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Le marché du travail français

I- ETAT DES LIEUX

Au début des années 1960, la main d’œuvre était très majoritairement masculine, plutôt ouvrière et
peu qualifiée. Souvent, seul le chef de ménage exerçait une activité or du domicile. C’était le règne
de la grande entreprise industrielle marquée par une organisation du travail de type fordiste ou
taylorien avec essentiellement des contrats de travail à durée indéterminée et à temps plein.

Aujourd’hui, l’emploi apparait plus éclaté, qu’il s’agisse des statuts et des situations d’activité entre
l’emploi et le chomage, des durée et rythme de travail, des modes de rémunération ou des unités
productives. Au cours des 50 dernières années, l’emploi s’est féminisé, tertiarisé et urbanisé. Il est
devenu plus qualifié mais aussi moins jeune. Les contraintes associées au travail ont progressivement
changé de nature avec la monté des flexibilités : moins de fatigues physiques mais d’avantage de
stress au travail.

1) La féminisation de la population active

Lors du recensement de la population de 1962, le nombre de personne occupant un emploi était de


l’ordre de 19M dont 2/3 était des hommes. Près de 60 ans plus tard, il avoisine 29M et se partage
presque à part égale entre homme et femme (53% d’homme et 47% de femme). La forte montée de
l’emploi féminin, essentiellement salariée, s’est engagée au milieu des années 1960. Ce mouvement
s’achève maintenant que les générations nées après 1945 ont totalement remplacé leurs ainés sur le
marché du travail. Cette féminisation est le résultat de l’élévation générale du niveau de formation
de la population et de l’intérêt et/ou de la nécessité d’un double salaire à l’air de la consommation
de masse mais également l’expression d’une forte demande des entreprises dans certains secteurs et
sur certains métiers qui fait appel à toutes les réserves potentielles de manœuvre, notamment les
femmes. Il s’agit aussi, et peut être surtout, la marque que désormais les femmes se réalisent dans
un emploi perçu comme nécessaire à leur reconnaissance sociale et à leur autonomie personnelle.

La féminisation de l’emploi va de pair avec un bouleversement de la structure sociale, ainsi, plus de


4/5 ouvriers sont des hommes, tandis que près de 4/5 employés sont des femmes. Les premiers ont
peu à peu laissé la place aux secondes, alors que pendant plus d’un siècle, l’ouvrier a été la grande
figure de notre société.

2) Réduction du nombre des ouvriers dans la population active

C’est après la seconde guerre mondiale que le nombre d’ouvrier a augmenté le plus vite. En 1962, ils
étaient 7,5M, soit environ 40% de la population en emploi. Aujourd’hui, on en recense qu’un peu
plus de 6M d’ouvrier, soit moins d’1/4 emploi. Le nombre et surtout la part des ouvriers ont
fortement diminué dans la population active ces dernières années en raison du recul de l’industrie
dans l’économie. C’est la composante la moins qualifiée de cette main d’œuvre qui a été la plus
touchée, du moins jusqu’au milieu des années 1990. Les mesures d’allégement des charges sociales
pour les bas salaires prises à cette époque, ainsi que le développement du travail à temps partiel ont
favorisé l’emploi non qualifié, qu’il soit ouvrier ou employé. En revanche, depuis le début des années
60, les professions salariées non ouvrières ont progressées de façon continue. La part des employés
s’est accrue de 10 point pour attendre environ 28% aujourd’hui, même si elle semble plafonner
depuis le tournant des années 2000. Le poids des professions intermédiaire a progressé de près de
15 points et celui des cadres de plus de 11 points.

Les principales explications à ce développement des compétences sont la monté en puissance des
nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le souci d’une gestion plus
rationnelle des RH, le renforcement des fonctions technico-commerciales dans l’entreprise et
l’investissement de notre société dans l’éducation, la santé et l’action sociale, ainsi que dans la
recherche et développement. Les femmes accèdent beaucoup plus souvent qu’auparavant à des
postes d’encadrement mais par ailleurs, elles occupent fréquemment des emplois faiblement
qualifiés dans le secteur des services (aide à la personne et services de propreté). Le développement
de ces emplois de service souvent assurée dans la sphère domestique a d’ailleurs été une condition
de l’accès des femmes aux postes les plus qualifiées en élargissant les possibilités de garde d’enfant,
de prise de repas à l’extérieur du domicile, etc. Enfin, alors que les inégalités entre sexe régressent
très progressivement, de nouvelles formes d’inégalité entre les femmes elles-mêmes se sont
ajoutées. D’un côté, nous avons les femmes bénéficiant d’une carrière intéressante et bien
rémunérée, pouvant concilier le modèle masculin de réussite pro avec la vie de famille et les
contraintes domestiques. De l’autre, nous avons celles qui connaissent la précarité de l’emploi, le
temps partiel contraint, les bas salaires et qui ne peuvent pas se faire aider dans la sphère
domestique.

3) Elévation du niveau de formation

L’amélioration de la qualification moyenne des emplois occupés a été étroitement liée à l’élévation
du niveau générale de formation de la population. La proportion de personne en emploi ayant un
diplôme de niveau supérieur ou égal au baccalauréat est passé de 8,5% en 1962 à près de 60%
aujourd’hui avec un net avantage aux femmes. Depuis les années 1960, des générations d’actifs âgés
et peu formés ont été remplacées par des jeunes beaucoup plus diplômés. En revanche, sur cette
période, le système de formation continue n’a pas joué pleinement son rôle, notamment en direction
des travailleurs âgés ou peu qualifiés. Contrairement à d’autres pays, l’essentiel de la formation en
France est acquis à la sortie du système éducatif. L’ampleur de l’investissement éducatif a permis
néanmoins de combler en partie le retard qui était le notre au milieu du siècle dernier par rapport à
d’autres pays développés.

4) Vieillissement progressif de la main d’œuvre

Avec la prolongation de la scolarité, la part des jeunes dans l’emploi a diminuée. Au début des
années 1960, les moins de 30 ans représentaient plus de 25% de l’emploi, contre aujourd’hui moins
de 20%. De même, à l’autre extrémité de la vie active, les salariés âgés ont été de plus en plus
souvent incités à quitter le marché du travail avant l’âge légal de la retraite, ce qui a entrainé une
chute de la part des plus de 50 ans dans l’emploi entre 1962 et 1990.

De manière plus marquée que dans les autres pays développés, la vie active s’est concentrée sur les
âges intermédiaires. Toutefois, depuis une dizaine d’année, le poids des séniors dans l’emploi
augmente d’avantage pour des raisons démographiques qu’en raison d’une hausse de leur taux
d’activité.

La tranche intermédiaire des 30-50 ans fais apparaitre un glissement des âges jeunes vers les âges
élevés. Alors que le partage entre les 30-39 ans et les 40-49 ans était de 58% et 42% en 1982, il est
aujourd’hui de 49% et 51%. Le passage d’une France rurale et paysanne à une société post-
industrielle s’est déroulée sur près de 2 siècles. Aujourd’hui, la prédominance du secteur tertiaire est
nette. Il regroupe plus de ¾ des emplois, contre moins de 22% pour l’industrie et le bâtiment, et
contre 3% pour l’agriculture. Une part du transfert de l’industrie vers les services résulte néanmoins
de l’externalisation de fonction tertiaires précédemment assurées au sein d’entreprise industrielle.

La séparation entre secteur tertiaire concurrentielle (marchand) et secteur tertiaire publique (non
marchand) reste fondamentale. Au sein du secteur privé, il existe des différences importantes entre
des secteurs où la mobilité est intense (commerce, services aux particuliers ou aux entreprises) des
secteurs ou l’ancienneté moyenne des personnes est bcp plus élevées (grandes entreprises
nationales, banques...)

5) La multiplication des statuts

Le rapport salariale s’est trouvé lui-même modifié par les bouleversements de l’offre et la demande
de travail. La première différence essentielle entre les années 1960 et les années récentes et la forte
poussée du chomage. On est passé de moins de 2% de la population active au début des années 60 à
environ 10% aujourd’hui.

*le salariat reste majoritaire

Entre le génération du babyboom entrée sans difficulté sur le marché du travail tant elle était
attendue, et les générations suivantes qui ont connu et connaissent encore de grandes difficultés
pour accéder à un emploi stable, le contraste est important. Pourtant, du stricte point de vue du
statut d’emploi, le mouvement est apparemment d’une grande continuité tout au long du siècle
dernier. Jusqu’aux années 1930, la monté du salariat concerne surtout les actifs non agricoles, après
la seconde guerre mondiale, ce produit une véritable mutation avec la quasi – disparition de la
paysannerie et le déclin des indépendants artisans et petits commerçants. L’émergence des
catégories salariées non ouvrières expliquent la progression plus rapide qu’au paravent du taux de
salariat. On passe de plus de 55% au début du XXème siècle, près de 70% en 1962 à 90% aujourd’hui.
La France est donc entrée avec retard par rapport aux pays industriels les plus avancés dans le
schéma de la salarisation des sociétés post-industrielles.

*le regain des travailleurs indépendants


Aujourd’hui, l’emploi indépendant résiste dans certains secteurs comme ceux du service marchand
ou du bâtiment. La salarisation complète de la force de travail, encore envisagée il y a encore une
vingtaine n’année, n’aura vraisemblablement pas lieu. Le regain récent des indépendants et dans un
certains nombre de cas un signe d’adaptation à la crise. Le travail non salarier pouvant être pour des
salariés menacés de licenciement la seule solution pour échapper au chomage. Mais ce regain est en
même temps susceptible de jouer un rôle important dans la création d’emploi, par exemple lorsque
certaines grandes entreprises ont réduit leurs effectifs pour se recentrer sur leur métier de base, et
externaliser leur activité périphérique en recourant à la sous-traitance.

La moindre étanchéité entre travail-salarié et activité indépendante est révélatrice de la


transformation de la société salariale. Celle-ci tient tout à la fois au développement de nouvelles
modalités du travail indépendant ou d’exercice de la sous-traitance et à l’émergence de formes
d’emplois salarier moins stable et moins pérenne. La multiplication des statuts, le développement de
la précarité et du chomage, tendent à fragiliser une partie du monde salariale, dans le même temps,
les emplois temporaire (CDD, missions d’intérim), prennent de plus en plus d’importance dans le
secteur privé ou semi-publique. En parallèle, certaines mesures de politique d’emploi qui favorise
l’insertion ou la réinsertion à court terme des demandeurs d’emploi sous la forme de stage ou de
contrat le plus souvent à durée limitée, peuvent contribuer à pérenniser ce dualisme sur le marché
du travail. De 1990 jusqu’à nos jours, la part des emplois temporaires dans les emplois salariés est
passé de 10 à 15%. Aussi bien en France que dans le reste de l’Europe, ces emplois sont couramment
utilisés par les entreprises pour ajuster leur volume d’emploi aux variations de l’activité ;mais de
façon structurelle, ces emplois constituent un mode de recrutement de plus en plus souvent retenu
par les entreprises dans la gestion de la main d’œuvre, même pour les postes qualifiés.

*la monté du travail à temps partiel

Autre différentiation importante des statuts d’emploi, c’est la monté du travail à temps partiel qui
était pratiquement inexistant dans les années 1960 et qui est beaucoup plus pratiqué aujourd’hui.

Cette forme d’emploi s’est développée plus tardivement en France que dans beaucoup d’autres pays.
Jusqu’au début des années 80, le temps partiels prenaient des formes traditionnels (aides familiales
dans l’agriculture, artisanat et commerce, services domestiques). Depuis, la croissance de ce type
d’emploi est net. De 1990 jsq aujourd’hui, la proportion de salariés qui travaillent à temps partiel est
passé d’un peu plus de 10% à près de 20% aujourd’hui, même si elle semble actuellement plafonner
après le passage aux 35 h

II- PROBLEMATIQUE

1) Une démographie défavorable à l’emploi

En 2017, la France était le pays de l’UE dont la fécondité était la plus élevée. Ceci lui garanti à priori le
renouvellement de ses générations. Il y a un revers à ce phénomène : il y a environ chaque année
entre 100K et 150K nouveaux actifs, essentiellement des jeunes, diplômés ou non, qui entre sur le
marché du travail. Ca se décompose entre 850k entrant et 650k et 700k sortant .
En Allemagne, la situation est différente, la population active décroit d’environ 100k personnes
chaque années, chaque emploi créé réduit le chomage. Ainsi, la croissance française doit être
dynamique pour intégrer les nouveaux entrants sur le marché de l’emploi mais aussi des chômeurs.
Les experts s’accordent à dire qu’il faut au minimum 1,5% de croissance pour envisager une baisse
du chomage. C’est une condition nécessaire mais non suffisante.

2) Une inadéquation entre l’offre et la demande de travail

Le chomage de longue durée et la coexistence simultanée d’offres d’emploi non pourvus pourrait
être essentiellement liée à des problèmes d’inadéquation entre l’offre et la demande de travail. On a
coutume de dire qu’il y a entre 270k et 300k offres d’emploi qui ne trouvent pas preneurs en France,
faute de mains d’œuvre qualifiée et disponible. Il s’agit essentiellement de métiers manuels ou d’un
déficit de main d’œuvre dans certaines secteurs (aide à la personne). Le taux de chomage est ainsi
bien plus élevé parmi les non diplômés.

Pour les diplômés de l’enseignement supérieur, le taux de chomage varie fortement en fonction du
domaine d’information et de la réputation de l’université ou de l’école de formation. Par ailleurs, le
nombre de diplômés formé dans certaines domaines (histoire de l’art) ne correspond pas au besoin
réel de l’économie. Au total, le chomage concernent essentiellement que les personnes non
qualifiées ou dont les qualifications ne correspondent pas à des besoins contemporains au sein de
l’économie.

3) Une discrimination bien réelle

Si les qualifications constituent l’une des variables les plus discriminantes, le genre, l’origine
ethnique, l’âge, les capacités physiques et intellectuelles, le milieu social d’origine, la zone
géographique d’habitation joue un rôle dans la compétitivité d’un individu sur le marché du travail et
en particulier par la représentation que l’employeur se fait de ces diverses données. Il est tout fois
difficile de déterminer la part exacte des discriminations envers les femmes ou les minorités
ethniques.

4) Un coût du travail élevé

Ce problème ne touche pas tous les secteurs d’activités mais plutôt ceux plus exposés à la
concurrence internationale. La cause la plus généralement avancée et le poids des charges sociales
pesant sur les salaires qui est un réel frein à la création d’emploi et nuit assurément à la compétitivité
des entreprises.

5) Une moindre incitation à travailler ?


La France se caractérisait jsq récemment par un modèle social généreux qui joue un rôle
d’amortisseur social efficace en cas de crise. Ce sont les allocations sociales élevées et non
dégressives dans le temps, la durée d’indemnisation importante, le niveau du smic perçu par certains
comme un frein à la création d’emploi. Et dont la productivité est inférieure aux salaires payés.

Ces aides pouvaient être fortement désincitative à reprendre l’emploi et exposer certains travailleurs
confrontés à la déclassification de leur compétence à des situations de trappes à chômages, voir à un
chomage de très longue durée.

Cependant, un décret de 2021 prévoit l’entrée en vigueur de nouvelles règles de calcul de l’allocation
chomage à partir du 1er oct. 2021 (dégressivité de l’allocation chomage pour les hauts revenus, un
système de dégressivité est prévu pour les demandeurs d’emploi de moins de 57 ans à la date de
rupture du contrat ; leur allocation chomage diminuera après 8 mois de 30% maximum et ce délais
pourra passer à 6 mois si la situation de marché de l’emploi s’améliore.)

Le salaire journalier de référence qui permet de déterminer le montant de l’indemnité chomage est
calculé depuis le 1er oct. 2021 en divisant le salaire par tous les jours du mois, qu’il soit travaillé ou
non, et ce pendant 24 mois. Toutefois, deux mesures de compensation pour en limiter les
conséquences (notamment financières ont été introduites : un plancher et une augmentation de la
durée d’indemnisation. Il s’agit d’inciter ceux qui peuvent travailler d’avantage à le faire et
d’accompagner plus longuement ceux qui ont le plus de difficulté à trouver un emploi avec une
allocation mensuelle perçue sur une plus longue durée. Cette modification est contestée par la
majorité des organisations syndicales, ainsi que par certains économistes (PIKETTI, PLIHON) car jsq à
présent le salaire journalier de réf. ne prenant en compte que les seuls jours travaillés. Cette
méthode de calcul est présentée par ses opposants comme étant avant tout une mesure d’économie
pour le système d’assurance chomage et pénalisante pour les demandeurs d’emploi.

Le 1 nov décembre 2019 la durée d’affiliation minimale pour bénéficier de l’allocation chomage avait
été durci, il fallait avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 h au cours des 24 derniers moins pour
avoir droit au chomage et la durée d’indemnisation était également passée à 182 jours. En raison de
la crise sanitaire, cette mesure a été suspendue et ramenée à 88 jours travaillés ou 610 h au cours
des 24 derniers mois.

Le 1er oct. 2021, la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit est passé à 6 mois
sous certaines conditions

6) Une faible flexibilité du marché

Contrairement aux firmes concurrentes, les entreprises françaises rechignent à embaucher du


personnel par crainte de ne pouvoir facilement adapter leur effectif en cas de retournement
d’activité. Il n’existe pas d’accord leur permettant d’ajuster à la baisse les salaires et la durée de
travail pour passer ce cap difficile. En conséquence les chefs d’entreprises ajustaient jsq à présent
leur effectif en jouant sur les contrats d’intérim ou de CDD qui sont les véritables victimes de ce
disfonctionnement. Jusqu’à une époque récente, plus de 150K personnes issues de ces contrats
s’inscrivaient chaque mois à pôle emploi contre 13 500 à la suite d’un licenciement économique. Ces
dernières années, la rupture conventionnelle permet de mettre fin à un contrat de travail à durée
indéterminé d’un commun accord entre le salarier et l’employeur. Ce mode de rupture qui présente
l’avantage de la rapidité connaitra un certain succès car aucune des parties n’a besoin de donner de
motifs de rupture et permet d’éviter un contentieux en choisissant la voie de la négociation.
Pourtant, une enquête du centre d’étude de l’emploi a fais apparaitre que lorsque la rupture
conventionnelle était à l’initiative de l’employeur, il s’agissait souvent d’un licenciement déguisé

7) Des seniors encore exclus

En matière d’emploi des séniors, la France accuse un retard sur ses voisins européens. Selon une
étude de la DARES en 2018, le taux d’activité des 55-64 ans en France était en 2017 inférieur de près
de 6 points à celui de l’UE. Cette situation s’explique notamment par les politiques de l’emploi
menées en France à partir des années 1970 et durant les 30 ans qui ont suivi. Les pouvoirs publiques
et les partenaires sociaux ont alors privilégié le retrait des seniors du marché du travail afin de
favoriser l’emploi des autres tranches d’âge. L’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans,
conjuguée à la mise en place de dispositifs de départ à la retraite anticipée ont eu pour effet
d’abaisser considérablement le taux d’emploi des séniors. Un retournement s’est produit à la fin des
années 1990. Le vieillissement de la population, l’allongement des durées de vie, le cout de
financement des retraites ainsi que l’objectif fixé par l’UE d’attendre un taux d’emploi de 50% pour
les 55-64 ans sont autant d’éléments qui ont conduit à un changement de paradigme dans les
politiques de l’emploi des seniors. L’objectif de maintien et de retour à l’emploi de ce publique a été
affirmé et fais désormais parti des priorités gouvernementales.

4 réformes de retraites se sont succédé en France depuis le début des années 90 (1993, 2002, 2010,
1014). Elles sont eu pour effet d’accroitre significativement le taux d’emploi des seniors . cependant,
dans le même temps, le taux de chomage des travailleurs de cette catégorie d’âge a connu une
hausse rapide de même que la proportion d’emploi à temps partiel et de CDD

NOTES : Financement des retraites représente 14% du PIB ! cette part tend à s’accroitre.

On peut allonger jsq 67 ans ou on diminue les pensions (mais risque de tomber dans la pauvreté)

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