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ISET Ksar Hellel DGM

TP1.Isostatisme
1. Introduction

Le maintien en position d'une pièce au cours de l'usinage doit assurer un ensemble d'exigences quelle que
soit l'action appliquée (coupe, serrage,…), à savoir:

- Contact permanent sur les appuis.


- Position stable.
- Respect des spécifications portées sur le dessin de définition: cotes, précision, conditions
géométriques,…
- Maintien unique, sans réglage et qui assure la répétitivité de l'usinage pour le travail en série.

L'origine de l'appellation isostatisme est (iso=même, statisme=position stable).

2. Principe de l’isostatisme
a) Degré de liberté

Un degré de liberté est un mouvement possible, soit une translation ou une rotation. Dans un référentiel de
trois axes orthogonaux (𝑜𝑥, 𝑜𝑦, 𝑜𝑧) un corps solide possède six mouvements possibles donc six degrés de
liberté.

...... y .....

......
...... x ox oy oz
Tx Ty Tz
z ...... ........ Rx Ry Rz

Ces déplacements se distinguent en deux types de mouvements :

- Trois mouvements de…………………………..


 𝑇𝑥 : ……………………………….
 𝑇𝑦 : ……………………………....
 𝑇𝑧 : ……………………………….
- Trois mouvements de………………………….
 𝑅𝑥 …………………………….…..
 𝑅𝑦 …………………………….…..
 𝑅𝑧 : …………………………….…

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b) Degré de liaison

On dit qu’il y a liaison dès qu’un des six mouvements n’est plus possible dans un sens ou dans l’autre.
Pour immobiliser un solide correctement, il faut contrarier ses six degrés de libertés par six appuis (ou
liaisons) orientés suivant trois axes perpendiculaires.
Exemple:
y

ox oy oz … Translations
… Rotations
Tx Ty Tz
x
Rx Ry Rz Une liaison ponctuelle supprime……
………………………………………
z ………..……………………………
………………………………………
….

ox oy oz .. .Translations
… Rotations
Tx Ty Tz
x
Rx Ry Rz Une liaison linéaire supprime
………………………………………
………………………………………
z
………………………………………
…..

ox oy oz … Translations
… Rotations
Tx Ty Tz
x Une liaison plane supprime……………
Rx Ry Rz
…………………………………………
…………………………………………
z ………………………………………….
….

y
… Translations
ox oy oz … Rotations
Tx Ty Tz
x Une liaison plane et une liaison
Rx Ry Rz ponctuelle suppriment………………...
…………………………………………
z …….……………………………………
…………….

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y …. Translations
…. Rotations
ox oy oz
Tx Ty Tz Une liaison plane et une liaison
x linéaire suppriment……………………
Rx Ry Rz …………………………………………
…………………………………………
z …………………………………............
....
y
….. Translations
ox oy oz ….. Rotations
Tx Ty Tz
x …………………………………………
Rx Ry Rz …………………………………............
................................................................
z

c) Symbolisation de base
Le tableau suivant illustre les symboles de base des appuis et des serrages.

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d) Repérage isostatique
Pour assurer un repérage isostatique, généralement six appuis sont nécessaires et suffisants:
- Les six appuis seront relatifs à trois plans au moins.
- Au plus, trois appuis sont de normales parallèles.
- Au plus, trois appuis sont de normales coplanaires.
Lors de la mise en position d'une pièce, il faut chercher la meilleure stabilité. En pratique, il faut que :
- les appuis soient éloignés le maximum possible.
- les appuis soient opposés aux efforts de coupe.
- les serrages soient opposés aux appuis.
Le repérage isostatique d'une pièce dépend :
- de la forme de la pièce (prismatique ou cylindrique).
- des cotations du dessin de définition.
- de conditions géométriques exigées.
e) Présentation des liaisons
 Liaison ponctuelle

Bille
6
Plan

La liaison ponctuelle élimine …….degrés de libertés : ….. translations et ….. rotations.

 Liaison linéaire

Cylindre

Plan
4 5 4 5

La liaison linéaire élimine …….degrés de libertés : ….. translations et ….. rotations.

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 Liaison plane

2
Cylindre

Plan 1 3

Liaison plane

1 2 3 1 3 2

La liaison plane élimine …….degrés de libertés : ….. translations et ….. rotations.


 Liaison centrage court

4 4
’ ’

5 5

La liaison centrage courte élimine …….degrés de libertés : ….. translations et ….. rotations.
 Liaison centrage long

1 1 3

2 4 2 4

La liaison centrage long élimine …….degrés de libertés : ….. translations et ….. rotations.

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3. Mise en position des pièces prismatiques

Constatation

…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….

4. Mise en position des pièces cylindriques


a) Pièce cylindrique longue 𝑳 𝑫 > 1.25
- Mise en position extérieur

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Constatation
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
- Mise en position intérieur

Constatation

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

𝑳
b) Pièce cylindrique courte 𝑫 ≤ 𝟏. 𝟐𝟓
- Mise en position extérieur

Constatation

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

- Mise en position intérieur

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Constatation

…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….

c) Cas particuliers
- Montage mixte

Constatation

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

- Montage entre pointe

Constatation

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

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5. Applications:

Choisir sur la figure ci-contre la mise en


position (isostatisme) permettant de respecter
directement les spécifications dimensionnelles et
géométriques indiquées.

Réalisation de la rainure.

Choisir sur la figure ci-contre la mise en


position (isostatisme) permettant de respecter
directement les spécifications dimensionnelles et
géométriques indiquées.

Réalisation de l'alésage.

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ISET Ksar Hellel DGM

Choisir sur la figure ci-contre la mise en


position (isostatisme) permettant de respecter
directement les spécifications dimensionnelles
indiquées.

Réalisation de l'alésage.

Choisir sur la figure ci-contre la mise en


position (isostatisme) permettant de respecter
directement les spécifications dimensionnelles
indiquées.

Réalisation de l'épaulement.

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ISET Ksar Hellel DGM

Choisir sur la figure ci-contre la mise en position


(isostatisme) permettant de respecter directement les
spécifications dimensionnelles indiquées.

Réalisation du trou.

Choisir sur la figure ci-contre la mise en


position (isostatisme) permettant de respecter
directement les spécifications dimensionnelles
indiquées.

Réalisation de la surface frontale.

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TP2. Cotation fonctionnelle et cotation de fabrication

1. Introduction

Un mécanisme est constitué de nombreuses pièces. Pour qu'il puisse fonctionner, certaines conditions
doivent être respectées (jeux, dépassements, …). C'est le rôle de la cotation fonctionnelle (cote Bureau
d’Etude : BE).
Les cotes fonctionnelles ont pour but:

- De définir les cotes nominales et les IT de chaque pièce, afin que les jeux soient respectés, et
donc d’assurer l’interchangeabilité des pièces d’un mécanisme.
- De diminuer les coûts de fabrication en donnant les plus larges tolérances possibles.

L'analyse de fabrication et la rédaction d'un projet de gamme d'usinage, font apparaître des séquences
d'usinage nécessitant la mise en place de cotes.
Cette cotation, qui garantit le déroulement correct de l’usinage est différente de la cotation BE, c'est la
cotation de fabrication (cote Bureau de Méthode : BM).
Les cotes de fabrication d’une pièce sont liées au processus d’usinage qui sera utilisé. Elles peuvent être
différentes en fonction des paramètres suivants :

- Isostatisme
- Machines utilisées
- Outils de coupe
- Réglage machine
2. La cotation fonctionnelle

On trouve deux familles de tolérance : les tolérances de dimension et tolérances de géométrie.

a) Les tolérances de dimension

Elles indiquent les valeurs minimales et maximales qui peuvent prendre les dimensions.
Les tolérances doivent être placées à la suite de la coté nominale précédés d’un signe ±.
Application 1 :
Cote avec 20+0
−0.2 20−0.2
−0.4 20+0.1
−0.1 20+0.3
0
tolérance
Cote nominale
Intervalle de
tolérance
Cote Max
Cote Min

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b) Les tolérances de géométrie

orientation Position Battement


Forme

rectitude cylindricité parallélisme concentricité simple

planéité profil d’une perpendicularité symétrie total


ligne

circularité Profil d’une inclinaison localisation


surface

3. La cotation de fabrication

On distingue trois catégories

- Cote machine
- Cote outil
- Cote appareillage
a) Cote machine :𝐂𝐦

Cote mesurable entre une surface usinée et la surface de mise en position de cet usinage (ou l’axe de la
pièce en tournage).
La cote machine est obtenue par réglage de l’outil par rapport au référentiel de mise en position de la pièce.
Exemple : profilage d’une rainure

𝑐𝑚1
𝑐𝑚2

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b) Cote outil : 𝑪𝒐

La cote outil correspond à la distance entre deux surfaces générées par les arêtes tranchantes d'un outil ou
de deux outils associés

Exemple d'un seul outil : Fraise à rainer

𝑐𝑜
c) Cote appareillage : 𝑪𝒂

La cote appareillage correspond à une cote de fabrication obtenue sur la pièce grâce à un appareillage
auxiliaire de la machine tel que règle avec butée, dispositif de copiage ou de guidage, montage d'usinage,
gabarit de perçage...

Exemple :

Application 2 : citer les différents types de cotes

…………
……….… …………
…………. ……….…
…………
……….… ………….
………….

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………… …………
Butée ……….… ……….…
descendant …………. ………….
avec l’outil
Pièce
…………
……….… Outils groupés
…………. rigidement sur
le même porte-
outil.
…………
……….…
………….
…………
……….…
………….

…………
………… ……….…
……….… ………….
…………
………….
……….…
………….

…. …. ….

4. Transfert de cotes

Les cotes indiquées sur un dessin de définition peuvent être différentes de celles nécessaires pour fabriquer
la pièce. Dans ce cas, on peut être amené à calculer des cotes de fabrication. On appelle ce calcul transfert
de cotes ce qui nous donne des cotes transférées.

Le transfert de cotes : est un moyen de calcul permettant la détermination des cotes utiles à la fabrication.

On remplace la cote que l’on veut transférer par un vecteur condition, puis on trace la chaîne de cote
correspondante. Il ne reste qu’à résoudre les équations issues de la chaîne de cote. Il faut :

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- Une cote condition par chaîne,


- Une inconnue par chaîne.

La cote condition est la cote qui touche la surface à usiner ou son axe.

Exemple :

- Dessin de définition :

Les surfaces à usiner sont A et B.

- Proposition d’usinage :

Dans la même sous phase :

- Usinage de A (𝐶𝑓1 = 50±0.2 ).


- Usinage de B (Cf2 = 20±0.1 )

A
B

4
S

6
5

1 2 3

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- Chaîne de cote :

𝑎
𝑐 =?
On a alors :

𝑰𝑻𝒃 = 𝑰𝑻𝒂 + 𝑰𝑻𝒄 ⇒ 𝑰𝑻𝒄 = 𝑰𝑻𝒃 − 𝑰𝑻𝒂 ⇒ 𝑰𝑻𝒄 = 𝑰𝑻𝒃 − 𝑰𝑻𝒂 = 𝟎. 𝟔 − 𝟎. 𝟒 = 𝟎. 𝟐


𝒃𝒎𝒂𝒙 = 𝒂𝒎𝒂𝒙 − 𝒄𝒎𝒊𝒏 ⇒ 𝒄𝒎𝒊𝒏 = 𝒂𝒎𝒂𝒙 − 𝒃𝒎𝒂𝒙 = 𝟓𝟎. 𝟐 − 𝟐𝟎. 𝟑 = 𝟐𝟗. 𝟗
𝒃𝒎𝒊𝒏 = 𝒂𝒎𝒊𝒏 − 𝒄𝒎𝒂𝒙 ⇒ 𝒄𝒎𝒂𝒙 = 𝒂𝒎𝒊𝒏 − 𝒃𝒎𝒊𝒏 = 𝟒𝟗. 𝟖 − 𝟏𝟗. 𝟕 = 𝟑𝟎. 𝟏
𝒄 = 𝟑𝟎±𝟎.𝟏

Application 3 : Compléter la mise en position et les cotes de fabrication pour l’usinage de A et B

B
A

250.2
600.15

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

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TP3. Gamme d’usinage

1. Analyse de l’ordre chronologique d’usinage

a) Les contraintes d’antériorité

On distingue plusieurs types de contraintes :

- dimensionnelles,

- géométriques,

- technologiques et

- économiques.

b) Définition des opérations élémentaires :

- Ébauche(E) : C’est une opération qui permet d’enlever le maximum de matière en


s’approchant de la côte en une ou plusieurs passes d’usinage.

- Demi-finition ( F 2 ) : C’est une opération qui permet d’obtenir la précision géométrique de

la surface.

- Finition(F) : C’est une opération qui permet d’obtenir la dimension finale de la surface, ainsi
que sa rugosité. Cette opération nécessite une seule passe d’usinage.

c) Détermination du nombre des opérations élémentaires :

Le nombre des opérations élémentaires à fixer pour chaque surface à usiner sera choisi en fonction de la
rugosité et de la qualité demandée par le bureau d’études.

1er cas : Le choix du nombre d’opérations en fonction de la rugosité Ra seulement

Rugosité Opérations à effectuer


Ra  6.3 F
1.6  Ra < 6.3 E;F
Ra < 1.6 E; F 2 ;F

2ème cas : Le choix du nombre d’opérations en fonction de la rugosité et de la qualité

Rugosité Qualité Opérations à effectuer


Ra  6.3 ----- F
Ra < 6.3 Qualité  8 E;F
Qualité < 8 E; F 2 ;F

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2. Gamme d'usinage :

La gamme d’usinage est une méthode d’analyse de fabrication qui établit une suite chronologique
d’opérations d’usinage (phase par phase).

Contenu d’une gamme d’usinage :

- Repérer les phases par des dizaines (10, 20, 30, …).
- Définir le référentiel de positionnement et numéroter les opérations dans l’ordre chronologique
avec les cotes de fabrication (Cf) obtenues.
- Définir le type de la machine outil utilisée (TP, FH, FV, PS, …).
- Préciser les outils et les vérificateurs utilisés.
- Dessiner la pièce en position d’usinage en représentant les normales de repérage, les cotes de
fabrication et représenter les surfaces usinées en trais forts.

3. Contrat de phase :

Le contrat de phase est un document lié à une phase de fabrication et qui la décompose en éléments de
travail simple et chronologiquement ordonnés. Il doit contenir :

- Les opérations et leur nature (E: ébauche, F 2 : demi- finition, F: finition).


- Les cotes de fabrication obtenues (Cf1, Cf2, …).
- Les éléments de coupe (vitesse de coupe « Vc », avance « f », vitesse de rotation « n »).
- Les outils de coupe.Les instruments de vérification.

4. Application :
On se propose d'usiner une série de 50 pièces/mois/2ans d'un manchon d'accouplement.
- Compléter la gamme d'usinage proposée en utilisant le dessin de définition.
- Compléter le contrat de phase proposée.

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