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Méthodologie de la discussion
€ Ne pas hésiter à aller voir en ligne le document powerpoint « Méthode discussion 2008 » de Valéry
Michau
A propos du texte qu'il étudie, le condidot est invité à présenter une réflexion critique [une discussion].
L'énoncé du sujet formule, à partir du texte, une question fune problémotique]. Cette question pose un
problème dont le texte éclaire ou moins un ospect et pour l'exomen duquel il offre des éléments. On demonde
au candidot d'exprimer, en se référant ù son expérience personnelle et à ses lectures, un avis orgumenté. Le
condidot n'est aucunement jugé sur l'opinion qu'il soutient ni sur les convictions dont il peut s'inspirer.
L'exercice permet d'apprécier - outre la correction de l'expression - la validité du roisonnement et l'aptitude
ù discuter, c'est-à-dire à comprendre et à confronter des points de vue différents.
) Voir exemple de discussion traitée à partir du texte de Louis Le prince-Ringuet, L'espoir pour demain ?:
Suiet : « Pensez-vous, comme Louis Leprince Ringuet, que l'homme moderne est esclave de l'urbanisation ? »
D.A.E.U. 2014-2015 - Faculté Jean Monnet - Université Paris Sud 11
Français - A.Gissat
SUJET: Pensez-ùqus comme Louis Leprince Ringuet que l'homme moderne est esclave de
l'urbanisation ?
Développement
An nqn ce.d c. ! a. p.rç.m i è!".ç. p.a.r.tiç.
.[eI.r9uY9..t
m.?.Ît !'.i§ e. .p. a.§,. il apparaît évident que le ratio espace /
Argument n"1- + explicslisn entraîne nécessairement des problèmes de
déplacements. lG, même si la géographie urbaine ne fait que
s'accroître, elle est loin d'être proportionnelle à l'accroissement
exponentiel de la population @ sur un territoire qui grandit
s vite que la population qui y vit, il est clair que l'espace vital de
chacû
déplaceme
sont légions, aussi bien sur le boulevard périphérique, que sur les
autoroutes avoisinantes ou même sur les routes intra-muros.
lDh''llA;!, au-delà des problèmes écologiques, les autorités incitent
de plus en plus au co-voiturage ou à l'utilisation des transports en
commun.
Argument n"2 + explication cette concentration propre aux métropoles a bien
entendu des conséquences sur l'espace à vivre des individus. Les
constructions verticales le prouvent. Même si aujourd'hui, la
politique est à l'esthétique, on cherche tout de même à rentabiliser
l'espace urbain au maximum. Les conséquences de ce manque
d'espace sont, entre autres, la flambée des prix des logements dans
Exemple n"2 le mètre carré parisien est estimé aujourd'hui à
7500 euros en moyenne. Rares sont les personnes qui peuvent se
loger décemment à des prix aussi prohibitifs. A Tokyo, certaines
personnes vont même jusqu'à louer un emplacement ultra réduit (3
mètres carré) juste pour avoir un toit et un lit.
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.La..prç.x.im.it.é..!nh.é.r:en.te...q.v.x...qÏ.ruç.t.tJ.[ç§...d.ç.§..m.éee,!.o.p.qles...q.ff.r.ç.
.v. i.e. .. .q.u.e .. . le §. . . .r u r.?.u.x... p.e. u v e n L. . .t r.è.q
les mailles très serrées du
Argument n"4 + explication urbain créent un accès facile aux besoins élémentaires. Même
si les embouteillages sont fréquents, il est clair qu'il est beaucoup
plus simple de se rend à l'hôpital en ville qu'à la
Exemple n"4 Grnpagnè. ll faut maximum dix à quinze minutes pour atteindre le
centre de soin le plus proche, f;" qG dans le monde rural, il faut
parfois plus d'une heure et demi. Ce privilège n'a pas de prix et il se
décline pour bien d'autres services comme le dentiste, la
kinésithérapie...
Argument n"5 + èxplication F *."'rd lizul, cette proximité propre à la grande ville est
proprce a l'épanouissement intellectuel de l'individu. ll suffit de
regarder le journal des spectacles des grandes agglomérations ur
Exemple n"5 il
suffit, dans certains arrondissements, de descendre dans la rue pour
mettre en branle le plaisir de l'intellect : dans la même avenue se
côtoient des cinémas aux programmations différentes, des théâtres,
des cyber cafés, des salles de spectacles, des kiosques à journaux,
des librairies gigantesques. La ville favorise le développement de
l'esprit, car il suffit de vouloir pour pouvoir, ce qui n'est, bien
entendu, pas le cas pour les zones rurales ou les petites
agglomérations.
Argument n"6 + explication n dernier qu'on le veuille ou non, que l'on soit un fervent
défenseur campagne ou complètement réfractaire à
de la
l'urbanisation, on ne peut nier que la densité des échanges et des
relations humaines que présente la grande ville, est un facteur qui
facilite l'accès au travail. Et dans un monde comme celui
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l. Au brouillon
It. Au propre
Sujet n"1
1La presse écrite est en crise. Elle connaît, en France et ailleurs, une baisse
notable de sa diffusion et souffre gravement d'une perte d'identité et de personnalité.
Pour quelles raisons, et comment en est-on arrivé là? lndépendamment de
I'influence certaine du contexte économique et de la récession, il faut chercher, nous
5semblet-il, les causes profondes de cette crise dans la mutation qu'ont connue, au
cours de ces dernières années, quelques-uns des concepts de base du journalisme.
En premier lieu, I'idée même d'information. Jusqu'à il y a peu, informer, c'était, en
quelque sorte, fournir non seulement la description précise - et vérifiée - d'un fait,
d'un événement, mais également un ensemble de paramètres contextuels
l0permettant au lecteur de comprendre sa signification profonde. C'était répondre à
des questions de base: qui a fait quoi? Avec quels moyens? Où? Comment?
Pourquoi? Et quelles en sont les conséquences? Cela a totalement changé sous
l'influence de la télévision, qui occupe désormais, dans la hiérarchie des médias, une
place dominante et répand son modèle. Le journal télévisé, grâce notamment à son
15idéologie du direct et du temps réel, a imposé peu à peu une conception
radicalement différente de I'information. lnformer, c'est, désormais, <«montrer I'histoire
en marche» ou, en d'autres termes, faire assister (si possible en direct) à
l'événement. [...] Peu à peu s'établit dans les esprits I'idée que I'importance des
évènements est proportionnelle à leur richesse en images. Ou, pour le dire
20autrement, qu'un événement que I'on peut montrer (si possible en direct et en
temps réel) est plus fort, plus intéressant, plus éminent que celui qui demeure
invisible et dont I'importance est abstraite. Dans le nouvel ordre des médias, les
paroles ou les textes ne valent pas des images. Le temps de I'information a
également changé. La scansion optimale des médias est maintenant I'instantanéité
25(le temps réel), le direct, que seules télévision et radio peuvent pratiquer. Cela
vieillit la presse quotidienne, forcément en retard sur l'événement et, à la fois, trop
près de lui pour parvenir à tirer, avec suffisamment de recul, tous les enseignements
de ce qui vient de se produire. t. .l Un autre concept s'est modifié. Celui,
fondamental, de la véracité de I'information. Désormais, un fait est vrai non pas parce
3Oqu'il correspond à des critères obiectifs, rigoureux et vérifiés à la source, mais tout
simplement parce que d'autres médias répètent les mêmes affirmations et «
confirment »... Si la télévision (à partir d'une dépêche ou d'une image d'agence)
présente une nouvelle et que la presse écrite, puis la radio reprennent cette nouvelle,
cela suffit pour I'accréditer comme vraie. C'est ainsi, on s'en souvient, que furent
3Sconstruits le mensonge du «charnier de Timisoara» et tous ceux de la Guerre du
Golfe. Les médias ne savent plus distinguer, structurellement, le vrai du faux. Dans
ce bouleversement médiatique, il est de plus en plus vain de vouloir analyser la
presse écrite isolée des autres moyens d'information. Les médias (et les journalistes)
se répètent, s'imitent, se copient, se répondent et s'emmêlent au point de ne plus
4Oconstituer qu'un seul système informationnel au sein duquel il est de plus en plus
ardu de distinguer les spécificités de tel média pris isolément. A tous ces
chamboulements s'ajoute un malentendu fondamental. Beaucoup de citoyens
estiment que, confoftablement installés dans le canapé de leur salon et en regardant
sur le petit écran une sensationnelle cascade d'évènements à base d'images fortes,
4Sviolentes et spectaculaires, ils peuvent s'informer sérieusement. C'est une erreur
D.A E U 2014-2015 - Fr:[fç:"irrl université Paris sud '11
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majeure. [...] Vouloir s'informer sans effort est une illusion qui relève du mythe
publicitaire plutôt que de la mobilisation civique. S'informer fatigue, et c'est à ce prix
que le citoyen acquiert le droit de participer intelligemment à la vie démocratique.
2.Vocabulaire-2pts
a. Expliquez le mot << obiectifs » ligne 30.
b. Expliquez l'expression << la véracité de l'information » ligne 29.
3. Discussion - 10 pts
Pensez-vous comme l'auteur qu'aujourd'hui l'image a plus de force que les mots ?
Paris sud
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Français - A.Gissat
PIandediscussioniPensez.voltscommel,auteurqu@t@aplusdeWrcd
que lesEæê' z
lntroduction en 3 parties:
- Entrée en matière
_ Ènoncé de la problématique en reprenant Ie sujet tel quel
- Annonce de Plan en deux Parties
Saut de lignes
Transition
Saut de lignes
qu'il
1. Arg.4 : Les mots restent la base de la pensée et de la communication, ce qui signifie et
maîtrise du langage
est difficile de décrypter une image quelle qu'elle soit sans une bonne
de la pensée.
de la planète a un effet
Ex.4: L,image du champignon nucléaire d'Hiroshima qui a fait le tour pour
culturellesla replacer dans son
seulement et seulement si, cetui qui la regarde a /es capacités
contexte (par ta pensée, et donc par les mots)'
3. A19.6 : Les mots rendent l'individu acteur alors que !'image le rend passif. ll est démontré
que l'image et notamment la télévision a un effet d'abrutissement. L'activité cérébrale est
beaucoup plus forte dans le cas de la lecture puisqu'il revient au lecteur de se créer ses
propres images mentales.
Ex.6 : Des études récentes ont montré l'impact de la télévision sur /es résultats scolaires. Au-delà de
4h par jour, les enfants développent des troubles de l'apprenfissage. Ce qui n'esf pas /e cas de la
lecture.
Saut de ligne
Conclusion en deux parties :