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LES VERINS

Le fruit mûr tombe de lui-même,


mais il ne tombe pas dans la bouche.
(Proverbe chinois)

Objectifs :
 Connaitre le fonctionnement des différents types de vérins
classiques;
 Connaître le dimensionnement des vérins.

1. FONCTION
Les vérins sont des composantes actives qui transforment l’énergie du fluide en
énergie mécanique : mouvement de translation ou mouvement de rotation.
En général, on associe le mot vérin à un mouvement linéaire de la tige. Ce
mouvement de translation pouvant ensuite être transformé en un mouvement de rotation
partielle et alternative. Mais bien souvent on a plutôt recours à des récepteurs appelés
vérins rotatifs ou moteurs oscillants pour obtenir des mouvements de rotation
partielle.
2. UTILISATIONS
Les vérins peuvent être utilisés pour accomplir différentes tâches. Par exemple :
le positionnement de pièces ; le serrage ou le bridage de pièces, le déplacement et le
maintien de charges ; l’ouverture et la fermeture de porte ; etc. (Fig. 1).

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Fig. 1 : Exemples d’utilisation des vérins.

3. DIFFERENTS TYPES DE VERINS


3.1 Vérins linéaires
Les vérins linéaires sont en général constitués d’un cylindre dans lequel se déplace
un piston solidaire d’une tige qui transmet l’effort utile ; ils sont alors dits vérins à piston.
Mais on rencontre aussi les vérins à membrane déformable et les coussins
pneumatiques qui sont des vérins mais pouvant produire des mouvements linéaires.
Selon le mode de travail, on distingue les vérins à simple effet et les vérins à double
effet.
3.1.1 Vérins linaires à simple effet
Ce sont les récepteurs linéaires les plus simples. Ils ne peuvent effectuer un travail
que dans un seul sens étant donné qu’une face du piston seulement est soumise à la
pression du fluide, l’autre étant soumise à la pression atmosphérique (Fig.2). Le piston
reprend sa position initiale sous l’action d’une force extérieure : action d’un ressort de
rappel, force de gravité, etc. Le travail utile peut se faire soit en sortie de tige, soit en
rentrée de tige ; on distingue ainsi les vérins à simple effet à pousser et les vérins à
simple effet à traction.

a)

b) c) d)

Fig. 2 : Vérin à simple effet :


a) : Schéma de construction ; b) : Symbole du vérin à simple effet à pousser ; c) : Symbole du
vérin à simple effet à traction ; d) : Vérin à simple effet à piston plongeur.
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Le vérin à piston plongeur est une variante de vérin à simple effet (Fig.2 d) ; le
diamètre de tige est égal au diamètre intérieur du cylindre, aux jeux de montage près.
La tige joue le rôle de piston. Ce type de vérin peut être utilisé pour déplacer de lourdes
charges sur de grandes distances.
3.1.2 Vérins à double effet
Ce type de vérin est moteur dans les deux sens : la sortie et la rentrée de tige sont
assurées par la pression du fluide. Ils travaillent donc en poussant comme en tirant. Un
vérin à piston à double effet peut être à simple tige (Fig. 3) ou à double tige (ou à tige
traversante) (Fig. 4). Dans certaines applications, on utilise les vérins à double effet à
piston fixe (Fig.5 a et b).

Fig. 3: Vérin à double effet à simple tige Fig. 4: Vérin à double effet à double tige traversante

1 2

1 2

a) b)
Fig.5 : Vérin à double effet à piston fixe

3.1.3 Vérins télescopiques

Ils permettent d’avoir une course importante pour un encombrement relativement


réduit en position de repos. Ils sont constitués de plusieurs pistons se logeant les uns
dans les autres. Lorsque la
commande est actionnée ; le piston le plus
gros sort le premier. En fin de course de ce
dernier, le piston immédiatement au-
dessous sort le deuxième ; puis c’est au tour

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du troisième et ainsi de suite. La rentrée s’effectue dans l’ordre inverse. Les vérins
télescopiques peuvent être à simple ou à double effet (Fig. 6)

Fig.6 : Vérin télescopique

3.1.4 Vérins à membrane


Une membrane solidaire du piston du vérin est serrée entre deux flasques (Fig. 7).
Un vérin à membrane peut être à simple effet (Fig. 7 a) ou à double effet (Fig. 7 b)

a) b)

Fig. 7 : Vérins à membrane : a) : à simple effet ; b) : à double effet.

La figure 8 montre un autre type de vérin à membrane. Ce type de vérin à


membrane est utilisé pour le serrage de pièces, les opérations de compression, lorsque
l’espace disponible est réduit. Une membrane incorporée, en caoutchouc, en plastic ou
en métal joue le rôle de piston. La course, qui peut être de quelques millimètres, est
obtenue par déformation de la membrane qui comporte en son milieu, une plaque de
pression.

a) Vérin à membrane en coupe

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b) Vérins à membrane ; vue extérieure

a) Modèle rond

Fig.8 : Vérins à membrane

4. TECHNOLOGIE DES VERINS


4.1 Vérins linéaires
Un vérin linéaire (Fig.9) se compose essentiellement d’un cylindre (ou fût), fermé
par deux embouts (ou flasques), dans lequel coulisse un piston solidaire d’une tige, d’un
certain nombre de joints pour assurer l’étanchéité. Les embouts supportent les orifices
d’admission et de refoulement du fluide. Ils peuvent être vissés, soudés, fixés par des
boulons sur le cylindre ou maintenus sur ce cylindre par de tirants.

Fig. 9 : Vérin en coupe d’un vérin pneumatique à double effet à simple tige

L’étanchéité entre les différentes pièces composant le vérin est assurée par des
joints. Les joints statiques assurent l’étanchéité entre les pièces qui n’ont pas de
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mouvement relatif entre eux, par exemple entre le cylindre et les embouts. Les joints de
tige du piston assurent l’étanchéité dynamique entre la tête (embout) et la partie
glissante de la tige du vérin. Ils sont en général réalisés en élastomère polyuréthane à
grande résistance à l’abrasion. Un joint racleur est prévu sur le côté extérieur de la tête
du cylindre pour racler les particules étrangères qui viennent se poser sur la tige du vérin
lorsqu’elle est sortie.

Les pistons des vérins ‘’standard’’ comportent des segments métalliques ou des
joints à lèvres. Les vérins peuvent être dotés d’amortisseurs de fin de course situés soit
du côté tête, soit du côté fond, soit aux deux extrémités du vérin comme sur le figure 8.

4.2 Vérins rotatifs


4.2.1 Vérins rotatifs à palettes
Les vérins rotatifs à palettes sont bidirectionnels. Ils sont soit à palette non
équilibrée soit à palette équilibrée. Les vérins rotatifs fréquemment utilisés sont illustrés
sur les figures 10 a et b. On y distingue essentiellement :
- un carter constitué d’un corps et de deux couvercles latéraux ; le carter est percé
de deux orifices d’admission et de refoulement A et R ;
- une palette solidaire de l’arbre de sortie ;
- une butée qui divise l’intérieur du carter en deux chambres étanches.
Dans le cas d’un vérin rotatif à palette non équilibrée (Fig.10 a), l’effort radial
(tournant) appliqué aux paliers de l’arbre peut considérablement diminuer la durée de
vie des organes de guidage.
Le rotor porte palette d’un vérin rotatif à palette équilibrée dispose de deux
perçages radiaux non communiquant, permettant le passage du fluide d’une chambre à
l’autre (Fig. 10 b). Son avantage réside dans le fait que l’effort radial appliqué aux paliers
est nul ; le couple disponible est le double du précédent.
En revanche la valeur de l’amplitude de rotation est limitée,
inférieure à 180°.

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a) b) c)
Fig. 10 : Vérins rotatifs à palette : a) : à palette non équilibrée : b) : à palettes
équilibrées ; c) : vue extérieure

4.2.2 Vérins rotatifs à pignon et crémaillère

Ils sont constitués d’un pignon solidaire de l’arbre de sortie et d’une ou deux
crémaillères solidaires de deux pistons selon qu’ils sont à paliers non équilibrés ou à
paliers équilibrés (Fig. 11).

Fig. 11 : Vérin rotatif à pignon et crémaillères.

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4.2.3 Vérin rotatif à vis
Le vérin rotatif à vis montré sur la figure 12 permet d’avoir une rotation de plusieurs
tours de la tige.

Fig. 12 : Vérin rotatif à vis

5. RENDEMENT
- Rendement volumétrique (v): le rendement volumétrique caractérise les fuites
du vérin lors de son fonctionnement, aussi bien les fuites internes que les fuites
externes. Les fuites sont généralement négligeables dans un vérin de construction
soignée. On admet généralement pour un vérin neuf, un rendement volumétrique de
l’ordre de 1.

- Rendement mécanique (m): le rendement mécanique rend compte des


frottements dans le vérin. Pour un vérin de construction courante il est de l’ordre de 0,9.

- Rendement global (): η = ηV. ηm.

6. AMORTISSEMENT

Lorsque les masses à déplacer sont importantes (c’est généralement le cas en


hydraulique) ou lorsque les vitesses de déplacement sont supérieures à 2 m/s, l’énergie
emmagasinée par la translation de l’équipage mobile peut être à l’origine de chocs
importants en fin de course. Ces derniers sont souvent préjudiciables au bon
fonctionnement et à la durée de vie du vérin ; ils doivent donc être limités ou supprimés
par des amortisseurs de fin de course.
En pneumatique il faut prévoir un amortissement dès que le diamètre du vérin
atteint 40 mm et que la vitesse du piston dépasse 0,1 m/s.
La manière la plus simple pour amortir l’ensemble mobile est de disposer des
butées en caoutchouc en fin de course dans le cylindre. En général, on retient de faire
décroître progressivement la vitesse linéaire de l’ensemble mobile en fin de course en
augmentant de manière contrôlée ou non (amortissement réglable ou non réglable) la
pression régnant dans la chambre non active du vérin. Pour se faire, on limite
progressivement la section de passage du fluide chassé de la chambre non active.
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6.1. Amortissements non réglables

- par obturation de trous radiaux : Fig. 13 et 14

piston

tige
a) b) c)
Fig. 13

piston

tige

Fig. 14

- par obturation de trous axiaux : Fig. 15.


piston

tige
Fig. 15

6.2. Amortissement réglable

Le réglage est obtenu par obturation de trous axiaux et la mise en œuvre d’un
clapet à bille (3) et d’une vis pointeau, figure 16. Le réglage du débit de fuite par la vis
pointeau permet d’obtenir un amortissement variable.

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Fig. 16 : amortisseur réglable.

7. VERINS PARTICULIERS

Ils existent des vérins de conception particulière utilisés dans de nombreux


secteurs d’activités. Nous citerons entre autres :

 les vérins à position multiple, vérin tridyne par exemple (Fig.17),

 les vérins à rubans,

 les vérins à différentes vitesses de sortie de tige,

 les vérins tandem ou vérins à deux pistons (Fig. 18),

 les vérins différentiels,

 les vérins à soufflet, (Fig. 19),

 Les muscles pneumatiques, (Fig. 20),

 les vérins bitige,

 les vérins oléopneumatiques,

 etc.

Fig. 17 : Vérin tridyne

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Fig. 18 : vérin tandem

a) b)

Fig. 19 : Vérins à soufflet

symbole
Fig. 20 : Muscle pneumatique

8. DIMENSIONNEMENT DES VERINS

Un vérin est déterminé du point de vue dimensionnelle par :


- sa course (C) : elle est imposée par la longueur du déplacement à obtenir ;
- le diamètre du piston (D) : il dépend de la pression disponible et des charges
à vaincre ;
- le diamètre de la tige (d) : la tige doit résister à la flexion et/ou au flambage.

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Pour la détermination dimensionnelle d’un vérin, il faut considérer trois cas de
figure :
a) le diamètre du vérin est déterminé par rapport à la charge à vaincre et la
pression du réseau ;
b) le diamètre du vérin est déterminé par sa capacité d’amortissement : par
exemple dans le cas de déplacement horizontal d’une masse importante ;
l’effort à vaincre n’est plus prépondérant, mais il faut plutôt penser à amortir
l’énergie cinétique de la masse en fin de course ;
c) le vérin est déterminé par rapport à la résistance de sa tige : résistance de la
tige à la flexion et/ou au flambage.
Les dimensions des vérins sont prévues entres autres, par les normes CNOMO
(NF) : Comité de Normalisation de la Machine-Outil. Les courses étant plus difficiles à
normaliser, on recommande une gamme de courses à utiliser : (25) ; 30 ; 50 ; 75 ; 100 ;
125 ; 150 ; 200 ; 250 ; 300 ; 400 ; 500 ; 600 ; 800 ; 1000 (mm). On notera toutefois, qu’il
est relativement aisé d’adapter des vérins standards à des courses quelconques et qu’il
existe de nombreux vérins disponibles chez les constructeurs dont les dimensions
diffèrent de celles des vérins normalisés. Il faut alors consulter les catalogues des
fournisseurs.

8.1. Détermination des vérins par rapport à l’effort à vaincre

La poussée théorique Ft développée par un vérin de section S sous une pression


p est
𝐅𝐭 = 𝐩 ∙ 𝐒 (1)
Pour vaincre les frottements, la résistance du ressort (vérin à simple effet) et aussi
éviter le phénomène de ‘’broutement’’ du vérin (vérin pneumatique), la poussée
théorique doit être nettement supérieure à l’effort réel Fr à vaincre.
En désignant par :
Fr : la poussée réelle ;
Ff : les forces de frottements :
F’f : la force du ressort de rappel,
On aura :
- Pour un vérin à simple effet :
𝐅𝐫 = 𝐅𝐭 − (𝐅𝐟 + 𝐅′𝐟 ) (2)
- Pour un vérin à double effet en sortie de tige :
𝐅𝐫 = 𝐅𝐭 − 𝐅𝐟 = 𝐩. 𝐒 − 𝐅𝐟 (3)
- Pour un vérin à double effet en rentrée de tige :
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𝐅𝐫 = 𝐅𝐭 − 𝐅𝐟 = 𝐩. 𝐬 − 𝐅𝐟 (4)

Le rapport entre l’effort Fr et la poussée théorique est appelé taux de charge du


vérin :

𝐅𝐫 𝐅𝐫
𝛕= = (5)
𝐅𝐭 𝐩.𝐒

Généralement, un taux de charge de 0,5 est recommandé pour les vérins


dynamiques et de 0,8 pour les vérins statiques.
A partir de la formule 5, la section S du piston et le diamètre D d’un vérin travaillant
en poussant peuvent être alors déterminés, par :
𝛑. 𝐃𝟐 𝑭𝒓
𝐒= =
𝟒 𝑷. 𝝉
Et

𝟒. 𝐅𝐫
𝐃=√ (𝟔)
𝛑. 𝐩. 𝛕

Dans le cas d’un vérin travaillant en tirant, on aura :


𝟒. 𝐅𝐫
𝐃𝟐 − 𝐝𝟐 = (𝟕)
𝛑. 𝐩. 𝛕

8.2. Détermination des vérins par rapport à leur capacité d’amortissement

L’amortissement des vérins se pratique généralement sur une longueur de 20 à 35


mm. Ainsi, pour chaque diamètre de piston, la longueur d’amortissement conduit à une
énergie cinétique E maximale absorbable.

On notera que suivant leur fabrication, les vérins comportent des différences
internes (longueur d’amortissement, chambre morte). Il est donc recommandé de
prendre en compte les possibilités d’amortissement données par le fournisseur ou
d’utiliser les abaques constructeur. Les courbes de la figure 21 permettent de déterminer
le diamètre d’un vérin pneumatique connaissant la masse en mouvement et la vitesse
du vérin: on définit le point de rencontre entre la vitesse de déplacement et la masse à
déplacer. Pour amortir cette charge, il faudra utiliser le vérin dont la courbe passe par
ce point, ou le vérin dont la capacité d’amortissement est immédiatement supérieure à
celle nécessaire.

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Fig. 21 Détermination dimensionnelle des vérins standard par rapport à la
capacité d’amortissement. (d’après Schneider Télémécanique)

8.3. Détermination des vérins par rapport à la résistance de la tige

Une longue tige de vérin est sollicitée au flambage par l’effort axial Ft=p.S. La
résistance de la tige à cette sollicitation dépend essentiellement :

- de son diamètre;
- de sa longueur ;
- des jeux internes (tige/embout de cylindre ; piston/cylindre) ;
- de la nature des liaisons mécaniques : tige/récepteur, cylindre/Bâti.

La théorie d’Euler permet en première approximation de déterminer le diamètre de


la tige du vérin. Il convient de rappeler que cette théorie concerne le comportement
d’une poutre simple.

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La formule d’Euler donne l’expression de la charge critique Fc au-delà de laquelle
il a risque de flambage entraînant une déformation irréversible de la tige du vérin :

𝛑𝟐 . 𝐄. 𝐈
𝐅𝐜 = (8)
𝐋𝟐𝐞

Avec :
E : le module d’élasticité longitudinale du matériau de la tige ; (ou module de
Young). Pour l’acier, E = 2.102 MPa
I : moment quadratique de la section droite de la tige ; pour une section circulaire
𝛑.𝐝𝟒
pleine de diamètre 𝐈 = ; et pour une section tubulaire de diamètres extérieur de et
𝟔𝟒
𝛑
intérieur di, 𝐈 = 𝟔𝟒 (𝐝𝟒𝐞 − 𝐝𝟒𝐢 )

Le : la longueur de flambage telle que : Le = k.L, où k est un coefficient (ou facteur


de course) fonction du mode de fixation (voir figure 22).
Pour une sollicitation axiale F = p.S appliquée au vérin, la condition de résistance
au flambage s’écrit :

𝐅𝐜 𝛑𝟐 . 𝐄. 𝐈
𝐅≤ = (𝟗)
𝛂 𝛂. 𝐋𝟐𝐜

 : est un coefficient de sécurité, généralement égal à 3 pour l’acier.

Pour une tige de section circulaire pleine on obtient donc pour le diamètre de la
tige :

𝟒 𝟔𝟒. 𝛂. 𝐅. 𝐋𝟐𝐜
𝐝≥ √ (𝟏𝟎)
𝛑𝟑 . 𝐄

L’abaque montré sur la figure 23 permet de déterminer graphiquement le diamètre


de la tige connaissant l’intensité de l’effort axial F et la longueur de flambage.

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Fig. 22. Détermination du facteur de course en fonction du mode de fixation.

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Fig. 23 : Abaque de détermination du diamètre de la tige

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