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SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS

ATTACHE TERRITORIAL

CONCOURS EXTERNE
SESSION 2012

EPREUVE DE NOTE

SPECIALITE : URBANISME ET DEVELOPPEMENT DES


TERRITOIRES

A LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET

Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni
votre nom ou un nom fictif, ni signature ou paraphe.
Aucune référence (nom de collectivité, nom de personne, …) autre que
celle figurant le cas échéant sur le sujet ou dans le dossier ne doit
apparaître dans votre copie.
 Seul l’usage d’un stylo soit noir soit bleu est autorisé (bille, plume ou
feutre). L’utilisation d’une autre couleur, pour écrire ou souligner, sera
considérée comme un signe distinctif, de même que l’utilisation d’un
surligneur.

Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par


le jury.

Les feuilles de brouillon ne seront en aucun cas prises en compte.

Ce document comprend un sujet de 2 pages et un dossier de 34 pages.


S’il est incomplet, en avertir un surveillant.
SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION ORGANISATEURS

CONCOURS EXTERNE D'ATTACHE TERRITORIAL

SESSION 2012

spécialité URBANISME ET DEVELOPPEMENT DES TERRITOIRES

EPREUVE D’ADMISSIBILITE Durée : 4 heures / Coefficient : 4

Rédaction d’une note ayant pour objet de vérifier, pour les candidats ayant choisi la
spécialité urbanisme et développement des territoires, l’aptitude à l’analyse d’un
dossier soulevant un problème d’urbanisme et de développement des territoires
rencontré par une collectivité territoriale.

Sujet :
Vous êtes attaché territorial à la direction de l’urbanisme et de l’aménagement de la
communauté d’agglomération de X, territoire porteur d’une politique d’aménagement
ambitieuse dans un contexte démographique dynamique.

Votre Président, qui est également soucieux de maîtriser les équilibres budgétaires de
l’établissement public, souhaite être éclairé sur les récentes évolutions en matière de
financement de l’aménagement. Il vous demande de rédiger à son attention une note sur ce
sujet, à l’aide des seuls éléments du dossier.
SOMMAIRE DU DOSSIER
Dossier de 34 pages

DOCUMENT 1 : Qui pourra encore produire la ville demain ? 4 p.


Isabelle Baraud-Serfaty, Revue Etudes foncières, Juillet-août 2009
DOCUMENT 2 : La réforme de la fiscalité de l’urbanisme et de l’aménagement : un 7 p.
accroissement des capacités d’action des collectivités locales ?
Colloque CNPFT, Octobre 2011
DOCUMENT 3 : Extraits du Code de l’urbanisme (Partie législative- Livre III : 3 p.
Aménagement foncier)
DOCUMENT 4 : Taxe d’aménagement… un pas de plus vers l’urbanisme de projet 3 p.
Syndicat Métropole Savoie, Fiche N°5, Octobre 2011
DOCUMENT 5 : Les raccordements aux réseaux électriques et la taxe d’aménagement 4 p.
Association des Maires de France, FNCCR, ERDF, Novembre 2011
DOCUMENT 6 : Financement des équipements publics. Le projet urbain 5 p.
partenarial (PUP)
Sybille du Fau de Lamothe et Didier Seban, La Gazette des
communes, Novembre 2010
DOCUMENT 7 : Suppression de la participation pour raccordement à l’égout 2 p.
Réponse Question écrite – Ministère de l’écologie, du développement
durable, des transports et du logement, Février 2011
DOCUMENT 8 : La réforme de la fiscalité de l’aménagement - Quoi de neuf, acteurs ? 4 p.
(extraits)
Revue d’actualité du Réseau des acteurs de l’habitat, Février 2011
DOCUMENT 9 : Réforme du financement des extensions et renforcements des réseaux 2 p.
publics de distribution d’électricité
Réponse Question écrite – Ministère chargé de l’industrie, de l’énergie
et de l’économie numérique, Février 2011

Certains documents peuvent comporter des renvois à des notes ou à des documents
volontairement non fournis car non indispensables à la compréhension du sujet.
DOCUMENT 1
Qui pourra encore produire la ville demain ?, Isabelle Baraud-Serfaty, Revue Etudes
foncières, Juillet-août 2009

DOSSIER
Qui pourra encore produire
la ville demain ?
Peu de temps après la faillite de Lehman Européenne, avec la libéralisation d’activités ou le secteur sanitaire et social, sont enca-
Brothers et l’évidence de la crise en Europe, considérées jusqu’alors comme des activi- drées par des normes toujours plus strictes.
le mois d’octobre 2008 offrait une image tés de service public. C’est particulièrement Tandis que leur responsabilité est de plus
saisissante : d’un côté, des promoteurs en marqué dans le champ des services urbains, en plus souvent mise en cause, les respon-
difficulté étaient mis en liquidation ou lan- mais l’aménagement est également forte- sables politiques privilégient le recours au
çaient des plans sociaux ; de l’autre, l’Etat ment concerné, comme en témoigne l’obli- privé, qui permet de minimiser les risques
annonçait le rachat par les bailleurs sociaux gation récente de mise en concurrence des (effet d’expérience) et de transférer leur
de leurs programmes invendus1. Un peu SEM d’aménagement4. responsabilité.
plus tard, en décembre, était mis en place Autre exemple : les villes encouragent
un ministère de la Relance, proposant un Des raisons structurelles… de plus en plus la mixité fonctionnelle, afin
vaste programme d’investissements publics de créer de véritables quartiers qui vivent
locaux. Parallèlement, le recours au secteur privé jour ou nuit et brassent les populations. Par
permet de répondre à la diminution des exemple, comme à Lyon Confluence, on ne
La crise marquerait alors l’affirmation moyens publics, entendus au sens finan- crée plus seulement des pôles exclusivement
de la permanence, en France, d’une puis- cier. C’est d’abord un moyen de débudgéti- d’habitat ou exclusivement de commerces,
sance publique justement toute puissante ser des dépenses. Dans le même temps, la mais des pôles de commerces-loisirs-habi-
et mettrait à mal les pronostics de ceux qui nécessité de pouvoir financer des besoins tat. Or, la construction de tels quartiers sup-
voyaient dans les acteurs privés – promo- urbains croissants a conduit les collectivités pose, d’une part, des imbrications entre les
teurs, investisseurs, entreprises de services publiques à mettre en place de nouveaux différents volumes ou bâtiments et, d’autre
urbains notamment - des partenaires de modèles économiques qui permettent de part, des accords dès l’amont avec les futurs
plus en plus importants des collectivités solvabiliser des secteurs qui sinon ne se- exploitants, ce qui peut paraître plus simple
locales2. Pourtant, il faut souvent se méfier raient pas rentables : logiques de péréqua- à mettre en œuvre dans un cadre privé, sur
des évidences et, en matière urbaine, sans tion, avec des activités rentables servant à le plan de la gestion, du droit et des possibi-
doute davantage qu’ailleurs. financer des activités non rentables, comme lités de négociations.
Vélib’ (le coût de la mise à disposition des
Avant la crise, des acteurs vélos est compensé par les recettes que … et conjoncturelles
l’opérateur tire de la publicité sur les pan-
privés qui montent en
neaux d’affichage), ou encore, comme dans A côté de ces raisons qui, structurelles,
puissance les musées, les cinémas ou les aéroports, devraient perdurer après la crise, d’autres
la vente de produits dérivés ou de produits ont été conjoncturelles. En effet, une raison
La participation du secteur privé à la fa- annexes, tels que la restauration5. La mise supplémentaire de l’expansion des acteurs
brication de la ville est aussi ancienne que en place de dispositifs de défiscalisation ou privés était la stratégie de conquête de parts
1. L’une des principales mesures
la ville elle-même. Il n’empêche, la période d’avantages fiscaux, comme dans les zones de marché qu’ils avaient mise en œuvre
du plan de soutien à l’immobilier
qui s’est achevée avec le démarrage de la ANRU (taux réduit de TVA pour les loge- dans un contexte de « financiarisation » de annoncé par le chef de l’Etat le 1er
crise avait été marquée par une montée ments neufs) ou dans les zones franches l’économie, caractérisée par des liquidités octobre 2008 porte sur le rachat à
en puissance progressive de certains types urbaines, permet également de solvabiliser très abondantes et le recours à l’emprunt un prix décoté, par des bailleurs
sociaux, de 30 000 logements
d’entreprises, en particulier des promoteurs certains secteurs ou certaines zones, et d’y comme modèle économique.
neufs développés par des promo-
et investisseurs privés, en tant qu’acteurs favoriser l’intervention du privé. teurs privés.
urbains, voire, plus spécifiquement, en tant Deux phénomènes, liés, se sont ainsi
qu’opérateurs de projets urbains. De nom- Mais le recours au privé est également enchaînés. 2. A la différence des articles pré-
breux exemples en témoignent : le quartier une réponse à la diminution des moyens Le premier est l’abondance, au niveau cédents, centrés sur le logement,
celui-ci couvre un champ immobi-
Cœur de Seine à Gennevilliers (opérateur : techniques de la puissance publique, dans mondial, de liquidités à investir, qui a en-
lier plus large. Il ne traite que du
Nexity), le quartier des Berges du Lac, à Bor- un contexte où les activités gérées par les traîné une baisse des taux de capitalisation cas français.
deaux (Bouygues Immobilier), le projet des collectivités locales sont de plus en plus (i.e. qui a augmenté le prix des actifs, car il
Rives de l’Orne, à Caen (Apsys), l’écoquar- complexes. y avait plus d’argent prêt à être investi que 3. La mise en place d’indicateurs
quantitatifs n’existe pas à notre
tier de l’Ile Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis Par exemple, les zones d’aménagement d’opérations sur le point d’être bouclées) et
connaissance et mériterait assu-
(ING Real Estate et Brémond), les projets du urbain portent désormais moins sur des a donc encouragé certains investisseurs à rément d’être effectuée, même si
Carré de Soie (Altarea) et d’OL Land (le grou- terrains vierges que sur des opérations de orienter, « faute de mieux », leur stratégie elle soulève un certain nombre de
pe coté Olympique Lyonnais) près de Lyon, renouvellement urbain. Interviennent alors d’investissement vers des actifs moins « pri- précautions méthodologiques.

le centre commercial Rivétoile, les Docks-76 des problématiques de pollution, d’excava- me », voire à aller investir dans des villes en
4. Loi n°2005-809 du 20 juillet
à Rouen (Unibail)3… tion de fondations, d’état du bâti, de délo- région ou dans les « banlieues » des grandes 2005
La montée en puissance des acteurs pri- gements éventuels, qui rendent difficile un villes. L’essor de la Plaine Saint-Denis s’ins-
vés est d’abord une réponse à un contex- pilotage par une collectivité qui devra jon- crit en partie dans cette dynamique. 5. En réponse à la logique de
te économique et institutionnel marqué par gler avec les règles des marchés publics, Le second phénomène est lié à la dynami- péréquation, le privé a parfois
intérêt à élargir son offre pour
le retrait du public. Celui-ci résulte en pre- tandis qu’il sera difficile d’éviter des impré- que haussière des marchés immobiliers, aux
remporter des marchés, ce qui
mier lieu de raisons légales. Il s’est effectué vus. De même, les activités de services aux bas niveaux des taux d’intérêt, et à la bonne peut le conduire à devenir un
principalement sous l’influence de l’Union personnes, comme la restauration scolaire santé des entreprises, qui ont alimenté une ensemblier urbain.

études foncières — n°140, juillet-août 2009 39

1
DOSSIER

forte demande, en matière de logements La crise, on l’a rappelé, marque une rup- changes étatiques, « capital-riskers », en-
mais aussi de bureaux et de commerces6. ture entre une période de liquidités abon- treprises, …) et des objectifs qui leur sont
Cette forte demande a contribué à conso- dantes et une période de liquidités rares. assignés (rendement annuel, plus-value, li-
lider financièrement les investisseurs et Cette contraction des liquidités, corrélée à quidité, horizon de temps, niveau de risque,
promoteurs, ce qui leur a permis de prendre une perte de confiance, a pour effet que les voire critères de « responsabilité sociale » ou
plus de risques7. Ils ont ainsi pu, comme on banques ne prêtent plus (« credit crunch »), critères religieux). De manière générale, le
l’a vu ci-dessus, investir sur des actifs ou des ce qui entraîne une atonie de l’ensemble « credit crunch » a privilégié les investisseurs
localisations « secondaires » (d’autant qu’ils des marchés immobiliers, activités, com- disposant de fonds propres (notamment les
étaient confortés dans cette stratégie par, merces et logements (cf. encadré en début investisseurs institutionnels) au détriment
justement, l’existence d’une forte demande de dossier). Un tel contexte conduit à une de ceux qui recouraient massivement à l’ef-
et la perspective de plus-values à venir) et large fragilisation des acteurs privés. fet de levier et donc à l’endettement11.
mettre en œuvre des stratégies d’intégra-
tion vers l’aval (par exemple, rachat par Des promoteurs et des Nouvelles stratégies
Nexity du réseau d’agences Century 21) et
investisseurs fragilisés
vers l’amont : le cas le plus significatif est le Pour les acteurs qui n’ont pas disparu
positionnement des promoteurs sur l’amé- qui reviennent à leurs suite à la crise, de nouvelles stratégies – «
nagement (à la suite de la création de la fondamentaux pilotage à vue » disent certains - se mettent
structure Villes et Projets par Nexity, la plu- en place. Celles-ci s’expriment ainsi dans les
part des promoteurs nationaux ont créé des Les promoteurs ont été les premiers tou- rapports annuels, les documents remis aux
cellules dédiées), afin de capter des marges chés. Dès l’été 2008, des promoteurs régio- actionnaires, les directives internes. Au-delà
et de sécuriser les opérations en contrôlant naux (Brun Habitat, Céléos, Piera…) étaient des particularités de chacun, quelques gran-
la matière première qu’est le foncier8. Cette mis en liquidation ou demandaient des des tendances s’expriment12.
stratégie avait été confortée par la faiblesse suspensions de cotation en Bourse compte
des taux d’intérêt qui permettait de suppor- tenu de la chute de leur cours. A l’automne, Les repositionnements stratégiques s’ef-
ter des durées de sortie d’opération plus les principaux promoteurs nationaux an- fectuent d’abord au niveau du portefeuille
longues, et donc d’attendre plus longtemps nonçaient des plans sociaux (Nexity : plan d’activités, avec un recentrage à la fois géo-
l’arrivée du marché. social touchant 150 personnes9 ; Kaufman graphique et en termes de produits.
and Broad : 166 personnes représentant En termes géographiques, les opéra-
Rappelons enfin que le périmètre et près de 15% des effectifs…). Ils subissent de teurs, qu’ils soient promoteurs ou investis-
l’identité de ces acteurs privés évoluaient front plusieurs phénomènes. Tout d’abord, seurs, se reconcentrent désormais sur les
en même temps qu’ils montaient en puis- le ralentissement des rythmes de ventes zones « prime », de qualité, qui correspon-
sance. En particulier, l’arrivée des acteurs et/ou la baisse des prix. Il faut comprendre dent à des marchés profonds, liquides et
étrangers (ING Real Estate, MAB, Corio, que le bilan d’un promoteur est très sensi- transparents. Cela se traduit de la manière
Hammerson, Colonial,…), avec une autre ble. Pour une opération à coût de construc- suivante : les grosses agglomérations plu-
pratique, est notable. Arrivant sur un mar- tion modéré10, une baisse de 5% du prix de tôt que les villes moyennes, les centres-vil-
ché déjà mature, et, de surcroît, n’ayant pas vente se traduit toutes choses égales par les davantage que la périphérie. Bien sûr,
noué les mêmes relations anciennes que ailleurs par une baisse de la marge de plus il peut y avoir des disparités selon la na-
leurs homologues français avec les commu- de moitié. Autre difficulté, celle à se financer, ture des opérateurs, selon qu’ils sont plu-
nes les plus intéressantes, les promoteurs compte tenu de la contraction des crédits, a tôt nationaux ou plutôt ancrés localement,
étrangers sont par exemple obligés de se fortiori dans un secteur aussi fragilisé. Enfin, mais la tendance est générale et concerne
positionner sur des secteurs moins établis certains promoteurs cumulent ces difficultés aussi bien les logements que les bureaux,
et avec des projets plus innovants s’ils veu- avec celles de leurs maisons mères, et les et sans doute encore plus le commerce,
lent contourner les « barrières à l’entrée » filiales immobilières de groupes bancaires pour lequel les bonnes localisations sont
que constituent la rareté du foncier et l’ob- étrangers sont particulièrement touchées. plus rares et conditionnement la fréquen-
tention du permis de construire. Sans doute Ils semblent toutefois résister, au prix de tation. Selon cette logique, les zones de re-
ce type de positionnement correspond-il nouvelles stratégies. nouvellement urbain sont parmi les grands
aussi à leur culture : les promoteurs hol- délaissés de la crise. Elles peuvent certes
landais ont par exemple l’habitude de se Au niveau des investisseurs, les situations bénéficier du fait que les nouveaux loge-
positionner sur des fonciers très contraints. sont là encore différentes selon la nature ments construits bénéficient d’un taux de
S’agissant des investisseurs, on peut rappe- des investisseurs. Chacun sait que leurs stra- TVA réduit, mais cela mis à part, elles cor-
ler que ceux d’origine étrangère représen- tégies d’investissement (en termes de type respondent à des territoires d’incertitudes
taient 60% des volumes engagés en France de produit, de localisation et de montage désormais abhorrés par les investisseurs et
en 2007 (cette part est redescendue à 40% financier) dépendent de l’origine de leurs donc les opérateurs.
en 2008). fonds (assurés, futurs retraités, réserves de En termes de produits, là encore, l’objet
est de privilégier les produits les moins ris-
qués, ce qui conduit à privilégier des actifs
qui reposent sur une demande soutenue
et supposée inélastique à la conjoncture,
6. A noter que, parallèlement, en matière de logement, cette demande 7000, a souvent été cité. De manière générale, les destructions effec-
comme les résidences étudiantes et surtout
a été largement soutenue par les pouvoirs publics avec des dispositifs tives d’emploi sont souvent plus importantes que celles qui font l’objet les structures d’hébergement pour person-
de défiscalisation très attractifs, à tel point que les ventes locatives ont d’annonce. nes âgées. De même, des promoteurs choi-
représenté plus de la moitié des ventes de promoteurs ces dernières
sissent délibérément de privilégier les opé-
années. 10. Exemple calculé avec un coût de construction HT/m2 SHON inférieur
à 1100 euros.
rations de logement social, qui permettent
7. La contrepartie étant l’espérance d’une rentabilité plus élevée d’avoir pré-vendu la totalité de l’opération (à
11. Cf. supra : “Les marchés immobiliers français – 2009” – Cushman des bailleurs sociaux) avant même de com-
8. Ou plus exactement, pour reprendre l’analyse de Nexity, les droits & Wakefield. mencer le démarrage de la construction.
à construire. La distinction est d’importance car elle renvoie à l’idée de
En second lieu, le repositionnement stra-
projet urbain et à la densité. 12. Cf. en particulier : “Emerging trends in Real Estate Europe 2009”
– Janvier 2009 – Publication produite par l’Urban Land Institute et Pri- tégique s’effectue dans la manière de traiter
9. Le chiffre de 500 suppressions de postes, sur un effectif autour de cewaterhouseCoopers. chaque opération.

40 études foncières — n°140, juillet-août 2009

2
DOSSIER
S’agissant des promoteurs, un certain
nombre d’opérations qui n’étaient pas en-
core lancées (i.e. qui n’avaient pas encore
débouché sur une promesse de vente avec
l’aménageur) sont arrêtées ou gelées13. Pour
celles qui ont déjà été engagées (mais dont
les travaux n’ont pas encore démarré), là
encore, il s’agit à tout prix de minimiser le
risque de l’opération (« de-risking »). Parmi
les moyens d’y parvenir, citons : le contrat
de promotion immobilière, le phasage des
opérations, l’optimisation des cash-flows
des opérations, la renégociation des char-
ges foncières sur des projets en cours, la
vente à des bailleurs sociaux. En ce qui
concerne les investisseurs, l’aversion au ris-
que se traduit par une hausse des taux de
capitalisation, par la suppression des opéra-
tions « en blanc » (construction lancée sans
vente ou location préalable à un utilisateur)
ou «en gris» (projet dont le chantier ne sera
lancé qu’après location ou vente d’une par-
tie à un utilisateur). On le voit aussi dans la sation), sont annulées ou décalées. D’autre année, mais il y a un effet de retard dû au
recherche de projets clefs en mains, même part, la baisse des prix de vente des surfaces décalage de deux ans dans le calcul des
si cela doit se traduire par un prix un peu construites et/ou le ralentissement de ces bases, et la contraction de l’activité ne se
plus élevé. ventes se traduisent par des négociations traduira fiscalement qu’à partir de 2010 ou
ou renégociations à la baisse des charges 201115. La crise impacte également les re-
Le constat est très net : les promoteurs foncières. Or celles-ci sont d’autant plus si- cettes liées à l’immobilier. La baisse des va-
et investisseurs se recentrent sur leurs fon- gnificatives que la structuration des bilans leurs immobilières et surtout du nombre de
damentaux en minimisant les risques pris, de promotion conduit à des phénomènes transactions impacte directement les droits
alors même qu’on aurait pu imaginer que amplificateurs de la variation des prix de de mutation. Ceux-ci représentent environ
soient mises en place’ des stratégies contra- sortie sur les prix de charges foncières14. 5% du prix total d’un logement et profitent
cycliques qui misent sur un redressement pour les deux-tiers aux départements, pour
des marchés à long terme. Sans doute l’am- La bombe à retardement qui ils représentaient 15% des recettes de
pleur de la crise et le fait que beaucoup d’ac- fonctionnement des départements dans les
des finances locales
teurs soient doublement touchés, à la fois budgets primitifs 2008. Mais au-delà des
par le « haut » (fragilisation de leur maison Plus encore, c’est la situation des collecti- moyennes, certaines collectivités sont spé-
mère) et par le « bas » (marchés immobiliers vités locales, souvent les principaux action- cialement touchées : Paris (chute de 36%),
fragilisés), expliquent-ils cette situation. naires de ces aménageurs, qui est inquié- mais aussi les Hauts-de-Seine qui enregis-
tante. Leur situation est en effet aujourd’hui trent une baisse de 30% et la Seine-Saint-
Précisons que ce constat ne concerne que en trompe l’œil, car la crise ne se traduit pas Denis de 25%. Les charges foncières sont
les acteurs du secteur déjà en place. A ce encore totalement dans les chiffres. Mais les également en diminution.
jour, les conditions ne paraissent pas réu- finances locales sont d’autant plus éprou-
nies pour favoriser l’arrivée de nouveaux vées que le caractère systémique de la crise La crise pèse ensuite sur les dépenses.
entrants, notamment en matière de promo- les conduit à subir les effets aussi bien de En France, les départements sont les plus
tion, mais il conviendra d’être attentif à des la fragilisation des territoires qu’elles por- concernés, qui enregistrent une hausse
reconfigurations d’acteurs au moment de la tent, que d’autres effets de la crise a priori des dépenses d’aide sociale en lien avec
reprise et après. déconnectés des situations locales, comme la hausse attendue du nombre d’allocatai-
la raréfaction des liquidités et la contraction res du RMI et la généralisation du RSA16.
Demain, des acteurs publics du crédit. Les communes sont également touchées :
fin 2008, les centres communaux d’action
impuissants face à des
La crise pèse d’abord sur les recettes. Elle sociale, qui offrent une aide de proximité
territoires en faillite impacte notamment les recettes assises sur (secours d’urgence, colis alimentaires,…)
le chiffre d’affaire ou l’investissement des constataient une hausse des demandes de
Nous venons d’examiner les difficultés entreprises. Certes, les recettes de taxe pro- 10 à 20%17 (et la progression s’accentue
des acteurs privés et, jusqu’à présent, ce fessionnelle continuent de progresser cette sur 2009). Les collectivités subissent égale-
sont elles qui ont été mises en avant dans
les médias et la presse spécialisée. Mais la
13. Faute le plus souvent de communication, il est très difficile de connaî- 15. Etude Dexia – Février 2009. La taxe professionnelle est perçue avec
crise a aussi des répercussions sur les ac-
tre la liste exhaustive des projets stoppés. On peut toutefois citer quelques un décalage de 2 ans, et les recettes de TP de 2009, qui sont calculées à
teurs publics, les aménageurs d’abord, mais exemples : suspension d’une consultation lancée à Boulogne-Billancourt partir des investissements réalisés par les entreprises en 2007, continuent
aussi les collectivités locales. pour un ensemble mixte de plus de 20 000 mètres carrés, abandon du ainsi de progresser de 3% en 2009 par rapport à 2008. En revanche,
projet Eurostadium à Strasbourg… De même, les nouveaux projets de cette progression est plus faible que celle de l’an passé, du fait du
Il est difficile d’avoir une vision précise de tours à la Défense s’annoncent très compromis. A cet égard, on ne peut ralentissement des créations d’entreprises et surtout de l’accélération des
qu’appeler à la mise en place d’un observatoire. défaillances (impact plus immédiat sur le produit TP).
la situation des aménageurs, notamment
des SEM. Mais ils sont directement touchés. 14. Cf. Arnaud Bouteille – “Variations du prix de l’immobilier résiden- 16. Etude Dexia – op. citée
D’une part, un certain nombre de ventes tiel neuf et ses liens avec : la charge foncière admissible, les coûts de
de terrains, en cours de négociations ou construction et les autres composantes du prix global ». Actes du colloque 17. « La crise impacte déjà les CCAS » – La lettre du cadre territorial
de l’ADEF – Septembre 2008 369 – 15 novembre 2008 ; Enquête UNCCAS/Gazette Santé-Social,
signées sous conditions suspensives (no-
présentée le 16 septembre 2009 - www.unccas.org/presse/dossiers/
tamment d’obtention de pré-commerciali- congres-2009-enquete.pdf

études foncières — n°140, juillet-août 2009 41

3
DOSSIER

ment d’autres effets collatéraux de la crise, dépenses possibles. Surtout, au-delà des fragilisés et le seront encore davantage dans
comme la hausse des matières premières, tendances générales et des chiffres qu’on les mois qui viennent. De plus, les collectivi-
et on peut craindre que leurs capacités de a donnés globalement, il y a de grandes tés pourront d’autant moins se passer des
négociation avec les gros acteurs privés ne disparités entre les collectivités et certaines acteurs privés que leur montée en puissan-
se trouvent amoindries, alors même qu’el- sont plus touchées que d’autres. Le départe- ce, qui avait caractérisé la période pré-crise,
les recherchent des projets clés en main18 et ment de Seine-Saint-Denis est ainsi particu- découlait pour une part du phénomène de
que la crise a tendance paradoxalement à lièrement fragilisé par la crise. financiarisation, mais résultait aussi de rai-
renforcer les entreprises les plus importan- Dans ce contexte, les villes ne sont pas sons structurelles qui persisteront après la
tes en taille. égales face à la crise, et certains territoires crise. Avant la crise, l’enjeu était de faire
sont plus touchés que d’autres. En parti- en sorte que le secteur public puisse tirer
Enfin, la crise pèse sur les modalités de culier, les territoires pauvres, comme les parti de l’expansion des acteurs privés pour
financement des collectivités locales. Cer- quartiers ou les banlieues défavorisés des l’orienter dans le sens de ses propres inté-
taines collectivités se sont engagées dans grandes villes, sont très exposés aux consé- rêts. Autrement dit : le plus de privé parais-
des montages financiers risqués, notam- quences de la crise. Ils cumulent en effet sait être une opportunité qui appelait plus
ment en empruntant à taux variable. La trois handicaps. D’une part, ils concentrent de public. Désormais, la question est miroir :
ville de Saint-Etienne ou le Conseil Général des populations pauvres, les plus exposées comment faire la ville avec à la fois moins
de Saint-Denis sont parmi les plus exposés, à la crise. D’autre part, comme on l’a vu, de privé et moins de public ? Comment ré-
mais la Cour des Comptes a estimé que l’abondance de liquidités qui avait carac- pondre aux enjeux urbains, et notamment
40% des collectivités locales pourraient être térisée la période d’avant la crise avait en France, à la question des banlieues et à
touchées. Surtout, les conditions de finan- conduit de nombreux opérateurs à s’inté- l’insuffisance du nombre de logements ? Il
cement sont plus tendues et même les col- resser à ces territoires qui permettaient de faut inventer de nouvelles manières de faire
lectivités locales, jusqu’alors réputées pour gagner de nouveaux marchés et d’escomp- la ville, avec un double impératif : repenser
être des emprunteurs sans risque, ont des ter des rentabilités plus élevées. Or, désor- le but, et repenser le chemin.
difficultés pour se financer. La spirale sem- mais, la crise a rendu les investisseurs par-
ble enclenchée, puisque la baisse des re- ticulièrement averses au risque et ceux-ci Moins de privé et moins
cettes conjuguée à la hausse des dépenses privilégient les marchés les plus profonds,
qu’on vient de décrire les rend moins sol- les plus liquides et les plus transparents,
de public, de nouveaux
vables. Même si la situation n’est pas direc- et se concentrent désormais sur les zones processus à imaginer
tement comparable, on peut noter qu’aux « prime ». Enfin, ces territoires étaient large-
Etats-Unis, l’agence de notation Moody’s a ment dépendants des aides de l’Etat et des Le but, c’est en particulier de permettre
récemment, et pour la première fois, publié mécanismes de solidarité entre villes pau- une meilleure articulation entre les diffé-
un avertissement sur le risque que repré- vres et riches. Or, la crise met à l’épreuve rents acteurs22, qui soit créatrice de valeur
sentent les collectivités19. cette solidarité, d’autant que la fragilisation pour l’ensemble. Il convient alors de raison-
des finances locales empêche les commu- ner en bilan consolidé d’une opération ur-
Des territoires seront nes de jouer le rôle de pompier, tandis que baine, et de mettre en œuvre des stratégies
dans le même temps l’Etat se désengage de de création de valeur pour l’ensemble des
spécialement touchés
nombreux dispositifs, comme l’ANRU. parties prenantes. A cet égard, l’exhorta-
Plusieurs collectivités se retrouvent ainsi Il convient dès lors d’être particulière- tion toujours plus forte au « développement
en difficulté. Surtout, la situation devrait ment vigilant sur le devenir de ces quar- durable » doit être utilisée comme un levier
empirer compte tenu de l’effet retard de la tiers. D’abord, en se dotant d’indicateurs et pour penser l’aval dès l’amont. La question
crise. On l’a vu avec le décalage de deux d’outils de pilotage pour pouvoir mesurer doit être posée aussi en termes de prise de
ans de la taxe professionnelle, mais un dé- l’impact urbain de la crise et piloter les poli- risque : qui a les moyens financiers ? Qui a
calage analogue concerne la taxe foncière tiques de riposte, ensuite en favorisant une les moyens de prendre des risques ?
et la taxe d’habitation20. Le ralentissement action coordonnée et ciblée de l’ensemble
significatif de la construction21 va se tra- des acteurs qui interviennent sur ces territoi- Mais il y a un autre enjeu, c’est le chemin.
duire dans les bases 2010 et 2011 : même res, et en recréant les conditions d’un retour Car pour atteindre ce but, il faut se donner
si une diminution des bases n’est pas envi- des acteurs publics et privés. les moyens d’y parvenir. Il convient en parti-
sageable (comme on raisonne sur le stock Les manières de faire la ville évoluent en culier de favoriser les échanges entre opéra-
de l’ensemble des constructions, la matière profondeur. La crise économique a conduit tionnels et chercheurs, entre secteur privé et
imposable ne diminue pas pour autant), la en premier lieu à une fragilisation des ac- secteur public, entre les métiers de l’aména-
progression des bases devrait ralentir. Dans teurs privés, qui ont été les premiers touchés gement et ceux de l’immobilier, entre les ar-
ces conditions, les marges de manoeuvre par la crise et doivent réajuster leur straté- chitectes et les financiers. Alors que de plus
des collectivités locales pour réaliser des in- gie. Mais les acteurs publics, et en particulier en plus de murs s’érigent dans le monde23, il
vestissements se réduisent, ainsi que leurs les collectivités locales, sont également très en va de la possibilité d’une ville.

Isabelle Baraud-Serfaty
Maître de conférences à Sciences Po.
Consultant en développement urbain
18. « La fin de l’âge d’or des grands projets immobiliers » – Le Monde soient prises en compte dans les bases fiscales (le temps d’achèvement
– 28-4-2009 de ces constructions).

19. “Muni Bonds may face downgrade” – The New-York Times – April 21. La baisse des surfaces déclarées commencées entre fin 2008 et fin
8, 2009 2007 est de près de 20%.

20. Par exemple, les bases de taxe foncière et de taxe d’habitation pro- 22. Notamment entre acteurs publics et privés, mais aussi entre les diffé-
gressent de manière plus soutenue en 2009 qu’en 2008, ce qui s’expli- rents acteurs au sein de ces catégories
que par la revalorisation forfaitaire des bases mais aussi par le fait que
même si le nombre de construction neuves a vu sa croissance ralentir, 23. “La planète emmurée – Souveraineté poreuse, démocratie murée”
il n’en reste pas moins qu’on était sur des niveaux élevés. Si on observe – Wendy Brown – La revue internationale des livres et des idées – Juillet-
les surfaces déclarées commencées, il y a un décalage avant qu’elles ne août 2009

42 études foncières — n°140, juillet-août 2009

4
DOCUMENT 2
La réforme de la fiscalité de l’urbanisme et de l’aménagement : un accroissement des capacités
d’action des collectivités locales ? Colloque CNPFT, Octobre 2011
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11
DOCUMENT 3
Extraits du Code de l’urbanisme (Partie législative- Livre III : Aménagement foncier)

 Titre I : Opérations d'aménagement


 CHAPITRE I : Zones d'aménagement concerté

Article L311-4

 Modifié par LOI n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 - art. 28 (V)


 Modifié par LOI n°2010-1658 du 29 décembre 2010 - art. 28 (V)

Il ne peut être mis à la charge de l'aménageur de la zone que le coût des équipements publics à réaliser pour
répondre aux besoins des futurs habitants ou usagers des constructions à édifier dans la zone.
Lorsque la capacité des équipements programmés excède les besoins de l'opération, seule la fraction du
coût proportionnelle à ces besoins peut être mise à la charge de l'aménageur.
Lorsqu'un équipement doit être réalisé pour répondre aux besoins des futurs habitants ou usagers des
constructions à édifier dans plusieurs opérations successives devant faire l'objet de zones d'aménagement
concerté ou de conventions de projet urbain partenarial, la répartition du coût de cet équipement entre
différentes opérations peut être prévue dès la première, à l'initiative de l'autorité publique qui approuve
l'opération.
Lorsqu'une construction est édifiée sur un terrain n'ayant pas fait l'objet d'une cession, location ou concession
d'usage consentie par l'aménageur de la zone, une convention conclue entre la commune ou l'établissement
public de coopération intercommunale et le constructeur précise les conditions dans lesquelles celui-ci
participe au coût d'équipement de la zone. La convention constitue une pièce obligatoire du dossier de
permis de construire ou de lotir.
NOTA:
Loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 art. 28 III H : Ces dispositions sont applicables aux demandes
d'autorisations et aux déclarations préalables déposées à compter du 1er mars 2012, y compris aux
modifications ultérieures au 1er mars 2012 relatives à une demande ou déclaration préalable déposée avant
cette date.

 Titre III : Dispositions financières


 Chapitre II : Participation des constructeurs et des lotisseurs
 Section II : Participations à la réalisation d'équipements publics
exigibles à l'occasion de la délivrance d'autorisations de construire ou d'utiliser le sol.

Article L332-6

 Modifié par LOI n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 - art. 28 (V)


 Modifié par LOI n°2010-1658 du 29 décembre 2010 - art. 28 (V)

Les bénéficiaires d'autorisations de construire ne peuvent être tenus que des obligations suivantes :
1° Le versement de la taxe d'aménagement prévue par l'article L. 331-1 ou de la participation instituée dans
les secteurs d'aménagement définis à l'article L. 332-9 dans sa rédaction antérieure à l'entrée en vigueur de

12
la loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 de finances rectificative pour 2010 ou dans les périmètres fixés par
les conventions visées à l'article L. 332-11-3 ;
2° Le versement des contributions aux dépenses d'équipements publics mentionnées à l'article L. 332-6-1.
Toutefois ces contributions telles qu'elles sont définies aux 2° et 3° dudit article ne peuvent porter sur les
équipements publics donnant lieu à la participation instituée dans les secteurs d'aménagement définis à
l'article L. 332-9 dans sa rédaction antérieure à l'entrée en vigueur de la loi n° 2010-1658 du 29 décembre
2010 précitée ou dans les périmètres fixés par les conventions visées à l'article L. 332-11-3 ;
3° La réalisation des équipements propres mentionnées à l'article L. 332-15 ;
4° Le versement pour sous-densité prévu aux articles L. 331-36 et L. 331-38 ;
5° Le versement de la redevance d'archéologie préventive prévue aux articles L. 524-2 à L. 524-13 du code
du patrimoine.
NOTA:
Loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 art. 28 III H : Ces dispositions sont applicables aux demandes
d'autorisations et aux déclarations préalables déposées à compter du 1er mars 2012, y compris aux
modifications ultérieures au 1er mars 2012 relatives à une demande ou déclaration préalable déposée avant
cette date.

 Titre III : Dispositions financières


 Chapitre II : Participation des constructeurs et des lotisseurs
 Section II : Participations à la réalisation d'équipements publics
exigibles à l'occasion de la délivrance d'autorisations de construire ou d'utiliser le sol.

Article L332-7

 Modifié par Loi n°85-729 du 18 juillet 1985 - art. 23 JORF 19 juillet 1985 en vigueur le 1er juillet 1986

L'illégalité des prescriptions exigeant des taxes ou des contributions aux dépenses d'équipements publics est
sans effet sur la légalité des autres dispositions de l'autorisation de construire.
Lorsque l'une de ces prescriptions est annulée pour illégalité, l'autorité qui a délivré l'autorisation prend,
compte tenu de la décision juridictionnelle devenue définitive, un nouvel arrêté portant la prescription d'une
taxe ou d'une contribution aux dépenses d'équipements publics.

 Titre III : Dispositions financières


 Chapitre II : Participation des constructeurs et des lotisseurs
 Section III : Equipements propres dont la réalisation peut être exigée
des bénéficiaires d'autorisations d'occuper ou d'utiliser le sol.

Article L332-15

 Modifié par LOI n°2009-526 du 12 mai 2009 - art. 117

L'autorité qui délivre l'autorisation de construire, d'aménager, ou de lotir exige, en tant que de besoin, du
bénéficiaire de celle-ci la réalisation et le financement de tous travaux nécessaires à la viabilité et à
l'équipement de la construction, du terrain aménagé ou du lotissement, notamment en ce qui concerne la
voirie, l'alimentation en eau, gaz et électricité, les réseaux de télécommunication, l'évacuation et le traitement

13
des eaux et matières usées, l'éclairage, les aires de stationnement, les espaces collectifs, les aires de jeux et
les espaces plantés.
Les obligations imposées par l'alinéa ci-dessus s'étendent au branchement des équipements propres à
l'opération sur les équipements publics qui existent au droit du terrain sur lequel ils sont implantés et
notamment aux opérations réalisées à cet effet en empruntant des voies privées ou en usant de servitudes.
Toutefois, en ce qui concerne le réseau électrique, le bénéficiaire du permis ou de la décision de non-
opposition est redevable de la part de la contribution prévue au troisième alinéa du II de l'article 4 de la loi n°
2000-108 du 10 février 2000 (1) relative à la modernisation et au développement du service public de
l'électricité, correspondant au branchement et à la fraction de l'extension du réseau située sur le terrain
d'assiette de l'opération, au sens de cette même loi et des textes pris pour son application.
L'autorisation peut également, avec l'accord du demandeur et dans les conditions définies par l'autorité
organisatrice du service public de l'eau ou de l'électricité, prévoir un raccordement aux réseaux d'eau ou
d'électricité empruntant, en tout ou partie, des voies ou emprises publiques, sous réserve que ce
raccordement n'excède pas cent mètres et que les réseaux correspondants, dimensionnés pour correspondre
exclusivement aux besoins du projet, ne soient pas destinés à desservir d'autres constructions existantes ou
futures.
En cas de classement ultérieur dans la voirie et les réseaux publics, les travaux exigés au titre des
équipements propres n'ouvrant pas droit à l'action en répétition prévue à l'article L. 332-30.
L'autorité qui approuve le plan de remembrement peut imposer les mêmes obligations aux associations
foncières urbaines de remembrement autorisées ou constituées d'office.

 Titre III : Dispositions financières


 Chapitre II : Participation des constructeurs et des lotisseurs
 Section V : Dispositions diverses.

Article L332-30

 Modifié par LOI n°2009-526 du 12 mai 2009 - art. 117

Les taxes et contributions de toute nature qui sont obtenues ou imposées en violation des dispositions des
articles L. 311-4 et L. 332-6 sont réputées sans cause ; les sommes versées ou celles qui correspondent au
coût de prestations fournies sont sujettes à répétition. L'action en répétition se prescrit par cinq ans à compter
du dernier versement ou de l'obtention des prestations indûment exigées.
Les acquéreurs successifs de biens ayant fait l'objet des actes mentionnés à l'article L. 332-28 ou situés dans
une zone d'aménagement concerté ou dans une zone couverte par une convention de projet urbain
partenarial peuvent également exercer l'action en répétition prévue à l'alinéa précédent. Pour ces personnes,
l'action en répétition se prescrit par cinq ans à compter de l'inscription sur le registre prévu à l'article L. 332-29
attestant que le dernier versement a été opéré ou la prestation obtenue.
Les sommes à rembourser au titre des deux alinéas précédents portent intérêt au taux légal majoré de cinq
points.

14
L’URBANISME ET SO N F I N A4 N C E M E N T
DOCUMENT
Fiche N°5
O c t o b r e 2 0 11
Taxe d’aménagement… un pas de plus vers l’urbanisme de projet, Syndicat
Métropole Savoie, Fiche N°5, Octobre 2011

TAXE D’AMÉNAGEMENT...
UN PAS DE PLUS VERS L’URBANISME DE PROJET LA “T
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PART n affe
par la réforme de la fiscalité de l’aménagement, adoptée dans le cadre avec ctées
de la loi n°2010-1658 de finances rectificative pour 2010 du 29 décembre 2010. des r ICIPATION ;
dont ecett de 5
la mis es dé à 2
Cette réforme est présentée comme une simplification du régime être ju e en diées 0%,
s oe ,
des taxes et des participations d’urbanisme, la Taxe d’Aménagement devant, d’équ tifiée par uvre doit
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Contrairement à la TLE (Taxe Locale d’Equipement) qui prévoyait un taux plafonné galem e surface nisation.
ent c fi
à 5% et uniforme sur l’ensemble du territoire communal, la Taxe d’Aménagement réée scale
(Cf. p
permet aux élus de moduler le taux entre 1 et 20% par sous secteur de la commune. age 2
)
De 1% à 5%, le système reste proche de celui de la TLE. De 5% à 20%, une justification
doit être apportée. Il s’agira de démontrer que la réalisation de travaux substantiels de voirie
ou de réseaux ou la création d’équipements publics généraux est rendue nécessaire en raison
de l’importance des constructions nouvelles. La TA peut être, dans ce cas, assimilée à un outil de participation
au financement de l’urbanisme.
Cette taxe entraîne une évolution des liens financiers entre communes et EPCI. Ainsi, dans le cas de la TA,
la disparition de la PRE (Participation pour Raccordement à l’Egoût), programmée en 2015,
pose un double problème. Les EPCI compétents en assainissement vont perdre
des capacités d’investissement si la commune ne reverse pas en 2015 l’équivalent de la PRE actuelle.
Les communes qui considèreraient la TA comme une capacité d’augmenter leurs recettes en 2012 risquent
d’avoir une perte fiscale en 2015 en cas de reversement à l’EPCI. Ce constat amènera nécessairement,
dans les années à venir, un débat sur le financement de l’urbanisme et notamment de savoir
si l’effort financier du développement se reporte sur les nouveaux habitants (participations) ou ceux déjà installés
(facturation des services et notamment de l’eau). Il confirme également la volonté nationale
de renforcer la “culture” et les pratiques d’un urbanisme de projet, rendant peu à peu nécessaire la prise
en compte très en amont de la dimension financière des coûts de l’urbanisation.

L’ECHO AU SCOT
OU COMMENT PERMETTRE AUX COMMUNES D’ANTICIPER
LES CONSÉQUENCES FINANCIÈRES DES PROJETS D’AMÉNAGEMENT

Depuis 2005, dans le cadre de ses missions, Métropole Savoie a accompagné les communes
sur plus de 50 études d’urbanisme pré-opérationnel. Parallèlement aux objectifs de qualités urbaine, sociale
et environnementale, ces approches ont anticipé la dimension financière des projets avec la réalisation
d’un pré-bilan d’opération. Celui-ci a pour objectif d’éclairer la collectivité sur le coût des équipements publics
des futurs secteurs de projet, la charge foncière supportable et les procédures d’aménagement
les plus adaptées à la mise en oeuvre de l’opération.
La Taxe d’Aménagement vient renforcer l’importance de la prise en compte en amont de cette lisibilité
financière. En cela, cette réforme de la fiscalité d’aménagement est à rapprocher des nouvelles dispositions
d’urbanisme de la loi Grenelle II, qui rendent désormais obligatoire pour les zones AU indicées des PLU,
l’élaboration d’une Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP) qui lui confère une dimension
Programmatique (article L123.1.4 du Code de l’Urbanisme). Le rapport à l’urbanisme change et les secteurs
de projet, en premier lieu les pôles préférentiels inscrits au SCOT, devront immanquablement faire l’objet
d’une approche de type pré-opérationnel, intégrant la question du mode de financement. Le PLU sera là
pour pressentir (zone AU stricte) ou intégrer ces éléments de projet (zone AU indicée avec OAP).
Au final, il conviendra de choisir le mode de participation le plus adéquat, dans les dispositifs maintenus :
procédure de ZAC, Projet Urbain Partenarial (Cf fiche outil n°02) ou application à taux différencié
de la Taxe d’Aménagement (taux de 5 à 20%).

15
CHRONOLOGIE : VERS UNE TAXE “UNIQUE” D’AMENAGEMENT
TAXES ET PARTICIPATIONS POUVANT ÊTRE EXIGÉES DU CONSTRUCTEUR

- la TLE ou la participation ZAC ou PAE ou PUP


- la Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles (TDENS)
- la Taxe pour le financement des Conseils d’Architecture, de l’Urbanisme
et de l’Environnement (TDCAUE)
Jusqu’au - la Taxe ou Participation pour Raccordement à l’Egout
1er mars 2012 - la Participation pour Non Réalisation d’Aire de Stationnement (PNRAS)
- la Participation pour la réalisation d’équipements publics exceptionnels
- la Participation pour Voirie et Réseaux (PVR)
- la Redevance d’Archéologie Préventive
- la Taxe spéciale d’équipement prévue pour le département de la Savoie

- la Taxe d’aménagement (TA) ou la participation


ZAC ou PAE (si le PAE a été adopté avant
> La part
le 01/03/2012 et n’est pas encore clos) ou PUP
départementale
Du 1er mars - la Participation pour Raccordement à l’Egout de la TA remplace
2012 - la Participation pour Non Réalisation d’Aire de Stationnement la TDENS
au 1er janvier - la Participation pour la réalisation d’équipements et la TCAUE
2015 publics exceptionnels > la part communale
- la Participation pour Voirie et Réseaux de la TA, remplace
la TLE
- la Redevance d’Archéologie Préventive
- le Versement pour Sous-Densité

Et aussi, création d’une nouvelle surface fiscale, qui remplace la SHON : la SURFACE DE CONSTRUCTION (SC) =
à la somme des surfaces closes et couvertes, dont la hauteur de plafond est > à 1,80m, calculée à partir du nu intérieur
des façades, déductions faites des vides et trémies. Le rapport est estimé comme suit : 1m² SHON +/- = 1,2m² SC

A compter - la Taxe d’aménagement ou la participation ZAC ou PAE


du 1er janvier
(si le PAE a été adopté avant le 1er/03/2012
2015 (ou dès
et n’est pas encore clos) ou PUP > la part communale
le 1er mars 2012
si les communes - la Participation pour la réalisation d’équipements de la TA remplace
ou EPCI publics exceptionnels la PRE, la PNRAS,
ont institué la PVR
- la Redevance d’Archéologie Préventive
une TA majorée
de 5 à 20%) - Le Versement pour Sous-Densité


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EN PRATIQUE OU CE QUE DOIVENT CONNAITRE
LES ÉLUS POUR FIXER LE TAUX DE LA PART COMMUNALE
DE LA TAXE D’AMÉNAGEMENT

ZOOM 1 | Cas de la PRE : quel fonctionnement pour conserver une marge de manoeuvre
à compter de 2015 ? Projections théoriques basées sur des contextes vérifiés sur le territoire de Métropole Savoie

EXEMPLE 1 : anticiper la TA comme outil de financement des projets futurs


Agence
CONTEXTE ACTUEL : - peu de recettes PRE, Composition de l'eau
- urbanisation à proximité du réseau, du budget PRE
- et/ou compétence assainissement communale assainissement
Usagers

PROJECTION 2015 : Recettes TLE Recettes PRE


Perçues par commune Perçues
par commune
ou EPCI

Recettes TA “TAXE”
Perçues par commune avec
1 à 5% reversement volontaire à l’EPCI > 5% > 20%

> les capacités de financement restent globalement équivalentes ;


> les conditions de reversement à l’EPCI compétent en matière d’assainissement sont à définir dans ce cadre ;
> l’enjeu de financement est sur les secteurs de projet plus excentrés, qui justifieront une TA > à 5% au regard
des investissements nécessaires.

EXEMPLE 2 : ménager des marges de manoeuvre financières pour 2015


Agence
de l'eau
CONTEXTE ACTUEL : - recettes PRE importantes, Composition
- compétence assainissement intercommunale du budget Usagers
- urbanisation plus diffuse assainissement PRE

PROJECTION 2015 : Recettes TLE Recettes PRE


Perçues par commune Perçues
par commune
ou EPCI

Recettes TA “TAXE” ?
Perçues par commune avec
1 à 5% reversement volontaire à l’EPCI > 5% de l'ordre > 20%
de 2 %

> les conditions de reversement pour Si le taux de la TA est fixé à 5% dès 2012, la collectivité
l’assainissement doivent être définies ; aura peu de marges de manoeuvre, au regard du droit actuel,
> sinon risque d’augmentation du prix pour compenser la disparition de la PRE. En effet, une taxe
de l’eau et/ou de réduction supérieure à 5% sur l’ensemble de la commune
des investissements sur le reseau sera difficilement justifiable.
d’assainissement.

ZOOM 2 | Cas des stationnements :


inciter son intégration dans le bâti LE CAS DES ZAC, LOTISSEMENTS ET PUP :

Jusqu’en 2015 : La règle de non cumul des taxes est maintenue


- la PNRAS est perçue et engage avec la TA puisqu’en ZAC, ou dans les périmètres
la collectivité à réaliser des places ; de PUP, la part communale de la TA n’est pas
- les places de stationnement réalisées due, dès lors que le coût des équipements publics
par l’opérateur ne sont pas taxées. a été mis à la charge des constructeurs ou des
A partir de 2015 : aménageurs. La part départementale reste due.
- les places de stationnement comprises dans le volume
bâti sont taxées au même titre que les logements ; Dans les lotissements en lots libres, le lotisseur
- les places de stationnement hors volume bâti sont taxées n’est pas redevable de la TA qui reste due
de manière forfaitaire : Nombre de places de stationnement par les constructeurs lors des dépôts de permis
hors surface de construction x taux x 2 000 € de construire.
(pouvant être porté à 5 000 € sur délibération)

17
DOCUMENT 5
Les raccordements aux réseaux électriques et la taxe d’aménagement, Association des Maires de
France, FNCCR et ERDF, Novembre 2011

18
19
20
21
DOCUMENT 6
Financement des équipements publics. Le projet urbain partenarial (PUP), Sybille du Fau de
Lamothe et Didier Seban, La Gazette des communes, Novembre 2010

22
23
24
25
26
DOCUMENT 7
Suppression de la participation pour raccordement à l’égout, Réponse Question écrite – Ministère
de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, Février 2011

27
28

DOCUMENT 8
La réforme de la fiscalité de l'aménagement - Quoi de neuf, acteurs ? (extrait), Revue d’actualité
du
 Réseau des acteurs de l’habitat, Février 2011

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FRQWULEXp j IDLUH HQ VRUWH TXH OH &RQVHLO *pQpUDO VH UpLQWHUURJH VXU OHV DLGHV TX·LO DSSRUWDLW HW VXU OD
FRRSpUDWLRQTX·LODYDLWQRXpHDYHFOD&RPPXQDXWp8UEDLQH

B. La réforme de la fiscalité de l’aménagement

1LFRODV3257,(5'pOpJXp*pQpUDO$VVHPEOpHGHV&RPPXQDXWpVGH)UDQFH
/D UpIRUPH GH OD ILVFDOLWp GH O·DPpQDJHPHQW pWDLW XQ GHV REMHFWLIV GX *UHQHOOH GH O·HQYLURQQHPHQW 
PRGHUQLVHU HW UHPHWWUH HQ FRKpUHQFH OD ILVFDOLWp DYHF OD QpFHVVLWp GH GHQVLILHU G·RSWLPLVHU O·XWLOLVDWLRQ GH
O·HVSDFH HW GH OXWWHU FRQWUH O·pWDOHPHQW XUEDLQ /D UpIRUPH GH OD ILVFDOLWpYLVHGRQFjVLPSOLILHUODVLWXDWLRQ
H[LVWDQWH XQLILHU OHV UpJLPHV ILVFDX[ PDLV pJDOHPHQW PRGHUQLVHU OD FRQFHSWLRQ PrPH GHV WD[HV HQ OHXU
SHUPHWWDQW GH PLHX[ DFFRPSDJQHU OHV VWUDWpJLHV ORFDOHV 7RXW FHOD GRLW rWUH FRQGXLW HQ JDUDQWLVVDQW OH
UHQGHPHQWGHO LPS{WHWGHODSDUWLFLSDWLRQ/DUpIRUPHVHWUDGXLWSDUODFUpDWLRQGHODWD[HG DPpQDJHPHQW



 /D SUpVHQWDWLRQ GH 1LFRODV 3257,(5 HVW GLVSRQLEOH VXU OH VLWH GX UpVHDX GHV DFWHXUV GH O·KDELWDW
KWWSZZZDFWHXUVGHOKDELWDWFRPVSLSSKS"DUWLFOH

4XRLGHQHXIDFWHXUV"5HYXHG·DFWXDOLWpGXUpVHDXGHVDFWHXUVGHO·KDELWDW²3DULVOHIpYULHU 
29


TXL PRGHUQLVH O DVVLHWWH GH OD WD[H ORFDOH G pTXLSHPHQW HW TXL YD SHUPHWWUH G·HQ IDLUH XQ XVDJH SOXV
VWUDWpJLTXH HQ OLHQ DYHF OH SODQ ORFDO G XUEDQLVPH  HW OH YHUVHPHQW SRXU VRXVGHQVLWp SRXU SHUPHWWUH OD
WD[DWLRQGHODVRXVXWLOLVDWLRQGHO HVSDFH 

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j G·DXWUHV WD[HV FRPSOpPHQWDLUHV GpSDUWHPHQWDOHV HW j OD SDUWLFLSDWLRQ SRXU DPpQDJHPHQW G·HQVHPEOH
3$( /DWD[HG·DPpQDJHPHQWDYRFDWLRQjILQDQFHUOHVPrPHVDFWLRQVTXHOHVWD[HVTX·HOOHUHPSODFHF·HVW
jGLUH GHV DFWLRQV FRQWULEXDQW j O·XWLOLVDWLRQ pFRQRPH GHV HVSDFHV OD JHVWLRQ GHV HVSDFHV QDWXUHOV OD
GLYHUVLWpGHVIRQFWLRQVXUEDLQHVOHVEHVRLQVHQpTXLSHPHQWVSXEOLFVHWF«

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FRPPXQDXWpV XQH SDUW GHVWLQpH DX[ GpSDUWHPHQWV HW XQH SDUW VSpFLILTXH SRXU OD UpJLRQ ÍOHGH)UDQFH
/·DVVLHWWHGHODWD[HHVWWRXMRXUVDVVLVHVXUODVXUIDFHFRQVWUXLWHPXOWLSOLpHSDUXQHYDOHXUIRUIDLWDLUHDXPqWUH
FDUUp/DYUDLHQRXYHDXWpUpVLGHGDQVODSRVVLELOLWpGHPRGXODWLRQGXWDX[HQWUHHWOHVFROOHFWLYLWpV
SRXYDQWPrPHSRUWHUFHWDX[MXVTX·j6LODFROOHFWLYLWpIDLWOHFKRL[G·DOOHUDXGHOjGHVODQRXYHOOH
WD[HG·DPpQDJHPHQWVHVXEVWLWXHUDjWRXVOHVDXWUHVUpJLPHVGHSDUWLFLSDWLRQTXLQHVRQWSDVIXVLRQQpVGH
SOHLQ GURLW GDQV FHWWH WD[H QRXYHOOH VDQV DWWHQGUH OH  GpFHPEUH  GDWH j ODTXHOOH OD IXVLRQ VHUD
HIIHFWLYH/·LQVWDXUDWLRQGHODWD[HG·DPpQDJHPHQWHVWGHSOHLQGURLWSRXUOHVFRPPXQDXWpVXUEDLQHVHWOHV
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GpOLEpUDWLRQ GX FRQVHLO PXQLFLSDO RX GH O·RUJDQH FRPSpWHQW 6L OD WD[H UHVWH FRPPXQDOH TXDQG OD
FRPPXQDXWpVHVXEVWLWXHSRXUODSHUFHSWLRQGHODWD[HjODFRPPXQHLOSHXW\DYRLUGHVUHYHUVHPHQWVjOD
FRPPXQHHQIRQFWLRQGHODFKDUJHGHVpTXLSHPHQWVSXEOLFVUHOHYDQWGHVDFRPSpWHQFH

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IL[HU OHV WDX[ GH UpSDUWLWLRQ HQWUH OD SROLWLTXH GH SURWHFWLRQ GHV HVSDFHV QDWXUHOV VHQVLEOHV HW OHV &$8(
4XDQWjODSDUWVSpFLILTXHSRXUODUpJLRQÍOHGH)UDQFHOHWDX[G·LPSRVLWLRQPRQWHUDMXVTX·jHWSRXUUD
rWUHGLIIpUHQWVHORQOHGpSDUWHPHQW

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RSWLPLVHUO·XWLOLVDWLRQGHO·HVSDFHHWGHVWHUUDLQVVWUDWpJLTXHV/HYHUVHPHQWSRXUVRXVGHQVLWpHVWIDFXOWDWLI/H
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GH IL[HU XQ VHXLO PLQLPXP GH GHQVLWp TXL V·LO Q·HVW SDV UHVSHFWp GRQQHUD OLHX j GHV SpQDOLWpV RXWD[DWLRQV
IRQGpHV VXU OD YDOHXU GX WHUUDLQ HW O·pFDUW GH GHQVLWp DYHF OH VHXLO PLQLPXP /H VHXLO PLQLXP GH GHQVLWp HVW
HQFDGUpjODIRLVSDUXQSODQFKHUHWXQSODIRQGLOQHSHXWrWUHLQIpULHXUjODPRLWLpQLVXSpULHXUDX[WURLV
TXDUWV GH OD GHQVLWp PD[LPDOH DXWRULVpH VXU OH VHFWHXU FRQFHUQp ,O V DJLW GRQF G DUULYHU j RXWLOOHU OHV
FROOHFWLYLWpV SRXU LQFLWHU j XQH RFFXSDWLRQ RSWLPDOH GH O HVSDFH 1RXV VRPPHV HQ HIIHW GDQV XQH GRXEOH
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VWUDWpJLTXHV


4XRLGHQHXIDFWHXUV"5HYXHG·DFWXDOLWpGXUpVHDXGHVDFWHXUVGHO·KDELWDW²3DULVOHIpYULHU 
30


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/DUpIRUPHGHODILVFDOLWpGHO·DPpQDJHPHQWDpWpDGRSWpHjODTXDVLXQDQLPLWpGHO·$VVHPEOpH1DWLRQDOH
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G·DXWUHVGLVSRVLWLIVILVFDX[$FWXHOOHPHQWOHJURXSHGHWUDYDLOV·DWWDFKHSOXVSDUWLFXOLqUHPHQWjREVHUYHUOD
ILVFDOLWpIRQFLqUHDXWRXUGHWURLVFKDQWLHUV

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G·LQVWLWXHUXQHWD[HVXUODYDORULVDWLRQLPPRELOLqUHGHVWHUUDLQVOLpVjXQSURMHWG·LQIUDVWUXFWXUHVKRUVÍOH
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FDSDFLWpjOLEpUHUGXWHUUDLQSOXW{WTXHG·LQFLWHUjXQHIRUPHGHUpWHQWLRQIRQFLqUH

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QRXV SRVRQV HVW GH VDYRLU FRPPHQW OHV GLVSRVLWLIV SHXYHQW UHQIRUFHU OD PLVH HQ RHXYUH GHV SROLWLTXHV GH
O KDELWDW-HSUHQGUDLFRPPHH[HPSOHODWD[HVXUOHVORJHPHQWVYDFDQWVTXLDXQHIIHWUpHOVXUODUHPLVHHQ
ORFDWLRQ GHV ELHQV PDLV GRQW OH SURGXLW QH GpSDVVH SDV   ½ DORUV TXH QRXV O·DYRQV LQVWDXUp VXU OD
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G·DXWUHVGLVSRVLWLRQVHQPDWLqUHG·XUEDQLVPH-HSUHQGUDLSRXUH[HPSOHOHVVHUYLWXGHVGHPL[LWpVRFLDOHHWOHV
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GLVSDULWpV WUqV IRUWHV VXU OD IDoRQ G DVVXUHU FHV REOLJDWLRQV GH FRQVWUXFWLRQ GH ORJHPHQW VRFLDO &HUWDLQV
SURPRWHXUVIDLVDLHQWHQVRUWHGHVHVLWXHUOpJqUHPHQWHQGHVVRXVGXVHXLOGHGpFOHQFKHPHQWGHO REOLJDWLRQ
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4XRLGHQHXIDFWHXUV"5HYXHG·DFWXDOLWpGXUpVHDXGHVDFWHXUVGHO·KDELWDW²3DULVOHIpYULHU 
31


(QILQMHVRXKDLWHVRXOLJQHUTXHOTXHVODFXQHVTXHOHVUpIRUPHVVXFFHVVLYHVHQPDWLqUHG·XUEDQLVPHQ·RQWSDVVX
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GHVUqJOHVGHPL[LWpDLQVLTXHGHVORJHPHQWVG·DFFHVVLRQVRFLDOHRXDERUGDEOHLOIDXWFRQVWDWHUODFDUHQFH
DX QLYHDX GX IRQGHPHQW MXULGLTXH GH FHWWH QRWLRQ G·DFFHVVLRQ DERUGDEOH TXL SHUPHWWH GH IRQGHU XQH
REOLJDWLRQGDQVOHVVHFWHXUVGHPL[LWpVRFLDOH

6\OYLH58,1'LUHFWULFHGX/RJHPHQW&RPPXQDXWp8UEDLQHG·$UUDV
&H TXL YLHQW G rWUH SUpVHQWp UHQIRUFH O LGpH TXH OHV FRRSpUDWLRQV DX VHLQ GHV LQWHUFRPPXQDOLWpV GRLYHQW VH
UHQIRUFHUG XQHSDUWHQWUHO KDELWDWHWO·XUEDQLVPHPDLVDXVVLDYHFOHVVHUYLFHVILQDQFLHUVDYHFODSROLWLTXH
GHVWUDQVSRUWVGDQVOHFDGUHGHV3/8LQWHUFRPPXQDX[' DXWUHSDUWODUpIRUPHGHO $1$+YLHQWERXVFXOHU
QRVDSSURFKHVFRPPXQDXWDLUHVHQPDWLqUHG LQWHUYHQWLRQVXUOHSDUFSULYpHQPHWWDQWHQSUHPLqUHOLJQHOHV
SURSULpWDLUHV RFFXSDQWV OD SUpFDULWp pQHUJpWLTXH (QILQ RQ SHXW UHJUHWWHU TXH QRXV Q D\RQV SDV UpXVVL j
PHWWUHHQSODFHXQHERQQHDUWLFXODWLRQHQWUHOH37=3OXVTXLYLVHjIDYRULVHUO DFFHVVLRQjODSURSULpWpHWOHV
VXEYHQWLRQV$1$+SRXUIDLUHHQVRUWHGHPRELOLVHUGHVSURSULpWDLUHVPRGHVWHVHQOHXUGRQQDQWWRXVOHVRXWLOV
ILQDQFLHUVSRXUDFTXpULUGDQVO DQFLHQHWVHFRQVDFUHUjODUpQRYDWLRQWKHUPLTXHGHOHXUORJHPHQW

$QQH%(57<
,O\DHQILQXQHTXHVWLRQTXHQRXVQRXVSRVRQVFRPPHQWSURGXLUHGXORJHPHQWjFR€WPDvWULVpDORUVTXHQRXV
YR\RQV XQH LQIODWLRQ GHV FR€WV GH FRQVWUXFWLRQ TXL VRQW UpSHUFXWpV VXU OHV SUL[ GH YHQWH HW TXL HPSrFKH GH
WRXFKHU OHV FOLHQWqOHV PRGHVWHV HW PR\HQQHV " < DWLO XQH YpULWDEOH QHXWUDOLWp GX V\VWqPH LQWURGXLW SDU OD
QRXYHOOH WD[H G DPpQDJHPHQW VXU OHV FR€WV LQGXLWV HW GRQF VXU OHV UHYHQWHV HIIHFWXpHV GDQV OHV RSpUDWLRQV
G DPpQDJHPHQW"

1LFRODV3257,(5
,OIDXWIDLUHDWWHQWLRQDFRQWUDULRDX[©GpVLQFLWDWLRQVªILVFDOHVSRXUOHVFROOHFWLYLWpVG·DFFXHLOHWrWUHDWWHQWLIV
jPHWWUHHQSODFHGHVV\VWqPHVFRPPXQDXWDLUHVGHFRPSHQVDWLRQSRXUOHVFROOHFWLYLWpVTXLDFFHSWHQWGHV3/$,

C. Concevoir, développer et animer une politique locale de l’habitat :


quelles implications des communautés urbaines et d’agglomération ?

%pDWULFH+(5%(57&KDUJpHGHPLVVLRQ$JHQFHQDWLRQDOHSRXUO·LQIRUPDWLRQVXUOHORJHPHQW
/·$1,/ HQ FROODERUDWLRQ DYHF O·$VVHPEOpH GHV &RPPXQDXWpV GH )UDQFH D PHQp XQH HQTXrWH H[KDXVWLYH
DXSUqV GHV FRPPXQDXWpV G·DJJORPpUDWLRQ HW FRPPXQDXWpV XUEDLQHV VXU OHXU SROLWLTXH GH O·KDELWDW /HV
REMHFWLIV GH O·HQTXrWH FRQVLVWDLHQW j FRQQDvWUH OHV PR\HQV KXPDLQV HW OHV RXWLOV GH SLORWDJH GHV SROLWLTXHV
ORFDOHVjFHUQHUO·LQWHUYHQWLRQGHODFRPPXQDXWpSDUJUDQGVGRPDLQHVjFRPSUHQGUHODQDWXUHHWOHVUqJOHV
G·LQWHUYHQWLRQjPLHX[DSSUpKHQGHUOHVSULQFLSDOHVpYROXWLRQVPDLVDXVVLODQDWXUHGHVLQWHUYHQWLRQVIXWXUHV
HQYLVDJpHV


 /·pWXGH GH O·$1,/ IDLW O·REMHW G·XQH QRWH SUpVHQWpH VXU OH VLWH GX UpVHDX GHV DFWHXUV GH O·KDELWDW
KWWSZZZDFWHXUVGHOKDELWDWFRPVSLSSKS"DUWLFOH

4XRLGHQHXIDFWHXUV"5HYXHG·DFWXDOLWpGXUpVHDXGHVDFWHXUVGHO·KDELWDW²3DULVOHIpYULHU 
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DOCUMENT 9
Réforme du financement des extensions et renforcements des réseaux publics de distribution
d’électricité, Réponse Question écrite – Ministère chargé de l’industrie, de l’énergie et de
l’économie numérique, Février 2011

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