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 Travail sur ce que la philosophie allemande doit à la pensée juive et inversement, ce

que la pensée allemande doit à la philosophie juive.


 Les penseurs juifs vouent un véritable culte à Hegel.
 La star la plus absolue c’est Kant
 Nietzsche
 La réciproque est généralement vraie en étudiant le coupe Heideger et Arendt.
 La thématique du retrait de l’être au sein de la société occidentale est
 Penseurs juifs sont convaincus que Dieu s’en est repris plusieurs à fois pour créer le
monde. Puis à un moment donné il a besoin d’aide, il ne sent pas capable de le faire
seule = Golem = porte-parole des choses qu’il a créé. Devient un adama, un être de
poussière. Les penseurs juifs sont convaincus que … Dieu parle les choses se créent,
n’ont pas
 Temps comme figure mobile de l’éternité, pétrissage de la matière déjà là chez Platon.
 Chez les juifs Dieu dit les choses mais en quel langue ? Il parle et les choses se créent
quand le son divin tombe.
 La parole de Dieu ensemence le monde et crée le monde. Les penseurs juifs prétendent
que quand on étudie l’hébreu pas de rapport linguistique uniquement mais également
ontologique mais du moins d’après les penseurs juifs.
 La création arrive avec le nom de Dieu mais on ne le sait pas. Il y a un deuxième nom
qu’on ne dit pas (le nom réel) symboliquement
 La négation du nom de qqun c’est inimaginable pour les juifs …
 Les penseurs juifs pensent que la vocation d’ul homme est de répéter le logos humain.
L’Humain c’est celui qui nomme. Toutes les choses ont un nom. On ne défend la
création que si on peut la nommer.
 Zweig c’est suicidé.
 Apocalypse dernier livre de la Bible. Apocalypse révèle des choses, toutes les
questions qui n’ont pas de réponses vont pour les chrétiens y trouver des réponses.
Jean de Patmos.
 Mystique, Sorcellerie, Religion – les Kabbales, point d’ancrage dans le Talmud.
 Les juifs orthodoxes disent de se méfier du Talmud.
 Mot qu’il ne fallait pas prononcer : Emet, Golem. Créer la panique chez les
Allemands.
 Le Golem, premier nom de l’ordinateur Israélien.
 ADN cœur des Kabbales.
 On pense que Kant ce n’est pas grand-chose
 Critique de la faculté de juger – Emmanuel Kant
 Pourquoi est – ce que je trouve beau, l’analytique du sublime tout ce qu’il dit à partir
de ce moment – La Kabbale.
 Les Allemands l’appellent le grandiose = Kant reprends Goethe = les chutes du Rhin.
Grand problème des Kabbales = comment arrêter les monstres ? La connivence entre
ces deux systèmes de pensées
 La pensée juive à ouvert une troisième voie :
 Hegel, Kant et Nietzche,
 Les Lumières, die Aufklärng.
Nietzsche assume le point de vue
 Face à Kant courant marxiste.

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 Les deux tiers de l’Humanité se réclament sous la forme du marxisme en Russie et en
Chine.
 Comment concilier le marxisme avec le judaïsme ? Mais c’est impossible.
 Les penseurs juifs s’intègrent
 Disparition de la spécificité juives.
 Identité juive se forme exactement comme chez les grecs.
 Le peuple juif se définis dans le cadre son exil. Il n’est pas à comprendre comme des
français.
 La troisième voie.
 Idéalisme allemand, progressisme des lumières.
 Trois piliers : langue, Messi et exil.
 L’étude de l’hébreu extrêmement profond,
 Les racines de l’Être
 Un penseurs juif ne croit pas au hasard pour lui le hasard c’est de l’ignorance
 Sholem figure controversé.

Au profit des Etats qui sortent de la première Guerre Mondiale. C’est la que le choix de partir
au front pour défendre sa partie, pour rester d’abord juif est considérer que le combat n’est pas
majeur. Bcp d’intellectuels allemands juifs ont fait le choix de défendre leurs Patrie. Puis
leurs aient apparût que ce n’est pas incompatible d’être juifs et allemands. Et là certains se
sont dit, qu’ils vont refuser l’intégration au sens de l’identité juive qui va disparaître. Et dans
ce mouvement certains sont allés si loin qu’ils ont renoncés à l’Allemagne. Sholem à fini par
dire « je suis juif d’abord ». Mise en place du mouvement Sionisme. Tous les juifs n’ont pas
été convaincu par le Sionisme. Quand on élimine le peuple juif, on rejette nos racines judéo –
chrétienne. Il y a trois manières d’être, de se considérer juif AUJOURD’HUI :
1. Juif parce qu’on est né juif, notre mère est juive donc religion, Dieu unique, judaïsme.
Le judaïsme n’inclus pas la religion. C’est une orthodoxie avec des lois, des dogmes,
des fêtes religieuses, parfaitement cadrées mais c’est surtout une orthopraxie (pratique
du culte, pratique des gestes).
2. Appartenir à l’Etat d’Israël.
3. Plus une manière symbolique, par rapport à la Shoah, où 40% a été exterminé.
Holocauste = sacrifice par le feu.

Mysticisme juif ? Dans un sens global mysticisme tous les liens des croyances qui ont pour
objet une union avec le divin. Cette union suppose un certain mystère. Les éléments de
l’orthopraxie :
- Méditation sous forme d’oraison (discours caractère religieux adressé à Dieu).
- La contemplation, contempler le monde comme une œuvre divine.
- L’extase, comme chez Kierkegaard = la sphère de l’éthique, la sphère du religieux et
de l’esthétique. Abraham, Job, et … Le fils d’Abraham véritable miracle d’après
l’ancien Testament.

Job n’est pas dans une sphère mystique. Il interroge Dieu, parce qu’il morfle à cause du
Diable. Dieu reste muet, n’a pas de comptes à rendre. N’est pas dans la sphère philosophique
mais dans la sphère mystique. Dieu lui dit « je n’ai aucuns comptes à rendre à vous créatures,
donc le rapport que vous avez à moi ce n’est pas un rapport intellectuel mais un rapport
amour ».
Céphalophore (un saint décapité), mouvement religieux provenant du Grand Est. Un saint ce
qu’il a fait dans sa vie il faut s’en inspirer. Le corps reste droit, la tête tombe lors de la
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décapitation et le corps va chercher la tête dans un ruisseau, puis monte sur une
colline/montagne. Valeur symbolique, représentation dans les Eglises avec la tête au niveau
du cœur, car lors de la mort se rendent compte que il ne faut pas essayer de comprendre/ de
s’adresser à Dieu avec la tête mais avec le cœur. Il s’agit ici de maintenir le mystère pas de
tout comprendre.
Sophocle – Œdipe Roi : le mysticisme juif nous invite à dépasser l’usage de la raison tel que
le rationalisme de type cartésien nous enseigne. Descartes croit en Dieu, mais au Dieu des
philosophes, le Dieu de l’infini auquel on accède qu’avec la raison.

Descartes, Kant orgueil, n’en font qu’à leurs têtes. Le mysticisme juif est une transcendance
qui nous tire vers le haut, afin de ne pas rester très terre à terre. Un prophète n’est pas
quelqu’un qui nous dit l’avenir. Un prophète c’est qqun auquel Dieu s’adresse et qui relate
l’entretient qu’il a avec Dieu. Il est choisi par Dieu, pour le rendre encore plus mystérieux
qu’il ne l’est déjà. Le rôle du prophète ce n’est pas d’éclaircir les paroles du Divin. C’est un
appel au mystère.
Gershom Sholem « la Kabbale juive n’est pas être chose que le prolongement de la mystique
juive. »
La Kabbale : toujours une zone d’ombre mais comme un appel d’air – ce que je ne comprends
pas nous attire. Défit pour la philosophie. Le religieux à toujours une dimension hérétique.
L’hérétique c’est un chercheur dans le cadre religieux. Prendre le mystère divin comme il est
et ne pas l’interroger.
Caractéristiques du judaïsme philosophique : inaugure rapport particulier avec l’histoire du
monde. Pour les juifs chaos qui tend vers sa fin, pour les chrétiens, l’Apocalypse. Tout le
problème c’est de savoir ce qu’on fait en attendant cette fin, attente passive et confiante
quelque soit ce qui se passe ou au contraire ne pas subir. Le sionisme c’est de ne pas subir.
Les sionistes ne font pas l’unanimité chez les juifs.
Le Messianisme (Messie c’est oint du Seigneur = en grec traduit par Khristos = libérateur
envoyer par Dieu). Jésus de Nazareth c’est présenté comme le Messie et reconnu comme tel
par les 12 Apôtres. Jésus est connu par les Evangiles qui elles même ne sont pas reconnu ni
par les juifs ni par les arabes. Les Evangiles font partis du Nouveau Testament. La Bible
chrétienne est constituée d’une part de l’Ancien Testament qui est commune avec les juifs et
les arabes. Et le Nouveau Testament est uniquement reconnu par les chrétiens. L’Apocalypse
dans le Nouveau Testament fait écho à la Genèse de l’Ancien Testament. Les 4 évangélistes
non connus le Christ. C’est un problème !!! Arrivée de Dieu sur Terre sous forme d’un Messi.
Pourquoi Dieu n’a – t -il pas envoyé le Messi lors de l’Holocauste ? C’est une question
fondamentale. Foucault dira que Dieu n’existe pas ou pas ce n’est pas mon problème mais que
c’est l’Homme qui est mort à Auschwitz. Aufklärung = usage de la raison et pratique de la
culture. Problème de la Aufklärung = confondre le rationnel et le raisonnable. Il ne suffit pas
d’être cultivé pour être un Homme bon. La cruauté peut proportionnelle au degrés de … On
peut être méchant d’autant plus quand on est cultivé.

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L’ANGE DE L’HISTOIRE
Benjamin et Sholem on ne peut comprendre ce qu’ils ont voulus faire sans se positionner par
rapport à Hegel. L’ange de l’histoire est aussi un titre d’un tableau de Paul Klee. Hegel c’est
un philosophe allemand fin 18ème début 19ème, passe pour un philosophe de l’esprit de système.
Hegel doit beaucoup au christianisme, notamment à Joachim de Flore (connu notamment pour
la théorie des trois âges retrouvables chez Auguste Comte :
1. Âge du Père – ancien testament
2. Âge du Fils – nouveau testament
3. Âge de l’Eglise
= tout prend fin en 1300
Hegel retient ce schéma d’évolution des âges, aucun étage n’est annihilé. Avec cette idée que
la contradiction est un moteur, ici elle est un levier. Jésus ce n’est pas le contraire de Moïse et
Moïse ce n’est pas Jésus. Ce n’est pas le contraire. Il retient également l’idée d’une fin, thélos,
une finalité. Théodicée est une histoire d’Homme conduite par Dieu. Plan divin pas toujours
très clair même pour les Hommes mais qui sera compréhensible lors de l’Apocalypse. Hegel
s’inspire de Théodicée va décrire une histoire philosophique, ce n’est pas l’histoire qui règne
mais c’est l’ESPRIT, l’ABSOLU. Hegel n’a pas écrit le livre « Leçons sur la philosophie »
mais ce sont ses étudiants. Les étudiants lui soumettront leurs écrits. Conséquence de la
lecture chrétienne, il y a un sens de l’histoire car chez les juifs il n’y en a pas =
POLEMIQUE. Sens à la fois la direction = vers sa propre fin, comme un Homme vers sa
mort. Mais aussi une signification. Hegel va dire ce que signifie la marche de l’histoire. Ce
sens, sa signification, le propre de l’histoire c’est qu’elle révèle sa signification dans un
processus progressif. Hegel pressent la fin de l’Histoire. C’est en Occident que pour Hegel
meurt l’Histoire = en Allemagne. L’Europe c’est la chronique du mort annoncée.
Caractéristiques de cette fin imminente. Il y a au sein de l’Histoire pour Hegel, que la donnée
fondamentale c’est l’esprit, ce dont on ne doit pas douter. L’esprit est chez Hegel, l’Être. Il y a
de l’intelligence dans la réalité. Ce dont Hegel nous parle c’est un esprit qui se manifeste à
travers tout ce qui est. L’esprit du temps cherche à se dire quelque chose à travers les
évènements historiques. Le temps de laïque va prendre le relais. Problème en France ceux qui
sont pénétrés par l’esprit du temps et ceux qui ne le sont pas.

Les révolutionnaires ont senti ce souffle, c’est maintenant ou jamais. La violence est
nécessaire car sans violence on n’y arrivera pas. Il faut du temps pour que l’esprit se mette en
place. Ce qui fait la grandeur des Hommes c’est la capacité a capté l’Esprit du temps. Tous les
pays d’Europe on le code Napoléonien, SAUF l’Angleterre. Quand l’esprit sera en pleine
connaissance de lui-même alors l’Histoire sera achevée. Les arts majeurs sont pour Hegel les
arts symboliques (la pyramide, c’est surtout le sphynx qui garde l’entrée) et les arts
romantiques (on a de plus en plus de formes succinctes moins travaillés mais de plus en plus
subtile). Processus de pensée, mort de l’art par épuisement aux alentours de la première
guerre mondiale. Hegel n’est pas pour nous un artiste qui nous permet de comprendre l’art
contemporain. L’Homme n’est pas en dehors de l’esprit mais c’est seulement une facette.
Pour un philosophe juif comme Spinoza, Dieu n’est pas transcendant. L’esprit est en nous car
la réalité est vivante. L’Esprit englobe tout chez Hegel. Narcisse c’est la mort pour celui qui
n’a pas pris conscience de lui-même. Pour savoir qui nous sommes on a besoin de se poser en
dehors afin de nous réunir par après. Tout est animé par l’Esprit mais QUI il est c’est tout un
processus. La pensée juive est anti hégelienne, c’est-à-dire antiprogressiste. Kierkegaard :
Moïse aime plus son peuple que Dieu.
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Jonas fait parti de ceux qui tiennent tête à Dieu. Il arrive dans la Bible que dans un dialogue
Homme-Dieu, que Dieu se corrige. Le Dieu des juifs est à la fois tout puissant mais c’est un
Dieu faillible. Si Dieu était parfait, il n’y aurait pas de dialogues. Un locuteur omniscient,
n’est pas une personne. Les chrétiens ont du mal à croire à un Dieu faillible. Si Dieu devait
raconter l’Histoire, il devrait la raconter comme une histoire et pas comme un ordinateur.
L’histoire n’est jamais une science exacte. Il est impossible à Dieu de se faire comprendre
avec un discours objectif. Sorte d’altérité chez les chrétiens. L’esprit anime les évènements
qui constitue son propre jalonnement. Dialectique hegelienne.

CONCLUSION :
Réfléchir en philosophe c’est forcément réfléchir sur l’être à travers soi sans jamais se couper
du monde. Nous sommes les moteurs de l’histoire. Ce qui l’appelle la Raison ou l’Esprit nous
en sommes les acteurs à notre niveau. La pensée est toujours au sein de l’être. L’Homme est
toujours assailli par deux attitudes contradictoires soit il saisit l’esprit de son temps, soit il
décide de dire que l’esprit de son temps ne lui plaît, ne les comprends pas. Ce qui veut dire
que chez Hegel. Quand Hegel se trompe, Marx se trompe. Pour Hegel l’histoire est une
conquête laborieuse, lente, sa progresse si lentement que on ne voit pas le progrès. On ne peut
rien résoudre sans violence. Rien de grand ne c’est fait dans le monde sans passion (pas dans
le sens amoureux). La connaissance c’est le facteur de la liberté. Chez Hegel comme chez les
juifs l’histoire aura une fin. Mais chez les juifs la question à se posé c’est quelle attitude à
avoir face à cette fin ; soit on attend, on subit l’histoire, qui vivra verra soit on prend notre
destin en main et on précipite la rédemption, donc la venue de Dieu sur terre. Constitution du
mouvement sioniste. Pour les juifs tout peut arriver dans l’Histoire. La souffrance est
inséparable du statut du peuple juif = sens ethnique. Ismaël et Isaac.
Thèse ≠ antithèse
Conception juive de l’histoire : juifs disent que Hegel reste fidèle :
1. Au christianisme
2. A l’esprit des lumières
Pour les juifs l’Histoire est un chaos permanent, chaque moment est unique. Un évènement
est une rupture et la dimension est imprévisible et donc c’est le mystique. Les juifs tous les
évènements qui constituent l’histoire ont une fin en eux-mêmes. Chaque évènement est hors
système. Benjamin ajoute une suite de mensonges. C’est l’Histoire de qui qu’on raconte ?
L’Histoire des vainqueurs. Benjamin ose dire qu’il réécrire l’histoire, celle des opprimés. Pour
qu’il y ai des vainqueurs il faut qu’il y ai des vaincus. L’idéologie du progrès n’est qu’un
mensonge, preuve la première guerre mondiale. Pour de beaucoup de penseurs judéo
chrétiens, la fin du monde c’était la première guerre mondiale.

« C’est à la tombée du jour que l’oiseau de Minerve prend son envol » - Hegel
Les forces hostiles au changement sont celles qui gagnent. Lorsqu’on s’intéresse à instant T,
on voit plutôt le chaos.

La Raison universelle = immanent = au milieu des choses.


KANT lui-même conçoit une histoire progressiste en revanche pour lui c’est une ruse de la
nature à notre égard, indirectement une ruse du divin.
Tout le réel est éminemment rationnel. Pour venir à la connaissance de soi, l’Homme met du
temps. On se découvre en réalité en se confrontant avec les autres tout comme avec la réalité.
Aucun penseur allemand ne met Hegel de côté. Tous les autres sont peu ou pas Hégelien.
Reproche à Hegel la théodicée, en revanche ça y ressemble beaucoup. La différence, c’est
qu’il n’y rien d’écrit par avance. La Révolution française n’aurait pu ne pas advenir. Quelque
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chose est dans l’air du temps, rien n’est écrit, il y a des coups de théâtres. Pascal avait
pressenti qu’il y a qqch au sein de ce monde. L’Occident lui-même passe par plusieurs âges. Il
n’exclut pas les coups de théâtre. Le nez de Cléopâtre : une femme très jolie, trop peut-être.
César est tombé amoureux de Cléopâtre et surtout de son nez. Théodicée oui mais il peut y
avoir des coups de théâtre. L’esprit à besoin que l’Occident épouse l’Orient et que ce soit
réciproque, car généralisation sur le monde. Que ça prenne la forme de la guerre ou d’une
séduction, peu importe. Tous les romains veulent l’Egypte. Leibnitz = je sauvegarde la liberté
des hommes mais sur fond de déterminisme.

Ne pas confondre commencement et origine.


- Commencement :
- Origine : tjrs une origine puis un commencement ; L’origine se perpétue dans les
effets qu’elle va se
Adam et Eve sont au commencement du monde. Ce qu’il faut retenir c’est ce qui est originel
dans ce couple. L’origine de l’Homme c’est la transgression, la désobéissance.

La pensée juive est obsédée par l’Origine. Les philosophes juifs s’intéressent à des choses que
les philosophes allemands ne daignent pas regarder :
- Juifs intérêt : BUT
- Allemands intérêt : FIN
Origine des choses chez les juifs, c’est le NOM. Revenir au nom c’est revenir à la structure
initiale. Les sources principales sont le Talmud et les Midrasa (commentaires rabbiniques du
Talmud), car ces commentaires font autorité puisque les rabbins sont respectés, cela augmente
donc la puissance du dogme.
Le rabbin assure l’enseignement du judaïsme mais il ne se contente pas de ça, il ajoute un
commentaire en accord avec l’esprit de son temps, du Talmud. Il existe un nombre
considérable de commentaires du Talmud. Il devient un interprète du Talmud. C’est une
compilation de textes.

Scission entre le savoir et le croire. Les hommes savent


qu’ils vont mourir mais ils ne peuvent pas vivre en y croyant
sinon ils ne font rien. Savoir n’est pas croire. Faire de la
philosophie c’est au contraire s’adonner à ce que l’on sait
mais pas à ce que l’on croit.

Dès l’Origine les Hommes sont animés par une sorte de désir
d’égaler Dieu et de monter au ciel et de l’attraper pour le
ramener sur Terre (la tour de Babel). La guerre va avec
Babel. Pour les juifs Babel c’est la symbolique qu’une langue
doit exister = c’est la traduction la force de l’Europe. La
langue universelle ça force les Hommes à travailler
ensemble. L’inégalité n’est pas un handicap de la création.
Pour les Juifs
Angelus chaque instant est unique, il a sa qualité propre.
Novus
Nous ne vivons
- Paul Kleeligne contenue. Chaque instant renoue avec
sur une
l’élan originel. L’Histoire n’est pas un discours fermé pour les juifs.
Les juifs ont raison quand ils disent que ça devait se passer comme ça. C’est après coup qu’on
se rend compte que ça devait se passer comme ça. Rien n’est écrit par avance. L’Histoire
progressiste n’est qu’un mensonge convenu de menteur. Il faut redonner à l’Histoire chaque
évènement. Chaque instant, chaque singularité colporte quelque chose d’inexplicable. Pour les
penseurs juifs, l’Amérique n’est toujours rentrée dans le 21ème siècle. Il faut renouer avec une
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perspective historique. Les Droits de l’Homme c’est une des plus belles inventions des
Lumières mais également contestable par les Juifs. Pas en général seulement ces droits-là.
Universalisables.
- Uchronie

Selon Comte, le fil conducteur de l'histoire réside dans le progrès des connaissances
humaines. Comte considère que celle-ci passe par trois "états" (appelés communément "loi
des trois états") :
1. L'état théologique ou fictif : Cet état est spontané. L'esprit humain y recherche la
nature intime des êtres, les causes premières et finales. Bref, il cherche des
connaissances absolues. Il se représente les phénomènes comme produits par l'action
directe et continue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux dont l'intervention
arbitraire explique les anomalies apparentes de l'univers. On expliquera par exemple
ces anomalies par l'action de Zeus ou de Poséidon = l'explication des choses et des
événements repose sur des êtres ou des forces surnaturelles et invisibles.
2. L'état métaphysique ou abstrait : Les agents surnaturels sont remplacés par des
forces abstraites ou des entités, par exemple l'hypothèse de l'âme en psychologie = ce
sont des idées abstraites qui fournissent l'explication.
3. L'état scientifique ou positif : L'esprit humain comprend qu'on ne peut comprendre
ni l'origine, ni la destination de l'univers. Il renonce à la question du " pourquoi ? " et
recherche par l'usage unique du raisonnement et de l'observation les lois effectives de
la nature " c'est à dire leurs relations véritables de succession et de similitude ". La
science est infinie = plus modestement, l'homme à recours à l'observation et au
raisonnement scientifique.

La Torah, les Kabbales n’ont de sens que vis-à-vis de la tradition. Ce que sauvegarde la
tradition ce n’est pas le folklore mais l’origine !!!! La Tradition c’est la capacité de soufflé sur
des braises.

Il y a peut – être un mensonge de la rationalité. Tout ce qui est réel n’est pas intelligible. Or
les philosophes saisissent dans la réalité ce qu’il y a d’intelligent. Toute religion se fonde sur
une part de mystère. Il y a qqch dans le divin qui est mystérieux. Il y a qqch d’inaccessible à
la raison = ça c’est universel. Différence entre convaincre et persuader. Laisser le temps au
peuple. La fin des temps chez Hegel pas dans l’absolu. Pas d’universalisme juif.

Nous pensons avec les mots que nous utilisons. Pour Hegel les mots que nous utilisons
structure notre pensée. Les mots sont des entonnoirs. Pour les penseurs juifs c’est dans les
mots que nous pensons. Chaque mot irradie à travers la chose.

Walter Benjamin est un philosophe de la troisième voie (= juif allemand). Benjamin est formé
comme un intellectuel juif allemand, il adore la philosophie, va faire ses cours à Berlin. Il
s’intéresse au Marxisme + passionné par la psychanalyse freudienne. Un véritable juif ne doit
pas s’intégrer. Il doit d’abord être un penseur juif. EN tant que Marxiste Benjamin est tourné
vers la philosophie de l’histoire. Récuser la domination de la classe bourgeoise. Walter
Benjamin milite pour une praxis.
Le freudisme et la psychanalyse : admiration pour Freud. Freud est juif bien que non croyant
complétement athée. Mais en même temps amoureux des mythes. Le rapport à l’histoire des
juifs est dans un ressourcement = la genèse et plus précisément à l’origine La permanence du
genre humain. L’inspiration que réclame les juifs doit venir de la source. Faire preuve
d’humilité. Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien – Socrate = humilité de l’inspiré, c’est
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le retour aux sources. La banalité du mal n’est pas chez les meurtriers. Le judaïsme
messianique, la découverte grâce à Sholem de l’amistique et des Kabbales. Origine du drame
baroque allemand où il dit : Si on ne connaît pas les Kabbales on ne comprendra rien. Le
château de Kafka on nce peut pas le comprendre sans comprendre les Kabbales. Les Kabbales
ce ne sont pas les réponses qui importent mais c’est la source, ce sont les questions. Le
château, c’est l’œuvre de Dieu.

Benjamin un SFD, ne tient pas en place. Il veut apprendre les mots. C’est Benjamin qui dit
que Charles Baudelaire est un philosophe. Il apprend le français, pour traduire les œuvres de
Baudelaire et fait une demande d’exil pour la France, lors de la seconde guerre mondiale. Il
veut créer un axe Paris – Berlin – Jérusalem. Pétain consent à livrer des citoyens français et
juifs à l’Allemagne. Benjamin s’enfuit pour rejoindre l’Espagne mais il n’a plus d’argent. Il
essaie de vendre ses livres mais personne ne les comprend. Benjamin est dépressif, triste etc
… Benjamin se suicide lui-même à la frontière espagnole. Projet exact de Benjamin en
politique outre le marxisme, politiser l’esthétique. Pour contre carrer la thèse ennemie qui est
l’esthétisation de la politique (transformer le Reich en œuvre géante), proximité avec le
nazisme puis une rupture totale. Platon veut former des hommes politiques, la cité idéale doit
être une cité belle, harmonieuse, au niveau des mathématiques avec un nombre idéal
d’habitants. Il faut multiplier entre eux les 7 premiers chiffres entre eux. C’est les factorielles
= 5040 = cité idéale = cité du soleil. Il veut une garantie cosmique, avec cette idée que le
cosmos (KOSMOS – KOSMEIN) chez les Grecs = idée de mettre en ordre et surtout de
maintenir cet ordre. Chaos c’est la fracture de l’ordre. Pour éviter le chaos, il faut une
stabilité. Hésiode, le mythe fondamental des races métalliques. La beauté vient de la DIKE
(justice au sens d’équilibre) chacun à sa place et ça sera beau. Le déséquilibre ce sera le
chaos.

Plus on monte dans les grades, plus on parle. Les quatre vertus de la république sont : le
courage, la tempérance, la justice et la sagesse = garants de la société. Tout ce correspond.
Isomorphisme freudien. Tentative de Platon d’esthétiser la politique parce le BEAU chez
Platon renvoi à l’idée du BIEN. Sacrée erreur ! Le LAIOS n’est pas la pour penser mais là
pour travailler. L’homme politique doit être pauvre. Si ce n’est pas le cas, il ne le fait pas pour
lui. Une pédagogie fondée sur la vérité rend l’Humanité invivable. Quelqu’un qui n’a pas de
secret, n’existe pas.

Le beau n’est pas le bien = Diogène. La vertu n’est pas belle, la vertu nous sauve. Les secrets
c’est une réserve infinie. Benjamin va s’inspirer de l’esthétisation de la politique de Platon.
Dans l’esthétisation de politique culte d’un chef, de l’idolâtrie, l’appel au sacrifice de soi et
tout ça ne faisant qu’un, la désignation de victimes expiatoires. Tous ceux qui ne rentre pas le
régime doivent être éliminer. Le cinéma pour Benjamin c’est ce qui va permettre au peuple de
prendre connaissance ce qui a été caché, à savoir éduquer les masses populaires. Pour
Benjamin chaque œuvre d’art renferme ce qu’il appelle « un aura » : son contenu spécifique,
donc son intimité en parti seulement dévoilée. Tout n’est pas dit dans le contenu auratique
d’une œuvre d’art. Il y a qqch à la fois d’inexpliqué et d’inexplicable. Elle donne tout en se
retirant, reste un voile. Hélas nous vivons dans des temps où nous sommes passé à la
photographie. Il faut :
1. Un pèlerinage = je vais vers l’œuvre = se mettre en position de croyance = ce qui fait
l’itinéraire du pèlerinage. C’est essentiel.
2. Le caractère unique de chaque œuvre.

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L’œuvre d’art nécessite une conversion religieuse, comme on prit un saint. C’est pareil. Il faut
massifier l’esthétique pour des gens qui n’ont pas les moyens financiers. Le cinéma doit être
un cinéma de masse pour que les gens se rendent compte de ce que font avec eux les
bourgeois. Il n’est pas technophobe, cette technologie doit être au service d’une idéologie. « A
l’esthétisation de la politique voulu par le nazisme, il faut répondre par la politisation de
l’art. », ceci est un crédo marxiste. Les grands films de propagande répondent aux films
qu’Hitler faisait tourner pour la propagande. Pour Benjamin l’Aufklärung c’est 2 choses :
1. Une émancipation par la raison, c’est-à-dire par une exigence de vérité, on ne cache
rien on dit tout et on peut tout démontrer.
2. C’est la culture qui va sauver le monde, plus ils sont cultivés plus ils vont réfléchir.
Or Benjamin répond à travers l’analyse du tableau de Paul Klee … La culture allemande n’a
pas libéré les Allemands mais ils ont commis des crimes au nom de l’art. Ils sont devenus un
peuple sclérosé, s’autant proclamant comme une œuvre d’art pour un véritable chaos.

CONCLUSION :
Pour Benjamin l’ange est la symbolique de l’échec de l’Aufklärung, de l’histoire progressiste,
de l’échec du monde hégelien, de la théodicée au profit d’un retour aux sources, d’une
réhabilitation de la notion d’évènement dans son caractère unique et mystérieux. Il n’y pas de
différence fondamentale entre la démarche d’interprétation esthétique et les évènements
historiques. Benjamin à travers l’ange de l’histoire, réhabilite le présent. C’est à la fois un
paradoxe. C’est un rappel aux sources, le ressourcement. Un évènement c’est un réveil.
L’artiste n’est pas maître de son œuvre mais c’est l’œuvre qui est maître de l’artiste, l’artiste
en est possédé. Dialogue entre la matière travaillé et le travailleur. L’histoire c’est quoi ?
C’est une œuvre d’art qui nous le dit. C’est le temps du témoignage, chaque évènement
historique témoigne de quelque chose, sa propre histoire, son autonomie. C’est ce qui fait dire
à Benjamin der « liebe Gott lebt im Details ». Chez les juifs, Dieu suspend le temps. Bruegel,
le Moulin et la Croix allégorie de la pensée juive de l’histoire. Très beau au film au niveau
esthétique mais pas la longueur. La Madeleine de Proust. Espace de quelque seconde,
suspension du temps. Benjamin dit « le passé quand je vois cet ange est marqué d’un indice
secret qui le renvoi à la rédemption ».

ROSENZWEIG
Problème de la Aufklärung. Sorte de tradition de la philosophie française concernant la
liberté. Chez les Allemands le thème central c’est la métaphysique. Ces deux pensées se
recoupent. Die Aufklärung chez les Allemands trouve un consensus chez les européens qui
sont la raison et la culture. Deux conditions sine qua nonne du progrès des mœurs qui
débouche sur la notion d’universalisme et notamment sur la déclaration universelle des droits
de l’Hommes = héritage des Lumières. Projet de la modernité, c’est qqch d’éminemment
Kantien « je responsable de ses représentations. » Pratiquement la valeur d’un dogme. Post-
moderne = Foucault, Lyotord. Usage du discernement, très intéressant Kant. Critique veut
dire Kutein, qui signifie juger, examiner. Je vais construire que ce que je vois. Pouvoir de la
religion à faite en soit XD

Raison/Passion pas pareil. Culture remplace devient le pan-germanisme. Usage de la raison


instruction publique. En soit ne sont pas des catégories éthiques. Amorale. Ce n’est pas parce
qu’on résonne qu’on le fait bien. Chez Hobs pas de signature, rien. Pas de raison. Chaque Etat
démocratique poursuit la raison d’Etat.
9
L’Allemagne va étouffer sa propre démocratie, au nom d’un totalitarisme qui va régner avec
l’idéologie collectif et la paranoïa individuel. Les nazis dans leurs folies, leurs haine, racisme
prétendaient qu’ils allaient faire du bien dans l’Humanité. Car pour eux les juifs viennent de
la diaspora et ils sont mélangés à tous les peuples du monde. Mélanges raciaux sont prohibés.
Le relativisme culturel, reconnaissance de l’autre dans sa spécificité.
S’abstenir d’agir parfois devient supérieur qu’à l’action. Ne rien faire en sachant qu’on
pourrait faire car on se retient de le faire car on ne maitrisera pas les conséquences c’est une
vertu.

« Tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. »
Blaise Pascal

Quoi ?
Dans les Pensées, Blaise Pascal (1623-1662) part d’un constat : le malheur de l’homme vient
de son impossibilité à rester seul et en repos.

Mais si le confinement est le remède à tous nos malheurs, comment expliquer que les gens ne
savent pas rester en repos ? Qu’est-ce qui explique l’angoisse extrême de devoir rester chez
soi ? La réponse se trouve, pour le philosophe français, dans la peur qui nous habite tous et
qui n’est autre que la conscience de notre finitude. Nous sommes des êtres fragiles, nous
mourrons tous, un jour ou l’autre, et cela nous pousse dans un paradoxe où l’on fuit sans arrêt
la seule situation qui nous mettrait, pourtant, en sécurité, à savoir la solitude, dans notre
chambre. Le repos, qui nous éloigne du danger, n’est qu’une première étape vers le repos
éternel qui arrivera inéluctablement, et qui nous terrifie.

Pourquoi ?
Cette situation paradoxale permet au philosophe français de tirer une analyse philosophique
de l’idée de divertissement.

Pour Pascal, le divertissement rassemble toutes nos tentatives pour fuir l’angoisse de la mort.
Le frisson que l’on trouve dans les jeux, dans le sport, ou même dans les guerres, sont des
fuites d’une peur bien plus profonde et viscérale : celle de disparaître et, un jour, de n’être
plus. Se divertir, c’est donc se détourner des causes premières, des sujets fondamentaux et
métaphysiques qui devraient conduire notre existence, comme par exemple réfléchir au sens
de notre existence et de nos actions.

Mais elle n’est pas un choix, et c’est là l’une des leçons de la pensée de Pascal : nous faisons
simplement au mieux avec cette angoisse qui nous habite, et se divertir est donc une nécessité.
L’important n’étant pas ici de critiquer, mais simplement de mieux comprendre pourquoi le
remède du confinement n’en est finalement pas un.

Qui ?
Les personnes qui souffrent de la solitude ou du confinement. Même un Roi, sans
divertissement, est le plus malheureux des hommes. Il n’est donc pas question de classe, de
rang ou de milieu social.

Comment ?

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Dans une situation de confinement forcé, nous nous retrouvons projetés dans ces angoisses
que l’on cherche à fuir. Deux possibilités s’offrent à nous : se divertir ou se confronter au
problème…

Le divertissement est nécessaire et il est possible même dans la solitude : faire des jeux, lire
des livres, et se dépenser avec des activités physiques sont les meilleurs moyens de ne pas
tomber dans ces angoisses.

Mais il est aussi possible de suivre l’exemple de Pascal, et d’embrasser ses peurs et ses
pensées : la philosophie, la pleine conscience, ou encore la sophrologie sont différentes
manières de remonter au cœur du problème, et d’affronter ces angoisses en cherchant à les
comprendre ou à analyser nos ressentis. De cette manière, et en comprenant plus
intelligemment notre monde et nos angoisses, nous tenterons d’être moins malheureux, et de
donner à notre vie et nos actions une signification plus élevée.

Ce qui donne…
Être seul et confiné est nécessairement angoissant, mais c’est une bonne occasion pour faire
face à ses démons.
- Nicolas Bouteloup

Le domaine de l’existentialiste. Nous sommes condamnés à l’action. Le moteur de l’Homme,


le manque. Méditations de la métaphysique.

L’union absolue c’est la raison et c’est la catastrophe. Il faut qu’il y ait alternance. Le fou du
roi, parce qu’il ne se prenait pas au sérieux. Inspiration que réclament les pensées juives,
échappe à la raison. Le Paradigme perdu. La nature humaine Edgar Morin. La modernité
à voulu assagir l’Homme au détriment de la déraison « Demens ». Le sérieux allemand. Ironie
et humour.

Jean-François Lyotard (Le Postmoderne expliqué aux enfants), est un grand admirateur de
Franz Rosenzweig. Rosenzweig, juif allemand hégelien. L’étoile de la rédemption.
Commence un peu à être lu en dehors des facultés de philos. Dans un premier temps
Rosenzweig est adepte du progressisme des lumières, et lui semble cohérent de relié la
théodicée chrétienne avec l’hégelianisme. Tellement dans la modernité, qu’il se demande si ça
encore un sens d’être juif en Allemagne. Il se dit ça n’a plus de sens le judaïsme. Il est bien
comme Walter Benjamin, càd parfaitement intégré à l’Allemagne et il va se produite qqch
comme chez W.B une cassure, une brisure. Au moment où il va vouloir se reconvertir, il ne se
convertit pas mais il va se reconvertir au judaïsme bien qu’il le soit à la base et va tout
rejeter : les Lumières, la Aufklärung etc … En 14-18 envoyé sur le front chez les Balkans
mais du côté allemand. Entretient une correspondance avec son beau-frère, qui est chrétien,
aussi au Front mais du côté des Français. Il s’appelle Eugène Rosenstoc. Ne font que de la
métaphysique, que de la philosophie. La guerre n’apparaît pas dans leurs échanges. Pendant
toute la durée de la guerre, Rosenstoc essaie de le convaincre d’adhérer au christianisme.
Rosenstoc professeur de droit médiéval, ancien juif convertir au protestantisme. Pour lui le
christianisme une vraie religion, car il a le même projet que celui des Lumières à savoir
l’universalisme. Rosenstoc dit le judaïsme n’est pas un universalisme et il ne peut pas l’avoir.
Paradoxalement pas tout à fait faux. Judaïsme n’a pas vocation n’a pas être universel. Le
judaïsme accompagne, subit l’histoire mais ne joue aucun rôle. On pense que Rosenzweig se
laisse séduire mais par suite du Kippour laisse tomber cette tentative. Il pense avoir une

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révélation, qui est de protéger le judaïsme qui est autant une philosophie qu’une religion. Pas
d’assimilation aux allemands car ce serait une dissimilation.
En fait être juif, ne peut se trouver qu’en s’arrachant à la pensée occidentale, à la
métaphysique allemande et au christianisme. L’Eglise veut convertir qu’elle le fasse,
Rosenzweig qu’être juif c’est être capable de sortir de l’Histoire. C’est tout à fait juif que on
avance à tâtons, les yeux bandés et le bâton brisé. Quand on avance à tâtons ce n’est pas Dieu
qui nous retient mais sa loi. Dieu est notre regard. Le judaïsme est une philosophie vouée à
l’approfondissement intérieur de sa propre identité. Dans son élan quasi mystique, il créer la
première école juive de Berlin. La loi c’est intellectuel. On n’adore pas une instance
supérieure. Les juifs revendiquent leurs non-adhésion à l’Histoire.

Le thème du retour et de l’exil chez Rosenzweig, très important. Ce n’est pas un retour au
peuple juif sous l’angle de l’identité biologique ce n’est pas non plus l’expression d’un
communautariste juif. Ce que veux dire ici Rosenzweig, c’est qu’être juif, c’est être un
Homme de l’étude. Ce n’est pas être philosophe, mais être un homme de l’interprétation du
monde, de la langue hébraïque et de la loi de Dieu (de la Torah) = axe : Dieu, Monde, Moi.

Différence entre l’Homme de l’étude, l’érudit juif et le philosophe ? Le philosophe, c’est le


sceptique, l’homme du doute, de la recherche. L’Homme de l’étude c’est l’homme de la foi.
Le philosophe ne fait … Fides, fidèle = qqun de confiant. Le juste ce n’est pas le philosophe.
La philosophe n’est pas obligée d’être juif mais l’inverse si. La définition oblige à être juste.
Un juif c’est qqun qui a mais oins une fois dans vie. Capacité de l’être humaine de faire une
action en déclin, au péril de son existence, avec la lâcheté de tout le monde. Justice dans
l’action.
Immédiateté/Instant
Durée temps

Sphère de la durée (20/3O ! le temps répartir l’instant du fait bonheur. Socrate / Moïse


Esprit religieux ce que revendique Rosenzweig. Abraham et Job en hébreux. Sphère confiance
absolus.
Plus que la raison en philosophie.

AJOUTER TROIS SPHERES DE KIERKEGAARD

Ce que fait Rosenzweig est très lié à ce que fait Kierkegaard. Les trois sphères sont déclinées
comme une sorte de passage. :
1. Esthétique = sensation
2. Ethique = morale (chez Kant conflit entre ce que dicte la morale et ce à quoi aspire
l’Homme), les philosophes ne vont pas plus loin que la morale = la raison.
3. Religieux = la foi (ce n’est pas un plus que la morale car celle – ci repose sur la raison)
Rupture entre les sphères n°1 et n°3. Programme de Céphale, dans la République de Platon.
Le juif errant : beaucoup d’érudition mais pas de sagesse. Erudition n’est pas la sagesse.
Montaigne dit je préfère une tête bien faite qu’une tête bien pleine. Rosenzweig va dire
totalement le contraire. L’érudition ce n’est pas des connaissances qu’on superpose. Les
penseurs juifs à travers les rabbins qui accumulent des connaissances mais auxquels ils
donnent un sens. C’est un héritage mais ce n’est pas une compilation il reste dans le discours
de chaque rabbin. C’est un héritage vivant.

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La foi ne dépend pas de celui qui la possède. C’est Dieu qui accorde la foi. On peut perdre la
foi mais qqun qui cherche la foi, comme un philosophe chercher la vérité il ne l’aura pas.
Les tentatives rationalistes kantiennes nous bloquent, ce qui ne signifie qu’il ne croit pas.
Dieu lui a accordé la foi mais sa foi ne découle pas de sa philosophie. Al-Ghazâlî = en matière
des religions c’est le cœur qui compte. Chaque âme compte. Descartes idée de Dieu n’est pas
celle de la Bible mais celle de son esprit. La terre n’est qu’une partie de l’univers. Pour
Descartes Dieu c’est : ∞. La foi vient de celui qui la dispense PAS de celui qui la désire. La
pensée juive commence par la troisième sphère et c’est du point de vue du religieux que
l’éthique et l’esthétique prennent leurs sens.
Rosenzweig, comme Kierkegaard aime beaucoup l’image de la boussole et du navire. La
boussole chez les juifs, c’est la rédemption qui travers tous les âges. Cette école juive a pour
but de montrer que la pensée juive n’est pas qu’une religion mais un style de pensée. Lernen =
un juif est qqun qui étudie. L’école qui hébraïque n’est pas une science. La place première est
donne à l’étude. Ecole juive = lernhaus. Création à Frankfurt et à Berlin. Il est à la fois
proviseur et enseignant dans cette école, il ne recrute que des juifs qui sont favorables à cette
idée. Cela suppose l’apprentissage de l’hébreu.

Suite à sa maladie, il hâte la rédaction de « L’étoile de le Rédemption ». Il a le temps


d’écrire : j’étais un historien parfaitement apte à l’enseignement et depuis la philosophie j’en
suis complétement inapte. Il vise l’historianisme. Admire Hegel et pourtant cette pensée est
devenue nuisible pour l’Allemagne et pour l’Europe. Pourquoi ? En 1800 réflexion sur
l’Humanité et en 1900 on réfléchit sur la race pure. Les Hegeliens y voient un progrès, lui il
voit un retour en arrière. Obscurantisme pensé complétement oublier. Hegel c’est trompé, il
n’y pas un progrès mais un déclin. Hitler fait des dégâts énormes sur ce qu’ont pensé acquis
notamment en art et en pensées. L’Allemagne de rêve des Nazis, n’a jamais existé. D’ailleurs
c’est dans l’Etat démocratique que l’individu passera du statut d’individu à un statut de …
Pour Rosenzweig, c’est le contraire = Antigone la femme qui s’oppose. Antigone se dresse
contre Créon. Usurpation de pouvoir, tu ne peux pas légiférer sur le domaine des morts.
Opposition ce sont toujours les femmes qui s’opposent à l’Etat. Hegel trouve la solution = les
femmes créent la vie pas les hommes, ceux qui meurt au combat c’est les hommes. C’est
l’Etat qui fait la guerre et les femmes s’y opposent parce que c’est elles qui créent la vie.
Rosenzweig « les guerres les plus meurtrières ne sont pas menées par les dictatures mais par
les démocraties. » Thèse prouvée par un sociologue américain. L’Etat ne fonctionne pas sans
la guerre. La fin de l’Histoire ne peut pas être une démocratie. Ce sera un Etat meurtrier.

Rosenzweig règle sont compte aux philosophes allemands, aux progressismes des Lumières et
ce qu’il reste c’est l’essentiel, à savoir l’Homme fragile. La fragilité de l’Homme. Càd que les
juifs des Kabbales. Pourvu qu’ils tiennent. Œuvre stationnaire, pas de progrès ; toujours
l’ecclésiaste.

Ce jeu de l’Homme fragile Rosenzweig le trouve dans la Bible = Abraham s’apprête à faire
une intersession vis-à-vis de Sodome. Quand Abraham dit voici que j’ai eu l’audace de parler
au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendres. Je ne suis qu’un instant, un souffle.
Mais j’ai la possibilité de parler à Dieu et de négocier avec lui. La résistance d’Abraham c’est
l’intersession de l’Homme. On ne s’aplatit pas quand on est juif. On ne plie pas sous Hegel.
Tout est bien plus fort si j’épouse ces systèmes alors que si j’y résistes j’y fais face et je suis
plus fort. Il faut être à la fois un enfant et un fou. Quelqu’un est fou quand il devient
imprévisible. Ils sont capables de renverser toutes les prévisions, ils sont libres et pas
prisonnier d’un système. Les penseurs juifs admirent bcp Nietzsche. « Théorie », allégorie des
trois métamorphoses : Les métamorphoses de l'esprit : Nietzsche décrit une hiérarchie du
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développement spirituel dans ce qu'il appelle les trois "métamorphoses de l'esprit" qui
impliquent une progression de : Le chameau ("l'homme moyen") qui supporte servilement le
fardeau et obéit au "tu dois" sans trop protester, au lion (un "homme supérieur") qui dit "non"
et tue violemment le statu quo du "tu dois", pour aboutir à l'enfant (Superman), qui dit un "oui
sacré" et catégorique à la vie et crée une nouvelle réalité et un nouveau soi - l'enfant applique
sa volonté pour développer et réaliser des valeurs uniques et développer son autonomie :

1. Le chameau : Le chameau porte le "poids de l'esprit", s'agenouillant pour accepter


sa charge, tout comme nous nous agenouillons pour porter le poids de ce que nous
croyons être nos devoirs - la "morale du troupeau". Nous nous sentons coupables
si nous ne maintenons pas ce poids. En accomplissant nos devoirs, certains
peuvent en venir à douter. Un coup dur est la découverte que la sagesse et la
connaissance ne sont qu'apparentes. Nous découvrons peu à peu qu'il n'existe pas
de socle fondamental soutenant la "vérité" et nous nous rendons compte que nous
vivons dans un monde dépourvu de normes éternelles. Tout comme le chameau
trouve la solitude du désert, le chercheur de vérité doit également trouver et gérer
la solitude.

2. Le lion : En se transformant, le chameau devient un lion, car "il veut s'emparer de


la liberté et être le seigneur de son propre désert" . Chameau : un esclave
inconditionnel - une bête de somme. Mais la puissance du lion - une bête de proie,
prête à dire NON et à tuer, est nécessaire pour capturer la liberté. Pour s'emparer
du droit à de nouvelles valeurs", le lion doit voler la liberté à l'amour des
commandements en tuant un dragon - le "tu dois" - l'idée que d'autres nous disent
ce que nous devons croire et accepter comme vérité et ce que nous devons faire (et
notre amour correspondant de la conformité à ces règles). La capture de la liberté
crée une opportunité - une "liberté pour une nouvelle création". Le lion a la
volonté de créer de nouvelles réalités.

3. L'enfant : Après avoir détruit le dragon "tu dois", le lion se rend compte qu'il n'est
pas capable de créer de nouvelles valeurs : il doit maintenant devenir un enfant. La
perspective d'un enfant est nécessaire pour créer de nouvelles valeurs. L'enfant est
l'innocence, sans culpabilité et sans le sens du "tu dois" du troupeau - il n'a pas
encore été acculturé (par exemple, Le Petit Prince). L'enfant ("surhomme")
représente un nouveau départ de l'individualité - "l'esprit veut maintenant sa propre
volonté, l'esprit séparé du monde gagne maintenant son propre monde".

La caravelle nous permet seul de partir à la découverte du « mondo nuovo » de la Révélation,


après nous avoir embarqué au port du vieux monde logique et philosophique.

CONCLUSION
L’Homme à deux sortes de rapports avec l’absolu : les Allemands l’ont parfaitement compris
et ceux sont les Allemands qui l’ont décrit :
1. Absolu possède l’Homme (Hegel) et les juifs Allemands mettent à jour un autre
rapport absolu :
2. L’Homme dans sa fragilité possède l’absolu.

D’où la réhabilitation de la notion d’évènement, d’instant, de fracture, de catastrophe. Face à


l’absolu un homme qui tient tête et relativise l’absolu. Réinterprétation permanente. Les gens

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doivent s’imposer. Rousseau le dit lui-même : le contrat social doit constamment être
réactualiser. Tout doit être étudier, se justifier, réinvestis.

FAUST ET GOLEM DEUX PILIERS DE LA


PENSEE ALLEMANDE
Gustave Meyrink - Der Golem, 1915
Goethe – Le docteur Faust de Thomas Mann, de Lessing et de Goethe.
Les deux thématiques sont traités par Kafka, Paul Valéry, Marleau.
Le Puits de L'Exil, la théologie dialectique du Maharal de Prague, 1991 ; Ed.: Cerf; Coll.:
Patrimoines – Judaïsme
Faust et le Maharal de Prague : le Mythe et le Réel, éd. Presses universitaires de France, 1987

Le Maharal c’est un rabbin qui a existé. C’est un érudit, un génie, un philosophe, un


théologien, un chef spirituel juif du 16ème siècle. Faust c’est aussi la Renaissance. Il semble
avoir existé. Les deux sont très populaires. Et tous les juifs d’Europe central connaissent le
Maharal de Prague, comme étant celui qui ai créé le Golem. Le mythe de Faust fixé dans deux
pièces de théâtre par Goethe qui connaissait le Golem de Prague et quelque part il répond à
qqun qu’il admire beaucoup : le Maharal = Rabbi Loeb. Goethe c’est inspiré du Golem dans
un poème de 1797 : l’apprenti sorcier = être auteur de qqch qu’on ne maîtrise pas. Il trouve
l’idée dans la fréquentation des œuvres du Maharal ; Rosenzweig dit quand on étudie Faust et
le mythe de Golem, on s’aperçoit que ce que dise Faust et Golem, incarne de l’inédit. Inédit =
côté allemand c’est la possibilité pour accroître sa puissance de faire un pacte avec le diable.
Et ce pacte fait avec le diable, c’est l’inédit du pacte avec la National-socialisme qu’il couvre
avec cette œuvre. De même que la création d’un Golem pour défendre une communauté, c’est
l’invention de la cybernétique. Quelque part Faust comme le Golem annoncent la post
modernité : les robots, l’intelligence artificielle, le nucléaire etc … Norbert Wiener le vois en
gestation dans le Golem à des fins d’auto – défense. Pour la première fois, la science, le savoir
intervient sur le plan politique. Faust parvient à faire un pacte avec le diable afin de sauver le
politique. Wiener a participé à la mise en point du super calculateur qui a servit à créer la
bombe H.

Le thème du Golem, c’un monstre, un surhomme, capable de tout détruire quand on lui en
donne l’ordre, créer par le Maharal à l’aide procéder Kabbalistiques et incantations, dévoile ce
qui n’a pas été encore dit : invention de l’apprenti sorcier et l’Homme fragile. Essence même
de l’Homme post moderne, c’est ce couple infernal Faust-Golem.

Pourquoi relié ces deux figures ?

1. L’encrage dans le réel. Le Maharal a bien existé. Sort de prolongement de lui-même,


car perçu par son entourage comme qqun de mystérieux, d’inquiétant exactement
comme le docteur Faust. Et qui comme le Maharal joue le même rôle. Tout deux ont
su, suscités une légende, s’entourer de mystère augmentant leur aura. Tous deux
pactisent avec le Diable. Les légendes qui sont issues de se pacte sont d’abord des
légendes orales et scripturaires. Enfin, tout deux sont liés à une thématique
philosophique dominante, Faust c’est le mal mais en vu de faire le bien. Faire le pacte
15
avec le Diable. Pactiser avec le démon et ceux qui disent on ne dîne pas avec le Diable
même avec une cuillère. On pose la question de la liberté et de son usage. Chez les
juifs, problème des Kabbales. Bcp de juifs prennent les Kabbales comme des choses
dangereuses. Est-ce qu’on peut agir pour modifier le cours des choses. On ne doit pas
agir mais subir. Le Maharal décide d’agir. Il va créer une créature que Dieu n’aura pas
créer, il dîne avec le Diable.
2. Le mythe va largement dépasser leurs créateurs. Les créatures finissent par vivre
toutes seules. Elles deviennent des œuvres d’arts. On peut se passer des créateurs. Ce
récit alimente aujourd’hui des réflexions d’ordre métaphysique. Pour les philosophes
Faust et le Golem sont l’annonce de l’Homme de l’après Auschwitz et Hiroshima. Ce
sont nos ancêtres, les mêmes structures intellectuelles que nous, le même silence etc.
… Faust est légèrement plus accès vers le Diable mais défit plus accès vers Dieu.
Chez le Maharal et le Golem, c’est un peu l’inverses. Prométhée peut peut-être nous
aider. Prométhée, Faust, le Golem trois figures de la condition humaine : ne pas borner
ses connaissances, ne pas connaître la loi de Dieu, ce sont des révoltés. Ce sont des
jusqu’auboutistes. L’homme révolté de Camus, à lire l’introduction. Le vrai fondateur
de l’Humanité c’est Prométhée. La révolte joue au niveau de l’être humain, ce que le
cogito est à la philosophie. Les juifs n’ont pas à subir ce qu’ils subissent à Prague,
pareil pour Faust et la peste car Dieu ne veut pas les sauver. Idée de signer avec le
sang vient des juifs, car le sang c’est la vie et on ne peut pas signer un pacte sans
perdre la vie.

Y a-t-il une influence réelle sur la personne qui porte son prénom ? Socrate parle des
prénoms. La connotation socio culturelle d’un prénom …
Cratyle /Hermogène (Hermès – genesis)

Lien étroit entre le beau, le signifiant et le signifié, ce n’est pas arbitraire. Au départ
importance au niveau de la sonorité. Lorsque Dieu créer le monde il le fait en parlant. Verbe
divin ce n’est pas seulement des SENS mais aussi des SONS. Les Kabbalistes pensent que le
monde c’est créer à l’aide de SONS alors que les linguistes à l’aide du SENS.
Musique chez les juifs c’est ontologique. Les juifs ont une approche très particulière, regard
sur le monde qui aujourd’hui encore à des choses à nous dire. Une langue échappe à une
institution mais la langue n’appartient que à ceux qui la parle et pas aux académiciens (en
France). Langue ontologique, c’est une langue qui s’autoprogramme. Il y a l’Islam qui
considère que l’arabe c’est la langue de Dieu, même discours chez les juifs concernant
l’hébreux biblique. Le grec n’est pas une langue ontologique = langue créer par des idiomes
de différentes civilisations. La Poésie ontologique : Novalis, René Char « les mots savent de
nous ce que nous ignorons d’eux ». Nous sommes ne sommes pas le possesseur d’un prénom
mais la marionnette. Yves Bonnefoy, Georg Philipp Friedrich von Hardenberg.

Faust de Goethe : écho au ZOHAR beaucoup lu par les Kabbalistes. Béréshit = au


commencement, au début balance ces deux questions Homme tendu entre les deux.

Goethe : l’ecclésiaste au niveau du rapport au temps. Le Zohar (pas de frontières entre le


spirituel et l’incarné) et la transgression du dr. Faust. Il y a dans l’ecclésiaste la vanité au sens
grec du terme (c’est vain). Nous sommes des êtres pour la mort. Vivre, c’est déjà avoir un
pays dans la tombe. Alors on fait comme si la vie dure pour toujours. Vanité connée de
l’importance à des choses qui ne peuvent en avoir car celui qui en donne est déjà entrain de

16
disparaître. Pour les juifs, un homme refuse sa condition, la mélancolie. L’Homme à venir est
entrain de creuser sa tombe.

Ecclésiaste 1:18 : « Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui
augmente sa science augmente sa douleur (savoir accru, chagrin accru) : celui qui veut trop
savoir ce trompe doublement : il ne saura pas tout car il ne peut pas tout comprendre et il n’est
pas infini car il va mourir ».
Maintenir le mystère car on maintient la potentialité. C’est quoi cette manie de vouloir tout
expliquer. S’il n’y a pas de mystère, il n’y a pas de transcendance.
Brecht : la vie de Galilée. Ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas dévoilé que c’est
forcément malsain. C’est un détachement de soi. Donner au non-dits sa capacité à effectuer
des recherches.
Ethique de Spinoza et Descartes Métaphysiques

Golem, le Maharal il reste secret. Pour que ce soir. Ce qui importe au Maharal c’est de sauvé
des juifs. Hannah Arendt n’a jamais voulu se définir comme philosophe mais comme une
penseuse politique. L’échec allemand, à la fin le Diable triomphe de Faust et prend son âme,
ce qui annonce le déclin de l’occident. Tandis ce qu’au bord du gouffre le peuple juif trouve
la parade et rappel au peuple juif le tas de poussière qui m’amoncèle, c’est toujours au bord
du gouffre qu’il y a de l’espoir. Maharal surtout spécialiste du Midrash de tous les
commentaires du Talmud. Pour lui la philosophie juive est dans les commentaires du Talmud.
Il revendique deux sources principales : les philosophes grecs Aristote et Platon, Avicène et
… Et toutes les Kabbales juives. Il a deux axes dans sa pensée :
1. Axe horizontal : pouvoir créateur de l’Homme = capacité à interpréter le sens du
monde car pour le Maharal le monde est un livre écrit par Dieu.
2. Axe vertical qui relie l’Homme au Dieu unique et dont la figure d’Abraham est
l’emblème.
= le but de la philo c’est de mettre l’Homme à l’intersection de ces deux axes. Ne
seront révélé par le retour de Dieu.

Histoire du sujet
Kant/Descartes = moi = je = centre des représentations. Descartes pense le JE carrément
comme une substance. Le dote d’un statut ontologique, c’est terriblement contestable. Se pose
la question de l’union, de la correspondance. Kant reprend le statut du JE dans le centre des
représentations à travers les ouvrages tels que la critique de la raison pure et
phénomènes/théorique | entendement. On peut les expérimenter. Les sciences, l’entendement
s’occupe des faits, la raison dans son usage pratique pose la question du sens. Liens entre les
sens et les faits ? Le pensable est chez Kant bien supérieur au connaissable. Illusion
transcendantale. Passage domaine du sens au fait, Kant rédige une troisième critique qui
s’appelle la judiciaire non pas au sens de justice mais de jugement, la critique de la faculté de
juger, avoir du bon goût. Rien n’est plus terrible pour Kant que l’épanchement de … Il faut
agir moralement, il faut se fier au sens du devoir. Pour une aura peut-être jamais la preuve
qu’il existe une action vraiment morale. Réhabilitation du corps. La pensée parvient à la
connaissance d’elle-même dans l’acte de la pensée. Descartes – Je pense, donc je suis.
Descartes enfoncement empirique. Descartes entend être métaphysicien.
Maine de Biran : En réalité je sais que quand quelque chose s’oppose, j’existe. C’est dans le
phénomène que l’Homme existe. C’est quand les gens s’affrontent qu’ils se sentent supérieur.
Et ce n’est pas cogito ergo sum mais volo ergo sum. Si Dieu existe lui-même ne sait pas
comment ça va finir. Le travail de l’artiste me permet de réconcilier la raison avec …

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Le poème est une œuvre d’art écrite :
 Œuvre d’art  artiste
 Poème  poète
L’essentiel de ce qui se produit, se produit dans celui qui contemple l’œuvre d’art chez Kant.
On se dit qu’elle a du sens, mais on ne peut communiquer ce sens, parce qu’on n’a pas les
critères de communication de l’esthétique. Œuvre agréable, provoque du plaisir = sans intérêt.
Renoncement du moi qui voudrais accéder au statut du JE dans le beau.
Kant = l’Analytique du beau. Beau/pas beau plus une question d’actualité.
Rosenzweig va dire qqch de très paradoxal. Ce n’est pas l’artiste qui créer l’œuvre. C’est
l’œuvre qui s’exprimer à travers l’artiste, car elle a trouvé un moi singulier. Le génie d’un
homme c’est son moi mais son moi n’est rien s’il n’a pas de style. Et le style c’est
précisément ce que le moi doit construire. Quant à l’inspiration, elle vient d’ailleurs. Le génie
suscite de l’imitation.

Film Amadeus = question de génie = donne l’impression de faire de la musique en s’amusant.

Problemata d’Aristote :
 Politique
 Musique
 L’Art
 Philosophie
Hostile au temps linéaire, sont possédés par leurs œuvres, sont disponibles à une sorte de
fracture = ce qu’il y a de commun entre ces 4 domaines c’est le rapport au temps = Cronos. Le
temps c’est qui dur entre un passé, un présent et un avenir. Les juifs éclatent cette perspective
au nom de fracture, catastrophes qui vont jusqu’à nier l’existence d’une linéarité. Temps pas
comme CRONOS mais comme KAÏROS, instant opportun, il n’y a pas de règle. Il faut être
borné pour ne pas changer sa parole. Aristote, dans ces 4 domaines seuls les dépressifs s’en
sortent. Le Kaïros à pour compagnon le CHAOS. Ils puisent l’énergie de ce qui les tire vers le
bas pour les remonter vers le haut.

Rosenzweig, le philosophe juif par excellence qui assume son judaïsme. Il va réinterpréter la
pensée sous le judaïsme juif.

Lettre de Walter Benjamin à Sholem :


Idée d’un mystère (titre synthèse)

« Il s’agit de représenter l’histoire comme un processus dans lequel l’homme, faisant
en même temps fonction de gestionnaire de la nature muette, porte plainte du sujet
de la création et la non venue du Messie promis. Cependant, la cours décide
d’entendre les témoins du futur, comparaissent alors le poète qui le sent, le sculpteur
qui le vit, le musicien qui l’entend et le philosophe qui le sait = Ces catégories ne sont
pas d’accord, car elles ne perçoivent pas le monde sous le même angle. Tous leurs
témoignages ne concordent pas, bien que tous témoignent de la future venue du
Messie. »

Tous font de l’inspiration une de sorte de fer de lance. L’Homme n’a pas à éclaircir le
mystère, il doit l’approfondir, le rendre plus fort encore, plus significatif. C’est aussi en ce
sens-là qu’il y a une critique vis-à-vis des sciences mais aussi vis-à-vis de la philo allemande.
Il y a beaucoup de dialogues chez Socrate, qui n’ont pas de réponses car il ne les a pas. Dans
la perspective juive il s’agit de maintenir le mystère et de donner toute la puissance du
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mystère. La philo juive, n’est pas là pour exhiber, exposer, arraisonner. On écoute les
Hommes mais on ne les défend pas. Pour les juifs Dieu n’est pas accessible via la raison
humaine.

Nature muette, que les romantiques allemands reprennent. L’Homme est témoin de la nature,
il a une fonction de gestionnaire mais en même temps lui-même est naturel. Obligation de
passer par les êtres humains pour être défendu mais pire encore par des hommes NON PAS
DES FEMMES et donc évidemment ne pas être défendus. « Tu es mon porte-parole et mon
jardinier », mais quand on contrarie la nature, par le discours rabbinique on peut le faire
légalement. Mais si on prend le texte à sa source, l’homme est végétarien. Sujet à se plaindre
de leur propre porte-parole. L’un des sujets principaux de la nature, c’est l’homme. Nature
frustré par l’homme et inversement. Ceux qui témoignent de se vide, ce sont les musiciens,
artistes, hommes d’actions (politique), et les philosophes. Chez les juifs il ne s’agit pas de ne
pas raisonner mais de le faire de façon différente.

Témoins du futur : essentiellement leurs artistes et leurs œuvres. Ouverture par les sens
(esthétique) et Rosenzweig parle même de méta - esthétique le sculpteur voit et voit au – delà
de ce qu’il donne à voir.

Alliance fondamentale entre poètes, philosophes, artistes et musiciens. C’est-à-dire entre des
gens qui sont à la fois au monde et en dehors de lui. La philosophie se nourrissant toujours de
ce qu’il n’est pas d’elle-même. Tous créent à leur façon. Philosophe ne sont pas d’accord sur
la définition de la création (créer). Obsession du 17ème siècle c’est l’erreur. Esprit du temps
appartient à quelques concepts dominants plus ou moins conscient et le philosophe les
exposes à tout le monde.

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Judaïser ce qui a été injustement hellénisé. Volonté de mettre de côté la pensée juive, c’est
compréhensible. Judaïsme engendre les Kabbales. Interprétation :
- De la parole de Dieu après son retrait
- D’une parole fondamentale bientôt fixé dans une écriture sacrée, la loi, la Torah (loi
orale), avec idée que Moïse n’a pas tout dit de Dieu.

Transmettre les sens de l’écrit par l’oral. L’écrit vaut moins que le son et la parole. La parole
l’emporte sur l’écrit : il y a ce que dis mais surtout ce que je ne dis. La Torah, nécessite une
présence écrite même écrite. Loi = cadre. Commémoration, sans arrêt et tout s’écroule. Pour
Nietzche il faut savoir oublier. Il faut se rendre digne de qu’il s’est passé dans l’avenir.
Conciliations intempestives de Nietzche. Entretenir une flamme, dans la singularité des
époques qui se succèdent au lieu de réfugier dans une tradition. Respecter la Torah dans une
interprétation sans cesse renouvelé. Juifs ne reconnaissant que 5 livres dans l’Ancien
Testament. Le Talmud veut dire l’étude = ensemble de la production littéraire sous el
commentaire de la Torah formé par deux branches
1. La Mishna (les leçons que l’on doit tirer de la Torah, racine de répéter en hébreu)
2. La Guemara (le complément, l’ajout en hébreu, commentaires suscités par la Michna.

Questionnement inséparable de l’identité juive. S’ils ne comprennent pas ils n’adhèrent pas.
Une part est faite dans la Torah pour qu’il puisse y avoir un sens. L’essence même de la
pensée juive c’est l’interprétation. Il ne suffit pas d’appliquer, la loi n’est pas claire. On y voit
un défaut. On peut être juif sans Kabbale. Elle ne fait que prendre acte dans l’essence même
des nons dits. Il ne s’agit jamais de se contenter de ma première lecture du texte. Philosophe
juif, faire résonner/raisonnement. Un texte comme la Torah laisse libre à l’imagination et à
l’interprétation. Pas de dogmes chez les juifs, il y a des règles qu’il faut savoir interpréter afin
d’exister. Un juif respecte les règles, il doit interpréter ce qu’il a faire. Pour les penseurs juifs,
nous sommes dans la réalité des choses comme dans un texte sacré. Plusieurs caché, voilé. Il
faut être toujours sur ses gardes vis-à-vis du monde. Il ne faut pas rester au niveau du Pschat =
sens 1er, il faut aller au – delà (le Drash) ce à quoi ça renvois. Une exigence de sens. On va du
1er sens au sens second et y a encore un troisième et un quatrième sens. Débat, interprétation,
contradiction au sein du Midrash font parti de la pensée juive.
Niveau de pensée :
1. Pshat
2.  ?
3. Méfiez – vous de ce que vous dites
4.

La pensée est complexe parce que la réalité est complexe, parce que Dieu lui-même est
complexe. Herméneutique
Le texte juif est tendu sur les amplifications de la tradition comme les cordes sur le bois du
violon. Chez les juifs le signifiant est excommunié, car le signifié dans sa présence 1ère n’a pas
une mais plusieurs significations possibles.

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Mélancolie Kierkegaard. Quand on est avec Dieu, on ne dit rien. Spécificité de l’hébreu =
langue aux racines … Trois consonnes en hébreu. Quand les juifs ne parlent plus entre eux et
qu’ils doivent apprendre la langue vernaculaire au détriment de l’hébreu lui-même, qui
devient une langue véhiculaire se pose la question de savoir comment se prononce les mots.
Deux façons de prononcés chez les juifs :
- Ashkenazes
- Méditerranée
Ce qLes voyelles fonctionnent selon la substance d’Aristote. Potentialité. C’est exactement la
mêlme chose. Les voyelles sont le souffle, le pneuma de la religion juive. Ajonction de
voyelles, suffit d’en déplacer une pour avoir un autre mot avec 4 significations. Hébreu
langue ouverte et inachevable, car l’œuvre de Dieu est inachevable. Elle se prête d’emblée à
de multiple interprétation. En elle, le mot n’est pas un simple signe mais un nœud de
significations. Problème des locuteurs hébraïques, c’est de restreindre la signification d’un
mot. Processus universalisant peut déterminer, puis après penser la racine et écrit la racine
mouvement de contre …. En ajoutant des voyelles. Ponctuation = morphèmes. En hébreu les
consonnes ne s’écrivent pas mais se disent et les voyelles s’écrivent mais ne se disent pas
parce que Dieu se retire de sa propre création pour que l’Homme puisse se retirer en se
repartant. L’homme c’est l’interprète du monde, c’est lui introduit le souffle et anime le
monde.

Français, comme l’anglais sont des langues qui n’appellent pas l’exégèse. Chaque lecteur est
invité à s’approprié la Torah. L’hébreu à des mots aux racines indéterminées parce qu’il agit
sur un monde de possible. A l’inverse les langues indo européennes rapport immédiat au
signifiant. Alors que chez les mots hébraiques inderterminés, musicalité, les concepts
philosophiques vibrent. Les concepts dansent. Dieu être créateur unique, état permanent.

Ce que Dieu ne dit pas vaut autant que ce qu’il dit. Création d’une demande et nécessité d’une
interprétation ; entre dans les intentions, le discours de Dieu. Dieu reste voilé dans l’ombre. Je
suis l’Inderterminer.

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