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En effet, nous sommes au travail depuis trois ans à l’Assemblée nationale pour réduire
la dépendance de la France aux énergies fossiles. C’est un sujet écologique évident mais aussi
un enjeu de souveraineté. La crise nous a montré que nous devons cultiver notre
indépendance alimentaire, sanitaire mais aussi énergétique. Cette majorité est celle de la
sortie progressive du pétrole et du gaz ! Dès 2017, nous avons été le premier pays à inscrire
dans la loi la fin programmée de la recherche et de l’exploitation d’hydrocarbures et de gaz
de schiste sur son sol. Il y a trois mois, le gouvernement a d’ailleurs refusé de prolonger les
permis de recherche pétroliers maritimes au large des îles Eparses. De même, nous avons acté
la fin pour 2040 de la vente de véhicule utilisant des énergies fossiles. Cette majorité est aussi
celle de la sortie du charbon ! D’ici à la fin du quinquennat, nous aurons fermé les 4 dernières
centrales à charbon sur notre territoire. Celles-ci représentent une émission de gaz à effet de
serre équivalente à quatre millions de voitures et nous y mettons fin !
La crise sanitaire et économique que nous traversons nous oblige à aller plus loin
pour la transition écologique et solidaire.
Les orientations choisies, les aides proposées, le volontarisme affiché pour soutenir la
filière automobile vont, selon moi, dans le bon sens pour accélérer la transformation de ce
secteur tout en contribuant à diminuer les émissions de CO2 et de polluants de l’air liées au
transport. Ce plan de soutien qui vise à renouveler le parc automobile, ambitionne de faire de
la France la première nation productrice de véhicules propres en Europe. Je suis également
très satisfait du contenu du plan de soutien à l’aéronautique qui vient à la fois aider un secteur
industriel stratégique pour notre pays et lui donner un cap clair : celui de penser et produire
les avions du futur à l’impact environnemental réduit.
Comme je le souligne souvent au Conseil National de l’Air, c’est par ce type de
mesures, et par une action volontariste de plus en plus transversale, allant des questions de
mobilité à l’énergie en passant par l’urbanisme, l’industrie et l’agriculture, et en tenant
compte des enjeux locaux comme des enjeux européens que nous parviendrons à diminuer
nos émissions de CO2 et de polluants de l’air (oxydes d’azote, particules fines...).
Je suis toutefois conscient qu’il reste beaucoup à faire. Nous devons travailler pour
mettre en place une politique écologique progressiste, réaliste et toujours plus démocratique.
C’est dans ce sens que va la Convention Citoyenne pour le Climat, composée de français
d’horizons divers, tirés au sort et réunis depuis plusieurs mois. Maintenant que celle-ci a
rendue ses propositions, il faut que le gouvernement, le parlement et les français s’en
saisissent. Ayant organisé des débats citoyens en circonscription, je suis certain que cet
exercice inédit saura faire ses preuves. C’est tout d’abord dans le cadre de la crise des gilets
jaunes, et plus récemment lors de la crise lié à la pandémie de covid-19, que j’ai pu me
réjouir de la vitalité et de notre inventivité collective quand nous débattons. C’est rassemblés
que nous devons réinventer une écologie juste sur le plan social, que nos jeunes sauront
porter.