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2. Analyse de la législation
Les lois ivoiriennes permettent- elles la création d’une usine d’affinage d’or ? Nous
analyserons la législation minière, la législation industrielle, et la législation
environnementale. Nous n’oublierons pas de jeter un regard sur l’environnement des
affaires en Côte d’Ivoire.
Dans un premier temps, nous voudrions souligner que la construction et l’exploitation
d’une usine d’affinage d’or rentrent dans le cadre de plusieurs secteurs d’activités
économiques, que sont entre autres le secteur des mines, le secteur de l’industrie et le
secteur de l’environnement. Nous analyserons pour chacun la législation en vigueur afin
de déterminer les dispositions qu’elle renferme à ce sujet.
En effet, les activités minières en Côte d’Ivoire sont régies par un code minier à travers
la loi N°95- 553 du 17 juillet 1995 portant code minier. Il est constitué de 13 Titres, dont
le Titre I traitant des Généralités. Ce dernier, en son chapitre II, portant sur les
Dispositions Préliminaires, affirme en son article 3 : « la prospection, la reconnaissance,
la recherche, l’exploitation, la détention, le traitement, le transport, la transformation
des substances minérales,… sur tout l’étendue du territoire…sont soumis aux
dispositions de la présente loi et aux textes pris pour son applications… »
On en déduit alors que la transformation des substances minérales, activité dans laquelle
se situe l’affinage de l’or, est évoquée dans la législation minière ivoirienne.
Du point de vue du secteur de l’industrie, vu l’absence d’un code portant l’intitulé de
code de l’industrie, nous nous servirons plutôt du code ivoirien de l’investissement.
En effet, les investissements en Côte d’Ivoire sont régis par l’ordonnance N°2012- 487 du
07 juillet 2012, portant code des investissements, émanant de la présidence de la
république. Dans son Titre I portant sur les dispositions Générales, son article 2 déclare
« la présente ordonnance portant sur le code des investissements directs, nationaux et
étrangers, réalisés en Côte d’Ivoire ». En son article 3, le code déclare : « le présent code
a pour objectifs :…d’encourager la création et le développement des activités orientées
notamment vers : … la transformation des matières premières locales ; … ». Enfin en
son article 33, le code déclare : « le régime de déclaration définit par le présent code
s’applique aux secteurs d’activités suivants : … industrie manufacturière et industrie
métallurgique. » Nous en déduisons à la suite de ces deux éléments que le cadre
juridique se prête parfaitement à la réalisation d’une usine d’affinage d’or parce qu’elle
fait une part belle à transformation des matières premières locales, dans le cadre des
industries métallurgiques, tels que le stipule le code de l’investissement.
Du point de vue de l’environnement, la législation en vigueur fut adoptée par la loi n°96-
766 du 3 Octobre 1996, portant code de l’environnement. En son TITRE I, précisément
au CHAPITRE III traitant du domaine d’application du code, il est déclaré à l’article 6 :
« Sont soumis aux dispositions de la présente loi :
Les installations classées : les usines, dépôts, chantiers, magasins et ateliers ;
Les installations exploitées par toute personne physique ou morale, …privée qui
peuvent présenter des dangers ou des inconvénients… soit pour la santé, la
sécurité et la salubrité publique ;
Les déversements, écoulements, rejets et dépôts susceptibles de provoquer ou
d’accroître la dégradation du milieu récepteur. »
Tout cela se situe dans le cadre des activités d’une usine métallurgique puisqu’elle
pratique des activités physico- chimiques, susceptibles donc d’affecter l’environnement.
Cet élément nous permet donc d’affirmer que l’usine d’affinage est plus ou moins prise
en compte par la législation environnementale de la Côte d’Ivoire.
3. Obligations réglementaires
La création d’une entreprise fait intervenir plusieurs acteurs. Le principal demeure le
Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), au sein duquel est
logé le guichet unique de l’investissement pour simplifier ls formalités de création d’une
société en Côte d’Ivoire. Le CEPICI a pour objectif de promouvoir l’investissement privé
national et étranger en suscitant, en encourageant et en accompagnant la création de
richesses. Les démarches administratives et juridiques à mener pour la création de l’usine
sont donc les données ci- dessous :
la législation de l’avis
Ce sont les mairies qui se chargent de cette étape. Pour réaliser cette tâche, elles exigent
trois exemplaires du journal de parution de l’avis par Fraternité Matin. Au bout du
processus, les entrepreneurs obtiennent trois exemplaires légalisés du journal de parution
de l’avis.
Déclaration du personnel
Egalement gratuit et se réalisant auprès de la CNPS, cette déclaration concerne à la
fois les nationaux et les non nationaux à l’exclusion des diplomates et des
fonctionnaires internationaux. Le créateur d’entreprise doit faire remplir un
formulaire d’immatriculation par chaque salarié, leur faire fournir une photo
d’identité et une copie d’extrait d’acte d’Etat civil ou d’identité. Il lui sera remis une
carte d’assurance sociale comportant un matricule salarié.
a. Formalités substantielles
Déclaration notariée de souscription
et de versement
Enregistrement des statuts et de la
déclaration notariée de souscription et
de versement
Cette production est présentement assurée par 3 mines industrielles que sont les mines
de Tongon, de Bonikro et d’Ity. Voyons de plus près ce qu’il en est exactement de
chacune de ces mines.
La mine de Tongon
Le gisement de Tongon se trouve à 630km au Nord d’Abidjan ; il a des réserves
estimées à 4 millions d’onces, soit environ 120 tonnes d’or.
L’extraction y a commencé en Avril 2010 tandis que la production d’or a été effective
en décembre 2010.
La durée de vie de la mine est estimée à 10 ans. Les difficultés liées aux perturbations
du réseau électrique ont occasionné une baisse de la production de 2012 estimée à 6,5
t, contre 7,8t en 2011.
Nous présenterons par la suite deux tableaux, fournis par le rapport annuel 2011 de
RANDGOLD RESOURCES, présentant respectivement les ressources et réserves et la
production de Tongon
La mine de Bonikro
Le premier lingot de cette mine fut coulé en Octobre 2008 ; et depuis, se site est
devenu le deuxième site aurifère du pays. Le premier semestre complet de la phase de
production à Bonikro, de janvier à juin 2009, a donné une production de 84 000 onces,
soit 2,61 tonnes d’or.
La société exploitante est Newcrest Mining Limited (LGL Mines CI SA) Au soir du
30 juin 2012, l’entreprise comptabilisait une production de à 92 102 onces d’or.
La mine d’Ity
La mine d’or d’Ity, première mine d’or de Côte d’Ivoire, a été sa mise en production
en 1991 ; et depuis, la mine d’Ity a une production cumulée de plus de 900 000 onces
d’or. Elle a produit, en 2011, à peine 16860 onces d’or, soit 524 kg, du fait de la crise
socio- politique ; mais elle est revenue à un meilleur rythme de production pour
atteindre en 2012, environ 31000 onces, soit 954 kg.
Le rythme de production annuel est passé de 700 kg à ses débuts à 1300 kg en 2007.
En 2009, La Mancha Resources Inc annonçait que les ressources mesurées et
indiquées étaient en hausse de plus de 50% depuis décembre 2007, elles s’élèvent
maintenant à 786 000 onces d’or comparativement à 523 100 onces d’or au 31
décembre 2007. Il faut préciser que La Mancha a apporté des améliorations
opérationnelles afin d’optimiser la production de la mine, dont une nouvelle
installation de lixiviation en tas. Ces améliorations relativement récentes de
l’exploitation devraient engendrer une augmentation de 50% de la capacité d’usinage,
de 400 000 à 600 000 tonnes par année dès 2012, avec une hausse correspondante de
la production aurifère.
Selon le ministère des mines, du pétrole et de l’énergie, la Côte d’Ivoire aurait produit
environ 14 tonnes d’or en 2012, soit le double de sa production de 2010. La
production pourrait, toujours selon le Ministre des Mines, si toutes les conditions sont
réunies, franchir la barre des 25 tonnes d’ici 2015.
Le Ghana
Avec des réserves prouvées estimées en 2012 à environ 1400 tonnes, la production
aurifère du pays est en moyenne de 100 tonnes par an.
Les mines du pays ont cumulé une production en 2012 de 4,2 millions d’onces, soit
130 tonnes. C’est la production la plus élevée que le pays n’ait jamais réalisée. Cela
représente une augmentation de 17% par rapport à la production de 2011, qui était de
3,6 millions d’onces, soit environ 112 tonnes, qui est également une hausse par rapport
à la production de 2010 qui était de 2,6 millions d’onces, soit 82 tonnes.
Selon les experts ghanéens du domaine aurifère, voici les différentes productions
réalisées par le pays de 2007 à 2012.
productions
140
120
100
80 productions
60
40
20
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Le Mali
C’est aux environ de l’année 2002 que le Mali est devenu le troisième producteur d’or
de l’Afrique avec 63 tonnes, en 2006 cette production était de 61,3tonnes.
Toujours en 2006, selon le ministre malien des mines, de l’énergie et de l’eau, les
réserves prouvées d’or qui étaient estimée en 2000 à 800 tonnes, seront épuisées en
2014. En 2007, il ne resterait plus que des réserves estimées à 374,3 tonnes. En 2007,
la production avait régressée de 10% pour se situer autour de 52,8 tonnes contre 58,4
tonnes en 2006. La production aurifère industrielle en 2010 a été de 42,033 tonnes
contre une prévision de 40,960 tonnes soit une hausse de 2,62%.
La production d’or a bondi de 15% en 2012 à 50,3 tonnes, contre 43,5 tonnes en 2011.
En 2013, il est prévu une production industrielle de 53 tonnes et une production
artisanale de 4 tonnes, soit 57 tonnes au total.
Le tableau ci- dessous représente la production malienne de 2007 à 2012
productions
70
60
50
40 productions
30
20
10
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Evolution de la production d’or (en tonnes) du Mali de 2006 à 2012
Le Burkina Faso
D’après l’Atlas du Burkina Faso (Editions Jeunes Afrique) de 2001, la production d’or
au Burkina tournait autour de 1 tonne par an de 1996 à 1999. Mais ces dernières
années, la production d’or est en croissance très rapide : 5,4 tonnes en 2008, 12,5
tonnes en 2009, 23,5 tonnes en 2010, 32,6 tonnes en 2011 et 30,9 tonnes en 2012.
productions
35
30
25
20 productions
15
10
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Evolution de la production d’or au Burkina de 2006 à 2012
Le gisement de Sissédougou
Dans la localité de Sissédougou, appartenant à la région de Tingrela dans le Nord de la
Côte d’Ivoire, la compagnie Occidental Gold, après une étude de faisabilité du
gisement a estimée le gisement à 20 tonnes d’or.
b. De la sous- région
Le Mali
Les perspectives de l’industrie minière malienne à court et moyen terme portaient sur
environ 18 projets avancés où de nouvelles ressources géologiques de 264 tonnes
d’or métal avaient été estimées. Parmi ces projets, nous pouvons citer le projet
d’exploitation du gisement d’or de Gounkoto dans le permis d’exploitation de Loulo,
où les ressources sont estimées à plus de 23 millions de tonnes de minerais
comprenant 115 tonnes d’or. Une projection de la production aurifère du Mali a été
faite de la période allant de 2011 à 2015 au moment où l’étude était réalisée. Les
productions réelles de 2011 et de 2012 étant aujourd’hui connues, nous retiendrons
celles de 2013 à 2015.
Le Burkina Faso
Les mines d’or présentement en activité industrielle au Burkina Faso sont au nombre
de six : Essakane (région du Sahel), Inata (Centre- Nord), Kalsaka (Nord), Mana
(Boucle du Mouhoun), Taparko (Sahel) et Youga (centre- Est). D’autres seront
bientôt en exploitation industrielle. Il s’agit, en autres, de Sabcé (Centre- Nord),
Mogtédo (Plateau Central), Niankorodougou (Cascades), Poura (Boucle du
Mouhoun).
Le graphique ci –dessous donne l’évolution de la production aurifère de 2007 à 2012,
ainsi que les perspectives de production de 2013 à 2017. Ces valeurs sont le
croisement des sources les autorités burkinabé et des calculs des services du FMI. Le
graphique est issu du rapport du FMI n°13/26 paru en Janvier 2013.
Production de 2007 à 2012 et perspectives de production de 2013 à 2017 au
Burkina
Le Ghana
Le Ghana a pour objectif de raffiner une plus grande quantité de son or ; c’est dans
cette optique qu’a été initié le projet de construction d’une nouvelle affinerie d’or.
La compagnie minière Precious Minerals Marketing Co (PMMC) qui achète et vend
de l’or ainsi que des diamants des petites exploitations minières, a déjà injecté
environ 6 milliards de dollars US dans le projet de raffinerie d’or qui est sensé débuté
en Juillet 2013. L’usine aura une capacité de raffinage de 70 000 onces par an.
Geo Professional Ltd, compagnie suisse, lève les fonds et construira l’usine, destinée
à être la plus grande de toute l’Afrique de l’Ouest. PMMC fournira la terre et les
matières premières puis obtiendra 40% des gains.
Il faut également souligner le fait que durant les trois premiers trimestres de l’année
2012, les petites exploitations minières du Ghana ont produit 937 572 onces d’or, soit
30% de la production totale sur cette période.
ANNEES
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Ghana 72.3 83.5 80.5 90,2 82 112 130
Mali 61.3 52.8 52.7 53.7 50 43,5 50,3
PAYS Burkina Faso 1 1.5 5.4 12,5 25,5 32,6 30,9
Côte d’Ivoire 1.4 1.46 2.88 6,9 5,2 12.35 14
TOTAL 136 139.26 141.48 163.3 162.7 200,45 225,2
Production d’or de 2006 à 2012
productions
250
200
150 productions
100
50
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Nous nous situons concernant l’affinage de l’or, dans le cadre de la production des
métaux précieux. En tant qu’unité de production métallurgique, l’usine d’affinage
doit au niveau du choix du site, répondre à de nombreuses exigences qui sont entre
autres :
Ces analyses nous permettront d’abord de bâtir le modèle structural du site. Ensuite,
il faudra caractériser et étudier les phénomènes naturels et induits dont il est puis sera
le siège. Les résultats de toutes ces analyses ainsi que leur interprétation permettront
enfin de compte de proposer des solutions pratiques aux problèmes géotechniques
que pose l’adaptation de l’ouvrage au site. Le but de l’étude géotechnique sera donc
de fournir aux maîtres d’ouvrage et au constructeur, des renseignements pratiques,
fiables et directement utilisables sur la nature et le comportement du site sur lequel
l’usine sera construite, afin qu’ils puissent définir et justifier les solutions techniques
qu’ils devront concevoir, adopter et mettre en œuvre pour réaliser leur ouvrage en
toute sécurité et à moindres coût.
2. Sélection de sites propices
En fonction des exigences auxquelles doit répondre le site, on proposera des sites que
nous sélectionnerons parmi tant d’autre en essayant de réduire leur nombre au fur et
à mesure de notre analyse. Comme cela a été dit auparavant, l’analyse géotechnique
du site ne pouvant être effectuée à ce stade de notre étude, les sites potentiels seront
donc proposés en nous basant sur les trois premiers critères que sont l’éloignement
des habitations er des zones résidentielles, la disponibilité de surfaces ou de terrains,
et l’éloignement des zones sensibles.
Il faut que rappeler que la ville d’Abidjan a été d’office sélectionnée pour abriter
l’usine. Il s’agira donc à partir des exigences énumérées, de sélectionner un certains
nombres de sites compris dans la zone d’Abidjan et qui présentent plus ou moins les
traits pouvant en faire des sites potentiels.
La ville d’Abidjan, devenu district depuis 2001, se compose de deux parties séparées
par la lagune Ebrié : Abidjan- Nord et Abidjan- Sud
Abidjan- Nord est composé d’Abobo, Adjamé, Plateau, Attécoubé, Cocody et de
Yopougon. Tandis qu’Abidjan- Sud est composée de Treichville, de Marcory, de
Koumassi et de Port- Bouët.
Cocody, Plateau, Marcory, Adjamé, Attécoubé et Abobo ne sont guère des zones
adaptées pour l’implantation de l’usine d’affinage d’or, parce que n’ayant plus
d’espaces viabilisables, ou encore ne disposant pas de zones industrielles.
Il reste donc les communes de Yopougon, de Treichville, de Port- Bouët et de
Koumassi. L’avantage de chacune de ces communes est de présenter une zone
industrielle plus ou moins importante pouvant être appropriées à l’implantation de
l’usine d’affinage. Il se trouve que la commune de Treichville manque aujourd’hui
d’espace et de terrains libres d’aussi grande surface. Nous étudierons donc les
opportunités que nous offrent les 3 communes restantes.
Yopougon
La commune de Yopougon est située dans la zone d’Abidjan- Nord. Elle se situe
entre la forêt du Banco et la lagune Ebrié. Elle couvre une superficie de 15 306 ha. Et
possède la plus grande zone industrielle de la Côte d’Ivoire. Cette zone industrielle
initialement appelée zone industrielle du Banco, a été créée en 1975 et depuis, elle
est passée de 400 à 645 ha avec une extension de 190 ha, ce qui donne un total de
835 hectares.
La zone industrielle de Yopougon est subdivisée en 3 catégories de zones : les zones
occupées par les entreprises, les zones occupées par les habitations et les zones en
inactivité.
L’étude de la monographie de la zone industrielle de Yopougon a permis de
déterminer le taux d’occupation de chaque type de zone pour une superficie totale de
835 hectares. Le résultant est le suivant :
Les zones occupées par les entreprises : 70%, soit 584,5 ha
Les zones occupées par les habitations : 22%, soit 183,7 ha
Les zones en inactivité : 08%, soit 66,8 ha
Intéressons- nous à présent aux zones en inactivité qui, avec une superficie de 66,8
hectares, représente 08% de la superficie totale de la zone industrielle de Yopougon.
Ces zones en inactivité, au nombre de 41, sont constituées par les terrains nus d’une
part, et par les zones en cessation d’activité d’autre part.
Koumassi
Avec une superficie de 11,8 km2, la commune de Koumassi fait partie de la zone
Abidjan- Sud, et possède une zone industrielle. Cette dernière offre d’énormes
possibilités aux investisseurs désireux d’y implanter des unités de production. Les
habitations n’occupent que 45% de la surface de la commune. De plus la commune
occupe une position centrale par rapport à l’aéroport international FHB, au Port
Autonome d’Abidjan, et au centre administratif et financier qu’est le Plateau. Cette
position géographique stratégique de médiane fait de Koumassi un véritable point
d’attraction pour les opérateurs économiques.
Port- Bouët
La commune de Port- Bouët, avec une superficie de 77,45 km2, soit 7 745 ha, fait
partie de la zone Abidjan- Sud, et s’étale tout le long du littoral sur une dizaine de
kilomètres, au delà du canal de Vridi.
La commune est la porte d’entrée d’Abidjan car elle abrite l’aéroport international
FHB.
La commune représente la frontière aéroportuaire de la Côte d’Ivoire. Elle abrite une
zone industrielle très dynamique et dispose de plusieurs hectares de terrains vierges
sur la route de Grand- Bassam. La mairie encourage d’ailleurs les initiatives privée ;
cela passe par le rabais sur les prix des terrains achetés pour l’implantation
d’entreprises. Il faut également préciser que Vridi, un quartier de la commune, qui
s’étend sur la bande lagunaire, entre la lagune Ebrié et l’Océan Atlantique, est une
zone industrielle depuis 1950 ; les usines et unités de production s’y sont multipliés
depuis, faisant de ce quartier l’une des principales zones d’emplois d’Abidjan.
Procédés Caractéristiques
1. dans l’or affiné, il demeure encore des EGP ;
un autre procédé est alors nécessaire pour les
retirer
2. puisque l’Ag et l’Au ne s’oxydent pas, tous les
deux subsistent à la fin de l’opération,
Coupellation
l’opération convient donc mieux à la
production d’or de bijouterie
3. il y a production d’une grande quantité de
fumée (l’oxyde de plomb) très polluante,
lorsque la production se fait à grande échelle ;
il faut donc se limiter à de petite production
4. le procédé en lui-même n’est pas un véritable
procédé d’affinage, mais plutôt un moyen de
séparer les métaux précieux des métaux de
base
1. dans ce procédé, la charge doit être un
alliage contenant 25% d’Au (25%= ¼,
d’où le terme « inquartation », ce procédé
nécessite donc un important apport initial
en argent /en cuivre ;
Inquartation et
2. il est adapté aux échantillons contenant un
Parting
petit % d’Au puisque l’ajout de grande
quantité de Cu et Ag ne sera pas
nécessaire pour atteindre les proportions
qu’il faut pour l’alliage
3. hormis le patine et le palladium, tous les
autres EGP demeurent dans le produit fini
4. le produit fini a une pureté en or de
99,99%
1. c’est l’un des procédés les plus utilisés
dans l’affinage industrielle à grande
échelle ;
2. tous les métaux de base et l’argent sont
éliminés, et le produit fini contient de l’or
et les EGP
Procédé Miller
3. ne peut produire au- delà de 99,5% de
pureté, pour ne pas intensifier la
production de fumée (à travers les
chlorures volatils)
4. il est associé au procédé Wohlwill,
comme dans les plus grandes affineries du
monde ;
5. le temps d’opération est très court (5 à 6
heures)
6. des compétences techniques
considérables sont requises en plus
d’énormes précautions de sécurité à
prendre pour l’utilisation du gaz de
chlore
7. pour la production de fumée, un procédé
de traitement est requis, juste qu’il est
extrêmement couteux
1. il n’est réalisable qu’avec de l’or ayant
déjà été affiné, généralement par le
procédé Miller à environ 98% de pureté
2. il s’utilise dans les très grandes unités de
Procédé Wohlwill production, avec le procédé Miller, et
permet d’atteindre le degré de pureté le
plus élevé (99,999%)
3. l’or qu’on raffine est issu du procédé
Miller
4. C’est un procédé qui prend énormément
de temps et qui nécessite une quantité
considérable d’or pure à la cathode
5. Il convient aux productions à grande
échelle
1. C’est une variante du procédé Wohlwill
2. Contrairement au procédé Wohlwill, il
peut utiliser une anode contenant jusqu’à
10% voir jusqu’à 20% d’Ag
Cellule Fizzer
3. De plus la cathode est contenue dans une
membrane imperméable
4. Il convient aux productions à petites
échelles (pour la bijouterie)
Nous dresserons le tableau ci- dessous, qui nous le rappelons, sera une sorte de
tableau comparatif des différents procédés énumérés et décrits plus haut.
Procédé Fizzer X
Aqua Regia
Pyrométallurgi X X X
e
De plus, ces quatre procédés ont pour point commun de n’être pas utilisé dans
presqu’aucune usine de production industrielle ; ce sont donc des procédés
considérés comme étant de second rang dans l’industrie de l’affinage, sauf le procédé
Aqua Regia, qui est légèrement plus répandu, mais par rapport à toutes les affineries
du monde, son utilisation reste marginale.
Les procédés restant pourraient donc être mis en œuvre dans notre future usine
d’affinage, en plus du fait qu’ils sont les plus utilisés dans les plus grandes usines
d’affinage d’or au monde (La Monnaie Royale Canadienne, la Mintek en Afrique du
Sud, et l’affinerie d’Assap Vasa au Ghana…). Il s’agit du procédé Miller, du procédé
Wohlwill, et du procédé du Solvant. En phase industrielle, les procédés Miller et
Wohlwill étant toujours associés (le procédé Wohlwill utilisé pour l’or issu du
procédé Miller), nous les regrouperons dans notre étude. Puis nous présenterons
ensuite le procédé par solvant.
Ces deux procédés sont également les plus utilisés dans toute l’industrie mondiale de
l’affinage. Contrairement à tous les autres, qui ne sont utilisés que par les petites
unités de production, généralement pour la bijouterie.
La chloruration Miller vise à produire de l’or pur à 99,5%, et les pertes d’or
augmentent généralement à mesure que la pureté de l’or croit. Bien qu’il soit
possible de produire de l’or pur à 99,9%, les exploitants n’utilisent pas la
chloruration Miller pour atteindre une pureté supérieure à 99,5%, afin d’éviter des
pertes attribuables à la volatilisation. Ils interrompent souvent le procédé lorsque la
pureté s’élève à 99%. En général, les pertes de chloruration sont liées aux scories
salées ou à la volatilisation.
La mise en œuvre suivante s’appuie sur ce qui est fait à La Monnaie Royale
Canadienne ou Royal Canadian Mint.
Cette grande affinerie utilise un processus en deux étapes pour affiner l’or en vue
d’obtenir les produits d’investissement en or les plus purs au monde : le procédé de
chloration Miller, pour produire de l’or à un degré de pureté 995, et le processus
d’électrolyse Wohlwill, pour purifier l’or à un degré encore plus élevé, soit 9999 (ou
or pur à 99,99%). Désireuse d’aller plus loin, la Monnaie a amélioré cette méthode
en mettant au point un procédé exclusif pour affiner l’or à un degré de pureté 99999
pour fabriquer les seules pièces d’investissement en or pur à 99,999% au monde.
Le processus d’affinage commence par la réception d’or brut sous plusieurs formes :
« doré » impurs provenant de compagnies minières ou déchets métalliques, comme
des bijoux, de vielles pièces de monnaie et des produits industriels provenant du
recyclage d’or. Cet or brut contient jusqu’à 60% d’impuretés : argent, métaux de
base tels que le cuivre et le zinc, ainsi que des Eléments du Groupe des Platines
(EGP) ; il faut les extraire pour obtenir de l’or pur. On injecte ensuite du chlore
gazeux dans l’or en fusion. Le chlore attaque les métaux de base et l’argent, de
préférence à l’or. Un mélange de chlorure d’argent et de métaux de base monte alors
à la surface de la masse en fusion se trouvant dans le creuset pour former une couche
de sous- produits. Ces sous- produits sont retirés du creuset par écumage, y laissant
seulement l’or fin 995. Tous les sous- produits de l’affinage contiennent de l’or, que
la Monnaie recouvre à l’aide d’un autre procédé.
L’or fin 995 restant est ensuite coulé en anodes en préparation pour le procédé
d’affinage final. Il s’agit du procédé Wohlwill, un procédé électrochimique
consistant à placer une anode d’or dans une solution électrolytique acide. Un
électrolyte est toute substance conductrice d’électricité. Lorsque le courant électrique
est appliqué à l’anode, l’or pur et les autres métaux se dissolvent. L’or pur passe à
travers l’électrolyte pour se plaquer sur une cathode en titane chargée électriquement,
tandis que les impuretés se précipitent au fond du bain d’électrolyse. Ces impuretés
sont également traitées afin d’en récupérer la teneur résiduelle en or. Alors que
l’anode se dissout, tous les dépôts d’or pur se déposent sur la cathode. On enlève
ensuite la cathode du bain pour fondre l’or qui est alors converti en lingots, en pièces
d’investissement ou en granules d’or pur. L’or ainsi affiné atteint un degré de puretés
de 9999 ou 99999, selon l’utilisation qu’on veut en faire.
Voici de manière schématique et respectivement le procédé Miller et le procédé
Wohwill
Or+ Argent+ Métaux de base+ EGP P
Portés à fusion R
O
Introduction du gaz de chlore dans le métal
fondu (l’or fondu)
C
E
D
E
Or + EGP (les EGP sont en faible quantité ; Métaux de base + Argent (formant des M
et l’or se situe entre 99,5 et 99,7% de chlorures liquides ou volatiles)
pureté) I
L
Une prochaine étape L
d’affinage, pour retirer les
EGP et atteindre une
E
pureté de 99,99% s’impose R
W
Solution d’électrolyte Les impuretés dissoutes à O
Dépôt d’or pur à 99,99% à la augmentant l’anode tombent au fond de la H
cathode progressivement en cellule; il s’agit des chlorures
platine, palladium et d’or et d’argent, et des EGP L
cuivre W
I
L’électrolyte est Les impuretés
L’or est lavé,
traité afin de sont traitées
L
séché, fondu,
récupérer certains afin de
puis coulé en
EGP (platine, récupérer les
lingot
palladium) résidus d’or
b) Le procédé par Solvant
Le procédé par solvant est une technique hydro- métallurgique qui consiste à séparer
une substance d’une autre (ou de plusieurs autres), en utilisant un solvant : il se base
sur la variation de solubilité des différents composés à séparer.
La lixiviation est réalisée à l’aide soit d’un acide tel que l’acide sulfurique, soit à
l’aide d’un oxydant tel que le chlore. Les métaux en solution sont sous forme
ionique. La phase de purification est réalisée par différentes techniques : extraction
par solvant, précipitation… l’électrolyse est utilisée, une fois une solution pure
obtenue (ne contenant plus qu’un seul élément), pour récupérer cet élément sous
forme « métal ».
Contenu en or ≥ 50% Au
Cl2
Lixiviation HCl
Résidus
b. L’échantillonnage et le titrage
Le prélèvement d’échantillons représentatifs est l’une des étapes les plus importantes
dans une affinerie de métaux précieux. Les échantillons prélevés sont ensuite titrés.
Le titrage est la détermination de la concentration exacte d’un métal précieux pour
évaluer le doré et les bijoux des clients, ainsi que des sous- produits et des produits
en or fin. Les données d’échantillonnage et de titrage sont utilisées pendant les
négociations avec les clients et les exploitants d’affineries externes pour calculer les
pertes et les gains touchant le compte commun des stocks des métaux précieux.
L’échantillonnage s’effectue à plusieurs niveaux :
L’échantillonnage du doré
L’échantillonnage des produits d’alimentation et des produits payables d’une grande
valeur est effectué pour les raisons suivantes :
Déterminer la composition du doré au moyen d’échantillons prélevés à la
perceuse afin de s’assurer que la matière est prête au traitement
Déterminer la teneur en métal payable au moyen d’échantillons d’or en fusion
prélevés avec des tubes sous vides, échantillons qui se doivent d’être
représentatifs et exacts
Garantir la conformité d’un produit à certaines exigences au moyen
d’échantillons d’or en fusion prélevés avec des tubes sous vide, échantillons qui
se doivent d’être représentatifs et exacts
L’échantillonnage de liquides
Les jus d’électrolyte et d’hydrométallurgie épuisés et les débris de bijoux sont mis en
barils et échantillonnés à des fins d’analyse des métaux précieux.
d. La chloruration
La chloruration consiste à éliminer les impuretés et l’argent métallique de l’or brut en
injectant du chlore gazeux dans le métal en fusion, à l’intérieur d’un four à induction.
Les impuretés se combinent avec le chlore pour former soit des composés gazeux qui
sont libérés par le système d’échappement, soit des scories chlorées qui flottent
jusqu’à la surface de la matière en fusion et sont éliminées à la cuillère. L’or restant,
qui est pur à 99,5%, est par la suite coulé en anodes pour le procédé
d’électroaffinage. Les étapes détaillées sont les suivantes :
L’or soumis à la chloruration a les formes suivantes : dépôts des clients ayant
subi une fusion préalable et conservés dans la chambre forte, lingots d’or ayant
subi une fusion préalable ;
Une charge de 8500 onces troy est constituée puis fondue dans des creusets, à
l’intérieur de l’un des fours à induction ;
Du chlore gazeux est injecté dans l’or en fusion, par le biais d’un tuyau perforé
La circulation du chlore est régulée par l’opérateur, au moyen d’une soupape
manuelle, et le chlore provient des bonbonnes ;
Le chlore réagit avec les impuretés, dont l’argent, le zinc, le plomb, le fer et le
cuivre, et forme des chlorures qui flottent jusqu’à la surface de la matière en
fusion ;
Ces chlorures qui forment ainsi des scories sont extraites à la cuillère par
l’opérateur et coulées dans des moules ;
De 110 à 160 kg de scories sont produits à partir d’une charge, soit environ 1500
kg hebdomadairement ;
Les scories sont soumises à une récupération par hydrométallurgie ;
La fumée émise par le sommet du four est piégée par une hotte et traitée par un
dépoussiéreur électrique Cottrell ;
La fumée émise pendant l’extraction à la cuillère des scories est piégée et traitée
par un laveur à garniture ;
L’or chloré restant dans le creuset, présente une pureté qui varie entre 99,0 à
99,6% selon le degré d’affinage visé ;
Des échantillons de titrage sont prélevés dans la matière en fusion à des fins de
fluorescence des rayons X pour titrage ;
Du borax est ajouté pour favoriser l’extraction des scories et l’atteinte du degré
d’affinage visé
Une fois que la fluorescence des rayons X indique une pureté de 99,5%, la
chloruration est interrompue et le tuyau perforé émettant le chlore est purgé avec
de l’azote;
L’or affiné est habituellement coulé en anodes pour ensuite être soumis à un
électroaffinage.
f. L’électroaffinage
L’électroaffinage consiste à accroître la pureté de l’or issu de la chloruration pour la
faire passer de 99,5% à 99,99% ou 99,999% en dissolvant des anodes dans un bain
d’acide chlorhydrique et en électro- plaquant l’or sur des cathodes. L’or fin ainsi
produit est acheminé dans une salle spéciale où il est coulé en barres. Les principaux
éléments du procédé sont détaillés ci- après.
De l’or pur à 99,95%, produit par chloruration, est introduit dans les anodes, et
électro- affiné, pour obtenir de l’or pur à 99,99% et une petite quantité d’or pur à
99,999%;
Les installations d’électroaffinage consistent principalement en des cellules
d’électrolyse, où les anodes d’or sont dissoutes dans une solution électrolytique
chaude à base d’acide chlorhydrique, avant d’être électro-plaquées sur des
cathodes de titane sous la forme d’une éponge d’or ;
A l’anode, la dissolution de l’or s’opère à travers différentes réactions :
Au + HCl + 3Cl- HAuCl4 + 3 e
Au + HCl + Cl- HAuCl2 + e
Les métaux de base contenus à l’anode vont former des chlorures, certains sont
solubles dans l’électrolyte (Cu, Zn) et d’autres sont insolubles (Ag, Pb) et coulent
jusqu’au fond de la cellule sous forme de slimes.
HAuCl2 est instable dans l’électrolyte, formant le HAuCl4 et de fines particules
d’or qui vont également s’écouler au fond de la cellule.
A la cathode, l’or est déposé hors de la solution par la réaction suivante :
HAuCl4 + 3H+ Au + 4 HCl-3e
Les cellules sont constituées de tubes de plastique mesurant environ 12 pouces sur
12 pouces sur 16 pouces, lesquels sont chauffés par un radiateur électrique ;
A la fin de l’opération, les cathodes sont extraites des cellules et lavées avec de
l’eau désionisée, puis l’or plaqué, couramment appelé « éponge d’or » est séparé
des cathodes de titane avec un grattoir
L’éponge d’or est pesée et acheminée à la salle réservée à l’or fin ;
Les boues d’anodes accumulées au fond des cellules sont extraites par pompage.
Ces matières, composées de 90 à 95% d’or, ainsi que de cuivre, de plomb, de
platine, de palladium et de chlorures d’argent, sont ensuite filtrées, rincées avec de
l’eau désionisée, séchées sur des plaques chauffantes et soumises à une
chloruration
L’eau de rinçage est recueillie, filtrée et réutilisée pour remplacer celle qui
s’évapore dans les cellules ;
L’électrolyse est remplacée après environ 6 mois de production. L’or dans
l’électrolyte épuisé, appelé « précipité d’or », est récupéré avec du sel de fer dans
un réacteur de précipitation et soumis à une chloruration. L’électrolyte épuisé est
titré pour confirmer que sa teneur en or est inférieure à 1 ppm, puis il est mis en
baril, pesé et expédié à une affinerie externe où l’on en extrait du platine et du
palladium
Les vapeurs des chambres d’électroaffinage et du réservoir de précipitation de l’or
sont libérées dans l’atmosphère
2. Chronologie du Process
Il sera à ce niveau question de donner l’ordre et la durée des différentes étapes
constituants le procédé couplé Miller- Wohlwill. Nous donnerons donc la
chronologie d’abord du procédé Miller et ensuite celle du procédé Wohlwill.
Récupération de
l’or dans les
scories
Fusion préalable
et moulage
Réception de l’or
Chloruration Électroaffinage
Echantillonnage
et moulage
Coulage et
traitement de
l’or fin
Equipements Rôles
balance de pesée de l’or brut Sert à peser l’or brut qui sert de
matière première à l’usine
Balance de pesée de l’or fin Sert à peser le produit fini obtenu
après l’affinage et prêt à la
commercialisation
Equipements Rôles
Creuset Récipient dans lequel l’or est contenu
pour l’opération de fusion
four à induction Four servant à la fusion préalable de
l’or contenu dans le creuset
Hotte Dispositif raccordé au four et qui sert à
acheminer la fumée émise par le four
jusqu’au système d’échappement
Système d’échappement Dispositif servant à évacuer hors de
l’usine la fumée provenant du four
Tube sous- vide Sert à prélever des échantillons dans
l’or en fusion
Lingotière Récipient dans lequel l’or fondu est
coulé
Cuve d’eau Récipient d’eau dans lequel est plongé
et trempé l’or issu des lingotières
Meule électrique Appareil électrique servant à polir les
bords des lingots d’or obtenus
Marqueur à pointe Marqueur servant à inscrire le n° du lot
dont provient l’or
chariot Sert au transport des lingots obtenus
après la fusion préalable
Equipements Rôles
Perceuse Sert à prélever un échantillon du doré
afin de déterminer sa composition
avant les différentes opérations
Tube sous- vide Sert à prélever des échantillons d’or
en fusion afin de déterminer la teneur
en métal payable
Brosse métallique Sert à éliminer tout contaminant en
verre au niveau de l’échantillon
prélevé par tube pointu
Mélangeur à tambour Sert à homogénéiser les poussières
avant leur broyage et leur
échantillonnage
Cuillère Sert à prélever les matières rejetées
avant, pendant, et après le remplissage
des barils
Barils Récipient dans lequel les poussières
sont stockées
Diviseur rotatif Sert à effectuer l’échantillonnage
mécanique des poussières dans les
barils
Broyeur à anneau sert à la pulvérisation finale des
échantillons
Tamis Les échantillons choisis sont broyés
jusqu’à ce qu’ils passent dans un
tamis
Echantillonneur mécanique Echantillonne les poussières passées
dans le tamis
Dispositif d’analyse par fluorescence Pour l’analyse des échantillons par
X fluorescence X
d. Pour la chloruration
Equipements Rôles
creuset Récipient contenant l’or à subir
l’opération de chloruration
Four à induction Four dans lequel l’or contenu dans le
creuset est fondu et soumis à
chloruration
Tuyau perforé Tuyau servant à injecter du chlore
dans l’or en fusion à l’intérieur du
four
bombonne Bouteille servant au stockage du gaz
de chlore qui sera injecté dans le four
soupape Sert à réguler le débit et la circulation
du chlore depuis la bombonne
jusqu’au four, en passant par le tuyau
cuillère Sert à extraire les scories formées par
les chlorures
moule Récipient dans lequel sont coulées les
scories extraites à la cuillère
hotte Dispositif qui sert à piéger la fumée
émise par le sommet du four
Dépoussiéreur électrique Sert à traiter la fumée émise par le
four et piégé par la hotte
Laveur à garniture Sert à piéger puis à traiter la fumée
émise pendant l’extraction des scories
à la cuillère
Borax Il est ajouté à la matière en fusion
pour favoriser l’extraction des scories
afin d’atteindre le degré d’affinage
visé
Azote Est injecté dans le tuyau transportant
le gaz de chlore pour le purifier une
fois l’injection de chlore terminée
Equipements Rôles
Four à induction Pour la refonte des scories
Réservoir de lixiviation Pour la récupération des quantités
d’or contenues dans les scories
Acide chlorhydrique Solution contenue dans le réservoir de
lixiviation et qui provoque la réaction
de lixiviation
Poudre de fer Sert à extraire par filtration et
récupérer l’argent
Bicarbonate de sodium Sert à précipiter le cuivre et le fer
sous forme de carbonate de cuivre et
de carbonate de fer
Dépoussiéreur à cartouche Récupère et traite les poussières
issues du concassage et du broyage
des scories
Dépoussiéreur Cottrell Récupère et traite les émissions
provenant de la refonte et de la
granulation des scories
f. Pour l’électroaffinage
Equipements Rôles
Anode d’or Récipient dans lequel est mis l’or pur
à environ 99,5%, et qui sera purifier
par électroaffinage
cathode Récipient dans lequel se dépose l’or
purifié issu de l’anode
Cellule électrolytique Cellule contenant les anodes et les
cathodes, ainsi que la solution
électrolytique
Solution électrolytique Solution à base d’acide chlorhydrique
et d’acide chloraurique
Radiateur électrique Sert à chauffer la cellule et donc la
solution électrolytique
Eau désionisée Sert à rincer les boues d’anodes qui se
sont accumulées au fond des cellules
électrolytiques
Plaque chauffante Sert à chauffer la boue d’anode
accumulée au fond des cellules
Papier- filtre Sert à filtrer l’eau désionisée utilisée
pour rincer la boue d’anode
Four à gaz C’est le four dans lequel est incinéré
le papier- filtre
Réacteur de précipitation Sert à récupérer le précipité d’or
contenu dans l’électrolyte épuisé
barils Récipient dans lequel est mis
l’électrolyte épuisé après avoir été
filtré
Equipements Rôles
Tube plastique Récipient dans l’or pur issu de
l’électroaffinage est porté jusqu’à la
salle de coulage de l’or fin
Palettes élevées Récipient dans lequel sont chargés les
tubes plastiques pour êtres transportés
de la salle d’électroaffinage à la salle
de coulage de l’or fin
Four à induction Sert à la fusion de l’or fin issu de
l’électroaffinage
Creuset C’est le récipient à l’intérieur duquel
l’or est contenu, puis introduit au four
Moule fermé C’est le récipient dans lequel l’or
fondu est coulé ; le moule est par la
suite cassé et le lingot d’or est ainsi
obtenu
Chaudron de cuivre Il sert à produire des grains d’or à
partir de l’or issu du four à induction
Eau de trempe Eau dans laquelle l’or issu du moule
est trempé
Chariot Equipement dans lequel sont
transportés les lingots d’or produits
jusqu’à la chambre forte
Conteneur Equipement dans lequel les grains d’or
sont renversés puis transportés jusqu’à
la chambre forte
Meule Equipement utilisé pour polir, pour
égaliser les bords des lingots d’or
obtenus
4. Estimation de la production
Nous nous servirons de l’exemple de La Monnaie Royale Canadienne. Les
premiers chiffres nous donneront une idée de la production et des pertes pendant
les opérations de manipulation. Les données sont issues du rapport technique de
la société au début de l’année 2009, concernant le bilan le l’année 2008.
Les données théoriques de l’usine ont estimé les pertes pendant les opérations
entre 465 et 1240 onces d’or ; si l’on estime que la charge initiale est la somme
des pertes et de la quantité obtenue au final, alors on détermine une charge
minimale et une charge maximale, respectivement de 2 952 465 onces et de
2 953 240 onces. On obtient donc le tableau suivant :
Pour l’usine d’affinage d’or d’Abidjan, il est prévu une production annuelle de 20
tonnes. C’est- à- dire que la quantité de produit fini obtenue, après les pertes, doit
se chiffrer à 20 tonnes. Nous en déduisons donc que la quantité de charge
introduite doit être supérieure à la quantité recherchée si les pertes éventuelles
sont prises en compte.
Pour nos calculs, nous nous servirons des pourcentages de pertes de La Monnaie
Royale Canadienne : 0,0157 à 0 0420%.
Nous désignons par:
Ci : la quantité de charge initiale
Pf : la quantité de produit fini à obtenir
P : les quantités perdues
On sait que
Pf+P=Ci ;
Pf est connu, c’est la production estimée à 20 tonnes, soit 20 000 000 g
P est fonction de la charge initiale, 0, 0157% de Ci pour la valeur minimale et
0,0420% de Ci pour la valeur maximale.
Pour une perte minimale de 0,0157%, on aura la charge suivante :
0,0157%Ci + Pf = Ci
Ci – 0,0157%Ci = Pf
Ci (1- 0,000157) = Pf
Pf
Ci=
1 – 0,000157
20 000 000
Ci=
1 – 0,000157
Pf
Ci=
1 – 0,000420
20 000 000
Ci=
1 – 0,000420
Cependant, les analyses précédentes nous ont permis de savoir que l’opération
de chloruration dure 5 heures de temps, et que nous aurons en 24heures, environ
5 opérations de chloruration au total.
Sachant que la charge horaire est de 2 315, 787g, nous en déduisons donc que la
charge de chaque opération de chloruration sera de 11 578, 935g.
Pour plus de facilité, cette quantité d’or une fois raffiné à 99,5%, servira par la
suite de charge pour le procédé électrolytique Wohlwill.
Four à induction
Nous procèderons identiquement au dimensionnement des fours à
induction pour la fusion préalable ;
Donc N=2
Creuset
Nous procèderons identiquement au dimensionnement des
creusets pour la fusion préalable ;
Donc N=8
Bombonne
Une bombonne n’est rien d’autres qu’un récipient conçu pour
contenir du gaz (ici du gaz de chlore) et qui sera relié par un tuyau
à l’équipement qu’il alimente en gaz. Vu que chaque four sera
alimenté en gaz de chlore, il conviendrait donc une bombonne
pour chaque four, dans la mesure où il est presqu’impossible
qu’une seule bombonne alimente plusieurs fours. Nous avons
deux fours ; ce qui équivaut à 2 bombonnes ;
Donc N=2
Soupape manuelle
La soupape sert à contrôler l’émission et le débit de gaz de chlore
qui sera injecté depuis la bombonne jusqu’au four à induction ; il
faudra par conséquent, pour chaque bombonne, une soupape. Et
puisque nous avons 2 bombonnes, alors nous aurons autant de
soupape ;
Donc N=2
Moule
Les moules sont les équipements qui recevront les scories liquides
issues du four. Si l’on suppose que comme à La Monnaie royale,
une charge de 1500kg produit 110 à 160 kg de scories ; on en
déduit que de manière analogue, notre charge qui est de 11 579kg
produira 845,267 à 1 227,37g de scories pour les deux fours.
Hotte
Nous procèderons identiquement au dimensionnement des hottes
de la salle de fusion préalable ;
Donc N=2
4) Electroaffinage
Anode
La charge totale pour chaque opération d’électroaffinage est de
11 579g, soit environ 11,6kg d’or.
Cathode
Cellule d’électrolyse
5) Coulage de l’or fin
Nous tiendrons toujours compte du fait que les pertes sont négligeables,
ce qui signifie donc que la quantité de charge sera quasiment la même
quantité de sera introduite dans la salle de coulage de l’or fin. Cette
quantité sera donc de 11 579g, soit environ 11,6kg d’or. Nous en
déduirons donc le dimensionnement des équipements intervenant dans le
coulage de l’or fin.
Four à induction
La charge est de 11 579g, soit la même quantité ayant été
introduite dans les fours de fusion préalable et de chloruration. Et
pour ces derniers, nous avions trouvé pour le dimensionnement 2
fours à induction ; nous procèderons donc par analogie pour les
fours de coulage de l’or fin ;
Donc N=2
Creuset
La charge est toujours de 11 579g, la même quantité ayant servi au
dimensionnement des creusets pour les étapes de fusion préalable
et de chloruration. Nous retiendrons par conséquent le même
nombre de creuset que pour ces étapes ;
Donc N=8
Moule fermé
6. Description de l’usine
Nous donnerons un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler l’enceinte d’une usine
d’affinage d’or, c'est-à-dire les bâtiments et infrastructures constituants l’usine.
En effet, l’usine sera constituée en trois parties : la partie commerciale et
administrative, l’usine à proprement dit, et les bâtiments annexes.
b. L’usine
L’usine est gérée par la Direction Technique (Directeur de l’usine et Secrétaire) qui
comprend :
Le service des procédés
Le service gestion des stocks et approvisionnements
Le service Hygiène, Qualité, Sécurité et Environnement
Le service électricité
Le service Mécaniques (Entretient des équipements)
USINE
DIRECTION
BATIMENTS
ADMINISTRATIVE ET
ANNEXES
COMMERCIALE
7. Dimensionnement du personnel
Ces derniers seront repartis entre les directeurs, les chefs de services, les responsables
de cellules, les agents et les ouvriers.
Nous aurons les entités suivantes :
La direction générale
La direction financière et économique
La direction des ressources humaines
La direction des affaires juridiques et des marchés
La direction marketing et approvisionnement
La direction technique
Puisque nous avons affaire à une unité de production industrielle, la plus grande partie
du personnel sera donc affectée à la Direction Technique de l’usine et de la Direction
marketing et approvisionnement.
Il ne faudra pas non plus oublier le personnel en charge des services divers que sont
l’entretien et le nettoyage, la restauration, l’infirmerie et les services de secours (pour
les éventuelles situations d’accidents et d’incendie).
Nous pouvons proposer l’organigramme suivant :
Directeur Général
Services divers
Entretient et nettoyage 10
Restauration 10
Infirmerie 5
Services d’intervention 5
(accidents et incendie)
Total 30
Pour ce qui est de la matière première à transporter, il faut dire que l’or issu des
usines de traitement des mines, est constitué en lingots, et possède déjà un certain
degré de pureté. Cette pureté est certes moyenne, mais elle donne déjà à l’or une
valeur marchande assez considérable. Son transport se confronte donc à des risques
d’insécurités qu’il faudra réduire au strict minimum.
Une fois l’or affiné dans l’usine d’affinage, il atteint un degré de pureté maximale,
sa valeur devient encore plus importante, et les exigences sécuritaires deviennent
davantage considérables.
Les caractéristiques qui peuvent nous servir à établir une analyse comparative de ces
différents moyens en vue d’en retenir les plus adaptés, sont les suivants :
La sécurité
La capacité de chargement
La rapidité
La disponibilité
Le coût
Parmi les moyens de transport, un certains nombres d’entre eux sont déjà à écarter
pour les raisons suivantes :
Le transport routier : le transport de lingots est très inapproprié par la voie
routière vu les risques d’insécurité liés aux très longues distances entre les
localités aurifère et la ville d’Abidjan, et aussi à cause de l’isolation des trajets à
parcourir. De plus le réseau routier est non seulement faible, et de plus de
nombreuses voies sont en très mauvais état ; ce qui rendra difficile les conditions
de transport par voie routière.
Le transport ferroviaire : le transport par train convient généralement pour le
minerai, vu qu’on peut en charger une très grande quantité en un seul voyage.
Cependant, pour le transport de lingots d’or, le train a une trop grande capacité.
De plus le réseau ferroviaire ivoirien ne couvre pas les localités abritant les
mines. Et le train s’avère être d’une lenteur particulière, vu qu’il n’y a pas de
train moderne en Côte d’Ivoire tel que le TGV ; ce qui poserait d’énormes
problèmes liés à la lenteur d’approvisionnement de la matière première.
Le transport maritime : en plus d’être le moyen de transport le moins rapide,
il convient généralement pour le transport de marchandise de très grandes tailles. Il
convient généralement pour le transport d’un continent à un autre. De plus, le réseau
maritime est très éloigné des mines d’or situées à l’intérieur du pays. Il pose donc des
problèmes d’inaccessibilité aux sites de production, des problèmes de lenteur
d’approvisionnement.
Le mode de transport restant n’est rien d’autre que la voie aérienne. A ce niveau il y
a possibilité de choisir entre l’avion et l’hélicoptère pour l’approvisionnement de la
matière première depuis les mines et pour sa livraison aux clients.
Prenons d’abord le cas de l’approvisionnement de la matière première depuis les
mines d’or. Le choix de l’avion implique qu’il faudra d’abord acheminer l’or depuis
la mine jusqu’à l’aéroport, ce qui ne peut se faire que par voie routière, dans ce cas
surgira le problème d’insécurité que nous voulons pourtant réduire le plus possible ;
de plus toutes les localités ne possèdent pas d’aérodrome.
La solution envisageable est donc le transport par hélicoptère qui offre de nombreux
avantages. En tant que mode de transport aérien, il est de loin le moyen de transport
le plus sur du point de vue sécuritaire. Il ne nécessite pas non plus de piste
d’atterrissage particulière comme pour l’avion, et aura donc accès à toutes les
localités aurifères. De plus il est extrêmement rapide.
Nous retiendrons donc l’hélicoptère pour l’acheminement de l’or depuis les mines
jusqu’à l’usine d’affinage parce que malgré son coût élevé, il présente de nombreux
avantages : l’accès à toutes les mines aurifères aussi isolées soit-elle, la rapidité, et
surtout la garantie d’une sécurité optimale.
Pour le transport du produit fini, c’est- à- dire l’or issu de l’usine d’affinage, il faut
préciser certaines exigences. L’or sera en effet transporté d’Abidjan aux différents
lieux de commercialisation de l’or qui se trouvent généralement en Occident et en
Asie. Les distantes à parcourir sont dans ce cas plus longues, sans oublier les délais
qu’il faudra respecter le plus possible. L’avion et l’hélicoptère sont tous deux
convenables du point de vue sécuritaire, et du point de vue de la rapidité ; cependant
l’hélicoptère est dans le domaine du transport aérien utilisé pour les distances
beaucoup moins importantes que celles parcouru l’avion, de plus l’avion est de loin
plus rapide que l’hélicoptère. Et toutes les métropoles occidentales et asiatiques
devant être approvisionnées en or affiné sont toutes pourvues d’aéroport. L’avion
sera donc le moyen de transport utilisé pour l’acheminement de l’or affiné depuis
l’usine d’affinage à Abidjan jusqu’aux clients occidentaux et asiatiques.
9. Besoins en utilité
Les utilités auxquelles nous faisons allusion ici sont : l’eau, l’électricité.
Pour chacune d’elles, nous définirons dans un premier les besoins auxquelles elles
répondront ainsi que la quantité requise, et dans un second temps, nous proposerons
des possibilités d’approvisionnement/ de ravitaillement.
a. L’eau
L’usine d’affinage aura les besoins en eaux suivants :
Pour le personnel (consommation, besoins sanitaires, et autres besoins)
Pour les procédés d’affinage
Ces besoins seront dans un premier temps chiffrés ; cela nous permettra de
déterminer la quantité d’eau nécessaire; puis nous dirons par la suite comment les
satisfaire.
Pour les besoins en eau pour la consommation et les sanitaires, les besoins en eau
sont évalués à environ 40 litres par jour. Notre personnel étant estimé à 182
personnes environs, ces besoins seront donc globalement évalués à 7 280 litres par
jour.
Concernant l’eau devant servir lors des procédés, nous allons dans un premier
déterminer les opérations nécessitant de l’eau. Le tableau ci- dessous nous servira à
énumérer les opérations nécessitant de l’eau :
1. La fusion préalable
o Utilisation de l’eau dans des cuves, pour y tremper les lingots
d’or extraits des lingotières
2. L’électroaffinage
o Utilisation de l’eau dans les solutions électrolytiques (cette
solution est à La Monnaie Royale Canadienne, changé chaque
6 mois)
o Utilisation de l’eau pour produire de l’eau désionisée, qui sert
à rincer les résidus de métaux extraits des boues d’anodes au
fond des cellules électrolytiques (cette eau est filtrée, et est
utilisée pour remplacer l’eau qui s’évapore dans les cellules)
3. La récupération hydro- métallurgique
o Utilisation de l’eau pour produire de l’eau régale, solution
servant à dissoudre l’or et les métaux précieux
o Utilisation de l’eau pour laver les résidus de métaux précieux
(diamant), et de chlorures d’argent non dissous dans l’eau
régale (ils sont tamisés, lavés, puis triés)
4. Le coulage de l’or fin
o Utilisation de l’eau pour tremper l’or coulé dans les moules
(lorsqu’on casse les moules, l’or recueilli est trempé dans de
l’eau)
o Utilisation de l’eau pour obtenir de l’eau agitée (cette eau est
mise dans un chaudron de cuivre, où l’or issu du four est
coulé pour produire des grains d’or)
Ce tableau nous donne effectivement une idée des besoins en eau de pour les
procédés, cependant, les quantités d’eau nécessaire sont difficile à déterminer car ne
figurant pas dans nos sources d’information. Une étude sur le terrain où des études
d’experts nous permettrons certainement de chiffrer avec exactitude les quantités
d’eau nécessaires aux différentes opérations citées précédemment.
b. L’électricité
1) Evaluation des besoins en électricité de l’usine
L’électricité sera utilisée à l’usine pour satisfaire les besoins suivants :
La climatisation et l’éclairage général
Pour fournir de l’énergie aux machines de l’usine
Il s’agira donc d’estimer de manière quantitative ces besoins en électricité et de
proposer d’éventuelles solutions d’approvisionnement suffisant et permanent.
Dans un premier temps, intéressons- nous aux besoins en énergie pour les machines
intervenant dans les processus d’affinage. Les éléments ci- dessous ont été ceux
inventoriés par la société TONY GOETZ lors de sont étude de faisabilité concernant
l’établissement d’une usine d’affinage de métaux précieux en Côte d’Ivoire. Il s’agit
des équipements qui nécessitent une fourniture en électricité.
L’estimation de ces besoins sera faite tout en s’appuyant sur le projet de construction
d’une usine d’affinage de métaux précieux entrepris en 1996, par la société TONY
GOETZ. En effet, la construction de l’usine était envisagée sur un site de 2 hectares,
avec une production annuelle de 20 tonnes, et un personnel estimé à environ 150 à
250 personnes.
L’énergie électrique devrait être assurée par une cabine moyenne tension de 315
kVa, ainsi qu’un groupe électrogène diesel de secours d’une puissance de 180 KVa.
Notre présente usine a une superficie estimée à 5 hectares, une production annuelle
estimée à 20t, et un personnel de 182 personnes. Les besoins en énergie de procédé
seront sensiblement les mêmes. Nous pouvons donc évaluer la puissance nécessaire à
315 KVa et un groupe électrogène de secours d’une capacité de 180 KVa.
Heures de coupures(h) 10 20 30 40 50 60 70
Quantité de gasoil(L) 360 720 1080 1440 1800 2160 2520
Il s’agit dans cette partie de donner une idée des impacts éventuels que pourraient
engendrer l’usine d’affinage sur l’environnement. L’environnement se définit comme
l’ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et
sociologiques susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines.
En termes plus simple, l’environnement désigne l’homme et son cadre de vie. Nous
subdiviserons dans le cadre de notre analyse l’environnement en deux parties :
l’environnement naturel et l’environnement humain.
Nous allons donc déterminer les impacts que pourraient éventuellement avoir l’usine
d’affinage sur l’environnement.
2. La pollution de l’air
A ce niveau, nous parlerons dans un premier temps des impacts pendant la phase de
construction, et dans un second temps des impacts pendant la phase d’exploitation de
l’usine.
Soulèvement de poussières
La pollution de l’air se fera sentir même au début des activités. Pendant la phase de
construction de l’usine (les travaux d’excavation, de génie civil,…) la circulation des
nombreux engins soulèvera énormément de poussières qui seront extrêmement gênante
non seulement pour le personnel assigné à la tâche, mais aussi pour les éventuelles
populations riveraines. Ces poussières sont dangereuses pour la santé de l’homme, car
pouvant être la source de nombreuses maladies. Elles peuvent provoquer des troubles
comme la toux, des sécrétions nasales excessives, des larmoiements, mais aussi des
réactions allergiques telles que l’asthme et des maladies telles que la bronchite ou les
cancers. Le dépôt de poussière salit l’environnement professionnel et augmente les
coûts liés à l’entretient des locaux. De plus, dans des circonstances biens particulières
(concentration élevée, température élevée, présence d’étincelle…), ces poussières
peuvent provoquer des explosions dites « explosion de poussière ».
Pendant l’exploitation de l’usine de nouvelles sources de pollution atmosphériques
apparaîtront, et cela à chacune des étapes du procédé d’affinage :
Pendant la chloruration Miller
Lorsque l’or est chauffé, de la fumée est émise depuis le sommet du four ; pendant que
le chlore gazeux réagit avec les impuretés à base de métaux communs, il se forme des
chlorures volatils ; ces derniers sont également source de pollution. Lors de l’extraction
des scories à la cuillère, de la fumée est également émise car ces scories sont en partie
des éléments volatils. De plus il faut souligner le risque que le gaz de chlore peut
inévitablement être volatilisé accidentellement et être contenue dans la fumée qui est
produite pendant l’opération.
Pendant l’électro- affinage
Lorsque les cellules sont chauffées, d’énormes quantités d’eau s’évaporent ; cette
vapeur est libérée dans l’atmosphère ; les vapeurs extraites donc des chambres
d’électro- affinage et du réservoir de précipitation de l’or sont libérées dans
l’atmosphère.
La récupération hydro- métallurgique
Ce procédé consiste à concasser les scories de chloruration et à les soumettre à un
procédé d’hydro- métallurgique.
Les scories sont dans un premier temps concassés et broyés : c’est la granulation, au
cours de laquelle il y a production d’émissions susceptible de s’échapper. Par la suite,
les scories concassés et broyés sont soumises à la refonte dans un four à induction ; il y
a également production de fumée qui se dégage du four, constituant ainsi des émissions
susceptibles de s’échapper.
Le coulage et le traitement de l’or fin
C’est l’étape au cours de laquelle les lingots qui seront commercialisés sont obtenus ; la
salle de coulage de l’or fin est constituée de fours qui pendant leur fonctionnement
émettent de la fumée en plus du phénomène de volatilisation de métaux pendant la
fusion de l’or ; il y a donc à ce niveau, émissions substances susceptible de polluer
l’atmosphère.
Pendant le fonctionnement du groupe électrogène
Mais le groupe électrogène pose des problèmes de pollution, de santé et de sécurité. En
effet, il produit du dioxyde de carbone, un gaz très asphyxiant, ainsi que du monoxyde
de carbone, extrêmement toxique et de plus, quasi indétectable. Même en bon état et
placés dans une pièce aérée comme un garage, mais attenante à une partie de logement
occupée, il peut être la cause d’intoxications mortelles. Par exemple les groupes
électrogènes fonctionnant avec un moteur diesel produisent aussi des particules qui sont
nocives pour les voies respiratoires
Les nuisances sonores qui en découleront pourront être significatives et très nocives
pour les employés et les populations voisines. C’est la raison pour laquelle dans l’étude
d’impact environnemental, il faudra inclure le volet sur les nuisances sonores.
En effet, il s’agira de procéder au préalable à une caractérisation de l’environnement
sonore initial au alentour du site prévu pour l’usine. Le niveau sonore de la future sera
par la suite évalué, en prenant en compte tant les sources fixes (équipements de
l’usine : machine, source de transport d’énergie) que les sources mobiles (hélicoptère,
véhicule…). Conformément à la méthode généralement utilisée, l’impact sonore de la
future usine sera évalué en comparant le niveau sonore prévu pour l’usine au niveau
sonore initial.
Nous avons au début de cette partie, fais cas de l’environnement humain ; il s’agit à
présent de déterminer les impacts qui lui sont liés.