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Violence et exPérience urbaine


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Madagascar, il s'agit d'un phénoméne encore méconnu et trés peu étu- de la réalité sociale malgache. Le modéle de cette industrialisation cul-
dié'. turelle est sans doute I'industrie audiovisuelle de Nigeria et celle des
pays de I'Afrique Occidentale anglophone3. Les réussites de l'industrie
A Madagascar, il ne s'agit pas du tout d'une industrie audiovi- malgache naissante sont encore toutes relatives par rapport au géant de
suelle consolidée comme celle de Nigeria, mais elle devient de plus en Nollywood, mais on constate néanmoins quelques similitudes entre
plus importante. Dans un pays oü il n'existe pas de systéme de produc- elles. En temps de crise économique, sociale et politique, cette indus-
tion cinématographique - il n'a été produit qu'un seul film en techno- trialisation culturelle, bien que précaire, accomplit deux fonctions
logie cinématographique cette demiére décennie -,l'émergence de I'in- sociales fondamentales. D'un coté, elle ouvre des nouvelles expectati-
dustrie des vidéofilms a contribué á produire plus de 200 fictions sur les ves dans le domaine du travail. De l'autre coté, elle permet á la société
cinq demiéres années. En fait, la technologie vidéo et son coüt de réali- malgache de s'approvisionner d'une grande vaiété de récits qui la
sation a permis l'émergence d'une industrie audiovisuelle qui n'avait représentent et qui tentent de donner une forme narrative á ses espoirs.
pas pu naitre aux temps du cinéma, trop cher pour la faible économie de á ses peurs et á ses réves.
la culture malgache. De jeunes réalisateurs, acteurs et scénaristes sont
embauchés par des maisons de production qui ont aussi le contrÓle des
circuits de distribution et de diffusion. Il s'agit majoritairement de peti- Modernis ation et transformation urbaine
tes maisons de productions privées, mais aussi d'initiatives venues
d'ONGs et d'églises qui veulent faire arriver leurs messages et leurs On peut appréhender l'éclosion des différentes industries audiovi-
représentations du monde á un public plus large que celui qu'ils auraient suelles africaines comme une réponse culturelle á la grande transforma-
atteint en utilisant des méthodes de communication traditionnelles. tion qu'ont subie ces villes pendant les derniéres décennies du ving-
tiéme siécle. Selon Mike Davis, qui a analysé cette transformation
La plupart des productions sont obligées de travailler avec un bud- (2006), 1'émergence des villes hiperdégradées a été influencée par trois
get assez restreint : selon Karine Blanchon (2006a), il faut en moyenne grands facteurs : les politiques de contention colonialeso, les mauvai-
14 000 000 d'ariarys (entre 5 000 et 6 000 euros) pour produire un ses politiques rurales des gouvernements des années soixante et
vidéofilm. Par rapport aux standards de production européenne, il soixante-dix et les politiques d'ajustement structurel des agences finan-
s'agit d'une somme dérisoire, mais pris dans le contexte précaire de ciéres intemationales comme le Fonds Monétaire Intemational et la
1'économie malgache, elle constitue un montant assez remarquable. Banque Mondiale.
Mais étant donné qu'un film á succés peut parvenir á vendre entre
10 000 et 20 000 copies au prix unitaire de 5 000 Ar (environ 2 euros), Mais I'effet fondamental de cette transformation a été la migration
chaque production a des bénéfices potentiels notables. Il n'y a pas de rurale massive vers les villes, qui ont vu se multiplier leur population á
données officielles, mais Blanchon parle d'environ 40 vidéofilms pro- une vitesse impressionnante. Le récent rappoft d'UN-HABITM sur l'état
duits chaque année. des villes au monde (2009) estime qt'en 2 050 plus de la moitié de la
population africaine sera devenue urbaine. Ce changement engendre des
ll s'agit, donc, d'un phénoméne qui a des similitudes avec le déve- répercussions trés impoftantes dans plusieurs domaines : I'urbanisme,
loppement des industries audio-visuelles sur le reste du continent afri- I'architecture, la santé, l'économie et la politique, notamment. Mais sur-
cain, mais qui présente aussi des traits spécifiques,liés á la singularité tout il en résulte de profonds bouleversements dans les subjectivités.

2. On mentionnera les efforts de la chercheuse Karine Bl¡rcsoN i cet égard 3. Pour le cas de I'industrie nigérienne, voir Pltlrts (2009).
Voir bibliographie. 4. Qui empéchaient les mouvements de la ¡ropulati<tn colonisée vers les villes.

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En fait, cette urbanisation accélérée et brusque a produit un choc des thématiques aux travers desquelles ils se reconnaissent. Les nou-
massif : des millions de sujets qui sont nés dans des communautés tra- veaux sujets urbains peuvent se reconnaitre dans ces fictions et proje-
ditionnelles ont dü faire face á une autre configuration sociale, marquée ter sur elles leurs fantasmes positifs et négatifs de la vie urbaine. Voila
par I'instabilité et la multiplicité de codes. Donc, les migrants mraux une des fonctions culturelles des vidéofilms : créer une syntaxe effi-
ont dü passer depuis des communautés traditionnelles, oü le sujet avait cace qui offre une forme narrative aux fantasmes de la nouvelle popu-
un róle fixe et bien connu, dessiné par la tradition et l'autorité du vil- lation urbaine.
lage, jusqu'aux nouvelles villes, espaces difficilement intelligibles, oü
la voix de la tradition entrait en conflit avec d'autres sources de légiti- Pour ce faire,les vidéofilms de la demiére décennie ont suivi deux
mité. Pendant plusieurs décennies, le modernisme africain, et notam- stratégies basiques. D'un coté, elles thématisent la désorientation sub-
ment son cinéma, a représenté ce choc comme une désorientation sub- jective que provoque la modernisation urbaine. Des Films comme Tana
jective : Borrom Sarret, le charretier d'Ousmane Sembéne, incapable 2003, Andrebabe, Mpamosavy maleny (La sorciére qui se cache),
d'interpréter les différents codes qui traversent la ville, en est un bon Paingotra (Épingle), Ngetrika (Millionaire) ou Piraty dramatisent la
exemple. Mais les industries du vidéofilm ont donné une réponse dans situation des nouveaux sujets urbains moyennant des personnages qui
un autre niveau á cette situation de choc culturel. vacillent entre les codes traditionnels et ceux d'une vie urbaine oü I'ar-
gent et le pouvoir sont devenu I'autorité morale fondamentale. Ces
A Madagascar, l'industrie naissante du vidéo-film constitue un sec- fables sont peut-étre faibles á niveau narrative et trés schématiques,
teur économique en développement qui, dans un contexte de chómage mais elles ont le mérite de rendre intelligible I'angoisse des sujets
généralisé, offre des emplois liés á la production (électriciens, techni- confrontés á des codes sociaux en transformation perpétuelle. D'un
ciens, transport, artistes...) mais aussi á la distribution et á la diffusion. autre coté, elles présentent une texture visuelle extréme. Les vidéofilms
Mais I'industrie du vidéofilm offre aussi aux migrants ruraux une prati- s'adressent aux spectateurs d'une faEon notamment agressive. Dette
que culturelle inclusive : assister aux projections publiques ou consom- dureté de I'image est en partie due á la précarité technologique (de la
rner á la maison des vidéos peut devenir un acte d'appartenance. production et des reproducteurs) mais aussi á une conception esthéti-
que qui donne préférence á I'impact visuel sur la narrativité.
Dans un contexte oü les liens sociaux s'effondrent, la consomma-
tion des vidéofilms devient une pratique qui crée de nouveaux liens,
liés á l'expérience urbaine. Il s'agit, en fait, d'une pratique interethni- La désorientation du sujet urbain
que, dans laquelle les cótiers, les gens du sud et méme les merina5
peuvent se reconnaitre. Il s'agit aussi d'une pratique interclassiste, Revenons sur la premiére des deux stratégies, á savoir comment
étant donné que les vidéofilms sont consommés par des classes socia- les vidéofilms malgaches font-ils allusion au choc de la modernité
les trés diverses urbaine ? Ils mettent en scéne des sujets qui vacillent entre plusieurs
codes et modéles de conduite, et surtout, qui hésitent entre I'autorité de
Ainsi, les vidéofilms font face aux problémes qui préoccupent la la tradition et d'autres sources de légitimité. Voici une maniére de codi-
population urbaine : I'insécurité, la délinquance, les inégalités écono- fier et de représenter l'émergence de nouveaux sujets contradictoires,
miques, mais aussi les nouveaux rapports entre les geffes et les nouvel- marqués par un conflit de codes, qui sont la preuve vivante de la crise
les figures de la masculinité et de la féminité. En fait, les vidéofilms de la modernité urbaine.
proposent des histoires qui font allusion á tous ces sujets et élaborent
Quelques-uns de ces films ont explicitement mis en scéne la col-
5. Ethnie majoritaire h Antananarivo. lision entre I'univers traditionnel et mythifié des villages ruraux et
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I'incertitude de la vie urbaine. A titre d'exemple, le film Andrebabe jusqu'á la ville postcolonial, et qui ont d0 changer l'autorité unique de
aborde le mythe urbain malgache qui parle de I'existence d'un village la tradition par le conflit de voix, codes et références de la vie urbaine.
fantóme dans la brousse qui est toujours resté invisible au pouvoir poli- Autrement dit, ces vidéofilms codifient la crise de la modernité que
tique et qui a toujours échappé au contact des autres villages. Ce film souffrent les grandes villes malgaches á travers une structure narrative
présente un humour qui n'est pas trés fin et une forte attirance pour les comique qui y fait allusion, mais qui la traduit en d'autres termes beau-
scénes grotesques, mais il parle aussi d'une communauté qui a résisté coup plus simples.
á l'ouragan de la modernisation et du choc qui se produit quand des
sujets urbains, entourés par la technologie et dotés de codes de conduite
citadins, sont confrontés á une communauté pré-moderne et absolu- Les mythes wrbains d l'écran
ment isolée. Cette collision sert á allégoriser la désorientation du sujet
urbain entre les différents discours moraux, religieux, économiques et Voici une des fonctions sociales qui est entreprise par les vidéo-
informatives qui traversent la ville malgache contemporaine. films : déplacer des problémes sociaux trés complexes i des structures
narratives que tout le monde connait ou peut appréhender. Ces structu-
Le film raconte I'histoire d'un groupe de journalistes qui suivent res narratives simplifient notamment ces problématiques et les rendent
une course cycliste et qui, par hasard, tombent sur un village fant6me. intelligibles socialement.
Ils sont kidnappés par ses habitants et doivent s'échapper. Les journa-
listes sont représentés entourés de technologie (des camétas, des tal- En fait, c'éfail une des fonctions des contes traditionnels malga-
kies-walkies, des micros, des télés . . . ) : leur rapport au monde est tota- ches et des mythes urbains actuels. Les vidéofilms reprennent cette
lement médiatisé par la technologie. Cette circonstance permet un jeu fonction sociale et l'inscrivent dans une logique industrielle. Elles
metafilmique intéressant quand un des andrebabiens, analphabéte tech- construisent des arguments avec des éléments qui ne sont pas nécessai-
nologique, met sur sa tOte une casquette avec une camétaincorporée. A rement connectés dlaréalité, mais qui dans un cadre narratif cohérent
travers de plusieurs péripéties similaires, qui mettent en scéne le conflit deviennent crédibles. De cette maniére, les vidéofilms donnent une
entre ces deux univers différents, le film explore le conflit entre l'uni- forme narrative vraisemblable aux peurs, aux réves et aux inquiétudes
vers moderne, mobile et technologique des journalistes et I'univers d'une grande partie de la population urbaine malgache.
archaique, immobile et pdmitif d'Andrebabe, qui est, bien sür, un fan-
tasme urbain résultant des conflits de la modernisation accélérée. Un des motifs préférés des vidéofilms malgaches c'est la brusque
ascension sociale d'un personnage. Il s'agit d'un élément nanatif éffoi-
On peut trouver une syntaxe similaire dans Volomborona (Plume tement lié á la conflictuelle modernité urbaine malgache qui n'a pas
d'oiseaw), qui raconte les péripéties d'un jeune homme, poursuivi par isolé géographiquement les différents groupes sociaux mais qui, au
des gangsters, qui trouve refuge dans un monastére. L'humour du film contraire, pemet une certaine intimité géographique entre le luxe et la
provient de I'opposition continuelle entre le vertige du monde urbain et misére. Cette cohabitation des classes donne de la puissance au mythe
I'immobilité du monastére et, sutlout, de celie entre les différents codes de la promotion individuelle, et les vidéofilms malgaches mettent habi-
de conduite, valeurs et sources d'autorité de chacun de ces deux univers. lement en scéne cet imaginaire et font des réves de promotion sociale
la souche émotionnelle de beaucoup de récits.
Dans les deux films,le choc entre deux univers opposés sert á allé-
goriser la désorientation du sujet urbain et le conflit qui le traverse. Il Piraty raconte l'histoire d'une machine de télé-transformation
s'agit, donc, d'un moyen de codifier l'émergence de nouvelles subjec- gráce á laquelle un scientifique transforme á un sujet pauvre en une
tivités contradictoires, qui ont dü faire le passage de I'univers rural personne riche. De notre point de vue, c'est une solution fantastique et

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trés peu crédible, mais pour le public malgache il s'agit d'une explica- I'angoisse sociale qu'elle engendre. D'un autre coté, ils donnent forme
tion trds vraisemblable au probldme de la promotion sociale. Ainsi, la narrative et visuelle aux peurs concerxant l'insécurité, et ils contribuent
naration donne un sens clair et convaincant au fonctionnement com- á déployer et á consolider ces peurs sociales.
plexe de l'économie et de la société : une explication qui fait face á
I' inintelligibilité de la société urbaine contemporaine. Mais la violence ne se situe pas seulement au niveau des histoires
racontées, elle acquiert une importance primordiale dans la construc-
D'une faEon similaire, Mpamosy maleny (Un sorciére qui se tion de l'image et du récit. En fait, la violence n'est pas seulement le
cache) offre une cadre narratif simple et assez convaincante á la mala- moteur narratif des films, mais elle constitue aussi une attraction
die d'un enfant : la fillette souffre á cause d'une malédiction que lui a visuelle de premier ordre. Dans SOS Taxi ot Andrebabe,la violence
jeté une sorciére de son quartier. Encore une fois, le vidéofilm évoque visuelle parvient á arréter la continuité nanative du récit.
un probléme social trés complexe (la santé infantile) au moyen d'une
structure narrative que le public interpréte facilement. Ainsi, les scénes de violence manquent de fonction narrative, mais
elles ont une fonction purement spectaculaire. Elles ne doivent rien
apporter á I'histoire qui se raconte, mais frapper l'ail du spectateur.
Violence et narration Dans les cas les plus extrémes, la narration n'est qu'une succession de
scénes violentes similaires, qui n'apportent pas d'information nouvelle,
L'un des plus graves problémes auxquels les vidéofilms ont fait mais qui font monter á chaque fois le niveau de violence symbolique
face reste celui de la violence urbaine. Dans l'imaginaire malgache, la du récit. Il s'agit parfois d'une logique antinarrative, avec des séquen-
violence occupe une place trés importante de la vie sociale, notamment ces équivalentes, qui manquent totalement de narrativité.
á Tana. En fait, Ia bidonvilisation' généralisée de certains quarliers de
la ville a produit l'émergence de nouvelles violences non plus sacrifi- Les observateurs occidentaux ont parlé, it cet égaLrd, de la mala-
cielles mais dépourvues de valeur religieuse ou sociale dresse narrative des vidéofilms malgaches. mais son agressivité
(Ramamonjisoa, 2006 : 131-138). Il s'agit donc, d'une violence d'ap- visuelle, la violence de ses thématiques et la texture extréme de ses
parence arbitraire et omniprésente, qui parait d'autant plus menagante images, constituent en revanche une réponse culturelle á la conflic-
qu'elle n'a pas de récit qui lui donne sens. tuelle transformation urbaine expérimentée par Madagascar durant les
demiéres décennies. On ne peut pas nier, en fait, I'agressivité visuelle
Précisément, les arguments des vidéofilms donnent un récit á cette et émotionnel de ces vidéofilms, mais elle ne peut étre seulement Otre
violence. Ces histoires, pleines de kidnappings, viols, assassinats, sor- attribué alaprécarité technologique et á la manque de technique. Par
ciéres et exorcismes, déplacent les actes de violence á des structures contre, elle constitue aussi une maniére d'interpeller le spectateur avec
connues et rassurantes, á des fables codifiées avec des motivations trés des messages sonores et facilement compréhensibles, qui mettent I'ac-
claires comme le pouvoir, la jalousie ou la vengeance. Ce faisant, elles cent sur lacapactté d'impact des images. C'est donc une faEon efficace
simplifient et rendent intelligible une violence beaucoup plus com- de s'adresser á des sujets szreslimulés par les multiples codes, bruits et
plexe. langages qui peuplent la contradictoire modernité des villes africaines
de nos jours.
Les vidéofilms ont donc un róle contradictoire. D'un coté, ils
offrent un sens clair et simple á la violence, et permettent de réduire
6. Mike Devts a utilisé ce mot (Voir la bibliographie).

300 301
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Indicitie s/Indic e s/Indício s
Hybridations problématiques
dans les littératures
de I'Océan Indien

Textes réunis sous la direction de


Mar Garcia, Felicity Hand et Nazir Can

O 2010, Éditions K'A


2, Caner Julien Panchot
F-66130 Ille-sur-Tét
43 chemin Édouard Savigny
Ravine des Cabris
97 432 Satnt-Pierre

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ISBN : 978-2-910791-84-l
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Penrcr ln hmtllté ehun le chum¡t littéraire maurtcten Vtix/voies hybrides dans La vie de Joséphin le fou
ü,n¡ailun,\th1,,,,,,,,,,,,,,,, 125 d' Ananda Devi .......... 271
Anne Rtlhln (Li, Autr)llorna cle Barcelona). Josiane Ip (U. de Toronto).

H:thrltl RElle¡lvlt,v : A Stutly rf'ldentity-Construction in the A negociagdo da hibridagdo nas tradugóes de literatura
Mnwl¡ltttt Muilittt ,lhnn un. Audience Study of Her Relation mo gambic ana no s sistemas lite rório s ocidentais .. 283
ftt (\nlentpttrur,v Rttllywood FiIm r45 Rebeca Hernández (U. de Salamanca).
lrnrltntl Klruyrttty (U. of Mauritius).
Violence et expérience wrbaine dans l'indusfrie émergente
Itnllu,,t utntur(.,t : o imaginário das ilhas de Mogambique pelas du vidéofilm malgache 293
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,r);c,r (/rr,r poe[us 165 Jaume Peris (U. de Valéncia).
Crrmen Secco (U. Federal do Rio de Janeiro).

POÉTIQUES HYBRIDES :
GENRES, VOIX, TRADUCTION

Écriture factuelle, écriture fictionnelle : de I'hybridation


narrative á une redéfinition de Ia << textwre du réel > .. ... .. .... ... .. .. .. 1 81
Valérie Magdelaine-Andrianj afitrimo
(U. de La Réunion).

Hibridismo ou estratégias narrativas ? Modelos de herói na


fic7do narrativa de Ngugi wa T'hiongo, Alex La Guma e Joño
Paulo Borges Coelho ........... 20I
Fátima MendonEa (U. Eduardo Mondlane).

L'hybridité dans les piéces de théátre de Dev Vrahsawmy .......... 2lI


Vicram Ramharai (Mauritius Institute of Education).

As formas da memória em Crínica da Rua 513.2


de Jodo Paulo Borges Coelho........ .......... 235
Nazir Ahmed Can (U. Autbnoma de Barcelona).

Ce qui se passe dans la bouche de celui qwi parle : sctwts et


sursauts des langues dans Za de Raharimanana e/ Creuse,
ta tombe de Jean-Louis Robert ................ 259
Stéphane Hoarau (U. de La Réunion).

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