Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Compétence 4
Maitriser les technique culinaires de base et réaliser une production
Savoirs associés
Thème 16 Les différentes techniques de cuisson et de préparation
culinaires
16.1 le vocabulaire culinaire
16.2 les techniques de cuisson et leurs utilisations
1
LES DIFFERENTES SOURCES D’ENERGIES QUI PEUVENT
ETRE UTILISEE POUR LA CUISSON DES ALIMENTS
2
CONNAÎTRE LES EFFETS LIES AUX CUISSONS
• Tout d’abord, elles permettent d’assainir les aliments en détruisant les micro-organismes.
• Leur deuxième rôle est de modifier le goût, la texture, le volume, la couleur des aliments en les
rendant croustillants, moelleux, marrons, brillants…
• Enfin une cuisson permet de chauffer l’aliment pour le rendre plus agréable à la dégustation et
plus digeste
3
CHOISIR LE MODE DE CUISSON SUIVANT
LA TAILLE DES PIECES
4
MAITRISER LES CUISSONS COURTES
ETAPES
Modes de cuisson
5
LES CUISSONS COURTES PAR IMMERSION OU EN AMBIANCE HUMIDE
La cuisson par immersion consiste à plonger un aliment dans un liquide chaud ou froid. Elle permet de créer un phénomène d’osmose.
La cuisson en ambiance humide consiste à porter un liquide à ébullition.
La vapeur permet de cuire l’aliment en évitant une chaleur trop forte.
Ce type de cuisson est utilisé pour les produits délicats (légumes, poissons).
Cuisson à juste Les aliments sont cuits à basse température à l’aide Magret de canard au miel
température d’une sonde et maintenus au chaud dans cet
appareil.
Cuisson de nuit Les aliments sont mis dans le four et le programme Cuissot de chevreuil, choucroute.
programmable gère la cuisson avec la sonde et l’enregistrement de
traçabilité
Cuisson par L’aliment est cuit dans une enceinte chaude avec Filet de saumon cuit en 2 minutes,
multi-ondes l’envoi d’ondes électromagnétiques légumes à l’anglaise cuits en 5mn
8
CE QU’IL FAUT RETENIR
Connaitre les effets de la cuisson
La cuisson agit sur :
Grosses pièces : contre-filet, longe, carré de beau ou de porc, macreuse, paleron, épaule, poitrine, volailles entières (poulet, oie,
canard), poissons entiers (bar, loup, dorade, saumon).
• Braiser une viande L’aliment est cuit par immersion, avec ou sans
• Ragoût à brun garniture aromatique, avec ou sans coloration
• Ragoût à blanc préalable.
Cuisson en ambiance humide • Cuisson à la vapeur La cuisson s’effectue au four ou dans un
• Cuisson sous vide à basse température thermoplongeur pour le sous-vide.
SAUTER
La cuisson SAUTER est une cuisson rapide dite à la commande avec brunissement pour les morceaux de viande (portion) de 1ère catégorie (ayant très peu
de collagène) ou des poissons.
Exceptions
• Les légumes verts sont d’abord ébouillantés (cuits croquants) puis passés au beurre sans coloration.
• Les aliments sont cuits à feu vif ou à feu doux et à découvert selon leur grosseur et leur épaisseur dans une poêle, un sautoir, un wok… avec un corps
gras très chaud (huile, beurre clarifié…) au moment du service.
• Ils peuvent être des sautés simples, enrobés (escalope viennoise, merlan pané à l’anglaise..), meunière (truite grenobloise, aux amandes..) ou déglacés
(steak au poivre, sauté de bœuf …)
RÔTIR
La cuisson RÔTIR est une cuisson rapide avec brunissement pour des grosses pièces de 1ère catégorie (ayant très peu de collagène).
Les aliments sont enfournés à four chaud. Le four est réglé en fonction de la nature, de la grosseur et de la taille des denrées. Les pièces de viande sont laissées
au repos après cuisson (temps de cuisson divisé par deux au minimum) avant d’être servies aux clients.
Un jus ou une sauce accompagne les pièces rôties en fonction de l’appellation du plat.
Conseils
• Régler la température du four en fonction de la pièce à rôtir
• Il est possible de rissoler la pièce en plaque avant de l’enfourner
• Les pièces à rôtir doivent être nourries (arrosées) pendant la cuisson
• Les pièces de viande sont mises à reposer (temps de cuisson divisé par deux au minimum)
• Les volailles sont mises à reposer. Les suprêmes à l’envers pour les irriguer (moelleux)
• Les jus des rôtis sont réalisés avec une garniture aromatique sans faire brûler les sucs (goût amer)
Cul pro/ CUISSONS/CAP/2020/ILO 11
GRILLER, FRIRE
Les cuissons GRILLER et FRIRE demandent une pratique régulière de la part du cuisinier. Il doit être attentif aux différents
aspects de ces cuissons.
Le cuisinier doit veiller à la sécurité et respecter impérativement les normes HACCP relatives aux cuissons griller et frire.
GRILLER
La cuisson griller est une cuisson très rapide avec brunissement. L’aliment est en contact direct avec la source de chaleur.
Selon le matériel utilisé (barbecue, grill à charbon, grillade, plancha), le résultat de la cuisson sera différent et apportera un goût spécifique.
Le cuisinier doit maîtriser son matériel pour éviter de ferrer les aliments et doit régler l’intensité de la chaleur en fonction de l’épaisseur des pièces à griller, de
leur nature et de l’a-point de cuisson désiré.
FRIRE
Il est important de respecter les normes de sécurité avant de frire un aliment.
La matière grasse de cuisson doit être propre et testée chaque jour (contrôle HACCP). Les bains de cuisson sont filtrés après chaque service.
La cuisson frire, est une cuisson rapide avec brunissement de denrées sèches, enrobées ou non (sauf dans le cas d’une pré-cuisson : pocher ou blanchir des
pommes de terre Pont-Neuf…)
• Les aliments frits sont salés chauds en fin de cuisson à la sortie du bain d’huile.
• Ne jamais saler au-dessus d’une friteuse (risque de brûlures par projection).
• Ne jamais mettre de l’eau à coté d’un bain d’huile très chaud.
CONSEILS
• Surveiller le niveau d’huile pour éviter le débordement
• Frire peu à la fois, afin d’éviter le refroidissement du bain d’huile
• Eviter une température trop froide : aliments imprégnés d’huile
• Eponger les aliments en les posant sur du papier absorbant à la sortie du bain d’huile
• Saler les denrées encore chaudes
• Ne jamais couvrir un aliment frit (humidité : perte du croustillant)
POELER
Le terme POELER ne veut pas dire cuire dans une poêle. Les poêlés sont des rôtis spéciaux. Procédé de l’ancienne cuisine, le poêlage consistait à envelopper l’objet à
cuire, préalablement rissolé, d’une épaisse couche de Matignon. La pièce était ensuite bardée, enveloppée de papier beurré, mise au four ou à la broche, et arrosée
de beurre fondu pendant la cuisson. La Matignon était ajoutée dans la braisière où avait cuit la pièce, ou dans une casserole et mouillée de Madère et de fond corsé
Phases principales
• La cuisson de la pièce : à couvert et à découvert dans un four à +150°C environ
• Le fond de poêlage : composé de Cognac, Madère, fond brun lié et dégraissé à la fin
• Le glaçage de la pièce : donner un aspect brillant aux pièces pour une plus belle présentation
• La Matignon : Préparation culinaire à base de légumes (carottes, oignons, céleri) et de jambon cru taillés en gros dés
BRAISER
Le terme BRAISER est à l’origine une cuisson lente dans la cheminée sur des braises. Les braises diffusent une chaleur rayonnante durant
assez longtemps. Le braisage demande une attention particulière. La lardage empêche que la cuisson longue ne dessèche les viandes
Phases principales
• Égoutter correctement : l’excès d’humidité nuit au rissolage
• Rissoler : colorer uniformément la pièce dans un corps gras chaud
• Ne pas faire pincer (forte coloration) le braisage (goût amer)
• Surveiller la conduite de cuisson (cuisson lente et régulière)
• La sauce finale doit être nappante et dégraissée pour glacer la pièce
CUIRE EN RAGOUT
Le terme cuire en ragoût vient du vieux français ragoûter, qui signifie donner du goût à nouveau. Les ragoûts de viandes sont réservés
aux viandes de 3è catégorie (collagène) qui demandent des cuissons longues et lentes afin de les rendre moelleuses et onctueuses
Phases principales
• Parer, dégraisser, découper en morceaux
• Rissoler (coloration) la viande, puis la garniture aromatique (singer si besoin)
• Mouiller et cuire au four à +160°C
• Décanter, dégraisser, passer au chinois, réduire si besoin.
POCHER
C’est cuire un aliment à frémissement entre +70°C et +95°C (selon la nature de l’aliment) environ dans un liquide (eau, court-bouillon, fond, lait…)
Le pochage des aliments se réalise soit départ à froid, soir départ à chaud. Le but est l’échange des saveurs lors de la cuisson (osmose)
Exemples : le pot-au-feu (joue de bœuf, macreuse…), des poires pochées dans un sirop à la vanille
Il existe un cas particulier où le terme pocher est employé pour une pré-cuisson : le pochage des pommes Pont-Neuf, allumettes en friteuse.
VAPEUR
La cuisson permet une cuisson régulière, constante, qui préserve l’aspect du produit et les vitamines.
• L’aliment garde sa couleur, perd très peu de poids et permet de meilleurs rendements pour les aliments surgelés.
• Il n’y a pas de transfert de goût lorsque l’on cuit différents aliments dans un four vapeur.
• Elle permet aussi une économie d’énergie, la maîtrise de l’eau et elle est d’un entretien facile.
SOU VIDE
Cette cuisson est particulièrement intéressante pour le restaurateur malgré les investissements financiers pour les matériels (coût de la machine, cellule de
refroidissement, sonde, bain-marie thermostaté, sacs, entretien) et pour la formation du personnel. Le cuisinier doit mettre en place des procédures de travail, de
cuisson, de refroidissement, de stockage des produits et respecter les règles HACCP.
La cuisson sous vide est un procédé permettant de mettre un aliment dans un sac de conservation ou de cuisson (bande rouge) vidé de son air par une cloche à vide
afin d’en faciliter la conservation (éviter le développement des bactéries) et d’avoir un meilleur résultat à la cuisson
• Elle permet une meilleure gestion du service, de minimiser les pertes de poids des aliments, un meilleur rendement, une juste cuisson, de valoriser les viandes de
2è et 3è catégorie, de limiter le dessèchement d’amplifier les goûts (ne pas trop assaisonner : sel, épices, estragon, menthe…)
• Le cuisinier doit toujours noter les résultats (procédures) afin d’optimiser les cuissons (texture, tenue, goût..)
Attention !
Les températures de cuisson peuvent varier selon la qualité, la nature, la texture, l’origine des produits.
Ne jamais oublier le couple TEMPS/TEMPERATURE (valeur pasteurisatrice)
Cul pro/ CUISSONS/CAP/2020/ILO 14
Aujourd’hui on cuisine comme au moyen Âge
Quelle sera la cuisson de demain ?
https://youtu.be/6L7ZEsnr84A La cryo-concentration