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FONDATIONS

SUPERFICIELLES
  

1 Fondations superficielles
1.1 Généralités
On désigne par fondation la partie enterrée d’un ouvrage, conçu pour transmettre au sol les
charges provenant de la superstructure. Lorsque les caractéristiques mécaniques du sol sont
convenables au voisinage de la surface, les fondations sont exécutées avec un encastrement
minimum. (Figure 1-1).

Figure 1-1 : Technologie de construction

1.2 Types de fondations superficielles


La figure 1-2 présente les différents types de fondations superficielles, on distingue :
Les semelles filantes, généralement de largeur B modeste (au plus quelques mètres) et
de grande longueur L (L / B > 10) ;
Les semelles isolées, dont les dimensions en plan B et L sont toutes deux au plus de
quelques mètres ; cette catégorie inclut les semelles carrées (B / L = 1) et les
semelles circulaires (de diamètre B) ;
Les radiers ou dallages, de dimensions B et L importantes ; cette catégorie inclut 3 les
radiers généraux.

Figure 1-2 : Types de fondations superficielles

1.3 Problèmes posés par un projet de fondation superficielle


1.3.1 Verification d'un projet de fondation
Un projet de fondation nécessite en premier lieu un calcul de mécanique des sols qui consiste
à un :
-Calcul à la rupture concernant le massif du sol sous la fondation qui utilise la théorie de la
plasticité parfaite en introduisant un coefficient de sécurité F= 3.
On notera qu’il y a lieu de se préoccuper du comportement à court terme et à long terme.
- Calcul des tassements sous les fondations.

ϳ
TERMINOLOGIE
q’C : Contrainte appliquée au massif portant. Elle est aussi appelée contrainte appliquée
brute :

Wf = Poids de la fondation
Ws= Poids du sol sur la fondation = Ws1+ Ws2
A = Section de la fondation

qD : Contrainte totale due à la surcharge au niveau de la fondation


qD = γ.D
q’d : Contrainte disponible à la base de la fondation ( capacité portante brute du sol)

Ws1 Ws2 
Wf
D qD

B q’d


é
Facteur de sécurité brute = : = =
é ′
Lorsque qc = q'c -γD =q'c-qD et qd = q'd -γD on aura
donc
Facteur de sécurité net :

é 
F = = qd/qc
é 
Capacité portante des fondations superficielles :
Théorie de Terzaghi : Comportement à la rupture
Terzaghi a proposé une équation générale de la capacite portante à en
utilisant la théorie de plasticité proposée par Prandlt. Cette équation
est basée sur le schéma de rupture ci-dessus.
L’application de la charge N sur la fondation tend à pousser les points
de sol A, B et C avec en conséquence le déplacement latéral des
zones 1 et 2. Le déplacement latéral est empêché par la résistance
au cisaillement le long de la ligne de glissement C D E et C F G, le
poids du sol dans les zones 1 et 2 et par la surcharge qD le long de
bg et ce. A partir de l’équilibre des forces en présence on obtient
l’équation de la capacité portante :

qD

G
E
D F

Terme de cohesion Terme de surcharge Terme de profondeur

q’d CNc qDNq γBNγ avec qD γD

Cette équation de la capacité portante est valable pour une


semelle filante.
B : Largeur de la fondation
C : Cohesion
γ : Poids volumique
Nc, Nq ,Nγ : Facteurs de la capacité portante.
Les facteurs de la capacité portante ne dépendant que de l’angle
de frottement interne du sol sous la base de la fondation

• Le terme CNc est le terme de cohésion .


• Le terme qDNq est le terme de surcharge. Le poids volumique du
sol est au‐dessus du niveau de la base.
• Le terme γBNγ est le terme de profondeur

Les formules de Nc ,Nq ,Nγ sont les suivantes :

  1
2
4 2

2
2 
2 4 2


Nγ 2 1 avec
2


exp . 

CONCLUSION

Les facteurs de la capacité portante Nc ,Nq ,Nγ sont en fonction


de  . Voici les valeurs de Nc ,Nq ,Nγ pour certaines valeurs de 
° Nγ Nq Nc
0 0.0 1.0 5.14
5 0.10 1.57 6.49
10 0.52 2.47 8.34
15 1.58 3.94 10.98
20 3.93 6.40 14.83
25 9.01 10.66 20.72
30 20.09 18.40 30.14
35 45.23 33.30 46.12
40 106.05 64.20 75.31
45 267.75 134.87 133.87
Figure 1-9: Valeurs de Nc),Nγ et Nq recommandées par Terzaghi et Peck

ϭϮ
Détermination de la contrainte admissible du sol

γD
γD
donc
γD
γd

donc
γD
γD

donc
γD
γD

Et finalement la contrainte admissible est donnée par :

γD
γD
Influence de la nappe phréatique :
a)

q’d CNc γDNq γBNγ

b)

D
q’d CNc γDNq γ’BNγ

c)

q’d CNc γ’DNq γ’BNγ

d)

Da

Db q’d CNc γDa γ’Db Nq γ’BNγ


1

1.5.3 Calcul de la capacité portante pour des cas particuliers

ϭ͘ϱ͘ϯ͘ϭ /ŶĨůƵĞŶĐĞĚĞůĂĨŽƌŵĞĚĞůĂĨŽŶĚĂƚŝŽŶĂǀĞĐƵŶĞĐŚĂƌŐĞǀĞƌƚŝĐĂůĞĞƚĐĞŶƚƌĠĞ
La relation de la capacité portante de la semelle filante q'd = CNc +qDNq +1/2 γBNγ est
modifiée par l’introduction des coefficients multiplicatifs sγ, sc et sq pour tenir compte de la
forme de la fondation. Les valeurs de ces coefficients multiplicateurs sont données dans les
tableaux 1-1 et 1-2:
q'd = ScCNc +SqqDNq +1/2 SγγBNγ

Tableau 1-1 : Coefficients de forme. Valeurs de Terzaghi. (Conditions non drainées et drainées)
[23]
B
Fondation Rectangulaires ou carrées ( = 1) Circulaires
L
B 0,8 0,6
Sγ (1) 1 − 0,2
L

Sc B 1,2 1,3
1 + 0,2
L
Sq 1 1
1

Semelle carrée : q’d = 1.2CNc + qDNq + 0.8 γBNγ

Semelle circulaire : q’d = 1.3CNc + qDNq + 0.6 γBNγ

Semelle rectangulaire : q’d =( 1+0.2 B)CNc + qDNq + ( 1-0.2 B)γBNγ


L L 2

ϭϯ
ϭ͘ϱ͘ϯ͘Ϯ /ŶĨůƵĞŶĐĞĚĞů͛ŝŶĐůŝŶĂŝƐŽŶĚĞůĂĐŚĂƌŐĞ
Lorsque la charge appliquée à la fondation est inclinée par rapport à la verticale, il y a lieu
d’appliquer la relation suivante :
1
ql = iγ S γ γ 1 .B.N γ (ϕ ) + i q S q (q + γ 2 D).N q (ϕ ) + ic S C C .N c (ϕ ) (1-6)
2

Avec: iγ,ic et iq : Coefficients minorateurs (inférieurs à 1).


Dans le cas d’une inclinaison créée par une charge horizontale parallèle à B (Figure 1-10),
d’angle « δ » par rapport à la verticale, le DTU 13.12 [9] propose les relations suivantes pour
les coefficients iγ,ic et iq dues à Meyerhof:

δ 2
iγ = (1 − ) (1-7)
ϕ'


iq = ic = (1 − )2 (1-8)
π

Dans le cas d’un sol purement cohérent (argile) et dans le cas d’un sol purement frottant
(sable), Meyerhof a également donné des solutions pour les fondations filantes sous la forme
de facteurs de portance Ncq (combinaisons de Nc et Nq ) et Nγq (combinaisons de Nγ et Nq),
dépendant de l’angle de frottement φ , de l’inclinaison δ et de l’encastrement D/B
(Figure 1-11). Ces solutions peuvent être résumées par les coefficients de réduction du
Tableau 1-3.

  

Figure 1-10 : Inclinaison et excentrement d’une charge dans la direction parallèle à B[10]

ϭϰ
Figure 1-11 : Solution de Meyerhof pour une fondation filante sous charge inclinée [10]
Tableau 1-3 : Ordre de grandeur des valeurs des coefficients réducteurs sur Ncq (argiles) et Nγq
(sables) (D’après Meyerhof) [18]

Inclinaison de la charge δ
Sol D/B
0° 10° 20° 30° 45° 60° 90°

Argiles
0à1 1,0 0,8 0,6 0,4 0,25 0,15 0
N xq (δ ) / N xq (0) 

Sables 0 pour
0 1,0 0,5 0,2
δ =ϕ 0,05 0
N γq (δ ) / N γq (0) 1 1,0 0,6 0,4 0,25
0,15

ϭ͘ϱ͘ϯ͘ϯ /ŶĨůƵĞŶĐĞĚĞů͛ĞdžĐĞŶƚƌĞŵĞŶƚĞĚ͛ƵŶĞĐŚĂƌŐĞǀĞƌƚŝĐĂůĞ

Dans le cas d’une charge d’excentrement « e » parallèle à « B », on applique la méthode de


Meyerhof qui consiste à remplacer, dans tout ce qui précède, la largeur « B » par la largeur
réduite ou effective (Figures 1-10 et 1-12) :

ϭϱ
  

B′ =B -2e (1-9)
ce qui revient à avoir une fondation centrée sous la charge. Dans le cas d’un excentrement
« e′ » parallèle à la dimension « L », on procède de même pour cette dimension :
L′ = L - 2e′ (1-10)
La capacité portante totale est alors obtenue par :

Ql = ql B′ L′ → pour une fondation rectangulaire ou carrée (1-11)


Ql = ql π B′ B/4 → pour une fondation circulaire (1-12)

Avec :
ql contrainte de rupture définie ci-dessus,
incluant tous les coefficients correctifs éventuels,
B′ largeur ou diamètre réduit (ou effectif) dans le
cas de l’excentrement,
L′ longueur réduite (ou effective) dans le cas
de l’excentrement.

Ou encor calculer la charge limite par la formule suivante :

Figure 1-12: Solution de Meyerhof pour une


fondation filante sous charge excentrée[18]

1
q l = (1 − 2e*) 2 γ BN γ (ϕ ) + (1 − 2e*)(γDN q (ϕ ) + CN c (ϕ )) (1-13)
2
e
e* = Excentricité relative
B
B
ϭ͘ϱ͘ϯ͘ϰ ^ĞŵĞůůĞƐĨŽŶĚĠĞƐƐƵƌƵŶĞďŝĐŽƵĐŚĞ

La figure 1-13 représente une semelle fondée


sur un bicouche. D Couche I
Le cas qui pose un problème est celui où la 
h1
couche inférieure a des caractéristiques
mécaniques inférieures à celles de la couche
supérieure. Il est recommandé de procéder Argile ϕu =0 Couche II
comme suit : Cu ≠ 0
Figure 1-13 : Semelle fondée
sur un bicouche
• Cas 1 : si h1 /B ˂ 1,5 :

La semelle poinçonne la couche I et l’ensemble de bicouche se comporte comme un milieu

ϭϲ
  

purement cohérent, mais dont la cohésion est légèrement améliorée :


(π + 2)CU
q l = γ 1 .D + (1-14)
h
1 − 0,3 1
B

• Cas 2 : si h1/B ˃ 3,5 :

L’influence de la couche II est négligeable.

• Cas : si 1,5 ˂ h1 /B ˂ 3,5 :

Le cas est plus complexe, on passe progressivement du cas (1) au cas (2). En pratique, on
pourra utiliser la méthode de la semelle fictive avec une répartition de 2/1 [12]. Il faudra
vérifier que la stabilité au poinçonnement de la couche II est assurée lorsque celle-ci supporte
directement une semelle de largeur « B ’ » appliquant une contrainte :
q’ = q B/B’ + γ1h1
avec : B’= B+h1 B
qqq q q

Couche I

27° h1
B’

Couche II

Figure 1-14 : Diffusion approchée dans contraintes d’une semelle fondée sur un bicouche


1.6 Détermination de la capacité portante à l’aide des essais in situ


Les essais in situ sont très utilisés pour déterminer la capacité portante des fondations
superficielle, car ils intègrent mieux les hétérogénéités du sol, ils sont moins coûteux que les
essais au laboratoire.

1.6.1 Calcul de la capacité portante par les méthodes pressiométrique et


pénétrométrique [8,14, 15, 16 et 17]
Les détails des essais sont donnés en annexes II et III.
Il faut d’abord donner quelques définitions de base avant d’entamer le calcul de la capacité
portante.

1.6.2 Hauteur d’encastrement équivalente « De »


Elle est définie à partir des résultats des essais de sols en place : pressiomètre ou
pénétromètre. On considère la courbe représentant la variation de la pression limite ou de la
résistance de pointe en fonction de la profondeur z (Figure 1-15) :

ϭϳ
  

Figure 1-15 : Définition de l’encastrement équivalent d’une fondation superficielle [8]

soit, dans le cas du pressiomètre, la pression limite nette :


Pl* = Pl − P0 (1-15)

avec pl : pression limite mesurée,


p0 : contrainte totale horizontale au même niveau dans le sol avant essai ;
la hauteur d’encastrement équivalente « De » est définie par :
1 D
De =
Ple* ∫
0
Pl* ( Z ).dZ (1-16)

p*le étant la pression limite nette


Dans le cas du pénétrometre
1 D
De =
q ce ∫q
0
c ( Z ).dZ (1-17)

avec qc la résistance de pointe (ou résistance de cône) mesurée

1.6.3 Pression limite nette équivalente « p*le » au pressiomètre Ménard et


résistance de pointe [14, 15, 16 et 17]
- Pression limite
Dans le cas d’une couche porteuse homogène, d’épaisseur au moins égale à 1,5 B au-dessous
de la base de la fondation (c’est-à-dire que le sol est de nature unique et les pressions limites
pl sont dans un rapport de 1 à 2, au plus, dans la couche), on établit un profil linéaire de la
pression limite nette p*l = pl - p0 et l’on prend pour pression limite nette équivalente p*le la
valeur à la profondeur D + 2/3 B, comme indiqué sur la Figure 1-16.

2
Ple* = Pl* ( D + .B ) (1-18)
3

Dans le cas de sols de fondation non homogènes, ayant toutefois des valeurs de pression
limite du même ordre de grandeur jusqu’à au moins « 1,5B » au-dessous de la base de la
fondation, on retient « p*le » pour la moyenne géométrique :
Ple* = n Pl1µ .Pl µ2 ............Plnµ (1-19)

p*l1, p*l2,… et p*1n étant les valeurs de la pression limite nette équivalente dans les couches
situées de D à D + 1,5 B, après avoir écarté, si besoin est, des valeurs singulières.

ϭϴ
  

- Résistance de pointe équivalente.


La résistance de pointe moyenne peut être définie à partir d’une courbe lissée ou écrêtée à
« 1,3.qcm » avec :
a =B/2 si B>1m
a =0,5 m si B<1m

b=min(a,h) où h est la hauteur de la fondation dans la couche porteuse


D + 3.a
1
q ce =
3.a + b ∫q
D −b
c ( Z ).dZ (1-20)

Pressiométre pénétromètre
Figure 1-16 : Définition de la pression limite nette équivalente ple* et de la résistance de pointe
équivalente [21]

1.6.4 Profondeur critique


L’expérience montre que, dans un sol homogène, la capacité portante sous la base de la
fondation « Ql » augmente avec la profondeur « D », jusqu’à une profondeur dite profondeur
critique Dc au-delà de laquelle elle reste constante (Figure 1.17). Cette profondeur critique
varie, en principe, avec :

• le type de sol ;
• la résistance du sol ;
• le diamètre du pieu.
En fonction du rapport De /B entre la hauteur d’encastrement équivalente et la largeur de la
fondation, on pourra admettre les limites suivantes proposées par le fascicule 62-V (1993)
[8] :
• De /B < 1,5 : il s’agit de fondations superficielles : les méthodes de calcul
développées ci-après s’appliquent pleinement.
• De /B > 5 : il s’agit de fondations profondes dont la base est située au-delà de la
profondeur critique : elles doivent être traitées par les méthodes propres à ce type de
fondation.
• 1,5 < De /B < 5 : il s’agit de fondations semi-profondes ou sous critiques. Les
méthodes de calcul des fondations superficielles ou profondes s’appliquent,
moyennant des adaptations.

ϭϵ
  

Figure 1-17 : Variation de la capacité portante « Ql » en fonction de la profondeur D dans un sol


homogène

1.6.5 Calcul de la capacité portante

ϭ͘ϲ͘ϱ͘ϭ ůĂƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶĚĞƐƐŽůƐ
Pour le calcul de la portance à partir du pressiomètre Ménard on distingue les catégories de
sols suivantes (Tableau 1-4) :
Tableau 1-4 : Définition des catégories conventionnelles des sols (fascicule 62-V, 1993) [8] .

Pressiomètre Pénétromètre
Classe de sol
Pl (MPa) qc (MPa)

A- Argiles et limons……………………………….… < 0,7 < 3,0


Argile, limon B- Argiles et limons fermes……………………….… 1,2 à 2,0 3,0 à 6,0
C- Argiles très ferme à dures……………………….. >2,5 >6,0
A- Lâches……………………………………………. < 0,5 < 5,0
Sables, graves B- Moyennement compacts…………………………. 1,0 à 2,0 8,0 à 16,0
C- Compacts ………………………………………... >2,5 >20,0
A- Molles……………………………………………. < 0,7 < 3,0
Craies B- Altérées…………………………………………... 1,0 à 2,5 3,0 à 6,0
C- Compactes……………………………………….. >23,0 >6,0
marnes A- Tendres…………………………………………... 1,5 à 4,0
B- Compacts………………………………………… >4,5
Roches (1) A- Altérées…………………………………………... 2,5 à 4,0
B- Fragmentées……………………………………… >4,5
(1) L’appellation de roches altérées ou fragmentées peut regrouper des matériaux calcaires, schisteux ou
d’origine granitique. S’il est difficile parfois de fixer des limites précises avec les sols meubles qui constituent
leur phase finale d’évolution, on réservera toutefois cette classification aux matériaux qui présentent des
modules pressiométriques supérieurs à 50 à 80 MPa.

ϭ͘ϲ͘ϱ͘Ϯ Charge verticale centrée


La contrainte de rupture (capacité portante unitaire) sous charge verticale centrée est donnée
par la formule :
q l = q 0 + K p .Ple* (1-21)

avec ql contrainte de rupture,


q0 contrainte totale verticale au niveau de la base de la fondation (après travaux),
p*le pression limite nette équivalente, kp facteur de portance pressiométrique.

ϮϬ
  

La méthode pressiométrique est une approche en contraintes totales. Si la base de la fondation


est immergée, il n’y a donc pas lieu de tenir compte de la poussée d’Archimède dans les
actions dues à l’eau, en d’autres termes, on ne déjauge pas la fondation.
Pour les fondations superficielles et pour les fondations semi profondes dont les méthodes
d’exécution sont similaires à celles des fondations superficielles, les valeurs du facteur de
portance « kp » sont données par le tableau 1-5 et par les figures 1-18 et 1-19 :

Tableau 1-5 : Facteur de portance pressiométrique (fascicule 62-V, 1993) [8].


Kpmax
Kpmax
Type de sol Expression de Kp (semelle
(semelle filante)
carrée)
 B D 
Argiles et limons A, craies A………….……... 0,81 + 0,25(0,6 + 0,4 ) e  1,30 1,10
 L B 
 B D 
Argiles et limons B…………….…………….. 0,81 + 0,35(0,6 + 0,4 ) e  1,50 1,22
 L B
 B D 
Argiles C…………………………………….. 0,81 + 0,5(0,6 + 0,4 ) e  1,80 1,40
 L B
 B De 
Sables A……………………………………… 1 + 0,35(0,6 + 0,4 L ) B  1,88 1,53
 
 B De 
Sables et graves B……………………………. 1 + 0,5(0,6 + 0,4 L ) B  2,25 1,75
 
 B De 
Sables et graves C……………………………. 1 + 0,8(0,6 + 0,4 L ) B  3,00 2,20
 
 B D 
Craies B et C……………………………......... 1,31 + 0,27(0,6 + 0,4 ) e  2,18 1,83
 L B
 B De 
Marnes, marno-calcaires, roches altérées……. 1 + 0,27(0,6 + 0,4 L ) B  1,68 1,41
 

Figure 1-18 : Facteur de portance pressiométrique pour les semelles carrées et circulaire

Ϯϭ
  

Figure 1-19 : Facteur de portance pressiométrique pour les semelles filantes.

ϭ͘ϲ͘ϱ͘ϯ Influence de l’inclinaison de la charge et de la proximité d’un talus


La relation 18 est remplacée par la relation suivante :

q l = q 0 + iδβ k p Ple* (1-22)

Le fascicule 62-V (1993) [8], propose des coefficients minorateurs qui différent selon
l’inclinaison de la charge et la présence ou non d’un talus.

1.6.5.3.1 Charge centrée inclinée sur sol horizontal

Dans le cas d’une charge centrée inclinée de «δ


δ » par rapport à la verticale (voir Figure 1-21),
on applique pour les sols cohérents (argiles, limons, marnes) et pour les craies, les marno-
calcaires et les roches altérées :

iδβ = φ1 (δ ) (1-23)

et pour les sols pulvérulents (sables et graves) :


iδβ = φ 2 (δ ) (1-24)

Les catégories de sol sont définies dans le tableau 1-.6 et les fonctions Φ1(δ) et Φ2(δ) sont
représentées sur la Figure 1-20.

ϮϮ
  

Figure 1-20 : Coefficient minorateur pour une charge inclinée sur sol horizontal
(fascicule 62-V, 1993) [10]

• pour les sols cohérents, la fonction « Φ1(δ) » est la même que pour « ic » dans la
méthode « C-ϕ » (voir relation (6)).
• Pour les sols pulvérulents, la réduction est fonction de l’encastrement équivalent relatif
« De /B ».

1.6.5.3.2 Charge verticale centrée à proximité d’un talus


Pour une fondation sous charge verticale centrée à proximité de la crête d’un talus
(Figure 1-19), on applique :
iδβ = ψ ( β , d / B ) (1-25)

Les valeurs de la fonction ψ (β, d/B), pour un encastrement nul sont représentées sur la
figure 1-22.
« β » est l’angle de la pente du talus par rapport à l’horizontale et « d » est la distance au talus
de la base de la fondation (Figure 1-21).

Figure 1-21 : Fondation en crête de talus. Notations (fascicule 62-V,1993) [8]

Figure 1-22 : Coefficient minorateur pour une charge verticale centrée à proximité de la crête de
talus, dans le cas d’un encastrement nul (fascicule 62-V, 1993) [8]

Ϯϯ
  

Dans le cas d’un encastrement non nul, on remplace dans un premier temps « β » par l’angle
« β ′ » qui donnerait, pour un encastrement nul, le même coefficient réducteur qu’une charge
inclinée. « β ′ » est représenté graphiquement sur la Figure 1-23. Puis on prend, pour la
valeur réelle de l’encastrement « De /B », la réduction pour une charge inclinée de « β ′ » en
sol pulvérulent (Figure 1-20) :

iδβ = φ 2 ( β ' ) (1-26)


Figure 1-23 : Angle β ′ pour le calcul du coefficient minorateur dan le cas d’une fondation
encastrée et située près de la crête de talus (fascicule 62-V, 1993) [8]

1.6.5.3.3 Charge centrée inclinée à proximité d’un talus


Dans le cas où l’inclinaison est dans le plan de plus grande pente (Figure 1-24), on peut
utiliser la méthode suivante :

• si l’inclinaison est dirigée vers le talus :

iδβ = φ 2 (δ + β ' ) (1-27)

• si l’inclinaison est dirigée vers l’intérieur du talus : 1-

iδβ = inf {φ1 (δ )ouφ 2 (δ ); φ 2 ( β '−δ )} (1-28)


Où : Φ est la réduction pour une charge inclinée (Figure 1-24).

Figure 1-24 : Charge inclinée dirigée vers l’extérieur ou l’intérieur d’un talus
(fascicule 62-V, 1993) [8]

Ϯϰ
  

1.6.5.3.4 Influence de l’excentrement


L’influence de l’excentrement de la charge est prise en compte par l’intermédiaire de la
contrainte de référence « qréf » appliquée par la semelle au sol, contrainte qui sera comparée
à la contrainte de rupture du sol. La contrainte « qréf » est la contrainte située aux « 3/4 » de
la largeur comprimée, le sol étant supposé ne pas réagir aux contraintes de traction sur la
partie décomprimée (Figure 1-25) :

3q max + q min
q réf = (1-29)
4

« qmax » et « qmin » sont calculées en supposant une répartition linéaire de la contrainte


normale à la base de la fondation, de manière à équilibrer la force « Q » et le moment « Qe »
par rapport au centre.
Pour les semelles rectangulaires, on peut se servir de la méthode de Meyerhof, qui prend en
compte une largeur réduite « B − 2e », où « e » est l’excentrement des charges « Q », c’est-à-
dire la distance de son point d’application par rapport au centre. La contrainte « qréf » est
alors la contrainte uniforme (Figure 1-25) :

Q
q réf = (1-30)
B − 2e

Dans le cas où l’on a également un excentrement « e’ » dans la direction parallèle à « L », la


contrainte uniforme appliquée « qréf » est alors (Figure 1-12) :

Q
q réf = (1-31)
( B − 2e)( L − e' )

Figure 1-25 : Définition de la contrainte de référence pour un excentrement « e »


(fascicule 62-V, 1993) [8].

Ϯϱ

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