Vous êtes sur la page 1sur 2

L’explosion du travail des femmes

S1 : La féminisation de l’emploi va de pair avec un bouleversement de la structure sociale.


Ainsi, plus de quatre ouvriers sur cinq sont des hommes, tandis que près de quatre employés
sur cinq sont des femmes. Les premiers ont peu à peu laissé la place aux secondes.
Les femmes accèdent, beaucoup plus souvent qu’auparavant, à des postes d’encadrement.
Mais par ailleurs, elles occupent fréquemment des emplois faiblement qualifiés dans les
secteurs des services. Le développement de ces emplois de service, souvent assurés autrefois
dans la sphère domestique, d’ailleurs été une condition de l’accès des femmes aux postes les
plus qualifiés, en élargissant les possibilités de garde d’enfants, de prise de repas à l’extérieur
du domicile...
Alors que les inégalités entre sexes régressent très progressivement, se sont ainsi ajoutées de
nouvelles formes d’inégalités entre les femmes elles-mêmes : d’un côté, les femmes
bénéficiant d’une carrière intéressante et bien rémunérée, pouvant concilier le modèle
masculin de réussite professionnelle avec la vie de famille et les contraintes domestiques, de
l’autre celles qui connaissent la précarité de l’emploi, le temps partiel contraint, les bas
salaires et qui ne peuvent se faire aider dans la sphère domestique.
S2 : L’activité féminine s’est engagée dans un mouvement de hausse dès le milieu des années
1960. De 34,2 % en 1962, la part des femmes dans l’emploi total est ainsi passée à 47,7 % en
2012. La hausse globale de l’emploi depuis le début des années 1960 a essentiellement
profité aux femmes, dont l’emploi a progressé de plus de 80 %.
Graphique : Part de l’emploi des femmes de 1962 à 2012 (en % de l’emploi total)
En revanche, Le rapprochement des taux d’activité entre les femmes et les hommes constitue
l’une des grandes transformations sociales des 80 dernières années.  Baisse du taux d’emploi
masculin et, d’autre part, une hausse du taux d’emploi féminin.  Tandis que le premier a été
pénalisé par l’allongement de la durée des études, de la hausse du chômage et de
l’abaissement de l’âge légal de la retraite au début des années 80, le second reste stable,
autour de 50 % même si on sait qu’une partie de ces dernières ne sont pas officiellement
comptabilisées comme actives mais secondent leur mari pour les travaux de la ferme.

 Le développement des couples « bi-actifs ».
 Baisse du taux d’emploi masculin 
Graphique : Evolution des taux d’activité selon le sexe
S 3 : La  tendance haussière  se retrouve dans  l’ensemble des principaux pays,
La période de 1984 à 1990 a été très favorable à l’emploi féminin dans presque tous les pays.
C’est effectivement une période de croissance économique dans tous les pays européens,
avant le retournement de conjoncture de la fin de 1990.
Les taux d’emploi féminins, tous types d’emploi confondus, étaient en 1984 et restent en
1997 très différents d’un pays à l’autre : ils s’étagent du simple au double. En 1984, la
proportion minimum de femmes en emploi se trouve en Espagne (25 %) et le maximum au
Danemark (près de 66 %). Puis viennent la Grande-Bretagne (53 %) et la France (près de 50
%). Les autres pays se situent entre ces extrêmes (32 % en Irlande, près de 48 % au Portugal).
En 1997, ces taux d’emploi avaient tous augmenté : 34 % en Espagne et plus de 69 % au
Danemark, 63 % en Grande-Bretagne, près de 57 % aux Pays-Bas et 56 % au Portugal
(tableau 1).

Vous aimerez peut-être aussi