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COURS 01
La Méthodologie Traditionnelle
Méthodologie
Selon Jean Pierre Cuq (2003 : 166) « ce mot désigne des constructions méthodologiques
d’ensemble historiquement datées qui se sont efforcées de donner des réponses cohérentes,
permanentes et universelles à la totalité des questions concernant les manières de faire dans les
différents domaines de l’enseignement/apprentissage des langues (compréhensions écrite et orale,
expressions écrites et orales, grammaire, lexique, phonétique, culture) ».
La méthodologie traditionnelle
Elle est également appelée « méthodologie classique» ou « méthodologie grammaire-traduction ».
Définition
C’est une méthodologie qui a débuté au 16ème siècle. Elle était utilisée en milieu scolaire pour
l’enseignement du grec et du latin puis pour l’enseignement des langues modernes.
Elle se traduit par un enseignement rigide car il y a un faible niveau didactique. En effet, tout était
centré sur l’étude et la traduction du texte littéraire considéré comme le « Bon usage », classique,
normé.
2. Public visé :
En général, c’est des adolescents mais aussi des adultes.
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3. Les fondements (bases) théoriques « les théories sous-jacentes » :
Il n’y a pas de théories. Elle se base sur l’idéologie et le conditionnement (on fait admettre à tout le
monde que le français est raffiné, langue des belles lettres et de la culture. Et à force de le répéter,
tout le monde l’admet).
Ainsi, les modèles littéraires sont considérés comme les représentants du véritable français (donc,
pas de théories scientifiques).
4. Le statut de l’enseignant :
Il était considéré comme le seul détenteur du savoir, le maître à bord, un chef d’orchestre. Il
effectuait un enseignement vertical, magistral, rigide, passif, sans interactions. C’est lui qui faisait
tout.
5. Le statut de l’élève :
Il était considéré comme une page blanche. Il est là pour avoir la culture. Il doit être sage comme
une image et il est châtié quand il commet une faute car le savoir est sacralisé (sacré).
7. Le statut de l’oral :
Il n’était pas du tout prioritaire. Il était placé en second plan car on faisait de l’oral pédagogique
(l’écrit oralisé, parler comme un livre !).
9. L’enseignement du lexique :
Il se faisait en présentant une liste de mots, hors contexte, (tirés des textes littéraires) que les élèves
devaient apprendre par cœur.
Mais,
Selon Christian Puren, cette méthodologie est très importante car au cours de son évolution, elle a
subi toute une évolution interne qui a préparé l’avènement de la méthodologie directe et qui est
provoquée par l’introduction de la version grammaire, dont la pratique consiste à découper en
parties un texte de la langue étrangère et le traduire mot-à-mot à la langue maternelle.
Cette traduction était le point de départ d’une étude théorique de la grammaire qui n’occupait plus
une place de choix dans l’apprentissage et ne pouvait donc plus être graduée par difficultés. Par
conséquent, les points grammaticaux étaient abordés dans l’ordre de leur apparition dans les textes
de base.