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Voltaire : Résumé de Candide ou l'Optimisme (1759)

Chassé du château de Thunder-ten-tronckh pour avoir déposé un baiser sur les lèvres
de sa belle Cunégonde, Candide parcourt le monde et en découvre les pires aspects en
compagnie de personnages qui partagent, avec lui, leur philosophie de vie. 
Arrivés au pays d’Eldorado après avoir traversé les Indes, Candide et son nouvel ami
Cocambo réalisent que l’or, les pierres précieuses et l’abondance ne leur suffisent pas –
le premier parce qu’il ne parvient pas à oublier Cunégonde, le second parce qu’il se
souvient qu’il est bon de parader auprès des siens après avoir tant voyagé.

Candide met réellement en doute le fameux optimisme de son précepteur Pangloss


("tout est bien dans le meilleur des mondes possibles") aux portes du Surinam, lorsqu’il
rencontre un esclave et découvre les sévices qui lui ont été infligés. Martin, un vieux
savant qui ne s’étonne plus de rien, le laisse également dubitatif car, après tout, Martin
n’a pas de Cunégonde à retrouver, et n’a donc plus rien à espérer. Martin peut être
qualifié de pessimiste, peut-être de réaliste au vu des événements traversés par les
personnages. Pour Martin, tout n’est qu’illusion et calamité, et il y a peu de vertu et de
bonheur sur terre.
Loin de s'émerveiller devant les modèles sociaux, politiques et les progrès techniques de
l'époque, les personnages réalisent au cours du récit que les inégalités sont
grandissantes. Dans cet ouvrage, l’Europe est horrible. Paris est un « condensé de
canaille, de maladies et de pauvreté ». Les institutions officielles - clergé, parlement,
prisons - s'affrontent et se font concurrence avec hypocrisie en prétextant la recherche
du bien commun. D'ailleurs, les tribunaux, ces "grands spectacles de notre nation" qui
attirent les foules mais agissent peu contre la cruauté et les injustices, n’existent pas en
Eldorado.
La visite chez le sénateur Pococurante dont on dit qu’il n’a jamais eu de chagrin n’aide
pas plus Candide dans sa quête de vérité, puisque cet homme n’est pas le plus heureux
de tous, il est seulement "dégouté de tout ce qu’il possède". C’est enfin à Propomtide,
toujours fidèle à son engagement envers Cunégonde et son amitié pour ses
compagnons, que Candide achève son voyage. Dans cette vie simple et pauvre, on leur
conseille de cesser de réfléchir aux affaires publiques et de se concentrer sur les fruits
de leur jardin. "Les grandeurs sont forts dangereuses" et le travail est le seul moyen de
rendre la vie supportable car il éloigne de nous "trois grands maux" : l’ennui, le vice et le
besoin.
Pangloss enseignera sa doctrine jusqu’à la dernière page, en démontrant à Candide que
le moment présent et agréable qui les réunit à la fin du roman n’aurait pas pu avoir lieu
s’ils n’avaient pas tous traversé d’atroces épreuves. Son élève conclura en ajoutant que
le plus important est de cultiver son jardin.
Candide ou l'Optimisme est un conte philosophique de Voltaire. Paru en 1759, il a été
réédité vingt fois du vivant de l'auteur, ce qui en fait un des plus grands succès littéraires
français. C'est un voyage, une entrée dans le monde, une nostalgie de l'insouciance,
une réflexion sur le bien et le mal, une satire de la société de l'époque qui trouve écho
dans la notre.

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