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ORDONNANCES TYPE ENDOCRNO-DIABETO

ORDONNANCES TYPE DIABETE TYPE 1


L’éducation thérapeutique et le transfert de connaissances sont essentiels.
En effet, un bon contrôle glycémique ne peut être obtenu que par une bonne estimation
de la quantité des glucides alimentaires et par une bonne gestion de l'adaptation des
doses d'insuline.
Le diabète de type 1 se caractérise par une insulinopénie profonde.
En l'absence d'injection d'insuline le risque est l'acido-cétose.
Un bon équilibre glycémique ne peut être obtenu que par des schémas de type basal-
bolus, tentant de mimer la physiologie.
En effet, le glucose provient pour moitié de la production hépatique, pour l'autre moitié
de l'alimentation.
L'insuline basale, correspond soit à l'insuline lente, soit au rythme de base d'une pompe
à insuline et sert à utiliser le glucose produit par le foie.
Le bolus, correspond soit à l'insuline rapide, soit au bolus d'une pompe à insuline et sert
à utiliser le glucose apporté par l'alimentation.
Compte tenu de la "technicité" de la gestion du traitement, une prise en charge
spécialisée est nécessaire.
En cas de déséquilibre glycémique important, une hospitalisation est souvent
nécéssaire.
L'éducation sera centrée sur la diététique, le rôle et l'adaptation des doses d'insuline, la
gestion des hypoglycémies et des hyperglycémies.

Prise en charge non pharmacologique : Elle comprend l'éducation thérapeutique centrée


sur le patient, visant à favoriser une prise en charge adéquate du diabète, par l'échange
d'informations, l'écoute et le respect mutuel.
- Les connaissances diététiques.
 Le patient doit savoir évaluer les quantités de glucides apportées par son alimentation.
Il peut alors en en manger une quantité fixe correspondant à une dose fixe d'insuline
rapide, soit en estimer la quantité précise qui peut être variable d'un jour sur l'autre afin
de faire varier de manière adéquate la dose de rapide nécessaire.
 Il existe plusieurs méthodes de calculs des glucides :
• Pour les produits industriels, il est conseillé de se référer aux données de l'étiquetage, il
faut alors prendre en compte la teneur en « glucides totaux » et la portion consommée.
 • La pesée est sans doute la plus fastidieuse mais la plus précise.
À l’aide d’une table de teneurs glucidiques (exemple : "le petit livre de la minceur " de
Jean-Paul Blanc édit chez First Editions) et d’une balance, il est possible de déterminer
pour chaque portion d’aliment sa teneur en grammes de glucides
• L’évaluation par portions est plus approximative mais plus réalisable en routine.
Il convient de se référer à la teneur en glucides de portions standards ou unitaires
correspondant à des quantités usuelles d’aliments consommés.
Exemples : portion de 30 g de glucides : 1 bol de riz chinois ou un petit pain et portion de
20 g de glucides : 1 croissant ou 1 fruit moyen.
 Outre la quantité de glucides, d’autres facteurs interviennent sur le pouvoir
hyperglycémiant d’un repas, tel sa teneur en lipide, en fibres, les index glycémiques et la
consommation d’alcool. - L'adaptation des doses d'insuline : Elle s’appuie sur l’analyse
des résultats de l’auto-surveillance glycémique des jours précédents.
Compte tenu de la variabilité des résultats, plusieurs observations concordantes sont
nécessaires.
En général 4 à 6 glycémies quotidiennes sont utiles afin de déterminer les doses
d’insuline.
• La dose de basale/lente :
Cette insuline sert à utiliser le glucose produit par le foie. Sa dose doit être déterminée
sur les résultats glycémiques en dehors des repas.
Classiquement les objectifs glycémiques sont de 0,80 à 1,20 g/L en dehors des repas.
Si les glycémies sont comprises dans cet objectif, la dose de basale est adaptée.
A l’inverse, en cas d’hypoglycémie, elle doit être baissée, et en cas d’hyperglycémie
augmentée.
On adapte la dose d’insuline lente aux résultats glycémiques de réveil, sous réserve que
les glycémies au coucher soient dans les objectifs.
• La dose de bolus/rapide : Cette insuline servant à utiliser le glucose apporté par
l’alimentation, le choix de la dose peut être évalué sur les résultats glycémiques qui
suivent les repas. Habituellement, les objectifs glycémiques sont de 1,20 à 1,60 g/L 2
heures après les repas (post-prandiale) et doivent de nouveau se trouver entre 0,80 à
1,20 g/L 4 heures après. Il existe schématiquement deux méthodes d’adaptation des
doses :
-La méthode des équivalences glucidiques ou « repas fixes »
Des doses d’insuline rapides sont déterminées pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le
diner en fonction des résultats post-prandiaux des jours précédents.
De ce fait chaque repas doit contenir la même quantité de glucides d’un jour sur l’autre.
-La méthode de l’insulinothérapie fonctionnelle : Elle permet une variabilité alimentaire
tout en gardant un bon contrôle glycémique.
Le patient connait la quantité d’insuline qu’il doit s’injecter pour une quantité variable de
glucides en fonction de l’horaire de la journée.
Par exemple : 1,5 UI pour 10 grammes de glucides au petit-déjeuner et 1 UI pour 10
grammes de glucides au déjeuner et au diner.
• Cas particuliers Le Sport : S'il a lieu après un repas, la dose d’insuline rapide précédant
l’activité peut être diminuée de 50%, et la suivante de 20%. Si l’effort est intense ou
prolongé, la prise de collations (guidée par l’auto-surveillance glycémique) est souvent
nécessaire.
S'il a lieu à distance des repas, la prise de collation est nécessaire lorsque la glycémie
est inferieure à 2 g/l.
Jeûne : En aucun cas la doses d’insuline lente (ou le rythme de base) ne doit être
interrompue.
A l’inverse en cas de repas sauté, l‘injection correspondante de rapide (ou bolus) ne doit
pas être faite.
- La gestion des Hypoglycémie et des Hyperglycémies : Même si le patient diabétique de
type 1 à un mode de vie régulier, effectue 6 glycémies par jour et adapte ses doses
d’insuline de façon adéquates, ses glycémies fluctuent avec des hyperglycémies ou
hypoglycémies qu’il doit apprendre à « gérer ».
• La gestion des hyperglycémies : En cas d’hyperglycémie ponctuelle, une dose
supplémentaire d’insuline rapide peut être effectuée pour corriger l’hyperglycémie.
S’il existe une hyperglycémie franche (supé- rieure à 2,50-3g/L) et persistante, d’autant
plus qu’il existe un contexte pouvant favoriser le déséquilibre glycémique (infections,
omission d’injection…), alors il convient d’éliminer une cétose. La recherche de cétose
peut avoir lieu à l’aide d’une bandelette urinaire ou capillaire (avec l’appareil de glycémie
Optium Xceed).
La présence d’une cétose implique la correction du facteur favorisant et sur des
injections de doses de correction d’insuline rapide visant à la faire disparaître.
• La gestion des hypoglycémies : On conseille aux patients d’interrompre leur activité en
cours, de vérifier qu’ils soient bien en hypoglycémie (glycémie <0,60 g/L) et de se
resucrer.
En général la prise de 15 g de glucides à fort index glycémique (3 sucres, un verre de jus
de fruit, une minicanette de Coca) est suffisante pour corriger l’hypoglycémie.
Parfois certains patients ou certaines circonstances peuvent justifier la prise
supplémentaire d’une collation de 20g de glucides à faible index (1 pomme ou 3 petits
biscuits).
En cas d’hypoglycémie sévère une injection de Glucagon= Glucagen® est nécessaire.
Attention en cas de trouble de la conscience, un resucrage « forcé » , en administrant un
produit sucré par la bouche, peut entraîner une fausse route et une pneumopathie, il faut
préférer alors faire une injection de Glucagen®.Prise en charge pharmacologique du
diabète de type 1 :
Compte tenu de la difficulté pour un patient diabétique de type 1 à équilibrer son diabète,
le choix thérapeutique se fera vers un schéma basal-bolus ou vers une pompe à
insuline.

La pompe à insuline délivre en continue de l’insuline à dose filée (rythme de base) et qui
correspond au besoin en basal et des bolus lors des repas.
En cas de pompe à insuline, des stylos doivent être prescrits au cas où celle-ci
dysfonctionnerait.

Ordonnance n° 1 : 

— Bandelettes et lancettes pour lecteur de glycémie : 4 à 6 par jour


— Aiguilles BD microfine et Kit collecteur : 4 par jour
— HUMALOG Kwik pen : 7 UI au petit-déjeuner , 6 UI au déjeuner et 8 UI
au diner ( exemples)
— LANTUS solostar : 20 Ui le soir ( exemple)
— Bandelette urinaire kétodiabur test : 1 flacon
— Glucagen : 1 Kit

Ordonnance n° 2 : pour pompe à insuline 


— Bandelettes et lancettes pour lecteur de glycémie : 4 à 6 par jour
— NOVORAPID flacon : 2 flacons par mois, pour un rythme de base de 0,8 UI/h et des
bolus de 7 UI au petit-déjeuner, 6 UI au déjeuner et 8 UI au diner (exemple)
— Aiguilles BD microfine et Kit collecteur : 1 boite
— NOVORAPID flexpen : 1 boite
— LANTUS solostar : 1 boite
— Bandelette urinaire kétodiastix test : 1 flacon
— Glucagen : 1 KitL

ORDONNANCES TYPE HYPOGLYCEMIE

Attention 
• Tous malaises évocateurs justifient la prise d'une glycémie.
• Il faut distinguer les hypoglycémies fonctionnelles des organiques.
Définition Tout abaissement de la glycémie en dessous de 0,50g/l est considéré comme
une hypoglycémie.
La plupart des hypoglycémies sont iatrogènes, chez des personnes traitées pour un
diabète.

Clinique 
Premier stade :
Signes de glucopénie :
- fatigue,
- sensation de faim
Signes adrénergiques : réponse du système nerveux végétatif
- tachycardie, palpitations, élévation de la TA - sueurs, pâleur, tremblements

Deuxième stade : Neuroglucopénie :


- Troubles intellectuels : troubles de la mémoire, de l'attention
- Troubles de l'humeur : agressivité, anxiété, apathie
- Troubles visuels : flou, hallucination
- Troubles neurologiques : déficit moteur focal

Troisième stade : la neuroglucopénie profonde


- Coma hypoglycémique, calme , profond, avec sueurs intenses ou
- Convulsions

Traitement 
Il repose essentiellement sur des règles hygiéno- diététiques :
- fractionner les repas si gastrectomie,
- éviter les sucres à fort index glycémiques,
- augmenter la quantité de fibres alimentaires,
- amaigrissement en cas de surcharge pondérale associé à
la pratique d'exercice physique particulièrement en cas d'antécédents familiaux de diabète
de type 2,
- parfois le glucor peut être tenté afin de ralentir l'absorption des glucides.

Ordonnance n° 1 
— GLUCOR® [acarbose] 50 mg : 1 cp au mieux 15 minutes avant chaque repas.
Si la tolérance digestive est satisfaisante, la posologie peut être doublée.  

ORDONNANCES TYPE HYPOTHYROIDIE


L'hypothyroïdie est une carence en hormones thyroïdiennes.
C'est une pathologie très fréquente, surtout chez la femme, souvent d' origine auto-
immune.
Le retard diagnostique est fréquent, car elle est d' installation progressive.
Ce cas de figure est à différencier du syndrome de basse T3 lors d’une altération de
l’état général et des hypothyroïdies transitoires des surcharges iodées.

Attention 
• Toute élévation de la TSH ne justifie pas d'un traitement.
• L'introduction d'un traitement doit être prudente chez les patients coronariens.
• Toutes modifications de posologie d'un traitement contenant de la T4 doit être réévalué
6 semaines à 2 mois après compte tenu de la longue demi -vie des traitements.
• L'hypothyroïdie profonde peut provoquer un coma myxœdémateux menaçant
le pronostic vital.

Clinique 
— asthénie, apathie, troubles de la concentration , lenteur, syndrome dépressif,
— frilosité récente, constipation , peau sèche , raréfaction de la pilosité et perte de cheveux,
— bradycardie
— raucité de la voix,
— visage et mains infiltrés,
— fatigue musculaire et crampes,
— prise de poids modérée,
— Bradycardie, voir péricardite,
— La palpation cervicale recherche un goître.
Biologie 
TSH T3, T4 : si TSH élevée, T3 T4 basses : hypothyroïdie périphérique si TSH élevée, T3
T4 normales : hypothyroïdie périphérique compensée ou infra-clinique si TSH normale, T3
T4 basses : hypothyroïdie d'origine centrale si TSH normale, T3 basse, T4 normale :
syndrome de basse T3 ou prise d'amiodarone si TSH élevée, T3 T4 élevées : syndrome
de résistance aux hormones thyroïdiennes Si la TSH est élevée, il convient alors
de doser les Ac anti Thyroperoxydase, Ac anti Thyroglobuline : leur
positivité signe le diagnostic de thyroïdite d'Hashimoto.
Si une surcharge en iode est suspectée mais non identifiée, il convient de réaliser une
iodémie ou une iodurie.

Traitement 
On doit instaurer un traitement substitutif :
- si la TSH est supérieure à la normale, avec une T4L abaissée ou des auto-anticorps
positifs associés à des signes cliniques, une dyslipidémie, un terrain cardiovasculaire.
- si la TSH> 10 mUI/l en l'absence d'Ac anti TPO ou anti Tg. Il doit être progressif et
prudent chez le sujet âgé ou présentant une cardiopathie rythmique ou ischémique, il
faut alors surveiller l'ECG régulièrement.

Hypothyroïdie périphérique : On instaure le traitement à 25 ou 50µg et on adapte la


posologie au dosage de TSH effectué 6 semaines après le début du traitement.
Déficit thyréotrope : On adapte la posologie du lévothyrox à l'hormonémie
libre, ayant pour objectif une T4 et une T3 dans le tiers supérieur des normes
du laboratoire

Ordonnance n° 1: 
— LEVOTHYROX 50µg [lévothyroxine sodique],
— 1 cp à prendre le matin à jeun avec un grand verre d'eau pendant 6 semaines
Posologie à adapter ensuite en fonction du bilan thyroïdien. 

ORDONNANCES TYPE HYPERTHYROIDIE


Définition :Est la conséquence d’une hypersécrétion des hormones thyroïdiennes
(T4 et T3).
• Le traitement curatif dépend de l'étiologie.

• Les causes les plus fréquentes sont : la Maladie de Basedow, l'Adénome uni ou
multinodulaire toxiques, les Surcharges Iodées.
• Certaines thyroïdites peuvent donner transitoirement un tableau initial d’hyperthyroïdie
(voir chapitre Thyroïdites).
• En attendant le traitement spécifique, un traitement symptomatique peut être instauré.
• Le traitement par antithyroidien de synthèse ( ATS) peut induire des agranulocytose.

Clinique 

Signes fonctionnels : 
— nervosité, irritabilité
— troubles du sommeil
— palpitations
— perte de poids malgré un appétit conservé
— thermophobie et hypersudation,
— syndrome polyuropolydypsique
— fatigue anormale, en particulier musculaire,
— accélération du transit voire diarrhée
— prurit,
— troubles des règles, 

Signes physiques : 
— goitre : si unilatéral, oriente vers adénome toxique ; si diffus et vasculaire, oriente vers
Basedow, — tremblement de repos,
— exophtalmie (à différencier d’une exophtalmie due à la myopie) et rétraction de
la paupière orientant vers un Basedow de même que le myxoedème prétibial.

Biologie et examens complémentaires Biologique : 
- T4 et T3 élevées, - TSH effondrée
- si notion de prise d’iode, iodémie et iodurie des 24 h
- dosage des anticorps anti-thyroïdiens et antirécepteurs de la TSH

Scintigraphie thyroïdienne à l’iode 131: 


- hyperfixation homogène dans le Basedow
- hyperfixation élective au niveau d’un nodule éteignant le reste du parenchyme dans
l’adénome toxique
-plusieurs zones hyperfixantes dans le goitre multihétéronodulaire toxique
- absence ou faiblesse de fixation dans certaines thyroïdites ou dans les saturations
iodées

Echographie thyroïdienne : 
Elle Peut être utile s'il existe des nodules.
Traitement 
Le traitement symptomatique peut être instauré d'emblé, et la posologie adaptée à
la réponse thérapeutique.
Un arrêt de travail peut se justifier en fonction de la symptomatologie.

Ordonnance n°1 : 
— AVLOCARDYL 40 [propranolol 40] : ½ comprimé 2 à 3 fois par jour pendant 3 à
4 semaines puis arrêt.
— LEXOMIL [bromazépam] : 1/2 cp si nervosité importante
— IMOVANE [zopiclone] : 1/2 cp le soir au coucher si insomnie

ORDONNANCES TYPE GOITRE

Prise en charge  :
- Goitre homogène simple :
- Surveillance : palpation et TSH annuelles, échographie tous les 2 ans
- Hormonothérapie frénatrice : Levothyrox 50 à 100µg avec comme objectif une TSH dans
les valeurs basses de la normale, afin de minimiser la stimulation du parenchyme thyroïdien
et donc la progression et l'évolution du goitre.
Cette stratégie est controversée en cas de TSH normale.
- Chirurgie : si disgrâce esthétique.
- Goitre associé à une maladie d'Hashimoto ou de Basedow :
- Goitre volumineux ou compressif :
- Chirurgie : traitement de choix
- IRA thérapie : peut être envisagé chez le sujet âgé fragile , à faible dose ,
éventuellement sous corticothérapie afin de prévenir l'oedeme.
- Goitre multinodulaire asymptomatique :
- Surveillance : palpation et TSH annuelles, échographie + cytoponction échoguidée des
nodules supracentimétriques.
- Chirurgie : si gêne fonctionnelle, disgrâce esthétique, cytologie anormale de nodules.
-Goitre multinodulaire toxique :  Chirurgie : à favoriser en cas de goitre ou de nodules
volumineux ou de cytologie suspecte, après l'obtention de l'euthyroïdie grâce aux
antithyroïdiens de synthèse.
- IRA thérapie : traitement de choix chez le sujet âgé.

Ordonnance n° 1 :

 — LEVOTHYROX [lévothyroxine sodique] 25 µg par jour en débutant par des doses


faibles et en augmentant progressivement par paliers de 25 µg toutes les 6 à
8 semaines (à prendre avant le petit déjeuner).
ORDONNANCES TYPE MALADIE DE BASODOW
Maladie de Basedow : Trois types de traitement sont proposés au patient :
- traitement médical par ATS : c’est la solution la plus souvent choisie.
Il est souhaitable que le suivi se fasse en milieu spécialisé.
Il existe plusieurs stratégies : soit garder une dose forte d'ATS et de supplémenter par
levothyroxine une éventuelle hypothyroïdie induite, soit de trouver par des adaptations de
traitement la dose minimum efficace ( stratégie préférée durant la grossesse).
Le traitement devra durer 12 à 18 mois.
Le risque de récidive après traitement est d'environ 50% des cas.
On adoptera alors traitement radical ( chirurgie ou Iode131).
Tout traitement par les ATS doit faire l’ objet d’une surveillance de
la numération formule sanguine régulièrement (danger de leucopénie surtout au début du
traitement)
— chirurgie : on propose la chirurgie en première intention s'il existe des contre indication
aux ATS (leucopénie ou hypersensibilité au benzylthiouracile ou au carbimazole) ou en
cas de goitre compressif.
L'intervention devra être programmée en euthyroidie.
La thyroïdectomie est subtotale ou partielle.
Il peut exister une hypothyroidie post opératoire, nécessitant alors une supplémentation
par levothyroxine à vie.

On peut proposer la chirurgie en deuxième intention en cas de récidive après arrêt des


ATS, de façon préférentielle s'il existe une exophtalmopathie, un goitre volumineux ou
des nodules.
— iode radio actif : On peut proposer un traitement par Iode131 en première intention
pour les maladies de Basedow sans ophtalmopathie, avec un goitre de petit volume , et
une T4 inférieure à 2 fois la normale (éventuellement après un traitement par ATS).
En effet, les complications du traitement par Iode radioactif sont une majoration de
l'ophtalmopathie, une thyréotoxicose par lyse transitoire des thyréocytes, une
hypothyroïdie séculaire d' apparition progressive.
Il faut donc surveiller la TSH à distance de la prise d'Iode pendant plusieurs années.

Ordonnance n°1 : 
— NEOMERCAZOLE 20mg [carbimazole] : 3 cp par jour en une prise le matin pendant 1
mois. Réévaluation de la dose à un mois avec le dosage de la TSH. Durée totale de
traitement 12 à 18 mois. 

Ordonnance n°2 : suivi biologique : 


obligation médicolégale : Numération formule sanguine hebdomadaire pendant
6 semaine et si fièvre,
 à la recherche d' agranulocytose et de cytolyse due aux ATS.
Chez la femme déjà enceinte : le Néomercazole peut être utilisé mais à des doses aussi
faibles que possible pour obtenir l’euthyroïdie maternelle et éviter l’hypothyroïdie fœtale.
Il est recommandé d’éviter la grossesse en cas d’hyperthyroïdie et de prendre des
mesures contraceptives adéquates (la fertilité est cependant diminuée en cas
d’hyperthyroïdie importante).
Il existe d'autres antithyroïdiens de synthèse, il peuvent être envisagés en cas
d' allergie au neomercazole :

Ordonnance n°3 : 
— Basdène [benzylthiouracile], comprimés à 25 mg : Doses d’ attaque : de 150 à 200
mg/ jour (6 à 8 comprimés/jour) en 3 prises par jour aux repas, pendant 1 à 2 mois puis
doses d’ entretien pendant 1 an à 1 an et demi, 100 mg/jour (4 comprimés/jour),
puis baisse progressive (au total 18 mois à 2 ans de traitement).

Ou : Ordonnance n°4 : 
— Proracyl [propylthiouracile] comprimés à 50 mg : 6 à 9 comprimés par jours, soit 400 à
600 mg puis doses dégressives.

Surveillance post-thérapeutique : 
Après un traitement médical, il faut surveiller la survenue d’une éventuelle rechute par
dosage de la T4L et de la TSH, 1 à 2 mois après l’arrêt du traitement puis tous les 2 à 3
mois, la première année puis 1 à 2 fois par an ensuite (les rechutes sont souvent
précoces).
En cas de traitement par iode 131, surveillance de la T4L et de la TSH, 2 fois/an.
Ordonnance Type | Thyroïdites subaiguës ou de de Quervain

Description :

Attention

 Elle survient chez la femme de 40-50 ans dans 80% des cas.


Ce type de thyroïdite est probablement d’origine virale, d'où une recrudescence saisonnière.
Le tableau associe : -un syndrome douloureux cervical -un goître ferme, douloureux, sans
adénopathie -un syndrome général de type pseudogrippal -un syndrome inflammatoire

Biologique 

La thyroïde est douloureuse à la palpation et augmentée de volume,


dure, parfois nodulaire. Biologie VS augmentée, le plus souvent leucocytes normaux ou peu
élevés, avec souvent inversion de la formule blanche.
Hyperthyroïdie biologique transitoire (augmentation de la T4L et de la T3L et TSH diminuée ou
normale, le plus souvent absence d’anticorps thyroïdiens ou taux faible).

Scintigraphie thyroïdienne «blanche» (pas de fixation d’I 131) : car lyse des


thyréocytes

Echographie thyroïdienne , plages hypoéchogènes en rapport avec l'inflammation.

L’évolution est spontanément régressive en 6 semaines, parfois plus.

Une phase d’hypothyroïdie transitoire est possible.

Traitement 
Symptomatique par AINS ( aspirine , etc.) ou corticoïdes dans les formes
hyperalgiques (la douleur disparaît alors très rapidement).
Pour le traitement symptomatique de l' hyperthyroidie (bétabloquant , anxiolytique)
si les symptômes sont invalidants se référer au chapitre correspondant.

Ordonnance n°1 : forme modérée 
— Repos (éventuellement arrêt de travail de 1 à 2 semaines).
— Aspirine si non contre indiquée : 2 à 3 g/ jour pendant 4 à 6 semaines.

Ordonnance n°2 : forme hyperalgique 


— Repos ( arrêt de travail éventuel)
— SOLUPRED [prednisolone], ½ mg /Kg par jour pendant 2 semaines puis
posologie dégressive pendant 6 à 8 semaines.
ORDONNANCES TYPE GYNECOMASTIE

Descripti

Attention
Traitements Le plus souvent chez l’adolescent il s’agit d’une gynécomastie de la puberté
qui nécessite surtout de rassurer le patient et la régression se fait
en général spontanément en 1 à 2 ans. Eventuellement
un traitement par dihydrotestostérone est envisageable en traitement local.

Ordonnance n° 1 :  — Andractim, 5 g de gel par jour à répartir sur les deux régions


mammaires pendant trois mois puis posologie à adapter selon les résultats cliniques.
Il est éventuellement possible de passer si nécessaire à 10 g par jour pendant
trois autres mois.
Il faut noter que l’Andractim n’est remboursable que dans cette indication de la gyné-
comastie idiopathique selon la procédure des médicaments d’exception sur
un imprimé spécial.
Il faut noter que les androgènes injectables (Androtardyl) n'ont leur place qu'en cas
d'hypogonadisme. 

Ordonnance n° 2 : 

— ANDROTARDYL [testostérone] 250 mg : 1 injection tous les mois


par voie intramusculaire à réaliser par une IDE.
Ordonnance Type de
L'hypercholestérolémie
‫ــــــــــــــــم اﷲِ ال َّر ْح َم ِن ال َّر ِحيم‬
ِ ‫س‬
ْ ِ‫ب‬

Description

Attention

Il s’agit le plus souvent d’une statine dans les cas d'hypercholestérolémie pure ou mixte :

Ordonnance n°1 : 

— TAHOR 10mg [atorvastatine] : 1 cp le soir , avec surveillances


des enzymes hépatique 3 mois après l'introduction du traitement et des CPK si crampes.
En cas d'intolérance aux statines dans le cadre de dyslipidémie pure ou mixte on peut
prescrire : les résines, les inhibiteurs de l’absorption intestinale du cholestérol , les
fibrates ou l’acide nicotinique.
Ordonnance n°2 : Ordonnance n°3 : 

— EZETROL 10mg [ézétimibe] : 1 cp par jour

Ordonnance n°4 : 

— LIPANTHYL 145mg [fenofibrate] : 1 cp par jour, avec surveillances des enzymes


hépatique 3 mois après l'introduction du traitement et des CPK si crampes

On ne prescrit pas de statines dans les 3 circonstances suivantes :


- intolérance aux statines (cytolyse hépatique ou rhabdomyolyse)
- LDL-cholestérol < 1 g/l associé à des triglycérides élevés et un HDL
-cholestérol bas
- hypertriglycéridémie sévère isolée (TG > 4 g/l) En cas d'hypertriglycéridémie, le
traitement diététique est spécifique (réduction pondérale associée à une activité
physique , réduction des glucides simples, réduction de la consommation d’alcool).
Cependant, en cas d’hypertriglycéridémie pure (exclusive) réfractaire à la diététique, le
recours aux fibrates semble justifié si les concentrations sériques des triglycérides
restent au-delà de 4 g/l (4,6 mmol/l).
On prescrit alors un fibrate (confère ordonnance 4).
Chez le patient coronarien, le recours aux Omega 3 est possible:

Ordonnance n°5 : 

— OMACOR [omega 3] : 2 capsules par jour au moment des repas, la posologie


pouvant être majorée à 4/j.

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