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PARALELLE

DES ANCIENS
~T DES MODERNESi
EN CE Q.U 1 REGARDE
LES AR TS ET LES SCIENCES..,,·
D 1 AL O G V E S .

'Avec le Poeme du Siecle de Louu LE GRAN~~

Er une Epifire eJl Vers fiu le Genie .

1'41' M. p .E R. R A U L T de t'Acttdemie.
Frttnfoifl.
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A P A R I S,
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~hez j B A P T I S T E C O I G N A :n. D ~
EAN
,Imprimem duRoy,& de l'Acadcimie Fra11~ojf~
rue S. Jacqnes > ~ la Bible d'or.
M. D C. L X X X V l i 1.
r,dY;E!:; l!RIVJL&JJE,. DV :RO'fo,
265,190 •
So ParaleÚe
autres bafbmens femblables, les au:.
tres font chofes que l'on a negligées
ponr en avoir recouvré de meilleu-
res de mefine efpece , telles que font
les Beliers, les Ca~ápultes, les Trire-
mes, la Pm1rpre ~ le Papier f.:1it d~é..
~orce d'arbres. Le~ autres enfin font
chofes purement fabuleufes ~ comme
le verre malleable , & les miroirs ar.
dens ¿• ArchimeJe,qui bn1loient des
Vailfeaux fur mer, aquarante o u cin.
quantepasde difiance. A l'égard de
la premiere efp,ece de ces .Antiquitez
je conviens qu'elles ont donné beat1-
cot1p d'éclat & de gratlél.eur a leurs
fiecfes, ruais il ne tient qu'a nous
d'en faire de femblables , & mefme
de plus magnifiques ; temoin 1' Are
de Triomphe qu'on a commencé &
1equel, fi l'on l'acheve fur le model-
le que nous en voyons , fiupaffera
tous ceux des Anciens, puifque ce-
luy de Conftantin,le plus grand de
tous , palferoit; ou peu s'en faut ,
par deifous fa principale arcade. Il
ne tiene auffi qu'a nous de faire de
des AncienJ& du Móáernu. Sr
grands Bains,mais la propreté de néL
rre linge & l'abondance que nous en
avons, qui nous di(penfenr de la fer-
vitude inli1pportable de fe ba,igner
atous momens' vallent mieux que
tous les bains du monde. Pour la
feconde efpece d'Antiquitez per-.
dues, les Anciens ne peuvenr pas
en tirer beaucoup de gloire, puif-:
·qu'elles ont été obligées de ceder.
la place a de· plus beBes & de meil...:
leures inventions ; ainfi l'on a ceífé
de fe fervir de Beliers & de Cata..:
pultes, pour fe fervi.r de Bombes
&; de Canons, & l'on n'a plus f.1.-
briqué de Triremes; paree que nos
. Galeres font d'un meilleur ufa~e.
I1 y a quelques années que le cele-
bre Meibomius vint a P·aris pour
propofer au Roy le rérabliífement:
de ces Triremes , qu'il prétendoit: _
.avoir retrouvées. Monliear le Mar..
·quis de Seignelay écouta fa prepo-
fitíon. Aprés diverfes conferenccs
ou Meibomius expliqua fes pen-
fées. autant qu'il le voulut, on le
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PARALELLE
DES ANCIENS
;ET DES MODERNES;
EN CE Q.U 1 REGAR DE
LES AR TS ET LES SCIENCES.·
'
D 1 AL O G V E S.
A.vec le Poeme du Siecle de Louu te GR.AN~-)

Et une Epi!l:re en Vers firr le Genie.
1'4r Jl. P.E .tt .n. A u L T de t'.ilcttácmi:.
Frttnfoifl.

A P A R I S,
~bez J E A N B A P T 1 S T :E C O 1 G N A n. D ~
I.mprimcur duRoy>& de l'Académie Fran¡oife.
rue S. Jacques , a la Bible d'or.
M. D C. L X X X V l i I.
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