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Ruée vers l'or en Californie 1

Ruée vers l'or en Californie


La ruée vers l’or en Californie
est une période d'environ huit ans
(1848 - 1856) qui commença en
janvier 1848 par suite de la
découverte d'or à Sutter's Mill,
près de Coloma, à l'est de
Sacramento, dans l'actuel État de
Californie (États-Unis)[1] . La
nouvelle se répandit rapidement et
attira en Californie plus de 300
000 aventuriers, américains et
étrangers[2] .
« Un nouveau superbe clipper partant pour San Francisco »,
Ces pionniers, appelés par la suite publicité pour le voyage vers la Californie publiée à New York
« forty-niners » (expression que dans les années 1850.

l'on pourrait traduire par «


quarante-neuvards »), arrivaient par bateau ou par voie terrestre à bord de chariots, de
tout le continent, au prix d'un voyage bien souvent difficile. Bien que la plupart de ces
nouveaux arrivants aient été des Américains, la ruée vers l'or attira également des dizaines
de milliers d'immigrants d'Amérique latine, d'Europe, d'Australie et d'Asie. Ces chercheurs
d'or commencèrent par s'installer le long des rivières et utilisèrent pour leur recherche les
techniques artisanales de l'orpaillage. Puis des méthodes plus sophistiquées d'extraction de
l'or se développèrent et furent ensuite adoptées dans le monde entier. On estime que la
valeur des quantités d'or découvert pendant cette période s'élève à plusieurs milliards de
dollars actuels. Mais alors que certains firent fortune, d'autres retournèrent chez eux avec
guère plus que ce qu'ils possédaient au départ.

La ruée vers l'or transforma profondément la Californie. Alors petit hameau constitué de
tentes, San Francisco se développa sous la pression de la croissance démographique ; des
routes, des églises, des écoles et d'autres bâtiments y furent construits. Un système de loi
et un gouvernement furent créés, gouvernement qui mènera à l'admission de la Californie
en tant qu'État américain en 1850. De nouveaux modes de transport se développèrent : le
bateau à vapeur, qui devient un moyen de transport régulier, et les chemins de fers.
L'agriculture, futur pan majeur de l'économie californienne, commença à se développer à
travers tout l'État. Cependant, la ruée vers l'or n'eut pas que des aspects positifs : de
nombreux Nord-Amérindiens furent attaqués et chassés de leurs terres, des tensions
raciales et ethniques se formèrent, et l'extraction de l'or entraîna de nombreux problèmes
environnementaux.
Ruée vers l'or en Californie 2

L'or en Californie avant la ruée

Données géologiques
Les scientifiques pensent que les concentrations importantes d'or présentes dans les
montagnes californiennes sont le résultat du travail combiné des forces tectoniques,
volcaniques et de l'érosion depuis 400 millions d'années. Au début du processus, la
Californie était submergée, et des volcans sous-marins déposèrent de la lave et des
minéraux, dont de l'or, sur son plancher océanique. Vers 200 millions d'années, la pression
tectonique fit plonger ce plancher océanique sous la plaque continentale américaine[3] . À
cause de la subduction, le plancher océanique se changea en magma sous pression qui se
fraya alors un passage par des fissures vers la surface de ce qui est aujourd'hui la Sierra
Nevada en Californie [3] . En montant, le magma se refroidit, se solidifia, et des veines d'or
se formèrent dans des gangues de quartz[3] . Enfin, ces roches et ces minéraux s'érodèrent
à la surface, et ainsi exposé à l'air libre, l'or fut emporté par les pluies et se déposa parmi
les sédiments qui composaient les berges des cours d'eau sur lesquels les forty-niners
concentrèrent d'abord leurs efforts[4] .

Conditions géologiques expliquant la Détail d'une pépite d'or en partie


présence d'or en Californie, schéma recouverte de quartz, trouvée à Eagle
explicatif. Nest, dans le Placer County. Collection
du musée d'histoire naturelle de
l'université Humbolt de Berlin.

Naissance du mythe californien et premières découvertes


Des siècles avant le début de la ruée vers l'or, avant
même que la Californie ne soit découverte, son nom
était associé à l'or et à l'image d'un nouvel Éden dans
l'imaginaire de ses futurs explorateurs. Ce nom apparut
pour la première fois au début du XVIe siècle sous la
plume de l'écrivain espagnol Garcia Ordoñez de
Montalvo dans Las Sergas de Esplandián, Ve livre du
roman Amadis de Gaule qui connut un grand succès
influençant les conquistadors lors de l'exploration du « Dans toute l'île il n'y avait d'autre
nouveau monde[5] . Ainsi est décrite dans cet ouvrage métal que l'or. »Las Sergas de
l'île de Californie : Esplandián, Garcia Ordoñez de
Montalvo. Carte de l'île de Californie,
« Sachez que, à la main droite des Indes tout 1650.
près du paradis terrestre, il y a une île

appelée Californie, formée des plus gros rochers jamais vus. Cette île était
habitée par de robuste femmes noires au cœur chaud, douées d'une grande force,
Ruée vers l'or en Californie 3

qui vivaient presque comme des Amazones sans un seul homme parmi elles [...]
Leurs armes étaient tout entières d'or. L'île partout abondait en or et en pierres
précieuses, et aucun autre métal ne s'y trouvait [...][5] . »
L'auteur tira ce nom de Califerne, une ville africaine mentionnée dans La Chanson de
Roland[5] . Les mythes de l'île de Californie et des sept cités de Cibola, les légendaires cités
d'or, poussèrent de nombreux explorateurs vers le long de la côte occidentale de
l'Amérique du Nord. Parmi eux, Hernan Cortés apprit l'existence d'une Terra Incognita
auprès des Indiens qui se situerait au nord-ouest de la Nouvelle-Espagne et qui pourrait
bien être une île[5] . Il organisa plusieurs expéditions et, en 1535, fonda une petite colonie
sur le site actuel de La Paz, en Basse-Californie. Malgré tous ses efforts, il repartit à Mexico
sans avoir trouvé le moindre trésor. En 1602, l'expédition de Sebastián Vizcaino fit une
erreur et confirma que la Californie était bien une île, renforçant le mythe[6] . Toutefois les
explorateurs espagnols n'obtinrent que de maigres résultats. Le nom de Californie demeura
celui de ces terres bien que le rêve de trouver de l'or s'estompa peu à peu.
Il fallut attendre 1765 et l'accès de Don José Gálvez au titre de Visitador de Nouvelle
Espagne pour qu'une opération d'envergure soit mis en œuvre afin de peupler la
Haute-Californie et qu'on recommence à chercher de l'or dans cette région[5] . Don José
Gálvez confia la direction de l'entreprise au gouverneur de la Basse-Californie Don Gaspar
De Portóla. L'expédition partit en janvier 1769, accompagnée par des franciscains venus
remplacer les jésuites et leur père supérieur Juniperro Serra. Le voyage fut très pénible et
à l'arrivée les richesses escomptées ne furent pas au rendez-vous. Don Gaspar De Portóla
confia son poste de gouverneur à Don Pedro Fages et rapporta sa déception quant au
résultat de l'opération :
« Nous n'avons jamais vu, ni découvert ces mines d'or et d'argent, pas plus que
les autres métaux précieux dont on nous avait parlé avant notre départ.[5]  »
Contrairement à Don Gaspar De Portóla, le Visitador Don José Galvez ne renonça pas et
présenta au roi un rapport sur l'existence de mines d'or en Haute-Californie suivi d'un
projet d'exploitation s'appuyant sur la main d'œuvre indienne. Ce projet ne vit jamais le
jour, les autorités espagnoles se détournèrent de ce qu'elles considérèrent comme la
poursuite de rêveries chimériques[5] .
De 1769 à 1823, le franciscains fondèrent 21 missions le long du littoral de San Diego à
Sonoma et furent ainsi les premiers à coloniser ce territoire, avec les militaires et les
fonctionnaires, en obtenant l'aide des Indiens de Haute-Californie, peuple pacifique et facile
à convertir au christianisme[5] . Des rumeurs quant à la connaissance de gisements d'or par
les hommes en robe de bure apparurent. William H. Davis, un marchand américain,
affirmait avoir vu certains d'entre eux en possession de pépites d'or. Si ces rumeurs étaient
fondées, il est probable que les franciscains n'aient pas mesurer l'ampleur des gisements ou
qu'ils réussirent à en garder le secret. Autre rumeur, des trappeurs prétendirent en 1814
que les habitants de Fort Ross, fondé par des russes en 1812 à 100 km au nord de Yerba
Buena, exploitaient des gisements aurifères mais rien ne le confirma[5] .
Jusque là le faible peuplement et le manque d'ouverture sur l'étranger, auquel s'ajouta la
guerre d'indépendance du Mexique de 1810 à 1821, n'avaient pas pas permis une
exploration plus approfondie et beaucoup de prospections. Ce contexte changea lorsque la
Californie devint une province du Mexique à la fin de la guerre. Contrairement au royaume
d'Espagne, le nouvel État encouragea le commerce avec les autres pays et mis en place en
1824 une législation favorable au peuplement de la Californie en garantissant la sécurité
Ruée vers l'or en Californie 4

des biens et des personnes et en accordant des titres de propriétés à un quotas d'étrangers
dont un certain Johann Augustus Sutter, débarqué en 1839 en Californie et qui n'allait pas
tarder pas à faire parler de lui[5] .
Quelques années seulement avant la ruée vers l'or, et avec l'arrivée de ces nouveaux
migrants, de nouvelles rumeurs circulèrent. En mars 1842, Francisco Lopez, employé du
rancho Del Valle ou rancho San Francisco, découvrit de l'or à Placerita Canyon, dans les
montagnes au nord de Los Angeles. Avec des amis, dont un Français originaire de Bordeaux
(Charles Baric), il exploita le filon qui s'épuisa vite[5] . En 1843, Jean Baptiste Ruelle, un
Canadien français, aurait lui aussi découvert un gisement[5] . Toutefois, entre mythes d'une
terre promise et rumeurs, personne ne soupçonnait que les rêves des conquistadors allaient
bientôt devenir réalité et que ce serait les Yankees qui en profiteraient. Ironie de l'histoire,
l'acquisition de la Californie eut lieu à peine plus d'une semaine après la découverte qui
déclencha la ruée vers l'or.

Historique

La découverte à Sutter's Mill


La ruée vers l'or commença à Sutter's Mill (une scierie
appartenant au pionnier suisse John Sutter) dans les
environs de Coloma le lundi 24 janvier 1848[7] ,[8] .
James W. Marshall, un charpentier travaillant pour
Sutter, trouva des morceaux d'un métal brillant dans le
bief de la scierie qu'il faisait construire pour Sutter sur
le bord de l'American River[8] . Les résultats de test
pratiqués par les deux hommes montrèrent que les
particules trouvées par Marshall étaient bien de l'or.

Déconcerté par cette découverte, Sutter voulut d'abord


la tenir secrète car il craignait ce qui pouvait arriver à
ses projets d'empire agricole (la Nouvelle Helvétie) en
cas de recherche d'or intensive[9] . Cependant, la
nouvelle ne tarda pas à se répandre et fut confirmée en
mars 1848 par l'éditorialiste et homme d'affaires de
San Francisco Samuel Brannan. Selon une célèbre
anecdote, Brannan marchait à grande enjambée dans Champs aurifères de la Sierra Nevada
les rues de San Francisco alors qu'il brandissait une et du nord de la Californie.

fiole contenant de l'or au dessus de sa tête et s'écriait :


« De l'or ! De l'or ! De l'or ! Il y a de l'or dans l'American River ! »

Le 19 août 1848, le New York Herald (un journal new-yorkais publié de 1835 à 1924) fut le
premier grand journal de la côte est à mentionner la ruée vers l'or en Californie. Le 5
décembre, le président James Polk confirma la découverte de l'or dans un message au
congrès américain[10] . Aussitôt, des vagues d'immigrants du monde entier arrivèrent dans
le Gold Country, en Californie. Ces immigrants seront appelés, plus tard, les « forty-niners
», en raison de cette année 1849.

Comme le craignait John Sutter, la fièvre de l'or prit vite de l'ampleur. Jusque là un des
hommes les plus riches parmi ses contemporains, il fut paradoxalement ruiné par la
Ruée vers l'or en Californie 5

découverte d'or sur ses terres : ses ouvriers désertèrent, ses droits de propriété furent
contestés, ses récoltes ravagées, son bétail volé et ses terres squattées par les nouveaux
arrivants[8] .

La ruée
San Francisco était une minuscule implantation de
pionniers avant le début de la ruée vers l'or. Lorsque
les habitants furent au courant de la découverte, elle
devint une ville fantôme de navires désertés par leur
équipage et de boutiques laissées à l'abandon par leur
propriétaire qui avait rejoint la ruée[11] . En même
temps, la croissance démographique de la ville explosa
avec l'arrivée de nouveaux aventuriers et commerçants.
La population de San Francisco passa d'environ 1000
habitants[12] en 1848 à 25000 résidents permanents en
1850[13] . Les infrastructures de San Francisco et des
autres villes, véritables villes champignons, aux
environs des champs aurifères furent saturées par le
flux soudain de population. Les hommes vivaient dans
des tentes, des huttes en bois ou des cabines prélevées Une carte datant de 1849 montrant les

sur des navires abandonnés[14] . itinéraires vers la Californie passant


par le Panama et le cap Horn.

La ruée vers l'or en Californie est considérée comme la


première d'envergure mondiale[15] . Il n'y avait pourtant
pas de route évidente pour se rendre en Californie. Les
forty-niners faisaient face à de nombreuses difficultés
et beaucoup pouvaient trouver la mort sur les chemins
de la conquête de l'or. À l'origine, les Argonautes
(comme on les appelait alors) voyageaient par la mer.
Au départ de la côte est, un voyage par le cap Horn
prenait entre cinq et huit mois[16] et couvrait une
Le port de San Francisco pris d'assaut
distance de 33000km. Une alternative était de rejoindre par les navires en avril 1850.
la côte est de l'isthme de Panama puis, à l'aide de mules
et de canoës, traverser, pendant une semaine, la jungle jusqu'à la côte pacifique et d'y
attendre un navire faisant route vers San Francisco[17] . Une autre route à travers le
Nicaragua se développa en 1851, mais elle n'eut pas la popularité de celle du Panama[18] .
Il y avait aussi une route traversant le Mexique au départ de Veracruz. Par ailleurs,
beaucoup de chercheurs d'or empruntaient une route terrestre à travers les États-Unis
d'Amérique, en particulier en suivant la California Trail du Missouri à la Californie[19] .
Chacune de ces routes avait ses propres risques mortels : naufrages, fièvre typhoïde ou
choléra[20] .

Pour répondre à la demande des nouveaux immigrants, des navires important des
marchandises du monde entier, comme la porcelaine et la soie de Chine ou l'ale d'Écosse,
affluèrent à San Francisco[21] . Arrivés à bon port, les capitaines des bateaux se
retrouvaient sans équipage, leur navire déserté par les marins qui s'en allaient prospecter.
Les quais et les docks de San Francisco devinrent une forêt de mâts quand des centaines de
navires y furent abandonnés. Les habitants transformèrent alors ces navires en entrepôts,
Ruée vers l'or en Californie 6

magasins, tavernes, hôtels et un servit même de prison[22] . Nombre de ces navires furent,
plus tard, détruits et utilisés comme remblais afin d'augmenter la surface des terrains
constructibles pour faire face à l'explosion de la demande.
Pendant plusieurs années, il y eut une autre, quoique moins connue, déferlante dans le nord
de la Californie où se trouvent, aujourd'hui, le comté de Siskiyou, le comté de Shasta et le
comté de Trinity[23] . La découverte, en 1851, de pépite d'or, sur le site actuel de la ville
d'Yreka, draina des milliers de prospecteurs par la Siskiyou Trail[24] et ces comtés du
nord[25] . De l'or a aussi été trouvé dans le sud de la Californie, mais en quantité bien plus
faible. Après la première découverte an 1842 au Rancho San Francisco d'autres gisement
furent découverts plus tard dans les montagnes du sud de la Californie mais firent moins de
bruit et eurent des retombées économiques limitées[26] .
À l'époque de la ruée vers l'or, certains sites tels que Portuguese Flat furent créés ex nihilo
avant de disparaître rapidement. La ville de Weaverville sur la Trinity River accueille le
plus ancien temple taoiste encore en activité de toute la Californie, un héritage des mineurs
chinois venus prospecter. Alors qu'il ne reste plus beaucoup de villes fantômes de cette
époque, les bâtiments encore bien conservés, de la ville de Shasta sont à l'origine d'un parc
national historique, dans le nord de la Californie[27] .

Épilogue
Au cours de l'année 1850, la plupart des ressources les
plus accessibles avaient été exploitées et l'on se tourna,
alors, vers l'extraction de gisements plus difficiles
d'accès. Voyant que l'or était de plus en plus rare, les
Américains commencèrent à chasser les étrangers afin
d'avoir accès, le plus possible, à l'or qu'il restait. La
nouvelle législature de l'État de Californie exigeait des Portsmouth Square, San Francisco,
1851, daguerréotype.
mineurs étrangers qu'ils s'acquittent d'une taxe de
vingt dollars par mois. Les prospecteurs américains
commencèrent à agresser les étrangers et, particulièrement, les Latino-Américains et les
Chinois[28] . De surcroît, le nombre faramineux de nouveaux arrivants chassa de nombreux
Amérindiens de leurs zones habituelles de chasse et de pêche. Afin de protéger leurs
habitations et leurs moyens de subsistance, ils répondirent en attaquant les mineurs qui se
vengèrent par de violentes représailles sur leurs villages. Les Indiens, moins bien armés,
étaient souvent abattus[28] . Ceux qui parvinrent à échapper aux massacres furent souvent
incapables de survivre n'ayant pas accès à leurs ressources naturelles et moururent
affamés. Le romancier et poète Joaquin Miller raconte une année de sa vie parmi les villes
minières et les campements amérindiens dans son livre Life amongst the Modocs[29] .
Ruée vers l'or en Californie 7

Les forty-niners
Les premières personnes qui affluèrent vers les
gisements aurifères, au printemps 1848, furent les
habitants de la Californie eux-mêmes, des Américains et
des Européens vivant dans le Nord de la Californie en
cohabitation avec des Amérindiens et quelques
Californios (des Californiens parlant espagnol, du temps
où la Californie était mexicaine)[30] .

La rumeur d'une ruée vers l'or ne s'ébruita pas tout de


suite. Les premiers chercheurs d'or arrivant en
Californie au cours de l'année 1848 étaient soit des
habitants proches de la Californie, soit des gens qui
apprenaient la nouvelle par les bateaux sillonnant les
plus rapides routes maritimes en provenance de
Californie. La première vague d'immigrants américains
était constituée de plusieurs milliers d'habitants de
l'Oregon qui descendaient par la Siskiyou Trail[31] . Photographie prise en 1850 d'un
forty-niner se servant d'une batée sur
Ensuite vinrent des gens en provenance d'Hawaï, par les rives de l'American River.
bateau, et plusieurs milliers de Latino-Américains du
Mexique, du Pérou et même du lointain Chili[30] , par voie maritime et par voie terrestre. À
la fin de l'année 1848, quelques 6000 Argonautes étaient parvenus en Californie. Seul un
petit nombre d'entre-eux (probablement moins de 500) avaient traversé les États-Unis cette
même année[31] . Certains de ces « forty-eighters » (quarante-huitards), comme ont été
appelés parfois ces tout premiers chercheurs d'or, avaient l'opportunité de collecter de
grands montants d'un or accessible : l'équivalent de plusieurs milliers de dollars, chaque
jour, dans certains cas[32] . Selon l'historien américain J. S. Holliday, les prospecteurs les
plus chanceux ont pu collecter en peu de temps des quantités d'or qui vaudraient
aujourd'hui plus d'un million de dollars[33] . Mais même le prospecteur moyen dégageait
par jour l'équivalent, en or, de 10 à 50 fois le salaire quotidien d'un travailleur de la côte
est. Une personne pouvait travailler six mois dans les champs aurifères et ramener, chez
lui, l'équivalent de six ans de salaire[34] .

Au début de 1849, la rumeur de la ruée vers l'or avait fait le tour du monde et un nombre
écrasant de chercheurs d'or et de commerçants commença à arriver de presque tous les
continents. La plupart de ces forty-niners étaient américains et venaient par dizaines de
milliers à travers le pays ou par diverses routes maritimes[35] . Ce sont les journaux
hawaïens transportés par les bateaux qui informèrent les Australiens[30] et les
Néo-Zélandais. Des milliers d'entre-eux, gagnés par la « fièvre de l'or », embarquèrent sur
des navires en route pour la Californie. Des forty-niners vinrent d'Amérique latine, en
particulier des régions minières mexicaines de Sonora[35] . Des chercheurs d'or et des
marchands asiatiques, d'abord peu nombreux et principalement des Chinois, commencèrent
à arriver en 1849 en Californie qu'ils nommaient Gold Mountain (la « montagne dorée »).
Les premiers immigrants d'Europe, à cause des événements du Printemps des peuples et
d'un plus long trajet à parcourir, n'arrivèrent que fin 1849, le plus souvent de France[36]
mais aussi d'Allemagne, d'Italie et du Royaume-Uni[35] .
Ruée vers l'or en Californie 8

On estime qu'entre 70000 et 90 000 immigrants sont arrivés en Californie en 1849 (environ
50% par la mer et 50% par la terre) ; 50000 à 60000 d'entre eux étaient probablement
américains, les autres venaient d'autres pays[35] . En 1855, l'estimation s'élève, au
minimum, à 300000 chercheurs d'or, marchands et autres immigrants du monde entier
parvenus en Californie[37] . La plupart étaient toujours américains mais il y avait aussi des
dizaines de milliers de Mexicains, de Chinois, de Britanniques[38] , de Français et de
Latino-Américains[39] ainsi que des petits groupes de mineurs d'origine diverse, comme par
exemple des Philippins, des Basques[40] , ou des Turcs[41] . Seulement un petit nombre de
mineurs d'origine africaine[42] (probablement entre 2500 et 4000[43] ) sont venus du sud
des États-Unis, des Caraïbes et du Brésil[44] . Les esclaves afro-américains vinrent en
Californie notamment parce qu'ils pouvaient y gagner leur liberté[45] .

Les femmes pendant la ruée vers l'or


Un certain nombre de femmes et de familles vécurent en Californie à cette époque. Parmi
les premières personnes qui exploitèrent les champs aurifères se trouvaient les familles
venues exploiter de nouvelles terres agricoles. Hommes, femmes, et enfants travaillaient
alors côte à côte. La plupart des forty-niners étaient des hommes venus seuls tenter
l'aventure mais des femmes et des enfants venaient aussi soit lorsque toute la famille
partait soit pour rejoindre le père de famille. Certaines femmes venaient seules.
Les femmes étaient très peu nombreuses durant les premières années de la ruée vers l'or.
Elles constituaient seulement 8 % de la population totale, et seulement 2 % dans les régions
de prospection[46] . Elles furent plus nombreuses lorsque les routes en provenance de l'est
devinrent plus sûres, et plus tard avec l'arrivée du chemin de fer.

La vallée de la mort
La vallée de la mort dû son nom macabre à un groupe de valeureux forty-niners qui
tentèrent d'atteindre la région de Fort Sutter en passant par les deserts du Nevada et de la
Californie, et qui furent les premières personnes originaires d'Europe à traverser la vallée.
Ces pioniers restèrent bloqués plusieurs mois dans cette dépression désertique et n'ayant
rencontrés presque aucune forme de vie animale ou végétale, ils donnèrent à ce lieu le nom
de Death Valley, la vallée de la mort.

Législation
Au tout début de la ruée vers l'or, la Californie était une région où il n'existait aucune
législation. Le jour où de l'or fut découvert à Sutter's Mill, la Californie était encore une
province mexicaine sous occupation militaire américaine, résultat de la guerre
américano-mexicaine (1846-1848). Suite au traité de Guadeloupe Hidalgo du 2 février 1848
mettant fin à la guerre, la Californie est perdue par le Mexique au profit des États-Unis
sans pour autant s'y intégrer formellement. Son statut (entre république indépendante,
district militaire et territoire fédéral) est d'abord ambigu. Elle ne devint un État à part
entière que le 9 septembre 1850. La Californie a connu les conditions inhabituelles d'une
région sous contrôle militaire. Ainsi, il n'y avait, à ce moment-là, aucun corps législatif,
exécutif ni judiciaire dans toute la région[47] . La population vivait avec un mélange confus
de règles mexicaines, de principes américains et de maximes personnelles.
Ruée vers l'or en Californie 9

Alors que le traité mettant fin à la guerre américano-mexicaine obligeait les États-Unis à
respecter les droits de propriétés des concessions mexicaines[48] , la plupart des champs
aurifères n'étaient pas situés sur ces concessions. Bien au contraire, les gisements se
situaient essentiellement dans le « domaine public », c'est-à-dire qu'ils étaient
[49]
officiellement la propriété du gouvernement des États-Unis . Toutefois, il n'existait
encore en Californie aucune législation en place, aucun dispositif exécutif en vigueur et
moins de 1000 soldats américains s'y trouvaient en 1848[49] .
Ce qui représentait un avantage pour les forty-niners : l'or était libre d'accès. Dans les
régions aurifères, il n'y avait ni propriété privée, ni licences, ni taxes[50] . Les forty-niners
établissaient leurs propres règles et leur mise en application. Les mineurs adoptèrent
principalement les lois mexicaines sur la prospection pratiquées en Californie[51] . La règle
prévoyait qu'un « claim » (terrain que l'on revendique comme sien) pouvait être délimité
par un prospecteur mais que ce « claim » n'était valide que tant qu'il était exploité[52] . Les
mineurs exploitaient ce « claim » juste suffisamment longtemps pour se faire une idée de
ses ressources. Si un « claim » était jugé trop pauvre, comme c'était souvent le cas, les
mineurs abandonnaient le site afin d'en trouver un autre plus fructueux. Dans le cas où un
claim était abandonné (ou non exploité), les autres mineurs pouvaient le rétablir pour leur
compte. Cela consistait à travailler sur un site déjà revendiqué précédemment. Cette
pratique était connu sous le nom de « claim-jumping »[52] . Les conflits étaient parfois
réglés violemment entre ses protagonistes. D'autres fois, on faisait appel à des groupes de
prospecteurs agissants comme médiateurs[49] ,[52] .
Les règles adoptées par les forty-niners pour gérer les prospections se sont répandues à
travers l'ouest des États-Unis avec chaque nouvelle ruée vers l'or. Le Congrès américain
finit par légaliser ces pratiques avec les lois Chaffee de 1866[53] .

Développement des techniques d'extraction de l'or


En Californie, les bancs de sédiments composés
[54]
essentiellement de gravier (ou placers ) avaient une
forte teneur en or, suffisante pour que les premiers
forty-niners puissent simplement utiliser la technique
de la batée (ou panning), une forme d'orpaillage dont
on se sert dans les rivières et les cours d'eau[55] .
Toutefois, le panning ne pouvait se faire à grande
échelle et certains mineurs développèrent des
Les chercheurs d'or draguent le lit
techniques plus « industrielles » (comme les rampes de
[56] d'une rivière après avoir détournée
lavage ou « longtom ») , et traitèrent ainsi de plus celle-ci dans un canal.
gros volumes de ces sédiments[57] . Dans les
exploitations plus complexes des placers, des groupes de prospecteurs détournaient le
cours de toute une rivière grâce à un canal, appelé sluice, construit le long de celle-ci. Ils
exploitaient alors le lit asséché de la rivière[58] . Des estimations récentes, faites par le U.S.
Geological Survey (une agence scientifique du gouvernement des États-Unis), indiquent que
quelque
Ruée vers l'or en Californie 10

12 millions d'onces d'or (soit 370tonnes) ont été


extraites dans les cinq premières années de la ruée vers
l'or, ce qui correspond approximativement, à 7,2
milliards de dollars en novembre 2006[59] .
L'extraction hydraulique constitua l'étape suivante dans
le développement des techniques d'extraction de l'or au
milieu du XIXe siècle, et fut énormément employée à
cette époque en Californie. À l'aide de puissants
canons, utilisés pour la première fois en 1853 par
Edward Matteson près de Nevada City[60] , on projetait Quartz Stamp Mill à Grass Valley
de la vapeur ou de l'eau sur les versants des collines ou (Californie). Le moulin écrasait le
des falaises afin d'en extraire les couches sédimentaires quartz avant qu'on en trie l'or en le
lavant.
qui contenaient le précieux métal[61] . Une fois ces
sédiments extraits, on les faisaient passer dans des
sluices au fond desquels l'or, plus lourd, se déposait naturellement et était ainsi trié du
reste. Au milieu des années 1880, on estime que 11 millions d'onces d'or (soit 340tonnes et
environ 6,6 milliards de dollars en novembre 2006) furent extraites par ce procédé[59] .

Toutefois, cette technique n'avait pas que des avantages : les sédiments, auxquels
s'ajoutèrent des métaux lourds et d'autres produits polluants, furent rejetés en majeure
partie directement dans les différents cours d'eau[62] ; et aujourd'hui encore, de nombreux
endroits restent marqués par l'extraction hydraulique qui a transformé en terrains infertiles
l'aval des cours d'eau où se sont déposés les sédiments, ainsi que la terre mise à nu par les
canons à eau.
On continua à chercher de l'or même après la fin de la ruée. La dernière étape de cette
exploitation consista à prospecter les lits et les bancs de sables des cours d'eau, où l'or
s'était lentement déposé, dans la Vallée centrale et les autres champs aurifères de
Californie tels que la Scott Valley, dans le comté de Siskiyou. À la fin des années 1890, le
dragage (qui fut également inventé en Californie) était devenu rentable[63] : 20 millions
d'onces (soit 620tonnes et environ 12 milliards de dollars en novembre 2006) furent
extraites grâce à cette technique[59] .
Pendant cette période, et les décennies qui suivirent, les chercheurs d'or creusèrent des
mines et se servirent d'explosifs pour extraire les veines d'or directement de la roche qui
les contenait, le quartz, et les exploiter[62] . Une fois que les roches qui contenaient l'or
étaient ramenées à la surface, celles-ci étaient concassées puis, simplement avec de l'eau
ou grâce à de l'arsenic ou du mercure qui contaminèrent l'environnement, l'or était trié et
débarrassé de ses impuretés[62] . Au final, l'exploitation intensive de ces mines était
devenue la seule source majeure d'or dans le Gold Country[59] ,[64] .
Ruée vers l'or en Californie 11

Profits
Bien que, selon la sagesse populaire, ce serait les
marchands et non les mineurs qui auraient tiré les plus
grands bénéfices de la ruée vers l'or, la réalité semble
être bien moins schématique, même s'il est sûr que
certains hommes d'affaires en ont tiré des profits
importants.
Lorsque les premières vagues d'immigrants arrivèrent,
l'homme le plus riche de Californie était Samuel
Brannan. L'historien et éthnologue américain Hubert
Howe Bancroft décrit cet homme comme celui qui « fit
sûrement plus pour [San Francisco] et le reste de la
Californie que tous ce que les meilleurs hommes
auraient pu accomplir en réunissant leurs efforts. » [65]
Réputé infatigable, il fut le premier à faire connaître la
Leland Stanford, 1881, huile sur toîle.
ruée vers l'or et en fut le premier millionnaire. Il
possédait plusieurs magasins et publia le premier
journal de San Francisco le « California Star »[66] . Il ouvrit rapidement le premier magasin
de Sacramento, de Coloma et d'autres sites où de l'or avait été trouvé. La ruée vers l'or
venait seulement de commencer qu'il avait déjà acheté tout le matériel de prospection
disponible à San Francisco pour le revendre avec une marge, ce qui lui permit de faire des
bénéfices importants[67] .

Mais il n'était pas le seul, les prospecteurs se faisaient tout aussi bien beaucoup d'argent.
Par exemple, un petit groupe de chercheurs d'or qui travaillaient dans la Feather River en
1848 sortirent de la rivière une quantité d'or valant 1,5 million de dollars[68] .
Toutefois, en moyenne les chercheurs d'or n'ont sans doute fait qu'un profit modeste après
qu'ils se furent acquittés de toutes leurs dépenses. Et la majorité, en particulier ceux qui
arrivèrent après les autres, n'a gagné que très peu d'argent ou en a même perdu[69] . On
estime à moins d'un sur vingt parmi les prospecteurs le nombre de ceux qui obtinrent un
profit financier en venant chercher de l'or en Californie[70] . De même, beaucoup de
marchands malchanceux s'installèrent dans des colonies qui disparurent d'elles-mêmes ou
qui furent détruites dans les incendies terribles tels que les villes pouvaient en connaître à
l'époque.
Exemples de ces contrastes : le businessman Oscar Levi Strauss devint célèbre par sa
réussite qui commença en 1853 par la vente de salopettes en denim à San Francisco ; alors
qu'à l'opposé, Joshua A. Norton fit d'abord fortune avant de tout perdre en 1858. Et après
qu'il eut fait faillite, celui-ci se fit connaître à San Francisco en tant qu'« Empereur Norton I
» autoproclamé et réputé devenu fou à cause de ses problèmes financiers.
D'autres hommes d'affaires, avec plus de chance et beaucoup de travail, empochèrent de
belles sommes dans la vente au détail, le commerce maritime, les divertissements, le
logement et le fret, comme James Lick, qui fit fortune à San Francisco grâce à son hôtel et à
la spéculation immobilière (sa fortune fut utilisé pour construire l'observatoire qui porte
son nom), et un groupe de quatre hommes d'affaires de Sacramento (qu'on appelle
aujourd'hui le « Big Four »), Leland Stanford, Collis P. Huntington, Mark Hopkins et
Charles Crocker, devinrent très riches en finançant la construction de la portion ouest du
Ruée vers l'or en Californie 12

premier chemin de fer transcontinental.


À partir de 1855, le contexte économique changea de façon significative. L'exploitation de
l'or ne demeura rentable que pour ceux qui se regroupaient et qui étaient assez nombreux
pour travailler ensemble, comme partenaires ou comme employés[71] . Dès le milieu des
années 1850, ce furent les propriétaires de ces sociétés d'extraction minière d'or qui
faisaient des bénéfices réels. Parallèlement, la population et l'économie de la Californie
s'étaient développées et diversifiées suffisamment pour que l'or ne soit plus l'unique source
de revenus[72] .

Le transit de l'or
Une fois extrait, l'or empruntait de nombreux itinéraires. La majeure partie, dans un
premier temps, était négociée sur place par les mineurs contre la nourriture, l'équipement
et le logement. Des transactions de ce type, où l'on pesait avec attention l'or à peine
découvert, avaient lieu assez souvent[73] . Les différents marchands, ensuite, se servaient
de l'or pour acheter aux capitaines des navires ou aux intermédiaires qui transportaient des
marchandises jusqu'en Californie de quoi renouveler leurs stocks[74] . L'or quittait alors la
Californie, au fond des cales des navires ou à dos de mulets, et rejoignait les caisses des
fabricants de marchandises du monde entier. L'or quittait aussi la Californie avec les
Argonautes qui envoyaient ou emportaient eux-mêmes le fruit de leur efforts dans leur pays
d'origine. On estime, par exemple, que 80 millions de dollars en or californien furent
envoyés en France par des prospecteurs et des marchands français[75] . Avec le temps, des
banques locales et des marchands d'or imprimèrent des billets ou des bons utilisés comme
monnaie d'échange sur place et donnés contre de l'or[73] . Des particuliers construisirent
également des ateliers de fabrication de monnaies et frappèrent leurs propres pièces en
or[73] . À partir de la construction de l'hôtel des monnaies de San Francisco, en 1854, les
lingots d'or furent transformés en pièces d'or officielles des États-Unis pour la
circulation[73] . Plus tard, l'or fut envoyé par les banques californiennes aux banques
nationales américaines en échange de devises américaines destinées à nourrir l'importante
croissance économique de l'État de Californie[76] .

Effets de la fièvre de l'or


La ruée vers l'or est sans nul doute un événement historique majeur dans l'histoire de la
Californie et eut de nombreux effets à court et à long terme. Selon l'historien Hubert Howe
Bancroft, la ruée fit atteindre à la Californie « une maturité rapide et monstrueuse. »
L'historien Kevin Starr estime, quant à lui, que ce phénomène, dans ces aspects positifs
comme négatifs, mit en place « les principes fondateurs, le code génétique, de la Californie
actuelle »[77] .
Ruée vers l'or en Californie 13

Effets immédiats
L'arrivée en Californie, alors peuplée d'environ 15000
immigrés européens et de Californios[78] , de centaines
de milliers de personnes en seulement quelques années
eut des effets spectaculaires.
Dans un premier temps, les coûts humains et
environnementaux furent considérables. Les
Amérindiens moururent de maladies, de famines ou
massacrés par les pionniers[79] . Leur population était
estimée à 150000 en 1845 ; en 1870, ils ne sont plus Un camp de mineur attaqué par des
que 30000, à peine.[80] . Entre 1849 et 1870, 4500 Amérindiens (années 1850).
Amérindiens seraient morts de mort violente[81] . Par
des attaques ou par des lois clairement racistes, on tenta de chasser les immigrés chinois et
latino-américains[82] . Mais le bilan n'est pas meilleur du côté des Américains : un
forty-niner sur douze mourut pendant la ruée. En effet, le taux de mortalité et le taux de
criminalité furent particulièrement élevés à cette époque, malgré les mouvements
d'auto-justice (tel que le San Francisco Vigilance Movement) qui firent également des
morts[83] . De plus, les activités de prospection rejetèrent graviers, boues et produits
chimiques dans les rivières, tuèrent les poissons et détruisirent leur habitat[84] .

Néanmoins, la ruée vers l'or eut aussi pour effet de propulser la Californie du statut de
petit marigot perdu à celui de pôle d'attraction pour des immigrants venu du monde entier
et qui ne manquèrent, pour la plupart, ni de débrouillardise, ni de sens civique. Au beau
milieu de la ruée vers l'or, par exemple, les bourgs et les villes signèrent des chartes, on
réunit une assemblée chargée d'écrire une constitution pour la Californie, des élections
furent organisés et des représentants furent envoyés à Washington D.C. afin de négocier
l'entrée de la Californie au sein des États-Unis en tant qu'État[85] . L'agriculture se
développa à grande échelle[86] : dès 1860, la Californie possédait 200 minoteries et
exportait du blé et de la farine partout dans le monde[87] . On bâtit rapidement de nouvelles
routes, des écoles et des églises[88] et on commença à organiser la vie civile[85] . La grande
majorité des immigrants, étant américains, demandèrent que la Californie soit mieux reliée,
aussi bien par de meilleurs moyens de communications que politiquement, au reste des
États-Unis, ce qui aboutit au Compromis de 1850 et à l'intégration de la Californie dans
l'Union en tant que 31e État des États-Unis, le 9 septembre 1850.
Entre 1847 et 1870, la population de San Francisco est passée de 500 à 150000
personnes[89] . L'accroissement des richesses et de la population conduisit à l'amélioration
des voies communications entre la Californie et la côte est des États-Unis. La construction
de la Panama Railway, qui traverse d'un bout à l'autre l'isthme de Panama, s'acheva en
1855[90] . Les bateaux à vapeur, dont ceux de la Pacific Mail Steamship Company,
commencèrent un trafic régulier entre San Francisco et le Panama. Les passagers, les
marchandises et les lettres transitaient entre la Californie et la côte est des États-Unis en
bateau en passant par le train au Panama. C'est pendant un de ces voyages, en 1857, que le
SS Central America[91] croisa un ouragan et sombra au large des côtes des Carolines avec à
son bord environ trois tonnes d'or provenant de la Californie[92] . Un autre naufrage
important eut lieu en décembre 1853, celui du Winfield Scott qui s'abîma sur les récifs de
l'île Anacapa, au large du sud de la Californie, lors de son voyage entre San Francisco et le
Panama. L'équipage et les passagers furent tous sauvés, de même que le chargement d'or.
Ruée vers l'or en Californie 14

Quant au navire, il fut entièrement perdu.


La construction de la partie ouest du premier chemin de fer transcontinental débuta à
Sacramento quelques années après la fin de la ruée vers l'or, en 1863. L'achèvement de la
ligne, environ six ans plus tard, financée en partie par les bénéfices de la ruée vers l'or[93] ,
relia la Californie au centre et à l'est des États-Unis. Le voyage qui prenait des semaines,
voire des mois, pouvait désormais se compter en jour. Selon les historiens James Rawls et
Walton Bean, sans la découverte de l'or, l'Oregon se serait vu accordé le statut d'État de
l'Union avant la Californie[94] et la première voie de chemin de fer à rejoindre le Pacifique
aurait donc dû être construite dans cet État[95] .
La ruée vers l'or a eu également des répercussions sur l'économie mondiale. Les fermiers
du Chili, d'Australie et de Hawaï trouvèrent en Californie un énorme nouveau marché pour
leurs produits ; la demande en biens manufacturés britanniques s'accrut considérablement
; des vêtements et même des maisons en préfabriqués étaient importés depuis la Chine[96] .
Les bénéfices obtenues grâce aux échanges de grandes quantités d'or contre des
marchandises provoquèrent la hausse de prix en Californie et stimulèrent les
investissements ainsi que la création d'emplois partout sur la planète[96] . Selon Ernest
Mandel, l'afflux d'or résultant de cette ruée, en stimulant la demande économique, est l'un
des facteurs qui déclencha la phase de croissance économique lors de la période
1848-1873.
Autre conséquence, le prospecteur australien Edward Hargraves, qui avait remarqué des
ressemblances entre les paysages de la Californie et de l'Australie, découvrit de l'or
lorsqu'il rentra dans son pays d'origine, ce qui marqua le début de ruées vers l'or en
Australie[97] .

Effets à long terme


L'image de la Californie demeura inséparablement liée
à celle de la ruée vers l'or. Ainsi ruée vers l'or et
Californie ont été associés dans ce que nous
connaissons aujourd'hui sous le nom de « rêve
californien. » La Californie était perçue comme un
endroit ou prendre un nouveau départ était possible et
où beaucoup d'argent attendait celui qui travaillait dur
et avait une bonne étoile. D'après l'historien H.W.
Brands, le rêve californien s'étendit au reste des
Détail du sceau de la Californie. On
États-Unis les années qui suivirent la ruée vers l'or et peut y voir la ruée vers l'or
devint une partie du nouveau « rêve américain. » représentée par un berceau, une batée
utilisée pour l'orpaillage, et un
« L'ancien rêve américain [...] était celui des forty-niner en train de creuser avec
puritains, celui du Poor Richard de Benjamin une pioche et une pelle.
Franklin, [...] celui des hommes et de femmes
contents de leur modeste fortune amassée peu à peu avec le temps, années après
années. Le nouveau rêve américain était celui d'une richesse immédiate, gagnée
en un éclair avec de l'audace et de la chance. C'est
Ruée vers l'or en Californie 15

seulement depuis [Sutter's Mill] que [ce] rêve


d'or [...] est devenu une partie importante du
mythe américain[98] . »
Des générations d'immigrants furent attirées par le
rêve californien. Ce sont eux qui développèrent
successivement en Californie l'agriculture[99] ,
l'industrie pétrolière[100] , l'industrie du cinéma[101] ,
l'industrie aéronautique[102] et l'industrie de
[103]
l'informatique .

La devise « Eurêka » (« J'ai trouvé ! ») et des


représentations figurant sur le sceau officiel de l'État
Pièce commémorative d'un demi dollar
sont autant d'héritages laissés par la ruée vers l'or à la fêtant le 75e anniversaire de l'adhésion
Californie actuelle, tout comme des toponymes tels que de la Californie aux États-Unis.
le comté de Placer, Placerville (qu'on pourrait traduire
respectivement par comté et ville de l'orpaillage) et Rough-and-Ready (du nom de la société
d'exploitation minière Rough and Ready à l'origine de la fondation de la ville, fin 1849),
mais aussi Whiskeytown, Drytown, Angels Camp, Happy Camp, et Sawyer's Bar. De même,
l'équipe de la National Football League de San Francisco s'appelle les 49ers de San
Francisco et des noms de prospecteurs sont aussi donnés aux équipes d'athlétisme de
l'Université d'État de Californie à Long Beach. Quant à son surnom, « The Golden State » («
l'État doré »), il est désormais associé à l'or bien que la Californie le devait bien avant la
ruée au jaune vif de son pavot.

Aujourd'hui, la bien nommée route nationale 49 sillonne les contreforts de la Sierra Nevada
et relie entre elles de nombreuses villes situées dans les anciens champs aurifères, comme
Placerville, Auburn, Grass Valley, Nevada City, Coloma, Jackson, et Sonora[104] . Cette
route passe près du parc national historique de Columbia, une zone protégée qui contient le
centre-ville de Columbia. Ce parc a préservé de nombreux bâtiments datant de la ruée vers
l'or et maintenant tourné vers le tourisme.

La ruée vers l'or dans la culture


En littérature, l'histoire de la ruée vers l'or donna naissance a des œuvres de Mark Twain
(La célèbre grenouille sauteuse du comté de Calavéras, 1867), de Bret Harte (A Millionaire
of Rough-and-Ready), de Joaquin Miller (Life Amongst the Modocs, 1873[29] ), et de bien
d'autres écrivains tels que Blaise Cendrars, l'auteur de L'Or. La merveilleuse histoire du
général Johann August Suter (1925).
La ruée vers l'or en Californie fut aussi une source d'inspiration pour de nombreuses
chansons, des chants de marins et de mineurs, dont les plus connues sont : Oh My Darling,
Clementine, Oh! Susanna, Santiano.
Au cinéma, ce contexte historique servit a de beaucoup de film, essentiellement des
westerns américains qui mettent en scène les différents aspects de cette période. La Piste
des géants (1930) de Raoul Walsh, avec John Wayne, et Convoi de femmes (1952) de
William Wellman, un western ayant la particularité d'avoir un groupe de femmes pour
protagoniste, racontent l'histoire des caravanes de migrants qui traversèrent les État-Unis
pour aller tenter leur chance en Californie. D'autres parlent des boom towns, ces camps de
mineur devenus villes fantômes une fois les gisements épuisés, comme La Ville abandonnée
Ruée vers l'or en Californie 16

(1948) de William Wellman. D'autres encore narrent des histoires de trésors cachés et de
conflits entre « cowboys », comme Le Trésor du pendu (1958) de John Sturges, La Colline
des potences (1959) de Delmer Daves, Coups de feu dans la Sierra (1962) de Sam
Peckinpah, et Pale Rider (1985) de Clint Eastwood. Enfin, un western allemand,
L'Empereur de Californie (1936) de Luis Trenker, et un drame français, Lola Montès (1955)
de Max Ophüls, ont pour décor la Californie du XIXe. Le premier est le récit de la vie de
John Sutter, riche propriétaire terrien qui se retrouve dépossédé de ses terres, et le second
de l'histoire de Lola Montez, célèbre danseuse et courtisane qui vécut en Californie dans les
années 1850.

Notes et références

Notes
[1] (en) The Gold Rush of California: A Bibliography of Periodical Articles. (http:/ / library. csustan. edu/ bsantos/
goldrush/ GoldTOC. htm) California State University, Stanislaus (2002). (daté du 2008-01-23).
[2] (en) California Gold Rush, 1848-1864 (http:/ / www. learncalifornia. org/ doc. asp?id=118)
[3] (en) Mary Hill (1999), Gold: the California story. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p.
168–178.
[4] (en) Mary Hill (1999), Gold: the California story. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p.
94–110.
[5] (fr) Didier Latapie (2001), La Fabuleuse Histoire de la ruée vers l'or, Californie - XIXe siècle, Mémoire vive.
Privat, p. 15 - 24.
[6] Ce n'est qu'un siècle plus tard que l'erreur fut corrigé par le père Eusebio Francisco Kino, missionaire jésuite,
qui prouva que la Basse-Californie est bien une péninsule.
[7] (fr) Didier Latapie (2001), La Fabuleuse Histoire de la ruée vers l'or, Californie - XIXe siècle, Mémoire vive.
Privat, p. 10.
[8] Tristan Gaston-Breton, « John Sutter pour tout l'or de la Californie » (http:/ / www. lesechos. fr/ info/ industrie/
300281161. htm), Les Echos, 18-19 juillet 2009, p.9.
[9] (en) Hubert Howe Bancroft (1888), History of California (http:/ / www. 1st-hand-history. org/ Hhb/
HHBindex. htm), vols. 18–24, p. 39–41.
[10] (en) Kevin Starr (2005). California: a history. New York: The Modern Library, p. 80.
[11] (en) Hubert Howe Bancroft, Hubert Howe (1888), History of California (http:/ / www. 1st-hand-history. org/
Hhb/ HHBindex. htm), vols. 18–24, p. 59–60.
[12] (en) J.S. Holliday (1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California,
Berkeley and Los Angeles: Oakland Museum of California and University of California Press, p. 51 ("800
residents")
[13] (en) James J. Rawls James et Richard J. Orsi (eds.) (1999). A golden state: mining and economic
development in Gold Rush California (California History Sesquicentennial Series, 2). Berkeley and Los Angeles:
Univ. of California Press. p. 187.
[14] (en) J.S. Holliday (1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California,
Berkeley and Los Angeles: Oakland Museum of California and University of California Press, p. 126.
[15] (en) Mary Hill (1999), Gold: the California story. Berkeley and Los Angeles: University of California Press,
p. 1.
[16] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 103–121.
[17] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 75–85.
[18] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 252–253.
[19] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 5.
[20] (en) J.S. Holliday (1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California,
Berkeley and Los Angeles: Oakland Museum of California and University of California Press, p. 101, 107.
Ruée vers l'or en Californie 17

[21] (en) U.S. National Park Service, Found! The Wreck of the Frolic (http:/ / www. nps. gov/ archive/ safr/ local/
frolic. html) (16 octobre 2006).
[22] (en) Kevin Starr (2005), California: a history. New York: The Modern Library, p. 80 - Shipping is the
Foundation of San Francisco (http:/ / www. museumca. org/ goldrush/ getin-pr01. html) (12 juin 2006), Oakland
Museum of California (1998).
[23] (en) Hubert Howe Bancroft (1888), History of California (http:/ / www. 1st-hand-history. org/ Hhb/
HHBindex. htm), vols. 18–24, p. 363–366.
[24] (en) Richard Dillon (1975). Siskiyou Trail. New York: McGraw Hill. p. 361–362.
[25] (en) Harry L. Wells (1881). History of Siskiyou County, California. Oakland, California: D.J. Stewart & Co.,
p. 60–64.
[26] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 3.
[27] La construction de Bodie, la plus célèbre ville fantôme de Californie, est postérieure à la ruée vers l'or.
[28] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 8-9.
[29] (en) Life amongst the Modocs: unwritten history, Joaquin Miller, 1873, Berkeley: Heyday Books; réédition
(janvier 1996). Version numérisée du livre. (http:/ / books. google. com/ books?id=w8IFAAAAQAAJ&
printsec=frontcover& dq=joaquin+ miller& pgis=1)
[30] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 43–61.
[31] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000). Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: Univ. of California Press, p. 50–54.
[32] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 197–202.
[33] (en) J.S. Holliday (1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California,
Berkeley and Los Angeles: Oakland Museum of California and University of California Press, p. 63.
[34] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press p. 28.
[35] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p. 53–61.
[36] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 93–103.
[37] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p. 25.
[38] (en) Exploration and Settlement (John Bull and Uncle Sam) (http:/ / www. loc. gov/ exhibits/ british/ brit-1.
html)
[39] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 193–194.
[40] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p. 62.
[41] (en) Gold Rush: Background (http:/ / www. isu. edu/ ~trinmich/ prback. html)
[42] Parmi eux : Edmond Edward Wysinger (1816-1891) et Moses Rodgers (1835-1900).
[43] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 5.
[44] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p. 67–69.
[45] (en)A ce sujet : SAN FRANCISCO, Slavery in Gold Rush days (http:/ / www. sfgate. com/ cgi-bin/ article.
cgi?f=/ c/ a/ 2007/ 01/ 27/ BAG8ANQ1OG1. DTL)
[46] 2000 ans d'histoire, émission du 13 novembre 2006 (http:/ / www. radiofrance. fr/ franceinter/ em/
2000ansdhistoire/ index. php?id=47833)
[47] (en) J.S. Holliday (1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California,
Berkeley and Los Angeles: Oakland Museum of California and University of California Press, p. 115–123.
[48] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 235.
Ruée vers l'or en Californie 18

[49] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 123–127.
[50] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 27.
[51] (en) Rodman W. Paul (1947) California Gold, Lincoln: Univ. Nebraska Press, p. 211–213.
[52] (en) Karen Clay et Gavin Wright. (2005), « Order Without Law? Property Rights During the California Gold
Rush », dans Explorations in Economic History, 42, p. 155–183.
[53] (en) Curtis H. Lindley (1914) A Treatise on the American Law Relating to Mines and Mineral Lands, San
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[54] Lieu où un cours d'eau produit un dépôt d'alluvions présentant localement des concentrations naturelles
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[58] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
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Ruée vers l'or en Californie 19

[74] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
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[75] (en) J.S. Holliday (1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California,
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[76] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
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[77] (en) Kevin Starr (2005), California: a history. New York: The Modern Library, p. 80
[78] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community in Gold
Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p. 50. D'autres (Cf. (en)J.S. Holliday
(1999), Rush for riches: Gold fever and the making of California. Oakland, California, Berkeley and Los Angeles:
Oakland Museum of California and University of California Press, p. 26 à 51) estiment que la population en
janvier 1848 s'échelonnait entre 7000 et 13000.
[79] (en) (en) Robert F. Heizer, The destruction of California Indians, Univ. of Nebraska Press, Lincoln and
London, p. p. 243
[80] (en) Kevin Starr (2005), California: a history. New York: The Modern Library, p. 99.
[81] (en) Les minorités pendant la ruée vers l'or en Californie (http:/ / www. learncalifornia. org/ doc.
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[82] (en) Kevin Starr et Richard J. Orsi (eds.) (2000), Rooted in barbarous soil: people, culture, and community
in Gold Rush California. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p. 56–79.
[83] (en) Kevin Starr (2005), California: a history. New York: The Modern Library, p. 84–87.
[84] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 32–36 et p. 116–121
[85] (en) Kevin Starr (2005), California: a history. New York: The Modern Library, p. 91–93.
[86] (en) Kevin Starr (2005), California: a history. New York: The Modern Library, p. 110–111.
[87] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
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[88] (en) Kevin Starr (1973). Americans and the California dream: 1850–1915. New York and Oxford: Oxford
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[89] (en) Population of the 100 Largest Urban Places: 1870 (http:/ / www. census. gov/ population/
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[90] (en) Harper's New Monthly Magazine March 1855, Volume 10, Issue 58, p. 543.
[91] (en) S.S. Central America information (http:/ / www. sscentralamerica. com/ history. html) ; Final voyage of
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[92] (en) Mary Hill (1999), Gold: the California story. Berkeley and Los Angeles: University of California Press,
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[93] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
Press, p. 278–279.
[94] Le territoire de l'Oregon obtient le statut d'État le 14 février 1859. Il entre au sein de l'Union à la 33° place,
après le Minnesota et la Californie.
[95] (en) James J. Rawls et Walton Bean (2003), A golden state: mining and economic development in Gold Rush
California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California Press, p.
112.
[96] (en) James J. Rawls et Richard J. Orsi (eds.) (1999), A golden state: mining and economic development in
Gold Rush California, California History Sesquicentennial, 2. Berkeley and Los Angeles: University of California
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[97] (en) R.M. Younger, « Wonderous Gold » in Australia and the Australians: A New Concise History, Rigby,
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[98] (en) H.W. Brands (2003), The age of gold: the California Gold Rush and the new American dream. New
York: Anchor (réédition), p. 442.
[99] « L'agriculture [domine le développement de la période qui suit] celle de la ruée vers l'or. En 1869, ce
secteur emploie plus de personne que les exploitations minières [...]. Il devient, à partir de 1879, le principal
secteur de l'économie californienne. » (en) Starr, Kevin (2005), California: a history. New York: The Modern
Library, p. 110.
[100] Voir Signal Hill (Californie), Bakersfield (Californie), Histoire de Los Angeles.
Ruée vers l'or en Californie 20

[101] Parmi les noms les plus connus de l'industrie du divertissement 20th Century Fox, MGM, Paramount, RKO,
Warner Bros., Universal Pictures, Columbia Pictures, et United Artists sont tous basés en Californie.
[102] Hughes Aircraft, Douglas Aircraft, North American Aviation, Northrop, Lockheed Aircraft font partie des
entreprise qui ont fleuri en Californie dans le secteur de l'aéronautique pendant et après la seconde Guerre
mondiale.
[103] Voir Silicon Valley
[104] (en)[http://www.historichwy49.com/mainmap.html Carte historique de la route nationale 49 (30 avril
2008).

Bibliographie

Ouvrages en anglais
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• Karen Clay et Gavin Wright, « Order Without Law? Property Rights During the California
Gold Rush », dans Explorations in Economic History, vol. 42, no 2, avril 2005, p. 155–183
(ISSN  0014-4983 (http:/ / worldcat. org/ issn/ 0014-4983& lang=fr)) [ lien DOI (http:/ / dx. doi.
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Ouvrages en français
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• (en) Albert Bernard De Russailh, Journal De Voyage En Californie À L'époque De La
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• (en) Léon Lemonnier, La ruée vers l´or en Californie, Gallimar, Paris, 1944
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• (en) Pierre Tupin, Recueil De Documents Historiques Sur La Ruée Vers L'or En
Californie, 1848-1854 - Vue Par La Presse Française, P. Tupin, 1998(ISBN 2951223706).

Filmographie
• Raoul Walsh (1930). La Piste des géants.
• Frank Lloyd (1936). Une Nation en marche.
• Luis Trenker (1936). L'Empereur de Californie.
• Joseph Kane (1945). La Belle de San Francisco.
• John Farrow (1946). Californie, Terre promise.
• William Wellman (1948). La Ville abandonnée.
• Anthony Mann (1952). Les Affameurs.
• Raoul Walsh (1952). Le Monde lui appartient.
• William Wellman (1952). Convoi de femmes.
• Max Ophüls (1955). Lola Montès.
• John Sturges (1958). Le Trésor du pendu.
• Delmer Daves (1959). La Colline des potences.
• Sam Peckinpah (1962). Coups de feu dans la Sierra.
• Clint Eastwood (1985). Pale Rider.

Voir aussi

Articles connexes
• Or
• Pépite d'or
• Orpaillage
• Liste des personnes associées à la ruée vers l'or en Californie
• Histoire de la Californie
• Économie de la Californie
• Guerre mexico-américaine
• Ruée vers l'or
• L'Or. La merveilleuse histoire du général Johann August Suter, roman de Blaise Cendrars
sur la vie de John Sutter.
Ruée vers l'or en Californie 22

Liens externes
• (en) Chronologie de la ruée vers l'or (http:/ / www. sfmuseum. org/ hist/ chron1. html)
• (en) Histoires de ceux qui vécurent la ruée vers l'or en Californie (http:/ / www. ncgold.
com/ History/ california-gold-rush. html)
• (en) PBS: L'esclavage pendant la ruée vers l'or en Californie (http:/ / www. pbs. org/
wgbh/ amex/ goldrush/ peopleevents/ p_hill. html)
• (en) L'immigration chinoise pendant la ruée vers l'or en Californie (http:/ / www.
calgoldrush. com/ part3/ 03asians. html)
• (en) Effets de la ruée vers l'or sur la Californie (http:/ / www. sfmuseum. net/ hist6/
impact. html)
• (en) Les cartes historiques de la ruée vers l'or en Californie (http:/ / www. davidrumsey.
com/ directory/ when/ California+ Gold+ Rush/ )
• (en) La découverte de l'or décrite par John Sutter (http:/ / www. sfmuseum. net/ hist2/
gold. html)
• (en) Géologie et ruée vers l'or (http:/ / virtual. yosemite. cc. ca. us/ ghayes/ goldrush.
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• « John Sutter pour tout l'or de la Californie » (http:/ / www. lesechos. fr/ info/ industrie/
300281161. htm), Les Echos, 18-19 juillet 2008.

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