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La stratégie environnementale de l'Allemagne est-elle ambiguë ?

Alors que l’Allemagne est le premier pays pollueur d’europe et 6eme au monde, elle se présente
au monde comme étant un des grands défenseurs de l’environnement en s’engageant dans la lutte
international contre le changement climatique.
En effet, la population allemande est traditionnellement très proche de la nature et la défense de
l'environnement demeure hautement prioritaire dans l’action des pouvoirs publics ce qui crée une
ambiguïté, quand on voit qu’ils ont voté la sortie du nucléaire, qu’ils veulent se séparer du charbon et
que le parti écologique les grünen devient de plus en plus populaire.
On peut alors se demander si cet affichage élogieux ne cache pas une autre ambition, celle
de répondre à son développement économique, même si c au détriment de la protection de
l’environnement?
Nous verrons dans un premier temps que l’allemagne apparaît comme un pays fortement
engagé dans la défense de l’environnement puis qu’elle garde finalement comme objectif premier de dvt
son économie, au détriment de son environnement.

I. L’allemagne apparaît comme leader de la lutte contre le réchauffement climatique

La stratégie de l’Allemagne tend à concilier la croissance économique et la protection de


l’environnement pour parvenir à une économie durable : Le gouvernement fédéral œuvre
activement à la protection de l’environnement, à la coopération sur les questions d’énergie

→ Les premières lois pour préserver l'environnement sont votées dans les années 1970 sous
la pression locale : il faut savoir que c’est seulement depuis les années 1970 que la « protection de
l’environnement » devient l'objet d'une lutte politique, nationale et internationale.

→ ce sont des lois visant à réduire les rejets de polluants dans l’air et dans l’eau et - un service de
l’environnement est également créé en 1974

→ La stratégie environnementale de l’Allemagne va donc s'inspirer de trois principes (pollueur-


payeur, précaution et coopération) exprimés dans des réglementations et instruments économiques,
des initiatives volontaristes destinées à faire face à de nouveaux défis.

Par exemple, En octobre 2019, le gouvernement a présenté son Programme d’action pour le climat à
l’horizon 2030 qui inclut « un système de tarification progressive du CO2 pour certains secteurs non
couverts par le marché européen du carbone (chauffage et transports), un allègement fiscal et
d'autres incitations accrues pour des rénovations énergétiques de bâtiments, des subventions plus
élevées pour les véhicules électriques et des investissements publics plus importants dans les
transports publics
Par ailleurs, la transition énergétique, accélérée par la catastrophe de Fukushima en 2011, fait sortir
de l’énergie fossile et nucléaire une Allemagne qui a beaucoup progressé sur la voie d’un avenir
énergétique dit “durable”. (basé sur le gaz naturel et l’éolien)
L’Allemagne est en outre l’un des rares pays qui s’est engagé à sortir, outre du nucléaire avant 2022,
de la production énergétique à base de charbon d’ici à 2038. Celle-ci est l’une des plus grandes
sources d’émissions de CO2, nocives pour le climat.

mais ce n’est qu’une facade ⇔ programme ! il y a de la volonté mais ca ne va pas assez loin :
II. La conscience environnementale : entre utopie et réalité/ Garde comme objectif
premier de développer son économie, quelles que soient les conséquences
environnementales

L'Allemagne est le 6e pays le plus émetteur en gaz à effet de serre au monde.


Le Dieselgate (scandale de tromperies de grands constructeurs automobiles, BMW et Volkswagen en
tête) a mis en lumière, en 2015, l'influence du lobby automobile sur la politique fédérale. Et si le
recyclage tourne à plein régime, l'Allemagne produit 38 kilos de déchets plastiques par habitant et
par an, soit 20 % de plus que la moyenne européenne.
Depuis 2014, l'Allemagne ne respecte plus ses engagements climatiques, et est responsable de près
d'un quart (22,5 %) des émissions totales de CO2 de l'Union européenne.

Les fermetures rapides des centrales nucléaires ont obligé le pays à avoir recours aux énergies
fossiles pour répondre à la demande intérieure, le temps de développer des énergies renouvelables.
Résultat : entre 2011 et 2020, la production de charbon n'a cessé d'augmenter. Ce minerai
fournissait encore 38 % de l'électricité du pays en 2020.

En conclusion, on a finalement montré le rapport paradoxal de l’allemagne avec son


environnement : puisque qlq part, l’all est tiraillée entre défendre son environnement et l’économie.
→ s'il y a un affichage élogieux avec un programme ambitieux, celui-ci est vite rattrapé par la réalité
économique, ⇒ manque de démarches concrètes… La victoire des Verts aux élections européennes,
fin mai, apparaît comme une réaction à l'immobilisme du gouvernement. Recueillant plus de 20 %
des suffrages et réalisant leurs meilleurs scores dans les grandes villes (Hambourg, Berlin), ils ont su
relayer les inquiétudes de leurs concitoyens. Défenseurs de l'introduction d'un impôt sur le CO2 pour
tous, ils pourraient exercer une pression durable. Le parti écologiste, qui vient de désigner Annalena
Baerbock comme sa candidate à la chancellerie, pourrait bien jouer un rôle capital dans le
gouvernement post-Merkel.

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