Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. Introduction
La fondation est la partie de l’ouvrage enterrée dans le sol. Son rôle est de transmettre
les charges de la superstructure vers le sol. Il existe deux catégories de fondations :
Fondation Superficielle
Fondation Profonde
Les pieux
Les puits
Les barètes
Il existe une relation entre la charge appliquée sur la fondation et le tassement provoqué.
A A
Tassemen
Compact
Quand une change est appliquée à une fondation reposante sur un sol, le tassement de la
fondation est relativement petit et élastique jusqu’ au point A. le point A caractérise le
point de rupture théorique du sol. Il détermine la capacité portante q u qui est la change
maximale (Qu) que peut supporter un sol sans rupture par la surface d’appuis S.
q u=Qu /s
B qu
q0
∅
E A (45°+ ) B F
2
D C G
Dans le cas général de la figure (4-3), la solution donnée par Prandtl est :
q u=
c
tan ∅ [ ( ∅
2 ) ] [ ( ) ]
∅
tan 2 45° + e πtan∅ −1 +q 0 tan2 45+ e πtan∅
2
2 ∅ πtan∅
On pose : N q =tan (45+ ) e
2
N q −1
Et : N c =
tan ∅
On a :q u=c N c + q0 N q
Comme les fondations sont généralement enterrées (figure 4-4) la change q0 est due au
poids du sol situé au- dessus du niveau de la fondation q 0=γD
γβ
Pour tenir compte du poids propre, on doit ajouter le facteur poids :q γ = N
2 γ
B
.
qu
D
La capacité portante d’un sol sous une fondation filante est exprimée par l’équation suivante
(d’après Terzaghi) :
1
q u=q γ + qc +q D q u= γB N γ + c N c +γDNq
2
(
N q =tan 2 45+
2 )
∅ πtan ∅
e
N q −1
N c=
tan ∅
Les facteurs de la capacité portante de la semelle filante N q , N γ , N c sont multipliés par les
coefficients de forme Sq , S γ , Sc avec : Sq =1 , S γ=0.8 , S c =1.2
Sq =1 , S γ=0.6 , S c =1.3
0.2 B 0.2 B
Sq =1 , S γ=(1− ) , Sc =(1+ )
L L
0.2 B 1 0.2 B
q u=(1− ) γB N γ +(1+ )c N c + γDNq
L 2 L
- Si la charge appliquée sur une fondation de largeur B est excentrée d’une excentricité e,
Meyerhof a proposé d’utiliser une largeur réduite B’ au lieu de B dans l’équation de la
1
capacité portante dans le terme γB N γ , avec : B’=B-2
2
α 2
i γ =(1− ) α Q
∅
α 2
i c =i q=(1− ) B
90
Pour déterminer la capacité portante d’un sol cohérent saturé pour un comportement à
court terme, on utilise les résultats d’un essai non drainé.
-Pour le calcul de la capacité portante à long terme, on utilise les résultats d’un essai drainé.
1
q u= γ ' B N γ +c ' N c + γ ' DNq
2
Le calcul de la capacité portante que ce soit à court terme ou à long terme fait intervenir les
résultats d’un essai drainé. Le calcul se fait en termes de contraintes effectives.
'
∅=∅ , c=c ’=0
1
D’où :q u= γ ' B N γ +γ ' DNq
2
qu−γD
F=
q−γD
qu− γD
F=
qad −γD
qu −γD
D’où :q ad=γD+
F
4. Fondations profondes
Df
Le lancement est le rapport entre la profondeur de la fondation et sa largeur : >( 4 ÷ 5).
B
Les pieux
Les puits
Les micropieux
Les colonnes ballastées.
Les pieux sont les fondations profondes réalisés mécaniquement, ils sont constitués par des éléments
en métal, en béton, et ou en bois.
Ci- dessous, soit quelques conditions qui nécessitent l’utilisation des fondations profondes :
1. Lorsque la couche supérieure du sol est très compressible et de très faible résistance pour
supporter le poids transmis par la superstructure. Dans ce cas, les pieux sont utilisés pour
ramener la charge au sol ou transmettre cette charge graduellement au sol par frottement.
2. Lorsqu’ils sont soumis à des forces horizontales, les pieux peuvent résister aux sollicitations
à la flexion tout en supportant le poids vertical transmis par la superstructure. Tel que dans
les constructions des ouvrages de soutènement et les fondations des constructions très
élevées soumises à des effets de vent et de séisme.
3. Dans le cas des sols gonflants et sols à effondrement ou les fondations superficielles
subissent de grands dégâts.
4. Des fondations d’une certaines structures telle que les tours de transmission, des plates-
formes offshore (pétrolières) et les radiers sous le niveau de la nappe phréatique sont
soumises à des effets de soulèvement. Les pieux dans ces cas sont utilisés pour résister à ces
forces.
5. Les ponts sont construits sur des fondations en pieux afin d’éviter les réductions de la
capacité portante du sol due à son érosion.
Pieux métalliques.
Pieux en béton armé
Pieux en bois
Pieux en matériaux composites
Le choix du type du matériau du pieu dépend de la charge à supporter, des conditions du sol et de la
nappe phréatique.
Ce sont les plus souvent utilisés, ils sont tubulaires avec une fin ouverte ou fermée. Ce type de pieux
est souvent rempli de béton formant ainsi un matériau composite.
Les pieux métalliques de section H est plus préférable que la section en I, les dimensions des pieux
standards utilisés avec leurs caractéristiques sont donnés par des tableaux en fonction de la forme.
Il est important de noter que la capacité portante du sol doit être inférieure à celle du matériau
constituant le pieu.
Qadm = A s σ adm
Les pieux métalliques sont souvent formés d’éléments soudés, rivetés ou boulonnés
a. Pieux préfabriqués :
Ces pieux sont enfoncés dans le sol par battage, pression, rotation ou vibration ; leurs sections
peuvent être circulaire, carrée ou polygonale. Les pieux préfabriqués peuvent être creux, évidés ou à
visse.
b. Pieux précontraints :
Ce genre de pieux est aussi un élément préfabriqué précontraint. Pour cela, des câbles précontraints
avec résistance ultime de 1800MN/m 2 sont utilisés.
Il existe deux types de ces pieux : les pieux à tubes battus et les pieux moulés ou forés.
Les pieux forés moulés sont réalisés à l’intérieur d’un forage ou le béton sera coulé dans le vide crée.
Les pieux à tubes battus, enrobés sont construits en battant dans le sol des pieux métalliques puis les
remplir de béton.
Q adm= A s f s + A c f c
Dans le cas des pieux battus, moulés le tube métallique serve de coffrage lors de remplissage par le
béton par damage énergétique le tube est extrait au fur et à mesure.
4.2. Classification des pieux d’après leur mode de travail dans le sol
D’après leurs modes de travail, les pieux se divisent en deux catégories :
Lors du battage, le pieu refoule et compact le terrain. Au voisinage du pieu, l’indice des vides et la
compressibilité du sol sont réduits, de ce fait, le frottement latéral de ce pieu est amélioré. Ces pieux
transmettent la plus grande partie de charges par l’intermédiaire du frottement latéral. C’est
pourquoi ce type est appelé pieu flottant.
Qu
Qs
L=Lb
D
q’
Qp
Le poids ultime Qu d’un pieu est la somme des poids supporté par la pointe du pieu Q p et la
résistance totale au frottement de sa surface latérale au contact avec le sol adjacent Q s
Qu=Q p +Q s
Une infinité de méthode existe pour déterminerQ s , Q p . Parmi les méthodes les plus récentes sont :
q u=C N c ¿ + q N q¿ + γ B N γ¿
¿ ¿ ¿
N c , N q et N γ sont les coefficients qui tient compte de la forme et de la profondeur de la fondation.
Les fondations sur pieux sont des fondations profondes leur capacités portante ultime à la pointe
peut être exprimé.
¿ ' ¿ ¿
q u=q p=c N c + q N q +γD N γ
¿
Comme le diamètre des pieux est relativement petit, le terme γD N γ sera négligeable (= 0 )
q p=c N ¿c + q ' N ¿q
q ' : a remplacéq pour dire que c’est les contraintes effectives qu’on utilise,
Q p= A p q p= A p (c N ¿c + q ' N ¿q )
A p : Surface du pieu
c : Cohésion du sol
¿ ¿
Il y a plusieurs méthodes pour évaluer les coefficients N c et N q , parmi ces méthodes sont celles qui
ont été citées avant :( Mayerhof, Vésic , Castello et Coyle)
qp
Lb
( ¿ cr
D
MANSOURI OUAHIBA Page 11
Fondation et ouvrages géotechniques
q p=q l
L Lb
=
D D
La capacité portante d’un pieu q p dans le sable généralement elle augmente avec le support de la
Lb
longueur d’encrage dans la couche portante au diamètre du pieu ( ¿ cr .
D
Lb L
Cette capacité portante q p atteint une valeur maximale à un support ( ¿=( b )cr .
D D
Lb
Au-delà de ( ¿ cr la capacité portante unitaire qp reste constante c- à – d
D
q p=q l
Lb
le support ( ¿ cr varie d’un sol à un autre.
D
Basée sur cette dernière, Meyerhof a suggéré à la procédure suivante pour l’évaluation de la
capacité portante q p dans un sol granulaire.
' ¿
1. Pour les sables (la cohésion c=0) Q p= A p q p= A p q N q
2. Déterminer l’ongle de frottement ‘ ‘
Lb
3. Déterminer pour le pieu
D
Lb
4. Déterminer( ) ( le déduire de l’abaque)
D cr
¿
5. Déterminer la valeur N q à partir de l’abaque correspondante à (Lb/D) obtenue en
¿
(3 ); noté, la valeur N q augmente linéairement et atteint un maximum :
Lb
( )
Lb D cr
≅
D 2
¿
6. Utiliser N q calculé en (5) pour évaluer Q p.
' ¿
Q p = A p q p = A p q N q ≤ A p ql
Pratiquement Meyerhof calcul la capacité portante de pointe dans un sol homogène ( L=L b)
40 N L
q p= ≤ 400 N
D
Dans la plus part des calculs on désigne Ø<30° pour un tel cas, on utilise la procédure suivante pour
¿ ¿
l’évaluation de N q , N c .
Lb
1- Déterminer( ) pour la valeur de Ø
D cr
Lb
2- Calculer
D
Lb
() ¿ ¿
3- Si Lb D cr , on prend la valeur de N q , N c
≥
D 2
MANSOURI OUAHIBA Page 13
Fondation et ouvrages géotechniques
Lb
L
( b ) N ¿ =N ¿ D
4- Si Lb D cr , C [
+ N ¿c −N ¿c
] .[ ]
( )
C
<
Lb
( =0)
D
max
(
Lb
D
=0)
Lb
D 2 0.5 cr
D
Méthode de Vesic
Vesic en 1977 Proposa une méthode basée sur la théorie des extensions des cavités selon cette
méthode qui est fonction des contraintes effectives :
Q p= A p q p= A p (c ' N ¿ c + σ 0' N ¿ σ )
'
σ 0 :Contrainte effective normale moyenne au niveau de la pointe du pieu.
GS
I r=
c +q ' tan ∅
E s: Module de Young du sol
μS : Coefficient de Poisson
GS : Module de cisaillement
∆ : Déformation volumique moyenne dans la zone plastique sous la pointe du pieu.
Pour des conditions de chargement volumiques (argile saturées, sable dense)
∆=0 I rr =I r
¿ ¿
Les valeurs N c , N σ de Vesic sont ainsi donnés en fonction de I rr et ∅
¿ 4 π
Pour ∅=0 : N c =
3
( ln . I rr +1 ) + 2 +1
b. Résistance au frottement Q s
Il est rappelé que la capacité portante d’un pieu elle est fonction de la résistance en tête Q p et la
résistance au frottement Q s .
La résistance au frottement Q s d’un pieu peut être donnée par l’équation suivante :
Qs =Σ p . ∆ l . f
f =k σ v ' tan δ
k : Coefficient de poussée des terres
'
La contrainte effective σ v augmente avec la profondeur jusqu’à une valeur maximum à une
profondeur (15 à 20)D et reste constante.
On peut prendre une valeur approximative de la longueur critique (L¿¿ ' ≅ 15 D)¿
0.5 ∅ ≤ δ ≤0.8 ∅
Le test S.P.T peut servir aussi à déterminer le δ (Meyerhof).
Méthode 𝝺
Elle suppose que le dépôt du sol, dû à la pénétration du pieu, cause une pression latérale passive sur
toute la profondeur. La résistance au frottement moyenne est alors
f av =λ ¿
Qs =p L f av
Méthode α
Qs =Σ f . p . ∆ l=Σ α . c u . p . ∆ l
{ }
2
Pour les argiles normalement consolidée
Cu≤ 50 kN /m
α =1
Méthode ß
Lorsque le pieu est enfuit dans un sol argileux saturé, la pression interstitielle dans une argile
normalement consolidée après un certain temps (1 mois), il aura une dissipation de la pression
interstitielle ∆ μ → 0
Ainsi, la résistance au frottement unitaire pour un pieu sera déterminée en fonction de contraintes
effectives (σ ' ) de l’argile remaniée (c=o), En tout point sur la profondeur.
f =β σ v
β=k tan ∅ R
∅ R: Angle de frottement interne de l’argile remaniée
σ v : Contrainte effective sur toute la profondeur.
k : Coefficient de poussée
k =k 0 , k 0 =1−sin ∅ R → Argile normalement consolidée
Une fois la valeur de f est déterminée, on peut calculer Qs
Qs =Σ p . ∆ l . f
Qu=Q p +Q s
Qu
Q ad =
Fs
Coyle et Castello (1981) ont fait beaucoup d’essais sur les pieux réels sur chantier enfuis dans des
sols sableux. La charge ultime d’un pieu peut être déterminée par l’équation suivante :
'
q : La contrainte effective verticale à la pointe du pieu
f av : Résistance au frottement moyenne sur la longueur du pieu L
'
f av =k . σ v .tanδ
L
Dont : k : Coefficient de poussée des terres, sa valeur est fonction de ,∅ .
D
'
σ v : Contrainte effective moyenne verticale due au poids propre du sol sur toute la longueur L
δ : Angle de frottement sol-pieu δ = 0.8 Ø
¿
N q : Coefficient de capacité portante donnée par l’abaque
4.3.4. Capacité portante de pointe d’un pieu reposant sur une roche ( Goodman 1980)
Lorsque la couche du sol supérieur est très compressive ou très faible pour supporter le poids
transmis par la superstructure ; le pieu est utilisé pour transmettre ce poids à une couche très dure
telle que la roche.
La capacité portante ultime unitaire d’un pieu reposant sur la roche a été évaluée
approximativement par Goodman(1981) :
q p=q u [ N φ +1 ]
2 ∅
N φ =tan ( 45+ )
2
q u : Résistance au cisaillement simple (Ϭ3=0) de la roche
Ø : angle de frottement interne de la roche drainée
Un coefficient de sécurité F=3 est utilisé pour le calcul de la capacité portante admissible :
qu ( N φ +1 ) . A p
Qad =
F
L’angle∅ Nc Nq Nγ
0 0 1 0
5 6.51 1.57 0.07
Tableau (3-1) : 10 8.33 2.47 0.37 Facteurs de
capacité portante 15 10.97 3.94 1.13 de Meyerhof
20 14.83 6.4 2.88
25 20.71 10.66 5.9
30 30.14 18.4 15.66
35 46.13 33.3 37.16
40 75.31 64.2 93.7
MANSOURI OUAHIBA 45 133.87 134.87
Page 18 262.73
50 266.88 319.06 873.9
55 618.63 893.7 1199.67
60 1855.11 3214.14 30510.98
Fondation et ouvrages géotechniques
L’angle ∅ Nc Nq Nγ
0 0 1 0
5 6.51 1.57 0.08
10 8.33 2.47 0.46
15 10.97 3.94 1.41
20 14.83 6.4 3.53
25 20.71 10.66 8.11
30 30.14 18.4 18.08
35 46.13 46.2 40.71
40 75.31 64.2 95.46
45 133.87 134.87 240.97
50 266.88 319.06 682.3
55 618.63 893.5 8871.18
60 1855.11 3214.14 10017.58
Tableau (3-3) : Facteurs de capacité portante de Terzaghi
L’angle ∅ Nc Nq Nγ
0 5.7 1 0
5 7.3 1.6 0.5
10 9.6 2.7 1.2
15 12.9 4.4 2.5
20 17.7 7.4 5
25 25.1 12.7 9.7
30 37.2 22.5 19.7
35 57.8 41.4 42.4
40 95.7 81.3 100.4
45 172.3 173.3 297.5
50 347.5 415.1 1153.2
0 10 20 30 40
Nq
Angle de frottement interne ∅ (°)
Nγ
Nγ
Nc
70 6050 403020 10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Nc Nq Nγ
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Nγ
Nγ
Meyerhof
Nc
Hansen Nq
1 2 3 10 20 30 100 1000
Nc , Nq , N γ