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Hypertrophie du cœur

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Qu’est-ce que l’hypertrophie du cœur?

L’hypertrophie du cœur, aussi appelée cardiomégalie, est un accroissement de


la taille du cœur. Ce n’est pas une maladie à proprement parler, mais plutôt un
signe qu’un autre problème de santé affecte votre cœur. Certaines conditions,
comme une grossesse, augmentent la charge de travail du cœur. D’autres
troubles peuvent épaissir le muscle des parois cardiaques ou étirer les cavités
du cœur (les dilater), ce qui rend le cœur plus gros.

Types

Le cœur peut grossir de deux façons :


1. Dilatation : les parois du cœur s’amincissent, s’étirent (se
dilatent) et s’affaiblissent, ce qui élargit le cœur.
La cardiomyopathie dilatée peut mener à
l’ insuffisance cardiaque , où le cœur perd sa capacité
de pomper le sang correctement.
2. Hypertrophie : les parois du cœur s’épaississent, ce qui
rend le cœur moins efficace. Cela peut se produire chez les
athlètes et les femmes enceintes, dont le cœur subit une
charge de travail élevée pendant de longues périodes de
temps. L’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) consiste
en l’épaississement du muscle de la cavité inférieure
(ventricule) gauche du cœur, soit la principale cavité
pompant le sang. Elle peut être causée par l’hypertension
artérielle ou une sténose aortique.

Causes

Les troubles de santé pouvant causer l’élargissement de votre cœur sont :


 l’ hypertension artérielle ;
 une coronaropathie ;
 une valvulopathie ;
 une cardiomyopathie ;
 une crise cardiaque ;
 l’hypertension pulmonaire – une hypertension dans les
artères qui transportent le sang du cœur aux poumons;
 une infection cardiaque ;
 une infection par le VIH;
 des troubles thyroïdiens;
 une maladie rénale;
 une maladie génétique ou héréditaire;
 une cardiomyopathie du péripartum (CMP-PP –
pendant la grossesse).
Symptômes

Les personnes atteintes de cardiomégalie peuvent ne présenter aucun


symptôme jusqu’à ce que leur état s’aggrave. Les symptômes possibles sont
entre autres :
 un souffle court (l’essouflement);
 des douleurs thoraciques;
 des palpitations cardiaques (pouls rapide, irrégulier ou
frénétique);
 une arythmie (un rythme cardiaque irrégulier);
 des vertiges;
 un évanouissement;
 un épuisement précoce lors d’une activité physique;
 de l’enflure.

Diagnostic
Pour établir un diagnostic de cardiomégalie, votre médecin effectuera
un examen physique et évaluera :
 vos signes et symptômes;
 vos antécédents médicaux;
 vos antécédents familiaux;
 vos résultats de tests.

Certains des tests utilisés pour établir le diagnostic d’hypertrophie du cœur


sont :
 un échocardiogramme ;
 un électrocardiogramme (ECG);
 une radiographie thoracique ;
 un électrocardiogramme d’effort (l’épreuve
d’effort);
 une imagerie par résonance magnétique (IRM);
 des analyses sanguines pour vérifier l’existence d’une
maladie thyroïdienne ou infectieuse.

Traitement

Le traitement de la cardiomégalie dépend de la condition médicale sous-


jacente qui cause le problème et du degré d’élargissement du cœur. Son but
est d’atténuer les symptômes et de prévenir d’autres complications. Le
traitement peut comprendre des médicaments, une chirurgie et des
changements au mode de vie. Vous discuterez des options de traitement avec
votre médecin et déciderez avec lui de la meilleure solution pour vous.
Médicaments
 Diurétiques
 Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine (ECA)
 Bêtabloquants
 Antiarythmiques
 Autres médicaments pour la pression artérielle
Voici quelques conseils pour la gestion de vos médicaments.
Chirurgies et autres interventions
 Intervention valvulaire
 Chirurgie de pontage coronaire
 Greffe cardiaque (transplantation)
 Défibrillateur cardioverteur implantable (DCI)
 Prothèse ventriculaire gauche – une pompe
mécanique pour les patients atteints d’insuffisance
cardiaque
Mode de vie
Vous pouvez réduire votre risque de développer une maladie du cœur ou de
subir un AVC en maîtrisant votre pression artérielle, votre diabète et votre taux
de cholestérol sanguin. Il importe aussi d’avoir un mode de vie sain.
 Ne fumez pas .
 Soyez actif .
 Maintenez un poids santé (comme en suivant
un régime particulier qui réduit le risque de maladies
cœur et d’AVC)
 Adoptez une alimentation saine et équilibrée.
 Réduisez votre consommation d’ alcool .
 Réduisez votre stress .

Discutez avec votre médecin des changements que vous pourriez apporter à
vos habitudes de vie pour rester en santé.

Rétablissement
Après un diagnostic de maladie du cœur, il est normal de ressentir de
l’inquiétude ou de la peur. Trouvez du réconfort émotionnel auprès d’un parent,
d’un ami, d’un médecin, d’un professionnel en santé mentale ou d’un groupe
de soutien. Parler de vos défis et de vos émotions est une étape importante
de votre rétablissement.
 La section Rétablissement et soutien contient une
foule de conseils pratiques pour vous aider dans votre
processus de rétablissement.
   
Gonflement
(Œdème)

Par

Andrea D. Thompson
, MD, PhD, University of Michigan;

Michael J. Shea
, MD, Michigan Medicine at the University of Michigan

Dernière révision totale sept. 2020| Dernière modification du contenu sept. 2020
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Le gonflement est dû à un excès de liquide dans les tissus. Il s’agit principalement d’eau.

Le gonflement peut être étendu ou limité à un seul membre ou une partie d’un membre.
Le gonflement touche souvent les pieds et le bas des jambes. Toutefois, les personnes qui
doivent rester couchées pendant de longues périodes (alitement) présentent parfois un
gonflement des fesses, des organes génitaux, et de l’arrière des cuisses. Les femmes qui
s’allongent sur un seul côté peuvent développer un gonflement du sein sur lequel elles
sont allongées. Rarement, le gonflement affecte une main ou un bras

Gonflement (œdème) des jambes


PETER SKINNER/SCIENCE PHOTO LIBRARY

Il arrive parfois qu’un membre gonfle subitement. En général, le gonflement se produit


lentement, et commence par une prise de poids, des yeux bouffis au lever le matin, et des
chaussures serrées en fin de journée. Le gonflement peut se produire si graduellement
que le patient ne le remarque que quand il est considérable. Il arrive que le patient ait une
sensation de tiraillement ou de satiété. D’autres symptômes peuvent être présents selon la
cause du gonflement et peuvent inclure un essoufflement ou une douleur dans le membre
touché.

Causes du gonflement

Les causes d’un gonflement qui se produit dans tout le corps sont différentes de celles
d’un gonflement confiné à un seul membre ou à une partie d’un membre.

Un gonflement étendu est plus généralement causé par


 Insuffisance cardiaque
 Insuffisance hépatique
 Des maladies rénales (notamment le syndrome néphrotique)
Ces troubles causent tous une rétention de liquide, cause du gonflement.
Une autre cause du gonflement dans la partie inférieure des jambes est l’accumulation de
sang dans les jambes. En fin de journée, de nombreuses personnes obèses, d’âge moyen
ou âgées présentent un petit gonflement dû à une accumulation de sang. Ce gonflement a
généralement disparu le matin. Du sang peut également s’accumuler dans les jambes si les
valvules des veines sont dilatées et endommagées (insuffisance veineuse chronique), ce
qui peut se produire chez les personnes ayant déjà présenté des caillots sanguins dans les
jambes. Dans ce cas, le gonflement ne disparaît généralement pas pendant la nuit.
De nombreuses femmes présentent un gonflement vers la fin de leur grossesse. Toutefois,
celles dont le gonflement est important, en particulier un gonflement qui touche
également les mains et le visage et est accompagné d’hypertension artérielle, peuvent
présenter une pré-éclampsie, qui peut être dangereuse.
Un gonflement confiné à un seul membre ou à une partie d’un membre est
généralement causé par
 Un caillot sanguin dans une veine profonde d’un membre (thrombose veineuse
profonde)
 Une infection cutanée (cellulite)
De nombreux troubles augmentent le risque de caillots sanguins dans une veine. Ces
caillots se développent le plus souvent dans la veine d’une jambe mais parfois aussi dans
la veine d’un bras. Les caillots sanguins dans une veine peuvent être dangereux si le caillot
se fragmente et se dirige vers les poumons, y bloquant une artère (embolie pulmonaire).
En général, la cellulite provoque un gonflement de la peau sur seulement une partie d’un
membre. Bien moins souvent, une infection profonde sous la peau ou dans les muscles
peut causer le gonflement du membre entier.

L’obstruction d’un vaisseau lymphatique (comme en cas de lymphœdème) est une cause
moins fréquente. Les vaisseaux lymphatiques, présents dans tout le corps, drainent le
liquide des tissus. Si une tumeur exerce une pression sur les vaisseaux lymphatiques ou si
une intervention chirurgicale est effectuée pour enlever certains vaisseaux ou ganglions
lymphatiques (par exemple, quand les ganglions lymphatiques d’une femme atteinte
d’un cancer du sein sont enlevés de l’aisselle), un membre risque de gonfler. Dans de
nombreux pays tropicaux, certains parasites peuvent obstruer les vaisseaux lymphatiques
et provoquer un gonflement (filariose lymphatique).
Il arrive parfois qu’une réaction allergique cause un gonflement autour de zones comme la
bouche (œdème de Quincke). L’angiœdème peut aussi être un trouble héréditaire dans
lequel le gonflement apparaît et disparaît à intervalles irréguliers.
Évaluation du gonflement

Bien que le gonflement ne soit parfois qu’une légère irritation, surtout s’il ne cause aucune
gêne et disparaît pendant le sommeil, il peut être symptomatique d’un trouble grave. Les
informations suivantes aideront les personnes à décider quand un examen médical est
nécessaire et à savoir à quoi s’attendre durant cette évaluation.
Signes avant-coureurs
Chez les personnes présentant un gonflement, certains symptômes et certaines
caractéristiques sont source d’inquiétude. À savoir :

 Apparition soudaine

 Gonflement dans une seule jambe

 Douleur ou sensibilité au toucher importante

 Essoufflement

 Toux sanglante

Quand consulter un médecin


Les personnes qui présentent des signes d’avertissement doivent consulter un médecin
immédiatement. Les personnes sans signes précurseurs présentant des antécédents de
maladie pulmonaire, cardiaque ou rénale ou qui sont enceintes doivent consulter un
médecin en quelques jours. Les personnes sans signes précurseurs doivent prendre
rendez-vous avec un médecin quand cela leur convient. En général, un délai d’une semaine
environ est sans danger.

Que fait le médecin


Les médecins posent d’abord des questions sur les symptômes et les antécédents
médicaux de la personne. Le médecin réalise ensuite un examen clinique. Les indices
fournis par les antécédents et l’examen clinique suggèrent souvent une cause du
gonflement et les tests qui peuvent s’avérer nécessaires.

Les médecins se renseignent au sujet de l’emplacement et de la durée du gonflement et de


la présence et du niveau de douleur ou de gêne. On demande généralement aux femmes
si elles sont enceintes ou si le gonflement semble être lié à leurs règles. Les médecins
demandent également à la personne si elle souffre de troubles (par exemple, troubles
cardiaques, hépatiques ou rénaux) ou si elle prend des médicaments (par exemple,
minoxidil, anti-inflammatoires non stéroïdiens, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine [ECA] ou amlodipine, et autres inhibiteurs calciques) connus pour causer un
gonflement. Les médecins demandent également quelle quantité de sel est ajoutée à la
cuisson et à table car un excès de sel peut aggraver le gonflement, en particulier chez les
personnes qui souffrent de troubles cardiaques et rénaux.

Les médecins recherchent les symptômes pouvant indiquer la cause du gonflement Les
personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, par exemple, peuvent être essoufflées
pendant l’effort ou se réveiller essoufflées la nuit. Les personnes présentant un
gonflement et une tendance aux ecchymoses peuvent souffrir de troubles hépatiques, et
celles qui ont subi une intervention chirurgicale récemment ou ont un plâtre à la jambe
peuvent souffrir de thrombose veineuse profonde.
Les médecins peuvent demander aux personnes souffrant d’un gonflement de longue
durée de noter leur poids quotidien pour permettre une détection rapide du gonflement.

Durant l’examen clinique, le médecin pourra accorder une attention particulière à la zone
enflée, mais examinera aussi soigneusement le patient pour détecter la présence d’autres
signes. Les médecins écoutent le cœur et les poumons à l’aide d’un stéthoscope, car le
gonflement peut indiquer un trouble cardiaque.

TABLEAU

Certaines causes et caractéristiques du gonflement

Examens
En cas de gonflement étendu, des analyses de sang sont effectuées pour évaluer la
fonction du cœur, des reins et du foie. Une analyse d’urine est généralement effectuée
pour détecter la présence de grandes quantités de protéine, pouvant indiquer un
syndrome néphrotique ou, chez les femmes enceintes, une pré-éclampsie. D’autres
analyses sont effectuées en fonction de la cause suspecte. En cas de gonflement isolé de la
jambe, par exemple, les médecins peuvent effectuer une échographie pour détecter
l’obstruction d’une veine de la jambe.

Traitement du gonflement

Les causes spécifiques sont traitées (par exemple, des anticoagulants [fluidifiants] sont
prescrits en cas de caillots sanguins dans les jambes). Les médicaments qui ont provoqué
le gonflement sont arrêtés ou remplacés si possible.

Comme le gonflement n’est pas dangereux en lui-même, les médecins ne prescrivent pas
de pilules d’eau (diurétiques) aux personnes sauf si elles sont nécessaires pour traiter la
cause du gonflement (comme une insuffisance cardiaque). Toutefois, des mesures simples
et générales, comme une surélévation des jambes en position assise ou une réduction du
sel dans les aliments, peuvent soulager le gonflement.

Points clés concernant le gonflement

 Le gonflement peut être étendu ou confiné à une partie du corps.

 Les gonflements ne sont pas tous dangereux.

 Les causes principales d’un gonflement étendu sont des troubles cardiaques,
hépatiques et rénaux.
 Les causes principales de gonflement d’un seul membre sont des caillots
sanguins dans une veine et une infection.

 L’apparition soudaine d’un gonflement peut indiquer un trouble grave, par


conséquent les personnes doivent consulter un médecin dans les plus brefs
délais.

   
Cardiomegalie

Sommaire 

La cardiomégalie, ou hypertrophie cardiaque, désigne l’augmentation


pathologique du volume du cœur. Une cardiomégalie ne présente
parfois aucun symptôme. En revanche, lorsque le cœur n’arrive plus à
effectuer son travail de pompe, une insuffisance cardiaque se
développe. La cardiomégalie peut se développer à tout âge,
particulièrement à l'adolescence et au début de l'âge adulte. Son
diagnostic repose essentiellement sur la radiographie du thorax et
l'échographie cardiaque.

La cardiomégalie, qu’est-ce-que c’est ?


Définition de la cardiomégalie

La cardiomégalie, ou hypertrophie cardiaque, désigne l’augmentation


pathologique du volume du cœur. Elle ne doit pas être confondue avec
le cœur musclé, donc plus volumineux également, du sportif régulier
qui est en revanche un signe de bonne santé.
Types de cardiomégalies

Parmi les différents types de cardiomégalies, on retrouve :


 La cardiomyopathie hypertrophique (CHM), héréditaire et d’origine
génétique, associée à une hypertrophie globale du cœur due à une
maladie de la structure de la cellule cardiaque ;
 L’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG), caractérisée par
l’épaississement du muscle ventriculaire gauche ;
 La cardiomyopathie péripartum, rare, qui survient en fin de grossesse
ou dans les mois suivant l'accouchement.
Causes de la cardiomégalie

Les causes de la cardiomégalie sont diverses :

 Un mauvais fonctionnement des valves ;


 Un défaut d’irrigation ;
 Une maladie du cœur ou des cellules cardiaques ;
 La présence d'un obstacle à l'éjection sanguine du cœur –hypertension
artérielle, rétrécissement serré de la valvule aortique ;
 Des épanchements péricardiques, dus à l’accumulation de liquide dans
l’enveloppe du cœur.
Diagnostic de la cardiomégalie

Le diagnostic repose essentiellement sur la radiographie du thorax et


l'échographie cardiaque (échocardiographie), une technique d'imagerie
médicale permettant d'observer toute la structure du cœur.

Des examens complémentaires peuvent être réalisés :

 Un échocardiogramme, utilisant des ondes sonores (ultrasons) pour


tracer une image du cœur, permet d’observer la forme, la texture et le
mouvement des valvules, ainsi que le volume et le fonctionnement des
cavités cardiaques ;
 Un électrocardiogramme (ECG/EKG) permet l’enregistrement des
phénomènes électriques du cœur vivant ;
 Une imagerie par résonance magnétique (IRM).

La cardiomyopathie hypertrophique a une origine génétique. Le


médecin pourra donc recommander :

 Un test d’analyse génétique moléculaire par prélèvement sanguin ;


 Une évaluation familiale.
Personnes concernées par la cardiomégalie

La cardiomégalie peut se développer à tout âge, particulièrement à


l'adolescence et au début de l'âge adulte. Par ailleurs, une à deux
personnes sur mille naissent avec une cardiomyopathie hypertrophique
(CHM).
Facteurs favorisant la cardiomégalie

Les facteurs favorisant la cardiomégalie regroupent :

 Les maladies cardiaques congénitales ou héréditaires ;


 Les infections cardiaques virales ;
 Le diabète ;
 L’anémie ;
 L'hémochromatose, une maladie génétique due à une absorption
intestinale excessive de fer avec pour conséquence le dépôt de cet
élément au niveau de différents organes tels que le foie, le cœur et la
peau ;
 L’arythmie ;
 L’amylose, une maladie rare caractérisée par la présence de dépôts de
protéines insolubles dans les tissus ;
 L’hypertension ;
 Les dérèglements thyroïdiens ;
 La grossesse ;
 Le surpoids ;
 La sédentarité ;
 Les stress extrêmes ;
 L’abus d’alcool ou de stupéfiants.

Les symptômes de la cardiomégalie


Aucun symptôme

Une cardiomégalie ne présente parfois aucun symptôme jusqu'à ce que


le problème ne s’aggrave. Les symptômes se développent lorsque le
cœur n’arrive plus à effectuer son travail de pompe.
Insuffisance cardiaque

La cardiomégalie engendre une insuffisance cardiaque qui se manifeste


généralement par l'apparition d'un gonflement des membres inférieurs
–œdème– et d'un essoufflement.
Mort subite

La cardiomégalie augmente le risque de mort subite du sportif lors de


l'activité physique intense.
Autres symptômes

 Douleur à la poitrine ;
 Palpitations cardiaques : battements de cœur rapides ou irréguliers ;
 Étourdissement ;
 Perte de connaissance ;
 Épuisement précoce à la suite d’une activité physique ;
 Etc.

Traitements de la cardiomégalie

Le traitement d'une cardiomégalie est celui de sa cause et sera adapté


par le médecin en fonction du diagnostic.

Selon la gravité des troubles, le traitement peut être médicamenteux,


afin de permettre un meilleur pompage cardiaque ou réduire la
pression artérielle, ou chirurgical lorsque les risques sont élevés. La
pose d'un défibrillateur cardioverteur (DCI) –un appareil implanté pour
contrôler les battements irréguliers du cœur– implantable peut
notamment être envisagée.

Prévenir la cardiomégalie

Quelques précautions permettront de réduire les risques liés à une


cardiomégalie :

 Effectuer un diagnostic de cardiomégalie en cas de pratique sportive à


effort intense ;
 Ne pas fumer ;
 Pratiquer une activité physique régulière ;
 Connaître et maîtriser sa pression artérielle ;
 Opter pour une alimentation saine faible en gras, surtout en gras
saturés et trans ;
 Maintenir un poids santé ;
 Maîtriser son diabète ;
 Limiter la consommation d’alcool ;
 Gérer son stress.
   
Causes et symptômes de
l’anémie
L’anémie est un problème de santé relativement fréquent qui se caractérise par un
manque de globules rouges. Ce manque entraîne un mauvais transport par le sang
du dioxygène et cause notamment une pâleur de la peau et des muqueuses.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 25 % de la population mondiale souffre
d’anémie. La moitié de ces cas serait attribuable à une carence nutritionnelle en fer.
Les femmes qui ont des menstruations abondantes, les enfants d’âge préscolaire et
les femmes enceintes sont les plus à risque d’anémie. Les saignements invisibles
mais prolongés (dans l’estomac par exemple), favorisés par la prise de certains
médicaments et en particulier par la prise d’anticoagulants, peuvent également
favoriser l’anémie.

Le role des globules rouges


Les globules rouges sont des cellules sanguines essentiellement constituées
d’hémoglobine. Ils servent entre autres à apporter de l’oxygène aux tissus et aux
organes
L’hémoglobine est une protéine (la globine) et un pigment (l’hème) qui donne la
couleur rouge au sang. Il fixe le fer qui transporte l’oxygène des poumons vers les
cellules. Une fois en contact avec l’oxygène, le pigment prend une teinte rouge
vermeil et circule dans les artères. L’hémoglobine transporte aussi le dioxyde de
carbone (rebut de la combustion de l’oxygène) des cellules vers les poumons. Elle
devient alors rouge violacé et circule dans les veines.
Les reins sécrètent une hormone, l’érythropoïétine, qui commande à la moelle
osseuse la fabrication de nouveaux globules rouges. Ces globules circulent dans le
sang durant 120 jours. Puis, ils sont détruits dans la rate. Chaque jour, environ 1 %
des globules rouges sont renouvelés.

Les symptômes de l’anémie


La plupart des personnes ayant une anémie légère ne le remarquent pas. L’intensité
des symptômes varie selon la gravité, le type et la vitesse d’apparition de l’anémie.
Lorsque l’anémie apparaît progressivement, les symptômes sont moins évidents. En
voici les principaux :

 De la fatigue
 Le teint pâle
 L’accélération du rythme cardiaque et un essoufflement plus prononcé à l’effort, leur
cœur fournissant plus d’effort pour approvisionner leur corps en oxygène.
 Les mains et les pieds froids
 Des maux de tête
 Des étourdissements
 Une plus grande vulnérabilité aux infections (en cas d’anémie aplasique ou d’anémie
hémolytique)

D’autres symptômes peuvent apparaître dans certaines formes graves d’anémie,


comme des douleurs dans les membres, l’abdomen, le dos ou la poitrine, des
troubles visuels, une jaunisse et de l’enflure aux membres.

> Vous pensez souffrir d’anémie ? Consultez un médecin en ligne sans plus tarder !

Les causes
Il y a plusieurs formes d’anémie, aux causes diverses mais la carence en fer est la
plus fréquente.

 Les carences : causée par un manque de fer (anémie ferriprive), de vitamine B12 ou
de vitamine B9, éléments indispensables à la fabrication de l’hémoglobine et des
globules rouges.

 Une maladie chronique : plusieurs maladies chroniques (et parfois leurs traitements)
peuvent perturber la fabrication des globules rouges et en réduire la quantité en
circulation dans le sang. Le cancer, la maladie de Crohn, les maladies inflammatoires
ou encore l’insuffisance rénale peuvent provoquer l’anémie.

 Une hémorragie : Une perte de sang importante survenue après un grave accident,
une intervention chirurgicale ou un accouchement peuvent rapidement causer une
anémie hémorragique. Certains problèmes gastro-intestinaux peuvent aussi y
conduire, mais cette fois en entraînant une légère et constante perte de sang dans les
selles (parfois invisible).

 La destruction rapide des globules rouges. On parle alors d’anémie hémolytique. Elle
peut être attribuable à une réaction du système immunitaire (auto-immune ou
allergique), à la présence de toxines dans le sang ou à des infections (ex: malaria)

 Anémie sidéroblastique : Considérée comme un cas très rare où les globules rouges
ne peuvent fixer le fer dans l’hémoglobine.

 Anémie aplasique (ou aplastique) : ce type d’anémie, très rare, survient quand la
moelle osseuse ne produit plus assez de cellules souches sanguines. Dans 50 % des
cas, elle est causée par des agents toxiques, certains médicaments ou une exposition
à des radiations.

Le diagnostic de l’anémie
Il est indispensable d’entreprendre un examen en laboratoire d’un échantillon de
sang. Le premier examen prescrit par le médecin est la NFS (Numération et Formule
globulaire Sanguine). Nous pouvons poser le diagnostic d’anémie lorsque le taux
d’hémoglobine (concentration d’hémoglobine dans le sang) est inférieur aux valeurs
normales, soit :
 14 grammes par décilitre de sang (ou g/dl) chez le nouveau-né ;
 13 grammes par décilitre (g/dl) chez l’homme ;
 12 g/dl chez la femme ;
 10,5 g/dl chez la femme enceinte à partir du 2ème trimestre de grossesse.

D’autres éléments de la NFS permettent au médecin de comprendre l’étiologie de


l’anémie.
En particulier, le volume globulaire moyen (ou VGM) des globules rouges ou
hématies est un indicateur de leur taille.
Le taux de réticulocytes (jeunes globules rouges nouvellement produits par la moelle
osseuse) indique le fonctionnement de la moelle osseuse.
D’autres analyses sanguines peuvent être requises afin de préciser un diagnostic.
Selon les cas, on peut réaliser l’examen de la taille des globules rouges, le dosage du
fer ou de différentes vitamines dans le sang, etc.

Enfin, le médecin peut être amené à prescrire un examen de la moelle osseuse,


appelé myélogramme. Ce dernier est réalisé en milieu hospitalier et nécessite le
recours à un médecin spécialiste.

Comment soigner l’anémie


Prévenir l’anémie
La plupart des anémies liées à une carence alimentaire peuvent être prévenues en
ayant une alimentation qui contient suffisamment de fer, de vitamine B12 et d’acide
folique.

Le fer

Nous trouvons du fer dans la viande rouge, la volaille et le poisson, mais aussi dans
les haricots secs, lentilles, flocons d’avoine, tofu, légumes à feuilles vertes et le
chocolat noir. Une alimentation végétalienne peut facilement couvrir nos besoins
journaliers en fer de l’ordre de 9mg/jour pour les hommes et 16 mg/jour pour les
femmes. L’absorption du fer dépend de sa nature, de la qualité du repas et de l’état
des réserves.
La présence de vitamine C et de fer héminique (fer de source animale), favorise
l’absorption du fer non héminique (fer de source végétale) tandis que les fibres, les
laitages et les tannins la diminuent. L’acidité gastrique et les sécrétions
pancréatiques influencent aussi l’absorption.

La vitamine B12

Les principales sources naturelles de vitamine B12 sont d’origine animale. On en


trouve dans les abats, la viande, les poissons et fruits de mer, (en particulier les
palourdes), les produits laitiers et les œufs.
Le folate, ou vitame B9

Le folate est de l’acide folique dans sa forme naturelle. C’est la vitamine B9,
essentielle au renouvellement cellulaire. On la trouve principalement dans les abats
(notamment le foie), les légumineuses, les fruits secs (noisette, noix, pistache,
cacahuète, amandes..) et les légumes à feuilles vert foncé, comme les épinards, les
asperges, la salade etc.

Si l’on souffre d’une maladie chronique susceptible de causer l’anémie, il est


important d’avoir un suivi médical adéquat et de passer des tests sanguins à
l’occasion.

Les traitements contre l’anémie


Les traitements varient selon le type d’anémie. Les personnes à la santé fragile ou
atteintes d’une autre maladie (cancer, maladie cardiaque, etc.) sont celles qui
ressentent le plus les bienfaits des traitements.

 lorsqu’elle est due à une carence en fer, en B12 ou B6, le médecin va tenter d’en
identifier la cause et prescrire une supplémentation sous forme de comprimés.
 si l’anémie est causée par un médicament, il faut arrêter la prise de celui-ci.
 quand elle est associée à une maladie, cette dernière doit être traitée pour en réduire
les symptômes.
 pour les femmes ayant des règles abondantes, un traitement hormonal peut aider à
réduire les symptômes.
 en cas d’anémie hémolytique acquise (non congénitale), des immunosuppresseurs et
des corticostéroïdes sont prescrits
 en cas d’anémie grave, des injections d’érythropoïétine synthétique, une transfusion
sanguine ou une transplantation de moelle osseuse peuvent être envisagées, selon le
patient.

Si l’anémie est sévère ou qu’elle dure longtemps sans être prise en charge, elle peut
conduire à des complications cardiaques et pulmonaires.

   
Rétention d’eau (œdème) dans les jambes
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paru le 16/12/2019 • adapté au contexte belge francophone

Un guide-patient est un outil réalisé pour vous aider à faire des choix pour votre santé. Il
vous propose des informations basées sur la recherche scientifique. Il vous explique ce que
vous pouvez faire pour améliorer votre santé ou ce que les professionnels peuvent vous
proposer lors d’une consultation. Bonne lecture !

De quoi s’agit-il ?

Une rétention d’eau (ou œdème) peut se produire dans une seule jambe ou dans les deux.
Elle peut être due à différentes affections ou anomalies sous-jacentes, qui surviennent
souvent ensemble. Chez les personnes de plus de 50 ans, les varices sont la cause la plus
fréquente. Suite au mauvais fonctionnement des valves des veines des jambes, le transport
du sang des membres inférieurs vers le cœur ne se fait pas comme il faut. Une autre cause
possible est une diminution de la fonction cardiaque (insuffisance cardiaque), à cause de
laquelle le sang n'est plus distribué correctement à travers le corps. L'œdème peut
également être consécutif à la prise de médicaments, notamment certains médicaments
contre l’hypertension.

Chez qui et à quelle fréquence ?

En Europe et aux États-Unis, 25 à 30 femmes adultes sur 100 et environ 15 hommes adultes
sur 100 souffrent de varices.
L’insuffisance cardiaque augmente avec l'âge. Aux Pays-Bas, dans la tranche d’âge des 15-64
ans, seul 1,8 homme sur mille et 1,3 femme sur mille souffrent d'insuffisance cardiaque. Au-
delà de 65 ans, 39,3 hommes sur mille et 46,5 femmes sur mille sont atteints d’insuffisance
cardiaque. Et ces chiffres augmentent encore après l’âge de 85 ans, passant à 113,1 hommes
sur mille et 116,3 femmes sur mille.

Comment la reconnaître ?

Si vous souffrez d'un gonflement d'une ou des deux jambes, il peut s'agir d'une rétention
d’eau (œdème). Selon la vitesse de développement et la localisation de la rétention d’eau,
certaines causes sont plus probables que d’autres.

Apparition soudaine d’un œdème aux deux jambes

L’apparition soudaine d’un œdème aux deux jambes peut indiquer :

 la présence d’un caillot de sang dans une grosse veine située en aval (donc plus haut,
par exemple dans le bassin), qui entrave le drainage du liquide au niveau des deux
jambes.
 la détérioration soudaine d’une insuffisance cardiaque, qui entraîne une moins bonne
circulation du sang à travers le corps. Cette situation exige un traitement immédiat.
L’œdème peut en effet s’étendre aux poumons et provoquer une augmentation rapide
de l'essoufflement (dyspnée). Il s'agit d’une situation potentiellement mortelle.
 l’apparition soudaine ou la détérioration soudaine d’une maladie rénale.

Apparition soudaine d’un œdème dans une jambe

L’apparition soudaine d’un œdème dans une jambe peut indiquer :

 la présence d’un caillot de sang (thrombose) dans une veine profonde de la jambe
(thrombose veineuse profonde). Ce problème doit être identifié et traité rapidement.
En effet, un morceau de caillot peut se détacher (embole) et voyager avec le sang
jusqu’au cœur et ensuite aux poumons. Dans ce cas, il y a une diminution des
échanges d'oxygène (O2) et de dioxyde de carbone (CO2) dans les poumons et un
essoufflement (dyspnée) peut survenir. Si, à cause de cette embolie (embolie
pulmonaire), une grande partie des poumons ne reçoit plus de sang, la situation peut
être potentiellement mortelle. Une thrombose veineuse profonde peut se produire
après une longue période passée en position assise ou allongée (par exemple vol en
avion, alitement pour cause de maladie, plâtre suite à une fracture, intervention
chirurgicale entraînant une immobilisation partielle ou complète temporaire, ...). Une
thrombose veineuse profonde provoque généralement un gonflement douloureux de
la jambe ; la jambe atteinte est souvent plus chaude au toucher que l’autre jambe. Si
vous êtes atteint d’une thrombose veineuse profonde, vous risquez de développer
des varices dans la jambe atteinte, ce qui entraînera une rétention d’eau chronique
dans cette jambe.
 la rupture soudaine d’un « kyste de Baker ». Il s'agit d'une tumeur bénigne, remplie de
liquide et située à l’arrière du genou (dans le creux poplité). Suite à sa rupture, le
liquide s’écoule dans les tissus environnants et s'accumule dans le mollet.
 une infection cutanée au niveau de la partie inférieure de la jambe. Dans ce cas, il peut
y avoir de la fièvre, une sensation de malaise général, une peau rouge et chaude à
l’endroit du gonflement et une douleur.
 un « syndrome des loges ». Les muscles situés à l'avant de la partie inférieure de la
jambe sont entourés d'une membrane inextensible. L’espace délimité par cette
membrane, et qui contient les muscles, les vaisseaux et les nerfs, s’appelle une loge.
Lorsqu'un gonflement se produit à l’intérieur de cette loge (par exemple après une
activité sportive intense), l'espace à l’intérieur de cette loge devient trop étroit, ce qui
empêche le sang de remonter et entraîne une accumulation de liquide dans les
vaisseaux lymphatiques du mollet. C'est douloureux. Dans les cas graves, une
opération urgente est nécessaire pour couper la membrane et ainsi empêcher les
muscles et les nerfs de mourir. Un syndrome des loges peut également être la
conséquence d'une blessure par écrasement due à un accident, d’une fracture de la
jambe, d’une opération au mollet, d’une inflammation ou d’une infection, ...

Apparition progressive d’un œdème persistant aux deux jambes

L’apparition progressive d’un œdème persistant aux deux jambes peut indiquer :

 un œdème sans cause apparente (idiopathique). Il s'agit de la rétention d’eau dans les
jambes la plus fréquente chez les femmes âgées de 20 à 30 ans. Souvent, l’œdème
touche les membres inférieurs, mais aussi l’ensemble du corps, en particulier le visage
et les mains. Le poids de la personne peut augmenter d'un kilogramme, voire plus, sur
la journée.
 le « syndrome prémenstruel » : l’œdème apparaît quelques jours avant les règles,
entraînant éventuellement une prise de poids.
 la présence de varices dues à un mauvais fonctionnement des valves des veines des
jambes. L’œdème diminue pendant la nuit et augmente pendant la journée, ainsi
qu'en position debout ou assise prolongée et par temps chaud. L’œdème est
maximum en soirée et peut être douloureux. Peuvent ensuite apparaître, plus tard :
des varices visibles, une décoloration (marron) de la peau à l'intérieur des chevilles,
des démangeaisons, une peau sèche qui pèle (squameuse), une chute des poils, une
dilatation des fins vaisseaux sanguins et, éventuellement, des ulcères de jambe.
 une insuffisance cardiaque. Celle-ci touche principalement les personnes âgées ou les
personnes atteintes d'une maladie cardiaque sous-jacente (connue). Elle entraîne une
augmentation progressive de la rétention d’eau dans les membres inférieurs. La
personne est plus rapidement essoufflée à l’effort et se fatigue plus vite. À un stade
plus avancé d'insuffisance cardiaque, la détresse respiratoire peut être mortelle. Si
vous souffrez d'insuffisance cardiaque et que vous remarquez une prise de poids
rapide (en quelques jours), vous devez contacter votre médecin d'urgence.
 la prise de certains médicaments, entre autres contre l'hypertension, les anti-
inflammatoires, certains antidiabétiques, les corticoïdes, les hormones sexuelles (pilule
contraceptive), ...
 un lymphœdème, qui peut être dû à une prédisposition génétique ou à l'absence de
certains vaisseaux lymphatiques. Si vous êtes dans ce cas, vous avez généralement
déjà eu des problèmes lorsque vous étiez enfant ou jeune adulte. Un lymphœdème
peut aussi se développer après une infection, un cancer, une intervention chirurgicale
ou une radiothérapie du bas-ventre ou du petit bassin. Au début, il est encore possible
d’aplatir le gonflement de la main mais, à un stade ultérieur, il devient incompressible.
 une grossesse, une hypertension artérielle pendant la grossesse (pré-éclampsie),
l'obésité, certaines maladies du rein, certains troubles du foie (entre autres suite à
l’abus d'alcool), une tumeur dans le ventre (cancer de la prostate, cancer du rein,
cancer de l'ovaire, lymphome) qui exerce une pression sur les vaisseaux sanguins, un
antécédent de radiothérapie, une anémie, un manque de protéines dans le sang (par
exemple an cas de maladie du foie et du rein), une thyroïde très paresseuse
(hypothyroïdie sévère).
Une rétention d’eau d’apparition progressive et persistante peut également se
produire chez les personnes âgées et chez les personnes paralysées qui restent
longtemps assises, avec les genoux pliés, ce qui empêche le sang de remonter
correctement vers le cœur.

Apparition plus progressive d’un œdème persistant dans une jambe

L’apparition plus progressive d’un œdème persistant dans une jambe peut indiquer :

 un mauvais fonctionnement d’une ou plusieurs valves d’une ou plusieurs veines de la


jambe (valvulopathie). Dans ce cas, le sang ne peut pas remonter correctement vers le
cœur et les veines peuvent se dilater (varices).
 un lymphœdème. Dans ce cas, c’est la lymphe qui ne peut pas remonter correctement
vers le haut du corps (mauvais drainage lymphatique). Ce problème peut être dû à une
prédisposition génétique, à une pression externe sur les vaisseaux lymphatiques ou à
une obstruction provoquée par une infection.
 une pression exercée sur les veines et/ou les vaisseaux lymphatiques par une tumeur
située dans le bas-ventre.

Comment le diagnostic est-il posé ?

Discussion

Le médecin vous posera des questions sur vos symptômes :

 depuis combien de temps le gonflement est-il présent ?


 à quelle vitesse s’est-il développé ? Disparaît-il ou diminue-t-il pendant la nuit ?
 avez-vous aussi des douleurs ou des crampes dans les jambes ?
 avez-vous les jambes lourdes ?
 ressentez-vous des démangeaisons dans les jambes ?
 êtes-vous rapidement fatigué ou à bout de souffle lorsque vous faites un effort ?
 êtes-vous encore capable de dormir tout à fait couché ou souffrez-vous
d’essoufflement lorsque vous vous allongez ?
 quelles maladies ou interventions avez-vous subies ?
 quels médicaments prenez-vous ?

Examen clinique

Le médecin fera également à un examen clinique approfondi :

 il mesurera et comparera la circonférence de vos deux jambes à l’endroit le plus gonflé


;
 il recherchera la présence de décolorations, de varices, de vaisseaux sanguins dilatés
ou d’ulcères de jambe ;
 il prendra et comparera la température de vos jambes ;
 il appuiera avec un doigt dans l’œdème et observera si la marque du doigt reste ou
pas.
 il auscultera votre cœur et vos poumons afin de détecter une maladie cardiaque et
une insuffisance cardiaque (qui peut causer un œdème pulmonaire).

Autres examens

Le médecin peut prescrire certains tests sanguins. L'un d'eux, la recherche des D-Dimères,
sert à détecter la présence d’un caillot, par exemple dans les veines profondes (thrombose
veineuse profonde). Si le test est positif, il indique peut-être une thrombose. Si le test est
négatif et qu'il n'y a aucun facteur de risque de thrombose veineuse profonde, on peut
conclure qu’il n’y a pas de caillot de sang dans ces veines.

S’il suspecte une thrombose veineuse profonde, votre médecin peut vous prescrire ou
réaliser un examen Doppler. Cet examen mesure le flux sanguin dans les vaisseaux.

S’il suspecte une tumeur dans le bas-ventre, le médecin vous fera passer une échographie
ou un scanner du ventre.
S’il suspecte une insuffisance cardiaque, il vous prescrira un électrocardiogramme (ECG). Cet
examen mesure les signaux électriques du cœur et sert à détecter d’éventuelles maladies
cardiaques.

Une radiographie du thorax sera également réalisée. Le cœur est souvent plus gros que la
normale en cas d'insuffisance cardiaque.

Que pouvez-vous faire ?

La marche et l'exercice physique améliorent le fonctionnement de la pompe musculaire et


renforcent les muscles des jambes. Cela permet au sang de mieux remonter dans les
jambes.

Si vous avez des varices, il est important d’éviter de rester longtemps assis ou debout sans
bouger. Vous pouvez pratiquer de petits exercices pour améliorer la fonction de pompe
musculaire de vos mollets : dressez-vous sur la pointe des pieds puis tenez-vous sur les
talons, et alternez ainsi 15 fois de suite. Faites cela quelques fois par jour. Lors d’un long
trajet en voiture, arrêtez-vous régulièrement et marchez un peu. Lors d'un long vol en avion
ou d’un long voyage en train, levez-vous régulièrement pour faire quelques pas et buvez
suffisamment. Si vous avez un excès de poids, essayez de perdre vos kilos en trop.

Arrêtez de fumer. Le tabagisme augmente le risque de thrombose, en particulier si vous


prenez une pilule contraceptive.

Ne portez pas de bas ou de chaussettes dont l’élastique serre trop fort et bloque votre
circulation. Choisissez des chaussures qui ne serrent pas et qui ne frottent nulle part. Les
chaussures peuvent serrer plus en cas de gonflement des pieds. Quant au frottement, il
peut provoquer de petites plaies cutanées qui peuvent s’infecter et cicatriser difficilement.
Lavez-vous bien les pieds et prenez bien soin de vos ongles.

Si le médecin vous prescrit des médicaments pour le traitement d’une insuffisance


cardiaque ou de troubles de la thyroïde, prenez-les régulièrement.

Si vous avez des varices, surélevez régulièrement vos jambes, les genoux légèrement pliés,
et prenez régulièrement des pauses.

Si certains bas spéciaux sont prescrits, suivez attentivement les conseils d’utilisation. Ainsi,
par exemple, ils doivent être mis le matin au réveil. Remplacez-les régulièrement (au moins
tous les six mois), car ils se distendent peu à peu et sont donc moins efficaces.

Veuillez également informer votre médecin de tous les médicaments que vous prenez.

Que peut faire votre médecin ?

Le traitement que votre médecin instaurera dépend de la cause de la rétention d’eau.

Dans le cas d’une insuffisance cardiaque, le médecin vous prescrira des médicaments,
notamment des diurétiques. Prenez-les régulièrement et continuez à les prendre même si
vos symptômes ont disparu. Si vous arrêtez de les prendre, vous risquez de faire une
rechute soudaine, qui pourrait s’avérer fatale.

Dans le cas de varices et de retour sanguin insuffisant des membres inférieurs vers le cœur,
le médecin peut vous prescrire un pansement compressif ou des bas de contention. Il existe
différentes classes de bas de contention en fonction du niveau de compression ; la classe
doit idéalement être sélectionnée sur mesure par le bandagiste. Le médecin vous prescrira
la classe de compression appropriée selon le stade et la gravité de vos varices. Une
infirmière peut vous apprendre à poser correctement un pansement compressif. Le
médecin peut vous prescrire des séances de kinésithérapie, où vous apprendrez quelques
exercices pour améliorer la fonction de pompe musculaire des mollets. Les diurétiques ne
sont pas indiqués dans le traitement des varices. Leur efficacité est très limitée, et leurs
effets secondaires sont plus importants que les bénéfices qu’on pourrait en tirer. D’autres
médicaments sont, eux aussi, peu efficaces contre les varices. Aux stades avancés, les
varices peuvent être traitées chirurgicalement.

Dans le cas d’un œdème idiopathique (sans cause connue), quelques mesures simples
suffisent généralement : se reposer avec les jambes surélevées, éviter la chaleur, limiter sa
consommation de sel, boire avec modération, perdre du poids en cas de surpoids. Si vous
souffrez d’un gonflement sévère, le médecin peut vous prescrire un diurétique.

Dans le cas d’un lymphœdème, l’activité physique, le repos avec les jambes surélevées, un
pansement compressif ou un bas de contention ou un drainage lymphatique manuel
peuvent soulager. Le drainage lymphatique manuel est réalisé par le kinésithérapeute ; il
évacue la lymphe accumulée grâce à ses mains, en alternant les pressions. Le
kinésithérapeute peut également utiliser un appareil particulier qui exerce également des
pressions en alternance. Il est nécessaire de faire contrôler régulièrement ses pieds, afin de
détecter et de traiter une éventuelle infection par des champignons (mycose), ainsi que de
veiller à une bonne hygiène des pieds. Les diurétiques n’ont aucun effet sur un
lymphœdème.

Si vous avez un caillot de sang dans une veine profonde de la jambe (thrombose veineuse
profonde), le médecin vous prescrira des médicaments en injection qui fluidifient le sang
injections (anticoagulant). Un pansement compressif sera ensuite appliqué et, dès que la
rétention d’eau aura disparu, vous porterez des bas de contention pendant deux ans.

Vous serez orienté vers un spécialiste dans les cas suivants :

 suspicion d'insuffisance cardiaque,


 suspicion de thrombose veineuse profonde,
 signes évoquant un cancer ou une récidive de cancer au niveau du bas-ventre,
 affection grave nécessitant la réalisation d’examens complémentaires, telles que
maladie du foie, maladie du rein ou hypothyroïdie.

   
À PROPOS DE L'INSUFFISANCE CARDIAQUE

L’insuffisance cardiaque est une pathologie dans laquelle le muscle cardiaque est
affaibli et n’est plus capable de pomper efficacement le sang.1
En France, l’insuffisance cardiaque toucherait 2,3% de la population française adulte
et 10% des personnes de plus de 70 ans, soit plus d’un million de personnes.2

DÉFINITION

Le terme « insuffisance cardiaque » ne signifie pas que votre cœur a arrêté de


pomper, mais plutôt que votre muscle cardiaque n’est plus capable de pomper de
façon efficace ou suffisante le sang pour répondre aux besoins de votre corps. Par
conséquent, vous vous sentez fatigué(e), sans énergie, essoufflé(e) et votre
organisme fait de la rétention d’eau.

Le cœur est un organe de la taille du poing dont le rôle de pompe permet la


circulation de sang enrichi en oxygène dans tout l’organisme. Lorsque le cœur est
sain, chaque cavité se contracte dans un effort coordonné ; les cavités supérieures
(oreillettes) du cœur se contractent en premier, suivies par les cavités inférieures
(ventricules). Ces contractions coordonnées permettent d’assurer la circulation du
sang entre les poumons, le cœur et le reste de l’organisme. Si le cœur ne bat pas de
façon coordonnée, le corps ne reçoit plus une quantité suffisante de sang pour
fonctionner correctement
CAUSES

Généralement, l’insuffisance cardiaque se développe lentement après une lésion


cardiaque. Il n’existe pas de cause unique, et il arrive parfois qu’on en ignore les
causes.
Les causes les plus courantes d'insuffisance cardiaque sont les suivantes :

 Antécédents de crise cardiaque (infarctus du myocarde) 2


 Coronaropathie1
 Hypertension artérielle1,2
 Maladie des valves cardiaques (valvulopathie)2
 Infection cardiaque (myocardite)2
 Maladie cardiaque congénitale1,2
 Inflammation de l’enveloppe interne du cœur (endocardite)
 Diabète (carence ou défaut d’utilisation de l’insuline)1

SYMPTÔMES

L’insuffisance cardiaque est une pathologie dont l’aggravation est progressive. Au


début, vous pouvez ne ressentir aucun symptôme mais, avec le temps, votre coeur
va perdre progressivement son rôle de pompe et vous allez commencer à ressentir
plusieurs, voire tous les symptômes suivants1,2,4,5 :

 Manque d’énergie chronique


 Difficulté à vous endormir à cause de problèmes de congestion respiratoire
 Confusion et/ou troubles de la mémoire
 Besoin d'uriner la nuit plus fréquemment
 Gonflement des pieds et des jambes
 Essoufflement
 Abdomen gonflé et douloureux avec perte d’appétit
 Toux grasse

DIAGNOSTIC

En présence de symptômes évocateurs (fatigue, essoufflement, œdèmes...), un bilan


est nécessaire. Le bilan médical permet au médecin de confirmer l'insuffisance
cardiaque, d'en évaluer la gravité et d'en rechercher la cause (séquelles d'infarctus
du myocarde, hypertension artérielle (HTA), maladie des valves cardiaques, maladie
du muscle cardiaque... )

Seul votre médecin peut vous dire si vous souffrez d'insuffisance cardiaque et vous
indiquer le stade d'évolution de la pathologie. Votre médecin examinera vos
antécédents médicaux, notamment vos maladies antérieures et actuelles, vos
antécédents familiaux et votre mode de vie. Dans le cadre de votre examen clinique,
le médecin vérifiera votre cœur, vos poumons, votre abdomen et vos jambes pour
voir s'il y a des signes d'insuffisance cardiaque1.

Pour écarter ou confirmer le diagnostic, votre médecin pourra prescrire un ou


plusieurs des examens diagnostiques suivants :
 Échocardiographie1
 Électrocardiogramme (ECG)4
 Radiographie thoracique2
 Épreuve d'effort1
 Cathétérisme cardiaque (exploration du cœur à l'aide de sonde) ou coronarographie1

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