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Le libre échange

et

Protectionnisme

SOMMAIRE
26/10/2011
v

Introduction 3

I- le libre échange 4

• les théories classiques 5

- l’approche de Smith 5

-l’approche de Ricardo 6

-l’approche de Hecksher & Ohlin 7

• Avantage et limites 8

• Impulsions des deux organismes


internationaux 11

II-protectionnisme 14

• Tendance 14

• Indicateurs 15

• Justifications théoriques 17

• les techniques protectionnistes 18

• avantages et inconvénients du
protectionnisme 19

III-Annexe 20

Bibliographie 21

Introduction

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L’histoire moderne des échanges internationaux débute au début du


XIXe siècle, avec la forte réduction des coûts de transport consécutive à la
généralisation de la machine à vapeur. L’essor des échanges internationaux qui
s’en est suivi a engendré de la part des pays participants au commerce
international deux attitudes opposées : d’un côté, la volonté de vendre sur les
marchés étrangers pour promouvoir la croissance économique ; de l’autre, le
désir de protéger les industries locales d’une concurrence étrangère de plus en
plus présente les a au contraire poussés à instaurer des barrières artificielles aux
échanges.
Selon l’état de la conjoncture internationale, l’une ou l’autre des deux attitudes
tend à dominer les politiques commerciales nationales. Au cours des deux
derniers siècles s’est ainsi instaurée une alternance de périodes protectionnistes
et de libre-échange.

La croissance économique dans le monde est-elle mieux assurée par le


libéralisme des échanges ou par le protectionnisme ?

I-LIBRE-ECHANGE
Le libre-échange est essentiellement une approche libérale de
commerce international. Les décideurs économiques en place une structure
commerciale dans laquelle les biens et les produits sont importés et exportés

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sans intervention gouvernementale. . En d'autres termes, le libre-échange


encourage les pays à se spécialiser leur économie afin d'échanger certains
articles pour des bénéfices mutuels avec d'autres pays.

C’est une politique commerciale internationale où les économies


d'interagir, l'importation et l'exportation de marchandises avec une intervention
minimale du gouvernement. Chaque pays a privatisé et nationalisé les
entreprises qui produisent un certain nombre de produits spécifiques à un
avantage comparatif. Ces produits sont ensuite exportés à une juste valeur
marchande à d'autres nations. Un pays importe ensuite d'autres produits
étrangers qu'ils ne peuvent pas produire plus efficacement pour la consommation
domestique. En vertu de ce modèle économique, les relations commerciales
mutuellement bénéfiques sont établies. En théorie, les producteurs devront faire
plus d'argent produisant et vendant des marchandises spécifiques efficacement
tandis que les consommateurs bénéficient de prix inférieurs en raison de
l'efficacité et l'absence de barrières commerciales.

Théories classiques du libre échange

I-théorie classique

 SMITH et la théorie de l'avantage absolu :


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La thèse de Smith sur le commerce international se fonde sur une


évidence a priori : il est prudent « de ne jamais essayer de faire chez soi la chose
qui coûtera moins à acheter qu’à faire ». Pour lui, les pays ont tout intérêt à se
spécialiser et à développer les échanges avec les autres pays. Ainsi, le principe
de la division du travail s'applique au niveau national, au sein des fabriques,
mais aussi au niveau international. Selon, lui chaque pays doit se spécialiser
dans la production pour laquelle il est le plus efficace. Ainsi, si chaque pays se
spécialise, la production mondiale s'accroît, du fait des gains de productivité
engendrés, et les échanges se développent. C’est la théorie des avantages
absolus

o Un pays à un intérêt à produire les biens pour lesquels il dispose du coût


moyen le plus bas par rapport à tous les pays et à importer les autres
biens.

o Un produit ne peut être exporté que si les producteurs disposent de coût


plus faibles et donc d'une productivité plus élevée que leurs concurrents
soit :

o Provenant de conditions naturelles


o Provenant d'une faiblesse des salaires et des prix
o Provenant d'un avantage technologique absolu.
o Le pays qui possède la productivité la plus élevée doit se spécialiser dans
la production de ce produit.
o Limite : théorie excluant à priori l'échange réciproque entre les pays ayant
des niveaux de développement très différent : le pays le plus élevé risque
de bénéficier de la productivité la plus élever et donc « écraser » les plus
pauvres.

 RICARDO et la théorie de l'avantage comparatif :

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D. Ricardo (1772-1823) et sa théorie des avantages comparatifs qu’il


explique dans Principes de l'économie politique et de l'impôt, 1817. A démontré
que tous les pays, même les moins compétitifs, trouvent un intérêt à rentrer dans
le jeu du commerce international en se spécialisant dans la production où ils
détiennent l'avantage relatif le plus important ou le désavantage relatif le moins
lourd de conséquences.

Ricardo développe l'exemple des échanges de vin et de drap entre


l'Angleterre et le Portugal. Avec un nombre d'heures de travail donné, le
Portugal produit 20 mètres de drap et 300 litres de vin tandis que l'Angleterre
produit 10 mètres de drap et 100 litres de vin. L'Angleterre est donc
désavantagée dans les deux productions. Ricardo montre pourtant que
l'Angleterre a intérêt à se spécialiser dans la production de drap, où elle possède
un avantage relatif, car avec 10 mètres de drap, elle obtiendra 150 litres de vin
portugais (contre 100 chez elle). À l'inverse, le Portugal devra se spécialiser
dans la production vinicole puisque l'échange avec l'Angleterre de 300 litres de
vin portugais lui permettra d'obtenir 30 mètres de drap anglais au lieu de 20
mètres de drap portugais. L'Angleterre a un avantage comparatif dans la
production de drap alors que le Portugal possède un avantage absolu.

L'analyse de Ricardo montre ainsi que la spécialisation fondée sur les


avantages comparatifs permet une augmentation simultanée de la production de
vin et de drap. Dans son modèle, il existe toujours une combinaison de prix telle
que le libre-échange soit profitable à chaque pays, y compris le moins productif ;
il s'agit d'un jeu à somme positive.

Pour arriver à cette conclusion David Ricardo émet quatre hypothèses : la


valeur du travail est égale au prix multiplié par la quantité de travail ; la
concurrence doit être parfaite ; il doit y avoir immobilité des facteurs de
production au niveau international (seules les marchandises circulent) et enfin la
productivité doit être constante ; mais ces hypothèses sont strictes et amènent
donc à beaucoup de critiques de sa théorie.

La spécialisation repose sur la division internationale du travail.


Un pays a intérêt de produire les biens pour lesquels il possède un avantage
comparatif par rapport à lui-même. L'avantage comparatif est donné par la

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productivité du travail, un pays se spécialise dans la production du bien pour


lequel la production du travail est la plus élevée.

Ce pays ne réalise plus qu'une seule production, il vend une partie de sa


production à l'étranger, et la recette de ces exportations lui permettra de payer
son importation, il peut donc se procurer ceux qu'il n'a pas. Le commerce
internationale devient interbranche, on achète à l'étranger ce qu'on ne produit
pas dans notre pays.

Et donc le pays se spécialise dans le domaine pour lequel il a le plus faible


désavantage.

Chaque pays doit se spécialiser dans la production qui demande des


facteurs de production abondant sur son territoire, et donc bon marché

Il s'agit du prolongement de la théorie de Ricardo, ils s'intéresse aux


facteurs capitaux et travail et démontrent que les pays se spécialisent dans la
production de biens dont ils possèdent les facteurs de production en abondance.
Les PDEM (pays développé à économie de marché) sont des pays riches en
capital et à mains d'œuvre qualifiées, ils se spécialisent dans la les biens à fortes
valeurs ajoutées. Les PED (pays en développement) possèdent une main d'œuvre
abondante à bon marché et sont pauvre en capital, ils se spécialisent dans les
activités manufacturières, bien à faible valeur ajouté. Les économies sont
spécialisées dans quelques biens, c'est le commerce interbranche.

En effet, pour eux, les entreprises nationales ne peuvent se développer si le


marché est déjà occupé par les entreprises de pays étrangers économiquement
plus avancés. L’idée d’« industries dans l’enfance » a pour objectif de protéger
sur le moyen terme le marché national afin de permettre sur le long terme un
libre-échange qui ne soit pas à sens unique. La théorie concerne donc
particulièrement les pays en voie de développement.

Plus précisément encore, la thèse du protectionnisme éducateur explique


qu’il faut protéger les industries naissantes si on veut que les concurrents
étrangers, qui ont pu diminuer leurs coûts grâce à l’expérience et l’apprentissage

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accumulé, n’occupent pas toute la place et empêchent un pays de s’engager o


son tour dans l’industrialisation. Selon List, le libre-échange à tendance à
perpétuer la domination des nations qui ont su se lancer en premier dans une
industrie porteuse.

 Le libre échange, facteur de la croissance mondiale


 AVANTAGE

L’ouverture d’un marché international grâce à la baisse des droits de douane est
un stimulant puissant du développement économique :

o L’augmentation de la taille du marché génère des économies


d’échelle qui stimulent la croissance des entreprises ;
o L’importation de produits moins chers de l’étranger améliore le
pouvoir d’achat du consommateur qui pourra augmenter sa
demande sur d’autres secteurs de biens et services.
o Les transferts de technologie autorisent les PVD à démarrer
l’industrialisation de leurs secteurs économiques.

L’accroissement des exportations augmente le PIB des pays, développe les


infrastructures de transport et stimule les services liés à la logistique des
échanges comme les banques ou les assurances.

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 Limites

 Le libre-échange rend fragiles les économies des pays concernés car les
pays deviennent interdépendants et les déséquilibres conjoncturels se
transmettent d’un pays à un autre. La hausse du prix du pétrole en 1973 a
importé l’inflation en France.
 La concurrence peut entraîner la fermeture des entreprises les moins
rentables : ces entreprises ne peuvent pas s’adapter à l’évolution de la
demande mondiale.
 Pour les PVD, la concurrence peut entraîner la ruine de leur économie
traditionnelle et entraver leur développement.
 Pénétration sur le marché national des produits étrangers (compétitivité
interne).

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 Le libre-échange favorise souvent les pays dominants (selon les Tiers-


mondistes) :
o Le libre-échange n’assure pas toujours le développement harmonieux
de tous ceux qui participent à ces échanges.
o Toutes les spécialisations ne se valent pas : la DIT n’est pas équilibré.
o La détérioration des termes de l’échange.

 Echange inégal et protectionnisme :

Le libre-échange favorise cependant les PI et aggrave le fossé les séparant des


PVD.

Les pays industrialisés exportent des produits manufacturés à haute valeur


ajoutée, fixent le prix d’achat des produits agricoles et concentrent leurs
investissements directs à l’étranger dans les pays émergents d’Asie au détriment
des pays africains.

A l’inverse, les PVD exportent des produits primaires à faible valeur ajoutée,
donc peu rémunérateurs, ce qui aggrave leur déficit

Par ailleurs, les PVD subissent une lente dégradation des termes de
l’échange, le prix de leurs exportations diminuant alors que le prix de leurs
importations en produits manufacturés augmente.

Afin d’amorcer leur industrialisation, les PVD sont alors contraints de


s’endetter profondément, mais tout ralentissement de leurs exportations les met
dans l’incapacité de pouvoir rembourser leurs dettes.

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 Impulsions des deux organismes internationaux

La libéralisation mondiale du commerce par la coopération


Internationale : de 1947 à nos jours

La fin des années quarante voit l'émergence d'une véritable coopération


internationale destinée à instaurer un libre-échange général et durable. Jusqu'en
1994, cette coopération prendra la forme d'accords internationaux dits du GATT
(General Agreement on Tarifs and Trade). A partir de cette date, succède au
GATT une véritable institution internationale dotée d'un véritable pouvoir
disciplinaire, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ou World Trade
Organisation (WTO).Le but du GATT puis de l'OMC est la réduction
progressive des barrières protectionnistes pour favoriser la croissance mondiale
sans nuire aux industries naissantes ou en difficultés.

GATT, son principal objectif est de libérer l'échange international et de contre


carré toutes les mesures de protectionnisme. Puis il a fait place à l'OMC.

OMC : entrée en vigueur le 1/01/95. Il à force de loi.

 Il a comme but de garantir une approche des résultats par un mécanisme


quasi juridictionnel automatique et contraignant, et lever les obstacles au
Libre échange.
 Il prévoit le dépôt des plaintes des entreprises et une procédure de
règlements des litiges et des différentes issues d'opérations d'échanges
internationaux.
 2 avantages essentiels pour favoriser le libre échange
o Toucher des secteurs plus nombreux et plus variés.
o Laisse les pays faire appliquer les règles qu'ils ont acceptées.

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 RECAPITULATIF DES PRINCIPAUX AVANTAGES ET


INCONVENIENTS DU LIBRE –ECHANGE :

LIBRE –ECHANGE

AVANTAGES INCONVENIENTS

→ Augmentation du volume des → A CT : détérioration de la balance


échanges commerciale, de l'emploi et ralentissement

→ Allocation optimale des ressources à


de la croissance économique

l'échelle de la planète → Echange inégal : les économies ne

→ Le commerce international : moteur


sont pas à armes égales (rapport de pouvoir
et de domination)
de la croissance

→ Le commerce international : facteur


→ Perte d'indépendance

de croissance du niveau de vie (satisfaction → Favorise les pays qui exploitent le plus
des besoins de consommation= offre leur main d'œuvre notamment en accueillant
diversifiée) les FMN qui recherchent un moindre coût de

→ Il permet la réalisation d’économies


production en se délocalisant. (Le libre
échange est-il respectueux des droits de
d’échelles sur des marchés plus vaste
l’homme ?).
→ Facteur d'innovation continuelle pour
les entreprises, afin de faire face à la
→ Les pays qui dominent imposent une
DIT qui les avantage par le jeu des firmes
concurrence
multinationales
→ Facteur d'amélioration de la balance
commerciale et de l'emploi à LT
→ Dégradation des termes de l’échange :
le commerce international appauvrit celui
→ Aide la plus efficace que peuvent
qui y participe (voir les pays exportateurs de
fournir les PDEM aux PVD en ouvrant
produits de base) = croissance appauvrissant,

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leurs marchés à leurs produits (en génératrice d’endettement


permettant du transfert de technologies, un
→ les pays en retard peuvent
apport de capitaux, en donnant accès aux
difficilement résister à la concurrence
produits manufacturés dont ils ont besoin).
internationale

→ Les avantages comparatifs ne sont pas


éternels (problème d’ajustement entre deux
spécialisation= chômage lié aux secteurs en
difficulté)

→ Risque d'acculturation notamment par


la diffusion d'un mode de consommation

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II Le protectionnisme:
 Définition:

Le protectionnisme désigne la politique et les pratiques d'un Etat qui


intervient dans l'économie afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises
face à la concurrence étrangère et de maintenir ou développer ses propres forces
de production. Le protectionnisme peut se mettre en place sur un ou des
secteurs particuliers de l'économie.

 Tendances :

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale et la signature du GATT (Accord


général sur le commerce et les tarifs douaniers), le protectionnisme a beaucoup
reculé, au moins officiellement. Le Traité, signé par un nombre grandissant de
pays au fur et à mesure des années, prévoyait la réduction progressive des droits
de douane et l'interdiction des barrières non tarifaires. L'OMC, qui a aujourd'hui
remplacé le GATT, poursuit dans la même voie.

Les tarifs douaniers ont en effet beaucoup diminué et le libre-échange s'est


répandu dans le monde entier, promu par les pays riches et plus ou moins
imposé aux pays pauvres, en particulier par les organisations internationales
(FMI, Banque Mondiale). Cependant, on ne peut pas dire que le protectionnisme
a disparu : d'une part, les barrières non tarifaires, de plus en plus subtiles,
existent toujours ; d'autre part, les pays qui le peuvent (c'est à dire ceux qui ont
du pouvoir dans les échanges internationaux) prennent des mesures ouvertement
protectionnistes quand ça les arrange, le meilleur exemple étant les Etats-Unis ;
enfin, on peut estimer que les unions régionales, comme l'Union européenne,
construisent à la fois du libre-échange à l'intérieur de la zone et du
protectionnisme envers les pays en dehors de la zone.

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 Indicateurs :

Mesurer le degré de protectionnisme est difficile. Le seul indicateur chiffré est


le niveau des tarifs douaniers : si les droits de douane passent de 35 à 20% sur
l'importation des céréales, par exemple, on peut dire que le protectionnisme
diminue. Mais on sait bien que le protectionnisme ne se limite pas aux droits de
douane, d'où la difficulté de sa mesure.

 justifications théoriques :

 théorie mercantiliste :

Le mercantilisme repose sur la possession de métaux précieux comme


l’or ou l’argent, qui montre la richesse d’un pays. En effet, à cette époque les
monnaies ne circulent qu’entre les pays les plus fortunés, et les arrivées
massives de métaux précieux en provenance du Nouveau Monde ne font que
renforcer cette conviction.

Donc Le but premier du mercantilisme est de renforcer la puissance


étatique. On considère que l’Etat doit conserver ses richesses à l’intérieur du
pays. Dans un contexte où ces dernières partent dans les quatre coins du monde
avec le développement commercial liés aux expéditions effectuées. Les
échanges augmentent entre les différents pays. Donc le pays doit conserver ses
richesses, en exportant plus et en important moins pour obtenir plus d’argent.

Le protectionnisme doit en conséquence être renforcé : les droits de


douanes sont revus à la hausse, et les importations sont strictement
règlementées. A l’inverse, les exportations bénéficient de subventions qui
permettront de les favoriser. Il faut également d’un autre côté favoriser la
production interne du pays, par le biais du développement de manufactures,
mais aussi par celui des routes destinées à favoriser les flux intérieurs de
marchandises. On construit également des monopoles de commerce
international comme la compagnie des Indes pour vendre plus cher.

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 le protectionnisme éducateur (FREDERIC-LIST)

Le protectionnisme éducateur est une théorie économique qui préconise un


protectionnisme temporaire, seul capable de permettre un développement
suffisant d'une économie nationale qui pourrait ensuite se mesurer à ses
concurrentes sur les marchés internationaux. Cette théorie a notamment été
défendue par l'économiste Frédéric List (1798-1846).

Le protectionnisme éducateur vise donc à permettre aux entreprises


nationales de renforcer leur compétitivité grâce aux effets d'apprentissage : une
fois aguerries, les entreprises nationales sont en mesure de dominer le marché
mondial. En effet les Etats ne contestent pas l'intérêt du libre-échange dans son
principe. Ils sont protectionnistes car ils pensent que le libre-échange peut être
temporairement dangereux pour leur pays.

« C’est seulement chez des peuples semblables, expose List, que les restrictions
commerciales en vue de créer et de soutenir une industrie manufacturière
peuvent être légitimes ; elles ne le sont que jusqu’à ce que cette industrie
devienne assez forte pour ne plus craindre la concurrence étrangère ».

 le protectionnisme défensif de Nicolas Kaldor (1908-1986)

Le protectionnisme défensif de Nicolas Kaldor (1908-1986), il consiste à


protéger les entreprises de la concurrence étrangère notamment lorsque les
entreprises sont en difficulté à cause de la concurrence étrangère, à court terme
cela peut protéger les entreprises menacées de disparaître, il permet donc de
sauvegarder des activités qui en sont pas compétitives. A court terme,
sauvegarde des emplois. A long terme, il n'est pas justifié sur le plan
économique de garder des entreprises qui ne sont et qui ne seront jamais
compétitives. Le protectionnisme défensif peut être défendu pour des raisons
politiques, pour préserver la défense nationale d'un pays, notamment dans
l'alimentation et l'armement.

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 les thechniques protectionnistes :

Chaque Etat peut décider de mettre, dans un cadre protectionniste , des obstacles
à l'entrée des marchandises (biens et services) étrangères sur son territoire. Ces
obstacles sont appelées "barrières". Ces barrières peuvent être de deux sortes :

 Des barrières tarifaires :

Il s'agit des droits de douane que les produits étrangers devront supporter à leur
entrée sur le territoire national. Les droits de douane ne sont pas les mêmes pour
tous les produits, il y a donc un "tarif" des droits de douane, d'où l'expression
"tarifaire".

 Des barrières non tarifaires :

Il s'agit de tous les autres obstacles mis à l'entrée de marchandises étrangères,


on distingue alors :

Les restrictions quantitatives (quotas, contingentements) : les autorités


politiques fixent un volume annuel maximum d'importation pour un produit
donné. Une fois le volume atteint, on attend l'année suivante pour importer …
Ces pratiques sont en principe interdites par le GATT autrefois comme par
l'OMC aujourd'hui. Elles ont beaucoup perdu d'importance aujourd'hui.

Les normes (techniques, sanitaires, phytosanitaires, etc.) : c’est


L'imposition de normes diverses, techniques, sanitaires ou autres. Ces normes
ont souvent officiellement comme objectif de protéger le consommateur mais
elles sont aussi un moyen détourné pour décourager les importations. A titre
d'exemple, on peut rappeler qu'en 1982, le gouvernement français a décrété que
tous les magnétoscopes importés devraient transiter par le bureau des douanes
de Poitiers pour les formalités douanières ; vu la taille de ce bureau et le boom
de la demande de magnétoscopes à l'époque, on peut se douter du résultat : de
gigantesques files d'attente et des magnétoscopes mis sur le marché français au
compte-gouttes ! C'était bien sûr une mesure protectionniste.

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Les Actions anti-dumping ou anti-subventions : pour empêcher toute


firme étrangère de vendre son produit à un prix inferieur à son cout de
production et à tout état d'accorder des subventions au profit de l'entreprise dans
le but de concurrencer le produit national .

Les Tracasseries aux frontières : lourdeur des formalités


administratives afin de décourager l’importation.

Le Protectionnisme monétaires ou financier : il s’agit de manipuler le taux


de change pour accroître la compétitivité-prix des entreprises nationales. La
sous-évaluation d’une monnaie est une technique de protectionnisme efficace,
qui permet d’avantager l’ensemble des industries d’un pays, tout en trouvant sa
justification dans diverses considérations financières ou économiques non liées
officiellement à l’activité commerciale.

On peut penser que ce n'est pas par hasard que le dollar en 2003 a tant baissé par
rapport à l'euro : bien sûr, il y a le déficit commercial américain qui peut
expliquer cette faiblesse de la devise américaine, mais la Banque centrale des
Etats-Unis ne fait rien pour soutenir sa monnaie car cette baisse restaure la
compétitivité des produits américains.

 Avantages et inconvénients du protectionnisme :

 Avantages :

-maintenir l'indépendance de l'économie vis à vis de l'extérieur ;

-protéger les industries naissantes et en déclin contre la concurrence ;

-préserver l'emploi ;

-améliorer les ressources financières de l'état ;

-réduire le déficit commercial en décourageant les importations .

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 Inconvénients :

- risque de la pénurie sur le marché ;

- absence de la concurrence étrangère qui n'encourage pas les entreprises


nationales à développer la r et l'innovation et implique une hausse des prix ;

-un choix limité pour le consommateur et une détérioration de la qualité de


produits.

Annexe

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Le Maroc s’ouvre au libre échange


Le Maroc met fin ce jeudi au système des prix de référence. Une mesure douanière protectionniste que l’Organisation

mondiale du commerce lui avait demandé de lever depuis 1993. Après deux reports successifs, le royaume a décidé

de se conformer à la législation internationale.

Un des verrous du protectionnisme vient de sauter. Les prix de référence seront supprimés à partir de ce jeudi 1er août.

Le Maroc a fini par honorer ses engagements envers l’OMC (Organisation mondiale du commerce) qui avait déjà prévu cette

suppression en juillet 2001. Il se conforme ainsi à la légalité internationale. (...) Le maintien des prix de référence visait à

assurer la protection économique de certains articles nationaux dans le textile, l’électroménager et le pneumatique.

Maintenant, avec l’annulation de cette exception, tous les produits seront alignés sur la même procédure de vérification.

D’ailleurs, à l’administration des Douanes, on précise que la suppression des valeurs minimales ne signifie pas que les

opérateurs pourront tricher aisément sur le prix de leurs

marchandises. Toute manipulation à la baisse sera détectée. La douane continuera à vérifier la valeur déclarée suivant la

procédure normale appliquée aux autres marchandises. (...)

Crédibilité du Maroc

Dans toute manipulation douteuse, l’opérateur devra fournir des justificatifs supplémentaires. Une fois l’erreur établie, la

fausse déclaration sera "redressée", c’est-à-dire qu’elle s’alignera sur la valeur enregistrée en douane. (...) Même si elle porte

sur des engagements pris avec l’OMC, l’annulation des prix de référence s’appliquera automatiquement à tous les accords

internationaux, dont notamment l’accord d’association avec l’Union européenne et l’accord de libre-échange avec la Tunisie (...)

Le maintien des prix de référence a secoué la crédibilité du Maroc face aux institutions internationales. D’autant que le pays s’y

attendait depuis 1993 (...). Il a bénéficié d’un moratoire de 5 ans pour appliquer l’annulation. Celle-ci devait donc normalement

intervenir en 1998. La décision a été effectivement appliquée, mais partiellement. Le Maroc a demandé que certaines

marchandises, essentiellement du textile, restent encore protégées via les prix de référence pour au moins trois ans.

Cette mesure exceptionnelle visait à faire face à l’importation massive des fins de série et des seconds choix. Premier report

donc. Cette transition devait s’achever le 4 juillet 2001. Mais les choses se sont déroulées autrement. Car les pressions

d’opérateurs marocains s’exerçaient en faveur d’un deuxième report. En plus, les textes d’accompagnement n’étaient pas

prêts (...) Mais le pays ne pouvait compromettre davantage son image internationale.

Nadia Lamlili

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Bibliographie
• http://www.letudiant.fr/boite-a-
docs/document/libre-echange-et-
protectionnisme-0716.html
• www.wikipedia.ma
• http://www.skyminds.net/economie-et-
sociologie/ouverture-internationale-et-
mondialisation/la-theorie-de-lechange/
• http://libertariens.chez-alice.fr/ricardo.html

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