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Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction 38 (2009) - Hors-série 1 - F3–F7

FORMATION MÉDICALE CONTINUE

Épidémiologie du couple infertile


M. Brzakowski a,*, E. Lourdela, R. Cabryb, M.-F. Oliérica, C. Claeys a,
A. Devauxb, H. Copinb, P. Merviela
a Centre d’AMP, service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, CHU d’Amiens.
b Laboratoire de biologie de la reproduction et cytogénétique, CHU d’Amiens.

Introduction est responsable d’une diminution relative de la fertilité


et d’une forte augmentation du nombre de couples
L’infertilité est caractérisée par la difficulté ou l’inca- ayant recours aux techniques d’AMP [3]. De plus en
pacité d’un couple à concevoir un enfant. Classique- plus, l’infertilité devient un problème de santé publi-
ment, elle est définie pour l’Organisation mondiale de que. Elle génère des consommations de santé impor-
la santé (OMS) par l’absence de grossesse chez les cou- tantes qui vont en augmentant étant donné le vieillis-
ples en âge de procréer (femme âgée de 18 à 45 ans) sement de la population, l’impact péjoratif des
au bout de 24 mois de rapports sexuels réguliers non « dérives » de la société (tabagisme, obésité, pollution
protégés. La plupart des grossesses (80 %) sont obte- environnementale), sans oublier les conséquences psy-
nues dans les six premiers cycles de recherche de gros- chologiques pour les couples lors du diagnostic de sté-
sesse. Au-delà, on parle d’hypofertilité chez ces cou- rilité ou lors des traitements par exemple. Par voie de
ples qui obtiendront pourtant une grossesse dans les conséquence, le recours aux techniques d’AMP a pro-
36 mois pour 55 % d’entre eux. Après deux ans, 5 % des gressé ces dernières années : en France, le nombre
couples sont dits infertiles avec un taux de grossesse total de ponctions (FIV/ICSI) est passé de 40 379 à
spontanée proche de zéro [1]. L’infertilité touche 45 701 entre 1998 et 2001.
80 millions de personnes dans le monde, un couple sur
dix est confronté à une infertilité primaire ou secon-
daire [2]. Épidémiologie en AMP
En France, la prévalence de l’infertilité est estimée à
15 %, ce qui signifie qu’un couple sur six consulte au D’après les bilans FIVNAT [4], plusieurs tendances sont
moins une fois dans sa vie pour une difficulté à pro- observées
créer. Deux à 4 % des couples restent sans enfant sans •En ce qui concerne les indications de prise en charge,
le désirer. Le recours aux techniques d’assistance les bilans de 2002 retrouvent 38,7 % d’indications
médicale à la procréation (AMP) est relativement sta- tubaires (isolées ou associées à un facteur masculin) ;
ble depuis quelques années avec environ 119 000 ten- 23,7 % d’indications masculines isolées ; 6,1 % d’endo-
tatives réalisées en 2006 comprenant les insémina- métriose ; 2 % d’étiologies non précisées et 29,5 %
tions, les fécondations in vitro (FIV), les injections d’infertilités idiopathiques (versus 19,7 % en 1998).
intra-cytoplasmiques des spermatozoïdes (ICSI) et les Les analyses montrent depuis 2001 un vieillissement de
transferts d’embryons congelés (TEC). la population en AMP. En effet, l’âge des couples (hom-
Le facteur épidémiologique qui ne cesse de prendre de mes et femmes) continue d’augmenter, sept mois de
l’importance dans les causes d’infertilité est l’âge des plus en cinq ans selon le bilan FIVNAT de 2002, ce qui
couples désirant un enfant. En Europe, l’âge de surve- explique que 50 % des FIV sont réalisées chez des
nue de la première grossesse est de 29,5 ans ce qui patientes de 35 ans et plus, et 17 % chez les 40 ans et
représente un recul de 2,5 ans en vingt à trente ans et plus. En 2002, l’âge moyen des femmes prises en charge

* Mélanie Brzakowski, Centre d’AMP, service de gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction, CHU d’Amiens,
124 rue Camille-Desmoulins, 80054 Amiens cedex 1.
melaniebrz@yahoo.fr

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F4 M. Brzakowski, et al.

en FIV est de 34,7 ans (33,4 ans en ICSI) et celui des (40 %) et des indications idiopathiques à ovulation nor-
hommes de 36,6 ans (36,3 ans en ICSI). male (20 %). La diminution des indications tubaires
En FIV et en ICSI, les taux de grossesses cliniques dimi- peut s’expliquer par les campagnes de prévention
nuent avec l’âge, surtout après 37 ans et s’effondrent contre les maladies sexuellement transmissibles (VIH
après 42 ans. En 2001, en FIV, le taux de grossesse par en particulier) et la sensibilisation des équipes soignan-
ponction à 24 ans et moins est de 24,9 % versus 8,5 % tes au traitement en urgence des infections génitales
à partir de 42 ans sachant que la moitié des grossesses féminines.
à cet âge se solderont par un avortement spontané du
premier trimestre [5]. De même, les taux d’accouche-
ments par ponction dans les mêmes populations sont de Indications masculines
16,6 % versus 6,5 %.
Depuis les cinquante dernières années, de nombreuses
•Les indications masculines isolées en FIV ne repré-
études ont mis en évidence des altérations de la qualité
sentent qu’un cinquième des indications mais ce chif-
du sperme dans la population des hommes fertiles.
fre sous estime la réalité puisqu’un facteur masculin
Celles-ci concernent la numération (113 millions par
est retrouvé dans 39 % des cas. À l’inverse en ICSI, les
ml en 1940 versus 66 millions en 1990) et le volume
indications masculines représentent 69,3 % des indica-
séminal (3,40 ml versus 2,75 ml). Parallèlement, une
tions, mais ce taux tend à diminuer (79,3 % en 1998)
augmentation des anomalies génito-urinaires, tels que
au profit des indications non masculines représentant
les cancers testiculaires, les cryptorchidies et les hypo-
en 2002 près de 30 % (versus 20,7 % en 1998) ce qui
spadias, est observée, probablement en partie respon-
reflèterait l’élévation de l’âge des patientes
sable de cette baisse de la fertilité masculine depuis
puisqu’on sait que le taux d’indications idiopathiques
cinquante ans [8].
augmente avec l’âge.
L’infertilité masculine, isolée ou non, est présente
•Par ailleurs, la répartition des tentatives selon les
dans plus de 50 % des infertilités de couple. Les causes
différentes techniques d’AMP est stable depuis quatre
sont multiples et parfois plurielles chez un même indi-
ans avec 54 179 inséminations artificielles et 65 413
vidu, se traduisant dans 61 % des cas par des anomalies
cycles de FIV (FIV, ICSI et TEC) avec une légère aug-
quantitatives et/ou qualitatives du sperme [9]. Les
mentation de la prise en charge en ICSI (53,4 % des
infertilités d’origine masculine représentent une part
ponctions en 2002). Une amélioration des taux de
importante des étiologies d’infertilité, principalement
grossesse et d’accouchement se confirme avec
en ICSI. Les cinq grands mécanismes d’altération de la
20 042 enfants nés en 2006 représentant 2,4 % des
fertilité masculine sont : les troubles érectiles, éjacu-
naissances en France [6].
latoires et sexuels, les causes endocriniennes, les cau-
ses testiculaires, les causes obstructives séminales et
Indications tubaires les altérations fonctionnelles des spermatozoïdes. Les
principaux facteurs de risques d’infertilité masculine
Les infections génitales hautes et les maladies sexuel- sont les antécédents de varicocèle (risque d’infertilité
lement transmissibles en général, ont longtemps été multiplié par 28), d’infections génitales (risque multi-
accusées d’être les premières responsables de l’infer- plié par 3), de traumatismes testiculaires (risque mul-
tilité en France. Le principal facteur de risque d’infer- tiplié par 4) [7], sans oublier les anomalies génétiques,
tilité primaire pour une patiente est l’antécédent de l’âge et les facteurs environnementaux (tabac, alcool,
salpingite aiguë ; il multiplie ce risque par 45. De médicaments, stress, surpoids, perturbateurs endocri-
même, les autres facteurs de risques principaux sont : niens, etc.). En effet, la dégradation croissante des
un antécédent de grossesse extra-utérine (risque mul- paramètres spermatiques est attribuée aux facteurs
tiplié par cinq), d’infection génitale haute par une environnementaux appelés perturbateurs endocri-
maladie sexuellement transmissible (risque multiplié niens. L’alcool, par exemple, entraîne à la fois des
par quatre) ou des salpingites à répétition (risque mul- troubles de l’érection et de la spermatogénèse. Le
tiplié par sept) [7]. Parmi les causes d’infertilité, les tabagisme est responsable principalement de troubles
indications tubaires (10 %) se placent aujourd’hui der- de la libido et d’impuissance. Enfin, les toxiques envi-
rière les indications masculines (40 %), les troubles de ronnementaux et professionnels à type de chaleur,
l’ovulation (20 %) et les infertilités idiopathiques radiations ionisantes, métaux lourds, herbicides, pes-
(20 %). En effet, en FIV, les indications tubaires ne ces- ticides et apparentés, phyto-œstrogènes sont sources
sent de diminuer (moins de 40 % en 2002 versus 49,3 % d’altération de la spermatogénèse, ce qui explique que
en 1998, elles représentaient alors l’indication pre- certaines professions soient plus à risque (boulangers,
mière en FIV) à l’inverse des indications masculines agriculteurs, etc.).
Épidémiologie du couple infertile F5

Obésité fumeurs dans le groupe des hommes fertiles et 9,8 %


versus 15,3 % dans le groupe des patients infertiles)
L’obésité est un problème majeur de santé publique. ainsi que des anomalies de numération (3 millions ver-
Elle prend une place de plus en plus importante dans sus 5,3 millions dans le groupe infertile). À l’inverse
les causes d’infertilité et dans la prise en charge des aucune différence significative n’a été retrouvée en ce
couples en AMP principalement dans les pays indus- qui concerne le volume et la qualité spermatiques [16],
trialisés où il existe une réelle modification des mais ces résultats sont controversés dans la littérature
conduites alimentaires. En 2005, l’OMS annonçait pour [17].
l’Europe 400 millions d’individus en surpoids et Chez la femme, le tabagisme actif ou passif diminue la
130 millions d’obèses. En France, en 2006, 13 % des
fertilité de 10 % à 20 % en augmentant le délai de
femmes et 11,8 % des hommes présentent une obésité
conception, avec une relation dose-effet et le risque
sévère [10, 11].
de grossesse extra-utérine. Lors de prise en charge en
L’obésité a un impact certain sur la fertilité sponta-
AMP, les taux de réussite chutent [18] : diminution du
née : principalement par la perturbation des cycles
taux d’œstradiol, des taux de grossesse, d’implanta-
menstruels, le délai de conception chez la femme
tion et de qualité ovocytaire [19]. Le tabagisme du père
obèse est allongé. De même, le risque d’avortement
lors de la FIV diminue de 46 % le nombre d’ovocytes de
spontané est multiplié par trois (risque corrélé à
la mère [20]. Il est important d’inciter les patients au
l’index de masse corporel, IMC) [12, 13]. Chez l’homme
sevrage tabagique (aides pharmacologiques par sub-
obèse, l’hypofertilité est due principalement à des
anomalies biochimiques et spermiologiques. Au cours stituts nicotiniques, sédatifs, anxiolytiques ou dans
de la prise en charge en AMP, l’obésité serait respon- l’avenir probable immunothérapie, suivis psychologi-
sable d’une altération de la qualité ovocytaire et ques) qu’ils aient besoin ou non d’une prise en charge
embryonnaire avec pour conséquence une diminution en AMP.
des taux d’implantation et de grossesse clinique. Les La consommation d’alcool à risque est plus difficile à
chances de succès en AMP pour les patientes dont l’IMC établir. L’interrogatoire peut être difficile avec un
est supérieur à 32 sont donc moins bonnes que pour les déni de consommation surtout chez les femmes tandis
patientes dont l’IMC est inférieur à 32 (38 % versus que les syndromes de dépendance touchent plus volon-
58 %). tiers les hommes. Les effets de l’alcoolisme sur la
Il existe un réel intérêt à prendre en charge sur le plan fertilité féminine et masculine sont pluriels avec des
nutritionnel les patients souffrant d’obésité avant et risques de dysfonctions gonadiques centrales ou péri-
pendant une éventuelle prise en charge en AMP. En phériques se traduisant par des troubles du cycle mens-
effet, il a été démontré qu’une perte de poids de truel chez la femme, des phénomènes d’impuissance
10 kilos dans le cas d’une obésité sans syndrome des chez l’homme, ainsi que des anomalies spermatiques
ovaires poly-kystiques (SOPK) permet d’obtenir une variables selon les publications, quantitatives (volume)
ovulation dans 80 % des cas et une grossesse dans 29 % ou qualitatives (mobilité, vitalité et morphologie) [17].
des cas [14]. Dans le cas particulier des patientes SOPK Les sevrages alcooliques sont réalisés de façon multi-
et obèses, un amaigrissement de 5 % permet de res- disciplinaire, en ambulatoire ou en hospitalisation pour
taurer les cycles menstruels dans 89 % des cas [15]. les plus sévères, avec préférentiellement un suivi psy-
chiatrique.
De nombreux médicaments sont mis en cause dans les
Toxiques bilans d’infertilité et doivent être recherchés active-
De nombreux toxiques sont susceptibles d’intervenir ment à l’interrogatoire. Ils peuvent être pourvoyeurs
sur la fertilité. De plus en plus, les habitudes de vie de troubles de la fonction sexuelle, d’anomalies gamé-
dans nos sociétés sont analysées afin de repérer l’effet tiques ou de nidation (alphabloquants, antihyperten-
des toxiques sur la vie reproductive. seurs, anabolisants stéroïdiens et testostérone chez les
Le tabagisme paternel et maternel est associé à de sportifs, antidépresseurs, antipsychotiques, etc.). De
nombreux problèmes lors de la procréation et la gros- même les antibiotiques peuvent altérer la mobilité des
sesse. Il est le principal toxique privé et concerne envi- spermatozoïdes, voire stopper la spermatogenèse [21].
ron 30 % des adultes en âge de procréer sans compter Les expositions professionnelles sont très certaine-
le tabagisme passif. De nombreuses études ont incri- ment en cause dans certaines infertilités même si en
miné le tabac dans les troubles de l’érection ainsi que pratique il est difficile de conclure à ces étiologies de
dans les altérations de la qualité spermatique notam- façon isolée. L’hyperthermie scrotale des chauffeurs
ment, en 2008 dans l’étude de Kumosani [16] sont en est un des exemples (deux heures de conduite éle-
retrouvées une baisse significative de la mobilité vant la température d’environ 2°C modifient la sperma-
(41,9 % chez les fumeurs versus 46 % chez les non togenèse).
F6 M. Brzakowski, et al.

Enfin, les régimes hypocaloriques chez les femmes syndromes de Klinefelter pourraient être dus au
sportives ou dans le domaine de l’esthétisme entraî- vieillissement paternel [5].
nent des troubles ovulatoires.

Conclusion
Insuffisance ovarienne prématurée
Les facteurs de risque d’infertilité qui sont accessibles
La prévalence de l’insuffisance ovarienne prématurée à une amélioration sont : les règles hygiéno-diététi-
(souvent appelée, par excès, ménopause précoce) est ques telles que le tabagisme, l’alcoolisme et l’obésité
de l’ordre de 1 à 3 % des femmes [22]. Plus précisé- [24], la prise en charge des infections génitales hautes
ment, elle est de 10 % avant 45 ans, 1 % avant 40 ans et la réduction des expositions aux toxiques environ-
et 0,1 % avant 30 ans. Les étiologies peuvent être nementaux. Ce d’autant plus que la proportion de
auto-immunes, génétiques, post chimiothérapie ou fumeuses ne cesse d’augmenter, surtout chez les ado-
radiothérapie, post chirurgie pelvienne ou idiopathi- lescentes et les jeunes femmes, les nouvelles habitu-
ques dans 75 % des cas. Le risque de grossesse sponta- des alimentaires engendrent des populations de jeunes
née chez ces patientes est extrêmement faible : 1 à 5 % obèses. En réalité, la cause d’infertilité qui ne cesse
selon les études. Les traitements d’induction de l’ovu- de croître est l’âge des couples désirant avoir un
lation ne sont pas plus efficaces que le traitement hor- enfant. Il convient d’inciter les couples à envisager les
monal substitutif, traitement de référence chez ces grossesses moins tardivement. Mais nos sociétés créent
patientes afin d’éviter les complications cardiovascu- des jeunes femmes aux responsabilités professionnel-
laires et osseuses. Aujourd’hui, seul le don d’ovocyte les importantes, avec des études longues et dont le
permet d’obtenir des taux de grossesse de 20 à 40 % désir de grossesse est repoussé dans le temps. Les cou-
[23]. ples divorcent, et on voit arriver dans les centres d’AMP
des unions reformées secondairement après l’âge de 30
Âge voire 35 ans et plus.
Sensibiliser les couples à l’importance de ces facteurs
La fécondabilité naturelle d’un couple est de 25 % par permettrait d’espérer de réelles chances de grossesse
cycle à l’âge de 25 ans pour la femme, 12 % à 35 ans spontanée et d’améliorer les résultats en AMP.
et seulement 6 % à 42 ans. À 25 ans, après six mois
d’exposition optimale, les chances de grossesse sont
de 60 %, après un an de 80 % et de 90 % après deux ans. Références
Ces taux sont diminués de 50 % chez les femmes de [1] Gnoth C, Godehardt E, Frank-Herrmann P, Friol K, Tigges J,
35 ans et de 75 % à l’âge de 42 ans (25 % de grossesse Freundl G. Definition and prevalence of subfertility and infer-
après deux ans d’essai, avec 50 % d’avortements spon- tility. Hum Reprod 2005;20:1144-7.
tanées à cet âge). Or, les femmes ont tendance à retar- [2] Le Goff S, Ledee N, Bader G. Obésité et reproduction : revue
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la quantité ovocytaire), de la qualité ovocytaire et de
Le désir tardif d’enfant : quelle prise en charge ? J Gynecol
la réceptivité utérine. De plus, la survenue d’une gros- Obstet Biol Reprod 2008 (in press).
sesse après 40 ans expose la patiente à une surmorta- [6] Agence de la biomedicine : www.agence-biomedecine.fr.
lité importante (6,9 pour 100 000 naissances à 25 ans [7] Thonneau P, Quesnot S, Ducot B, Marchand S, Fignon A, Lan-
versus 33 pour 100 000 à 45 ans) et des complications sac J. Risk factors for female and male infertility : results of
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chez l’enfant (risque de trisomie 21 de 0,30 % à 30 ans,
for decreasing quality of semen during past 50 years. BMJ
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ghausen), et d’anomalies chromosomiques (myopa- l’obésité et le surpoids en France, 2006.
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Épidémiologie du couple infertile F7

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