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L'effet piézoélectrique 

: un petit effort de l’homme des millions de watts pour


l’humanité
L'effet piézoélectrique a été découvert en 1880 par Pierre et Jacques Curie. Son principe est
que certains matériaux non conducteurs, comme les cristaux de quartz, ont la propriété de
se charger lorsqu'ils sont soumis à une contrainte mécanique (exemple : la compression) et,
inversement, de se déformer légèrement, de l'ordre de 1 pour 1000, lorsqu'ils sont chargés.
A la compression, un champ électrique apparaît donc entre les faces du matériau. Le champ
électrique est créé par la séparation, suite à la déformation, des centres de charges positives
et négatives.

1 - Conversion piézoélectrique
Les micro-générateurs piézoélectriques sont basés sur l’effet direct de la piézoélectricité, à
savoir que l’application d’une contrainte sur un matériau piézoélectrique électrodé entraîne
l’apparition d’une tension entre les électrodes. Les micro-générateurs piézoélectriques
peuvent être constitués d’un système mécanique présentant une fréquence de résonance
qui couple le micro-générateur aux vibrations ambiantes ou bien les éléments
piézoélectriques peuvent être directement sollicités.
2 - Rappel de principe analytique du piézoélectrique
Pour analyser théoriquement les dispositifs piézoélectriques, le principe de Hamilton constitue un
outil puissant de résolution des problèmes mécaniques. Ce principe permet de transformer
analytiquement un système physique en résolution de problème variationnel en fonction de la
variable temps t. En considérant un système variationnel temporel d’un instant t1 vers un instant t2,
l’exploitation du principe de Hamilton modifié conduira à la relation intégro-différentielle :

avec :

- Le paramètre E représente le travail d’une force externe ;

- Le paramètre Ec représente l’énergie cinétique ;

- Le paramètre Ep représente l’énergie potentielle ;

- Le paramètre Ee c’est l’énergie électrique.

Grâce à cette relation, des modèles mathématiques permettant d’illustrer la transduction de la force
mécanique en tension électrique ont été développés

3 - Récupérer l’énergie créée par nos pas :


Chaque jour, des millions de voyageurs utilisent le métro à travers le monde. En marchant,
leurs pas génèrent une quantité impressionnante d’énergie : plus de 30 millions de watts
rien que pour le métro parisien. Cette énergie, absorbée par le sol, est ainsi perdue.
Actuellement, la société The Facility Architects (une société de design basée à Londres )
travaille en collaboration avec des groupes de recherche universitaires, afin de mettre au
point deux prototypes de systèmes permettant de récupérer l’énergie créée par les
vibrations de nos pas.
- Le premier prototype est un escalier dont les marches sont équipées de mécanismes
reposant sur les technologies hydraulique ou piézoélectrique qui absorbent l’énergie
cinétique des pas et la convertissent en électricité. L’efficacité de cette méthode
augmente dès lors qu’on dépense plus d’énergie pour monter l’escalier.
- Le second prototype est un système d’éclairage sans fil muni de petits générateurs,
dont les composants sont conçus pour résonner à la fréquence des vibrations
environnantes. Cette résonance permettrait soit de mettre en mouvement un petit
aimant associé à une bobine, soit d’appliquer une pression sur un cristal présent à
l’intérieur d’un générateur, et ainsi de créer du courant. Des diodes lumineuses
reliées à l'ensemble pourraient éclairer des zones qui sont constamment soumises à
d’importantes vibrations, comme les stations de métro et de trains, les aéroports ou
encore les autoroutes. Ce système sera capable d’éclairer sans nécessiter le moindre
câble de connexion au réseau électrique.
Le rendement de ces procédés avoisine pour l’instant les 30%. Cependant, un dispositif
actuellement développé par l’université de Hull, peut d’après ses créateurs convertir au
moins 50% des six à huit watts générés en moyenne par la marche. A terme, The Facility
Architects prévoit d’adapter son système en vue de récupérer l’énergie générée par nos pas
au bureau, et même chez nous.

4 - Exemple de projets pour récupération d’énergie par voie


piézoélectrique :
Pacesetters
A une plus petite échelle, des chaussures à technologie piézoélectrique ont également été
mises au point : comme le projet Pacesetters, elles récupèrent l’énergie gaspillée lors de la
marche. Elles permettent de récupérer entre 3 à 6 Watts, ce qui représente un rendement
entre 50% et 75%. Cette idée avait déjà été développée par l’armée américaine, qui voulait
en équiper les bottes de ses soldats.

Dans le domaine sportif, des scientifiques ont incorporé des matériaux piézoélectriques aux
raquettes de tennis, dans le but de générer de petites décharges électriques sur le tamis de
la raquette, ce qui permet d’amortir les rebonds. L’énergie créée par le mouvements de nos
doigts peut elle aussi être récupérée grâce à la technologie piézoélectrique.

Boite de nuits autonomes


À Rotterdam, Londres et bientôt New York, des boîtes de nuit ont
inauguré des pistes de danse qui transforment en électricité les sautillements des danseurs.
Ils alimentent ainsi une partie des spots et espèrent réduire de 30 %, voire de 60 %, leur
facture d'électricité. Idée saugrenue de noctambule ? Pas si sûr. Les recherches sur la
récupération d'énergie environnante, tant de vibrations que de chaleur, connaissent, depuis
quelques années, un véritable engouement pour quantité d'applications industrielles.
L'objectif est simple : transformer cette énergie mécanique ou thermique en électricité,
même si les puissances générées sont minimes : de quelques microwatts (millionièmes de
watt) à quelques dizaines de milliwatts (millièmes de watt). C'est en tout cas suffisant pour
alimenter des capteurs
(température, pression,
mouvement) qui, dès
lors, deviennent
autonomes.

Concept du coussin récupérateur d’énergie mécanique


Le concept du coussin récupérateur est basé sur le contexte défini en Figure 1.
L’approche systémique de ce concept est illustrée par le diagramme de la figure 2. Sur le plan
fonctionnel, le coussin est essentiellement constitué de trois blocs :
- Le bloc d’entrée représente la pression mécanique exercée sur le coussin. L’énergie
mécanique associée à ce bloc dépend de la valeur de la force F (t) et de la surface de contact.
- Le bloc de sortie représente la grandeur électrique convertie via l’effet piézo. Les
paramètres principaux pour évaluer cette énergie électrique sont la tension électrique, le
courant et la puissance active associée.
- Et le bloc de transduction, il correspond au transducteur mécano-électrique. Ce bloc peut
être exprimé analytiquement avec une fonction de transfert intégrant les caractéristiques du
piézoélectrique.

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