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Hepatite Autoimmune+++++
Hepatite Autoimmune+++++
Hépatites autoimmunes :
actualités
Les hépatites autoimmunes (HAI) sont TABLEAU I
PRINCIPALES MALADIES AUTOIMMUNES
un groupe sans doute hétérogène de ASSOCIÉES AUX HAI [d’après 1] O.
maladies de cause(s) inconnue(s), CHAZOUILLÈRES
caractérisées par des lésions hépato- Fréquentes
cytaires nécrotico-inflammatoires, la Atteinte thyroïdienne autoimmune (Paris)
Colite ulcéreuse
présence d’auto-anticorps particuliers Arthrites
et une grande sensibilité au traitement Syndrome sec
corticoïde. Cette courte mise au point Plus rares
Polyarthrite rhumatoïde
pour les anti-mitochondries, les anti-
vise à préciser les éléments essentiels Lichen plan LKM et les anti-LC. En seconde inten-
du diagnostic (notamment en dehors Diabète tion, des techniques complémentaires
de la présence d’auto-anticorps ) et du Purpura thrombopénique autoimmun
Anémie hémolytique (Western blot, Dot blot, Elisa) peuvent
traitement (particulièrement les condi- Vitiligo… être utilisées pour mieux caractériser
tions d’arrêt). ces anticorps ou détecter d’autres auto-
anticorps, anti SLA (Soluble Liver
Antigen) en particulier. Les autoanti-
Caractéristiques biologiques
Diagnostic [1, 2]
corps anti-cytoplasme de polynucléaire
neutrophile (p-ANCA) sont recherchés
Comme dans toute hépatite, il existe par IFI sur polynucléaire (seuil de
Caractéristiques cliniques [1, 2] positivité au 1/20). Enfin, il existe des
une augmentation de l’activité des
La prévalence des HAI est estimée entre transaminases (d’intensité très variable) marqueurs immunogénétiques, en
0,1 et 1,2 cas pour 100 000 personnes et parfois de la bilirubinémie. Un élé- particulier la présence de l’haplotype
dans les pays occidentaux. Dans en- ment plus précis d’orientation est l’aug- HLA B8 DR3 (DRB1*0301) ou DR4
viron 25 % des cas, le mode de révé- mentation (très fréquente mais non (DRB1*0401) mais qui ne sont pas
lation est aigu et il existe même de constante) de la concentration sérique demandés en première intention.
rares cas sous forme d’hépatite fulmi- des gammaglobulines, en particulier
nante ou subfulminante. Néanmoins, de type IgG. Le signe biologique es- Caractéristiques histologiques
dans la grande majorité des cas, le syn- sentiel est toutefois la présence d’auto-
drome clinique est celui d’une hépatite anticorps [3]. Ceux-ci sont recherchés Bien qu’il n’existe pas de signes his-
chronique pouvant se manifester par habituellement par immunofluores- tologiques spécifiques, la réalisation
une fatigue et plus rarement par un cence indirecte. Pour les adultes, il d’une ponction-biopsie hépatique est
ictère ou le bilan d’un syndrome dys- s’agit essentiellement des anticorps recommandée [1]. Les HAI sont ca-
immunitaire. La révélation peut être anti-noyaux, anti-muscles lisses et ractérisées par des lésions nécrotico-
plus tardive, au stade de cirrhose, avec moins souvent anti-microsomes de inflammatoires à prédominance péri-
la mise en évidence d’une hépatomé- type 1 (anti-LKM1) et anti-cytosol portale (piece-meal necrosis) d’intensité
galie, de signes d’insuffisance hépato- (anti-LC). Les deux premiers anticorps souvent marquée. Cette nécrose peut
cellulaire chronique ou d’une hyper- sont souvent associés. Les anticorps être en pont ou panlobulaire. L’exis-
tension portale La mise en évidence anti-LKM1 sont plus souvent retrouvés tence de formes à nette prédominance
peut s’effectuer encore plus tardive- chez l’enfant ou l’adulte jeune. Il est centrolobulaire doit être connue [4].
ment au stade des complications de la important de noter que l’IFI est une L’infiltrat inflammatoire est lympho-
cirrhose. Dans 15 à 50 % des cas, des technique non automatisable, néces- plasmocytaire. Des signes de régéné-
manifestations extra-hépatiques de na- sitant une grande expérience. Chez ration et de désorganisation des tra-
ture autoimmune sont associées l’adulte, le seuil de positivité est de vées hépatocytaires, en particulier sous
(Tableau I). 1/80 pour les AAN et AML et de 1/40 forme de « rosettes », peuvent être pré-
sents [5]. En outre, l’examen histolo-
gique apprécie l’importance de la fi-
Tirés à part : Olivier Chazouillères, Service d’Hépatologie, Hôpital Saint-Antoine, 184, rue brose, (une cirrhose peut être présente
du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris Cedex 12. dès la première biopsie), et contribue
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En effet, des auto-anticorps à un titre retenu lorsqu’au moins 2 des critères commandations de pratique clinique
significatif sont présents au cours de de CBP ou CSP et 2 des critères de HAI [20]. Le traitement de l’HAI peut donc
l’hépatite chronique C dans environ sont présents [18]. Sa prévalence est sembler efficace et codifié. En réalité,
10 % des cas pour les AAN et les AML, d’environ 10% dans les CBP. Un trai- les effets secondaires du traitement
3 % pour les anti-LKM1, 1 % pour les tement combiné acide ursodésoxy- sont nombreux et il persiste de nom-
anti-M2, 0,4 % pour les anti-LC1 et ex- cholique-corticoïdes apparaît le plus breuses incertitudes sur ses indications
ceptionnellement pour les anti-actine. souvent nécessaire [18, 19]. et les modalités pratiques, notamment
Fait important, la présence isolée de sur sa durée. En effet, les études contrô-
ces auto-anticorps n’est plus consi- lées n’ont concerné que des maladies
dérée comme une contre indication au Diagnostic sévères, les schémas thérapeutiques
traitement antiviral (interféron-riba- utilisés en France diffèrent habituel-
virine) [2]. des hépatites autoimmunes lement de ceux proposés par les au-
en pratique teurs anglo-saxons et le risque de re-
chute est élevé à l’arrêt du traitement.
Autres formes
Enfin, la place des nouveaux immu-
d’hépatite autoimmune En pratique clinique, la recherche des
nosuppresseurs n’est pas encore bien
auto-anticorps occupe une place im-
HAI « SÉRONÉGATIVES » établie.
portante mais non exclusive et il n’est
Dans un pourcentage de cas difficile à pas nécessaire de recourir systémati- Seul le traitement médical (n’incluant
préciser, des patients ont les critères quement au score de l’IAIHG. Devant pas la prévention des effets secon-
diagnostiques d’une HAI, mais sans une augmentation de l’activité des daires) des HAI de l’adulte sera consi-
auto-anticorps identifiés [1, 2]. Ces transaminases, les éléments essentiels déré.
formes d’HAI s’apparentent aux HAI en faveur du diagnostic d’HAI sont in-
de type 1 avec une bonne réponse au diqués dans le tableau IV. Si les élé- Indications
traitement immunosuppresseur. Cela ments recueillis n’emportent pas la
indique qu’il existe très probablement conviction (formes atypiques), le score Les indications du traitement selon
d’autres formes d’HAI dont les auto- de l’IAIHG doit être utilisé [20] sauf l’AASLD sont détaillées dans le ta-
anticorps ne sont pas encore caracté- en cas de suspicion d’association à une bleau V. Les indications dites « abso-
risés. CBP ou une CSP (voir paragraphe pré- lues » correspondent aux patients
FORMES MIXTES OU cédent). inclus dans les 3 grands essais théra-
« OVERLAP SYNDROMES » peutiques historiques menés dans les
Il existe des formes associant HAI et TABLEAU IV années 1960-70 (Royal Free Hospital
ARGUMENTS ESSENTIELS
maladies cholestatiques autoimmunes. EN FAVEUR D’UNE HAI DEVANT
[21, 22], Mayo Clinic [6, 23] et King’s
En effet, une HAI peut précéder, ac- UNE AUGMENTATION DE L’ACTIVITÉ College Hospital [24]), et ayant montré
DES TRANSAMINASES l’effet bénéfique majeur du traitement.
compagner ou compliquer l’évolution
d’une cirrhose biliaire primitive (CBP) Dans les formes moins sévères, en par-
Absence d’autre cause
ou d’une cholangite sclérosante pri- ticulier celles caractérisées par une
Présence d’auto-anticorps à un taux signi-
mitive (CSP). Le diagnostic en est par- ficatif activité des transaminases peu élevée,
ticulièrement difficile. L’utilisation du Gammaglobulines ou IgG > 1,5 N les indications sont moins claires car
score de l’IAIHG est biaisée par le fait Hépatite d’interface à la ponction biopsie l’histoire naturelle de ces formes est
hépatique très mal connue, d’autant plus que
qu’il a été conçu à l’origine pour dif-
férencier HAI et maladies cholesta- les rares séries publiées comportaient
tiques en tenant compte de manière très probablement des hépatites chro-
négative des signes de lésions biliaires.
Traitement niques C.
Il ne peut donc pas raisonnablement Les auteurs favorables au traitement
être préconisé dans le diagnostic Le traitement de l’HAI repose sur l’ad- [25] soulignent la mauvaise corréla-
d’overlap syndrome car ne permet de ministration d’immunosuppresseurs. tion entre la biologie et l’histologie
diagnostiquer que les formes carica- Ce traitement permet d’obtenir dans (hépatite histologiquement active avec
turales [17]. En pratique, en cas de ma- 80 % des cas une rémission clinique et transaminases normales ou peu éle-
ladie cholestatique, les signes devant biologique associée à une diminution vées), le caractère spontanément fluc-
faire suspecter une HAI associée sont : significative des lésions histologiques tuant de l’HAI (rémission spontanée
1) une élévation de l’activité des trans- nécrotico-inflammatoires. Le trai- souvent suivie d’une aggravation
aminases supérieure à 5 N, 2) une élé- tement diminue de façon majeure la («flare-up ») pouvant être méconnue)
vation des IgG supérieure à 2 N ou la mortalité des formes très actives (de et le pourcentage élevé de cirrhose
présence d’anti-muscles lisses de spé- 70 % à 10 % à 10 ans) et une régres- (environ 1/3) au moment du diagnostic
cificité anti-actine, 3) des lésions in- sion partielle de la fibrose peut égale- d’HAI suggérant que ces patients
flammatoires périportales et lobulaires ment être observée. asymptomatiques auraient très proba-
marquées. Le diagnostic d’overlap syn- La Société Américaine d’Hépatologie blement bénéficié d’un traitement ins-
drome CBP ou CSP/HAI peut être (AASLD) a récemment élaboré des re- titué précocement.
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démontré d’augmentation significa- encore été évalués sur un grand cation ou d’intolérance) en l’azathio-
tive du risque de pathologie maligne nombre de patients (travail en cours). prine 2 mg/kg/J (100 ou 150 mg/j). Il
chez des patients traités de façon pro- n’y a pas données rigoureuses per-
longée par azathioprine pour colite in- Traitement d’attaque mettant d’en fixer la durée. Une étude
flammatoire [37] ou hépatopathie chro- Ce traitement consiste en l’association récente non contrôlée menée sur seu-
nique [38, 39]. Dans le cadre de l’HAI, de corticoïdes à la posologie de 25 ou lement 28 malades suggère qu’un trai-
le risque semble donc faible en l’ab- 30 mg/j et d’azathioprine à une poso- tement initial de durée supérieure ou
sence d’antécédent récent de cancer logie de 50 ou 75 mg/j, selon le poids. égale à 4 ans détermine un taux de ré-
ou d’état pré-cancéreux qui doivent Ensuite, la posologie des corticoïdes mission prolongée plus élevé (67 %),
être recherchés au cours du bilan pré- n’est pas baissée rapidement et à qu’en cas de traitement d’une durée de
thérapeutique. La recherche d’un dé- échéance fixe comme dans le schéma 2 à 4 ans (17 %) ou de 1 à 2 ans (10 %)
ficit en thiopurine méthyltransférase de l’AASLD mais en fonction de la ré- [41]). Actuellement, en l’absence d’effet
par génotypage ou phénotypage est ponse biologique, c’est-à-dire lorsque indésirable ou de pathologie associée
souhaitable avant le début du traite- l’activité des transaminases devient < que le traitement pourrait aggraver,
ment. En effet, ce déficit expose à une 2 N, ce qui se produit généralement on peut recommander de maintenir ce
insuffisance médullaire sévère et pré- en 1 à 4 mois. Cette attitude adaptée traitement d’entretien pendant au
coce [40]. à l’évolution biologique pourrait per- moins 2 ans avant d’envisager son in-
mettre d’obtenir une meilleure réponse terruption. Une ponction biopsie hé-
Attitude thérapeutique histologique. Le traitement entre en- patique est alors souhaitable. En l’ab-
en cas d’échec ou de réponse suite dans sa 2e phase, c’est-à-dire de : sence d’hépatite d’interface, une
incomplète au traitement initial décroissance progressive de 25mg/j
Recherche de dose minimale par paliers d’une durée de 1 à 3 mois
Les recommandations de l’AASLD dans efficace de corticoïdes peut être proposée. Les propositions
ces 2 situations (telles quelles ont été
En cas d’effet secondaire précoce ou de Heneghan et McFarlane pour les
définies précédemment) sont rappor-
sévère des corticoïdes, cette phase peut modalités d’arrêt de traitement sont
tées dans le Tableau IX.
se faire dès la diminution de l’activité données à titre d’exemple dans le ta-
En cas de survenue d’insuffisance hé- des transaminases à moins de la moitié bleau X [26] car aucun schéma d’arrêt
patique aiguë ou subaiguë malgré le de leur valeur initiale. n’a été validé.
traitement, une transplantation hépa-
tique doit être réalisée très rapidement. On peut recommander de simultané-
ment augmenter la posologie d’aza- Attitude thérapeutique
Dans les situations moins rapidement en cas d’échec ou de réponse
évolutives, d’autres traitements médi- thioprine à 2 mg/kg/J (100 ou 150 mg/j)
incomplète au traitement initial
camenteux peuvent sans doute être et diminuer la posologie des corticoïdes
proposés malgré la rareté des données par palier de 5 mg/J jusqu’à la poso- L’échec du traitement d’attaque peut
de la littérature (voir autres modalités). logie de 10 mg/J, puis par palier de résulter soit de la nécessité d’arrêter le
2,5 mg/J [26]. La durée des paliers de traitement en raison d’effets secon-
AUTRES MODALITÉS ET PERSPECTIVES décroissance des corticoïdes n’est pas daires graves, soit d’une résistance. En
clairement établie. Elle peut varier de cas d’effets secondaires de l’azathio-
En réalité, le schéma thérapeutique 1 à 4 semaines. prine, une substitution par la 6-mer-
adopté en France est habituellement
Idéalement, la durée totale de la cor- captopurine peut être proposée mais
différent. Le traitement comporte sché-
ticothérapie est de moins de 1 an. Cette les données proviennent essentielle-
matiquement 3 phases : a) un traite-
notion de relative brièveté de la cor- ment des patients atteints de colite in-
ment d’attaque, suivi b) d’une recherche
ticothérapie est importante en raison flammatoire. En conséquence, l’atti-
de la dose minimale maintenant la ré-
de la forte prévalence des effets se- tude habituelle est d’introduire le
mission, et finalement c) un traitement
condaires d’une corticothérapie pro-
d’entretien pour éviter la survenue de
longée.
rechute (D. Valla, communication per-
sonnelle). Les principales raisons ayant Une réaugmentation de l’activité des TABLEAU X
transaminases supérieure à 2 N au PROTOCOLE D’ARRÊT DU TRAITEMENT
mené à ces propositions de modifica- CHEZ LES PATIENTS EN RÉMISSION
tions du schéma thérapeutique « clas- cours de la période de décroissance PROLONGÉE SELON HENEGHAN
sique » sont : la fréquence des effets justifie un arrêt de la décroissance puis, ET McFARLANE [26]
secondaires, la possible constitution si l’augmentation persiste après un
Tt d’entretien par Azathiopine (2 mg/kg/j)
d’une cirrhose chez des patients consi- mois, une reprise de la dose du palier ou Prednisone (5-15 mg/j)
dérés comme mis en rémission (jus- précédent. Cette éventualité apparaît Tests hépatiques N depuis au moins 2 ans
qu’à 16 %) [28] et le taux relativement rare si la posologie de 2 mg/kg/J d’aza-
Absence d’activité histologique
faible d’arrêt prolongé du traitement thioprine a été utilisée.
↓ Azathiopine 25 mg/mois, (↓ Prednisone
apparaissant réellement possible (20- 2,5 mg/3 mois)
25 % ?). Cependant, bien que reposant Traitement d’entretien
ALAT et gammaglobulines chaque mois
sur des bases rationnelles, les résultats Son but est de prévenir la rechute et Si ↑↑ ALAT : réintroduction corticoïdes
de ce schéma thérapeutique n’ont pas consiste (en l’absence de contre-indi-
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mycophénolate mofétyl (Cellcept®) aveugle et systématique d’un score. Le 9. Johnson PJ, McFarlane IG. Meeting
dont une courte série a suggéré l’intérêt traitement a une efficacité clinico- report : international autoimmune he-
dans l’HAI à la posologie de 2g/j [42]. biologique immédiate remarquable patitis group. Hepatology 1993 ; 18 :
En cas de résistance, il est raisonnable mais ne doit pas être arrêté précoce- 998-1005.
de vérifier l’observance du traitement ment. Le degré d’activité histologique 10. Alvarez F, Berg PA, Bianchi FB, Bianchi
et l’exactitude du diagnostic (en se mé- résiduelle sous traitement est le prin- L, Burroughs AK, Cancado EL, et al.
International Autoimmune hepatitis
fiant particulièrement d’un syndrome cipal facteur prédictif de récidive à
Group Report: review of criteria for
de chevauchement avec la cirrhose l’arrêt. Lorsque le risque de récidive diagnosis of autoimmune hepatitis. J
biliaire primitive ou la cholangite sclé- apparaît relativement faible, il est sou- Hepatol 1999 ; 31 : 929-938.
rosante primitive). Après cette étape, haitable de proposer une tentative 11. Fusconi M, Cassani F, Zauli D, Lenzi M,
différentes attitudes sont possibles : d’arrêt en raison de la fréquence des Ballardini G, Volta U, et al. Anti-actin
soit augmentation des doses de corti- complications du traitement. La place antibodies: a new test for an old pro-
coïdes et d’azathioprine (schéma des autres immunosuppresseurs devra blem. J Immunol Methods 1990 ; 130 :
AASLD), soit introduction de la ciclo- être précisée par des essais contrôlés 1-8.
sporine ou du mycophénolate mofétyl. multicentriques. 12. Gueguen M, Boniface O, Bernard O,
Dans cette situation, la ciclosporine Clerc F, Cartwright T, Alvarez F.
(ciclosporinémie visée : 200 ng/ml), est Identification of the main epitope on
sans doute la molécule dont l’efficacité human cytochrome P450IID6 reco-
est la moins mal établie [43, 44]. A gnized by anti-liver kidney microsome
nouveau, la survenue d’une compli- antibody. J Autoimmun 1991 ; 4 : 607-
15.
cation de la maladie du foie sous RÉFÉRENCES 13. Martini E, Abuaf N, Cavalli F, Durand
traitement doit faire indiquer la trans-
V, Johanet C, Homberg JC. Antibody
plantation sans attendre les compli-
1. Manns MP, Strassburg CP. Autoimmune to liver cytosol (anti-LC1) in patients
cations d’un traitement immunosup- with autoimmune chronic active he-
presseur prolongé à fortes doses. hepatitis : clinical challenges. Gastro-
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En cas de réponse incomplète, le choix 1662-6.
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entre un contrôle imparfait de la ma-
patitis and its variant syndromes. Gut Alvarez F. Formiminotransferase cy-
ladie (nécessitant des évaluations his- 2001 ; 49 : 589-94.
tologiques régulières) par des médica- clodeaminase is an organ-specific
ments à une posologie « minimale » 3. Czaja AJ, Homburger HA. Autoanti- autoantigen recognized by sera of
bodies in liver disease. Gastroenterology patients with autoimmune hepatitis.
(schéma AASLD) et l’introduction de
2001 ; 120 : 239-49. Gastroenterology 1999 ; 11 : 643-49.
nouvelles molécules douées d’effets
4. Pratt DS, Fawaz KA, Rabson A, Dellelis 15. Wies I, Brunner S, Henniger J, Herkel
secondaires mais d’efficacité simple-
R, Kaplan MM. A novel histological le- J, Kanzier S, Meyer zum Buschenfelde
ment suggérée doit être fait sur une KH, Lohse AW. Identification of target
sion in glucocorticoid-responsive chro-
base individuelle. Les médicaments qui for SLA/LP autoantibodies in autoim-
nic hepatitis. Gastroenterology 1997 ;
ont été proposés sont, outre la ciclo- 113 : 664-8. mune hepatitis. Lancet 2000 ; 355 :
sporine et le mycophénolate mofétyl, 1510-5.
l’acide ursodésoxycholique [45], le bu- 5. Desmet VJ, Gerber M, Hoofnaagle JH,
Manns M, Scheuer PJ. Classification of 16. Ballot E, Homberg JC, Johanet C.
désonide [46, 47], la 6-mercaptopu- Antibodies to soluble liver antigen :
chronic hepatitis : diagnosis, grading
rine [48], le tacrolimus [4]), le métho- and staging. Hepatology 1994 ; 19 : an additional marker in type 1 au-
trexate [50, 51] et le cyclophosphamide 1513-20. toimmune hepatitis. J Hepatol 2000 ;
[52]. Les données ne reposent que sur 33 : 208-15.
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des cas cliniques ou de très courtes sé- 17. Chazouillères O. Diagnosis of primary
genstoss AH, Geall MG, Gitnick GL,
ries. Le seul essai randomisé a concerné sclerosing cholangitis - autoimmune
Elveback LR, et al. Clinical, biochemical,
l’acide ursodésoxycholique et s’est hepatitis overlap syndrome: to score
and histological remission of severe
avéré négatif [45]. L’intérêt du busé- or not to score ? J Hepatol 2000 ; 33 :
chronic active liver disease: a controlled
661-3.
noside en cas d’effets secondaires de study of treatments and early prognosis.
la prednis(ol)one n’est pas bien établi 18. Chazouillères O, Wendum D, Serfaty
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[46, 47]. 7. Roberts SK, Therneau TM, Czaja AJ. Poupon R. Primary biliary cirrhosis-
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McFarlane IG, Johnson PJ, Williams R. 19. Gregorio GV, Portmann B, Karani J,
Le diagnostic d’HAI repose sur un en- Susceptibility to autoimmune chronic Harrison P, Donaldson PT, Vergani D,
semble de critères cliniques, biolo- active hepatitis: human leucocyte anti- et al. Autoimmune hepatitis/sclero-
giques, immunologiques et histo- gens DR4 and A1-B8-DR3 are inde- sing cholangitis overlap syndrome in
logiques et l’exclusion d’autres causes. pendent risk factors. Hepatology 1991 ; childhood: a 16-year prospective study.
Il ne se résume pas à l’application 13 : 701-6. Hepatology 2001 ; 33 : 544-53.
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25
• • • • • • • •
Anti-Muscle Lisse
Hépatites Autoimmunes (HAI)
2 principaux types:
Groupe (sans doute hétérogène) de maladies de cause(s)
♦ Anti-vimentine: peu spécifiques
inconnue(s), caractérisées par des lésions hépatocytaires (hépatites virales , maladies de système …)
nécrotico-inflammatoires, la présence d'autoanticorps
particuliers et une grande sensibilité au traitement corticoïde. ♦ Anti-actine: +++
(hépatites virales , médicamenteuses)
Diagnostic d'HAI
Questions Posées
♦ Gammaglobulines ou IgG > 1,5 N Révélation sous forme Chronique Révélation sous forme Aiguë
∗ Hépatite B (B- D) ∗ Hépatite A
♦ Hépatite d'interface d'activité moyenne ou sévère ∗ Hépatite C ∗ Hépatite B, B-D
♦ Autoanticorps à un taux significatif :
∗ Stéatohépatite (NASH) ∗ Hépatite C
∗ AML, AAN: HAI type 1 ( > 80%) ∗ Hépatites médicamenteuses ∗ Hépatite E
∗ Anti-LKM1, anti-LC1: HAI type 2 ( <10%) ∗ Maladie de Wilson ∗ Virus d'Epstein-Barr
∗ Anti-SLA: HAI « type 3 » (<10%) ∗ Hémochromatose ∗ Virus herpès simplex
∗ Déficit en alpha-antitrypsine ∗ Cytomégalovirus
♦ Contexte "autoimmun": sexe féminin, maladies autoimmunes ∗ Alcoolisme chronique ∗ Hépatites
associées, HLA DR3 ou DR4
∗ Cirrhose biliaire primitive* médicamenteuses
∗ Cholangite sclérosante*… ∗ Maladie de Wilson…
Aucun élément n'est spécifique +++
(*non exclusive)
26
• • • • • • • •
♦ CBP ou CSP:
∗ Transas > 5 N
∗ IgG >2 N et/ou AML (anti-actine)
∗ Hépatite d'interface d'activité moyenne ou sévère
Principes du Traitement
100
Tt 25 - Résistance
(réponse incomplète, échec)
75 – Rémission biochimique
Arrêt 25 - Rémission prolongée
50 - Rechute
Tt
Arrêt 12 - Rémission prolongée
38 - Rechute - Dépendance Czaja et al
Conséquences de la Rechute
27
• • • • • • • •
Rechute – Evolution
Arrêt
Rémission
Rémissionprolongée
prolongée Rechute
Rechute ♦ Gammaglobulines initiales plus élevées ?
nn==22
22(21
(21%)
%) nn==85
85
(cirrhose : 0 %) (cirrhose = 9 %)
♦ Mise en rémission plus rapide ?
Retraitement et arrêt ♦ Durée du traitement ?
(26 mois)
Rémission
Rémissionprolongée
prolongée
nn==24 ♦ Histologie sous traitement +++
24(28
(28%)
%)
(cirrhose : 35 %)
Czaja et al. Hepatology 2002
Risque de rechute
Versus
Absence de consensus
28
• • • • • • • •
29