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Chapitre 2

Energie solaire (photovoltaïque et thermique)

L’exemple proposée a pour objectif de mettre en évidence les performances de l’ensemble des
éléments constituants une chaine de production d’électricité basée sur des capteurs photovoltaïques
puis de les monter pour simuler une installation complète (exemple celle d’une maison qui comporte
différents besoins électriques).

Figure2-1 : Schéma de principe d’un système PV

1- Phénomène photovoltaïque

La cellule photovoltaïque est composée d’un matériau semi-conducteur qui absorbe l’énergie
lumineuse et la transforme directement en courant électrique.
2- Panneau solaire : Fabrication des modules

3- L’énergie Photovoltaïque

3-1 Matériaux semi-conducteurs

La conductivité électrique d’un matériau semi-conducteur est intermédiaire entre celle des
conducteurs et celle des isolants.
Le silicium est le matériau semi-conducteur le plus utilisé
Rq

Rq. [S/m] : Le siemens par mètre (1 S/m = 1 A2·s3·m-3·kg-1). C'est le rapport de la densité de courant par l'amplitude du
champ électrique. C'est l'inverse de celle de la résistivité.

Il est possible de jouer sur la conductivité d’un matériau semi-conducteur en le dopant (en
ajoutant des impuretés dans le réseau cristallin)
Excès d’électrons : dopage de type N
Déficit d’électrons : dopage de type P

3-2 Dopage d’un semi-conducteur


3-3 Jonction PN

Rq. La ZCE est en réalité très fine (_ 1 μm) par rapport à la jonction PN

3-4 Effet Photovoltaïque


3-5 Technologies photovoltaïques

2 principales familles coexistent :

>>>> Filière cristalline :


Silicium poly-cristallin (p-Si)
Silicium mono-cristallin (m-Si)

>>>> Filière couche mince :


Silicium amorphe
Cuivre Indium Selenium (CIS)
Cadmium Tellurure (CdTe)
3-5 Caractéristique électrique d’une jonction PN

Caractéristiques d’une diode à jonction p-n permettant le passage d’un courant unidirectionnel
de p vers n :

Id=Io(e38.9Vd -1)

>> La caractéristique électrique d’une cellule PV est donc celle d’une diode
>> Représentation dans le quadrant générateur

3-6 Caractéristique U/I de la cellule solaire


La caractéristique d'une cellule ou d'un module est un critère d'appréciation très important.
L'illustration montre la courbe U/I typique d'une cellule PV pour différentes intensités de
rayonnement ainsi que pour différents types de matériaux.
Figure 2-1 : Courbes caractéristiques courant tension d’une cellule pour différents éclairements et pour différentes
technologies.

La figure suivante montre l’allure très caractéristique de la puissance. La puissance maximum qui se
trouve être atteinte pour une plage restreinte du couple (U,I) devra être recherchée à tout instant
quelque soit l’état d’éclairement.

Figure 2-2 : Caractéristiques majeures d’une cellule PV

3-6-1 Particularité des longueurs d’onde

Le soleil émet des particules, appelées


photons, en très grandes quantités c'est le
rayonnement solaire. Ces flux de photons
qu'on appelle également radiations ou
rayons, voyagent dans l'espace à la vitesse
de 300 000 km/s et atteignent la terre à
différentes longueurs d'ondes.
On distingue par leur longueur d'onde les
différents types de rayons: c'est le spectre
solaire.
Les rayons de longueur d'ondes très courtes
(les rayons x, gamma), extrêmement
dangereux, sont heureusement arrêtés dès
les couches supérieures de l'atmosphère.
Les rayons de longueur d'onde très longues
(ondes radio) sont très faibles à la surfaces
de terre.

Les Ultraviolets (UV), de 200 nm à 400 nm, invisibles, sans échauffer,


provoquent des dommages sur les cellules
La Lumière visible, de longueur d’onde 400 à 800 nm. ils nous permettent de
distinguer les formes et les couleurs
Les Infrarouges (IR), de 800 à 1400 nm, invisibles, chauffent la matière solide ou
gazeuse qu'ils rencontrent.

Rq. La longueur d'onde est l'une des caractéristiques propres à chaque onde, quelle que soit sa nature. ... Elle
se note à l'aide de la lettre grecque lambda : λ. Elle représente la périodicité spatiale des oscillations, c'est-à-
dire la distance entre deux maximas de l'oscillation, par exemple.

3-6-2 Les cellules multi-jonctions à haut rendement


Aujourd'hui, la plupart des cellules photovoltaïques inorganiques sont constituées d’une
simple jonction PN. Dans cette jonction, seuls les photons dont l'énergie est égale ou
supérieure à la transition énergétique d’un électron (cad la bande interdite du matériau notée
Eg en eV) sont capables de créer des paires électron-trou. En d'autres termes, la réponse
photovoltaïque d’une cellule simple jonction est limitée à l’énergie du photon. Seule la
proportion du spectre solaire dont l’énergie des photons est supérieure au gap d’absorption du
matériau est utile, l’énergie des photons plus faible n’est donc pas utilisable.
D’autre part, même si l’énergie des photons est suffisante, la probabilité de rencontrer un
électron est faible. Ainsi, la plupart des photons traversent le matériau sans avoir transférer
leur énergie. Une première réponse pour limiter les pertes est connue de longue date du point
de vue technologique. Il suffit d’utiliser des systèmes à plusieurs niveaux, en empilant des
jonctions possédant des gaps décroissants (Figure 2-12). Ainsi il est possible d’exploiter le
spectre solaire dans sa quasi-totalité avec des rendements de conversion très importants.
Figure 2-3 : Principe de la cellule à hétérojonction.

3-7 Effet de la température


De même, toute l’énergie des photons n’arrivant pas à se transformer en électricité est
absorbée par le matériau sous forme thermique. Le matériau constituant les capteurs PV a
alors sa température interne qui augmente proportionnellement à l’énergie solaire reçue. Le
taux de conversion photon-électron est faible car un certain nombre de conditions doivent être
réuni pour que ce phénomène se produise. L’effet thermique est donc majoritaire sur la
plupart des capteurs, détériorant d’autant plus les performances de ces derniers.

C'est pourquoi la température d'une cellule est toujours plus élevée que la température
ambiante.
Pour estimer la température de cellule Tc à partir de la température ambiante Ta, on peut
utiliser la formule de correction suivante :

TUC est la température nominale de fonctionnement de la cellule solaire, Ta est la


température ambiante, Es est l'énergie d'ensoleillement.

Figure 2-4 : Evolution de la puissance fournie par une cellule PV lorsque sa température de fonctionnement
augmente.
Un des éléments clés dans ces recherches est la capacité d’optimiser la conversion
photovoltaïque et donc l’obtention de rendements très élevés. Ces recherches s’appuient sur
l’analyse théorique de la conversion photon-électron adaptée à l’ensemble du spectre solaire.
Celles-ci montrent que le rendement maximum théorique serait alors d’environ 85%. On est
loin de ces rendements. La figure suivante montre l’évolution des rendements record des
principales filières photovoltaïques actuelles. On y retrouve les différentes cellules au silicium
monocristallin et poly-cristallin, les cellules au silicium amorphe, les cellules en alliage de
Diséléniure de Cuivre Indium Galium (noté CIGS), au tellurure de cadmium (CdTe), mais
aussi les cellules de la catégorie des cellules multi-jonctions.

3-8 Paramètres d’une cellule photovoltaïque réelle

Figure 2-5 Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque réelle.

Les paramètres à définir sont :


Résistance parallèle (RP)
Résistance séries (RS)
Tension en circuit ouvert (VOC)
Courant de court-circuit (ISC)
Puissance maximale PMAX
Courant IMP à PMAX
Tension V MP à PMAX
Facteur de forme (FF)
Rendement maximale (ηMAX)
Maximun Point power Tracking (MPPT)

3-8-1. Courant de court-circuit (ISC)


Il s’agit du courant obtenu en court-circuitant les bornes de la cellule (en prenant V= 0, dans
le schéma équivalent). Il croît linéairement avec l’intensité d’illumination de la cellule et
dépend de la surface éclairée, de la longueur d’onde du rayonnement, de la mobilité des
porteurs et de la température. I (à V=0) = ISC
3-8-2. Tension en circuit ouvert (VOC)
La tension en circuit ouvert est obtenue quand le courant qui traverse la cellule est nul.
Elle dépend de la barrière d’énergie et de la résistance shunt. Elle décroît avec la
température et varie peu avec l’intensité lumineuse V (à I=0) = VOC

3-8-3. Puissance maximale (PMAX), Courant à PMAX (IMP), Voltage à VMP

La puissance produite par une cellule en Watts peut être facilement calculée en
utilisant le produit P=IV.
Aux points du courant ISC et de la tension VOC, la puissance serait nulle et la valeur
maximale se produira entre les deux.
La tension et le courant au point de la puissance maximale sont notés VMP et IMP
respectivement.

3-8-4 Impact des conditions météorologiques


La caractéristique IPV = f (VPV ) d’un générateur PV est donnée pour un ensoleillement E
(W/m2) et une température donnée T (° C).
** Le courant de court-circuit est directement proportionnel à l’ensoleillement.
-On négligera l’impact de l’ensoleillement sur la tension de circuit ouvert.
** La tension de circuit ouvert est inversement proportionnelle à la température.
-On négligera l’impact de la température sur le courant de court-circuit

3-8-5. Facteur de forme (FF)


Le facteur de forme (FF) est essentiel pour mesurer la qualité d’une
cellule solaire.
Il est calculé en comparant la puissance maximale à la puissance théorique (PT) qui
serait la sortie pour un circuit ouvert et pour un court-circuit ensemble.
FF peut aussi être interpréter graphiquement comme le rapport de la surface rectangulaire
montrée à la figure ci-dessus.

Une valeur large du facteur de forme est désirable, et correspond pour une courbe I-V qui a
une forme d’un carré.

Typiquement le facteur de forme varie de 0.5 to 0.82. Le facteur de forme est aussi souvent
représenté par un pourcentage

Rendement : _M1_ME/13/01

4-

Le rendement est le rapport de la puissance électrique à la sortie Pout, sur la


puissance disponible sur la surface de la cellule photovoltaïque (puissance d’entrée)
Pin.
Pout peut être prise comme PMAX du moment que la cellule photovoltaïque pourra être
opérée à cette puissance maximale pour avoir un rendement maximal.

La puissance d’entrée Pin est prise comme le produit de l’ensoleillement (irradiance)


mesuré en W/m2 ou le soleil fournit (1000 W/m2).
Le rendement maximal (ηMAX) calculé n’est pas le seul indicateur de la performance
du module ou de la cellule sous test, tous les paramètres de la courbe I-V seront
aussi affectés par des conditions ambiantes comme la température, le niveau
d’éclairage.
Il est recommandé de tester et de comparer les modules PV en utilisant les mêmes conditions
(température, éclairage,…).

4-1 Calcul de rendement :

Le rendement d’un module est donc égal à sa puissance crête fournie par m² (en W/m²)
divisée par l’irradiance 1000 W/m².
Exemple: un panneau de 200 Wc a une superficie de 1,6 m², sa puissance crête par m²
est donc de 200/1,6, soit 125 Wc/m².
Le rendement de ce panneau est donc de : 125/1000 = 12,5 %

5- Variation des niveaux d’ensoleillement

1-/ Soit une cellule photovoltaïque de 100 cm2, ayant comme caractéristiques : un
courant inverse de saturation 10-12 A/cm2. En plein soleil et à 25 degrés Celsius, la
cellule produit un courant de court circuit Isc = 40 mA/cm2. Calculer la tension en circuit
ouvert à 100 % et à 50% d’ensoleillement.
Le courant inverse I0 est:
I0 =10-12 A/cm2 * 100 cm2 = 10-10 A
En plein soleil,
Isc= 0.04A/cm2 * 100 cm2
Isc = 4A
Voc= 0.0257 ln(Isc/I0 + 1) = 0.627 V
à mi- ensoleillement, Isc=2A
Voc = 0.610 V .

2-/ Un champ photovoltaïque étalé sur 300 m par 1000 m utilisant des cellules commerciaux
types polycristallins. Calculer la puissance en W fournie par le champ.
La surface du champ est 300m*1000m=300.000 m2.
Si le rendement des cellules commerciaux est de 11%.
Chaque m2 génère alors 110 watts crête par m2.
La puissance fournie par le champs sera : 300000*110=33.000.000 =33MW.

6- Concept du contrôleur MPPT (Maximum


Power Point Tracking)

6-1 Concept du contrôleur :


D'un point de vue expérimental, les cellules
photovoltaïques (PV) présentent de grandes
variances de leur puissance électrique en fonction
des conditions météorologiques. De plus, quand
elles sont connectées à une charge, certains
problèmes apparaissent, et la puissance transférée à
la charge correspond rarement à la puissance
maximale délivrée par le générateur PV. Quand
une source d'énergie est connectée à une charge, le
point de fonctionnement est déterminé en prenant
l'intersection de la caractéristique électrique I-V
avec celle de la charge. Ce point de fonctionnement
varie du fait que la source d'énergie où la charge
varie à tout moment. Souvent, on n'opère pas à la puissance maximale de la cellule PV, ce qui
entraine que la puissance fournie à la charge est inférieure à la puissance maximale que l'on
pourrait fournir.

Pour avoir la meilleure connexion entre une source non linéaire et une charge arbitraire et
produire la meilleure puissance, il a été conçu un système basé sur l’adaptation à la puissance
maximale (Maximum Power Point Tracking MPPT). Ce contrôleur ou régulateur,
particulièrement adapté pour piloter une source non linéaire, forcent le générateur à travailler
à sa puissance maximale, induisant une amélioration globale du rendement du système de
conversion électrique.

Il existe différents types de contrôleurs MPPT. Généralement, chacun de ces contrôleurs a


été réalisé pour une application spécifique. La précision et la robustesse de ces contrôleurs
dépendent d'un certain nombre de paramètres :
• Le rendement global du système désiré par le constructeur
• Le type de convertisseur de puissance permettant l'adaptation et la connexion à une charge
(DC-DC, DC-AC), ou à un réseau électrique.
• L'application souhaitée (systèmes autonomes, connectés au réseau, spatiaux.)

Le principe de chercher le maximum est facile à réaliser si l'éclairement reste constant mais
devient moins accessible lorsque l'éclairement intervient. En effet, lorsque l'intensité de
l'éclairement varie (voir Figure 2-6), on passe à une valeur E2<E1, la caractéristique P-V
change. Le point X, qui était jusqu'à présent le MPP, se retrouve être un mauvais point de
fonctionnement dans les nouvelles conditions, comme le montre la figure suivante. On voit
apparaître un nouveau point de fonctionnement différent du nouveau MPP ici appelé X'.

Figure 2-6 : Principe de réglage de la puissance maximale

6-2 Connexion directe sans MPPT


Dans l’exemple proposé (Figure 2-8) : Relevé des caractéristiques I=f(U) et P=f(U)), la
puissance transmise est la puissance relevée au niveau de la batterie.

Figure 2-7 : Montage en connexion directe. Données:tension batterie 12V, TPV=75°C, Es=1000W/m2
f=1

Lorsqu’Ubatt est compris entre 10 et 13.3V, la puissance transmise augmente jusqu´à l


´obtention d´une puissance transmise maximale. Lorsque Ubatt=13.3v, la puissance transmise
est maximale et vaut 66.125W. Lorsque Ubatt est compris entre 13.3 et 15V, la puissance
transmise diminue. Il y a des pertes puisque le point de fonctionnement se situe à 13.3 V.
Calcul des pertes (12 V,75°C,1000W/m²)
= (66.12 - 63.35)/ 63.35 = 4.37%

Figure 2-8 : Relevé des caractéristiques I=f(U) et P=f(U)

6-3 Connexion avec adaptation MPPT


Cette fois, un gain est adapté pour se trouver toujours à la puissance maximum (variation du
gain en fonction de la température du capteur PV ou bien de l'éclairement). La charge de la
batterie est constante Ucharge=Ubatt=12V.

Il est possible de trouver un gain max ceci grâce à la possibilité de faire varier f. A chaque instant, le
MPPT se règle pour forcer le système à fonctionner à sa puissance maximale.

7. Architecture d’un générateur photovoltaique


Dans des conditions d’ensoleillement standard (1000W/m² ; 25°C ; AM1.5), la puissance maximale
délivrée par une cellule silicium de 150 cm² est d'environ 2.3 Wc sous une tension de 0.5V. Une
cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur électrique de faible puissance
insuffisante en tant que telle pour la plupart des applications domestiques ou industrielles.
Les générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par association, en série et/ou en parallèle,
d'un grand nombre de cellules élémentaires.

a) Association en série
Une association de n cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur photovoltaïque
S

(GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant et la caractéristique résultant du
groupement série est obtenue par addition des tensions élémentaires de chaque cellule.
Ce système d’association est généralement
le plus communément utilisé pour les
modules photovoltaïques du commerce.
Comme la surface des cellules devient de
plus en plus importante, le courant produit
par une seule cellule augmente
régulièrement au fur et à mesure de
l’évolution technologique alors que sa
tension reste toujours très faible.

Figure 2-9 : Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série.

L’association série permet ainsi d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître la


puissance de l’ensemble. Les panneaux commerciaux constitués de cellules de première
génération sont habituellement réalisés en associant 36 cellules en série
(Vcons=0.6V*36=21.6V) afin d’obtenir une tension optimale du panneau Vopt proche de celle
d’une tension de batterie de 12V (à puissance maximale).
Les modules en série sont souvent appelés des strings. Malheureusement, les cellules ou
modules ne sont pas tous absolument identiques. Le courant total s'oriente alors à la cellule ou
au module le plus faible. Ce phénomène est appelé mismatching.

b) Association en parallèle
D’autre part, une association parallèle de nP cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques
connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique
résultant du groupement est obtenue par addition des courants.

Figure 2-10: Caractéristiques résultant d’un groupement de np cellules en parallèle.

La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit d’une
association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle.

Le montage en parallèle de cellules/modules permet d'obtenir des courants plus importants.


Dans ce cas, les différents courants s'additionnent. Seuls ont le droit d'être montés en parallèle
des cellules ou des modules de même type. Si les modules sont différents, des courants
compensateurs risquent de détruire les modules.
NB.
-Les cellules peuvent être câblés en série pour augmenter la tension à la sortie ou bien en
parallèle pour augmenter le courant de sortie.

-Les cellules sont assemblés en module et les modules


en matrice ou champ.

c) Aménagement du montage final. - Ombrage et effet


de Hot Spot
La caractéristique globale peut, en outre, varier en fonction de l’éclairement, la température,
du vieillissement des cellules et les effets d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement.
De plus, il suffit d’une occultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série
pour provoquer une forte diminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque.
Un ombrage uniforme de toute la surface d'un module PV réduit uniquement la puissance du
module, mais ne lui nuit pas. Il n'en est pas de même en cas d'ombrage partiel, par exemple
lorsqu'une seule cellule PV du module est ombragée.
Lorsque le courant débité est supérieur au courant produit par la cellule faiblement éclairée, la
tension de celle-ci devient négative et devient un élément récepteur.
Si plusieurs cellules PV sont montées en série, ce qui est généralement le cas, la diode de la
cellule PV ombragée se trouve dans le sens de blocage. Par conséquent, toute la tension du
module peut chuter via la diode. Si cette tension dépassait la tension de blocage de la diode,
elle détruirait cette dernière. Si la tension est inférieure à la tension de blocage, la diode forme
une puissance dissipée qui a pour conséquence de réchauffer la cellule, risquant ainsi
d'endommager le module.
C'est le phénomène dit de ‘’hot spot’’ ou ‘’point chaud ‘’. Pour remédier à ce phénomène,
on équipe donc les panneaux photovoltaïques de diodes by-pass qui ont pour rôle de protéger les
cellules qui deviennent passives.

Si les cellules sont placées en série, et si une des cellules est dans l’ombre, elle ne produit pas
de courant électrique. Dans le modèle initial, cette cellule obstrue le courant des autres
cellules. Dans ce cas, le courant devient nul.
Figure 2-11 : Ombrage et effet de hot spot. Diode by-pass

Montées antiparallèlement à la cellule PV, les diodes appelées by-pass protègent contre les
hot-spots. Si une cellule PV d'un string est désactivée, elle ne fournit certes plus de tension et
la tension totale du string diminue, mais le flux électrique est conservé grâce à la diode by-
pass.
Comme aucune puissance n'est plus non plus produite dans la cellule PV, celle-ci ne se
réchauffe pas et ne risque pas d'être endommagée.
L'application pratique de cette protection dans les modules est toutefois un peu différente.
Dans ce cas, une diode by-pass n'est plus montée en parallèle dans chaque cellule PV, mais
dans plusieurs cellules PV à la fois, voire dans des strings complets. L'inconvénient, c'est
qu'en cas de désactivation d'une cellule, plusieurs cellules PV ou même tout un string ne
fonctionnent plus. Il faudra donc en tenir compte lors de la conception.
On associe couramment les panneaux solaires photovoltaïques en série pour obtenir des
tensions multiples de 12 Volts (24V, 48V) et en parallèle pour augmenter le courant solaire.
La seule précaution à prendre est d’utiliser des diodes spécifiques.
Les associations élémentaires des panneaux photovoltaïques se réalisent directement dans les
boîtes de jonction des modules solaires (Diodes by-pass (contournement) ou diodes séries
(blocage)).

Exemple.1
36 cellules identiques placées en série
Irradiation 1kW/m2
Isc pour chaque cellule = 3.4 A, à 25 degrés C
I0 = 6*10-10A.
Rp = 6.6 Ohm
Rs = 0.005 Ohm
Calculer, V, I, P, si la tension de la jonction est Vd = 0.5 Volts

Solution

Vd= 0.5 , I0= 6 10-10A , Rp= 6.6 Ohm, Rs= 0.005 Ohm
I = Isc - I0 [(e38.9*Vd -1)] – Vd/Rp
I = 3.4- 6 10-10A [(e38.9 *0.5 -1)] – 0.5/6.6
I = 3.16 A
Vmodule = n(Vd-I Rs)
Vmodule = 36(0.5-3.16*0.005)=17.43 V
La puissance délivrée à la charge = Wmodule = 17.43*3.16 = 55 Watts

8- Rendements associés à la chaîne de conversion

Nous rappelons les définitions des différents rendements et des conditions de mesures de ces
derniers. Ainsi, le rendement global de la chaîne de conversion qui en résulte reflète bien
l’ensemble des sources de pertes réparties sur l’ensemble de la chaîne PV.
G : L’irradiance G (W/m²) est définie comme la quantité d'énergie électromagnétique solaire
incidente sur une surface par unité de temps et de surface.
La puissance reçue par un panneau de surface A (m²) est donc égale à G*Aeff.
Aeff : La surface Aeff représente la surface du panneau correspondant à la partie active et
susceptible de pouvoir effectuer la conversion photovoltaïque et non la surface totale occupée
par le panneau solaire.
Nous prendrons comme définition du rendement traduisant la capacité maximale d’un GPV
ainsi que sa qualité de la conversion photons-électrons d’un panneau solaire noté ηpv, le
rendement défini selon l’équation :

où PMAX est le maximum de puissance potentiellement disponible à la sortie du GPV


dépendant du matériau photovoltaïque, de l’instant et de l’endroit des mesures, des conditions
météorologiques et de la température.
La puissance délivrée par le GPV notée PPV est plus ou moins éloignée du potentiel
productible noté PMAX en fonction de l’étage d’adaptation utilisé pour réaliser la conversion et
le transfert énergétique (onduleur, convertisseur DC-DC, connexion directe…).
La définition d’un nouveau rendement traduisant les pertes énergétiques est alors nécessaire.
Il correspond à la capacité de l’étage d’adaptation à exploiter sa puissance maximale (PMAX)
disponible aux bornes du panneau photovoltaïque. Il est obtenu en divisant la puissance
disponible aux bornes du GPV par la puissance maximale potentiellement délivrable par ce
même GPV.
Pour être précis, ce rendement est le fruit de mesures des puissances effectuées sur un
intervalle de temps très court (<1s). Il sera donc représentatif d’un instant donné, de
conditions météorologiques précises et de modes de fonctionnement donnés.

Pour transférer la puissance électrique produite, le mode de transfert utilisé peut présenter
plus ou moins un taux de pertes lié à sa constitution. Nous définissons pour qualifier ces
étages de conversion électrique-électrique et de transfert, le rendement de conversion d’un
étage d’adaptation. Là aussi, ce type de rendement dépend du temps et des conditions de
fonctionnement.
Le rendement global de la chaîne de conversion photovoltaïque peut donc être défini comme
le produit des trois rendements précédemment définis sur le même intervalle de temps.

d) Définition des besoins électriques


Il est nécessaire de connaître ses besoins en énergie, afin d’obtenir un système bien adapté. Il
faut remarquer que toute exigence supplémentaire entraînera une augmentation de la
puissance à mettre en œuvre, soit plus de panneaux, plus de batterie.
Pour calculer le besoin journalier en énergie d’une application, on utilise la formule suivante :

Ei = Pi * ti (Puissance du récepteur i, temps d’utilisation)

Il faut bien comprendre la différence entre la puissance et l’énergie. La puissance est une
donnée instantanée (exemple : le panneau produit 90W en ce moment précis), et l’énergie est
une donnée intégrée sur une période de temps (exemple : ce panneau a généré 180Wh pendant la
journée d’hier).
Pour calculer la consommation totale d’une application, on calcule le besoin énergétique journalier de
chaque appareil ou chaque fonction électrique et on les additionne. Le besoin énergétique journalier,
Ei, ou consommation journalière, est l’énergie électrique consommée en 24h par l’application.
On aura donc :

E = ∑ Ei = ∑ Pi * ti

La consommation journalière peut se chiffrer de 2 manières différentes : soit en Wh, soit en Ah.
e) Exemple de choix d’équipements
Usage : Eclairage

5. Elément d'une installation solaire


a) Accumulateurs
L'énergie peut être emmagasinée de différentes manières. Il existe plusieurs types de
stockage dans le système PV, les puissances rencontrées sont inférieures au MW, le seul
stockage d’énergie électrique convenable est le stockage électrochimique.

La batterie au plomb acide est la forme de stockage de l’énergie électrique la plus courante, en
raison de son coût qui est relativement faible et d’une large disponibilité. Par contre, les
batteries nickel-cadmium sont plus chères, elles sont utilisées dans les applications ou la
fiabilité est vitale.
Une batterie stocke de l'énergie et elle s'exprime en Watt-heure. Cependant les fabricants
indiquent souvent la capacité des batteries en Ampère-heure, pour obtenir une équivalence
avec le besoin que vous avez calculé en Watt-heure, il faut multiplier la capacité par la tension
aux bornes de la batterie :
E(Wh) = C(Ah)xU(V)
b) Régulateur de charge
Le régulateur de charge/décharge est l’électronique entièrement automatique à laquelle sont
reliés le panneau photovoltaïque, la batterie, ainsi que les équipements destinataires de
l’électricité solaire. Sa fonction principale est de contrôler l’état de la batterie. Il autorise la
charge complète de celle ci en éliminant tout risque de surcharge et interrompt l’alimentation
des destinataires si l’état de charge de la batterie devient inférieur au seuil de déclenchement
de la sécurité anti décharge profonde. Prolongeant ainsi la durée de vie de la batterie qui est
le seul composant fragile du générateur photovoltaïque.

Figure 33: Montage intégrant le régulateur de charge

Dans leurs versions les plus simples, les régulateurs de charge disposent de fonctions de
protection de la batterie (anti-surcharge et anti-décharge profonde), de sécurités internes
d’autoprotection et de protection du système photovoltaïque, d’une sonde de température
et d’une diode série anti-courants inverses. Ils n’utilisent plus de relais mécaniques. On trouve
généralement sur leur face avant deux diodes électroluminescentes (LED) qui renseignent
l’une sur l’état de charge de la batterie et l’autre sur l’état de fonctionnement de tout le
générateur et leur propre consommation d’énergie est réduite (faible auto consommation). La
catégorie supérieure de régulateurs de charge modernes gèrent différents processus de
recharge (y compris de régénération périodiques), disposent de la technique de la modulation
de largeur d’impulsion (MLI ou PWM). Leur fonctionnement est contrôlé par logiciel.
Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI ou PWM)
La modulation de Largeur d’Impulsion (PWM) est une méthode très rapide et efficace qui
permet d’atteindre l’état de pleine charge d’une batterie solaire. Contrairement aux
contrôleurs plus anciens qui n’agissaient sur le courant de charge que par ON ou OFF (ce qui
est suffisant pour restaurer l’état de charge d’une batterie à environ 70%), le régulateur à
technique PWM vérifie constamment l’état de charge de la batterie pour ajuster la durée et la
fréquence des impulsions de courants à lui délivrer. Si la batterie est déchargée, les
impulsions de courant sont longues et presque ininterrompues. Quand la batterie est presque
entièrement chargée, les impulsions deviennent de plus en plus brèves et espacées. Par sa
nature même, cette technique achève la dernière portion du processus de la recharge (la plus
complexe) et diminue la sulfatation des plaques car le courant de charge de la batterie est
pulsé à haute fréquence.

Figure 34: Principe de la charge en fonction de l'état de recharge

c) Onduleur
Un convertisseur d’énergie est un équipement que l’on dispose généralement soit entre le
champ PV et la charge (sans stockage avec charge en continu, il portera le nom de
convertisseur continu continu), soit entre la batterie et la charge (il sera alors appelé onduleur
ou convertisseur continu alternatif).

6- Point de fonctionnement 10/02/2021_ME


6-1 Variation du point de fonctionnement en fonction de la charge alimentée

Considérons une charge de type résistif : V=R I ou I = V(1/R)

Rm= Vm/Im ceci donne le point de puissance max MPP .


6-2 Variations des conditions d’ensoleillement

6-3 Exemple de connexion directe groupe : Panneau-Moteur

Caractéristiques I - V d’un moteur CC

Au démarrage, la FCEM=0, le courant augmente très rapidement, Quand le couple moteur


devient supérieur au couple de friction+couple de charge, le moteur tourne, w augmente,
FCEM augmente et le courant appelé décroit rapidement.
6-4 Couplage d’un moteur à des panneaux directement: points de fonctionnement

Le moteur ne démmare pas avant d’avoir atteint les 400 W/m2 de radiation. Aussitôt démarré,
le moteur a besoin seulement de 200W/m2 pour continuer a tourner.

6-5 Cas d’une batterie réelle


6-6 Fonctionnement autonome

•V = VB + Ri I, où VB est la tension d’une batterie idéale durant la charge

•V = VB - Ri I, durant la décharge

•Pour une batterie acide plomb de 12 volts, VB peut varier entre 11.7 et 12.7 volts, à 30
degrés.

•La résistance interne est aussi fonction de la température de la batterie

6-7 Exemple d’une batterie

*Une batterie de 12 volts a une tension à vide = 11.7V, et une résistance interne Ri =
0.03 Ω Quelle est la tension à la sortie des modules s’ils délivrent 6 A dans la batterie?
(=11.88 V)

*Si la batterie délivre un courant de 20A et sa tension en circuit ouvert est 12.7 V, quelle sera
la tension d’opération des panneaux? (=12.1 V)

7- Fonctionnement à MPPT

Une augmentation du rendement peut être obtenue en fonctionnant au point MPPT

Fonctionnement au coude quelque soit l’heure de la journée

Un convertisseur type BOOST ou bien Buck-BOOST est capable de faire ce travail,

d’extraire la puissance maximale disponible (MPPT = Maximum Power Point Tracking)


du panneau photovoltaïque.

7-1 RÉGULATEUR MPPT (perturbe et observe)


Organigramme :
7-2 PV Solaire alimentant une charge avec MPPT intégré

7-3 POURQUOI UN RÉGULATEUR ?

Le panneau solaire est une source de courant continu qui dépend de l’ensoleillement : la
puissance fournie dépend du point de fonctionnement

Il ne peut également fournir, dans les meilleures conditions, toute la puissance électrique
voulue sans l’utilisation d’un régulateur de charge.

Le panneau solaire n’est généralement pas connecté aux charges directement.

La batterie est indispensable…mais présente des conditions de fonctionnement qui peuvent ne


pas matcher les caractéristiques du panneau

Le régulateur de charge est un « système automatique » dont la fonction principale est


d’assurer le contrôle de l’état de charge de la batterie : pas de surcharge ni décharge trop
profonde. Il doit aussi s’assurer d’extraire le maximum de puissance disponible sur le panneau
solaire
7-4 PV Solaire alimentant une charge résistive variable sans régulateur

7-5 I=f(V) pour différentes radiations et impact sur les trois différents types de charge
C. TP : Dimensionnement d'une installation

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