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Au Québec, l’impôt foncier proportionnel à la valeur de la propriété est la principale source de
revenus des municipalités. Selon la théorie de la localisation résidentielle, théorisée notamment par
William Alonso (1964), les valeurs foncières et la densité devraient être plus élevées à proximité du
centre. Les contribuables des environnements denses paieraient donc davantage d’impôt foncier.
Or plusieurs auteurs avancent que la concentration de plusieurs propriétés sur un même espace avec
une quantité linéaire d’infrastructures donnée permet aux municipalités de faire des économies
d’échelle par rapport à des environnements moins denses, avec moins de propriétés desservies par
la même quantité linéaire d’infrastructures. Il semblerait y avoir iniquité si les contribuables des
quartiers denses paient davantage que les contribuables des quartiers diffus pour des services qu’il
coûte moins cher à pourvoir dans les environnements denses que dans les environnements diffus.
Autrement dit, l’impôt foncier pénaliserait-il la densité ? Nous avons testé l’hypothèse pour la Ville de
Québec. On observe que les ménages en périphérie sont beaucoup plus gourmands en espace. Ainsi,
les ménages dans les environnements denses paient effectivement davantage en fonction de la
superficie des terrains, de la superficie habitable et de la largeur des terrains. Une alternative qui
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tiendrait compte des coûts de l’étalement urbain est proposée.
In Quebec, property tax proportional to the real estate value is the main source of revenue for
municipalities. According to William Alonso’s bid rent theory (1964), land values and density should
be higher near the center. Taxpayers in dense urban environments should therefore pay more in
Ceproperty
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However, according to many authors, density allows economies of scale. There
et appears
vous donne le contrôle
to be inequity if taxpayers in dense neighborhoods pay more than taxpayers in low density
sur neighborhoods
ceux que vousfor services that are less expensive to provide in dense environments than in low
souhaitez
density environments. Thus, does property tax penalize density? We tested the hypothesis for the city
activer
of Quebec. Our data shows that households in the suburbs take up much more space. Taking into
account the size of the lot, the built area and the street frontage, households in dense environments
end up paying up to three times more. An alternative tax form that considers the costs of urban
sprawl is proposed.
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Entrées d’index
Personnaliser
Mo t s-clés : urbanisme, aménagement, développement immobilier, fiscalité, gouvernance,
infrastructures
Politique de confidentialité
Keywo rds: urban planning, real estate, fiscal policy, governance, infrastructures
Texte intégral
1 Au Québec, la popularité de la banlieue ne se dément pas (Fortin, Després et Vachon,
2011). Son développement « jusqu’aux limites des forêts, des montagnes et des terres
agricoles » (Fortin, Després et Vachon, 2011) constitue le phénomène de l’étalement urbain.
2 Or, l’impôt foncier étant proportionnel à la valeur des propriétés, celui-ci ne tient pas
compte de l’impact environnemental de l’étalement urbain. Dans le contexte des
changements climatiques, n’y aurait-il pas lieu de réfléchir à une autre forme de taxation ?
3 Nous avons voulu calculer l’écart entre le montant payé dans les quartiers denses et dans
les environnements diffus, mais aussi mesurer cet écart par rapport à l’espace occupé. Nous
avons également tenté de vérifier si les environnements diffus sont fiscalement plus
productifs, c’est-à-dire si la Ville y perçoit davantage que ce qu’elle y dépense.
4 En admettant la relation entre valeur des propriétés, densité et centralité, tel que
théorisée par William Alonso (1964), notre hypothèse initiale était que les contribuables
propriétaires d’un immeuble dans un environnement dense paient davantage que ceux en
milieu diffus, et ce, malgré les avantages économiques de la densité (Slack, 2002). Nous
avons constaté un écart en fonction de la superficie habitée, de la superficie de terrain ou
de la largeur de ce dernier, trois facteurs qui influencent le coût de certains services
municipaux. L’étude de cas suggère aussi que les revenus fiscaux dans un environnement
diffus peuvent être insuffi sants par rapport aux dépenses municipales dans ce même
environnement. En somme, la Ville retire davantage de bénéfices des environnements
denses.
5 Pour tester ces hypothèses, nous avons analysé deux milieux urbains denses et deux
milieux périphériques diffus de trois arrondissements de la Ville de Québec. D’une part,
nous avons comptabilisé la valeur du terrain, des bâtiments et de l’immeuble ainsi que le
montant payé en impôt foncier. D’autre part, nous avons recensé les dépenses en travaux
publics par arrondissement, car ceux-ci comprennent les principaux réseaux (voirie,
aqueduc, égout). Ces coûts seraient particulièrement sensibles à la différence de distance à
parcourir. Nous avons aussi comptabilisé le montant total des dépenses pour pourvoir aux
services publics par l’arrondissement et la ville en fonction du nombre d’habitants, de
ménages et de mètres linéaires (m lin) d’emprise.
6 L’exercice révèle que la valeur moyenne des propriétés est effectivement plus élevée
dans les quartiers centraux que dans les quartiers périphériques. Les propriétés des
quartiers centraux sont aussi moins gourmandes en superficie de terrain et en longueur de
chaussées, ce qui suggère des économies d’échelle, notamment grâce aux distances
moindres à parcourir. Les propriétés des environnements denses paieraient ainsi
davantage par rapport aux services reçus. En somme, l’impôt foncier pénaliserait la
densité. Lorsqu’on s’intéresse aux paramètres spatiaux, comme la superficie du terrain ou la
mesure frontale, on constate que la banlieue est fiscalement moins intéressante pour la Ville.
7 U ne autre fiscalité tenant compte des caractéristiques spatiales plutôt que de la valeur
foncière permettrait un renversement complet favorisant plutôt les environnements denses
au détriment des environnements diffus.
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Contexte
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permet aux paliers locaux de garantir les services de proximité.
et Cependant,
vous donneonlemesure
contrôle
mal l’impact des politiques fiscales sur l’aménagement du territoire.
sur Pourtant,
ceux que vous souhaitezfiscale est souvent la force directrice derrière les décisions en
« la politique
activer (Land, 1967).
aménagement »
9 L’impôt foncier correspond à un pourcentage fixé par la municipalité de la valeur d’un
immeuble. Au Québec, il représente en moyenne 50 % des revenus des municipalités
✓ Tout2019).
(MAMH, accept er déterminer la valeur d’une propriété, les évaluateurs se basent sur la
Pour
méthode de comparaison, la méthode du coût de remplacement ou la méthode du revenu
pour✗ Tout refuser à revenus. La méthode de comparaison consiste à déterminer quel
les immeubles
serait le prix de la propriété sur le marché, tandis que la méthode du coût de
Personnaliser
remplacement consiste à faire la somme de la valeur du terrain en fonction de son usage
potentiel le plus rentable et de ce qu’il en coûterait de remplacer le bâtiment existant par
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une nouvelle construction avec des matériaux équivalents.
10 Dans ces conditions, la construction de nouvelles propriétés sur des zones naturelles ou
des terres agricoles semble être une façon rapide pour les villes d’augmenter leur assiette
fiscale. Près de 40 000 hectares ont été sacrifiés à d’autres usages que l’agriculture au
Québec ces dix dernières années malgré la Loi sur la protection du territoire et des activités
agricoles (U PA, 2015). Comme ce sont souvent les promoteurs qui, au départ, assument les
coûts du lotissement, cela peut sembler avantageux pour les municipalités. Or, avec le
temps, « les frais d’aménagement ainsi que les taxes foncières ne sont pas suffi sants pour
couvrir le coût des nouvelles infrastructures » (Brunette, 2009).
11 Parallèlement, plusieurs municipalités de banlieue profitent de certaines infrastructures
sous la responsabilité des paliers supérieurs, permettant à des villes de périphérie de
développer la fonction résidentielle, alors que la plupart de ses résidents travaillent dans la
Ville centre. Ces navetteurs représentent un manque à gagner pour la Ville centre, mais
aussi des externalités négatives diffi ciles à quantifier, comme la pollution atmosphérique ou
la congestion automobile (Collin, 1984).
12 La problématique est particulièrement bien marquée à Québec, où la croissance de
l’espace urbanisé a suivi la tendance nord-américaine de l’étalement urbain, notamment en
raison du poids de certaines décisions gouvernementales (Fortin, 1981). Les réorganisations
municipales de 2002 ont aussi considérablement augmenté la taille de la Ville de Québec par
la fusion de plusieurs municipalités périphériques. Il en résulte une ville avec des
environnements très denses dans La Cité-Limoilou et de plus en plus diffus dans les autres
arrondissements.
Sainte- La
La Cité- Les Foy– Haute- Ville de
Arrondissement Charlesbourg Beauport
Limoilou Rivières Sillery– Saint- Québec
Cap-Rouge Charles
Densité
résidentielle 4819,9 1420,9 1095,0 1197,8 1048,0 538,7 1137,2
(hab./km 2 )
%
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Parcs et espaces
11 %
93
17 %
59
18 %
129
15 %
28
17 %
64
22 %
83
100 %
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% 20 % 13 % 28 % 6 % 14 % 18 % 100 %
sur ceux que vous souhaitez
Nombreactiver
d’établissements 5004 3536 3820 1559 1527 1250 16 696
d’affaires
✓ Tout accept er
% 30 % 21 % 23 % 9 % 9 % 7 % 100 %
✗ Tout
Nombre refuser98 360
d’emplois 72 150 80 235 18 655 22 400 12 165 303 965
%
Personnaliser32 % 24 % 26 % 6 % 7 % 4 % 100 %
Figure : Représent at io n des co ût s accrus po ur assurer les services publics dans les
enviro nnement s suburbains
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Personnaliser
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17 Les distances accrues entre les propriétés peuvent expliquer en partie ces coûts accrus.
Après avoir étudié 2 500 municipalités espagnoles, Miriam Hortas-Rico et Albert Solé-Ollé
(2010) ont observé que les développements diffus annulent les économies d’échelle dans la
fourniture de certains services publics, tels que la collecte des ordures ménagères, le
nettoyage des rues et les transports en commun. Ils observent aussi une relation linéaire
entre coûts et distances pour offrir certains services publics particulièrement sensibles aux
distances. Par exemple, ils avancent que dans un environnement moins dense, il faut
davantage de camions à ordure ou que les camions couvrent des trajets plus longs pour
fournir le même service. En outre, l’installation de conduites d’électricité, d’eau ou d’égout
sur de longues distances pour atteindre un nombre relativement restreint de résidents
entraîne une augmentation ineffi cace des coûts.
18 En étudiant 283 comtés à travers les États-U nis, John Carruthers et Gudmundur U lfarsson
(2003) ont observé que l’étalement entraîne des coûts accrus pour la voirie, la distribution
d’eau potable, la collecte des eaux usées, les transports, la collecte des ordures, le logement
social, la police, la protection contre les incendies, les parcs, l’éducation, etc. Ils observent
aussi que la densité, l’étendue spatiale et la superficie urbaine urbanisée influent sur le coût
des services.
19 Cameron Speir et Kurt Stephenson (2002) se sont particulièrement intéressés à l’influence
de l’étalement urbain sur les coûts liés à la construction des réseaux d’aqueduc et d’égout.
Ces coûts pour les modèles de logements compacts et seraient de 60 % à 66 % moins élevés
que pour les modèles étalés. En analysant ce qu’il en couterait pour relier au réseau
3 000 nouvelles résidences unifamiliales dans une ville hypothétique de 30 000 habitants
selon différents types d’aménagement, leurs résultats suggèrent que des lots plus petits et
des distances plus courtes entre les centres existants réduisent la consommation d’eau et les
coûts pour la municipalité.
20 Pour Sylvy Jaglin (2010), l’étalement est un facteur de coût important lorsqu’il se
manifeste par un éloignement croissant entre les lieux de consommation, notamment les
nouveaux quartiers, et les centres de production.
21 Des études canadiennes et américaines suggèrent que le coût des services augmente
directement avec la distance du centre-ville et inversement avec la densité de
développement (Slack, 2006). Les zones les plus coûteuses à desservir seraient les quartiers
périphériques à faible densité.
22 Cependant, si plusieurs études se sont intéressées aux coûts de l’étalement et ont identifié
une relation linéaire entre les distances à parcourir et les coûts pour fournir certains
services, peu d’études semblent s’être penchées sur les économies d’échelle permises par la
densité. Marie-Laure Breuillé et ses coauteurs (2019) montrent que la densification entraîne
dans l’ensemble une baisse des dépenses publiques, mais que ses effets sont hétérogènes et
complexes selon la forme urbaine.
23 Enid Slack (2002) observe que les facteurs spatiaux liés au modèle d’aménagement ont
une influence importante sur les coûts pour assurer les services municipaux : « une plus
grande densité entraîne une réduction des coûts, car une grande partie de l’infrastructure
nécessaire – par exemple, les trottoirs, les routes et les conduites d’eau et d’égout – est
linéaire ». Les quartiers à plus forte densité ont plus de logements par kilomètre de
conduite d’eau sur laquelle répartir les coûts.
24 Les environnements denses sont aussi fiscalement plus productifs. La productivité fiscale
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peut être définie par la capacité d’un environnement à générer plus de revenus qu’il
n’entraîne de dépenses. Robert Burchell et Sahan Mukherji (2003) ont observé aux États-
U nis que bien que l’étalement urbain génère davantage de recettes fiscales, les
environnements denses sont plus productifs, car le développement de nouvelles propriétés
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périmètre d’urbanisation permet souvent d’éviter la construction de
et nouvelles
vous donne le contrôle et génère davantage de revenus fonciers.
infrastructures
sur ceux que vous souhaitez
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Méthodologie
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25 L’étude se penche sur des échantillons de propriété de quatre quartiers – Saint-Jean-
Baptiste, Limoilou, Sainte-Foy et Neufchâtel – représentant des cas types de milieux
✗ Tout refuser
résidentiels de la ville de Québec et correspondant aussi aux grandes périodes de son
développement. La ville de Québec offre l’avantage de nous permettre de comparer des
Personnaliser
environnements denses et des environnements diffus au sein d’une même ville, ce qui nous
permet de contrôler certaines variables qui pourraient influencer la valeur foncière ou les
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dépenses municipales.
26 Les échantillons ont été constitués en recensant toutes les propriétés à l’intérieur d’une
superficie d’un hectare choisi de façon à comporter au moins une bande de pertinence,
c’est-à-dire une voie et les deux propriétés qui la bordent de chaque côté. Les propriétés de
l’hectare choisies devaient être du type porteur de chaque quartier, soit le bâtiment
résidentiel dominant du quartier. Le type porteur joue en effet un rôle pivot dans la
définition du tissu urbain.
27 Toutes les données accessibles par le rôle foncier ont été colligées pour dresser un
portrait le plus complet de la propriété moyenne de chaque échantillon. Le rôle foncier
nous renseigne sur le montant payé en impôt foncier par chaque propriété, son année de
construction, son nombre d’étages, sa superficie habitable, sa superficie totale du terrain
ainsi que sa mesure frontale. Ces données nous permettent de comparer la quantité
d’infrastructures par logement.
28 Pour comparer la productivité fiscale de chaque environnement, les revenus fonciers
tirés de chaque propriété ont été comparés aux dépenses municipales. Pour déterminer le
montant des dépenses municipales qui peuvent être associées à chaque propriété, nous
nous sommes intéressés aux services dont les coûts sont sensiblement influencés par les
critères spatiaux, comme la distance à parcourir entre chaque propriété (Speir et
Stephenson, 2002). Certains auteurs (Slack, 2006) avancent même que leurs coûts sont
linéairement influencés par les distances, ce qui se prête bien à une comparaison avec la
mesure frontale des terrains. La comparaison peut sembler hasardeuse, étant donné
l’absence de données précises publiques sur les coûts linéaires des services municipaux à
Québec. Cependant, ceux-ci ont été estimés en divisant les montants dépensés par la Ville
centre et les arrondissements par trois critères : le nombre d’habitants, de ménages et de
mètres linéaires de voies publiques.
Densité relative
29 Les quatre quartiers retenus illustrent l’évolution historique des modes d’urbanisation. Le
quartier Saint-Jean-Baptiste s’est développé entre 1850 et 1900 et est caractérisé par les
immeubles de faubourg. Les rues y sont plus étroites que dans le reste de la ville. La largeur
de l’emprise publique est de 8,80 m. La chaussée mesure environ 5,60 m de large. Il y a un
trottoir de chaque côté (voir la figure 2).
Figure : Vue de la rue Richelieu dans le quart ier Saint -Jean-Bapt ist e
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30 Limoilou s’est développé entre 1900 et 1950 avec des duplex et des triplex. La largeur de
✓ Tout accept er
l’emprise publique est de 18,3 m, et la chaussée mesure environ 12,7 m de large. Il y a un
trottoir de chaque côté. On observe la présence d’arbres matures et de lampadaires (voir la
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figure 3).
Personnaliser
Figure : Vue de la 9e rue dans le quart ier Limo ilo u
Politique de confidentialité
31 Le quartier Sainte-Foy, avec ses maisons unifamiliales isolées, est représentatif de la
période de l’après-guerre. La largeur de l’emprise publique est de 18,4 m. La chaussée
mesure 9,2 m de large; il n’y a aucun trottoir. On note une marge publique gazonnée de
4,6 m (voir la figure 4).
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33 Saint-Jean-Baptiste est le quartier le plus dense (131 logements/hectare) de la Ville de
Québec, soit près du double de Limoilou (72). Sainte-Foy (12) et Neufchâtel (17) sont
presque cinq fois moins denses que Limoilou.
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Tableau : Caract érist iques des quat re quart iers ét udiés
✗ Tout refuser
St-Jean-Baptiste Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
Personnaliser
Période d’urbanisation 1800-1850 1900-1940 1950-1970 1990-2010
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Nombres d’immeubles/hectare 33 24 12 17
Terrains
34 Les terrains les plus étroits se trouvent à Limoilou (7,82 m) alors qu’ils sont presque trois
fois plus larges à Sainte-Foy (20,45 m). On observe aussi que les terrains doublent de largeur
entre Saint-Jean-Baptiste (12,06 m) et Neufchâtel (23,32 m). Si on tient compte de linéarité
des coûts municipaux, cela suggère des charges très différentes entre ces quartiers. Les
profondeurs se révèlent moins différenciées. Les terrains de Saint-Jean-Baptiste (19,36 m)
sont 30 % moins profonds que ceux de Limoilou ou de Sainte-Foy (29,52 m). La superficie
totale s’est maintenue dans les quartiers urbains autour de 230 m2. Le terrain à Neufchâtel
est deux fois plus vaste (542,16 m2) et celui à Sainte-Foy presque quatre fois plus grand
(888,83 m2).
Largeur des terrains (mesure frontale) (m) 12,06 7,82 20,45 23,32
35 L’analyse des superficies construites présente des résultats plus nuancés. La superficie
habitable par étage varie entre 90 et 125 m environ. La différence se traduit dans le nombre
d’étages, la superficie totale et le nombre de logements. Ces données déterminent le
coeffi cient d’emprise au sol (CES), qui est le rapport entre superficie par étage/superficie
du terrain, et le coeffi cient d’occupation du sol (COS), qui est le rapport entre superficie
construite totale ou superficie habitable/superficie du terrain.
36 On constate un CES décroissant des quartiers urbains à ceux de la banlieue, de 0,52, à 0,38,
puis 0,14 jusqu’à 0,13 dans Sainte-Foy. On peut imaginer que l’espace non construit est un
jardin. Le COS confirme que Saint-Jean-Baptiste est huit fois plus intensément occupé que
Sainte-Foy. Ce coeffi cient reste élevé dans Limoilou (6,7 fois) et Neufchâtel (1,5 fois)
comparativement à Sainte-Foy.
☝🍪
Tableau : Caract érist iques des immeubles moyens de chaque échant illo n
Ce Superficie
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terrain 2) 233,46 230,83 888,83 542,16
et vous donne le contrôle
sur ceux que vous souhaitez
Superficie par étage (m 2 )
activer 121,15 88,62 117,47 74,58
Politique
Nombrede
de confidentialité
logements/immeuble 3,97 3 1 1
Superficie par logement (m 2 ) 80,56 88,62 146,84 144,69
Bâtiments
37 Les immeubles les plus vastes sont dans Saint-Jean-Baptiste, Neufchâtel et Limoilou (265,86
à 319,84 m2), mais le nombre de logements est de presque quatre par immeuble dans St-
Jean-Baptiste et de trois dans Limoilou, contre un seul dans Neufchâtel et Sainte-Foy. Les
logements de Saint-Jean-Baptiste et Limoilou ont une superficie habitable comparable
(80,56 à 88,62 m2) tandis que les maisons unifamiliales sont nettement plus vastes avec 146,84
et 152 m2, soit jusqu’à 90 % plus grands.
38 Corollaire de la dimension des terrains et du nombre de logements, l’espace non construit
par logement est très différent d’un quartier à l’autre. Celui-ci est de 28,29 m2 dans Saint-
Jean-Baptiste, de 47,40 m2 à Limoilou, de 233,79 m2 à Neufchâtel et de 771,36 m2 à Sainte-Foy.
Nous avons appelé empreinte spatiale la superficie occupée par chaque logement,
comprenant à la fois la superficie construite et une part du terrain non construit en fonction
du nombre de logements dans l’immeuble. Il faut 108,85 m2 de terrain et de construction
pour un logement dans Saint-Jean-Baptiste contre 136,02 m2 à Limoilou, 306,13 m2 à
Neufchâtel et 918,20 m2 à Sainte-Foy. Alors que Saint-Jean-Baptiste et Limoilou sont
comparables, il faut trois plus d’espace pour un logement à Neufchâtel et 7,5 fois plus à
Sainte-Foy.
Tableau : Caract érist iques des lo gement s moyens de chaque échant illo n
St-Jean- Ste-
Limoilou Neufchâtel
Baptiste Foy
☝🍪
Empreinte spatiale (terrain et espace habitable par
108,85 136,02 918,20 612,27
logement [m 2 ])
St-Jean-
Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
Baptiste
☝🍪
Le montant payé en fonction de la superficie des terrains montre des différences plus
marquées. Les contribuables de Saint-Jean-Baptiste paient six fois plus en moyenne par m2
de terrain que ceux de Sainte-Foy, et quatre fois plus que ceux de Neufchâtel. Ceci reflète la
Cevaleur
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associée la localisation, mais cela est-il vraiment fiscalement équitable ? Il est
et communément
vous donne le admis
contrôle
que les services municipaux ne sont pas tout à fait identiques dans les
sur milieux
ceux queurbains
vous souhaitez
ou suburbains. Cependant, la différence de ce qu’il en coûte est-elle la
même que activer
la différence en termes de revenus ? C’est ce que nous avons voulu étudier en
comparant le montant des revenus linéaires avec celui des dépenses linéaires, que nous
avons estimé.
✓ Tout accept er
Tableau : Mo nt ant moyen payé en impô t f o ncier dans les quat re échant illo ns
✗ Tout refuser
St-Jean-Baptiste Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
Personnaliser
Impôt foncier 2017 6 532,90 $ 5 165,87 $ 3 971,31 $ 4 012,51 $
Politique de confidentialité
Impôt foncier 1000 $/évaluation 12,3 $ 11,9 $ 9,4 $ 10,2 $
Nombre de logements/immeuble 3,97 3 1 1
☝🍪
Limoilou a le plus gros budget de fonctionnement à 48 766 000 $, tandis que celui de Sainte-
Foy est de 39 361 000 $ et celui de l’arrondissement des Rivières, de seulement 24 736 000 $.
Politique
Budgetde confidentialité
travaux publics arrondissement/ménage 415,15 $ 385,97 $ 360,94 $
Budget total arrondissement 48 766 000 $ 39 361 000 $ 24 736 000 $
Tableau : Analyse du budget des arro ndissement s en f o nct io n des mèt res linéaires de vo ies
publiques
Ste-Foy / Cap-
La Cité-Limoilou Des Rivières
Rouge
☝🍪 St-Jean-Baptiste
Limoilou
+
Ste-Foy Neufchâtel
✓ Tout
Budget accept
travaux erarrondissement/m lin
publics 91,70 $ 41,77 $ 27,79 $
✗ Tout
Budget total refuser
arrondissement 48 766 000 $ 39 361 000 $ 24 736 000 $
Personnaliser
Budget total arrondissement/m lin 173,21 $ 87,01 $ 58,30 $
Politique de confidentialité
Budget total Ville centre (excluant le budget des 501 900 000 $
arrondissements)
Budget total Ville centre/total m lin ville 200,13 $
50 Si on ajoute les dépenses de la Ville centre, le montant total des dépenses municipales est
de 373,34 $/m lin dans La Cité-Limoilou, de 287,14 $/m lin dans Sainte-Foy et de
258,43 $/m lin dans l’arrondissement des Rivières.
St-Jean-
Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
Baptiste
☝🍪
Impôt foncier 2017 6 532,90 $ 5 165,87 $ 3 971,31 $ 4 012,51 $
Impôt foncierrefuser
✗ Tout 1000 $/évaluation/m lin 1,02 $ 1,52 $ 0,46 $ 0,44 $
53 En tenant compte du montant payé par tranche de 1 000 $, il s’avère que le montant payé
parPersonnaliser
un terrain moyen à Limoilou est de 1,52 $/m lin par tranche de 1 000 $ contre
0,44 $/m lin à Neufchâtel, ce qui confirme que cet écart de trois pour un pour le montant
Politique de confidentialité
payé par mètre linéaire n’est pas seulement attribuable à une différence de valeur entre les
propriétés.
54 Pour finir, nous avons observé que le montant payé en impôt foncier par les
propriétaires d’un terrain central est plus élevé que le montant payé en impôt foncier par
les propriétaires d’un terrain en périphérie, bien que les ménages qui vivent à plusieurs
sur un terrain central parviennent à diviser cette charge. Comme les terrains centraux sont
à la fois moins larges et moins grands, il en résulte que les propriétaires des terrains dans les
environnements denses paient généralement plus par mètre linéaire et par mètre carré
(m2) de superficie de terrain.
Discussion
St-Jean-Baptiste +
Ste-Foy Neufchâtel
Limoilou
57 L’écart est beaucoup plus important lorsqu’on s’attarde au montant dépensé par mètre
linéaire : la Cité-Limoilou dépense davantage que les autres arrondissements. Serait-ce à
cause de la pression des navetteurs? En effet, La Cité-Limoilou est l’arrondissement avec le
plus grand nombre d’emplois et d’établissements d’affaires (voir le tableau 1). À Montréal
☝🍪
par exemple, le navettage entraîne des coûts accrus en matière de voirie, de transports
collectifs, de police, etc. (Collin, 1984) Les quartiers centraux accueillent d’autres activités
commerciales, institutionnelles et industrielles, en plus d’assurer une offre culturelle pour
l’ensemble de la municipalité. Les données sur les revenus et les coûts associés à ces activités
Cene
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pas accessibles.
et vous donne le contrôle
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Une taxation foncière équitable ?
58 Lorsqu’on s’intéresse aux paramètres spatiaux, comme la superficie du terrain ou la
✓ Tout
mesure accept
frontale, oner
constate que la banlieue est fiscalement moins intéressante pour la Ville.
✗ Tout
Tableau : Morefuser
nt ant s payés en impô t f o ncier en f o nct io n de dif f érent s crit ères spat iaux
Politique de confidentialité
Impôt foncier/superficie habitable 20,43 $ 19,43 $ 27,05 $ 27,73 $
Impôt foncier/superficie terrain 27,98 $ 22,38 $ 4,47 $ 7,40 $
Iniquité fiscale
60 En comparant les revenus et les dépenses pour chaque propriété en fonction de leurs
dimensions, on constate que les terrains de banlieue paient moins par rapport à la quantité
de services publics nécessaires pour desservir les environnements diffus de façon
comparable aux environnements denses.
61 L’équité fiscale semble s’expliquer non pas à partir de la valeur des propriétés ou de leur
impact environnemental, mais sur la base des dépenses par ménage. Il est communément
admis que les services municipaux ne sont pas fournis de façon identique dans les milieux
urbains ou suburbains. Le déneigement ne s’y opère pas exactement de la même façon par
exemple. Cela dit, les ménages de banlieue ont accès à la même eau potable que les ménages
des environnements denses, tandis que certains auteurs ont observé que l’absence de
compteur d’eau est à l’avantage des propriétés avec un vaste terrain (Speir et Stephenson,
2002). L’étude précise des couts reste à faire, mais comparer le montant des revenus
linéaires avec celui des dépenses linéaires permet d’établir une première balise.
62 Par exemple, le montant payé par mètre linéaire de voie est, en moyenne, trois fois plus
élevé dans Saint-Jean-Baptiste (541,70 $) et Limoilou (660,60 $) qu’à Sainte-Foy (194,20 $) ou
Neufchâtel (172,06 $). Les dépenses municipales par arrondissement réparties par mètre
linéaire révèlent un solde positif dans les quartiers urbains : les propriétaires d’un
immeuble de Limoilou paient 287,26 $ de plus par mètre linéaire que ce que la Ville
dépense par mètre linéaire dans La Cité-Limoilou. Dans Saint-Jean-Baptiste, cette différence
entre le montant payé et le montant dépensé est de 168,36 $/m lin. Par contre, dans un
environnement diffus comme Sainte-Foy, on observe un manque à gagner de l’ordre de
92,94 $/m lin. Parallèlement, celui-ci est de 86,37 $/m lin dans Neufchâtel.
Tableau : Écart ent re revenus f o nciers et dépenses municipales dans les échant illo ns ét udiés
☝🍪
St-Jean-Baptiste Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
63 Pourquoi alors les villes poursuivent-elles ce type de développement? Il faut savoir que
✓ Tout
dans accept
la plupart deser
nouveaux lotissements, les infrastructures sont construites aux frais des
promoteurs. Les villes se contentent pendant les premières années d’entretenir les rues,
✗ Toutetrefuser
aqueducs égouts et de percevoir les taxes.
64 Qu’en est-il sur le long terme ? Qui doit alors assumer les coûts de réparation des
Personnaliser
infrastructures ? Comment composer avec les attentes des résidents des quartiers
périphériques, qui demandent le même niveau de services que les quartiers centraux,
Politique
commededeconfidentialité
nouvelles routes ou des équipements sportifs et culturels ? La municipalité
devrait-elle alors financer ces services seulement avec les impôts fonciers perçus
localement ?
65 Bien que Québec réussisse de manière générale à équilibrer son budget malgré
l’ampleur de l’étalement urbain, on peut se questionner sur la viabilité de la fiscalité actuelle
à long terme. L’analyse des quatre échantillons étudiés laisse percevoir que les
environnements denses paient plus que les environnements diffus. Cela devrait permettre à
la Ville d’y investir davantage et donc d’assurer davantage la pérennité des infrastructures,
ce qui serait ultimement fiscalement avantageux.
Alternative
66 Dans le cadre de la commission sur les finances publiques, Vivre en Ville (2014) a mis de
l’avant l’idée d’une tarification basée sur le principe de l’utilisateur-payeur pour assurer
l’équilibre financier des municipalités. Quelle forme pourrait prendre une taxe
proportionnelle à l’environnement occupé, et en particulier à la mesure frontale vis-à-vis
de l’emprise publique ? De la même façon que la taxe foncière générale est payée en
fonction d’un certain montant par tranche de 1 000 $ d’évaluation foncière, il est possible de
déterminer un montant général en taxes à percevoir pour la Ville et de rapporter ce
nombre en fonction du nombre de mètres linéaires de mesure frontale de chaque
propriété. Par exemple, le budget 2015 de la Ville de Québec prévoit des revenus
provenant de la taxe foncière générale de l’ordre de 800,6 millions de dollars. Au total, on
compte 2 507 926 mètres linéaires de voies sur le territoire de la Ville de Québec. U ne taxe
proportionnelle à la mesure frontale des propriétés devrait donc être d’environ
319,23 $/année/m lin pour générer les mêmes revenus que la taxe foncière générale.
Tableau : Résult at s d’une f o rme d’éco fiscalit é alt ernat ive en f o nct io n de la largeur des t errains
St-Jean-
Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
Baptiste
5 3
Montant payé en taxe foncière générale 6 532,90 $ 4 012,51 $
165,87 $ 971,31 $
Largeur des terrains (mesure frontale) (m) 12,06 7,82 20,45 23,32
Éco fiscalit é
☝🍪
Montant qui serait payé/année/m lin par propriété
moyenne de chaque quartier
3 849,79 $
2 6
496,30 $ 528,05 $
7 444,21 $
67 OnTout
✓ accept
observe erun renversement complet. Alors que dans le cas de la taxe foncière
alors
générale, les propriétaires des quartiers denses paient davantage, ce seraient désormais les
✗ Tout refuser
propriétaires des quartiers diffus qui paieraient davantage. Les propriétaires de bâtiments
multifamiliaux sur des terrains plus étroits paieraient deux à trois fois moins que le
Personnaliser
propriétaire en banlieue. L’écart s’accentue en considérant chaque logement ; par exemple,
les propriétaires d’un logement dans un triplex de Limoilou paieraient près de neuf fois
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moins que les propriétaires d’une maison à Sainte-Foy.
68 Les coûts des services municipaux augmentent dès que la distance entre les propriétés est
plus grande (Carruthers et U lfarsson, 2003 ; Hortas-Rico et Solé-Ollé, 2010 ; Speir et
Stephenson, 2002). La largeur des terrains, c’est-à-dire leur mesure frontale, étant la raison
de cette distance, la nouvelle forme de taxation proportionnelle à la mesure frontale des
terrains proposée permettrait de mieux tenir compte de l’impact de la forme urbaine sur
le coût des services publics.
69 On pourrait cependant souligner que le fait de déterminer le montant à payer en
fonction de la mesure frontale ne tient pas compte de la superficie réelle du terrain, qui a
aussi un impact sur son empreinte écologique.
70 Le calcul du montant payé par mètre carré d’empreinte spatiale donne une autre mesure
de l’extraordinaire distorsion de la charge fiscale entre les logements en milieux urbains
vis-à-vis de la périphérie.
Tableau : Résult at s d’une f o rme d’éco fiscalit é alt ernat ive en f o nct io n de l’empreint e spat iale
St-Jean-
Limoilou Ste-Foy Neufchâtel
Baptiste
Éco fiscalit é
Largeur des terrains (mesure frontale) (m) 12,06 7,82 20,45 23,32
6
Montant qui serait payé/année/m lin par logement 969,72 $ 832,10 $ 7 444,21 $
528,05 $
Montant qui serait payé/année/m lin par logement/m 2 8,91 $ 6,12 $ 7,11 $ 12,16 $
☝🍪
Montant payé/m 2 empreinte spatiale
Indice comparé
15,12 $
1
12,66 $
0,84
4,33 $
0,29
6,55 $
0,43
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En divisant
71 et vous donne lelecontrôle
montant payé/m lin par la superficie des terrains, on constate que le
sur montant
ceux quepayévousserait sensiblement le même d’un quartier à l’autre, ce qui suggère une
souhaitez
relationactiver
de proportionnalité entre largeur et superficie des terrains. Inversement, le
montant payé par mètre carré d’empreinte spatiale dans le modèle actuel était beaucoup
plus contrasté et clairement au désavantage des quartiers urbains denses. U ne forme de
✓ Toutproportionnelle
taxation accept er à la largeur des terrains aurait donc pour avantage d’être plus
équitable en fonction du montant payé selon la superficie.
72 ✗ Tout refuser
L’adoption d’une telle forme de taxation tenant compte de l’impact environnemental
permettrait aux ménages de prendre conscience des coûts réels découlant des formes
d’habitation et d’urbanisation et permettrait de responsabiliser les ménages quant à leurs
Personnaliser
choix résidentiels.
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Conclusion
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Source des illustrations
Figure 1 : Sustainable Prosperity https://thecostofsprawl.com/
Figures 2 à 5 : Google Street View
Titre Figure : Représentation des coûts accrus pour assurer les services publics dans
les environnements suburbains
URL http://journals.openedition.org/ethiquepublique/docannexe/image/5021/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 134k
Titre Figure : Vue de la rue Richelieu dans le quartier Saint-Jean-Baptiste
URL http://journals.openedition.org/ethiquepublique/docannexe/image/5021/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 87k
Titre Figure : Vue de la 9e rue dans le quartier Limoilou
URL http://journals.openedition.org/ethiquepublique/docannexe/image/5021/img-
3.png
Fichier image/png, 548k
Titre Figure : Vue de la rue Gregg dans le quartier Sainte-Foy
http://journals.openedition.org/ethiquepublique/docannexe/image/5021/img-
URL
4.png
Fichier image/png, 484k
Titre Figure : Vue de la rue de Brasilia dans le quartier Neufchâtel
URL http://journals.openedition.org/ethiquepublique/docannexe/image/5021/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 79k
Auteurs
Laurent Généreux
Laurent Généreux est récemment diplômé de la double maîtrise en architecture et design urbain de
l’Université Laval, sous la direction du professeur François Dufaux. Ces études multidisciplinaires, à
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cheval entre l’échelle du bâtiment et de la ville, lui ont permis d’apprendre à la fois les techniques et le
vocabulaire de la construction, mais aussi l’histoire des villes, de l’architecture, de notre façon de faire le
monde même. Ses études l’on conduit à séjourner à deux reprises pendant un an en Europe, où il a pu en
apprendre davantage sur l’urbanisme soutenable et le développement de nouveaux quartiers
écologiques. Il poursuit présentement un stage en architecture.
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sur Architecte
ceux queetvous professeur à l’École d’architecture de l’Université Laval, il s’intéresse aux conditions et
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