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CH2 Dec1
CH2 Dec1
L’exemple proposée a pour objectif de mettre en évidence les performances de l’ensemble des
éléments constituants une chaine de production d’électricité basée sur des capteurs photovoltaïques
puis de les monter pour simuler une installation complète (exemple celle d’une maison qui comporte
différents besoins électriques).
1- Phénomène photovoltaïque
La cellule photovoltaïque est composée d’un matériau semi-conducteur qui absorbe l’énergie
lumineuse et la transforme directement en courant électrique.
2- Panneau solaire : Fabrication des modules
3- L’énergie Photovoltaïque
La conductivité électrique d’un matériau semi-conducteur est intermédiaire entre celle des
conducteurs et celle des isolants.
Le silicium est le matériau semi-conducteur le plus utilisé
Rq
Rq. [S/m] : Le siemens par mètre (1 S/m = 1 A2·s3·m-3·kg-1). C'est le rapport de la densité de courant par l'amplitude du
champ électrique. C'est l'inverse de celle de la résistivité.
Il est possible de jouer sur la conductivité d’un matériau semi-conducteur en le dopant (en
ajoutant des impuretés dans le réseau cristallin)
Excès d’électrons : dopage de type N
Déficit d’électrons : dopage de type P
Rq. La ZCE est en réalité très fine (_ 1 μm) par rapport à la jonction PN
Caractéristiques d’une diode à jonction p-n permettant le passage d’un courant unidirectionnel
de p vers n :
Id=Io(e38.9Vd -1)
>> La caractéristique électrique d’une cellule PV est donc celle d’une diode
>> Représentation dans le quadrant générateur
La figure suivante montre l’allure très caractéristique de la puissance. La puissance maximum qui se
trouve être atteinte pour une plage restreinte du couple (U,I) devra être recherchée à tout instant
quelque soit l’état d’éclairement.
Rq. La longueur d'onde est l'une des caractéristiques propres à chaque onde, quelle que soit sa nature. ... Elle
se note à l'aide de la lettre grecque lambda : λ. Elle représente la périodicité spatiale des oscillations, c'est-à-
dire la distance entre deux maximas de l'oscillation, par exemple.
C'est pourquoi la température d'une cellule est toujours plus élevée que la température
ambiante.
Pour estimer la température de cellule Tc à partir de la température ambiante Ta, on peut
utiliser la formule de correction suivante :
Figure 2-4 : Evolution de la puissance fournie par une cellule PV lorsque sa température de fonctionnement
augmente.
Un des éléments clés dans ces recherches est la capacité d’optimiser la conversion
photovoltaïque et donc l’obtention de rendements très élevés. Ces recherches s’appuient sur
l’analyse théorique de la conversion photon-électron adaptée à l’ensemble du spectre solaire.
Celles-ci montrent que le rendement maximum théorique serait alors d’environ 85%. On est
loin de ces rendements. La figure suivante montre l’évolution des rendements record des
principales filières photovoltaïques actuelles. On y retrouve les différentes cellules au silicium
monocristallin et poly-cristallin, les cellules au silicium amorphe, les cellules en alliage de
Diséléniure de Cuivre Indium Galium (noté CIGS), au tellurure de cadmium (CdTe), mais
aussi les cellules de la catégorie des cellules multi-jonctions.
La puissance produite par une cellule en Watts peut être facilement calculée en
utilisant le produit P=IV.
Aux points du courant ISC et de la tension VOC, la puissance serait nulle et la valeur
maximale se produira entre les deux.
La tension et le courant au point de la puissance maximale sont notés VMP et IMP
respectivement.
Une valeur large du facteur de forme est désirable, et correspond pour une courbe I-V qui a
une forme d’un carré.
Typiquement le facteur de forme varie de 0.5 to 0.82. Le facteur de forme est aussi souvent
représenté par un pourcentage
Rendement : _M1_ME/13/01
4-
Le rendement d’un module est donc égal à sa puissance crête fournie par m² (en W/m²)
divisée par l’irradiance 1000 W/m².
Exemple: un panneau de 200 Wc a une superficie de 1,6 m², sa puissance crête par m²
est donc de 200/1,6, soit 125 Wc/m².
Le rendement de ce panneau est donc de : 125/1000 = 12,5 %
1-/ Soit une cellule photovoltaïque de 100 cm2, ayant comme caractéristiques : un
courant inverse de saturation 10-12 A/cm2. En plein soleil et à 25 degrés Celsius, la
cellule produit un courant de court circuit Isc = 40 mA/cm2. Calculer la tension en circuit
ouvert à 100 % et à 50% d’ensoleillement.
Le courant inverse I0 est:
I0 =10-12 A/cm2 * 100 cm2 = 10-10 A
En plein soleil,
Isc= 0.04A/cm2 * 100 cm2
Isc = 4A
Voc= 0.0257 ln(Isc/I0 + 1) = 0.627 V
à mi- ensoleillement, Isc=2A
Voc = 0.610 V .
2-/ Un champ photovoltaïque étalé sur 300 m par 1000 m utilisant des cellules commerciaux
types polycristallins. Calculer la puissance en W fournie par le champ.
La surface du champ est 300m*1000m=300.000 m2.
Si le rendement des cellules commerciaux est de 11%.
Chaque m2 génère alors 110 watts crête par m2.
La puissance fournie par le champs sera : 300000*110=33.000.000 =33MW.
Pour avoir la meilleure connexion entre une source non linéaire et une charge arbitraire et
produire la meilleure puissance, il a été conçu un système basé sur l’adaptation à la puissance
maximale (Maximum Power Point Tracking MPPT). Ce contrôleur ou régulateur,
particulièrement adapté pour piloter une source non linéaire, forcent le générateur à travailler
à sa puissance maximale, induisant une amélioration globale du rendement du système de
conversion électrique.
Le principe de chercher le maximum est facile à réaliser si l'éclairement reste constant mais
devient moins accessible lorsque l'éclairement intervient. En effet, lorsque l'intensité de
l'éclairement varie (voir Figure 2-6), on passe à une valeur E2<E1, la caractéristique P-V
change. Le point X, qui était jusqu'à présent le MPP, se retrouve être un mauvais point de
fonctionnement dans les nouvelles conditions, comme le montre la figure suivante. On voit
apparaître un nouveau point de fonctionnement différent du nouveau MPP ici appelé X'.
Figure 2-7 : Montage en connexion directe. Données:tension batterie 12V, TPV=75°C, Es=1000W/m2
f=1
Il est possible de trouver un gain max ceci grâce à la possibilité de faire varier f. A chaque instant, le
MPPT se règle pour forcer le système à fonctionner à sa puissance maximale.
a) Association en série
Une association de n cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur photovoltaïque
S
(GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant et la caractéristique résultant du
groupement série est obtenue par addition des tensions élémentaires de chaque cellule.
Ce système d’association est généralement
le plus communément utilisé pour les
modules photovoltaïques du commerce.
Comme la surface des cellules devient de
plus en plus importante, le courant produit
par une seule cellule augmente
régulièrement au fur et à mesure de
l’évolution technologique alors que sa
tension reste toujours très faible.
b) Association en parallèle
D’autre part, une association parallèle de nP cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques
connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique
résultant du groupement est obtenue par addition des courants.
La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit d’une
association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle.
Si les cellules sont placées en série, et si une des cellules est dans l’ombre, elle ne produit pas
de courant électrique. Dans le modèle initial, cette cellule obstrue le courant des autres
cellules. Dans ce cas, le courant devient nul.
Figure 2-11 : Ombrage et effet de hot spot. Diode by-pass
Montées antiparallèlement à la cellule PV, les diodes appelées by-pass protègent contre les
hot-spots. Si une cellule PV d'un string est désactivée, elle ne fournit certes plus de tension et
la tension totale du string diminue, mais le flux électrique est conservé grâce à la diode by-
pass.
Comme aucune puissance n'est plus non plus produite dans la cellule PV, celle-ci ne se
réchauffe pas et ne risque pas d'être endommagée.
L'application pratique de cette protection dans les modules est toutefois un peu différente.
Dans ce cas, une diode by-pass n'est plus montée en parallèle dans chaque cellule PV, mais
dans plusieurs cellules PV à la fois, voire dans des strings complets. L'inconvénient, c'est
qu'en cas de désactivation d'une cellule, plusieurs cellules PV ou même tout un string ne
fonctionnent plus. Il faudra donc en tenir compte lors de la conception.
On associe couramment les panneaux solaires photovoltaïques en série pour obtenir des
tensions multiples de 12 Volts (24V, 48V) et en parallèle pour augmenter le courant solaire.
La seule précaution à prendre est d’utiliser des diodes spécifiques.
Les associations élémentaires des panneaux photovoltaïques se réalisent directement dans les
boîtes de jonction des modules solaires (Diodes by-pass (contournement) ou diodes séries
(blocage)).
Exemple.1
36 cellules identiques placées en série
Irradiation 1kW/m2
Isc pour chaque cellule = 3.4 A, à 25 degrés C
I0 = 6*10-10A.
Rp = 6.6 Ohm
Rs = 0.005 Ohm
Calculer, V, I, P, si la tension de la jonction est Vd = 0.5 Volts
Solution
Vd= 0.5 , I0= 6 10-10A , Rp= 6.6 Ohm, Rs= 0.005 Ohm
I = Isc - I0 [(e38.9*Vd -1)] – Vd/Rp
I = 3.4- 6 10-10A [(e38.9 *0.5 -1)] – 0.5/6.6
I = 3.16 A
Vmodule = n(Vd-I Rs)
Vmodule = 36(0.5-3.16*0.005)=17.43 V
La puissance délivrée à la charge = Wmodule = 17.43*3.16 = 55 Watts
Nous rappelons les définitions des différents rendements et des conditions de mesures de ces
derniers. Ainsi, le rendement global de la chaîne de conversion qui en résulte reflète bien
l’ensemble des sources de pertes réparties sur l’ensemble de la chaîne PV.
G : L’irradiance G (W/m²) est définie comme la quantité d'énergie électromagnétique solaire
incidente sur une surface par unité de temps et de surface.
La puissance reçue par un panneau de surface A (m²) est donc égale à G*Aeff.
Aeff : La surface Aeff représente la surface du panneau correspondant à la partie active et
susceptible de pouvoir effectuer la conversion photovoltaïque et non la surface totale occupée
par le panneau solaire.
Nous prendrons comme définition du rendement traduisant la capacité maximale d’un GPV
ainsi que sa qualité de la conversion photons-électrons d’un panneau solaire noté ηpv, le
rendement défini selon l’équation :
Pour transférer la puissance électrique produite, le mode de transfert utilisé peut présenter
plus ou moins un taux de pertes lié à sa constitution. Nous définissons pour qualifier ces
étages de conversion électrique-électrique et de transfert, le rendement de conversion d’un
étage d’adaptation. Là aussi, ce type de rendement dépend du temps et des conditions de
fonctionnement.
Le rendement global de la chaîne de conversion photovoltaïque peut donc être défini comme
le produit des trois rendements précédemment définis sur le même intervalle de temps.
Il faut bien comprendre la différence entre la puissance et l’énergie. La puissance est une
donnée instantanée (exemple : le panneau produit 90W en ce moment précis), et l’énergie est
une donnée intégrée sur une période de temps (exemple : ce panneau a généré 180Wh pendant la
journée d’hier).
Pour calculer la consommation totale d’une application, on calcule le besoin énergétique journalier de
chaque appareil ou chaque fonction électrique et on les additionne. Le besoin énergétique journalier,
Ei, ou consommation journalière, est l’énergie électrique consommée en 24h par l’application.
On aura donc :
E = ∑ Ei = ∑ Pi * ti
La consommation journalière peut se chiffrer de 2 manières différentes : soit en Wh, soit en Ah.
e) Exemple de choix d’équipements
Usage : Eclairage
La batterie au plomb acide est la forme de stockage de l’énergie électrique la plus courante, en
raison de son coût qui est relativement faible et d’une large disponibilité. Par contre, les
batteries nickel-cadmium sont plus chères, elles sont utilisées dans les applications ou la
fiabilité est vitale.
Une batterie stocke de l'énergie et elle s'exprime en Watt-heure. Cependant les fabricants
indiquent souvent la capacité des batteries en Ampère-heure, pour obtenir une équivalence
avec le besoin que vous avez calculé en Watt-heure, il faut multiplier la capacité par la tension
aux bornes de la batterie :
E(Wh) = C(Ah)xU(V)
b) Régulateur de charge
Le régulateur de charge/décharge est l’électronique entièrement automatique à laquelle sont
reliés le panneau photovoltaïque, la batterie, ainsi que les équipements destinataires de
l’électricité solaire. Sa fonction principale est de contrôler l’état de la batterie. Il autorise la
charge complète de celle ci en éliminant tout risque de surcharge et interrompt l’alimentation
des destinataires si l’état de charge de la batterie devient inférieur au seuil de déclenchement
de la sécurité anti décharge profonde. Prolongeant ainsi la durée de vie de la batterie qui est
le seul composant fragile du générateur photovoltaïque.
Dans leurs versions les plus simples, les régulateurs de charge disposent de fonctions de
protection de la batterie (anti-surcharge et anti-décharge profonde), de sécurités internes
d’autoprotection et de protection du système photovoltaïque, d’une sonde de température
et d’une diode série anti-courants inverses. Ils n’utilisent plus de relais mécaniques. On trouve
généralement sur leur face avant deux diodes électroluminescentes (LED) qui renseignent
l’une sur l’état de charge de la batterie et l’autre sur l’état de fonctionnement de tout le
générateur et leur propre consommation d’énergie est réduite (faible auto consommation). La
catégorie supérieure de régulateurs de charge modernes gèrent différents processus de
recharge (y compris de régénération périodiques), disposent de la technique de la modulation
de largeur d’impulsion (MLI ou PWM). Leur fonctionnement est contrôlé par logiciel.
Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI ou PWM)
La modulation de Largeur d’Impulsion (PWM) est une méthode très rapide et efficace qui
permet d’atteindre l’état de pleine charge d’une batterie solaire. Contrairement aux
contrôleurs plus anciens qui n’agissaient sur le courant de charge que par ON ou OFF (ce qui
est suffisant pour restaurer l’état de charge d’une batterie à environ 70%), le régulateur à
technique PWM vérifie constamment l’état de charge de la batterie pour ajuster la durée et la
fréquence des impulsions de courants à lui délivrer. Si la batterie est déchargée, les
impulsions de courant sont longues et presque ininterrompues. Quand la batterie est presque
entièrement chargée, les impulsions deviennent de plus en plus brèves et espacées. Par sa
nature même, cette technique achève la dernière portion du processus de la recharge (la plus
complexe) et diminue la sulfatation des plaques car le courant de charge de la batterie est
pulsé à haute fréquence.
c) Onduleur
Un convertisseur d’énergie est un équipement que l’on dispose généralement soit entre le
champ PV et la charge (sans stockage avec charge en continu, il portera le nom de
convertisseur continu continu), soit entre la batterie et la charge (il sera alors appelé onduleur
ou convertisseur continu alternatif).
Le moteur ne démmare pas avant d’avoir atteint les 400 W/m2 de radiation. Aussitôt démarré,
le moteur a besoin seulement de 200W/m2 pour continuer a tourner.
•V = VB - Ri I, durant la décharge
•Pour une batterie acide plomb de 12 volts, VB peut varier entre 11.7 et 12.7 volts, à 30
degrés.
*Une batterie de 12 volts a une tension à vide = 11.7V, et une résistance interne Ri =
0.03 Ω Quelle est la tension à la sortie des modules s’ils délivrent 6 A dans la batterie?
(=11.88 V)
*Si la batterie délivre un courant de 20A et sa tension en circuit ouvert est 12.7 V, quelle sera
la tension d’opération des panneaux? (=12.1 V)
7- Fonctionnement à MPPT
Le panneau solaire est une source de courant continu qui dépend de l’ensoleillement : la
puissance fournie dépend du point de fonctionnement
Il ne peut également fournir, dans les meilleures conditions, toute la puissance électrique
voulue sans l’utilisation d’un régulateur de charge.
7-5 I=f(V) pour différentes radiations et impact sur les trois différents types de charge
C. TP : Dimensionnement d'une installation