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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENE

FACULTE DE PHYSIQUE
DEPARTEMENT D’ENERGETIQUE ET DE MECANIQUE DES FLUIDES
LABORATOIRE DE MECANIQUE DES FLUIDES THEORIQUE ET
APPLIQUEE

POLYCOPIÉ 1

TRAVAUX PRATIQUES

STATIQUE ET DYNAMIQUE
DES FLUIDES

MASTER 1 – S1

Par

T.STAMBOUL
(Coordonnateur et chargé des TP)

ANNEE UNIVERSITAIRE 2009-2010


SOMMAIRE

INTRODUCTION

TP-0 : BANC HYDRAULIQUE VOLUMETRIQUE

TP-1 : ETUDE DU CENTRE DE POUSSEE

TP-2 : ETUDE D’UN VISCOSIMETRE

TP-3 : ETUDE DE LA REACTION D’UN JET

TP-4 : ETUDE D’UN VENTURI

TP-5 : ETUDE DES METHODES DE MESURE DE


DEBIT

TP-6 : ETUDE DES PERTES DE CHARGES DANS


LES CONDUITES, LES COUDES ET LES
VANNES
INTRODUCTION

Les travaux pratiques de mécanique des fluides appliquée, se veulent avant tout, un
complément indispensable aux cours et travaux dirigés.
Vu l’importance de la mécanique des fluides dans l’industrie, pour sa formation
l’étudiant doit connaître les différentes méthodes de mesure de débit, de vitesse et de
pression.
Actuellement, cette mécanique s’enseigne dans des départements spécialisés d’une
culture en mathématiques appliquée et bien couplée au monde industriel.
A cet effet, nous proposons une description détaillée des différentes méthodes de
mesures pour aider l’étudiant à mener à bien ses travaux pratiques sans avoir souvent
recours à la bibliographie.
L’étudiant doit préparer la théorie de chaque TP, avant de commencer les
manipulations. Nous lui recommandons aussi, de procéder au calcul d’erreur en
rédigeant chaque TP, afin qu’il puisse se rendre compte de l’erreur qu’on peut faire lors
d’une mesure.
Dans l’esprit de nous conformer à la réglementation actuellement en vigueur, nous
n’avons utilisé que le système d’unités International ( SI ).

Unités Système International Dimension


Longueur m (mètre) L
Temps S (seconde) T
Masse kg M
Force N (Newton) MLT-2
Pression Pa (Pascal) ML-1T-2
Moment mN ML2T-2
Energie J (Joule) ML2T-2
Puissance W (Watt) ML2T-3
Viscosité Dynamique Pl (Poiseuille) ML-1T-1
Viscosité cinématique m2/s L2T-1
Département d’Energétique et de Mécanique des Fluides
T. STAMBOUL

TP 0
BANC HYDRAULIQUE VOLUMETRIQUE

I – INTRODUCTION
Au cours des Travaux pratiques de mécanique des fluides, nous avons besoin
d’alimenter en eau et de connaître le débit traversant la plupart des appareils utilisés, tel
que l’appareil de mesure de débit, de mesure des pertes de charges, le Venturi,
l’échangeur de chaleur etc...
Le banc hydraulique possède l’énorme avantage d’alimenter en eau recirculée les
différents appareils et de mesurer le débit qui les traverse.

II – CARACTERISTIQUES :
Réservoir de mesure Vanne

Figure 1

Interrupteur
Pompe
 Gamme de débit : 0 à 60 l/mn (Marche/Arrêt)
Réservoir principal
 Réservoir principal : 160 litres
 Réservoir de mesure : 35 litres
Flotteur
Schéma du banc hydraulique

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III – METHODE DE MESURE DU DEBIT :


L’indicateur de niveau est gradué en litres d’eau ce qui permet d’obtenir très
facilement le débit volumique en litres par secondes ( l/s) .
Pour les débits plus importants, il est préférable de se référer à une période de temps
plus longue, en vue d’obtenir une plus grande précision des mesures. La méthode mise
en œuvre consiste à enregistrer tout simplement le temps nécessaire pour recueillir une
quantité d’eau donnée. Cette valeur est ensuite divisée par la durée de l’opération en
secondes, ce qui donne le débit en l/s.
L’indicateur de niveau est étalonné en volumes de 5 litres, de 15 litres, de 25 litres et de
35 litres, en fonction du réservoir de mesure.
Pour procéder à la mesure du débit volumique, il est vivement conseillé de choisir un
volume d’eau dans le réservoir de mesure de telle sorte que le temps correspondant
dépasse les 60 secondes. Ce qui revient à choisir le niveau de 35 litres pour la mesure
des débits élevés, et le niveau correspondant à 5 litres pour les faibles débits.

IV – MANIPULATIONS :
Réservoir de mesure
Tuyau d’alimentation
du réservoir de mesure

Vanne
Indicateur
de niveau
Flotteur

Pompe
Réservoir principal

Schéma du banc hydraulique

 Vérifier le niveau d’eau dans le réservoir principal au moyen du tuyau transparent


situé à l’extérieur du banc, du côté de la vanne d’alimentation.
Sachant que le réservoir principal a été préalablement rempli d’eau distillée.

 Ouvrir d’abord la vanne en tournant de deux ou trois tours dans le sens inverse de
celui des aiguilles d’une montre. S’assurer que le tuyau d’eau flexible se trouve
dans le réservoir de mesure. Puis mettre en marche la pompe en appuyant sur le
bouton noir du contacteur (l’interrupteur).
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 Remplir le réservoir à un niveau donné et en mesurant le temps mis, déduire le


débit d’eau.

 Pour vidanger le réservoir de mesure, il suffit de soulever le flotteur afin de


permettre à l’eau de retourner dans le réservoir principal.

 Pour refaire une autre mesure il suffit de remettre le flotteur et agir sur la vanne
pour fixer le débit désiré.

REMARQUE :

Après plusieurs manipulations, arrêter la pompe et vérifier que le niveau d’eau dans
le réservoir de mesure reste constant durant quelques minutes.

Si vous constatez une baisse de niveau d’eau dans le réservoir de mesure, il y a alors
des fuites au niveau du flotteur.

Faire appel à l’enseignant pour assurer l’étanchéité au niveau du flotteur.


(Si l’étanchéité du flotteur n’est pas assurée, les mesures de débits seront
erronées).

V- QUESTIONS:

1) Faire varier le débit de 0 à 50 l/mn de 10 en 10 l/mn et le maintenir constant


à chaque fois pendant 5 mn.

2) Régler le débit à : 18 l/mn ensuite à 27 l/mn.


Faire vérifier par l’enseignant.

3) Procéder à l’étalonnage du rotamètre, en portant en ordonnée les graduations du


rotamètre et en abscisse le débit volumique mesuré.
Lors de cet étalonnage, ne pas dépasser le débit maximum de 25 l/mn, toléré
par le rotamètre (correspondant à la graduation 19).

TABLEAU DE MESURE

QV1 = 10 l/mn QV2 = 20 l/mn QV3 = 30 l/mn QV4 = 40 l/mn QV5 = 50 l/mn
Volume Temps Volume Temps Volume Temps Volume Temps Volume Temps
d’eau (l) (s) d’eau (l) (s) d’eau (l) (s) d’eau (l) (s) d’eau (l) (s)
5 5 5 5 5
15 15 15 15 15
25 25 25 25 25
35 35 35 35 35

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TP 1
ETUDE DU CENTRE DE POUSSEE

I - INTRODUCTION
L’appareil d’étude du centre de poussée permet de déterminer directement le moment dû à la
poussée d’un liquide sur une plaque plane, totalement ou partiellement immergée. La plaque
plane peut être inclinée par rapport à la verticale, ce qui permet d’étudier le cas général.

II - DESCRIPTION DU DISPOSITIF
L’eau est contenue dans un quadrant en plexiglas(figure 1). L’axe géométrique des faces
courbes coïncide avec le bras de levier par rapport auquel on mesure le moment. Le moment
mesuré correspond uniquement à la pression du liquide exercée sur la surface plane. Ce
moment est mesuré à l’aide de masses marquées (20g, 50g et 200g), suspendues à un support
de masse égale à 50g, monté sur le bloc situé du même côté que la deuxième cuve
d’équilibrage de forme parallélépipédique et du côté opposé au quadrant contenant le fluide.
L’angle de la surface plane et le niveau d’eau se mesurent respectivement sur un rapporteur
gradué sur l’arrière de la cuve et sur une échelle linéaire fixée au panneau arrière.
L’appareil est équipé de pieds de mise à niveau.

- Quadrant :

Rayon intérieur: 100mm

Rayon extérieur: 200mm

Largeur : B = 75mm

Face graduée de 0° à 30°


- Echelle fixe :

Graduée jusqu’à 200mm en dessous de


l’axe horizontal et 40mm au-dessus de cet
axe, par intervalles de 2mm.

- Bras de levier :

Rayon de 203mm.

Dimensions :430x150x330mm
III- DEFINITION DU CENTRE DE POUSSEE
Poids : 5,9 kg
Le centre de poussée peut être défini comme le point d’application de la résultante des forces
de pression s’exerçant sur la plaque.
Figure 1

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- ANALYSE :

L’analyse suivante s’applique à une surface plane totalement ou partiellement immergée dans
un liquide. Différentes inclinaisons peuvent être données à la plaque.
B étant la largeur du quadrant et g le poids volumique du fluide.

Considérons un élément de profondeur y et de largeur dy, voir figure 2 ci-dessous.


La force appliquée à cet élément de surface est :

dF = ( g y cos g h0 cos  ) B dy

dF = g B cos  ( y – h0 ) dy

où h0 cos θ = h

et le moment de cette force en 0 est :

dM = y. dF = g B cos  ( y2 – yh0 ) dy

Premier Cas : Surface plane totalement immergée ( h0 < R1 )

Le moment total en O est :


R2
M = g B cos  y2 – y h0 ) dy
R1


 R  R 1 
3 3
 R 22  R 12  

M = g B cos    2   h 0  

 3   2 

Cette équation s’écrit sous la forme y = a x + b


 R 22  R 12 
Le graphe de M en fonction de h0, est une droite de pente - gB cos   .
 2 
En traçant le graphe du moment M en fonction de h lorsque , on peut ainsi déduire la
valeur de la masse volumique du liquide utilisé.

Deuxième Cas : Surface plane partiellement immergée ( h0 > R1 )

En considérant un élément de surface ds = B dy , de profondeur y. La force dF appliquée à cet


élément de surface est :

dF = ( g y cos  - g h0 cos ds

dF = g B cos  ( y – h0 ) dy

Le moment de cette force élémentaire en O est : dM = g B ( y2 – yh0 ) dy


Le moment total en O est donc :

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 y 
R2

M   g B cos  2
 y h 0 dy
h0

 y3 
R2
y2 
R2

M   g B cos      h0   
  3  h0  2  h0 

 R 32  h 03 R 22  h 02 
 M   g B cos    h0 
 3 2 

Figure2 : Schéma de l’appareil d’étude du centre de poussée

IV- MARCHE A SUIVRE POUR L’EXPERIENCE

a) Cas où  = 0°
Installer l’appareil; puis fixer le support de poids à son emplacement.
Equilibrer l’appareil pour amener le plan immergé à la verticale, en versant doucement l’eau
dans la cuve d’équilibrage, jusqu’à la position d’équilibre désirée soit  0°. Le rapporteur se
lit en fonction de la ligne zéro sur l’échelle graduée. On peut éventuellement retirer l’excédent
d’eau en utilisant, par exemple, une pipette ou une seringue.
Ajouter une masse de 20g ou de 50g au support de poids. Verser de l’eau dans le cadrant
jusqu’à obtenir l’équilibre à 0°. Noter la masse m et la hauteur h.
Répéter l’opération pour la totalité des masses disponibles.

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b) Cas où 

Vider les deux cuves de leur eau. Le support de poids étant en place, équilibrer l’ensemble en
versant de l’eau dans la cuve d’équilibrage jusqu’à la position désirée ou l’angle  = 10°.
Ajouter progressivement des poids de 20g ou de 50g, de façon à atteindre  = 10° puis noter les
valeurs de h pour la totalité des masses.
Répéter cette opération pour les cas où  est égal à 20° et à 30°.

Tableau de mesures

H0>R1(Partiellement immergée) Masse h0<R1 (Totalement immergée) Masse


R2 – h0  100 mm m R2 – h0  100 mm m
h Moment M ( Nm) ( kg) h Moment M ( Nm) ( kg)
(mm)    (mm)   
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       

QUESTIONS :

A) Dans le cas de la surface plane totalement immergée et pour 

1. Tracer le graphe du moment M en O en fonction de h

2. Déduire de cette courbe la masse volumique du fluide.

3. Calculer la force de poussée et son centre de poussée correspondant à la


première et à la dernière mesure.
Conclusion.

B) Dans le cas de la surface plane partiellement immergée,

1. Tracer le graphe du moment M en O en fonction de R2 – h0 pour


et

2. Que peut-on déduire de ce graphe.

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TP 2
ETUDE DE LA REACTION D’UN JET

I- INTRODUCTION
Pour faire tourner la roue d’une turbine Pelton par exemple, on utilise le procédé de
transformation de l’énergie hydraulique en énergie mécanique, qui consiste à utiliser la
pression pour amener le fluide à prendre des vitesses d’écoulement élevées. Le JET produit est
dirigé sur les pales de la roue de la turbine qui sera mise en rotation par le moment de la force
d’inertie du jet par rapport à son axe. Ce type de turbine fonctionne souvent avec un rendement
dépassant les 90%.
Ce T P nous permet d’étudier la force appliquée par le jet sur un disque ou une hémisphère en
appliquant le théorème des quantités de mouvement. L’influence de la forme de l’obstacle sur
la force appliquée par le jet est étudiée.

II- DESCRIPTION DE L’APPAREIL

La figure ci-contre donne le schéma de l’appareil relié au banc


hydraulique par un tuyau vertical, muni à son extrémité, d’un
gicleur produisant le jet.
Ce jet est envoyé sur un auget en forme de disque ou d’hémisphère.
Le gicleur et l’auget sont dans un cylindre transparent. La base de
ce cylindre est équipée d’une conduite de retour débitant dans le
réservoir de mesure de débit du banc hydraulique.
L’auget est monté sur un levier articulé sur lequel peut se déplacer
une masse mobile de forme cylindrique. Ce levier est maintenu en
position d’équilibre horizontale par un ressort de faible constante
de raideur. On place la masse mobile sur le levier, devant la
graduation zéro de la règle graduée, pour ensuite rechercher la
position d’équilibre horizontale en manœuvrant l’écrou moleté
du ressort. Cette position d’équilibre horizontal du levier est indiquée
par l’ergot cylindrique de repérage, solidaire du levier.
La force d’impact du jet est équilibrée en déplaçant la masse mobile sur le levier jusqu’à
l’obtention de la position d’équilibre.

CARACTERISTIQUES :

Diamètre du jet : 10 mm
Hauteur du jet dans la zone de mesure : 35 mm
Longueur du bras de levier : 150 mm
Augets : Diamètre de la plaque plane : 70 mm
Diamètre de la calotte hémisphérique : 60 mm
Masse du corps m = 0,6 kg

Débit maximum : 29 l/mn

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III- THEORIE DE L’IMPACT D’ UN JET


Le principe de conservation des quantités de mouvement en écoulement permanent peut
s’exprimer par le bilan intégral de la quantité de mouvement

s
 
  
 V V. n ds 

 F appliquées
Des forces appliquées sur la surface, seule l’action du jet est exercée sur elle.
L’action du jet F sur l’auget est donnée par le débit de quantité de mouvement à travers S.

    

 V dq m   F appliquées soit : q m U 2  q m U1   F
S

a) Cas de l’auget plan (disque)

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Le Jet étant vertical et dirigé vers le haut, la projection sur l’axe donne :

F = qm ( u1-u2 cos )

Où  et cos = 0 F = qm u1

u1 : vitesse du jet dans le volume de contrôle (vitesse du jet à


l’entrée de l’auget.)

u2 : vitesse à la sortie de l’auget.

uA : vitesse du jet à la sortie du gicleur(vitesse débitante).

angle
b) Casentre u2 et l’axe
de l’auget ox.
hémisphérique
Laq projection sur l’axe donne :
m : débit massique égal à S1u1 et s’exprime en ( kg/s)

F = qm ( u1 – u2 cos )

Avec  et cos = - 1

d’où F = qm ( u1 + u2 )
La conservation du débit donne u1 = u2
(Sachant que les frottements sur les parois sont négligés)
on a alors F = 2 qm u1
Pour le même débit et en absence de frottements, la force
exercée par le jet sur l’hémisphère est le double de celle
exercée sur la plaque plane.

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III- Conduite de l’expérience :

1. On met en place le disque plan.


L’appareil étant réglé à niveau, on met le levier en position d’équilibre horizontal en agissant
sur le ressort de réglage tout en s’assurant que le repère de la masse cylindrique est confondu
avec le zéro de la règle.
On met en marche la pompe du banc hydraulique puis on règle la vanne d’alimentation pour
obtenir le débit maximum.
Pour ce débit on relève la valeur de Y correspondant à la position du cylindre mobile sur le
levier.
On réduira ensuite le débit palier par palier (correspondant à Y=1cm sur la règle pour chaque
palier) afin d’obtenir entre huit à dix points de mesure régulièrement espacés.
On vérifie l’horizontalité de la règle à chaque mesure grâce au repère de l’ergot suspendu à
l’extrémité du fléau.

2. On remplace le disque plan par l’hémisphère.


On refait la même procédure expérimentale, pour obtenir quatorze à seize points de mesures
régulièrement espacés.

III-1 Calcul des vitesses :


QV
La vitesse débitante UA = .
S
Où Qv représente le débit volumique (m3/s)

S est la section droite de sortie du jet. Comme le diamètre du gicleur est de 10mm, sa section
2
est S = 78,5mm .
En appliquant le théorème de Bernoulli aux points A (sortie du jet) et 1 (juste avant l’impact du
jet sur l’obstacle) où la vitesse est U1 .

PA U2 P U2
 z A  A  1  z1  1
g 2g g 2g

Comme les pressions P1 et PA sont égales à la pression atmosphérique, et la différence de


cote z1-zA = h = 35 mm,
on obtient alors: U12 = UA2 – 2gh

III-2 Force Expérimentale du Jet :

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Le moment de la force expérimentale du jet, Fexp, est équilibrée par le moment du poids du
cylindre mobile situé à la position Y par rapport à l’origine de la règle (zéro).
Fexp . d = m g Y ( Fexp est notée F sur la figure ci-dessus).
En remplaçant, le bras de levier d, la masse m du corps A et l’accélération de la pesanteur g
par leurs valeurs numériques, on obtient :
Fexp . 0,15 = 0,6 . 9,81 .Y
D’où Fexp = 4 . g . Y

III-3 Tableaux de mesures

1. Cas du disque Plan

Quantité d’eau Temps Débit massique qm Y UA U1 qm U1 F1exp


(kg) (s) (kg/s) (m) (m/s) (m/s) (N) (N)

2. Cas de l’hémisphère

Quantité d’eau Temps Débit massique qm Y UA U1 qmU1 F2exp


(kg) (s) (kg/s) (m) (m/s) (m/s) (N) (N)

IV-QUESTIONS

a) Tracez pour les deux cas, et sur une même feuille, le graphe de la force Fexp produite
sur l’auget en fonction du débit de quantité de mouvement qm U1.
b) Que peut-on déduire de ce graphe, en comparant la force Fexp et la quantité de
mouvement du jet ?
c) Pour chacun des obstacles, et pour le même débit de quantité de mouvement, faites le
rapport entre l’effort théorique et l’effort expérimental. Que peut-on déduire ?
d) Comparez les forces exercées par le jet sur chacun des obstacles.
e) Conclusion.
f) Quelle amélioration peut-apporter à cet appareil ?
g) Déterminez l’influence des erreurs suivantes sur le calcul des forces et sur leur rapport
 La masse du cylindre mobile est donnée à 1 gramme près.
 La distance entre le centre de l’auget et l’articulation est donnée à 1 mm près.
 Le diamètre du jet est inférieur de 0,1 mm par rapport au diamètre du gicleur.

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TP 3
ETUDE D’UN VENTURI

I-INTRODUCTION
Le tube de venturi est un débitmètre à organes déprimogènes.
Placé sur une canalisation cylindrique de section S1, le venturi comporte successivement un
premier tube tronconique, le convergent, suivi d’un tube cylindrique de section réduite S 2 puis
d’un deuxième tube tronconique assez long, le divergent.

Le fluide circulant dans la conduite passe dans un convergent avant d’atteindre un col
de section inférieure à celle de la conduite ; la vitesse de l’écoulement augmente dans ce
convergent. Cette augmentation de vitesse correspond à une diminution de pression. En
mesurant cette variation de pression, on peut donc déduire la valeur du débit de l’écoulement
en appliquant le théorème de Bernoulli.
Après le col, le fluide passe dans un divergent, où il perd de sa vitesse et remonte en
pression.

II- DESCRIPTION DE L’APPAREIL

Le venturi est placé sur le banc hydraulique pour son alimentation en eau. L’eau
fournie, par le banc hydraulique, arrive dans le venturi par un tuyau branché à son entrée (Voir
figure 2). Un autre tuyau, branché après la vanne située à la sortie du venturi, conduit l’eau
vers le réservoir de mesure du banc hydraulique. Les prises de pression piezométriques percées
le long du Venturi sont reliées à des tubes manométriques verticaux montés sur un plan portant
des règles graduées en millimètres. Ces tubes manométriques sont reliés entre eux à leurs
extrémités supérieures par un collecteur qui est équipé d’une valve à l’une de ses extrémités ;
celle-ci permet de régler la quantité d’air dans les tubes.
Le Venturi, les tubes manométriques, le collecteur et les règles graduées sont montés
sur un support à pieds réglables ; cet ensemble constitue l’appareil.

Figure 2

1
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Les nombreuses prises de pression percées sur le venturi d’étude ont pour but de
permettre une étude précise de la répartition des pressions le long du convergent et du
divergent du Venturi.

-- h1
-- hn
-- h2

------------A----------- S1 -------------B--S2----------------Sn----------------------------------------------

zA zB
----------------------------------------------------------------------------------------------------------

Figure 3

Théorie

Considérons les points A et B situés sur l’axe horizontal du tube et si on néglige les
frottements ; en appliquant l’équation de continuité et le théorème de Bernoulli en ces points, il
vient :

Q V  S1 VA  S 2 VB

PA   g z A  P 

Avec P0 : la pression dans le collecteur


1 1
PA   g z A   VA2  PB   g z B   VB2 = Constante
2 2
zA  zB

PA  P0   g h A

PA   g z A  PA  P0   g h A

VA2
h2  VB hn  Vn
2 2
Soit en hauteur d’eau h1 
2g 2g 2g
PA  PB  P 
1
2

 VB2  VA2 

S1  D1 D22
2
Sachant que et S2 
4 4

2
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D2
En posant  
D1

2 P
 QV  S2
 (1   4 )

Comme P   g h

2 g h 2 g (h 1  h 2 )
 Qv  S2  S
(1   4 ) 1  4
2

En pratique on tient compte, du frottement et des coefficients d’énergie cinétique, on


introduit alors un coefficient correcteur Cq, appelé coefficient de débit, est déterminé
expérimentalement.

2 g (h 1  h 2 )
Q v  Cq S 2
1  4

Pour obtenir une bonne précision, l’étalonnage de l’appareil est toujours conseillé.

h n  h1
Nous pouvons introduire un coefficient adimensionnel Cp  qui
VB2
2g
caractérise la distribution des hauteurs piézométriques le long du Venturi par rapport à la
charge dynamique dans le col. Pour un débit donné, nous pouvons tracer expérimentalement
l’évolution de ce coefficient le long du Venturi puis le comparer avec celui qui est calculé
théoriquement.
D’après l’équation de Bernoulli, on a :

VA2  Vn2 h n  h 1 VA2  Vn2


h n  h1   
2g VB2 VB2
2g

VA S Vn S
Or  B et  B
VB SA VB Sn

4 4
 D2  D 
On déduit que C p      2
 D 
 D1   n
4
D 
C’est aussi C p     2 
4

 Dn 

3
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III- PROCEDURE EXPERIMENTALE

Pour étudier le coefficient de débit Cq du Venturi, il est nécessaire de relever la


différence des hauteurs piézométriques entre 1 et 2 soit (h1-h2) pour différentes valeurs du débit
Qv .
Avant de commencer à prendre les mesures , il faut effectuer la mise à zéro des
manomètres ; en prenant soin de chasser les poches d’air en ouvrant la vanne d’alimentation du
banc hydraulique et la vanne de réglage de débit placée à la sortie de l’appareil. Pour cela on
laisse circuler l’eau pendant quelques instants. Puis on referme peu à peu la vanne de réglage
de débit pour augmenter la pression dans le venturi, et pour que l’eau pénètre dans les tubes
manométriques et comprime l’air contenu dans le collecteur.
Pour travailler dans les conditions optimales, c’est à dire pour un débit d’eau maximum,
on doit avoir l’écart maximum entre les hauteurs piézométriques h1 et h2. Pour cela on ferme
progressivement les deux vannes ; le Venturi n’est soumis qu’à une pression statique modérée.
On met d’abord l’appareil à niveau en agissant sur les pieds réglables du support. Ensuite au
moyen d’une pompe à vélo on comprime l’air dans le collecteur par la valve placée à son
extrémité pour amener le niveau d’eau dans les tubes manométriques à environ 200mm. Puis
en équilibrant judicieusement l’ouverture successive de la vanne d’alimentation du banc
hydraulique et de la vanne de réglage du débit jusqu’à obtenir le débit maximum, ce qui nous
permet d’obtenir aussi h1 au maximum de l’échelle et h2 pratiquement au minimum.
Si on n’arrive pas, on refait la même procédure jusqu’à ce qu’on atteigne la condition requise
en introduisant de l’air ou en retirant de l’air du collecteur.
Le débit volumique Qv est mesuré en recueillant l’eau sortant de l’appareil dans le
réservoir de mesure du débit du banc hydraulique. On relève les hauteurs h1 et h2
correspondantes sur les tubes manométriques. On procédera à une dizaine de mesures de (h1-
h2) régulièrement espacées entre le maximum (250mm) et zéro.
Pour étudier la répartition des pressions dans le venturi, il est commode de relever les
pressions données par tous les tubes manométriques pour une ou deux valeurs du débit.
Pour améliorer la précision des mesures, il est préférable de procéder à ces mesures en
travaillant avec des débits élevés.

Sachez que le débit maximal à travers ce Venturi est de 27 l/mn.

DIMENSIONS CARACTERISTIQUES DU VENTURI ET POSITION DES PRISES DE


PRESSIONS PIEZOMETRIQUES

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Datum

Références A(1) B C D(2) E F G H J K L


piézométriques
Diamètre 26 23,20 18,40 16 16,79 18,47 20,16 21,84 23,53 25,21 26
(mm)
Section 530,9 422,7 265,9 201,1 221,4 267,9 319,2 374,6 434,8 499,2 530,9
(mm2)
Distance au - 54 - 34 - 22 -8 7 22 37 52 67 82 102
DATUM(mm)

TABLEAU N°1

Volume Temps h1 h2 Qv ( h1 – h2 ) ( h1 – h2 )1/2


(litres) (s) (mm) (mm) (m3/s) (m)

TABLEAU N°2

Qv ( h1 – h2 )1/2 Cq
(m3/s)

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TABLEAU N°3

N° du tube Qv =27 l/mn Qv =18 l/mn


Piézométrique V22/2g = 0,255 m V22/2g = 0,113 m
hn hn - h1 hn h1 hn hn - h1 hn h1
(mm) (m) V22 (mm) (m) V2 2
2g 2g
A(1)
B
C
D(2)
E
F
G
H
J
K
L

IV-QUESTIONS

1) Remplir soigneusement le tableau N°1 ci-dessus, en mesurant le débit volumique Qv


et l’ écart de hauteur manométrique ( h1 – h2 ) correspondant.

2) Tracer le graphe donnant la variation du débit volumique en fonction de ( h1 – h2 )1/2


puis déduire de ce graphe la valeur moyenne du coefficient de débit Cq de ce Venturi.

3) Remplir le tableau N°2 et tracer le graphe du coefficient de débit Cq en fonction du


débit volumique Qv.
Conclusion.

4) Pour étudier la répartition des pressions dans le Venturi, on demande de remplir le


tableau N°3 et de tracer l’évolution de la pression piézométrique en fonction des positions
successives des prises de pressions piézométriques à partir du point A. Tracer ensuite sur le
même graphe la courbe théorique donnant l’évolution du coefficient adimensionnel Cp en
fonction de x le long du Venturi. Comparer les résultats expérimentaux avec le calcul.

Conclusions.

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APPAREIL D’ETUDE DES METHODES DE
MESURE DE DEBIT

I – INTRODUCTION :

Les mesures de débit s’effectuent sur l’appareil avec des débitmètres


déprimogènes tels que le Venturi, le divergent, le diaphragme le coude et le rotamètre ;
et sont ensuite comparées aux mesures directes de débit effectuées sur le banc
hydraulique.
Au moyen d’un multimanomètre les pertes de charges de chaque débitmètre sont
mesurées directement et comparées entre elles (Voir figure1).

Figure 1 : Appareil de mesure de débit

II – DESCRIPTION DE L’APPAREIL :

L’appareil d’étude des méthodes de mesure de débit est représenté sur les figures
(1) et (2).
L’eau pénètre dans l’appareil par un débitmètre à Venturi en plexiglas, équipé de
prises de pression piézométrique A, B, C correspondant respectivement à son entrée,
au col et à sa sortie.
L’eau passe ensuite dans un divergent, muni de deux prises de pression
piézométrique C et D. Puis traverse un diaphragme en laiton monté entre deux brides en
plexiglas, percées de deux prises de pression E et F. Ce diaphragme est construit
d’après les normes standard ( 7 ).
En sortant du diaphragme l’eau passe à travers un coude muni de deux prises de
pression en G et H. Puis pénètre dans le rotamètre, qui est constitué d’un tube en verre
gradué, calibré de faible conicité, et d’un flotteur en métal. L’écoulement de l’eau
maintient le flotteur dans le tube à une certaine hauteur correspondant au débit d’eau
qui le traverse. En sortant de l’appareil l’eau passe à travers la vanne de réglage de
débit puis se déverse dans le réservoir de mesure du banc hydraulique.
. Le multimanomètre de l’appareil doit être mis sous pression pour permettre la
mesure de débit et les pertes de charges totales correspondantes.

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III - THEORIE :

S1

z1
S2

z2

Plan de charge Ligne de charge


H1
V12/2g H
H2
V22/2g
P1/g
Ligne piézométrique
P2/g
Ligne du tube
de courant z1
z2

Sur la figure (3) on représente le diagramme piézométrique d’un fluide réel,


incompressible, en écoulement dans une conduite située dans le champ de pesanteur.
Le bilan des forces appliquées, par unité de volume, à une particule en
mouvement au sein de ce fluide est :

dV   
   F  grad P  f (1)
dt

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Avec

dV
 : force d’inertie appliquée à l’unité de volume
dt



 F : force en volume (  grad ( g h) )

 grad P : force de pression

f : l’ensemble des forces de frottement d’origine visqueuse

Soit :

dV  
   grad ( P   g h)  f (2)
dt

Soit s l’abscisse curviligne suivant la trajectoire : dsVdt


En prenant la projection sur l’abscisse curviligne de la relation (2) et en multipliant ses
deux membres par ds, il vient :

 V dV = - d( P + gh ) – f ds
V2
d’où d( P + gh +  f ds (3)
2
- f ds = - dWf représente le travail des forces de frottement

Le signe (-) signifie que c’est un travail perdu (résistant).


Entre les sections S1 et S2, on représente le diagramme piézométrique.
P1 V12
Section (1) :  z1   H1
g 2g

P2 V22
Section (2) :  z2   H2
g 2g

P1  P2 V12  V22
H1  H 2   (z 1  z 2 )  = H (4)
g 2g

H représente la perte de charge entre les sections (1) et (2).


Elle représente, en hauteur de liquide, la perte d’énergie par unité de poids, dans
le champ de pesanteur, entre les sections (1) et (2) de la conduite.
Dans cet appareil, les vitesses considérées sont des vitesses débitantes et le
coefficient d’énergie cinétique  est pratiquement égal à 1 pour un écoulement
turbulent.
Tout dispositif introduit dans une conduite pour mesurer une vitesse ou un débit
modifie les lignes de courant, ce qui se traduit par une perte de charge globale. Cet
instrument de mesure, présente sur une faible longueur de la conduite une singularité.

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- Cas du Venturi :

De part et d’autre du col, c’est à dire en A et en C (Voir figure 2), les vitesses
PA  PC
sont égales, le Venturi étant horizontal sur son axe, zA = zC d’où H AC 
g
La chute de pression entre A et C traduit la perte de charge entre ces deux points.

Entre A et B le changement de section étant graduel (convergent), la perte de charge


régulière par frottement étant négligeable, nous pouvons alors appliquer le théorème de
Bernoulli entre A et B.
Sachant que le débit volumique : Qv = SA VA = SB VB
Où VA et VB sont les vitesses débitantes à travers les sections A et B et zA = zB.
P V2 P V2
L’équation de Bernoulli donne : A  A  B  B
g 2g g 2g

SB P P 
QV  2 g  A  B 
S 
2
 g g 
1   B 
 SA 

- Cas du Diaphragme

La perte de charge de part et d’autre de la singularité est importante.


Cette perte de charge est due essentiellement aux frottements au sein du fluide causés
par les tourbillons. Les frottements pariétaux sont faibles parce que la distance EF entre
les prises de pressions est petite. Les vitesses en E et F ne peuvent pas être déterminées
avec précision ( Zones d’écoulement calme ).

E F

QV S1 S2 SC

La section contractée SC ne se situe pas au niveau du diaphragme mais en aval


de celui-ci. La section du diaphragme est S2. La section en amont étant S1.
En introduisant le coefficient de contraction CC tel que : SC = CC S2
La conservation du débit nous permet d’écrire :
QV = SC VC = S2 V2 = CC VC S2
1  V2 
L’équation de Bernoulli donne: PE – PF = P 
1
 
 VC2  V12    22  V12 
2  CC
2 
En remplaçant le rapport des vitesses par le rapport de leur diamètre on obtient :

4
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2 P
QV  S2
 1 D 
2

  2   2 


 C C  D1  
 
En introduisant un coefficient Kq appelé coefficient de débit, on a :
P
QV  K q S2 2 g
g
On remarque que l’écart de niveau lu sur les manomètres est P .
g
Avec le débit QV mesuré et la chute de pression P lue sur le manomètre on
g
détermine expérimentalement le coefficient de débit Kq.

Considérons maintenant la perte de charge apparente, elle est donnée par la relation :
HEF = K Vd
2

2g
Où Vd : est la vitesse débitante, calculée loin de la perturbation.
4 QV
Vd 
 D E2
DE : Diamètre de la conduite ( DE = 50mm )

- Cas du rotamètre

 Le débit indiqué par le flotteur est donné par la courbe d’étalonnage.


Le fluide dont on veut mesurer le débit est en écoulement ascendant, exerce sur le

flotteur des forces de frottement et de pression dont la résultante est F , appelée
traînée, et est dirigée vers le haut.
 
Le flotteur est soumis à son propre poids P et à la poussée d’Archimède PA ,exercée
par le fluide.

A chaque position d’équilibre du flotteur :  F  0  P - PA – F = 0 sur l’axe vertical
Les forces de frottement et de pression au niveau du flotteur se traduisent globalement
par l’existence d’une différence de pression ( PH – PI ) = P entre l’amont et l’aval du
flotteur.
Comme pour tous les organes déprimogènes, l’équation de Bernoulli donne :
P P 
QV  K q S 2 g  H  I 
 g g 
Avec Kq : coefficient de Débit du rotamètre.
S : section de passage du fluide. S =  ( R2 – r2 )
 = l Interstice entre le cylindre en verre et le flotteur.
On donne la valeur de  = 0,01815 radian
Vd2
La perte de charge due au rotamètre est donnée par : H R  K
2g

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Où K : Coefficient de perte de charge singulière.


Vd : La vitesse débitante du rotamètre.

- Cas du Coude et du rotamètre

Pour ces deux éléments de l’appareil, on peut calculer leurs pertes de charges.

IV - MODE OPERATOIRE

Recommandation IMPORTANTE :
Cet appareil supporte un débit Maximum de 24 l/mn
a) L’appareil étant branché au banc hydraulique, on procède à la purge des
conduites et du multimanomètre.
Pour cela, on ouvre complètement la vanne de réglage de débit située au-dessus du
rotamètre ( sortie de l’appareil ).
Ensuite on ouvre graduellement la vanne du banc hydraulique jusqu’à ce que toutes les
bulles d’air soient chassées de l’appareil et du multimanomètre.
b) On ferme graduellement la vanne de réglage jusqu’à obtenir un débit nul. Puis au
moyen de la pompe à vélo on règle la pression dans le collecteur du
multimanomètre afin d’obtenir une hauteur manométrique de 200mm (dans tous
les tubes manométriques qui composent le multimanomètre).
c) Avant de procéder aux mesures expérimentales, on vérifie que l’appareil est mis
à niveau.
Ensuite, on ouvre graduellement la vanne de réglage du débit en agissant en même
temps sur la vanne du banc hydraulique de sorte à obtenir l’écart maximum entre la
hauteur manométrique du point A et celle du point I, correspondants respectivement
aux prises de pression piézométrique entre l’entrée et la sortie de l’appareil.
Une fois le réglage terminé :
On commencera les mesures de débit en agissant uniquement sur la vanne de réglage
située au-dessus du rotamètre.
On ne touchera plus à la vanne du banc hydraulique.

Remarque : Pour éviter une surpression dans l’appareil qui risque de l’abîmer ou
d’engendrer des fuites d’eau, respecter scrupuleusement les consignes
précédentes (Ne pas dépasser le débit maximum).

Détail des dimensions de chaque DEBIMETRE


On donne sur les figures ci-dessous le détail des dimensions pour:
1) Le Venturi
2) Le diaphragme
3) Le divergent
4) Le coude
5) Le Rotamètre

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1) VENTURI

25,4mm 15,75 mm 25,4mm

2) DIVERGENT 5) ROTAMETRE
 =53,1mm

25,4mm  = 53,2° 50,8mm

270mm

3) DIAPHRAGME

 =48,2mm

20,83mm 50,8mm

Flotteur
métallique

4) COUDE

25,4mm

50,8mm

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IV- TABLEAU DE MESURES

Hauteur manométrique (mm) Graduations Volume Temps Débit


A B C D E F G H I du Rotamètre mesuré ( s) mesuré
( cm ) ( litres ) (l/s)

N.B : Le débit maximum correspond à la graduation 19 du rotamètre, on suggère à


l’étudiant de faire entre quinze à vingt essais.( De 0 à 19 sur le rotamètre)

V- QUESTIONS
1. Tracez la courbe d’étalonnage de chacun des débitmètres
 VENTURI
 DIAPHRAGME
 ROTAMETRE
On portera en ordonnée le débit calculé dans chacun des débitmètres et en abscisse le
débit mesuré au moyen du banc hydraulique.
Discuter ces courbes.
2. Pour le diaphragme, tracer l’évolution du coefficient de débit Kq en fonction du
débit QV.
3. Tracer la courbe donnant l’évolution du coefficient de pertes de charges
singulières K en fonction de la charge dynamique Vd pour :
2

2g
 Le Venturi
 Le Diaphragme
 Le rotamètre
 Sur des graphiques séparés, tracez K en fonction de Vd pour le
2

2g
Divergent et le Coude
Comparez les pertes de charges dans chacun des débitmètres, leur rapport en fonction
de la charge dynamique et commentez vos résultats.

4. Conclusions

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APPAREIL D’ETUDE DES PERTES DE
CHARGES DANS LES CONDUITES,
LES COUDES ET LES VANNES

I- INTRODUCTION

L’un des problèmes les plus courants en mécanique des fluides, est celui du calcul des
pertes de charges.
Cet appareil permet de mesurer les pertes de charges provoquées par les composants
des circuits hydrauliques de faibles diamètres que l’on utilise dans les installations de
chauffage.
Nous donnons ici une méthode très simple de mesure de la perte de charge à travers un
coude.

II- DESCRIPTION DE L’APPAREIL

figure 1

L’appareil de la figure 1, est composé de deux circuits hydrauliques : l’un bleu foncé et
l’autre bleu clair. Ils sont alimentés par le même banc hydraulique.

1
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 Circuit Bleu Foncé :


Dans le tableau ci-dessous sont portés les éléments qui composent ce circuit ainsi que
les numéros des tubes manométriques correspondants.

Eléments Numéro du tube


manométrique
Une vanne à diaphragme Manomètre à
mercure
Un coude à 90° de rayon de courbure R0 = 12,7mm 1 et 2
(On le trouve dans le commerce)
Une conduite droite 3 et 4
Un coude à angle vif de rayon de courbure R0 = zéro 5 et 6

 Circuit Bleu Clair :


Dans le tableau ci-dessous sont portés les éléments qui composent ce circuit ainsi que
les numéros des tubes manométriques correspondants.

Eléments Numéro du tube


manométrique
Un Robinet à Boisseau Manomètre à
mercure
Un élargissement brusque 7 et 8
Un rétrécissement brusque 9 et 10
Un coude de rayon de courbure R0 égal à 100 mm 11 et 12
Un coude de rayon de courbure R0 égal à 150 mm 13 et 14
Un coude de rayon de courbure R0 égal à 50 mm 15 et 16

Les pertes de charges, dans ces éléments, sont mesurées par des tubes manométriques à
eau, sauf dans le cas de la vanne à diaphragme et du robinet à boisseau. Les pertes de
charges dans ces derniers éléments sont tellement importantes qu’elles soient mesurées
par des manomètres à mercure.

Ces circuits hydrauliques sont des assemblages d’éléments normalisés en cuivre.

 Les diamètres internes des conduites sont respectivement égaux à 13,7 mm et


26,4 mm

 La distance entre les prises de pression manométriques placées sur les conduites
droites est égale à : 0,914 m

 Les prises de pression manométriques de part et d’autre des coudes sont aussi
distantes de 0,914 m

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 Le diamètre de l’élargissement Brusque passe de 13,7 à 26,4 mm

 Le diamètre du rétrécissement Brusque passe de 26,4 à 13,7 mm

III-THEORIE :

L’écoulement d’un fluide réel et incompressible dans une conduite est régi par les deux
équations suivantes :
L’équation de continuité : QV = V1 S1 = V2 S2

L’équation de Bernoulli :

P1 V2 P V2
 z 1  1  2  z 2  2  h 1 2
g 2g g 2g

S1

z1
S2

z2

Plan de charge Ligne de charge


H1
V12/2g H
H2
V22/2g
P1/g
Ligne piézométrique
P2/g
Ligne du tube
de courant z1
z2

Avec : QV = Débit volumique ( m3/s)


V = Vitesse débitante (m/s)
S = Section droite de la conduite (m2)
z = Cote par rapport au niveau de référence
P = Pression statique (Pascal)
h1-2 = Pertes de charges entre S1 et S2 de la conduite (m)
 Masse volumique (Kg/m3)
g = Accélération de la pesanteur (on prendra g = 10 m/s2)
La perte de charge h1-2 est donnée expérimentalement par la différence de pression
totale entre les points 1 et 2.

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Cas particulier :
Conduite cylindrique, de diamètre constant, et horizontale.
P1  P2 P
z1 = z2, et V1 = V2 la perte de charge est alors : H 1 2  
g g
La perte de charge se traduit par une chute de la pression totale entre 1 et 2.
Lorsque la conduite est horizontale la perte de charge est donnée par la variation des
pressions piézométriques.
III-1 PERTES DE CHARGES
Elles sont définies comme la perte d’énergie mécanique totale entre deux points
distincts d’un circuit hydraulique, quantifiée par le travail des forces de frottement.
Les pertes de charges dans un circuit hydraulique sont de deux types :
A- Pertes de charges régulières (linéaires) :
Elles sont dues aux frottements visqueux sur toute la longueur de la conduite. La perte
de charge régulière dans une conduite cylindrique, de longueur L, et de diamètre D, est
donnée par l’expression :
 L Vd2
h 3  4 
D 2g
 est le coefficient de perte de charge régulière, c’est une constante sans
dimension, fonction du nombre de Reynolds de l’écoulement, et de la
rugosité de la surface interne de la conduite (on le déduit du graphique de la
formule de COLEBROOK).
 Vd : vitesse débitante
 3 – 4 : représentent les indices correspondants aux prises de pression
piézométrique de la conduite droite sur l’appareil.
B – Pertes de charges Singulières :
Les pertes de charges singulières proviennent de la variation de direction ou du module
du vecteur vitesse, due à une variation locale de géométrie dans la conduite.
Ces pertes de pressions apparaissent dans les cas de changement brusque de section ou
de direction lié à la présence de rétrécissement ou élargissement brusque, coude, vanne,
appareil de mesure, etc…
A la variation de vitesse, correspond une variation de quantité de mouvement à partir de
laquelle on peut établir une relation entre la perte de charge et la vitesse débitante
uniforme loin de la singularité. Dans cette approche on ne tient pas compte des pertes
d’énergie par frottement contre la paroi, mais de l’énergie dissipée par frottement au
sein même du fluide, dans les tourbillons.
Vd2
D’où H 1 2  K
2g
K est le coefficient de perte de charge singulière.
Vd :la vitesse débitante

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B-1- Elargissement Brusque :

La perte de charge dans un élargissement brusque


V7 V8

est donnée par : H 7  8 


V 7  V8  2

S7 S8
2g
Comme c’est une singularité on écrit :

V72
H 7  8  K
2g
Le coefficient de perte de charge singulière est donné par :

V 7  V8  2
2
2g  S7 
2
 D 
2

K   1    1   7  
V72  S8    D8  
2g

2
  13,7  
2

K  1      0,534
  26,4  

B-2- Rétrécissement Brusque :

La perte de charge dans un rétrécissement brusque S9 S10


2
V
est donnée par : H 910  K 10
V9 V10
2g

K est un coefficient sans dimension, fonction du


rapport de contraction, donné par des tableaux de valeurs qu’on trouve dans
tous les ouvrages de mécanique des fluides.

S10 0 0,10 0,20 0,27 0,30 0,40 0,60 0,80 1


S9
K 0,50 0,46 0,41 0,376 0,36 0,30 0,18 0,06 0

Coefficient de perte de charge pour les rétrécissements brusques

Remarque :

On rappelle que : D9 = 26,4 mm


D10 = 13,7 mm

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B-3- Coudes

La perte de charge dans un coude est singulière et est donnée par :


H12 K C Vd
2

2g
 KC est un coefficient sans dimension, fonction du rapport du rayon de
Courbure et du diamètre de la conduite, et de l’angle du coude.

Dans la bibliographie le coefficient de perte de charge singulière dans un coude est


  D  7
 
donné par l’expression suivante : K C  0,131  1,847   2
 0
( en degrés)
  2R 0   90

Sur la figure ci-dessous on donne le graphe de V.L STREETER, représentant


l’évolution du coefficient de pertes de charge singulière dans les coudes en fonction du
rapport R0/D.

Coefficient de pertes de charges pour les coudes à 90°


Graphe de V.L.STREETER

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B – 4 – Vannes :

La perte de charge dans la vanne est singulière et est donnée par :


Vd2
H 1 2  K V
2g
Le coefficient de perte de charge singulière KV dépend du type de la vanne et de son
degrés d’ouverture.
Dans la bibliographie on trouve des tableaux de valeurs donnant KV pour différents
angles d’ouverture.
IV- PRINCIPE DE MESURE DES PERTES DE CHARGES
1. Manomètre à eau :

p
x

h . QV
P1

. P2
QV

Figure IV-1 Manomètres pressurisés à eau pour la mesure des pertes de charges
entre deux points de niveaux différents
En appliquant l’équation de Bernoulli entre les points 1 et 2, on obtient :

P1 V12 P2 V22
 z1    z2   h 1 2
g 2g g 2g

Or d’après l’équation de continuité, V1 = V2 et z1 - z2 = z


P1 P
La perte de charge h1-2 =  2 z (1)
g g

D’autre part les pressions statiques aux points 1 et 2 sont données par :

P1 P
 xh
g g

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P2 P
 zh
g g

P P
 1 xh
g g
P1 P
 2  xz (2)
g g
P P2
 zh
g g

Des relations (1) et (2) on a : h1-2 = x

2. Manomètre à mercure à tube en U :

h
x
Manomètre en U P H

QVeau QVeau
P2 P1
vanne
mercure eau

Exprimons la pression statique P en fonction des pressions aux points 1 et 2.

P = P1 + eau g ( H + h +x )

= P2 + eau g ( H + h ) + mercure g . x

P1 – P2 = eau g ( H + h ) + mercure g . x - eau g ( H + h +x )

P1  P2  
  mercure  1  x = h1-2
 eau g   eau 

Comme la masse volumique du mercure vaut environ 13,6 fois celle de l’eau, on
a alors :

h1-2 = 12,6 x

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V- MODE OPERATOIRE

1) Brancher l’entrée commune à l’alimentation du Banc Hydraulique, et le


retour commun au réservoir de mesure de débit.

2) Fermer le Robinet à Boisseau et ouvrir la vanne à diaphragme, pour alimenter en


eau le circuit bleu Foncé. Mettre en marche la pompe du banc hydraulique et
ouvrir sa vanne d’alimentation.

3) Pour avoir le régime permanent, laisser l’eau s’écouler pendant quelques minutes
(deux ou trois minutes).

4) Fermer la vanne à diaphragme, et purger l’air emprisonné dans les tubes


manométriques. Vérifier que ces tubes indiquent une différence de pression
nulle.

5) Ouvrir la vanne à diaphragme, et à l’aide des vis de purge remplir d’eau les deux
branches du tube en U, en vérifiant qu’il n’y a plus d’air emprisonné.

6) Fermer la vanne à diaphragme, et ouvrir le robinet à boisseau, puis refaire la


même procédure pour préparer le circuit bleu clair.
Ainsi on peut procéder aux mesures sur les différents éléments de l’un ou de l’autre
circuit.

REMARQUE
La position de référence des tubes manométriques peut être réglée à la valeur désirée,
soit en augmentant la pression de l’air dans la tubulure à l’aide de la pompe à vélo, soit
en la diminuant en laissant échapper de l’air par la valve prévue à cet effet.
La présence de bulles d’air dans la tubulure se traduit par une surévaluation de la
pression, ce qui engendre des erreurs de mesures. Il faut donc veiller à l’absence totale
de ces bulles.

VI- PROCEDURE EXPERIMENTALE

Pour effectuer les mesures des pertes de charges causées par les différents éléments
composant le circuit, on doit :

 Ouvrir complètement la vanne de commande du banc hydraulique. Le


robinet à boisseau étant fermé, ouvrir complètement la vanne à diaphragme
pour avoir un débit maximum dans le circuit Bleu Foncé. Vérifier d’abord
que ce débit est inférieur au débit maximum de
17,2 l/mn.

 Ensuite, relever les valeurs indiquées par les tubes piézométriques, et les
tubes du manomètre en U rempli de mercure.

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 Recueillir une quantité suffisante d’eau (15 ou 25litres) dans le réservoir de


mesure de débit pour effectuer cette mesure sur une durée de 60 secondes
au minimum.

 Refaire ces mesures pour une dizaine de débits différents obtenus en


fermant graduellement la vanne à diaphragme pour que les débits soient
uniformément répartis sur toute la gamme de mesure.

 Relever la température de l’eau du réservoir de mesure, au moyen d’un


thermomètre à alcool, pour chaque débit.

 Fermer la vanne à diaphragme et ouvrir le robinet à boisseau, puis


recommencer la même procédure pour une autre série de mesures
identiques sur le circuit Bleu Clair.

REMARQUE

Avant d’arrêter la pompe du banc hydraulique, fermer d’abord la vanne à diaphragme et


le robinet à boisseau. Ceci évite d’introduire de l’air dans le circuit, et permet de gagner
du temps pour la prochaine séance de TP.

VII-TABLEAUX DE MESURES :

A- CIRCUIT : BLEU FONCE

Temps nécessaire pour Hauteur piézométrique en cm Hauteur manométrique


recueillir d’eau du tube en U en cm de
(Secondes) mercure
Coude à Conduite Coude à
90° droite angle vif
15 litres d’eau 1 2 3 4 5 6 Vanne à Diaphragme

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B – CIRCUIT : BLEU CLAIR

Temps Hauteur
nécessaire Hauteur piézométrique en manométrique
pour cm d’eau du tube en U
recueillir en cm de
(Secondes) Elargissement Rétrécissement Coude Coude Coude mercure
Brusque Brusque R0=100mm R0=150mm R0=50mm

15 litres 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Robinet à
d’eau Boisseau

VIII- QUESTIONS

A - Conduite droite :

1) Tracer la perte de charge H en fonction du débit volumique QV.


( ln H en ordonnée et ln QV en abscisse)

2) Tracer le coefficient de perte de charge  en fonction du nombre de


Reynolds Re.
A partir de la courbe donner la relation qui lie le coefficient au nombre de Re, c’est
à dire = f(Re).

B – Elargissement Brusque :
 P7  P8 
1. Tracer la perte de charge mesurée   en fonction de la perte de charge

 g 
V1  V2  2

calculée .
2g
V72
2. Tracer la perte de charge mesurée en fonction de la charge dynamique ,
2g
puis déduire de cette courbe le coefficient de perte de charge singulière K.
11
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V72
3. Tracer la perte de charge calculée en fonction de la charge dynamique ,
2g
puis déduire de cette courbe le coefficient de perte de charge singulière K’.

4. Comparer les coefficients K et K’, et donner une conclusion.

C – Rétrécissement Brusque :

1. Tracer la perte de charge mesurée en fonction de la charge


V72
dynamique , puis déduire de cette courbe le coefficient de
2g
perte de charge singulière K.
2. Comparer ce résultat avec celui qui est donné par le tableau de la
page 5, c’est à dire K’. Conclusion.

D – Coudes :

1. Tracer sur un même graphe :


Vd2
L’évolution de la perte de charge mesurée h, en fonction de la charge dynamique
2g
pour chaque coude.
2. Déterminer pour chacun des coudes la valeur du coefficient de perte de charge
singulière KC.
3. Tracer l’évolution des coefficients de perte de charge singulière KC en fonction
du rapport du rayon de courbure sur le diamètre ( R 0 ).
D
Comparer cette courbe avec celle donnée par V.L.SREETER. Conclusion

E – Vannes :

Pour la vanne à diaphragme et le robinet à boisseau, tracer sur une même feuille la
variation du coefficient de pertes de charges singulière
K en fonction du débit volumique QV. Comparer ces courbes.

F - Conclusion

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TP 6
ETUDE DE LA VISCOSITE

VISCOSIMETRE A ECOULEMENT DE TYPE POISEUILLE

I-INTRODUCTION

La mise en œuvre de ces viscosimètres est relativement simple. Ils sont utilisés pour
des mesures rapides de la viscosité cinématique de liquides Newtoniens.

II- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Dans ce type de viscosimètre, le mouvement de cisaillement est engendré en imposant


une différence de pression entre les deux extrémités d’un tube cylindrique de faible
section circulaire, dans lequel est contenu le liquide à étudier.
Pour le viscosimètre fonctionnant en position verticale, à la force de pesanteur qui est
souvent suffisante pour provoquer l’écoulement, on peut ajouter la différence de
pression aux extrémités du tube qui tendent à entraîner dans un mouvement
d’ensemble le liquide, dans le sens des pressions décroissantes. Ce mouvement
d’ensemble est contrarié par le frottement exercé par les parois du tube capillaire sur la
couche de liquide directement au contact ; si bien que le liquide se décompose en
couches cylindriques coaxiales ( de même axe que celui du tube ), animés de vitesses
différentes (loi de Poiseuille).

III - THEORIE ET EQUATIONS GENERALES


a) Viscosité
S
y
S
Surface Mvt
V0 F
Ff 0

y+dy
y
e Vx(y)

Surface fixe

Fig. 1.1 écoulement de poiseuille

Généralement, on appelle viscosité la propriété qui traduit la résistance d’un fluide à


l’écoulement. Imaginons un film liquide placé entre deux plaques planes parallèles et
horizontales, l’une fixe, l’autre en mouvement à la vitesse V0.

1
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Comme V0 est constante, l’accélération est nulle, ce qui implique que la somme des
forces appliquées est nulle, c’est à dire qu’à la force F s’oppose la force de frottement
Ff . Le liquide contenu entre ces deux plans est soumis à un effet de cisaillement.
Expérimentalement on trouve que :
Ff V
 0
S e

Ff dV
Soit  x Ce rapport est appelé contrainte de cisaillement 
S dy
On définit la viscosité dynamique :


dV x
dy
Son unité est le Poiseuille (Pl), dans le système MKSA ou SI, c’est le pascal seconde
(Pa.s)
Dans le système CGS c’est la Poise (P) 1Pl = 1 Pa .s = 10 P

La viscosité cinématique est définie par:  

Son unité est le m2/s dans le système MKSA
 : masse volumique du liquide

b) Equations générales :
Z

P(Z+dZ)

Z+dZ
(r) (r) L
Z

P (Z)

r
0 r r

Figure 2

2
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Nous établirons les équations de fonctionnement, où l’écoulement vertical, est


obtenu par la conjonction de l’action de la pesanteur et d’un gradient de pression.
Considérons la portion de liquide contenu dans un cylindre de rayon r, limité par les
plans z et z+dz, et appliquons la loi fondamentale de la dynamique : F = m  = 0

1) Résultante des forces de pression : [ P(z) – P(z+dz) ]  r2

2) Force de pesanteur : -  g dz  r2

3) Force de cisaillement : r)rdz

Lorsque le régime permanent est atteint, la somme algébrique des forces appliquées est
.
[ P(z) – P(z+dz) ]  r2 - g r2 dz + (r) 2  r dz = 0

dP
Puisque P( z  dz )  P( z )  dz
dz

2 (r ) dP
Il vient :  g
r dz

Comme le premier membre n’est fonction que de r et le second membre n’est fonction
que de la seule variable z, l’équation ne peut être satisfaite que si chacun de ses
membres est égal à une constante.

dP
 g   constante k
dz

dP P
On déduit que :  est constant
dz L

Où P est la différence de pression appliquée au tube de longueur L.

dv 2 dv
 (r )      k
dr r dr

k r k
  v (r ) 
2 R
v
Soit : dv   r dr ( R 2  r 2 )dr
0 4

Pour le débit volumique :

Q v   dQ v  
R
v(r ) 2  r dr
0

k R
2  0
Qv  r( R 2  r 2 ) dr

3
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 R4 P
 Qv  ( g  )
8 L

Comme le liquide étudié est Newtonien, on peut se contenter d’une seule mesure. Il est
alors pratique et fréquent d’utiliser le viscosimètre vertical où la seule pesanteur est
responsable de l’écoulement ( P = 0 ). On mesure le débit volumique Qv en notant
l’intervalle de temps t nécessaire à l’écoulement d’un volume V de liquide.
 R4  R4
On déduit :   g gt
8Qv 8V
V
Avec Qv 
t

Pour améliorer la précision des mesures, on utilise un liquide de référence, de viscosité


 et de masse volumique  connues. Si t0 représente le temps nécessaire à
l’écoulement du même volume V, on obtient :
4
R
0  0 g t 0  
8V  0 Soit :    0
t
R 4  t 0 t t0
 gt
8V

Connaissant par exemple la viscosité cinématique de l’eau, il suffit de mesurer les


temps d’écoulement t et t0 d’un même volume V, dans les mêmes conditions de
température et de pression pour en déduire la viscosité cinématique du fluide
étudié. Cette technique très utilisée, a conduit à l’introduction d’une grandeur
adimensionnelle appelée degrés d’Engler E.
Par définition le degré d’Engler E d’un liquide est le rapport du temps d’écoulement
d’un certain volume du liquide au temps d’écoulement du même volume d’eau, dans
t
les mêmes conditions de température et de pression. E  
t0
d’où E

V DESCRIPTION DE L’APPAREIL
1 2
C’est un tube en verre, comme indiqué sur la figure. A
La branche 1 comporte un tube capillaire 10cm3

(de faible diamètre) de part et d’autre d’une sphère B


de volume V = 10 cm3 et ayant les indices A et B C
limitant ce volume.
La branche 2 est formée d’un tube de diamètre 10mm,
Entre lequel il y a une sphère C

4
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V- CONDUITE DE L’EXPERIENCE :

Pour déterminer le coefficient de viscosité cinématique d’un fluide inconnu, on


commencera par utiliser de l’eau pour déterminer le degrés d’Engler E .
Pour l’eau à 20°C, on prendra m2 /s.
On verse de l’eau dans le viscosimètre par la branche 2 jusqu’à ce que la sphère C
soit remplie. Ensuite au moyen d’une pompe à vélo, nous comprimons l’air compris
entre la sphère C et la sortie du tube de la branche 2, pour pousser l’eau vers la
branche 1. Lorsque l’eau dépasse le repère A, on bouche l’orifice de sortie du tube 1
avec le doigt.
On enlève le doigt et on commence à mesurer au moyen d’un chronomètre le temps t0
mis par l’eau pour passer du niveau A vers le niveau B. On videra le viscosimètre de
cette eau. Puis on recommencera la même procédure en utilisant le liquide à étudier.
Une fois le temps t mesuré, on calcule le degré d’Engler E et on déterminera la
viscosité cinématique du liquide  E.

V- QUESTIONS :

1. Mesurer la viscosité cinématique du fluide inconnu.


2. Déduire le rayon du capillaire de ce viscosimètre et donner la précision.
3. Calculer le nombre de Reynolds dans ce tube et déduire le régime
d’écoulement.

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BIBLIOGRAPHIE

1)- DELTALAB – Documentation

2)- Régis JOULIE. Mécanique des fluides Appliquée – ellipse

3)- R.COMOLET. Mécanique expérimentale des fluides – MASSON

4)- G. COUARRAZE, J.L. GROSSIORD. Initiation à la RHEOLOGIE

5)- Normes 1042 de British Standard Institution « Mesures de débits . » 1943

6)- . Emeritus Professor E.MARKLAND .A First Course in Hydraulics.

7)- Jacques P.PADET. Fluides en écoulement- méthodes et modèles-

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