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Le gonflement du secteur tertiaire au détriment de l’industrie

S1 : La féminisation va de pair avec un deuxième bouleversement : la montée de la


tertiarisation des emplois. Sur Les deux dernières révolutions industrielles reposent, certes,
sur des innovations technologiques (les nouvelles technologies de l’information et de la
communication ou NTIC, nouvelles technologies autour des sciences du vivant,...), mais
les activités de services sont au cœur de ces changements fondamentaux. La tertiairisation
croissante des économies a fait des services, à la fois, le vecteur premier de la création
d’emplois et la norme de l’emploi dans les économies et sociétés post-industrielles.

S2 : Au début des années 1980, dans le groupe des six pays considérés, 9,1 % des emplois
provenaient de l’agriculture, 35,4 % de l’industrie et 55,5 % des services. En 2011, près des
trois-quarts des personnes occupées (73,5 %) l’étaient dans le tertiaire, contre 24 % dans
l’industrie et seulement 2,5 % dans l’agriculture (graphique : Répartition des emplois
(en %) selon les secteurs d’activité/Évolution 1980-1983)

Si la part du tertiaire dans l’emploi total était, en 2011, inférieure à la moyenne en Allemagne
(70 %) et en Italie (68 %), elle atteignait 74 % en Espagne, 78 % en France, 80 % au
Royaume-Uni et 82 % aux Pays-Bas. C’est en Espagne que le nombre d’emplois dans les
services a le plus fortement augmenté durant les trois dernières décennies.

Cette tendance générale à la tertiarisation de l’emploi s’est faite à des rythmes et selon des
configurations différentes. En Espagne, la progression du secteur tertiaire s’est inscrite dans
une dynamique générale de création d’emplois sans attrition du secteur industriel 

Dans les six pays, le nombre d’emplois agricoles a diminué, mais à un rythme plus ou moins
soutenu : -4 % en moyenne annuelle de 1991 à 2011 en Allemagne, -3,2 % en Italie, -2,6 % en
France, -2,5 % en Espagne, -2,1 % au Royaume-Uni et seulement -0,6 % aux Pays-Bas.

S3 ; La tertiarisation du marché du travail s’est engagée très tôt en France, les effectifs du
tertiaire dépassant ceux de l’industrie dès la crise des années 1930, et s’est poursuivie depuis.
En 2014, 75,2% des Français «occupés» travaillent dans le secteur tertiaire : c'est la marque
de la désindustrialisation de la France mais aussi du recours croissant à l'externalisation.
 Selon Institut national de la statistique et des études économiques :
Sur les 25,8 millions de Français «occupés», plus des trois-quarts travaillent dans le secteur
tertiaire, tandis que l'industrie ne représente plus que 13,9% des emplois, la construction,
6,6%, et l'agriculture, 2,8%.
La part du secteur tertiaire dans l'emploi total en France a gagné 22 points au cours des quatre
dernières décennies. En revanche, la part de l'industrie s'est quasiment réduite de moitié sur la
même période (-13 points), notamment sous l'effet de la forte expansion du secteur tertiaire ;
celles de l'agriculture et de la construction ont perdu respectivement 7 et 3 points.

Élévation du niveau de formation, vieillissement progressif de la main-d’œuvre


S1 : Au cours des cinquante dernières années, la structure de l’emploi a considérablement
évolué, avec notamment la féminisation et la tertiarisation du marché du travail, mais aussi
avec l’élévation du niveau de qualification et de l’âge des personnes en emploi
S2 : L’amélioration de la qualification moyenne des emplois occupés a été étroitement liée à
l’élévation du niveau général de formation de la population. La proportion de personnes en
emploi ayant un diplôme de niveau supérieur ou égal au bac est passée de 8,5 % à 51 % entre
1962 et 2007 (graphique 3), avec un net avantage aux femmes.
Depuis les années 1960, des générations d’actifs âgés et peu formés ont été remplacées par
des plus jeunes, beaucoup plus diplômés. En revanche, sur cette période, le système de
formation continue n’a pas joué pleinement son rôle, notamment en direction des travailleurs
âgés ou peu qualifiés : contrairement à d’autres pays, l’essentiel de la formation est acquis en
France à la sortie du système éducatif. L’ampleur de l’investissement éducatif a néanmoins
permis de combler en partie le retard qui était le nôtre au milieu du siècle dernier par rapport à
d’autres pays développés. Graphique : Répartition de l'emploi par niveau de diplôme* de
1962 à 2007

S3 : En lien avec l’élévation du niveau de formation mais aussi pour des raisons
démographiques, la diminution du poids de l’emploi des jeunes et l’accroissement du poids de
l’emploi des seniors dans la population active modifie également la structure de l’emploi.
En lien notamment avec la prolongation de la durée des études, la part des jeunes de moins de
30 ans dans l’emploi diminue depuis le milieu des années 1970. Après être passée de 26,5 %
en 1962 à 32,9 % en 1975, la part des jeunes de 15 à 29 ans dans l’emploi total a diminué
pour s’établir à 19 % en 2012 (Graphique 35).
De même, à l’autre extrémité de la vie active, les salariés âgés ont été de plus en plus souvent
incités à quitter le marché du travail avant l’âge normal de la retraite, si bien qu'en France, "de
façon beaucoup plus marquée que dans les autres pays développés ; ce qui a entraîné une
chute de la part des plus de 50 ans dans l’emploi entre 1962 et les années 1990.
Depuis 1990, on constate également au sein de la tranche d’âge intermédiaire des 30 à 49 ans,
un accroissement du poids de la tranche d’âge des 40 à 49 ans au détriment de la tranche
d’âge des 30 à 39 ans : de respectivement 30 % et 26 % en 1990, la part des 30 à 39 ans et
celle des 40 à 49 ans dans l’emploi étaient de 25 % et 28,2 % en 2012.
Graphique 35 : Part de l'emploi par âge de 1962 à 2012 (en % de l’emploi total)

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