THEATRE DE LA JONQUIERE
EXTRAITS
elle. Quand même c'est un endroit sauvage, où on n'emmène
pas les dames,surtout la première fois.
Lui. Je m'en fous. Moi, je m'éclate ici! Regarde. Pas de maisons. Pas de
gens.
Pas de voitures de flics, avec leur sirène tout le temps. Pas de voyeurs,
comme auparc, qui viennent te zyeuter. J'ai besoin de liberté, moi, tu
comprends? Ici, j'ai vu les bagnoles les plus dingues: des vieilles
Mercedes, tu as l'impression que c'estNoël, tout d'un coup, une vieille
traction
avant superbe, des deuches en très bon état, à plus savoir où les mettre, et
la plus terrible-une Lasall de trente-huit, tu t'imagines, une lasall de
trente-huit!
.....
Lui. Allume t'en une, et écoute moi. Je suis un homme, moi. Je dois
tuer, je n'ypeux rien. C'est dans ma nature, tu comprends? Et qu'est ce
que tu fais, si tu vis enville? Si je flingue les gens, ils me foutent en
cabane... si
je vais au zoo, faire un carton sur un lion entre ses barreaux, je me fais
taxer
jusqu'à la fin de mes jours... alors je n'ai pas le choix: soit je ravale mes
instincts et je me fais eunuque, soit je viens à la décharge, ici, et je me fais
quelques rats, tu comprends?
Elle. Parce que ça te plaît, te faire des rats?
Lui. Ca me plait plus qu'un bowling ou un match de foot!
Elle. Je n'aurais pas pensé que tu étais un type comme ça.
Lui. Qu'est ce que tu pensais que j'étais, hein?
Elle. Je ne sais pas moi...le genre...sympa, quoi...un visage quelconque
visage, comme les autres dans la boite.
Lui. Tu vois, c'est exactement pour ça que je viens ici. Je suis un
homme moi, pas un quelconque visage. Tu veux une bière?
.....
Lui. Est-ce que je sais ?...je ne sais rien du tout … je ne sais rien.je ne
onnais
rien... Les femmes, pour moi, c’est un mystère...Mes parents, mes Frères, je
ne
les connais pas non plus. Je parle avec eux mais nous n'avons rien à
nous dire..
Et les gens de la boite, ils ne sont la que pour gagner leur croûte,
comment
veux-tu qu'on se connaisse?... la seul chose que je connaisse
vraiment, c’est
ma tire. Parce que c'est moi même qui l'ai faite, tu comprends ? J'ai tout
démonté, tout remonté...J'ai eu chaque pièce entre les mains … comme
je ne peux pas faire la même chose avec les gens, je ne connaitrai
jamais vraiment quelqu'un.
PRESENTATION DE LA COMPAGNIE ZEITGEIST
Zeitgeist, signifie en allemand « l'esprit du temps ».
L’ « esprit du temps » reflète une conception du monde prévalente à une période particulière de
l'évolution socio-culturelle. Il est un choix de s’ancrer dans un présent actif, en lien étroit avec
les données intellectuelles de notre époque et les actes concrets posés par les artistes de notre
temps. Nous les guettons et les arpentons pour les dégager ensuite des préoccupations communes
afin d’en retirer la charge poétique propre à notre époque. Etre à l’affût de ce qui court entre nous
et le monde, l’individu, le groupe, la société et cette énergie qui circule sous, entre, avec,
toujours en mouvement, toujours en évolution, autrement dit vivante.
Créer un ensemble poétique, reflet du monde dans sa charge, un jonglage, une passation, prêter
aux oeuvres cette vie, ses symboles, significatives de notre époque et ses maux. (fait un peu
catalogue, mieux vaut développer une pensée qu’évoquer de loin plusieurs idées…ce qui rend les
choses banales et convenues + les symboles de quoi ? que veux tu dire ? trop général)
La conscience « d'un ici et maintenant » qui est la matrice même de notre compagnie et
la définition de notre travail d’acteur.
Parce que le monde est une affaire de temps, de saisons, de secondes, parce
que chaque jour véhicule de nouveaux courants artistiques, médiatiques, politiques,
modes de comportements, la compagnie Zeitgeist prend rôle d'officier dans ces courants (pas très
clair ce que tu veux dire) pour permettre un théâtre radicalement vivant à la portée de tous,
autant dans sa compréhension que dans sa proximité,, un théâtre qui circule et qui
pétrisse les âmes.
L'EQUIPE ARTISTIQUE
Avec la complicité des Ateliers du
Sapajou
Les comediens
MARTINO Aude
née le 24/08/82
ACTUELLEMENT:
Comédienne/metteur en scène dans « La chasse aux rats » de Peter Turrini
Intervenante dans un atelier de théâtre pour adolescent au collège Sonia
Delaunay Paris 19e
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
2009: Comédienne dans « la chasse aux rats » au marché du théâtre.
2008: Comédienne dans le « Groupe Octobre » de Prévert mis en scène par
Philippe Muller
Assistante de Valentine Cohen dans une chorale pour enfants et adultes dans le
19e à Paris à la « Maison des copains de la Villette » (Chants du monde)
2007: Comédienne dans « Lettres à un jeune poète » de Rainer Maria Rilke mis
en scène par Valentine Cohen
Intervenante sur un stage pour adolescent en partenariat avec le théâtre de la
Villette Comédienne dans le court-métrage « Qui est ce? » réalisé par Valentine Cohen
2005: Lecture spectacle de « Finnegans Wake » de James Joyce mis en scène par
Nanouk Broche au Centre International de Poésie de Marseille
2004: Comédienne dans « Les Vagues » de Virginia Woolf mis en scène par Sylvie
Boutley.
FORMATION PRINCIPALE
2003-2005: DEUST Théâtre à l'université des lettres et sciences humaines à
Aix-en-Provence
2006-2009: Formation de l'acteur les ateliers du Sapajou
FORMATION ANNEXE
2009: Stage avec Gabor Csetnki
2003-2005: Stages formation de l'acteur avec Angela Konrad, Olivier Saccomano,
Michel Cerda
CARROGER Thomas
18/06/85
ACTUELLEMENT:
Comédien/metteur en scène dans « La chasse aux rats » de Peter Turrini
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
2009: Comédien dans « la chasse aux rats » au marché du théâtre.
Comédien dans le court-métrage: « Inverse » de Vincent Vandries
2008: Comédien dans le « Groupe Octobre » de Prévert mis en scène par Philippe
Muller à la Librairie Résistance pour une soirée Prévert et pour le marché de la
poésie en juin à Paris
Comédien dans « De quoi s'agit-il? » mis en scène par Valentine Cohen à
Samonac (33)
Intervenant théâtre au sein de l'association « Le non faire » à l'asile psychiatrique
Maison Blanche.
Comédien dans le court-métrage « Bruler dans le présent » de Vincent Vendries
2007: Comédien dans le court-métrage « Qui est ce? » de Valentine Cohen
FORMATION PRINCIPALE
2004-2006: conservatoire régional d'art dramatique d'Amiens
2006-2009: formation de l'acteur les Ateliers du Sapajou
L'auteur
Fils d'un ébéniste italien de Sankt Margarethen (Autriche), Peter Turrini naît en
1944, grandit en Carinthie puis s'essaie à divers métiers et entre autres, bûcheron,
ouvrier métallurgiste, publicitaire.
En 1965, après 6 mois de formation de publicitaire à Francfort, Peter Turrini
compose des slogans dans une agence américaine de Vienne.
Deux ans plus tard, il se retire à Lindos en Grèce où il vit parmi des marginaux. Il
écrit en quelques semaines "La chasse aux rats". La création de la pièce à Vienne
en 1971 provoque un scandale qui se répétera à Munich en 1972, à la création
de "La fête du cochon".
« Un des principaux thèmes de son oeuvre traite du conflit entre l'être et le
paraître. Turrini tente de se libérer des masques intérieurs et extérieurs
imposés par les autres ou par soi même. Il est le représentant d un théâtre qui
lutte contre les exclusions et les racismes. Il met en scène des êtres marqués par
leur différence et les blessures de leur âme. « Il a fait de l exclusion sa dignité,
voire sa profession. Il s est fait un devoir de s exprimer contre « l authentique »
(nationaliste, NDLR), ce sont là ses propres termes. Il s est réfugié dans le théâtre,
là où rien n est vrai, où tout est invention, mascarade, fiction, pour aller à la
recherche de la réalité, de la vérité.
Les « actionnistes viennois » maculaient avec les ingrédients de la guerre, le sang
et la boue le drapeau autrichien, Turrini écrit des pièces anarchiques et
blasphématoires, au dénouement souvent mortel, afin de percer le silence ».*
Chez lui tout est tragique, mais jamais rien n est définitivement noir. La vie est
toujours là qui explose de tous ses sentiments, et l'espoir se trouve juste derrière l'ultime
mot de la dernière page, comme une histoire nouvelle à écrire.
Dans ses pièces, l'être exclu meurt, sacrifice nécessaire pour que la communauté
ouvre les yeux et entrevoie un chemin différent.
Il faut que Turrini soit habité d'une grande dose d optimisme, pour croire que
l'art peut contribuer à éviter ces fins effrayantes qui se produisent si souvent
dans ses pièces en écho à ce qui s est si souvent produit dans la réalité.
« La vie réelle n est pas que le soleil. Seule notre confiance en l'avenir peut nous
soutenir contre les adversités que nous ne pouvons éviter de rencontrer » écrivait
Bruno Bettelheim.
« La condition pour que dans la réalité il y ait d autres issues, est un optimisme
énorme, lié à l utile. Je m imagine que si nous voulons bouger des choses, si nous
voulons que cela ne se passe pas aussi mal pour les uns et les autres, il nous faut montrer
le pire afin que le pire n arrive pas. », écrit Turrini.
La vie réelle n est pas que le soleil, mais le soleil, c est déjà quelque chose... »
Silke HASSLER
biographe de Peter Turrini, Conférence à Tokyo, décembre 2000
INFOS PRATIQUES
LA CHASSE AUX RATS de Peter Turrini
17.18.19.20 Fevrier 2010 à 20h
Théâtre de La Jonquière
88, rue de la Jonquière
Paris 17e
http://www.ca-lajonquiere.com/
Contact Réservation: 06 07 78 08 38
email: compagnie.zeitgeist@gmail.com
Compagnie Zeitgeist
5, rue des Reculettes
75013 Paris
Contact production/diffusion
Aude Martino
06 10 66 33 89
audemartino@hotmail.fr
75013 Paris
Contact production/diffusion
Aude Martino
06 10 66 33 89
audemartino@hotmail.fr