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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
Exercice 1 – Soit R, S et T des propositions. Montrer à l’aide de tables de vérité, puis par un raisonnement déductif,
que les propositions suivantes sont vraies :
1. R =⇒ (S =⇒ R). 4. (R =⇒ (S ∨ T )) ⇐⇒ (S ∨ ¬R ∨ T ).
2. (R =⇒ S) =⇒ ((S =⇒ T ) =⇒ (R =⇒ T )). 5. (R =⇒ S) =⇒ ((R ∧ T ) =⇒ (S ∧ T )).
3. (R ∨ S) ⇐⇒ ((R =⇒ S) =⇒ S). 6. (R ⇐⇒ S) =⇒ ((T =⇒ R) ⇐⇒ (T =⇒ S)) .
Exercice 2 –
Nier formellement les propositions suivantes.
1. ∀x ∈ A, ∃y ∈ B, (P (y) =⇒ Q(x, y)) ;
2. ∀x ∈ A, ((∃y ∈ B, P (y)) =⇒ Q(x, y)) ;
3. (A =⇒ (∀x, B(x))) ⇐⇒ (∀y, C(y)) ;
4. A =⇒ ((∀x, B(x)) ⇐⇒ (∀y, C(y))) ;
5. A =⇒ (∀x, (B(x) ⇐⇒ (∀y, C(y)))).
Exercice 6 – Soient n un entier strictement positif, et pn , s’il existe, le n-ième nombre premier.
1. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers (considérer p1 p2 · · · pn + 1)
2. Montrer que pour tout entier n strictement positif, pn 6 22
n−1
.
1
1. Si an − 1 est premier, alors a = 2 et n est premier.
2. Si an + 1 est premier, où a > 2, alors n est pair.
3. Si an + 1 est premier, où a > 2, alors a est pair et n est une puissance de 2.
√ √
Exercice 8 – Soit p un nombre premier. Montrer que p est irrationnel. Généraliser à n, pour n entier quelconque,
lorsque n n’est pas un carré parfait.
Exercice 9 – Soit n ∈ N∗ . Soient x1 , . . . , xn+1 des points de l’intervalle [0, 1]. Montrer qu’il existe (i, j) ∈ [[1, n + 1]]2 tel
que i 6= j et |xi − xj | 6 n1 .
Exercice 12 – Deux joueurs s’affrontent de la manière suivante : au début du jeu, ils disposent 100 allumettes sur la
table. Ils jouent chacun à leur tour. À chaque étape, le joueur qui joue enlève au choix de 1 à 7 allumettes. Le joueur qui
retire la dernière allumette gagne.
1. Montrer que le premier joueur a une stratégie gagnante, et décrire cette stratégie.
2. Généraliser à un nombre n quelconque d’allumettes, les joueurs pouvant enlever de 1 à k allumettes à chaque tour
((k, n) ∈ (N∗ )2 ).
Exercice 13 –
p √
1. Trouver les solutions de l’équation x(x − 3) = 3x − 5, x ∈ R.
x
2. De même avec l’équation (xx )x = xx , x ∈ R∗+
Exercice 14 –
Z 1
1. Montrer que toute fonction continue f : [0, 1] −→ R s’écrit sous la forme f = g + c où g(t) dt = 0 et c ∈ R.
0
Cette décomposition est-elle unique ?
2. Montrer que toute fonction continue f : [0, 1] −→ R s’écrit sous la forme f = g+h, où h : x 7→ ax+b est une fonction
Z 1
polynomiale de degré au plus 1, et où pour toute fonction polynomiale P de degré au plus 1, P (t)g(t) dt = 0.
0
Cette décomposition est-elle unique ? Si oui, exprimer g, a et b en fonction de f .
1
Exercice 15 – Soit, pour tout x ∈ R \ {−1, 1, 2, 5}, f (x) = .
(x + 1)(x − 1)(x − 2)(x − 5)
En évaluant (x + 1)f (x) en un réel bien choisi, montrer qu’il existe des réels uniques a, b, c et d que l’on déterminera, tels
que :
a b c d
∀x ∈ R \ {−1, 1, 2, 5}, f (x) = + + + .
x+1 x−1 x−2 x−5
Montrer que tout vecteur Z de Rn se décompose sous la forme Z = λX + Y , où λ ∈ R et Y ∈ H. Justifier que cette
décomposition est unique.
2
Exercice 17 – (d’après Rallye mathématique d’Alsace 2012)
1. Mon code secret de téléphone portable est composé de quatre chiffres différents et tous non nuls. Quand j’effectue
la somme de tous les nombres possibles que je peux former avec deux de ces quatre chiffres (dans un sens ou dans
un autre), je retrouve mon code. Quel est mon code ?
2. Oups, je m’étais trompé, il faut encore multiplier le résultat par 7 pour trouver mon code. Quel est mon code ?
Exercice 18 – Montrer que pour tout entier n positif, n4n+1 − (n + 1)4n + 1 est divisible par 9.
k k! k
Exercice 19 – Pour i1 , . . . , in > 0 tels que i1 +· · ·+in = k, on note = . Par convention,
i1 , . . . , in i1 ! · · · in ! i1 , . . . , in
est nul dans les autres cas. Montrer la formule du multinôme :
X k
n k
∀n ∈ N, ∀(x1 , . . . , xn ) ∈ R , ∀k ∈ N, (x1 + · · · + xn ) = xi1 · · · xinn .
i1 , . . . , in 1
(i1 ,...,in )∈N
n
tq i1 +···+in =k
n √
2n 1 √ 2n 1 √
X
Exercice 20 – Montrer que : ∀n ∈ N∗ , + n6 k6 + n.
3 3 3 2
k=1
En déduire la limite quand n tend vers l’infini de la suite (un )n∈N∗ définie pour tout n ∈ N∗ par :
n
1 X√
un = √ k.
n n
k=1
11 17
5 34
2 68
1 136
187
3
Exercice 23 – (Explicitation des suites récurrentes doubles)
Soit (un )n∈N une suite donnée par ses deux termes initiaux u0 et u1 , et la relation de récurrence suivante : ∀n ∈ N,
un+2 = aun+1 + bun , où a et b sont deux réels fixés.
1. On suppose que l’équation x2 − ax − b admet deux racines distinctes r et s dans C.
(a) Montrer que pour tous complexes λ et µ, la suite complexe (λrn +µsn )n∈N vérifie la même relation de récurrence
que (un )n∈N .
(b) Montrer qu’il existe un et un seul couple (λ, µ) de nombres complexes tels que λ + µ = u0 et λr + µs = u1 .
Montrer qu’alors, pour tout n > 0, un = λrn + µsn .
(c) Soit (un )n∈N définie par u0 = 2, u1 = 3 et ∀n > 0, un+2 = 3un+1 − 2un . Expliciter, pour tout n ∈ N, un en
fonction de n.
(d) Même question avec u0 = 0, u1 = 1, et ∀n ∈ N, un+2 = un+1 + un (suite de Fibonacci).
(e) Même question avec u0 = 1, u1 = 1, et ∀n ∈ N, un+2 = 2un+1 − 2un .
2. On suppose que l’équation x2 − ax − b admet une racine double r 6= 0.
(a) Montrer qu’il existe d’uniques réels λ et µ tels que pour tout n > 0, un = (λ + µn)rn .
(b) Soit (un )n∈N définie par u0 = 2, u1 = 3 et ∀n ∈ N, un+2 = 2un+1 − un . Expliciter, pour tout n ∈ N, un en
fonction de n.
(c) Même question avec u0 = 1, u1 = 4 et ∀n ∈ N, un+2 = 4un+1 − 4un .
Exercice 24 – Soit n ∈ N∗ . Soit A un sous ensemble de [[1, 2n]] contenant n + 1 éléments. Montrer qu’il existe (p, q) ∈ A2
tels que p 6= q et p divise q.
Exercice 26 –
Jean attribue à chaque nombre entier strictement positif une couleur, soit bleue, soit rouge. Pour cela, il suit la règle
suivante : si trois nombres (distincts ou non) ont la même couleur, leur somme a également cette couleur. On sait que la
couleur rouge a été attribuée au nombre 58 et que la couleur bleue a été attribuée de nombreuses fois. Quelle couleur a
été attribuée au nombre 40 ? Et au nombre 2013 ?