Recours à des psychothérapies ou des

ORS médicaments psychotropes chez les Franciliens

Île-de-France
Résultats du Baromètre santé 2010 de l’INPES

Faits marquants
En 2010, 1 375 Franciliens de 15 à 85 ans ont répondu au questionnaire “Médicaments psychotropes et
psychothérapies” du Baromètre santé. Parmi eux, 14,3% déclarent avoir déjà suivi une psychothérapie
au cours de leur vie et 2,8% en suivaient une au moment de l’enquête. Par ailleurs, 18,3% d’entre eux
déclarent avoir utilisé des médicaments psychotropes dans l’année, en particulier des anxiolytiques pour
7,3% des Franciliens, principalement des femmes. Le fait d’utiliser des médicaments psychotropes est
associé au fait d’être fortement dépendant au tabac et d’avoir une consommation problématique d’alcool.

Recours à une psychothérapie

En Île-de-France, 14,3% des 15-85 ans déclarent avoir Personnes ayant déjà suivi une psychothérapie au
déjà suivi une psychothérapie au cours de leur vie, les cours de la vie, selon le sexe et l’âge (%)
femmes davantage que les hommes (16,6% contre 11,8%).
Les Franciliens de 65-85 ans sont les moins nombreuses à 22,1

déclarer avoir déjà suivi une psychothérapie : 6,9% d’entre

20,0
19,0

elles contre environ 15% des 15-64 ans.

17,3 16,6
16,2

Hors Île-de-France, le constat est le même : ce sont les

15,2
12,8 13,2

femmes qui déclarent davantage avoir déjà suivi une

12,1 12,4 11,8*

psychothérapie (13,2% contre 6,8% des hommes) et les

8,8 9,1

personnes les plus âgées qui sont les moins nombreuses (4,4%
6,8***

contre 11,5% en moyenne pour les autres classes d’âge).

3,8

Par contre, les Franciliens sont plus nombreux à avoir déjà

suivi une psychothérapie que les personnes vivant dans les
15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-85 Total Total
ans ans ans ans ans
autres régions (14,3% contre 10,1%), aussi bien les hommes
ans ÎdF HÎdF

que les femmes.

Hommes Femmes
Source : Baromètre santé 2010, INPES - Exploitation ORS Île-de-France
Par ailleurs, si l’on s’intéresse aux recours plus récents aux Test réalisé sur les résultats Hommes / Femmes et ÎdF / HÎdF (en gras)
psychothérapies : 3,8% des Franciliens déclarent avoir suivi * p<0,05 ** p<0,01 *** p<0,001

une psychothérapie au cours des douze derniers mois et 2,8%

déclarent en suivre une au moment de l’enquête.
En Île-de-France, il n’y a pas de différence significative entre
les hommes et les femmes. A l’inverse, dans les autres régions,
les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer
suivre ou avoir suivi une psychothérapie dans l’année.
Les hommes d’Île-de-France sont significativement plus
nombreux que ceux des autres régions à déclarer avoir eu
recours à une psychothérapie dans l’année ou à en suivre une
au moment de l’enquête.

Utilisation de médicaments psychotropes au cours de l’année

En Île-de-France, 17,4% des 15-85 ans déclarent avoir utilisé
des médicaments psychotropes dans l’année, les femmes Utilisation de médicaments psychotropes
davantage que les hommes (19,9% contre 14,3%). au cours de l’année, selon l’âge et le sexe (%)
Quel que soit l’âge, les femmes sont toujours plus nombreuses
La santé des Franciliens

que les hommes à déclarer avoir pris des médicaments

39,6

psychotropes dans l’année. Cependant, cette différence n’est 30,4

statistiquement significative que chez les 65-85 ans.
27,9

Le fait d’avoir utilisé des médicaments psychotropes dans

22,3

l’année augmente avec l’âge, particulièrement à partir de 50 ans :

19,5 19,0 19,8 19,9

13,3% des Franciliens de 15-24 ans ont utilisé des médicaments

14,3
11,3 10,4 11,0 12,6***
11,0*

psychotropes dans l’année, contre 25,9% des 55-64 ans.

8,7

Dans les autres régions de France, les écarts d’utilisation de

3,5

médicaments psychotropes entre hommes et femmes sont bien

plus marqués qu’en Île-de-France (22,3% des femmes contre
15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-85 Total ÎdF Total
ans ans ans ans ans ans HÎdF

12,6% des hommes) et l’usage augmente également avec l’âge,

passant de 8,1% des 15-24 ans à 22,0% des 65-85 ans.
Il n’y a pas de différence significative entre l’Île-de-France et les
autres régions.
Il existe une forte corrélation entre la prise de médicaments
psychotropes dans l’année et le fait d’avoir suivi une
psychothérapie durant la même période : 68,0% des Franciliens
qui ont suivi une psychothérapie dans l’année ont également pris
des médicaments psychotropes contre 12,4% des personnes
n’ayant pas fait de psychothérapie.
Hommes Femmes
Source : Baromètre santé 2010, INPES - Exploitation ORS Île-de-France
Test réalisé sur les résultats Hommes / Femmes
* p<0,05 ** p<0,01 *** p<0,001
Médicaments psychotropes : médicaments qui agissent sur l’état du
système nerveux central en modifiant certains processus cérébraux.
Dans cette enquête, ils désignent les antidépresseurs, les
tranquillisants ou les anxiolytiques, les somnifères ou les
hypnotiques, les neuroleptiques ou antipsychotiques et les
thymorégulateurs (stabilisateurs de l’humeur).
Types de médicaments psychotropes utilisés dans l’année
En Île-de-France, les anxiolytiques sont les médicaments Types de médicaments psychotropes utilisés
psychotropes les plus utilisés, concernant 8,8% des dans l’année selon l’âge (%)
Franciliens. Viennent ensuite les antidépresseurs (5,9%
des Franciliens), les hypnotiques (5,7%), et les autres
médicaments psychotropes (1,3%).
19,3

A l’exception des anxiolytiques, davantage déclarés par les

15,7

femmes que par les hommes d’Île-de-France (12.1% contre

13,0
12,1

4,7%), les autres médicaments sont utilisés dans les mêmes

9,8 10,0
8,9 8,3 8,8

proportions par les hommes et les femmes. 5,1 5,6 6,2 5,95,7 5,96,2

La prise d’anxiolytiques et d’antidépresseurs est

4,0 4,8
3,3 2,9 3,54,2

significativement liée à l’âge, et augmente jusqu’à la

1,9 2,2 1,6 1,5 1,5 1,3 1,4
0,4 0,9
0,0

soixantaine : 0,4% des 15-24 ans déclarent avoir pris des 15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-85 Total Total

anxiolytiques dans l’année contre 19,3% des 55-64 ans. Pour

ans ans ans ans ans ans ÎdF HÎdF

les antidépresseurs, les proportions sont respectivement de Anxiolytiques Antidépresseurs Hypnotiques Autres

1,9% et 15,7%.
Les proportions de personnes ayant utilisé les différents types Source : Baromètre santé 2010, INPES - Exploitation ORS Île-de-France
de médicaments psychotropes sont comparables entre l’Île- Test réalisé sur le total ÎdF / HÎdF - * p<0,05 ** p<0,01*** p<0,001
de-France et les autres régions.

Utilisation de médicaments psychotropes et consommation de tabac ou d’alcool

Il existe une forte corrélation entre le fait d’avoir utilisé Utilisation de médicaments psychotropes dans
des médicaments psychotropes dans l’année et d’être l’année, selon le statut tabagique
dépendant au tabac ou d’avoir une consommation ou selon la consommation d’alcool (%)
problématique d’alcool : 11,8% des Franciliens qui n’ont
jamais fumé déclarent avoir utilisé des médicaments
Tabac Alcool

psychotropes dans l’année, contre 38,5% de ceux ayant une

38,5

forte dépendance au tabac et 15,5% des Franciliens sans

problème de consommation d’alcool déclarent avoir utilisé
28,3

des médicaments psychotropes contre 28,3% de ceux ayant 19,9 21,3

une consommation d’alcool à risque voire une dépendance

18,6
15,5

probable.
11,8

Ces corrélations se retrouvent dans les mêmes proportions

dans les autres régions de France. En revanche, alors qu’en
Île-de-France, peu de différences sont à noter entre hommes et
Jamais fumé Ex fumeurs Absence de Moyenne Forte Sans Conso à
dépendance dépendance dépendance problème risque

femmes, dans les autres régions, les femmes sont

ou ponctuelle ou

significativement plus nombreuses que les hommes à déclarer

dépendance chronique
faible

avoir pris des médicaments psychotropes dans l’année, quel

Source : Baromètre santé 2010, INPES - Exploitation ORS Île-de-France
que soit leur usage de tabac ou celui d’alcool. Janvier 2014

La santé des Franciliens

Méthodologie générale
En 2010, l’INPES a reconduit le Baromètre santé, qui aborde les différents comportements et attitudes de santé de la
population résidant en France métropolitaine. L’échantillon national est composé de 27 653 personnes âgées de 15 à 85 ans
dont 4 440 Franciliens (1 952 hommes et 2 488 femmes).
Voir la fiche : « Méthodologie de l’enquête Baromètre santé 2010 de l’INPES - Exploitation francilienne »
Pour aller plus loin :
Inserm. Médicaments psychotropes : consommations et pharmacodépendances. Expertise collective. Octobre 2012.
Beck F., Guignard R. La dépression en France : évolution de la prévalence, du recours au soin et du sentiment d’information
de la population par rapport à 2005. La Santé de l’homme, INPES. 2012 ; n° 421 : pp. 43-45.

Synthèse et analyses réalisées par Claire Sauvage, Valérie Féron et Sandrine Halfen (ORS Île-de-France).
Nous remercions François Beck, Romain Guignard et Jean-Baptiste Richard de l’INPES pour la mise à disposition des
données et la contribution aux analyses.

ORS Île-de-France

ORS
L’ORS Île-de-France, département autonome de l’IAU île-de-France,
43, rue Beaubourg
est un observatoire scientifique indépendant financé par l’Agence
75003 Paris
régionale de santé d’Île-de-France et le Conseil régional d’île-de-France
Île-de-France tél.: 01.77.49.78.60
www.ors-idf.org
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