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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Impression 3D

Etat de l'Art 2015

Centre d’Etude et de Formation à la Fabrication Additive – Impression 3D

alex@contat.com 16/10/15 1/128


Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Sommaire

La mutation sociétale 5
Vers de nouveaux business models ? 5
Technologie disruptive 5
Les volontés gouvernementales 8
L'impression 3D un iceberg 11
Evolution du contexte 13
Une technologie de rupture 14
La 3D : un état d’esprit 15
De l’approche objective à l’approche subjective 15
Les "Fablabs" 16

Les impacts économiques 17


Les évolutions majeures 17
La relocalisation 18
Volume et investissement variable 19
Le “paradoxe de la complexité” 19
Disponibilité 19
Les aspects de ce modèle 20
Le positionnement de la logistique 20
La mutation du mode de distribution 20
La production collaborative 20
La fin de l’obsolescence programmée 20
Aspects écologiques 21
La relation client 23
Les interfaces 23
Les places de marché 23
Secteur marketing 24
La relation avec le client 25
Fidéliser les clients avec un produit "non-obsolescent" 26
La gestion des délais 27

Evolution de processus métiers 28


Les modèles de flux 28
Modèle de flux classique : 28
Modèle du réseau internet : 29
Modèle de flux 3D 29
La démarche méthodologique 30
Les points à analyser 30
La mutation du PLM 31
Les grandes phases 32
La 3D et la méthode "Agile" 33
AOI : Application Orientée Impression 35
L'évolution des métiers 40
Prestataires de services 41
Prestation en magasin ou réseau Erreur ! Signet non défini.
Positionnement des industriels 105

Les risques industriels et juridiques 49


Zone de non-droit ? 49
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Défis de la propriété industrielle 50
Les risques 51
La contrefaçon de droits d’auteur par l’impression 3D 51
Les solutions envisageables pour l’impression 3D 52

Les activités et secteurs concernés 54


Personnal manufactoring 54
Les utilisateurs directs 54
Le E-commerce et la micro entreprise 56
Prototypage 57
Prototypage rapide 57
Pourquoi les entreprises doivent se lancer dans le prototypage? 59
Manufacturing industriel 61
Secteur aéronautique 61
Secteur Médical 61
BTP 65
Secteur alimentaire 67

Les différentes technologies 69


Histoire de l'imprimante 3D 69
Impression tridimentionelle 69
FDM :Dépôt de matières fondue 71
SLA : Stéréolithographie 71
Héliolithographie 73
FSL –SLS : Selective Laser Sintering 73
HSS : High Speed Sintering 74
Procédés complémentaires 76
Outil de nettoyage 78
Les outils d'acquisition 80
Outils d'acquisition 80
Des logiciels de modélisation 83
Les types d'imprimantes 88
RepRap 88
Imprimantes personnelles 88
Imprimantes professionnelles 98
Imprimante de production 100
Imprimante spécifique 101
L'outil du futur 3D 500 fois plus rapide ? 104

Les matières premières 109


Epaisseur 109
Le marché des matériaux 109
Les plastiques 110
ABS 110
PLA 110
PVA 111
Les polyamides 112
Les métaux 113
Carbone 115
Verre 115
Aliments divers 119

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Les acteurs économiques 121
Les industrielles de la 3D 121
3D Systems 121
Stratasys 121
Z Corporation 121
Hewlett Packard 121
Epson 122
Les potentiels d'un futur proche 123
Internet des objets et la 3D 123
L’impression 4D 126
Nanotechnologie 126

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La mutation sociétale
Vers de nouveaux business models ?
L'impression 3D ouvre des perspectives nouvelles dans des domaines comme l'énergie, l'industrie, les
transports, la santé ou l'éducation.
Dans l’industrie, l’impression 3D est susceptible de modifier en profondeur le prototypage et la
fabrication des produits, en accélérant leur cycle de développement, en permettant la customisation
de masse et en autorisant des formes de plus en plus précises et complexes.

Le but ultime n'est pas de remplacer la fabrication d'objet réalisé dans le cadre de gros volumes, car
cette technologie ne se déploie pas dans le cadre de cette stratégie.

Nous sommes dans le cadre d'une nouvelle mutation tant dans le mode de fabrication des articles
que dans la manière de les créer et de les adapter à notre mode de vie. C'est une quête vers un
nouveau modèle de fabrication dans le cadre des usines du futur.

Des usines de proximité, inscrites dans des réseaux flexibles (des hubs), capables de produire des
pièces uniques à la demande de chaque client.
Potentiellement, tous les objets sont concernés selon leur degré de numérisation et les capacités de
production des imprimantes du futur qui influenceront ces choix.

Les grandes entreprises découvriront les vertus de l'usine flexible et distribueront leur production à
des myriades de petits producteurs locaux plutôt qu'à un unique prestataire sur un autre continent.

C'est un basculement qui générera de nouvelles opportunités mais impactera certaines activités.
Dans quelques années quand on commandera un produit, on ne saura pas s'il a été imprimé dans le
voisinage ou en Asie.

Technologie disruptive
Les fonctionnalités proposées par cette technologie disruptive changent la donne économique. Cette
nouvelle technologie aura à terme des effets bénéfiques considérables notamment concernant la
réduction des coûts de transport et de stockage, la capacité à produire à la demande et à alimenter le
réassort en fonction des besoins.

Les conséquences pour les métiers de différents secteurs d'activités seront très importantes. Les
annonces ne relèvent plus de la science-fiction, mais constituent une réalité palpable, comme les
objets imprimés grâce à cette technologie.

L’impression 3D est une approche pragmatique de la complexité. Il est facile de faire des choses
complexes c’est un tout nouvel outil.

L'impression 3D n'est pas une simple innovation au service d'un marché existant, elle constitue une
technologie de rupture qui pourrait tout simplement chambouler l'industrie, tout autant que nos
habitudes de consommation. Les impacts sociétaux, économiques et organisationnels sont à ce jour
en phase d'analyse.

L'une des caractéristiques d'une technologie de rupture, c'est souvent qu'on ne la voit pas arriver, ou
qu'on en sous-estime la portée.
La démocratisation de cette nouvelle technologie aura à terme des effets bénéfiques considérables
notamment concernant les sujets suivants:

• Les des coûts de transport,


• Les frais de douane,
• Les coûts de stockage,
• La capacité à produire à la demande,
• La possibilité d'alimenter le réassort en fonction des besoins,
• La possibilité de produire et d’adapter à la demande des pièces à l’unité,
• La faculté de produire partout et localement.

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Les études de marché

Le hype cycle de Gartner place de son côté l'impression 3D au sommet des technologies les plus
prometteuses.

Les imprimantes 3D arriveront d’abord en entreprise avant d’être adoptées par les particuliers. C’est
l’analyse faite par Gartner dans le cadre de l’édition 2014 de sa « Hype Cycle », sa courbe mesurant
le degré de maturité des technologies.
Ainsi, selon le cabinet, la généralisation de l'impression 3D auprès des consommateurs prendra
encore plusieurs années, entre cinq et dix ans précise-t-il. Ces technologies sont en revanche plus
matures en entreprise et devraient entrer en production d’ici deux à cinq ans.

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Les brevets déposés :


Un autre indicateur montre l'intérêt porté à l'impression 3D, c'est le nombre de brevets déposés
concernant ce sujet
Le UK Intellectual Property Office a récemment publié une analyse détaillée sur les brevets liés au
domaine de l’impression 3D.
Ils ont analysé plus de 9 000 brevets, datant de 1980 à 2013 et ont notamment découvert que les
dépôts de brevets ont explosé depuis 2000, avec un pic atteint en 2012.

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Les volontés gouvernementales
Chaque semaine, la presse relate les ressources dégagées par les états pour le développement et
l'implémentation des technologies liées à l'impression 3D.

Nombres de brevets déposés par pays

Les Etats Unis


Au mois de février 2013, le président des états unis Barack Obama a surpris son auditoire en
affirmant lors de son discours sur l'Etat de l'Union que les imprimantes 3D "ont le potentiel de
révolutionner la manière dont nous produisons à peu près tout". Rien de moins. Le président des
Etats-Unis a annoncé le lancement de trois centres de fabrication 3D, dans des régions qui ont
souffert de délocalisations industrielles. Les investissements potentiels sont de l'ordre de 300 millions
de dollars dans le cadre d'une première tranche.

Le projet "America makes"


L’impression 3D est une technologie qui intéresse au plus haut point la NASA, car elle pourrait lui
permettre de résoudre de nombreux problèmes différents. Les recherches de la NASA dans ce
domaine sont un volet d’une démarche américaine plus large qui vise à développer les technologies
d’impression 3D pour réindustrialiser et préparer l’avenir de l’Amérique. Cette démarche s’appelle
“America makes”. Plusieurs agences gouvernementales participent à cette mission, dont l’armée, une
fondation scientifique ou encore des entreprises privées.
Le rôle de la NASA est de développer des utilisations de l’impression 3D adaptées à ses contraintes
spécifiques. Les développements réalisés pourront ensuite nourrir les réflexions des autres
composantes de la démarche. La NASA a tout d’abord développé une technologie d’impression 3D
métal nommé EBF3 (Electron Beam Freeform Fabrication), technologie qui doit lui permettre
d’imprimer en métal en apesanteur. Cette technologie est ainsi la base des travaux actuels de la
NASA, qui finance au travers de son programme IRAD (Internal Research and Development),
quelques projets triés sur le volet de chercheurs explorant ce que l’impression 3D pourrait amener à
l’agence spatiale.

La grande Bretagne :
Le ministre des finances britannique, a annoncé la création et le financement à hauteur de 15 millions
de pounds (environ 18 millions d’euros) d’un centre national de la fabrication additive. Ce centre aura
pour principal vocation de soutenir l’industrie aéronautique avec des compagnies anglo-saxonnes
comme Rolls-Royce en fer de lance. Il permettra également d’épauler l’industrie automobile et
médicale, deux domaines qui pourraient être fortement impactés par le recours à l’impression 3D.
L’ouverture de ce centre est prévue pour 2015 et se situera dans la région de Coventry, proche de
l’actuel Manufacturing Technology Centre, une organisation financée en partie par le gouvernement et
qui soutient les nouvelles technologies de fabrication.
Une manière d’envoyer un signal fort aux industriels du pays et à l’opinion public sur un sujet
tendance.

Singapour :
Le premier ministre du Singapour, déclarait le 18 août 2013, que le Conseil du Développement
Économique du pays allait investir 500 millions de dollars sur les 5 prochaines années dans un plan
de soutien au développement de l’industrie de l’impression 3D.

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Le Japon :
Le gouvernement japonais a annoncé sa volonté d’inclure l’apprentissage de l’impression 3D à
l’école. Un investissement de 200 millions de yens, soit 1,4 million d’euros pour financer l’équipement
en imprimantes 3D sera effectif en 2015
Le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie japonais (le METI) aura la charge de
sélectionner une poignée d’universités et d’écoles techniques candidates qui seront les premiers à
recevoir une subvention pour s’équiper en imprimantes 3D.
En ajoutant l’impression 3D au sein du cursus de ses étudiants, le Japon veut donner aux futurs
travailleurs les moyens et l’expérience nécessaire pour être à l’aise avec les outils de modélisation et
d’impression 3D, notamment pour ceux s’orientant vers l’industrie de la recherche ou du design.
Le ministre de l’économie japonais estime que l’impression 3D jouera un rôle majeur dans les futures
technologies de fabrication et n’a pas hésité à débloquer un budget additionnel de 4,5 milliards de
yens, soit plus de 32 millions d’euros, pour supporter exclusivement le développement et la recherche
de nouvelles techniques de fabrication additive à base de métal.

Amérique latine :
L'Institut Technologique Supérieur (ITS) de Zapopan, en collaboration avec le MITEF, et l'entreprise
Continental, développe et héberge ce projet dans les locaux de l'ITS Zapopan, dans les environs de
Guadalajara. Le laboratoire dispose de l'imprimante 3D la plus avancée d'Amérique Latine, d'une
machine de rinçage, qui permet de laver la pièce créée dans un solvant pour supprimer la résine
superflue, et d'un four à ultraviolet pour consolider définitivement l'objet.

Ce modèle d'imprimante 3D, qui permet de créer des pièces aussi bien de plastique que de métal ou
de matière organique, a déjà été utilisé pour des applications médicales au centre médical militaire
Walter Reed à Washington DC ainsi que pour l'amélioration des véhicules de formule 1. Pour
l'entreprise Continental, l'usage de cette imprimante signifie la réduction de 65% des coûts de
production de leurs prototypes destinés à passer les phases de test. L'ITS Zapopan ouvrira également
son laboratoire à d'autres entreprises désirant utiliser cette technologie.

Ce centre fait partie de la stratégie d'innovation du gouvernement de Jalisco qui, en collaboration avec
le MITEF et le secteur privé, va mettre en place plusieurs centres de recherche dans cet Etat. Ainsi,
les laboratoires de l'internet des objets, de Génétique Avancée et de Biologie Synthétique verront le
jour dans les deux prochaines années.

La Corée du sud :
Le gouvernement sud-coréen a annoncé sa volonté de développer la filière de l’impression 3D à
hauteur de 2,4 milliards de won (soit 1 680 000 euros) en créant des centres technologiques dédiés et
ainsi devenir un des pays en pointe sur ces sujets. Le plan prévoit notamment des programmes de
formation et la mise à disposition gratuite d’imprimantes 3D pour les PME dès 2015.
Les membres du gouvernement ont notamment expliqué comment les imprimantes 3D devraient
réduire les coûts de R&D pour les petites et moyennes entreprises du secteur manufacturier. Par le
biais de ce plan d’aide, Séoul espère augmenter la productivité de ses entreprises et ainsi générer
davantage de revenus dans les industries porteuses de son économie, dont les industries de
l’électronique, de l’automobile ou du médicale.
A l’échelle 2020, l’objectif de Séoul est double : le pays souhaite devenir un acteur majeur de
l’industrie de l’impression 3D, en représentant au minimum 15% du marché global, mais aussi
comptabiliser 5 compagnies innovantes et compétitives dans ce domaine au niveau international.
Selon le cabinet d’études Wöhler Associates, le marché de l’impression 3D en Corée du Sud ne
pèserait que 2,3% du marché global actuel, soit tout de même 21 millions d’euros.

L'Europe
Pour faire face au vieillissement de la population, l’Europe en collaboration avec l’agence allemande
Biozoon Food Innovations lançait en 2012 le projet PERFORMANCE, destiné à développer des
programmes alimentaires spécifiques pour personnes âgées. Parmi les différentes recherches
effectuées par Biozoon, on retrouve le développement d’une imprimante 3D alimentaire capable de
produire des plats spécifiques pour les maisons de retraite.

Une étude a récemment montré qu’une personne sur cinq au delà de 50 ans était atteinte de
dysphagie, c’est à dire de troubles de la déglutition lors d’un repas. Ces troubles peuvent avoir des
conséquences graves comme des insuffisances respiratoires. Dans les maisons de retraite, ce
problème atteindrait même 60% des résidents. C’est pour lutter contre ce phénomène que le projet
PERFORMANCE a été lancé en 2012.
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Des imprimantes 3D capables de préparer demain des repas sur mesure, tel est l'objectif du projet
Européen PERFORMANCE dont les produits seront commercialisées par la société Biofood
Innovations.Un projet européen PERFORMANCE, doté d'un budget de 3 Millions d'euros, tente
d'apporter une réponse high-tech en surfant sur la déferlante des imprimantes 3D, technologie
adaptée à la production alimentaire. Le projet fait appel à des entreprises de 5 pays européens
(Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Autriche, Italie).
L’objectif est en fait de développer une chaine de production complète allant de la production des
matières premières qui vont alimenter les cartouches de l'imprimante, jusqu'au conditionnement des
plats conçus de manière optimale pour chaque personne, le plat final étant réchauffé au micro-onde
dans son packaging sur le lieu de consommation.

Le projet repose sur une collaboration multidisciplinaire entre plusieurs PME Européennes dans le
domaine de l'alimentation, des fabricants de machines pour l'agroalimentaire, des services de
restauration, des développeurs de logiciels, de la logistique et de l'emballage, des instituts de
recherche et des maisons de retraite.
Le challenge du projet : comment produire une nourriture personnalisée afin de contribuer à
l'amélioration de la santé des personnes âgées fragilisées, ayant des problèmes de déglutition et/ ou
de mastication afin que le moment du repas reste un moment plaisir et de bien-être.

La Chine
De nombreuses entreprises chinoises, soutenues par le gouvernement, se sont lancées sur ce
nouveau marché. Ainsi, en décembre 2013, Shining 3D, une société chinoise de haute technologie
ayant reçu des financements publics dans le cadre du programme Torch (programme de soutien à
l'innovation piloté par le Ministère de la science et de la technologie), a ouvert un centre d'impression
3D à Nankin. Il s'agit du plus grand centre d'impression 3D en Chine. Le centre est équipé d'une
gamme complète d'équipements d'impression 3D utilisant les technologies les plus récentes et qui
couvrent les domaines de l'industrie manufacturière, biomédicale et culturelle.
Dans cette course à l'innovation, l'entreprise chinoise Nanfang Ventilator a annoncé, en février 2014,
travailler sur la construction de la plus grande imprimante 3D au monde. Cette imprimante devrait
permettre de fabriquer des objets d'un diamètre de 6 mètres et d'une longueur allant jusqu'à 10
mètres. L'imprimante mesure elle-même 28 mètres de long, 23 mètres de large et 9,5 mètres de
hauteur.

La France
Volonté gouvernementale timide au travers de la politique de numérisation des entreprises. Du coté
des industriels des rapprochements se sont opérés : Dassault et Safran autour de la technologie
Beam, Michelin et Fives autour de la même technologie Beam.
Le groupe Gorgé est le plus gros acteur français dans le domaine de l’impression 3D.
On note aussi la startup française Sulpteo.

La liste des annonces rédigées par les différents gouvernements serait longue et fastidieuse, mais elle
démontre l'intérêt de nos gouvernants pour cette nouvelle activité et son potentiel de relocalisation de
certaines fabrications.

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L'impression 3D un iceberg
L'expression « partie émergée de l'iceberg » signifie qu'un phénomène n'est qu'une simple
manifestation d'un ensemble plus vaste. Cette expression est bien adaptée au phénomène qui se
présente à nous.

A ce jour avec l’impression 3D, "Nous apercevons la pointe de l'iceberg, il y a encore tout un bloc de
glace sous l'eau dont nous ne pouvons imaginer les dimensions. L’impression 3D va engendrer de
nouveaux business, l'infrastructure qui se mettra en place autour de l'impression 3D sera gigantesque,
et concernera tous les secteurs d'activités. Nous sommes positionnés au commencement d'une
nouvelle mutation et les effets seront visibles dans quelques années.

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Le business de la 3D deviendra une réalité incontournable par sa généralisation et son


implémentation dans les foyers. En réalité, c’est une nouvelle organisation de certains secteurs
d’activités qui est en ligne de mire. La technologie de l’impression 3D prendra place dans nos vies
quotidiennes, dans le cadre d’un ensemble plus vaste des objets connectés. Les problématiques
seront d’ordre technique, mais aussi d’ordre juridique et organisationnel.

Il est intéressant de constater que certaines évolutions technologiques ont transformé notre monde,
par exemple l'arrivée du télégraphe, qui est le précurseur d'internet ou l'invention du moteur à vapeur
précurseur du chemin de fer. En regardant l'histoire une analogie s'impose, le télégraphe, le télex et
plus tard le réseau permirent l’instantanéité de l’information. Le chemin de fer, permit de transporter
des produits à des conditions raisonnables pour être en concurrence avec la fabrication locale. Cette
mise en perspective avec l’histoire permet de comprendre « la révolution de l’impression3D ».

A ce jour, l’impression 3D associe pour certaines catégories de produits, les caractéristiques de ces
deux technologies majeures. Pouvoir transporter les formats numériques sur les réseaux et livrer le
résultat en relocalisant la fabrication. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser des outils, aussi moderne et
performant qu’ils soient, mais de transformer les processus et les procédures de certaines activités
de notre économie.

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Evolution du contexte
Il faudra attendre l'amélioration des outils d'impression 3D afin de pouvoir pleinement passer à l'étape
suivante "le digital manufacturing" qui correspond à la fabrication de pièces en petites et moyennes
séries.
Quant à l'implémentation des imprimantes 3D dans l'ensemble de nos foyers, soit "le home
manufactoring", il sera nécessaire d'attendre quelques années supplémentaires.

Cette nouvelle technologie l’impression 3D, qui n'est plus une innovation, mais une rupture
relativement brutale est faiblement perçue à ce jour.

Aucune activité ne sera épargnée, tous les secteurs d’activités seront directement ou
indirectement concernés par cette nouvelle technologie.

L’impression 3D concerne toutes les dimensions de notre vie quotidienne, des entreprises, des
organisations publiques et de la société. Il transforme notre façon de travailler, de nous déplacer, de
nous cultiver, de nous distraire, de nous soigner.

Cette nouvelle dimension technologie ne supprime, ni ne remplace pas le monde antérieur, il


s’y ajoute et offre une complémentarité aux activités humaines.

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Une technologie de rupture


Une technologie de rupture, est une innovation technologique qui porte sur un produit ou un service et
qui finit par remplacer une technologie dominante sur un marché.

Cette disparition de la technologie existante se fera bien que la technologie de rupture soit
radicalement différente et qu’elle soit souvent moins performante à l’origine selon les critères
traditionnels de mesure.

Une technologie de rupture survient et domine un marché déjà existant soit en remplissant une
fonction que la technologie traditionnelle ne pouvait pas remplir pour une application particulière ou
bien en augmentant progressivement les parts de marché au fur et à mesure que les performances
augmentent, jusqu’à remplacer ceux qui étaient établis sur le marché

Par opposition aux technologies de rupture, les technologies de continuité ou d’amélioration continue
ne créent pas de nouveaux marchés : elles procèdent par améliorations et incréments graduels
successifs des performances de la technologie actuelle. Par exemple l'arrivée des objets connectés
aux réseaux est une suite logique de l'évolution du réseau internet, nous sommes dans la continuité
d’une évolution prévisible ce qui ne sera pas le cas des technologies de l'impression 3D.

Un champ de force commun


Quel est le pont commun entre un roulement à bille, une imprimante 3D et la relocalisation. Tout trois
appartiennent à trois ordres distincts, ceux des produits, de la technologie et de l'économie.

Cependant ils construisent en commun un champ de force qui va modifier nos processus et
procédures de fabrication. Ces processus évoluent fortement et rapidement en raison des innovations
introduites par ce mélange hétéroclite.

Aujourd'hui pour être capable de tenir tête à la concurrence, il est utile de mettre l'accent sur
l’"innovation du process". La flexibilité, la réactivité, la possibilité de travailler avec un réseau de sous-
traitants sont autant d'atout qui permettront à l'entreprise de répondre positivement à une certaine
forme de concurrence qui semble incontournable "la production en masse ".
Les entreprises doivent relever les défis de demain:
• Gérer leurs réseaux d'information et la relation client, afin de suivre les demandes, la
production, le stock, les nouveaux modes d'expédition (fabrication chez le client)
• Maitriser les nouveaux outils de fabrication et les technologies qui les accompagnent les
processus de fabrication, les matières premières utilisées, la connaissance de nouveaux
métiers.
• De positionner la relocalisation de la fabrication de ces produits.

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Le savoir-faire de l'entreprise de demain consistera non pas seulement à produire, mais à mettre en
symbiose un mode de production relativement dispersé mais soudé par la même démarche.

Pourquoi une telle révolution? Parce que des machines fiables sont devenues abordables et parce
que la multitude d'applications et les perspectives fabuleuses qu'elles laissent entrevoir commencent à
être perçues. L'imprimante 3D sort du domaine professionnel, investit le domaine privé et va
bouleverser l'industrie mondiale et nos modes de vie.

Pour ceux d'entre nous qui restent attentiste face à ce phénomène et à cette mutation, il est bon de
rappeler quelques phrases qui à ce jour sont devenues célèbres.

• « Le téléphone comporte trop de défauts pour être sérieusement considéré comme un moyen
de communication. » – Western Union, dans un mémo interne (1876)
• « Je pense qu’il y a un marché mondial pour peut-être cinq ordinateurs. » - Thomas Watson,
président d’IBM (1943)
• « Il n’existe aucune raison pour laquelle quiconque souhaiterait avoir un ordinateur chez soi. »
- Ken Olson, Digital Equipment (1977)

La 3D : un état d’esprit
De l’approche objective à l’approche subjective

L’impression 3D permettra des approches objectives et des approches subjectives


Les approches objectives se présentent tous les jours dans les journaux professionnels, ci-dessous
quelques précisons non exhaustives.

• La fabrication de produits impossibles à réaliser avec des pleins et des vides en un seul bloc.
• Un usinage rapide des prototypes et des pièces de réparation rapidement disponibles.
• La création de nouvelles pièces pour des tests marketing sans charge fixe (moule, usinage
etc...).
• L’impression par les distributeurs de pièces d’usure pour les produits vendus
• La livraison des fichiers 3D d’une pièce à remplacer, avec une impression directe chez le
client.
• Le client pourra imprimer des pièces personnalisées.
• Etc…

Mais il faut aussi tenir compte des aspects subjectifs


L’appréhension et l’excitation de la transformation du monde, car réaliser un objet unique en relation
avec sa propre création possède une valeur subjective difficilement quantifiable. Nous abordons, les
notions de personnalisation et d'objet unique, "faite le vous même" soit le « DIY » ou le « Do it
Yourself » qui répondent à une certaine forme d'attente des clients et utilisateurs.

• La possibilité de créer un objet ayant une relation proche avec son créateur
• La mise en place de nouvelles communautés en réseau, les « Makers »
• Faire des objets partagés et pas seulement de la communication dans le cadre d’un projet.
• Le plaisir de créer des objets uniques.

Tous ces éléments sont à prendre en compte dans la croissance de l’implémentation de l’impression
3D. Les éléments subjectifs de l'implémentation et du déploiement de l'impression 3D seront aussi
importants que les impacts économiques et business.

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Les "Fablabs"
La notion de Fablab (contraction de l’anglais FABrication LABoratory, pouvant se traduire par
laboratoire de fabrication) désigne un lieu ouvert à tous où il est mis à disposition du public des
machines-outils pilotées par ordinateur pouvant créer à peu près toute sorte de choses. Fabriquer
et/ou modifier rapidement et à la demande des biens de nature variées (livres, objets décoratifs, outils,
etc.).
C’est avant tout un espace de rencontre et de création collaborative qui permet de prototyper des
choses uniques. Cela inclut les produits ne pouvant être fabriqués à grande échelle (pièces uniques
notamment).

Makers Faire
Des communautés de makers émergent sur le Web et co-créent (en open source) des objets aussi
divers que des tasses de café ou des drones. Se développent également des « makers Faire », sortes
de foires où les makers se rencontrent, échangent et, bien sûr, fabriquent. Ce que l’impression 3D,
l’open source et Internet combinés rendent possible, c’est la conception et la fabrication en petite série
rentables.
Le mouvement des makers remet en avant deux des dimensions du travail : la dimension subjective –
le plaisir de faire – et la dimension collective – le plaisir de faire ensemble. Que cela reste ensuite au
niveau du hobby, ou que cela se traduise ensuite par une activité commerciale, c’est sans doute là le
véritable aspect révolutionnaire du mouvement des makers et la technologie d’impression 3D.

Les « 3Dcafés » de l’impression numérique


L’imprimerie a contribué à la diffusion de la pensée et des idées, le réseau a accéléré cette diffusion,
l’impression 3D va accélérer la diffusion des formes et de la matière en s’appuyant sur le même
réseau.

Exemple : Collaboration en mode open source


e-NABLE, ou comment la technologie peut démocratiser l'accès aux soins. La communauté en ligne
e-NABLE permet de mettre en contact des imprimeurs 3D bénévoles avec des particuliers en besoin
de membres artificiels. Les membres collaborent sur leurs créations en mode open source, afin de
démocratiser l'accès aux prothèses.
La communauté en ligne e-NABLE met en contact des particuliers en recherche de prothèses, et des
imprimeurs 3D volontaires pour fabriquer des membres artificiels, qu'ils soient des particuliers, des
entreprises, des écoles ou des associations. La communauté est alimentée par un blog, une page
Facebook et une page Google+ sur lesquels les membres peuvent échanger. L'idée est née après la
collaboration entre un fabricant américain et un charpentier sud-africain, qui ont créé la première main
artificielle par impression 3D. Ils en ont ensuite partagé les plans en ligne afin d'en faire bénéficier le
reste du monde.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Les impacts économiques


Les évolutions majeures
Cette technologie novatrice, longtemps cantonnée aux prototypes, entre dans une phase industrielle
et tend à devenir une véritable méthode de production.

Avec ce mode de fabrication, en rupture avec la production de masse, tout un écosystème de sous-
traitants peut se trouver impacté. Cela pourrait conduire à un vrai changement de paradigme dans
l'industrie.
La fabrication à la demande rompt en effet totalement avec le principe des économies d'échelle, des
grandes séries et des investissements de masse, qui se situe au fondement de la pensée industrielle.

L’impression 3D augmente le droit à l’erreur en perfectionnant les produits avant commercialisation.


Elle pourrait aussi adapter la production à la proximité du lieu de distribution plutôt que produire en
série loin de son lieu de distribution, l’une de ses principales limites actuelles. L’impression 3D permet
de réaliser rapidement des pièces et de les ajuster aux besoins de l’industrie et des petites structures.

Les imprimantes 3D peuvent construire des composants plus grands et avec une plus grande
précision et une résolution plus fine à des vitesses plus élevées et des coûts inférieurs. Ils deviennent
une alternative viable aux procédés de fabrication classiques dans un nombre croissant d'applications.

La production permettant de créer des formes complexes et des structures qui n'étaient pas
réalisables auparavant. La fabrication additive aiderait les entreprises à améliorer la productivité des
matériaux en éliminant les déchets qui s'accumulent.

La capacité de faire des prototypes sans outillage permet aux entreprises de tester rapidement
plusieurs configurations et de déterminer les préférences des clients, réduisant ainsi le risque et le
temps perdu et de faire pencher la balance vers la production plus près des clients finaux.

De relativement petites installations locales avec des capacités d'additivemanufacturing pourraient


remplacer les grands entrepôts régionaux. La fourniture de pièces de rechange pourrait même être
sous-traitée : petits fabricants (ou fabs) situés par exemple, dans les aéroports, les hôpitaux, ou les
grands sites de fabrication pourraient produire ces pièces pour une grande partie de l'équipement
utilisé sur le site, avec des données fournies directement par les fabricants.

L'impression 3D pourrait réduire le coût de l'accès au marché pour les nouveaux entrants : La
fabrication directe de produits finis simplifie.
.
L'impression 3D transformera les industries de manière inattendue, déplacer la source d'avantage
concurrentiel comme la capacité de fabriquer en grandes quantités à faible coût et vers d'autres
domaines de la chaîne de valeur

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La relocalisation
Globalement les relations économiques ne se conçoivent pas sans une mobilité des hommes et une
mobilité des objets. L’apparition du réseau internet et des outils relationnels (PC, Smartphone, objets
connectés), a brisé un premier dogme, la mobilité des hommes n’était plus totalement obligatoire
pour une bonne relation économique (télétravail).

Le deuxième dogme sera brisé dans les années à venir par le fait de la croissance de
l’implémentation des imprimantes 3D, certaines familles d’objets se dispenseront de voyager dans
une forme de logistique organisée, ces objets seront directement déportés et fabriqués (imprimés)
dans leur lieu d’utilisation.

La délocalisation de la production est une des problématiques majeures de notre économie.

Plusieurs réponses peuvent apporter une solution à cette problématique.

• Proposer non plus des produits mais des solutions sur mesures est certainement la première
réponse à cette question.
• La deuxième réponse réside dans le fait que produire uniquement ce que les entreprises ont
en commande.
• La diminution des coûts logistique, la suppression des frais de douanes, et de la gestion
administrative des flux de production seront autant d’éléments positifs dans la recherche des
solutions à cette problématique de délocalisation de la production.

En ce sens l’impression 3D n’est pas un simple outil technique, il deviendra un outil de gestion, que
les métiers utiliseront pour tisser un nouveau mode de relation avec les clients.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Volume et investissement variable

A ce jour pour produire un produit, les cycles d'usinages sont longs, le coût de l'innovation est en
progression, les risques pris sont importants.
La fabrication à petite échelle était condamnée dans le cadre de ce processus, beaucoup de petits
fabricants ont été concurrencés par les produits importés.
Il n'est pas question que la fabrication par des imprimantes 3D remplace les produits fabriqués à très
grandes échelles mais une autre voie s'ouvre aujourd'hui pour des entreprises innovantes.
Les entreprises peuvent déployer des produits spécifiques produits à petite échelle, et les distribuer
planétairement.
La zone de chalandise est présente dans le contexte du web et les produits sont fabriqués à la
demande avec des innovations permanentes.

Alors que l’imaginaire des économies industrielles avait installé les fabrications matérielles dans le
monde des usines, l’effervescence autour des imprimantes 3D semble en train d’ouvrir d’autres
horizons. Derrière elles, il n’y a pas qu’une question de diversification des modes de production. Il y a
aussi celle de la redistribution des capacités permettant de répondre à certains besoins matériels.
Une infrastructure productive "relocalisée", peut alors devenir le vecteur d’une forme d’autonomie.

Le “paradoxe de la complexité”

Un paradigme de la 3D : plus c'est complexe et mieux c'est.

Il n’existe pas de limite à la complexité d’un objet, réaliser un objet d'un seul tenant sur la base d'une
structure avec des vides et des pleins reste une des qualités de l'impression 3D.
Plus l'objet est complexe plus il sera difficile à réaliser dans le cadre d'un processus classique qui se
positionne dans le cadre d'une approche soustractive de la matière utilisé et non pas dans une
approche additive.

Image : les délinéaments complexes d’une lampe réalisée via la technique de l’impression 3D par l’artiste Bathsheba Grossman lors de la Maker
Faire d’avril 2006 et photographiée par Mary Mactavish.

Disponibilité

Mais, il ne faut pas confondre la vitesse d'impression et la durée de disponibilité du produit, l'utilisateur
ou le client sont plus concernés par la durée entre sa date de commande et la date de disponibilité
que le temps de fabrication du produit.

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Les aspects de ce modèle


L'économie de l'impression 3D se présente sous des aspects différents et complémentaires: la
mutation du mode de distribution, la production collaborative, les moyens techniques, la stabilisation
des interfaces, l'utilisation de matériaux multiples.

Le positionnement de la logistique
« Le futur de la logistique est l’impression 3D, » La manufacture traditionnelle exige une large gamme
d’acteurs : équipementiers, fournisseurs, bureaux de prototypage, usines, entrepôts, et compagnies
de transport. L’impression 3D permettant de produire des pièces à la demande, sur place, et
seulement en cas de besoin, a le potentiel, en dépit d’un coût unitaire supérieur, de simplifier
considérablement la chaîne d’approvisionnement et de réduire les gaspillages coûteux en énergie,
comme la consommation de carburant de transport, les équipements non utilisés et les stocks
excessifs.
Il s’agira avant tout, pour les industriels, non pas d’intégrer toutes les étapes de la production, mais de
nouer entre eux des partenariats symbiotiques pour fédérer les expertises.

Au regard des capacités limitées de l'impression 3D, du fait du nombre restreint de matériaux
disponibles qui progresse tout de même chaque jour, le paradigme de distribution actuel n’est pas
menacé, il doit cependant être adapté pour profiter pleinement de cette nouvelle technique. Le modèle
du “juste à temps” qui implique une production personnalisée et activée selon la demande du client
pourrait se développer localement autour de centres communautaires.

La mutation du mode de distribution


Lorsque une célèbre marque de jouet pour enfant, Lego en l'occurrence, exprime sa volonté de
s'adapter à l'économie digital de l'impression 3D et souhaite laisser ces fans imprimer ces briques à
domicile, nous pouvons constater une première évolution du mode de distribution. Ce n'est pas
uniquement une évolution des modes de livraison des articles en question, mais c'est une évolution
culturelle et économique.

Lego ne cherche cependant pas à inclure l’impression 3D dans son process de production, qui génère
plus de 2000 briques à la seconde soit environ 55 milliards à l’année. L’idée de Légo est de permettre
à ses clients d’imprimée une pièce manquante, perdue ou cassée, ou de leur offrir des pièces
spécifiques non produites en série.

La production collaborative
Il s’agit d’une nouvelle façon d’envisager l’innovation, totalement OpenSource, ce qui en limite
grandement les coûts et permet d’avoir accès à une grande richesse d’idées. Nous retrouvons ici
l'esprit et le concept du Web 2.0. La notion de cocréation est souvent évoquée dans le cadre d'une
démarche d'impression 3D.
La "cocréation" dans le cadre de développement communautaire porte une démarche particulière afin
de permettre à ces nouveaux producteurs de repositionner l'économie industrielle.

La fin de l’obsolescence programmée


Nous avons tous constaté que certains produits ou articles ont des délais de fonctionnement
programmés par le fait même de leur mode de fabrication.
Le fait de pouvoir imprimer en 3D certaines pièces des objets que nous utilisons, voir même l’objet
dans sa globalité, change la perception de l’utilisateur ou de l’acheteur vis-à-vis du produit concerné.

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La possibilité de pouvoir imprimer certaines pièces usées ou cassées prolonge le cycle de vie des
produits utilisés et impacte directement des économies à l’échelle des individus et des entreprises.
Par ailleurs les arguments qui consistent à dire « ce produit n’existe plus dans notre catalogue » ou
« le produit est trop vieux, nous n’avons plus les pièces de réparation en stock » sont en voie de
disparition.
Les industriels et les fabricants devront tenir compte de cette mutation afin de pouvoir adapter la
structure de réalisation de leur produit dans le cadre de ce nouveau paradigme.

La culture jetable se confond davantage avec la culture de masse et trouve ses origines dans "le
processus d'industrialisation de masse, l'idée du jetable se banalise avec la production à grande
échelle d'objets courants périssables : stylos, rasoirs, mouchoirs, couches, etc…

L'incompatibilité des modèles, des batteries, des prises, les pièces détachées manquantes, l'inflation
de nouvelles normes, des raisons écologiques et autres certitudes non certaines.

Dans quelques années, la sensibilisation des générations entrantes aux pratiques de l'impression 3D
et la mutation de nos modes d'utilisation des objets qui nous entourent, nous feront prendre
conscience de cette nouvelle rupture.

Nous imprimerons un objet seulement quand on en aura besoin.

Aspects écologiques
Les promesses de l’impression 3D sont même en train de s’étendre aux aspects écologiques. Les
perspectives les plus ambitieuses prétendent presque arriver à contourner la question de la limitation
des ressources. Différents projets, comme RecycleBot, Filabot et FilaMaker, visent à concevoir et
proposer une machine de taille réduite, éventuellement en kit, permettant de recycler les déchets en
plastique pour les transformer en filaments utilisables dans des imprimantes 3D.

Le recyclage des déchets électriques et électroniques (DEEE) est l’une des priorités des FabShop.
l’ERP, un organisme européen qui réglemente les DEEE

Le projet "RecycleBot " est développé par l'université du Michigan qui travaille sur ce concept
vertueux : recycler les bouteilles de lait usagées pour fabriquer les filaments en plastique des
imprimantes 3D.
Ces recherches se concentrent sur les technologies écologiques durables et sur le développement
open source.

image Michigan TechnologicalUniversity

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

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La relation client

Les interfaces

Les places de marché

Si l'impression 3D n'est pas encore adaptée aux productions de grande série, elle impactera malgré
tout fortement certains secteurs d'activités, pour sa capacité à fabriquer une large gamme de produits
en petites quantités, sans adaptation de la ligne de production, sans investissement coûteux et sans
temps d'arrêt. Et comme cette technologie n'exige pas non plus d'outillage lourd, elle peut être
localisée près du lieu de vente ou de consommation. Objets personnalisés, pièces de rechange,
création de prototypes, de pièces miniatures, etc., le champ d'application est vaste et différentes
industries sont potentiellement concernées (aéronautique, automobile, machines-outils, santé, chimie,
etc.).

Les réseaux de distribution verront dans quelques années des nouveaux acteurs qui s'interfaceront
entre eux et leurs clients. Les places de marché qui proposent des modèles d’impressions en 3D sont
les prémices des changements de flux entre les clients et les fournisseurs. L’impression 3D apporte
une désintermédiation, avec la disparition de certains métiers, mais elle engendre aussi une ré-
intermédiation avec la création de nouveaux partenaires et acteurs.
Les schémas ci-dessous présentent la mutation des modèles relationnels. Nous passons du modèle
classique qui a été bousculé par l’arrivée du modèle du réseau internet, au modèle de la distribution
3D qui bouscule à son tour les processus établis.

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Secteur marketing

Le « one to one » de l’impression 3D

La grande révolution en matière d’impression 3D, ce n’est pas l’individualisation de la consommation,


mais sa personnalisation. Il permet aux entreprises de s’adresser au client en tant que personne et
non en tant qu’un élément x d’un segment de clientèle y. L’impression 3D se différencie par la valeur
ajoutée acquise par la connaissance des besoins des clients, et des caractéristiques des produits
distribués ou fabriqués.

L’individualisation, au fond, ce n’est rien d’autre que de continuer à développer un processus de


segmentation, dire au consommateur qu’il est différent de son voisin.
La personnalisation est différente. Elle consiste à dire «vous êtes une personne unique et c’est en
vous proposant des produits de consommation personnalisés que je vais vous aider à réaliser vos
projets.
Nous entrons dans la génération "la relation émotionnelle avec le produit ou le service"

Les exemples sont de plus en plus nombreux qui témoignent des changements à venir.

En 2014 Optic 2000 teste un service de création de lunettes personnalisées basé sur l’impression 3D.
Tout se passe en boutique avec un opticien qui note les détails sur la physionomie du client (l’écart
entre les yeux, l’inclinaison du visage, la longueur des branches, etc.), son besoin et ses goûts.
.

Ce projet "La Mezzanine" est issu d'un projet de lunettes personnalisées proposées au départ
uniquement à des fins médicales. L'imprimante 3D a permis d'industrialiser le processus.
Le principe est simple : le client se rend en magasin pour rencontrer un designer qui étudie la forme
de son visage, les formes et styles de montures qui lui iraient le mieux. Le designer fait ensuite une
proposition unique au client, complètement personnalisée, dessinée pour lui. L’atelier Lissac à
Clamart produit le prototype 3D et peut imprimer 4 montures complètes en 2 heures.

Quelques jours plus tard, le client revient pour essayer le prototype préalablement imprimé en 3D.
C’est après validation du prototype 3D en résine que les lunettes sont ensuite lancées en production.

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La relation avec le client


L’impression 3D permettra d’établir une relation individuelle avec l’utilisateur. Elle sera une démarche
complémentaire de la relation avec le client, le client pourra choisir les modèles, les formes et les
couleurs qu’il souhaite. Une valeur ajoutée complémentaire sera proposée au client, ce processus lui
proposera la possibilité de choisir le type et la qualité de la matière première qu’il souhaite pour son
produit. Cette approche spécifique par profil de client sera un axe de fidélisation du client qui trouvera
une réponse adaptée à ses demandes.

Dans les années à venir, le client pourra acquérir un produit réalisé à base de composants tous
imprimés en 3D. Ainsi si l’un des composants vient à défaillir, il sera relativement facile à l’utilisateur
de pouvoir imprimer la pièce défaillante. Par ailleurs l’objectif sera de permettre aux consommateurs
d’être maître de leur produit, et de le faire évoluer, module par module, en fonction des évolutions
technologiques, de la mode ou pour réparer des modules ne fonctionnant pas.

Exemple d'un déploiement d'une relation personnalisée. Vous composez une mélodie sur internet. Le
service vous l’envoie dans une boite à musique.

L’idée de la société californienne Left Field Labs est très simple. L’utilisateur visite le site web du
service. Là, on lui demande de remplir un pattern de notes pour définir la mélodie qui va être jouée. La
musique est polyphonique. Il est bien sûr possible de réécouter sa mélodie. Une fois qu’il est satisfait,
l’utilisateur enregistre son travail.
A partir de ce pattern, le service génère un fichier imprimable en 3D, grâce notamment à l’ensemble
de fonctions de calcul OpenGL. Puis, les éléments nécessaires sont imprimés en 3D et assemblés par
la société. Ici, l’élément qui est vraiment à personnaliser, c’est le disque qui va agir sur les lames de la
boite à musique. Pour le reste, ce sont les mêmes composants. C’est tout simple mais original.

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Fidéliser les clients avec un produit "non-obsolescent"

Suivons la démarche suivante, un client a besoin d’un aspirateur, il compare sur internet sur
plusieurs sites de vente en ligne les qualités potentielles de l’aspirateur qu’il souhaite acheter.
Une des marques qu’il analyse propose un nouveau service appelé « produit non obsolescent ».
En quoi consiste ce nouveau service, qui pérennisé la vie de votre produit. Le fabricant du produit
s’engage à mettre en ligne les plans en 3D des pièces qui composent le produit commercialisé.

La mise à disposition de ces plans en 3D a pour objectif de pouvoir imprimer les pièces usées ou
cassées de l’article en question.

Reprenons l’exemple de l’achat de l’aspirateur, si un incident vient à abimer votre aspirateur, une roue
cassée, un capot abimé suite à un choc un peu brutal, le cordon d’aspiration usé, le client pourra, soit
chez lui ou soit chez un prestataire imprimer la pièce utile au bon fonctionnement de son produit.
Cette démarche pourra s’appliquer dans le monde la relation avec les clients «BtC » mais aussi dans
le secteur du « BtoB ». Un industriel pourra changer certaines pièces usées dans le cadre des
différents produits manufacturés qu’il a acquis pour le bon fonctionnement de son unité de fabrication.

Ainsi le client sera tenté de choisir un produit qui apporte une garantie de pérennité et de durabilité de
fonctionnement dans le temps.

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La gestion des délais

Devant le raccourcissement des délais demandés par les industriels, les prototypistes traditionnels,
c'est-à-dire travaillant avec des machines-outils classiques, remettent en cause leurs processus. Les
tendances du marché, sont des cycles de vie de plus en plus courts, et on a besoin de faire de
l'innovation et du design de plus en plus rapidement. L'impression 3D est un vecteur qui permet aux
entreprises, petites, moyennes ou grandes, d'être plus rapides qu'auparavant dans le cycle de
développement de leurs produits.

Des prototypes à la demande, disponibles en deux heures grâce à une machine d’impression propre
et dans des bureaux classiques et calmes, facilitent aujourd’hui les organisations d’ingénierie :

• amélioration de la communication au sein d’une organisation de développement


• temps de conception plus court;
• mise sur le marché de produits de qualité supérieure avant la concurrence;
• étalement des coûts de R&D;
• précision améliorée;
• élimination des erreurs coûteuses;
• éclosion d’idées inattendues;
• moteur d’innovation et de qualité;
• amélioration de la collaboration entre l’ingénierie, les ventes, le marketing et l’équipe de
direction.

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Evolution de processus métiers


On dit que les plus grandes révolutions sont silencieuses, l’impression tridimensionnelle fait partie de
ces changements qui s’infiltrent à notre insu dans la société humaine. Car l’impression 3D a prouvé
qu’elle pouvait rendre obsolètes nos méthodes de production et amorcer un nouveau virage créatif.
Au-delà de ses applications ciblées, l’impression 3D impacts toutes les lois qui régissent les chaînes
de production, court-circuitent l’ingénierie et les méthodes industrielles traditionnelles. Que faire d’une
chaîne de montage quand l’imprimante peut assembler l’ensemble du produit (outil informatique,
meuble, accessoire,…) d’un seul jet ?
La mutation de notre société et des technologies qui l'accompagnent sont au cœur de nos
problématiques à venir. Ne pouvant arrêter cette évolution, les ressources humaines doivent prendre
conscience de ces impacts et adapter les métiers
Sommes-nous remplaçables, les métiers concernés par cette mutation ne sont pas uniquement les
métiers manuels, mais aussi les métiers dits «intelligents». La numérisation des métiers va à la fois
toucher les métiers «simples» et «complexes», ce sont les métiers qui allient travail manuel et
réflexion qui seront difficilement remplaçables.
Les machines sont en mesure de mieux faire le travail que les hommes et cette progression va très
vite. L'impression 3D comme les ordinateurs s'imposent peu à peu, sans que nous ne nous en
rendions forcément compte. Dans 5 à 10 ans maximum, nous ne pourrons plus nier cette mutation, et
une certaine efficacité des machines.

Les modèles de flux


Si l'impression 3D n'est pas encore adaptée aux productions de grande série, elle impactera malgré
tout fortement certains secteurs d'activités, pour sa capacité à fabriquer une large gamme de produits
en petites quantités, sans adaptation de la ligne de production, sans investissement coûteux et sans
temps d'arrêt.
Et comme cette technologie n'exige pas d'outillage lourd, elle peut être localisée près du lieu de vente
ou de consommation. Objets personnalisés, pièces de rechange, création de prototypes, de pièces
miniatures, etc., le champ d'application est vaste et différentes industries sont potentiellement
concernées.

Modèle de flux classique :


Le producteur gère les flux d'informations sur les supports classiques afin d'établir la relation avec le
client, et le client se rend chez le distributeur pour acquérir le produit.

Modèle classique

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Modèle du réseau internet :


Concernant certaines familles de produits (livres, musique, petits objets), le producteur utilise les
réseaux classiques et plus particulièrement le réseau internet afin d'établir la relation avec le client.
Mais le client se déplace de moins en moins afin de récupérer le produit acheté. Les exemples des
difficultés vécues par certains réseaux de distribution attestent de cette mutation. Nous pouvons
remarquer que la mutation se déroule sur une période assez longue, les sites de vente sur internet ont
mis plus de dix ans avant de prendre des parts de marché au réseau de distribution "classique"

Modèle internet

Modèle de flux 3D

Dans les années à venir, la liste des produits concernés par ces changements ira en augmentant. Le
producteur utilisera de plus en plus le réseau internet et les différents supports des réseaux sociaux
afin d'entrer en relation avec le client.
Mais l'acteur de la logistique sera impacté par cette mutation du circuit, comme l'acteur de la
distribution, car le client imprimera directement l'objet acheté.

Modéle 3D
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A l'heure actuelle, très peu de produits semblent concernés par cette mutation, mais attention, tous les
jours les capacités et fonctionnalités de l'impression 3D progressent.

Le client qui saisit sa commande et exprime son besoin de personnalisation. Sa demande enclenche
la production en temps réel, et la stratégie de prix colle aux conditions.

Aujourd’hui les ressources de l'entreprise sont soumises à des pressions plus fortes avec une
réactivité et une anticipation des besoins des clients

La démarche méthodologique
Il existe trois options pour imprimer son projet sur une imprimante 3D, de la plus simple à la plus
complexe :
• En récupérer les fichiers sur Internet,
• Utiliser un scanner avant de lancer le processus d’impression.
• Modéliser soi-même son projet,

Les points à analyser

La question primordiale à se poser est celle du type d'usage recherché avec la fabrication 3D. Veut-on
modéliser un concept, faire un modèle de présérie intégrant les finitions, réaliser un prototype
fonctionnel ou bien encore produire en série ? De chaque scénario découle des usages différents de
la technique. Si l'on est sûr de vouloir produire des pièces et non des prototypes, il faut s'interroger sur
l'opportunité de recourir à la fabrication 3D.

La décision dépend aussi du matériau dans lequel on désire fabriquer une pièce. La gamme de
polymères compatibles avec l'impression 3D s'agrandit constamment. Certains grades rendent même
possible l'intégration de couleur ou de transparence. La diversification des poudres métalliques est en
revanche plus laborieuse. La fusion des métaux pose en effet plus de défis de stabilité de matière que
les plastiques. L'aluminium, par exemple, n'est encore au catalogue que de quelques fabricants de
machines ayant acquis un véritable savoir-faire.
Le propre de la fabrication additive est d'obtenir un niveau de complexité géométrique qui ne peut pas
être atteint par les moyens d'usinage conventionnels, comme le fraisage ou la découpe. En éliminant
les contraintes d'outillage, la technique rend l'utilisateur plus libre vis-à-vis du design produit. Des
gains de productivité importants peuvent aussi être obtenus dans la fabrication de moules.

Le fichier numérique n'est pas le seul facteur de réussite d'une pièce. La préparation de la poudre est
décisive, notamment le tamisage et le temps de séchage car l'humidité risque de nuire à la qualité des
pièces. Autre aspect peu évoqué par les défenseurs de la fabrication additive, la nécessité de mettre
en oeuvre des étapes de finition. La fusion de la matière crée en effet des tensions résiduelles dans la
pièce. Il faut les évacuer. Relativement courts par rapport à la fabrication elle-même, ces traitements
doivent tout de même être pris en compte dans le calcul du temps de cycle.

Feuille de route du projet Karma


Mettre au point un logiciel associé à une base de connaissances recueillie sur quatre procédés de
fabrication additive et huit matériaux différents. C'est la feuille de route du projet de recherche Karma,
pour Knowledge based process planning and design for additive layer manufacturing, entrepris par
quatre regroupements européens de PME, dont l'Association française de prototypage rapide (AFPR).
La version actuelle de l'outil comprend trois points d'entrée : qualité, temps et coût de production d'une
pièce. Suivant la demande, il donne des conseils de fabrication en termes de choix de procédé, de
matière et de paramètres de la réaction, pouvant aller jusqu'au positionnement géométrique de la
pièce dans la machine. Karma servira dans un premier temps à former les PME partenaires.

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La mutation du PLM (Gestion du cycle de vie des produits)

Les modes de production seront impactés par l'implémentation des imprimantes 3D lors des
processus et procédures industriels. Les différentes étapes classiques du PLM (Product LifeCycle
Management) seront à redessiner en fonction des produits concernés et du positionnement des
concurrents et des nouveaux entrants.

• le cahier des charges du produit et/ou des services associés


• Le mode de fabrication et le mode de marketing associé
• le mode de distribution de la fabrication
• le mode de stockage intermédiaire éventuel
• le mode de distribution (vitesse, et coûts étant deux éléments importants)
• Le service apporté au client final par rapport à ses attentes.
• Les évolutions éventuelles du produit (mise à jour, amélioration…)
• la fin de vie et son éventuel remplacement.

Ces différentes rubriques seront à modeler afin de s'adapter aux mutations à venir

Une véritable solution 3D ne doit pas être seulement un groupe de fonctions sans lien les unes avec
les autres ; elle doit être conçue de façon à ce que tous ses « ingrédients » fonctionnent ensemble
sous la forme d’un système cohérent et unique en vue d’optimiser les processus de développement
de produits.

Les solutions 3D partagent un schéma commun de base de données ainsi que des modèles de
processus et d’objet de gestion communs, une interface utilisateur commune orientée Web, un
identifiant unique et une apparence cohérente. Par nature, ce type d’architecture fournit une « source
unique de vérité » à toutes les applications et à tous les groupes de travail, permettant à toutes les
parties prenantes de l’entreprise répartie d’utiliser des informations exactes et parfaitement à jour
dans toutes leurs opérations de développement de produits.
Ces architectures sont orientées Internet, parce qu’elle contient un code et des technologies 100 %
Internet et qu’elle est conforme aux normes de l’industrie, une architecture tout Internet fournit aux
parties prenantes internes et externes un accès hautes performances et totalement transparent à
toutes les données du produit numérique, de sorte que l’ensemble de la chaîne de valeur répartie peut
collaborer et prendre part à un développement de produits mondial.
Ces structures sont interopérables lorsqu’elles utilisent des protocoles standard, l’architecture
interopérable d’une solution 3D permet de partager du contenu produit et des processus en totale
transparence par le biais d’une intégration avec les systèmes et les technologies d’entreprise, y
compris ceux qui sont hérités, applications CAO hétérogènes et solutions d’entreprise (ERP, CRM et
SCM notamment) incluses.

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Les grandes phases

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La 3D et la méthode "Agile"

Les méthodes "Agile" dans le secteur du développement informatique impliquent au maximum le


demandeur (client) et permettent une grande réactivité à ses demandes.
Nous pouvons réaliser un parallèle entre le processus et procédure de fabrication des produits en 3D
et la méthode "Agile».
Pour réaliser les prototypes, il est préférable d'utiliser une méthode plus réactive plutôt que de
s'appuyer sur les méthodes traditionnelles.
L'implication du client est plus forte dans le cadre du développement du projet, avec la possibilité
d'intervenir directement dans la phase de création du produit.
L'innovation viendra de l'interaction entre le fabricant et l'utilisateur grâce au travail en réseau.

Dans les différents articles consacrés à l’impression 3D, un constat sous forme de reproche négative
est souvent abordé. Il sera utile aussi de bien faire la différence entre le temps de fabrication et temps
de disponibilité
La lenteur de l’impression de l’objet concernée, qui est en moyenne en fonction de la taille du produit
et du nombre de pièces entre 4 et 8 heures.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Mode de calcul 3Diag_FIA

L'impression 3D possède des atouts majeurs l'adaptation au besoin spécifique du client, la fabrication
d'article non disponible (suite à l'obsolescence du produit), la réalisation de petite série.
Concernant la fabrication en grande série, cette option sera possible suite au déploiement de
nouvelle génération d'imprimante, mais la méthode de calcul "3Diag_FIA" permet d'analyser la
faisabilité du projet.

Seuil à environ 500 unités

Légende :
Méthode classique : moins on produit plus c’est cher
Méthode impression 3D : plus on produit plus c’est cher.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

AOI : Application Orientée Impression


Le principe :

Dans le secteur des systèmes d’informations, on évoque souvent les Architectures Orientées Services
(SOA), dans le cadre d’une approche modulaire et flexible afin de structurer le système informatique.
A ce jour nous pouvons parler d’Architecture Orienté Impression (AOI). Le concept du partage de
service modulaire (Webservice), invocable à distance et disponible planétairement est de corollaire
des schémas 3D disponibles en téléchargement sur différents sites.

Il s’agira avant tout, pour les industriels, non pas d’intégrer toutes les étapes de la production, mais de
nouer entre eux des partenariats pour fédérer les expertises. La manufacture traditionnelle exige une
large gamme d’acteurs : équipementiers, fournisseurs, bureaux de prototypage, usines, entrepôts, et
compagnies de transport. L’impression 3D permettant de produire des pièces à la demande, sur
place, et seulement en cas de besoin, elle a le potentiel, en dépit d’un coût unitaire supérieur, de
simplifier considérablement la chaîne d’approvisionnement et réduire les gaspillages coûteux en
énergie, comme la consommation de carburant de transport, les équipements non utilisés et les
stocks.

L’impression 3D va tout simplement rendre obsolètes le modèle industriel classique, la notion d’usine
et en particulier le modèle de manufacture de masse ultra-concentrée, tel qu’il a été développé depuis
une vingtaine années. Cela pourrait reconfigurer la géographie de la production, dans une direction
qu’il est aujourd’hui bien difficile de déterminer.

Pour les fabricants industriels, la généralisation des imprimantes 3D dans les procédés de fabrication
va se traduire par de nombreux bouleversements. Cette généralisation devrait tout d'abord ouvrir l'ère
de la véritable fabrication à la commande. Avec, pour corollaire, un bouleversement profond de la
manière de gérer les stocks, qui devrait concerner de moins en moins de produits finis

Dans les pays qui ont fondé leur prospérité sur la production, toutes les découvertes et innovations
susceptibles de faire baisser les coûts de production font l’objet d’une attention passionnée. La
question se pose aujourd’hui de savoir si la technique d’impression en trois dimensions est
susceptible d’avoir un impact comparable.

De la transformation plus ou moins profonde de certains secteurs d'activité à la naissance de


nouveaux marchés à part entière, l'impression 3D va créer des opportunités immenses. Mais
également de nouveaux risques et enjeux à gérer.

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Le concept :

Application Orientée Impression est un concept qui s’oriente vers la structuration du réseau de
fabrication à base d’imprimantes 3D. Le concept est simple, la fabrication globale d’un produit se
réalise à partir d’un seul schéma 3D. Mais les contraintes de fabrication qui sont multiples et qui
nécessitent différents types de matériels et de matières premières pour la fabrication du produit,
oblige une structure en réseau.

Le principe est de pouvoir fabriquer en impression 3D les différentes pièces du produit chez différents
prestataires qui utilisent différentes technologies d’impression 3D. C’est une juxtaposition des parties
qui crée dans le cadre de ce réseau le produit à réaliser.
Ce concept du réseau est héritié du réseau des réseaux qui partage l’information dans le cadre d’une
démarche collective.

Dans cette structure en réseau, AOI (Application Orientée Impression), le terme assemblage est
remplacé par le terme « Empreinte globale ».
« L’empreinte globale » est la démarche d’impression (ou de fabrication) d’un produit par la
fabrication des différents composants et par leur assemblage ou impression directe de l’ensemble de
la pièce.

Les modes exploitation de ces empreintes sont différentes.

• Certaines entreprises ou/et startups proposent aux concepteurs de modèles 3D de créer des
produits (structures 3D), et de les proposer sur les places de marché dédié, afin de vendre
leurs modèles. Les possesseurs d’imprimante 3D utilisent (achètent) ces modèles et les
impriment en fonction des matériaux de leur choix et des possibilités de leur imprimante. Ces
sites comptent d’un million de produits à vendre et 60.000 nouveaux modèles y sont ajoutés
chaque mois.
• Une autre approche est la démarche inversée, le client potentiel est un utilisateur d’un logiciel
de CAO ou de 3D, il réalise ses propres modèles et il utilise une société de prestations de
services qui possède le matériel et matériaux nécessaires pour imprimer son produit.

Ces exemples montrent une approche nouvelle de la conception ou de l’appropriation d’un produit.
Le même acteur peut être sur des périodes différentes à la fois un créateur et/ou un consommateur
d’une même démarche qui est la fabrication d’un produit.
Ce nouveau paradigme montre toute la complexité à venir dans le cadre de l’exploitation, création ou
utilisation de ce nouveau processus qu’est l’impression 3D.

Les contrats qui transitent sont très diverses, de la tringle métallique au plastiques moulées en
passant par des câbles spéciaux. Les Chinois achètent en Amériques, les Allemands en Pologne, la
mondialisation des transferts de l'objet est en marche.

Ce mouvement ne concerne pas unique les grandes entreprises mais aussi les petites qui peuvent
fournir des modèles spécifiques sans déployer de grande quantité de la pièce concernée.
Ce modèle est opérationnel aujourd'hui car les méthodes de fabrication numérique sont répandues et
les formats de CAO sont normalisés. Le monde des industries parle la langue commune des formats
de fichier 3D.

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Le projet modèle :

Le projet de Smartphone Ara (avril 2014) est représentatif des mutations à venir. Ce futur
smartphone sera entièrement personnalisable et renouvelable par le consommateur lui-même, depuis
la coque externe jusqu'au processeur et au moindre composant. À la clé, une idée maîtresse :
proposer une plateforme de Smartphone lowcost, extrêmement évolutive et diversifiable. Plus besoin
de racheter un smartphone neuf pour disposer de capacités plus élevées ou simplement d'un nouveau
design, il suffit de changer certains composants, selon que l'on souhaite faire évoluer son esthétique,
ses fonctions, ou les deux. Des « industriels assembleurs » qui seront capables de reconstituer des
objets complexes (dans leur composition ou leurs fonctions).

Personnalisation totale de l’esthétique du téléphone grâce à l’impression 3D.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Cette logistique des sous-ensembles et composants devrait ainsi devenir centrale. Grâce à cette
démarche, les utilisateurs pourront ajouter les fonctionnalités qui leur conviennent le mieux (meilleur
appareil photo, puce plus puissante, batterie supplémentaire, etc) en rajoutant des modules à leur
terminal. Ils pourront également décider du design de leur téléphone.

L’étape suivante est déjà prête et le « self assembly lab » du MIT travaille sur l’impression 4-D, c’est-
à-dire la capacité de créer un objet tout en lui conférant la capacité, grâce aux propriété
biomimétiques de ses matériaux composites, de se transformer lui–même ou de s’auto-assembler
avec d’autres objets au cours du temps et en fonction de la chaleur, la lumière, l’humidité, les
vibrations ou même les sons. On imagine des tenues dont le camouflage ou la couleur s’adapteraient
à l’intensité de la lumière ou des carrosseries automobiles s’adaptant à l’humidité et se protégeant
contre la corrosion du sel sur les routes, ou encore des canalisations capables de se contracter, de se
dilater voire d’onduler pour se muer en pompe en « poussant » l’eau.

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Productivité "autoproduction”
Ce qui pourrait effectivement se dessiner, ce n’est pas seulement une reconfiguration des systèmes
de production, au moment où l’économie semble entrer dans une nouvelle phase d’automatisation des
processus productifs. C'est le développement des outils qui permettent également de produire soi-
même ou de manière communautaire, donc sans forcément devoir passer par des circuits marchands.

Les versions les plus accessibles des imprimantes 3D semblent ouvrir des possibilités
d’autoproduction difficilement envisageables auparavant, en profitant de dynamiques déjà engagées
dans le domaine du "numérique". Cette fois, le processus concernerait davantage le monde matériel,
celui des objets physiques utilisables dans les vies individuelles et qui gagnent en plus l’avantage
d’être manipulables et modifiables (voire partageables) sur ordinateurs sous leur forme digitalisée (et
nombreuses sont les envies qui se manifestent pour élargir les possibilités et promouvoir une
meilleure adaptation aux besoins).

À relativement court terme, si la qualité et la précision des systèmes et processus s’améliorent, la


production réalisée peut concerner non seulement des jouets, des bijoux ou des objets décoratifs,
comme le proposent déjà fréquemment les catalogues de modèles, mais aussi des objets utiles et
professionnels.

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L'évolution des métiers


L'impression 3D comme les ordinateurs s'impose peu à peu, sans que nous ne nous en rendions
forcément compte. Dans 10 à 20 ans, nous ne pourrons plus nier cette mutation, et une certaine
efficacité des machines. La mutation de notre société et des technologies qui l'accompagnent sont au
cœur de nos problématiques à venir. Ne pouvant arrêter cette évolution, les ressources humaines
doivent prendre conscience de ces impacts et adapter les métiers.
Le secteur de la production manufacturière est le plus menacé, une mutation qui s'expliquerait par
l'exigence manuelle de certains produits de plus en plus long et difficile à réaliser par les ressources
humaines. Globalement, toutes les tâches routinières concernant la fabrication d'un produit, et donc
susceptibles d'être codées par un programmateur informatique, sont concernées par le déploiement
des imprimantes 3D.
Enfin, la généralisation des imprimantes 3D peut virtuellement représenter une menace pour certains
métiers. Si, demain, il est possible de fabriquer des pièces grâce à une imprimante 3D, cela va-t-il
remettre en question l'existence, par exemple, des sous-traitants qui travaillent la matière (usinage,
tournage, emboutissage, traitement de surface, etc.) ? Il n'est pas exclu de l'envisager, avec toutes les
conséquences négatives que cela peut impliquer. Il pourrait en être de même pour les entreprises
fabriquant des objets simples et faciles à reproduire ou imiter : ces entreprises risquent fort de voir
leurs carnets de commandes chuter avec le développement de l'impression 3D.

Les machines sont en mesure de mieux faire le travail que les hommes et cette progression va très
vite. Les métiers concernés par cette mutation ne sont pas uniquement les métiers manuels, mais
aussi les métiers dits «intelligents». La numérisation des métiers va à la fois toucher les métiers
«simples» et «complexes», ce sont les métiers qui allient travail manuel et réflexion.
L'arrivée des réseaux internet a créé de nouveaux métiers, Webmaster, Webdesigner, Web analyste,
Webmarketeur, Community Manager, Webagency et tant d'autres à venir. Les technologies de
l'impression 3d apporteront aussi leur lot de nouveaux métiers qui se positionnement dans le paysage
économique.

Pour tirer le meilleur de la fabrication additive, un apprentissage aux outils et concepts de l'impression
3d est nécessaire.
• Les designers doivent maîtriser les logiciels de 3D
• L'apprentissage des outils de scannérisation sera la base de la qualité du produit.
• La compréhension de la réaction des matériaux nécessitera une connaissance
complémentaire.

La naissance de nouveaux métiers semble incontournable, ils sont en phase de devenir.

Le design est étroitement lié aux méthodes de fabrication. Les architectes ne peuvent dessiner une
maison sans réfléchir aux techniques de construction alors que les ingénieurs ne peuvent inventer la
machine de demain sans connaître les avantages et inconvénients de procédés comme la soudure, le
modelage ou bien le fraisage.
Pour tirer le meilleur de la fabrication additive, un apprentissage des challenges inhérents à
l’impression 3D d’un objet est nécessaire. Par exemple, optimiser le design d’une pièce pour éviter
qu’elle ne casse, pour accélérer sa durée d’impression ou pour réduire son poids sont des
compétences que les acteurs du domaine devront acquérir. Ceux qui seront le plus rapide à former et
recruter les ingénieurs de demain seront les grands gagnants de demain.

Les fabmanagers :
Les fabmanagers étaient ceux qui avaient les compétences pour faire fonctionner les machines
présentes. Peu à peu, leur rôle s’est enrichi, développé. Ils sont devenus des sortes
d’accompagnateurs de projets, de facilitateurs

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Prestataires de services

Places de marché de fichiers imprimables

Thingiverse de Makerbot
Une vaste bibliothèque de fichiers .stl est accessible gratuitement sur Internet : il s'agit de
Thingiverse.com, qui appartient également à MakerBot. Les objets présentés ont pu être imaginés et
dessinés par tout type d'internautes. On y trouve donc bon nombre d'objets de décoration, ou des
gadgets, mais aussi des objets plus utiles. Les sections "tools" et "models" propose notamment des
éléments mécaniques, pour, par exemple, réparer ou améliorer les imprimantes 3D.

Cults
Cults est la première marketplace française mettant en relation des créateurs de modèles 3D et des
personnes désirant imprimer des objets en 3D. Cults s’adresse à tous les possesseurs d’imprimantes
3D qui souhaitent avoir accès à des créations premium et originales à fabriquer soi-même.

Cults observe la plus petite commission du marché́ à savoir 20% du prix HT; de quoi simplement
supporter les frais de fonctionnement du site. Les artistes se rémunèrent alors en prenant 80% du
montant HT sur chacune de leur vente. Les créateurs ont également la possibilité́ de publier
gratuitement leurs fichiers 3D en choisissant une licence Creative Commons.
En plus d’être une marketplace, Cults est un site internet communautaire qui regroupe tous les fans et
aficionados de l’univers de l’imprimante 3D. Grâce à un fil d’actualités et une logique de
followers/followings, les visiteurs ont la possibilité́ de suivre l’activité́ des membres du site. Cela leur
permet par exemple d’être tenus au courant des nouveautés postées par leurs créateurs préférés.

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Shapeways
Shapeways.com est une des plus grande place de marché pour l'impression 3D au monde.
Shapeways permet à chacun de faire et partager des conceptions imprimées en 3D, ce qui rend la
conception de produits plus accessible, personnelle et inspirante.
Sur Shapeways, les utilisateurs peuvent créer, acheter et vendre leurs propres produits. En
fournissant une plate-forme pour les membres de la communauté afin de partager des idées et avoir
accès à une technologie de pointe, ils apportent une production personnalisée à tous. La communauté
peut aussi tout imprimer à la demande, ce qui signifie que chaque commande est adaptée et
personnalisé.

Yobi3D
Un grand nombre de sites proposent de nombreux modèles 3D gratuits en ligne, mais comment les
trouver et où chercher est toujours une tâche difficile. Yobi3D est là pour vous aider à économiser
votre temps pour votre projet.
Yobi3D est un service de moteur de recherche 3D qui vous aide à trouver rapidement des modèles
3D sur Internet. Il fournit une interface de prévisualisation 3D pour vous afin de voir les bons modèles
sur vos navigateurs compatibles WebGL. Tous les objets peuvent être zoomer et tourner dans le
navigateur. Yobi3D ambitionne de devenir le Google des rendus de graphiques 3D pour le plus grand
plaisir des professionnels de la 3D ou tout simplement de ceux qui aiment pouvoir retourner des
modèles 3D dans tous les sens. Il est également possible de faire pivoter les modèles directement
dans la page de résultats des recherches ; pour cela, un menu est proposé à l’utilisateur (flèches
directionnelles, zoom avant et arrière, mode plein écran ou un bouton pour remettre le modèle à sa
position d’origine).

. Ci-dessous voici un exemple d’une recherche effectuée avec pour mot clé « car ».

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Youmagine d’Ultimaker
Plateforme de partage de fichiers 3D de la communauté des utilisateurs d’imprimantes Ultimaker.

Grabcad
Fondé en 2010 par Hardi Meybaum, GrabCAD est une plateforme basée sur l’« Open
Engineering » (pour « Ingénierie Ouverte »), qui prône le partage de l’information, d’un contenu
ou d’une technologie au sein d’une communauté. GrabCAD aide ainsi des industriels, des designers,
ingénieurs et créatifs indépendants à mettre plus rapidement leurs produits sur le marché.
Grabcad a été racheté par Stratasys en 2014.

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Yeggi
Yeggi est un moteur de recherche indexant 7 plate formes de téléchargement de fichiers 3D :
Shapeking, Shapeking (de), Thingiverse, Ponoko, YouMagine, physibleexchange et 3dprintingmodel.

Yobi
Yobi est un moteur de recherche indexant tous les fichiers 3D disponibles sur internet, le Google des
fichiers STL

Et Références 3D en France
Références 3D est une boutique, un blog, un forum et aussi une plateforme d’échange
communautaire et de téléchargement de fichiers 3D française.

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Prestataires d’impression 3D

Sculpteo
Sculpteo offre un service dʼimpression 3D en ligne et propose la fabrication d’objets à partir de fichiers
7
numériques accessible au grand public et professionnels . À partir d’un fichier 3D, Sculpteo réalise un
objet concret : décoration d'intérieur, personnages, robots, miniatures, maquettes... Sur ce site, il
8
existe aussi une place de marché de designs 3D . Depuis 2012, Sculpteo propose des applications
mobiles permettant de générer facilement des fichiers 3D et d'en commander la fabrication
directement depuis le smartphone. Avec son offre grand public d'impression 3D, en plus de l'offre
professionnelle, Sculpteo propose un accès original à l'impression 3D pour le grand public en
intégrant le travail de designers professionnels dans la chaîne de fabrication

Materialise
Materialise, société crée en 1990, dont le siège est à Louvain en Belgique et ses succursales à
travers le monde, est le leader mondial de la fabrication additive. En plus d’avoir la plus grande
capacité de production de prototypage rapide en Europe, Materialise jouit également d’une excellente
réputation en tant que fournisseur de logiciels offrant des solutions innovantes.

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La Poste
Depuis fin 2013, La Poste teste un nouveau service de conseil et d’impression 3D avec des acteurs
experts : les conseillers 3D. Une expérimentation inédite pour appréhender la richesse des
opportunités liées à ce domaine numérique, en devenir et à fort potentiel. Des employés de La Poste
ont été formés pour présenter et imprimer les objets simples sur une des imprimantes Stratasys mais
un partenariat a été noué avec l’entreprise française Sculpteo pour les impressions plus complexes et
plus longues.

UPS
UPS vient en effet d’annoncer vouloir démocratiser l’impression 3D en proposant des machines dans
ses magasins physiques. Ce seront des imprimantes 3D professionnelles de chez Stratasys qui
seront proposées.
La cible de ce service sera à la fois les professionnels qui souhaitent imprimer un prototype ou qui ont
des besoins précis et ponctuels, et les particuliers souhaitant s’essayer sur des objets nécessitant un
appareillage pro. De quoi rendre l’impression 3D d’excellente qualité accessible à tous.

Top office
Les magasins Top Office ont entrepris de proposer un service d’impression 3D, à côté de leur activité
traditionnelle de microédition. «De nouveaux usages s’inventent tous les jours : une personne qui veut
réparer un appareil et ne trouve plus la pièce, quelqu’un voulant un objet de décoration original, un
chocolatier qui veut créer des moules…». Imprimantes Makerbot.

CloudDDM
CloudDDM entreprise basée aux Etats Unis en plein cœur d’un centre logistique UPS
imprime à la demande avec plus de 100 machines et seulement 3 personnes. Les
commandes réalisées en ABS, Polycarbonate ou Ultem sont fabriquées et expédiées à la
demande réduisant au minimum le stockage, la logistique et les délais de livraison.

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3D Prod dans les Vosges

Et le modèle communautaire ou collaboratif : 3D hubs regroupe plus de 20 000


imprimeurs 3D

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La plateforme 3DHubs :

3D Hubs est une plateforme qui propose de connecter localement les propriétaires d’imprimantes 3D
aux personnes désireuses d’imprimer un objet. Concrètement, vous vous rendez sur le site avec votre
fichier 3D et en quelques clics vous trouvez une imprimante 3D proche de chez vous.
Le réseau 3D Hubs propose un réseau global d’imprimantes 3D aux millions de designers
internationaux utilisant les applications Autodesk.

La suite Autodesk 123D comporte divers outils de création 3D dont l’app mobile de numérisation 3D
Catch, le logiciel de création Sculpt qui vous laisse modéliser à la manière d’un sculpteur, l’application
Design qui simplifie au maximum la création 3D ou bien Creature qui vous invite à dessiner des
monstres en 3D. Une fois votre création modélisée en 3D, l’intégration de l’API de 3D Hubs vous
permettra de choisir une imprimante proche de chez vous pour matérialiser votre chef d’oeuvre. Le
délai moyen de livraison d’un produit commandé via la plateforme 3D Hubs est de moins de 2 jours,
soit 5 fois plus rapide que la plupart des offres d’impression 3D professionnelles, précise Bram de
Zwart.

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Les risques industriels et juridiques

Pour que la fabrication 3D s'impose, un dernier verrou devra enfin être levé : celui de la sécurisation
de ces fichiers. La crainte que des données confidentielles concernant la conception des pièces soient
pillées est en effet bien présente chez de nombreux industriels. Pour les convaincre, les fabricants
d'imprimantes 3D devront impérativement la dissiper.

Modèles virtuels reproductibles


Les droits de propriété intellectuelle confèrent à leur titulaire des droits exclusifs d’exploitation sur ce
qu’on appelle les «productions de l’esprit». A titre d’exemple, la forme ou l’apparence d’un objet est
susceptible de bénéficier d’une protection par le droit des dessins et modèles, par le droit d’auteur et
même dans certains cas par le droit des marques.
Le nœud du problème afférent à l’impression 3D réside dans le fait que les objets vont être digitalisés
sous forme de modèles virtuels reproductibles dans le monde réel, ce qui ouvre la porte aux abus. Il
est en effet extrêmement difficile de contrôler la diffusion et la reproduction d’objets protégés à partir
du moment où ils pénètrent dans l’univers numérique. On comprend la crainte des industriels face au
risque de prolifération de fichiers 3D illégalement mis à disposition sur Internet, quand on sait ô
combien les industries musicale et cinématographique ont été touchées en la matière.
Un particulier pourra ainsi en toute simplicité se procurer un exemplaire d’une figurine d’un
personnage de bande dessinée, la numériser à l’aide d’un scanner 3D, et ensuite partager le fichier
contenant la représentation géométrique de cette figurine sur Internet, la mettant ainsi à disposition de
tous sans autorisation préalable de l’ayant droit. Certains sites de partage illégal de fichiers sur
Internet offrent d’ailleurs déjà une rubrique recensant des fichiers destinés à l’impression 3D, mis à
disposition par les internautes.
Se posera également la question de la détermination de l’auteur de la contrefaçon dans la mesure où
différents acteurs interviendront dans la chaîne aboutissant à l’impression. Se succéderont
notamment celui qui met le fichier 3D à disposition sur Internet, le fournisseur d’accès à Internet,
l’hébergeur du site abritant le fichier, celui qui imprime l’objet et celui qui l’utilise.
En sus des risques évidents liés à la mise à disposition non contrôlée de fichiers sur Internet, la
technologie de l’impression 3D pourrait faciliter à plusieurs égards la vie des contrefacteurs,
notamment en leur offrant la possibilité d’une impression «à domicile», leur permettant d’éviter une
circulation transfrontière et une saisie douanière.

Zone de non-droit ?
La démocratisation des imprimantes 3D auprès des particuliers engendre des questions en matière
de propriété intellectuelle. La possibilité de fabriquer en local des produits dont les modèles sont
disponibles en virtuels apporte un élément de confusion pour la gestion des droits de « copyright ».
L’analogie est très proche de l’utilisation des fichiers musicaux MP3 et de leur impact sur l’industrie
musicale.
Comme toutes les nouvelles technologies, cette activité n’est pas une zone de non-droit notamment
en matière de propriété intellectuelle.
Depuis l’invention de l’écriture, de l’imprimerie, puis de la reprographie, il est possible de reproduire à
l’identique un nombre indéfini de documents. Au demeurant, l’innovation se situe là : désormais
apparaissent de nouvelles machines capables de reproduire non pas en deux mais en trois
dimensions des objets en volume.
L’impression 3D (la création ou la reproduction d’objets en trois dimensions au moyen d’une
imprimante 3D) permet de créer ou cloner un nombre infini d’objets de taille modeste, avec une très
grande précision et dans une large gamme de matériaux, du plastique au métal, du bois à la
céramique
Ce qui est nouveau, c’est que l’impression 3D est arrivée à la portée des PME et des consommateurs,
qui disposeront bientôt des moyens de fabriquer, à la demande et pour un coût très modique, des
objets de toutes sortes, ou des répliques à l’identique de tout ou partie de produits du commerce.
Cette évolution est également devenue possible grâce à la mise à disposition par téléchargement des
fichiers informatiques permettant de guider l’imprimante 3D avec précision et au couplage de
l’imprimante 3D avec des scanners (capables de faire le relevé d’un objet en trois dimensions), des
logiciels de modélisation 3D facilement utilisables.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
La problématique se pose à trois niveaux :

• Ai-je le droit de scanneriser un objet qui ne m’appartient pas ?


• Ai-je le droit de mettre le fichier 3D, d’un produit que j’ai scanneriser en ligne ?
• Ai-je droit de commercialiser ?

L'impression 3D est duale, dans la mesure où la contrefaçon de droits de propriété intellectuelle


pourra se réaliser à la fois par la copie non autorisée du fichier numérique, mais également par
l'impression physique de l'objet issu de ce fichier.

Défis de la propriété industrielle


L’acquisition d’une imprimante 3D au maniement relativement simple, et la création ou le
téléchargement d’un fichier informatique représentant la géométrie en trois dimensions de l’objet à
imprimer, permettent aujourd’hui à tout un chacun de créer des objets à l’infini. Que ce soit de simples
jouets, des pièces de rechanges, des objets décoratifs, des pièces automobiles ou aéronautiques
voire même des prothèses médicales, tout est à présent possible.
Qualifiée par certains de technologie futuriste annonçant une révolution industrielle majeure,
l’impression 3D peut aussi constituer une source de craintes. L’expiration de certains brevets clés
protégeant cette technologie permet à présent sa généralisation et sa démocratisation. Ceci soumet le
domaine de la propriété intellectuelle à de nouveaux défis.

La perspective de voir l’impression 3D quitter le monde du prototypage pour celui de la production


proprement dite inquiète aussi les milieux de la propriété intellectuelle. Il est désormais facile
d’acheter un objet, de le scanner, puis de l’imprimer autant de fois que nécessaire pour satisfaire un
marché de proximité. Il s’agirait de copies presque parfaites. Les entreprises peuvent essayer de se
défendre. Des moyens existent, qui permettent de garantir l’authenticité des produits. Mais le danger
demeure et l’industrie physique pourrait traverser les mêmes affres que celle de la musique ou du film.
Les chiffres sont édifiants. Gartner, un influant bureau d’analyse des technologies, évalue à 100
milliards de dollars pour 2018 la perte annuelle en droits de propriété due à la 3D.
Par ailleurs qui sera responsable juridiquement des problématiques liés à la « non-qualité »? Par
exemple un fabriquant de casque vend le fichier de CAD nécessaire pour l’imprimer en 3D et que le
casque révèle un défaut à la suite d’un accident, qui, du fabricant de casque ou du fabricant de
l’imprimante, est responsable ?

Juridiquement le titulaire de droits de propriété intellectuelle dispose du pouvoir d’autoriser ou


d’interdire la reproduction de son œuvre. Dans le cas où la reproduction est interdite, toutes
impressions réalisées tant à partir de la numérisation d’objets réels protégés obtenus illégalement que
par le biais du téléchargement d’un dessin 3D numérique original peut être considéré comme illicites.

Il existe une exception pour usage privé. C’est à dire la possibilité pour les utilisateurs de copier des
objets sans porter atteinte aux droits de propriété intellectuelle.
En effet, en matière de droit d’auteur, il convient de distinguer selon que l’objet protégé reproduit à
partir d’une source licite est destiné à un usage privé ou non. Seule l’exploitation commerciale des
produits protégés et reproduits par imprimantes 3D pourra être condamnée pour contrefaçon.

Désormais grâce au perfectionnement et l’accessibilité des imprimantes 3D, leur utilisation ne sera
plus limitée au monde du prototype et de la maquette mais sera bien destinée à être exploitée pour la
production.
Les entreprises doivent de ce fait être mises en alerte et anticiper les conséquences juridiques et
économiques de l’expansion de l’imprimante 3D dans l’industrie de la production et de la distribution.

Des pistes existent afin de remédier à ces inconvénients.


• Un durcissement de l’environnement juridique concernant ce mode de reproduction est
possible
• Les entreprises peuvent déjà choisir d’investir dans de nouveaux moyens permettant
d’identifier leurs produits comme authentiques et empêchant toute duplication via l’imprimante
3D. L’usage de puces intégrées dans les produits protégés dotées de caractéristiques
propres, ou encore l’application des mesures techniques de protections (MTP) aux logiciels de
dessins 3D sont envisageables.
• Mise en place d'un processus pédagogique en acceptant la duplication de produits par le
biais des imprimantes 3D et autorisant ainsi les consommateurs à imprimer des copies
personnalisées tout en les sensibilisant aux notions de copie et d’usage privée.
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• L'idée d’une taxe sur les machines d’impression 3D pourra également être considérée afin de
compenser le manque à gagner pour ce qui concerne la rémunération des droits de propriété
intellectuelle.

Les risques
Les progrès et la démocratisation de cette nouvelle technologie sont puissamment disruptifs, et auront
des effets bénéfiques considérables dans le domaine manufacturier, mais on doit aussi redouter que
cette technologie soit utilisée par les contrefacteurs, portant atteinte aux brevets, aux marques, aux
modèles, voire au simple droit d’auteur sur une œuvre graphique ou plastique, causant un préjudice
évident aux créateurs et fabricants des objets reproduits par impression 3D.
Il faut également anticiper les risques pour le consommateur car les pièces reproduites n’auront pas
forcément les mêmes propriétés physiques, chimiques et mécaniques que les pièces originales.

Les difficultés que l’impression 3D pose en termes juridiques des problématiques liées à son potentiel
de contrefaçon - sans parler de la fabrication d’objets dont la production est strictement régulée (tels
que des médicaments ou des organes) ou qui sont intrinsèquement dangereux (comme les armes).

Pour autant, dans la majorité des cas, l’impression 3D est parfaitement licite et réalisée avec la
bénédiction du détenteur des droits de propriété intellectuelle sur l’objet reproduit, que ce soit à sa
demande ou avec son accord, gratuitement ou en contrepartie du paiement par l’imprimeur 3D des
redevances appropriées.

La contrefaçon de droits d’auteur par l’impression 3D

Si l’original de l’objet à imprimer est libre de tous droits, il n’y aura pas de problème pour la
reproduction.
En revanche, si ce même objet est couvert par un droit d’auteur, on peut distinguer deux cas.

Premier cas :

L’imprimante est utilisée par et pour l’usage privé du copiste et l’objet imprimé n’est pas destiné à une
utilisation commerciale. Dans ce cas, même si l’auteur n’a pas donné son autorisation pour la
reproduction de l’objet imprimé cet acte bénéficiera de l’exception de copie privée (article 122-5, 2° du
Code de la propriété intellectuelle). Or, pour bénéficier de cette exception légale, il faut néanmoins se
conformer au « triple test » de l’article 122-5 avant dernier alinéa qui dispose : « Les exceptions
énumérées par le présent article ne peuvent porter atteinte à l'exploitation normale de l’œuvre ni
causer un préjudice injustifié aux intérêts légitimes de l'auteur ».

De plus, l’objet produit par impression 3D doit être issu de l’objet original créé par l’auteur ou d’un
exemplaire reproduit avec l’assentiment de cet auteur. L’impression doit donc provenir d’une source
licite. En effet, si la reproduction concerne un objet source illicite, en fraude des droits de l’auteur,
alors la reproduction de cet objet par une imprimante utilisée dans un cadre privé ne bénéficiera pas
de l’exception de copie privée.

Deuxième cas:

L'’imprimante est utilisée dans un cadre professionnel à la demande d’un client. En effet, il existe de
plus en plus d’entreprises qui se spécialisent dans l’impression 3D. Dans ce cas, peu importe si l’objet
à reproduire est issu d’une source licite ou illicite, car si l’auteur de l’oeuvre n’a pas donné son
autorisation à la reproduction par impression, ni l’auteur de la commande ni l’entreprise ne
bénéficieront de l’exception de copie privée. Il faut également préciser que ces observations sont
valables concernant l’impression d’un objet à partir d’un « scan », mais également concernant
l’impression d’un objet virtuel obtenu à partir d’une conception assistée par ordinateur. Le fait que
l’oeuvre n’existe que sous forme numérique ne change donc pas l’analyse et peut aussi être
susceptible de contrefaçon.

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Les solutions envisageables pour l’impression 3D

A) Vers une responsabilité des plates-formes d’intermédiation

Le premier axe de réflexion consisterait donc à définir une responsabilité pour les différents acteurs et
en particulier pour les plates-formes d’intermédiation (bibliothèques virtuelles mettant les fichiers
d’impression 3D à la disposition des tiers). On peut d’ailleurs relever un parallélisme avec d’autres
types de distribution d’éléments protégés par des droits de propriété intellectuelle à partir d’une source
dématérialisée : musique, vidéo, photos, logiciel. En effet, la contrefaçon est facilitée par la
multiplication des appareils à disposition du public et par la faculté de reproduction à tout moment et à
l’identique sans dessaisissement ou appauvrissement de celui qui met le fichier à disposition.
De plus, la lutte contre la contrefaçon s’avère d’autant plus difficile que l’on se rapproche de l’aval de
la chaîne de reproduction de contenus. Le législateur français par les lois LCEN, DADVSI et HADOPI
et le législateur américain par le DMCA, ainsi que les tribunaux (affaires Dailymotion, Napster, Games
Workshop) se sont forgés des outils juridiques permettant de juguler à leur source la mise à
disposition de contenus illégaux ou dont la reproduction est illégale, en faisant porter leur contrôle sur
la licéité des fichiers hébergés sur les plates-formes de téléchargement et en prévoyant d’engager la
responsabilité de ces dernières dans les cas où ces contenus n’auraient pas été supprimés après
notification de leur caractère illégal.

B) Vers une identification des impressions 3D

Le second moyen que l’on peut imaginer pour réduire le risque de contrefaçon et la production de
produits copiés n’offrant pas les mêmes qualités que le produit original est de faciliter l’identification
des objets imprimés en 3D de manière à en simplifier le contrôle.
On peut imaginer une solution qui pourrait être l’identification numérique des objets fabriqués par
impression 3D par un marquage particulier, qui serait automatiquement inclus dans le programme
conduisant à l’impression 3D, sans possibilité de déprogrammer cet élément. D’autres solutions sont à
l’étude, notamment la mise en place de règles analogues à celles qui régissent l’identification des
métaux précieux : le poinçon. En effet, avec cette technique, on rend légalement et techniquement
obligatoire l’insertion dans le fichier à partir duquel l’impression 3D est réalisée un petit symbole
permettant d’identifier immédiatement cette impression. Ainsi, l’absence de ce symbole sur un objet
imprimé en 3D vaudrait présomption de contrefaçon si l’objet reproduit est protégé par un droit de
propriété intellectuelle. Enfin, on parle de streaming de design 3D ou logiciel permettant de créer un
seul objet par impression 3D, le fichier étant détruit après sa première utilisation.

Exemple de jurisprudence (2014) :


En reproduisant sur son site les photos d’impressions 3D de son concurrent, la société La Metallerie
« s’est appropriée une valeur économique procurant un avantage concurrentiel fruit d’un savoir-faire,
d’un travail intellectuel et d’investissements appartenant à Inoxdesign et s’est ainsi rendue coupable
de parasitisme », a jugé le tribunal de commerce, dans une décision du 10 février 2014. Il s’agit de dix
clichés représentant des produits techniques communs aux catalogues des deux sociétés
concurrentes. Pour mettre en valeur ces produits qu’elle commercialise, Inoxdesign avait effectué des
investissements importants en moyens, en matériels, en logiciels et en personnel afin de réaliser des
images 3D réalistes. Ce qui n’était pas le cas de son concurrent. Même si ces images ne peuvent pas
être protégées par le droit d’auteur, par manque d’originalité, elles ne sont pas pour autant
appropriables. La Metallerie ne pouvait donc pas profiter des investissements technologiques et du
savoir-faire de son concurrent, sans engager sa responsabilité. En dédommagement, Inoxdesign
réclamait la somme investie pour ces impressions 3D, soit 38 891 €. Mais le tribunal a réduit ses
exigences à 2 000 € de dommages-intérêts, rappelant que la faute commise par son concurrent n’a
pas réduit la valeur économique de ses investissements

La vitesse d’adoption et la multiplicité des usages de cette technologie nouvelle dépendront du subtil
équilibre qui devra être trouvé, dans les principales juridictions du monde moderne (USA, Europe,
grands pays d’Asie), entre la nécessité de permettre une offre libre de services d’impression 3D, sans
extension de la protection actuellement offerte aux détenteurs de droits de propriété intellectuelle, et la
nécessité de réguler ce nouveau champ des possibles, par exemple par la mise en œuvre d’un
régime de responsabilité des plateformes d’intermédiation adapté et d’un système d’identification des
impressions 3D, afin de prévenir et sanctionner les atteintes aux droits de propriété intellectuelle ou à
la sécurité des consommateurs que cette technologie peut faire craindre.

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Mais ne nous y trompons pas : en dépit des réticences de certains manufacturiers et de détenteurs de
droits soucieux de protéger leurs marchés, il est aussi illusoire d’imaginer que l’impression 3D pourra
durablement être cantonnée à des usages ponctuels, ludiques ou de bricolage, que de penser que
l’extension à l’impression 3D d’une conception très restrictive du droit de la propriété intellectuelle
pourra longtemps freiner le développement de cette technologie.

Avec les évolutions annoncées, des imprimantes 3D devraient permettre de fabriquer à peu près tout
ce que l’on veut sans l’aide de l’industrie. Les lois sur les droits d’auteurs actuellement en vigueur
dans l‘édition remontent aux années 70. Elles n’ont plus de sens aujourd’hui avec la façon dont nous
échangeons les données. Les différentes pistes et solutions évoquées ci-dessus permettront
d'apporter des solutions, Mais c’est bien le propre de la loi d’accuser un décalage par rapport à toute
révolution, y compris technologique.

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Les activités et secteurs concernés


Personnal manufacturing (utilisation personnelle)
Le "personnal manufacturing" ou "home fabrication" avec de petites imprimantes 3D touchera un
public de plus en plus large.

Le magazine américain Forbes se fait l’écho d’une étude qui aurait été menée par CEL Robox et
l’institut de sondage OnePoll en 2014. Cette étude avait pour but de comprendre quelle proportion
d’américains serait intéressée par l’achat d’une imprimante 3D pour leur maison, et si oui quels types
d’utilisations il envisageait d’avoir de cette machine.

L’étude a été menée auprès de 1000 américains, probablement choisis pour être représentatifs de la
population américaine.
Il ressort de cette étude qu’une personne interrogée sur trois se considérait intéressée par l’achat
d’une imprimante 3D pour leur maison. Sur ces personnes intéressées :
• 36% trouveraient plus séduisant de pouvoir fabriquer les produits plutôt que de les acheter en
magasin,
• 35% seraient intéressés par la possibilité de recréer des pièces détachées pour des machines
qui nécessitent des réparations,
• 33% trouveraient intéressant de pouvoir fabriquer des cadeaux personnalisés,
• 28,5% seraient intéressés par la production d’accessoires pour leur téléphone, tablette…
• 21% souhaiteraient faire de la création de bijoux et accessoires personnalisés,
• 10% souhaiteraient utiliser leur imprimante 3D pour créer de nouveaux produits, innover.

Techniquement, les possibilités de la 3D semblent infinies. Depuis quelques années, il est possible,
grâce à une machine dont le coût unitaire diminue rapidement – pour mille dollars, on trouve des
imprimantes personnelles performantes – d’ « imprimer » à domicile des objets comme des jouets,
des pièces détachées, des outils, des bijoux, des éléments de mobilier.

Autre étude de marché : http://www.references3d.com/letude-marche-robo-3d

Les utilisateurs directs


Les utilisateurs voient dans une imprimante 3D un moyen pratique de réparer ou de remplacer des
produits cassés comme des poignets, boutons de portes, crochets de cuisine, etc… plutôt que d’aller
le racheter en magasin.

Hasbro fabricant mondial de jeux pour petits a conclu des accords avec la société 3D Systems afin de
réaliser de nouvelles plateformes de jeux. Ce partenariat combine la renommée mondiale basée sur
de solides licences et la puissance financière d’Hasbro, à l’expertise technique de 3D Systems.

Le but commun des 2 sociétés est de créer une gamme de jouets autour de l’impression 3D, en
cumulant la connaissance du secteur du jouet et le réseau de distribution de Hasbro avec la
technologie d’impression 3D et le catalogue de modèles de 3D Systems.

Site Cubify de 3D Systems – section enfants

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Makerbot propose Makerbot Digital Store, Le Digital Store a été mis en place par Makerbot pour
compléter l’offre de leur plateforme Thingiverse, en proposant des modèles payants de qualité
professionnelle à imprimer sur les imprimantes Replicator. Les premières collections du Digital Store
sont des collections tournées vers les enfants, principalement des figurines.

Collection Cosmic Cadets - Digital store de MarketBot

CGTrader est une marketplace de fichiers 3D lancée en 2011. La plateforme propose aux designers,
makers et fans d’imprimantes 3D de vendre ou d’acheter une sélection de plus de 45 000 modèles
3D. Le site propose différents types de modèles, ceux imprimables en 3D, ceux destinés à l’univers du
jeu-vidéo, mais aussi des fichiers 3D animés… et parmi plusieurs univers, de la joaillerie à l’art, en
passant par les accessoires pour téléphone ou pour la maison mais aussi l’architecture ou
l’automobile.

De son côté, Digital PlaySpace propose deux offres principales, les deux étant tournées vers la
création de modèles de maisons en 3D :

- Digital Dollhouse (Maison de poupée Digitale), grâce à laquelle vous pouvez créer votre intérieur de
maison de poupée idéal, meublé avec des objets recréés en 3D à partir de photos
- Dreamhouse Designer (Designer de Maison de rêve) qui vous permet de créer votre intérieur de
maison de designer de rêve et de la partager avec vos amis

Exemple de réalisation avec Dreamhouse Designer

Digital PlaySpace avait déjà signé en 2013 un partenariat avec 3D Systems et proposait l’impression
des maisons créées sur une imprimante Cube ou par le service d’impression à distance Cubify.

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Le E-commerce et la micro entreprise


Le marché du E-commerce va se concentrer sur les entreprises qui auront les moyens d'atteindre une
taille critique. Ces entreprises auront les moyens marketings utiles pour leur visibilité dans le cadre du
réseau internet. Elles pourront aussi jouer sur leur réseau multi canal.
Mais des atouts et potentiels existent pour les nouveaux entrants, soit ils se spécialisent dans la
commercialisation de produit de niche pour atteindre une certaine rentabilité, soit ils créent une micro
entreprise afin de commercialiser leur propre création.

La possibilité d'imprimer leur création en pièce unique ou en petite quantité donne une opportunité
pour créer leur activité. S'ils souhaitent progresser plus rapidement et si les produits proposés sont
porteurs auprès des utilisateurs, ils pourront toujours faire appel au Crowdfunding dans le cadre d'un
projet de financement participatif.
Le digital modifie complément la relation avec le client et certains modèles économique. Avec le
temps l’impression 3D fera bouger les lignes.

Le géant de l’e-commerce Amazon commercialise sur sa plateforme US les catégories Imprimantes


3D, Scanners 3D, consommables et accessoires. Aujourd’hui, c’est un peu moins de 4 000 références
qui sont disponibles, tirées des catalogues de MakerBot, Printrbot, 3D Systems, AirWolf 3D ou encore
Afinia.

Les internautes peuvent acheter, télécharger et imprimer à la maison ces modèles disponibles parmi
un large éventail d’univers : Art, Maison, Jouets, Bijoux, Gadgets, Outils…

L’outil Freestyle ring proposé par Jweel pour créer ses propres bijoux

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Prototypage et Optimisation Topologique


Une étude de la société Farnell réalisée en 2014 schématise les secteurs les plus concernés, en tête
des quels on trouve l'automobile, les produits de consommation, l’outillage et le secteur médical.

Prototypage rapide
Pour des industries comme l’aéronautique, l’impression 3D apporte en effet de nombreux avantages
par rapport à une production traditionnelle. Elle permet en effet de :

• Réaliser des itérations très rapides pour le test de pièces


• S’affranchir de nombreuses contraintes de la production manufacturière traditionnelle
• Diminuer les coûts de développement et de production
• Raccourcir les délais entre commande et production des pièces
• Relocaliser la production de certaines pièces sensibles
• Réfléchir sur de nouvelles formes, permettant d’alléger fortement le poids de pièces (de 30%
à 55%) sans en affaiblir les caractéristiques techniques
• Avoir un impact écologique bien moindre

Exemple de réingéniering afin de diminuer le poids

Airbus comme d'autres industriels, réfléchit de plus à faire recours à l’impression 3D pour la
production de pièces de rechange sur de vieux appareils dont la production a été arrêtée. Elle leur

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permettrait en effet de ne plus avoir de stocks sur ces pièces et de produire à la demande en fonction
des besoins de leurs clients. Ainsi elle leur permettrait de mieux répondre aux besoins de leurs clients.

Source : ERT GASPARD MONGE

..
Exemple de modélisation : métal

La JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) a envisage l'utilisation d'imprimantes 3D pour


produire des pièces de satellites.

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Pourquoi les entreprises doivent se lancer dans le prototypage ?


Cela n'est pas réellement une question, il suffit de faire un parallèle avant avec l'arrivée de réseau
numérique, les entreprises qui ont attendu la maturité du réseau et des savoir faires qui
l'accompagnent, souffrent à ce jour face à la concurrence soit des pure-players soit des entreprises
qui maîtrisent les technologies et les outils marketing spécifiques au réseau Internet.
L'approche est la même, l'apprentissage de ces technologies n'est pas neutre et les savoir-faire qui
vont avec sont à découvrir. Les premiers adeptes prendront un avantage dans la conception et la
compréhension des modes de fabrication et de commercialisation.
L’impression en 3D est en train de passer d’un marché de niche à un marché généralisé. Les
entreprises qui tardent à examiner comment la technologie pourrait leur être bénéfique seront
désavantagées sur le plan de l’innovation par rapport à leurs rivales qui prennent la technologie au
sérieux.

Les premiers adeptes peuvent tester les imprimantes 3D en prenant un risque minime de perte de
capital ou de temps, en obtenant éventuellement un avantage dans la conception et le délai de
commercialisation des produits par rapport à leurs concurrents, tout en comprenant les coûts des
matériaux et les délais réalistes pour fabriquer les composants.

Exemples :

Récemment, nous avons vu les grands fabricants de chaussures Nike et New Balance utiliser
l’impression 3D pour fabriquer et personnaliser des éléments de leurs chaussures, ce qui aurait pris
beaucoup plus de temps, voire aurait été impossible, avec la fabrication traditionnelle.
L'exemple de la société Nike est un projet plus abouti, l'utilisation d’imprimantes 3D a permis aux
designers de Nike de prototyper et tester de nouveaux modèles de chaussures. La dernière née,
la Vapor HyperAgilit, apparaît comme futuriste mais va permettre aux joueurs de football d’exploser,
de freiner et de pivoter comme jamais.

Nike utilise les imprimantes 3D depuis un certain temps désormais, la première chaussure produite à
l’aide de ce processus a été la Vapor Laser Talon, mise à disposition d’une poignée d’athlètes. Il
s’agissait alors d’un concept plus que d’un produit abouti. Est ensuite venue la Vapor Carbon 2014
Elite qui a été effectivement portée par les joueurs de football au cours de cette année.

Le projet Bleu
Dassault Systèmes (DS) est un acteur incontournable de la 3D et qui plus est un acteur français.
Spécialisé dans le développement de logiciels pour la modélisation 3D, le groupe fournit au niveau
mondial de nombreux clients en particulier dans les domaines aéronautique et automobile comme
Airbus, Boeing, Michelin ou bien Renault. Pour promouvoir l’efficacité d’une utilisation conjointe de ses
logiciels et de l’impression 3D, le groupe a récemment collaboré avec Stratasys en lançant le projet
Bleu.

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L’idée derrière le projet Bleu était de montrer les différentes étapes qui constituent l’élaboration d’un
concept car, en passant par la phase de design, de modélisation et finalement d’impression 3D. Pour
cette dernière phase, l’équipe a pu recourir à une Objet260 Connex Multi-material de chez Stratasys.

Peugeot Fractal :
Avec leurs surfaces anéchoïques conçues par design génératif, 82% des pièces de l’habitacle ont
été réalisées par impression 3d et seraient irréalisables autrement. Ce concept-car Fractal affirme le
savoir-faire de Peugeot et pourrait amener très sérieusement à envisager les possibilités de
fabrication additive sur les véhicules de série.
Dans le groupe PSA, DS a retenu des méthodes de travail issues du design paramétrique, un
processus de conception largement utilisé dans le monde de la couture ou de l’architecture. A
terme, DS devrait aussi utiliser l’impression 3D afin de réaliser des formes impossibles à produire
jusqu’à présent et d’aller vers l’ultra personnalisation.

Ford et la technologie CLIP :


Ford teste actuellement la technologie CLIP pour fabriquer une pièce bien précise de son futur modèle
de Focus Electric, des passes-câbles, permettant de protéger les câbles et fils électriques au niveau
de la portière du véhicule. Les ingénieurs de chez Ford indique ainsi avoir réussi à diviser les temps
de production par trois en recourant à la technologie CLIP tout en essayant plusieurs modèles
différents afin de s’assurer de la forme idéale de la pièce. D’autres composants, comme des pare-
chocs ou des connecteurs pour le réservoir d’huile, sont également à l’essai.
« La technologie CLIP de Carbon3D permet à nos ingénieurs de raccourcir les temps d’itération de la
phase de design pour atteindre une pièce finale plus rapidement, ce qui est excitant car cela implique
une meilleure qualité et des produits plus rentables pour nos clients, » explique Ellen Lee.

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Manufacturing industriel
Secteur aéronautique
Le projet de R&D RePAIR est un consortium qui a pour objectif de développer un système de
maintenance et de réparation destiné à l'industrie aéronautique. Malgré des coûts de production
unitaires encore élevés, les technologies additives sont déjà à l'œuvre. La réduction des coûts de
maintenance et de réparation est alors l'un des défis majeurs à relever.
Englobant l'ensemble des étapes du processus, de la prévision des besoins en pièces détachées à la
maintenance et la réparation des aéronefs in situ, RePAIR vise à apporter des moyens à l'industrie
aéronautique pour maximiser le rendement des processus, sans omettre, parallèlement, un double
objectif d'amélioration de la qualité et la fiabilité des pièces produites.

Airbus :
Airbus a réussi à produire plus de 1 000 pièces de vol grâce à des imprimantes 3D de chez Stratasys.
C’est d’ailleurs cette dernière qui a annoncé la nouvelle le 7 mai 2015. « Nous sommes très heureux
que la société Airbus ait adopté les solutions de fabrication additive de Stratasys pour son appareil
phare, l’A350 XWB. Les deux entreprises partagent une même volonté d’employer des technologies
innovantes pour la conception et la fabrication, en vue d’obtenir des avantages décisifs », explique
Dan Yalon, vice-président exécutif de Stratasys. Les pièces ont été produites en thermoplastique
ULTEM 9085 par le procédé Fused deposition modeling (FDM ou dépôt de fil), une technique
développée par Stratasys et seront utilisées en vol sur le modèle d’avion A350 XWB, livré depuis
décembre 2014. Le matériau, certifié conforme aux spécifications de matériaux d’Airbus, offre un
rapport résistance-poids élevé tout en étant conforme aux normes FST (inflammabilité, fumée et
toxicité). Ces pièces imprimées en 3D ont été employées en lieu et place de celles fabriquées de
façon conventionnelle, afin d’augmenter la flexibilité de la chaine d’approvisionnement et permettre
ainsi à l’avionneur de respecter ses délais de livraison.

Secteur Médical

Chirurgie dentaire
Impression 3D trouve aussi son utilité dans la chirurgie dentaire. Exit le plâtre qui vous encombrait
la bouche afin de réaliser des empreintes parfois peu précises. Désormais, votre mâchoire peut-être
répliquée quasi parfaitement en résine grâce à un scanner tridimensionnel.
Une technologie qui comporte d'énormes potentiels d'application: les chirurgiens-dentistes pourront
ainsi simuler en amont les opérations afin de poser au mieux les implants dentaires, avec pour
bénéfices un gain de temps certain et moins de risque de lésion du nerf dentaire.
De même que les prothésistes dentaires pourront fabriquer des couronnes et des implants sur mesure
adaptées au dixième de millimètre près à la mâchoire du patient.
Dentca : http://www.dentca.com/videos.asp

Osteiod : réparation des os


Un produit innovant capable de remplacer les plâtres traditionnels habituellement utilisés pour réparer
les os et les articulations cassés. Les moules Cortex ont l’avantage d’être très légers, largement aérés
et donc exempts des odeurs désagréables que les plâtres actuels ne manquent pas de générer,
L’Osteoid, est le nom du « plâtre » d’un nouveau genre qui répare les os plus vite.

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Ils sont fabriqués à partir du filament nylon d’une imprimante 3D. Ils peuvent aussi être portés par le
patient sans que cela n’affecte la qualité d’une radiographie du membre blessé.
L’Osteoid, est donc doté d’un système intégré capable d’accélérer le processus de réparation
naturelle des os. Des études médicales ont démontré que la diffusion d’ultrasons à basse intensité
permettait d’accélérer de 80 % la vitesse de réparation des os.

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Hydrogel : cellule vivantes
Des chercheurs mis au point une substance de type hydrogel (une partie liquide et une partie solide,
comme les lentilles de contact) dans laquelle on trouve des cellules vivantes. Il faut alors contrôler un
micro-robot à distance grâce à des champs magnétiques capables de se déplacer entre les différents
hydrogels pour construire des structures cellulaires.

Le micro-robot peut analyser les cellules, les manipuler, éliminer des cibles ou changer de direction à
une échelle que nous ne pouvions pas atteindre auparavant. On peut le considérer comme une pince
microscopique capable de saisir et déplacer des cellules individuelles ou en groupe dans un
environnement 3D. »

Bioprinting

Le bioprinting, ou l’impression de tissus humains, pourrait prendre un nouveau tournant. Pour la


première fois, des scientifiques ont réussi à construire une imprimante 3D capable de déposer des
cellules souches embryonnaires.
Ces cellules sont particulières car elles sont pluripotentes, c’est-à-dire qu’elles ont la capacité de se
différencier en n’importe quel tissu de l’organisme.

Impression de cartilage d’oreilles, impression de cœur à partir d’IRM pour préparer une intervention
chirurgicale.

Fabrication de prothèses :

L'impression 3D est de plus en plus utilisée pour la fabrication de prothèses de genou ou de hanche.
Grâce à l’acquisition d’une imprimante 3D, on peut reconstituer désormais les crânes d'un patient à
partir d’imageries de scanner. Les modèles réalisés permettent aux praticiens d’élaborer les plaques
qui entreront dans le processus de reconstruction opératoire. La chirurgie maxillo-faciale est,
rappelons-le, chirurgie reconstructrice qui peut être lourde et pointue et dont les bénéfices
psychologiques et physiologiques, pour des patients le plus souvent touchés par d’importants
traumatismes, sont évidents.

Des doigts articulés


Mais ce sont d'autres types de prothèses qui ont révélé tous les bienfaits de cette machine,
notamment en cas de handicap. En effet, en 2011 un charpentier sud-africain du nom de Richard Van,
alors amputé de plusieurs doigts, se fabriquait sa propre prothèse orthopédique avec une imprimante
3D. Un modèle standard n'aurait jamais été aussi adapté à sa morphologie et aurait coûté plusieurs
dizaines de milliers de dollars. L'impression 3D a permis à Richard de concevoir une prothèse sur
mesure dotée de doigts articulés et à très faible coût (111 dollars). Dans les mois qui ont suivi, et avec
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l'aide d'un fabricant d'imprimantes 3D (Makerbot), il perfectionnera sa prothèse qu'il baptisa
RoboHand. Le premier à profiter de cette prouesse technologique fut un petit garçon de 5 ans atteint
par le syndrome des brides amniotiques. En novembre 2012, le petit Liam tenait quelque chose dans
sa main droite pour la première fois de sa vie. Un an plus tard, Richard Van donna naissance à un
projet baptisé une nouvelle fois RoboHand. Il s'agit d'un programme philanthropique et open source
destiné à fournir gratuitement les plans de sa prothèse à n'importe qui dans le monde.

Maxence a 6 ans et est né sans main droite. Il doit devenir ce lundi 17 août le premier enfant français
équipé d'une prothèse imprimée en 3D, technologie peu coûteuse et ludique pour les enfants nés
avec une malformation d'un membre. "Ce n'est absolument pas médical. Il ne va pas subir de greffe,
ni d’opération. La prothèse sera scratchée et il pourra l'enlever à la guise", explique sa maman
Virginie Contegal à l'AFP.
Grâce à la technologie d'impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la
taille de la main. Si l'enfant la casse ou la perd, elle est donc facile à remplacer. Les parents de
Maxence n'ont eux rien déboursé puisque qu'ils sont passés par l'association américaine e-NABLE,
qui a déjà permis à de nombreux enfants de bénéficier de cette technologie dans les pays
anglosaxons.

Exosquelette
Il existe des applications moins connues et développées, qui relèvent de la bionique, qu'on appelle
l'exosquelette. Cette technologie, essentiellement travaillée en vue d'un traitement dédié aux
handicapés moteurs (particulièrement les paraplégiques), devraient leur permettre de réaliser des
mouvements avant impossible, comme marcher par exemple. Grâce à l'imprimante 3D, on va
développer des exosquelettes parfaitement sur mesure, adaptés tant à leur physiologie qu'à leur
anatomie.

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BTP

Nouvelle logique constructive


C'est davantage un changement de mentalité, et plus particulièrement la mise en place d'une nouvelle
logique constructive qui est en train de s'opérer. Enfin, qui dit nouvelles technologies, pense aussi
nouvelles manières de travailler. Les acteurs de la construction devront donc intégrer de nouveaux
savoir-faire. Si les architectes semblent sur la bonne voie, le procédé misant sur l'automatisation ne
risque-t-il pas d'effrayer certains corps de métier, qui pourraient voir d'un mauvais œil cette
robotisation. La maison construite en une fois reste un vœu pieu, il faut penser la structure comme le
gros œuvre et intégrer à celui-ci les canalisations de fluides d'eau et d'électricité, et ce en amont de la
conception avec l'ensemble des corps de métier.

L'Université de Californie du Sud travaille à la mise au point d'un modèle géant dont la buse
d'impression déverse des couches de ciment. Ainsi, cette machine qui se présente sous la forme d'un
haut portique coulissant sur deux rails est à même de monter des murs en un temps record et à
moindre frais.
Pour ce faire, ce procédé appelé "Contour crafting" nécessite de disposer d'un modèle 3d de la
maison. Ce plan virtuel est transmis à un ordinateur qui pilote alors la buse d'impression alimentée par
une bétonneuse. Cette tête d'impression dépose alors des couches successives d'un béton à prise
rapide.

Les rails sur lesquels repose l'imprimante, suffisamment larges pour ne pas s'enfoncer dans la boue,

Exemple de deux structures de mur que peut créer cette imprimante à béton. Le premier, plus épais et
doublement renforcé en son centre est porteur. Le second, plus rapide à ériger, est une simple
cloison.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Kamermaker, qui signifie en néerlandais « constructeur de pièces » , est un container qui peut
imprimer des objets, voir des pièces, aussi grandes que lui (2x2x3,5m) et tout cela de façon mobile.
Imaginé par DUS Architects, ce pavillon utilise pour ses impressions du PLA, un bioplastique fabriqué
à partir de dérivés de maïs. Le Kamermaker a pour but de sensibiliser les individus au recyclage du
plastique et de nous montrer les possibilités qui s’offrent à nous, tant sur le plan architectural que
technologique.
DUS fera l'impression 3D de la maison à la ceinture de canaux d'Amsterdam du Nord. La maison
comprend plusieurs pièces qui seront imprimées individuellement puis assemblées.
Henkel développe un nouveau matériau spécialement conçu pour la Maison.

Le gouvernement d'Amsterdam mène des recherches sur l'impression 3D et la construction, y compris


ce que ces nouvelles techniques 3D de construction d'impression se traduiront pour les travailleurs et
les règlements de construction.

Winsun
La société Shanghai WinSun Decoration Engineering Co qui est à l’origine de ce baptême dans
l’industrie de la construction, explique travailler depuis plusieurs années sur la machine et les
matériaux de construction.
L’imprimante 3D développée par le groupe chinois est imposante, elle mesure 32 mètres de long, 10
mètres de large pour 6,6 mètres de hauteur et permet de réaliser des murs en seulement quelques
heures.
Le matériau d’impression utilisé est également innovant et éco-responsable, il s’agit d’un béton
composé à base de ciment et de fibre de verre, issus de déchets de construction. Les dix maisons
imprimées en 3D mesurent 200 m2 chacune

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
La compagnie projette de développer une centaine d’usines de recyclage pour recueillir et transformer
les déchets de construction en matériaux d’impression.

Secteur alimentaire
La viande
Modern Meadow s’est lancée dans la mise au point d’une imprimante 3D capable d’imprimer des
produits carnés. Des cellules souches animales sont distinguées et misent en culture pour finir dans
une cartouche d’impression, une fois imprimées elles s’agrègeront pour former un tissu biologique
similaire à de la matière carnée naturelle.

Les pâtes alimentaires


Barilla prévoit l'installation dans les restaurants qui utilisent des macaronis, penne, spaghetti Barilla,
d'imprimantes 3D pour produire des pâtes faites maisons dans la quantité et dans la forme désirées.

La pizza

La NASA présente un concept, l'imprimante 3D à Pizza est passée au prototype dont la dernière
avancée a été présentée au mois de novembre 2014. L'imprimante dispose ainsi de 3 têtes
d'impression, une pour la pâte, l'autre pour la sauce tomate et enfin une troisième pour le fromage.
L'imprimante est baptisée RepEap Mendel 3D est en réalité bien plus qu'une imprimante à Pizza
puisqu'elle assemble l'ensemble des éléments nutritifs nécessaires aux rations journalières des
astronautes.

XYZ Printing, un fabricant chinois, présente une imprimante 3D dont la particularité est d'imprimer...
des gâteaux. La machine étale les couches de pâtes comme les imprimantes 3D classiques le font
avec des matières plastiques. Il convient ensuite de faire cuire la préparation avant de pouvoir la
déguster. Elle utilise des ingrédients en tube, et peut en combiner jusqu'à trois. Par exemple, il est
possible de préparer une pizza avec un tube de pâte, un de sauce tomate, et un de sauce fromage.
Les recettes seront mises à disposition sur Internet, et il sera possible de concevoir ses propres
créations. De même pour les formes à donner à la recette (plus besoin d'acheter des moules).

Le chocolat

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

La société Choc Edge a créé l’imprimante chocolat Choc Edge V1 puis V2 :

Zmorph fabricant polonais d’imprimante 3D multi-tête propose une version Chocolat.

3D Systems travaille avec Hershey’s sur la Cocojet.

Bucosini a adapté une Printrbot Simple Metal pour imprimer du chocolat.

Et le Chinois XYZ Printing vient de présenter sa 3D food printer.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Les différentes technologies

Histoire de l'imprimante 3D
Le procédé a été inventé en juillet 1984 par un ingénieur français, Jean-Claude André, puis breveté
industriellement aux Etats-Unis par Charles Hull, en 1986. Onze ans plus tard, le MIT (Massachusetts
Institute of Technology), à Cambridge, a mis au point une imprimante permettant le prototypage
rapide d'objets en plâtre, qui a aussitôt séduit les architectes et les designers et maintenant les
Makers.
Désormais, plusieurs techniques fonctionnent, de plus en plus sophistiquées : l'impression couche sur
couche, la fusion de fils de plastique, le transfert d'une image sur un film de résine, le modelage à jets
multiples, la stéréolithographie.

Ce qui est nouveau, c’est que cette prouesse, couplée à la baisse rapide du coût des appareils, peut
désormais apporter une rupture systémique sur le marché. La perspective de plus en plus réaliste,
pour chaque foyer, de posséder à domicile une machine permettant de fabriquer un nombre
considérable d’objets, est de nature à remettre en cause les fondements mêmes de la consommation.
À l’échelle industrielle, les conséquences envisageables sont encore plus marquantes. Avec
l’impression 3D un ingénieur a seulement besoin d’un logiciel de design assisté par ordinateur pour
fabriquer des prototypes beaucoup plus rapidement et à un coût bien moindre, ce qui aura un impact
sur la possibilité de multiplier les prototypes, mais aussi de créer des séries courtes. Il est également
possible d’innover par itérations beaucoup plus rapprochées. Au lieu d’avoir à créer un moule pour
chaque prototype, la même imprimante peut les créer tous, les plus simples comme les plus
alambiqués, avec exactement la même facilité. L’impression 3D est indifférente à la complexité.

La consolidation du secteur est loin d’être achevée. La technologie s’améliore rapidement. Tous les
deux ans, la vitesse d’impression des imprimantes est doublée comme le principe connu de la loi de
Moore.

Impression tridimentionelle, définition


ASTM International (American society for testing and material) est un organisme de normalisation qui
rédige et produit des normes techniques concernant les matériaux, les produits, les systèmes et les
services. Il a été fondé en 1898 aux États-Unis. Il portait alors le nom d’American society for testing
and material (société américaine pour les essais et les matériaux). Ses fondateurs étaient des
scientifiques et des ingénieurs.
Aujourd'hui, ASTM international a plus de 12 000 normes à son catalogue. La publication annuelle du
livre des normes ASTM est composée de soixante-dix-sept volumes.
Les membres de l’association sont des représentants des industriels, des utilisateurs, des
gouvernements et des universités de plus de cent pays.

La fabrication additive est définie par l’ASTM comme étant le procédé de mise en forme d’une pièce
par ajout de matière, par empilement de couches successives, en opposition à la mise en forme par
enlèvement de matière, tel que l’usinage. C'est aussi le nom donné à la technologie d'Impression
tridimensionnelle. Nous allons vers la fabrication de produits "soustractives" vers les produits de
fabrication "additives".
Additive Manufacturing (AM) est défini par la ASTM comme le «processus d'assemblage de matériaux
pour fabriquer des objets à partir des données du modèle 3D, le plus souvent couche après couche,
par opposition aux méthodes de fabrication soustractive.

L'impression tridimensionnelle (ou impression 3D) est une technique de fabrication additive. Trois
technologies principales coexistent :
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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
• FDM (Fuse Deposition Modeling) : modelage par dépôt de matière en fusion
• La stéréolithographie (SLA) : une lumière UV solidifie une couche de plastique liquide
• SLS (Selective Laser Sintering) : le Fritage sélectif par laser, un laser agglomère une
couche de poudre.

Contrairement au nom qui fait penser à un concept identique à l'imprimante photo, l'imprimante 3D est
un dispositif dont le but est de permettre de créer et recréer divers objets en fonction de modèles
prédéfinis, ou en les modélisant de toutes pièces à l'aide de logiciels prévus à cet effet

Elle consiste en un procédé dit additif (en opposition aux découpes soustractives, par exemple) qui
dépose de très fines couches de matière les unes sur les autres et crée ainsi un objet.
La fabrication de l’objet passe d’un processus "soustractif" vers un processus "additifs".

Si plusieurs technologies d'impression existent aujourd'hui, des solutions les plus perfectionnées aux
moins onéreuses, le principe reste identique pour toutes : l'imprimante fait fondre un matériau ou au
contraire solidifie de la matière liquide, et enclenche un processus additif superposant toutes les
couches nécessaires à la fabrication. Dans le cas d'objets très complexe, le nombre de couches peut
se compter par centaines.

Lorsque l’on évoque l’impression 3D, le mot imprimante revient obligatoirement dans le texte qui
présente et décrit ce principe. Pour le grand public qui n’est pas forcement au faite de la
compréhension de ces principes de fonctionnement, le mot imprimante qui représente avant tout un
outil qui imprime sur du papier avec une technologie presque similaire pour tous les types
d’imprimante, ne facilite pas la compréhension du principe de l’impression 3D. Par ailleurs cet outil,
une imprimante, est devenu un objet familier pour chacun d’entre nous et son mode de
fonctionnement est compris de tous. De l’utilisation du mot imprimante dans l’explication et
présentation de l’impression 3D, il en résulte une incompréhension du principe de fonctionnement et
des modes d’utilisations proposés par la technologie de l’impression 3D.

Le mot « Modelage 3D » semble plus représentatif afin d’expliquer le principe et les possibilités
proposées par les technologies de l’impression 3D. Dans l’origine étymologique du mot moulage,
nous percevons la notion de forme, de volume et de fabrication. Par ailleurs, quand nous évoquons le
mot moulage, notre imagination ne nous contraint à aucune forme prédéfinie. Les matériaux et les
matières premières que nous pouvons utiliser, ne sont nullement limités. L’utilisation d’aucune matière
première n’est obligatoire comme un socle de démarrage. Cette perception de liberté de création,
forme, matière, volume, est très représentatif pour expliquer des possibilités offertes par l’impression
3D. Le mot « Modelage 3D » est adapté à l’explication et à la compréhension des principes et
possibilités offertes par le processus de l’impression 3D.

La technologie de l’impression 3D n’est pas nouvelle, mais un grand changement s'opéra autour des
années 2006, lors de l’apparition d’une licence de fabrication d’imprimante 3D open source, le
concept RepRap (Replicating Rapid-prototyper) était né.
Une communauté émergea autour de ce projet dont la propagation exponentielle favorisa la floraison
de nombreuses variations (voir l’arbre généalogique de la famille RepRap
reprap.org/wiki/RepRap_Family_Tree).
Une technologie jusqu’alors réservée à l’industrie et aux grandes entreprises est désormais à portée
de main d’entreprises plus modestes et de bricoleurs enthousiastes.

Les brevets FDM ont expiré en 2009.


Les brevets SLS ont expiré en 2014.

http://www.priximprimante3d.com/brevet/

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FDM :Dépôt de matières fondue


La technique de dépôt de matière fondue (FDM). Cette technique consiste à faire fondre un
filament de matière synthétique (généralement du plastique type ABS ou PLA) à travers une buse (un
extrudeur) chauffée à une température variant entre 160 et 270 °C. Un petit fil de plastique en fusion,
d'un diamètre de l'ordre du dixième de millimètre, en sort. Ce fil est déposé en ligne et vient se coller
par re-fusion sur ce qui a été déposé au préalable.
Le gros intérêt du FDM est de permettre de créer des pièces en bonne matière, disposant de
caractéristiques mécaniques, thermiques et d'une stabilité identiques aux pièces thermoplastiques
injectées.
La densité des pièces est également réglable car cette technique par addition de matière autorise de
ne remplir que partiellement les volumes en créant un réseau en nid d'abeille - un gain apprécié pour
les temps de production et la légèreté des pièces réalisées.

Le Fused Deposition Modeling est une marque déposée par l'inventeur de la technologie de dépôt de
filament en fusion, Stratasys.

SLA : Stéréolithographie
La stéréolithographie est considérée comme étant à l’origine des procédés d’impression 3D,
avec le premier modèle breveté en 1986 par Charles Hull et la première machine commerciale
développée par 3D Systems en 1988.
Ce procédé, connu sous le nom de ® SLA (stereolithograph apparatus), utilise le principe de photo-
polymérisation pour fabriquer des modèles, en résines acrylates ou époxys et en ABS, de toute taille
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et de géométrie complexe avec une grande précision. Avant l’impression, un fichier numérique 3D est
obtenu via un logiciel de CAO, le fichier, souvent en format STL (Standard Tessellation), est transmis
à la machine, où un second logiciel réalise une découpe du modèle en plusieurs couches
d’impression d’épaisseur fixe.

Procédé SLA // Copyright CustomPartNet 2008

Dans ce procédé, la pièce est imprimée sur une plate-forme horizontale, plongée dans un liquide
plastique monomère. Initialement, la photo-polymérisation du monomère est provoquée par un rayon
de lumière ultra-violette contrôlé à l’aide de déflecteurs (axe x et y) qui sont des miroirs très précis
montés sur des galvanomètres. Le faisceau laser balaie la surface de résine liquide en fonction du
modèle 3D numérique transmis à l’imprimante.
Une fois qu’une couche de matériau est solidifiée, la plate-forme descend de la valeur de l’épaisseur
de la couche suivante et une nouvelle section est solidifiée. Ainsi, il y a autant de cycles que de
couches nécessaires pour obtenir le volume complet de la pièce.
A différence des autres techniques comme le Frittage Sélectif par Laser, le Dépôt de Matière Fondue
et l’impression 3D par PolyJet, un post-traitement au four est nécessaire pour finir la polymérisation et
accroître au maximum la résistance du matériau, puis nettoyer la pièce avec un solvant.

Une variante plus rapide pour l'impression du modèle est au stade de prototype avancé.
MIP-SL (pour mask-image-projection-based stereolithography). Elle consiste à découper dans un
premier temps le modèle 3D en une multitude de couches horizontales en deux dimensions. Dans un
deuxième temps, chaque masque est projeté sur la surface d’une résine liquide photodurcissable
alors qu’une lumière est projetée sur la résine pour la durcir selon la forme du masque. L’opération est
alors répétée couche par couche jusqu’à obtention du modèle.

Cette technologie est plus souvent utilisée pour le prototypage dans tous les domaines de l’industrie
grâce à sa rapidité, mais, selon la qualité de l’imprimante, il est aussi possible d’obtenir des pièces
immédiatement fonctionnelles.

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Héliolithographie
Ce nouveau procédé appelé Héliolithographie par Orange Maker, utilise en fait la Stéréolithographie à
laquelle ils ont rajouté un plateau rotatif. On obtient donc Héliolithographie (Hélios = le soleil en grec).
Ce n’est plus la buse d’impression qui se déplace autour de l’objet en cours de création, mais c’est le
plateau sur lequel l’objet est fabriqué qui bouge. Cela permet d’aller beaucoup plus vite et d’être plus
précis.
Autre particularité, elle n’utilise pas de plastique mais une résine qui offre l’avantage de durcir
immédiatement grâce à une lumière ultraviolette. Cela permet également de sortir des objets mieux
finis et plus détaillés.

Annoncée pour 2015, Helios sera vraisemblablement une imprimante haut de gamme. Elle pourrait
révolutionner les méthodes utilisées par les imprimantes 3D actuelles.

FSL –SLS : Selective Laser Sintering

La technologie du frittage sélectif par laser FSL (SLS, Selective Laser Sintering, en anglais) est une
technique de prototypage rapide par frittage (chauffés et fusionnés) laser sélectif sans phase liquide.
Il est utilisé pour créer des objets 3D, strate par strate, à partir de poudres qui sont frittées ou
fusionnées grâce à l'énergie d'un laser de forte puissance.

Cette technique est similaire à la stéréolithographie, mais une poudre est utilisée (au lieu d'un
photopolymère liquide). Un laser puissant solidifie localement la surface de poudre et l'agglomère aux
couches précédentes par frittage. Une nouvelle couche de poudre est ensuite étalée et le processus
recommence.

Un laser (acronyme de l'anglais « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation », en


français : « amplification de la lumière par émission stimulée de rayonnement ») est un appareil qui
produit une lumière spatialement et temporellement cohérente basée sur l'effet laser. Descendant du
maser, le laser s'est d'abord appelé maser optique.
Une source laser associe un amplificateur optique basé sur l'effet laser à une cavité optique, encore
appelée résonateur, généralement constituée de deux miroirs, dont au moins l'un des deux est
partiellement réfléchissant, c'est-à-dire qu'une partie de la lumière sort de la cavité et l'autre partie est
réinjectée vers l'intérieur de la cavité laser. Avec certaines longues cavités, la lumière laser peut être
extrêmement directionnelle. Les caractéristiques géométriques de cet ensemble imposent que le
rayonnement émis soit d'une grande pureté spectrale, c’est-à-dire temporellement cohérent. Le
spectre du rayonnement contient en effet un ensemble discret de raies très fines, à des longueurs
d'ondes définies par la cavité et le milieu amplificateur.

A ce jour (2014), le brevet à l’origine du procédé d’impression 3D SLS (pour Selective Laser Sintering)
est dans le domaine public. Longtemps réservée uniquement aux industriels et aux bureaux d’études,

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
notamment à cause de son prix élevé, la technologie pourrait bien connaître une seconde jeunesse
avec l’arrivée de nouveaux fabricants sur le créneau.
C'est la société anglaise Norge Systems (propriété de Gorgé) qui propose à la vente ses
machines dès le troisième trimestre 2015.
La technologie SLS est aujourd’hui commercialisée par le fabricant américain 3D Systems et se
distingue par l’emploi de consommables sous formes de poudres (au contraire des filaments
plastiques ou des résines liquides). En plus de proposer de nombreux matériaux d’impression
(plastiques ou métaux dont l’argent, le titane ou l’alumide…), le procédé SLS permet d’imprimer des
objets fonctionnels sans supports, durables et d’une précision bien plus fine que les imprimantes 3D
FDM.

Avantages de cette technologie :


• Par rapport à d'autres technologies d'impression 3D, le frittage par poudre est rapide et fiable,
• Après un post-traitement, la surface est lisse et sans arêtes,
• Vous pouvez imprimer des détails très fins,
• Vous pouvez imprimer des géométries très complexes et de taille parfaite,
• Cette technologie ne nécessite pas de construire une géométrie supplémentaire pour les
dépouilles de vos objet (support).

HSS : High Speed Sintering

L’imprimante Factum produit des objets à partir d’une poudre polymère, identique à celle utilisée dans
des imprimantes 3D utilisant la technologie de Selective Laser Sintering. Au lieu d’utiliser un Laser
comme dans cette dernière technologie, l’imprimante 3D FACTUM utilise une lampe qui expose une
zone plus grande de matériau, mais le chauffe à moindre température. Pour référence, la lampe est
environ 10 000 fois moins puissante que les lasers utilisés pour du SLS. Etonnamment, mais elle
permet une impression beaucoup plus rapide. Par exemple, des objets de la taille d’un doigt auraient
été imprimés en moins d’1 seconde, là où il aurait vraisemblablement fallu plusieurs dizaines de
minutes pour obtenir le même résultat à partir des technologies actuelles.

D'autres évolutions sont en devenir, Le laboratoire ORNL du département américain de l'Energie, s'est
associé à l'entreprise américaine Cincinnati Inc., pour réaliser un prototype d'imprimante 3D, 200 à
500 fois plus rapide. Il devrait permettre d'imprimer des objets en polymère jusqu'à 10 fois plus large
qu'actuellement. La société spécialisée dans le design et la fabrication de systèmes de production à
grande échelle et le laboratoire publique souhaitent mettre en place un processus industriel qui
permette par cette rapidité accrue une production à plus grande échelle et à moindre coût.

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Objets fabriqués avec la technologie HSS – copyright : Xaar

Le projet a réuni de prestigieux partenaires industriels, tels que BAE Systems (aéronautique),
Cobham Antenna Systems (équipements de télécommunication dans l’espace) ou Unilever (produits
de grande consommation). Les universités ont de plus travaillé avec la société Xaar, spécialisée dans
les têtes d’impression à jet d’encre, et qui a participé à développer la technologie d’impression pour
FACTUM.
Cette technologie pourrait permettre d’ouvrir de nombreux horizons. En effet, là où aujourd’hui les
moules pour produire des pièces plastiques sont excessivement chers, certaines sociétés font le choix
de produire leurs pièces en aluminium par fabrication soustractive afin d’éviter le coup des moules
quand les quantités sont suffisamment faibles. Avec cette technologie qui permet de supprimer le coût
des moules, ces sociétés auraient à nouveau le choix dans le matériau à utiliser pour leur production
de petites séries.

CLIP de Carbon 3D
La start-up américaine Carbon 3D, a présenté une imprimante 3D innovante lors de la
conférence TED de Vancouver début 2015. Celle-ci utilise une technologie dénommée CLIP
(Continuous liquid interface production). Pour cela, la machine polymérise la matière en projetant des
rayons UV dans un réservoir de résine. Comme dans les techniques DLP/SLA : un projecteur vidéo
projette une image UV sur une résine photosensible qui se solidifie sous l'action des rayons. Mais
cette technique – la photopolymérisation - rencontre traditionnellement un problème d’inhibition due à
la réaction avec l’oxygène de l’air, si bien que les pièces ne sont pas toujours bien polymérisées.
Les inventeurs du procédé CLIP ont tiré parti de ce problème. La partie inférieure du bac de résine
(par où arrivent les rayons UV, voir schéma ci-dessous) n’est plus une simple vitre mais est
volontairement perméable à l’oxygène de l’air. L'oxygène réagit avec la résine, si bien que les trente
premiers microns de résine restent liquide, et l’objet solide ne se forme que plus haut. L’objet est tiré
en continu de cette « zone morte » de trente microns qui reste en permanence liquide.

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La "zone morte", située sous l’objet en cours de solidification, reste liquide.


La solidification ne se produit qu’au-dessus de la "zone morte",
tandis que l’objet est tiré en continu hors du bain.

100 fois plus vite qu'une stéréolithographie


La technologie permet d’aller plus vite car elle ne fonctionne plus en "couche par couche" mais en
continu. Dans les technologies traditionnelles de photo-polymérisation, il faut en effet réinjecter une
couche de résine liquide sur celle qui vient de polymériser. Cela prend alors plus de temps. Selon les
créateurs de la machine, l’imprimante peut créer des élastomères extrêmement souples, 25 fois plus
rapidement qu’une impression Polyjet 3D et 100 fois plus vite qu’en stéréolithographie. Elle permet en
outre d’obtenir une meilleure résolution et une structure plus proche des objets fabriqués par injection
dans un moule.

Procédés complémentaires

Polyjet / MJM (Modelage à jets multiples) par HP, 3D Systems et Stratasys


Cette technologie reprend le système des imprimantes à jet d’encre, aujourd’hui largement
démocratisé. Le plastique est utilisé sous forme liquide dans des cartouches scellées. L’imprimante
dépose une fine couche (2/100 de mm) de ce polymère photosensible, qui durcit immédiatement au
contact des rayons UV. Une large gamme de matériaux de densité, couleur et transparence variable
est disponible avec ce procédé.
Processus :
· Pré-traitement : Le logiciel de préparation de fabrication calcule automatiquement le placement des
photopolymères et du matériau de support à partir d'un fichier CAO 3D.
· Production : L'imprimante 3D injecte et durcit instantanément aux UV de minuscules gouttelettes
de photopolymère liquide. Les fines couches s'accumulent sur le plateau de fabrication afin de créer
un modèle ou une pièce 3D précis(e). Lorsque des parties surélevées ou complexes nécessitent un
support, l'imprimante 3D injecte un matériau de support amovible de type gel.
· Retrait du support : L'utilisateur peut retirer facilement les matériaux de support à la main ou avec
de l'eau. Les modèles et les pièces sont prêts à l'utilisation dès leur sortie de l'imprimante 3D ; aucun
séchage supplémentaire n'est nécessaire.

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MLS : Micro Frittage Laser
Les pièces imprimées par MLS pourraient atteindre une vingtaine de microns seulement
3D-Micromac AG et EOS ont développé la technologie MLS depuis 2006. Il s’agit d’un procédé de
fabrication additive reposant sur la construction couche par couche d’un modèle physique de très
petite taille (jusqu’à 20 microns) à base de poudre métallique fusionnée par laser. La technique MLS
permet la fabrication d’objets aux structures complexes, pour lesquelles les machines-outils
traditionnelles trouvent leurs limites. La nouvelle société ciblera notamment les industries automobiles,
médicales et de la joaillerie.

Le Micro Frittage Laser apporte des réponses à 3 problématiques : l’individualisation, l’intégration


fonctionnelle et la miniaturisation.
Elle permet notamment de travailler avec des épaisseurs de couche de moins de 5 µm et des
particules de poudre inférieures à 5 µm.

DLP
DLP, Digital Light Processing utilise une LED UV comme source de lumière pour la polymérisation de
la résine et sur une matrice de micro-miroirs permettant d’impacter cette résine en plusieurs points
simultanément. Similaire à SLA.

LMD, Laser Metallic Deposition ou CLAD Construction Laser Additive Directe


Des poudres métalliques sont injectées dans la buse CLAD pour former un jet homogène. En
traversant le faisceau laser, les poudres sont fondues. Il en résulte un dépôt homogène et dense aux
caractéristiques matériaux situés entre les pièces de fonderie et celles de forge. La matière déposée
est protégée localement de l’oxydation par un gaz neutre.
Ce procédé a été développé par IREPA LASER au cours des 10 dernières années. Il est le fruit d’un
travail de recherche et développement mené en collaboration avec les laboratoires académiques de
Strasbourg. Pas moins de 3 thèses ont été nécessaires pour faire sauter les différents verrous
techniques. La gamme de machines CLAD de BeAM est le fruit de l'intégration des 3 briques
essentielles au bon fonctionnement du procédé :
• Le process : développement d'une gamme de buses associé à des savoir-faire laser de haut
niveau.

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• Le logiciel : développement d'un logiciel spécifique basé sur la suite DELCAM, acteur majeur
des logiciels CAO/PAO.
• la machine.
Le développement de ces 3 briques par IREPA LASER donne à BeAM la capacité d'exploiter le
process CLAD de manière industriel, mais surtout de pouvoir mettre au point de nouveaux process en
faisant évoluer 1, 2 ou 3 composants pour continuer à innover.

Idem chez l’allemand DMG Mori :

Outil de nettoyage

WaveWash 55 vous permet de supprimer rapidement un soutien matériel. L'imprimante Mojo 3D


utilise Soluble Support Technology (SST) de sorte que le matériau de support se dissout dans une
solution à base d'eau. Il suffit d'insérer votre modèle de conception achevée de la base de la
modélisation et de la placer dans le WaveWash 55 qui maintient la température de la solution juste et
de l'agitation de la suppression du soutien efficace. Aucune tuyauterie nécessaire et la solution peut
être utilisée plusieurs fois avant de verser l'écart est requis par un gaspillage domestique.

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Synthèse

Source : 3D Natives

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Les outils d'acquisition


Parallèlement, la propagation des imprimantes 3D va créer de nouveaux marchés. L'un des principaux
devrait être le marché des fichiers CAO (conception assistée par ordinateur) à télécharger. C'est une
chose de posséder une imprimante 3D, c'en est une autre de disposer des fichiers contenant les
instructions nécessaires à la fabrication des objets. Ainsi, pour les industriels, c'est un tout nouveau
marché qui va naître ; celui de la commercialisation de leur propriété intellectuelle en tant que telle. Il
est même possible d'imaginer la naissance de start-up uniquement spécialisées dans la conception de
fichiers pour imprimantes 3D.

Si vous souhaitez scanner des objets réels pour créer vos modèles, vous voudrez probablement les
retoucher dans un logiciel de CAO. Il existe plusieurs formats de fichiers pour la modélisation 3D mais
la majorité des outils de FAO utilisent le format STL. Tous les fichiers STL n’en sont pas pour autant
imprimables. Un modèle imprimable doit fournir des indications précises pour imprimer l’objet dans sa
globalité et il ne se contente pas de donner uniquement la forme finale à la machine, il sera utile de
connaitre voir de maîtriser certains outils de modélisation 3D.

STL
Le format de fichier STL est un format utilisé dans les logiciels de stéréolithographie. Ce format a été
développé par la société 3D Systems. Ce format de fichier est utilisé par de nombreuses autres
sociétés. Il est largement utilisé pour faire du prototypage rapide et de la fabrication assistée par
ordinateur. Le format de fichier STL ne décrit que la géométrie de surface d'un objet en 3
dimensions. Ce format ne comporte notamment pas d'informations concernant la couleur, la texture
ou les autres paramètres habituels d'un modèle de conception assistée par ordinateur.
Les blancs (espaces, tabulations, retours à la ligne) peuvent être utilisés partout dans le fichier sauf
au sein des nombres, ou des mots. Les espaces entre les codes "facet normal", et, "outer loop" sont
obligatoires (ce sont des mots réservés).

Outils d'acquisition
Un scanner 3D est un appareil qui analyse les objets ou leur environnement proche pour recueillir
des informations précises sur la forme et éventuellement sur l'apparence (couleur, texture, …) de
ceux-ci. Les données ainsi collectées peuvent alors être utilisées pour construire des images de
synthèse en trois dimensions (objets numériques) à des fins diverses. Des images numériques en 3D
d'objets scannés servent à la conception industrielle, à la conception d'orthèses et de prothèses, à la
rétro-ingénierie, pour le contrôle qualité (référentiel numérique) ou pour la documentation d'objets
culturels.

Scanners :

Le Sence de 3D Systems
Le Sense fonctionne de la manière suivante : un motif infrarouge est projeté depuis l’appareil puis est
capturé par les deux caméras. Les informations sont ensuite renvoyées en temps réel à l’ordinateur
qui reconstitue tout ça en un modèle 3D reconnaissable. L’utilisation de l’infrarouge n’est toutefois pas
sans poser de problèmes selon les matériaux des objets scannés.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Le Sense a par exemple des problèmes à reconnaitre le verre ou encore des surfaces pas assez
réfléchissantes. La procédure d’installation est on ne peut plus simple : on connecte le Sense en USB,
on enregistre le numéro de série du scanner sur le site de 3D Systems puis on installe le logiciel.

Isense de 3D Systems
ISense est un scanner qui se clipse sur la tablette pour numériser en trois dimensions et en temps
réel un objet ou une personne.

La société 3D Systems propose un capteur qu'il est possible d'attacher à un iPad. Techniquement,
iSense capture en 3D un objet ou une personne. Il est ensuite possible de transférer les données vers
un logiciel d'édition 3D ou une imprimante compatible.

Fuel3D

Fuel3D se présentait alors comme un scanner 3D manuel développé initialement par une équipe de
l’université d’Oxford pour l’industrie de l’imagerie médicale, le Fuel3D est le premier scanner 3D à
combiner des caméras ‘stéréo’ pré-calibrées et de l’imagerie photométrique. Concrètement, vous
n’avez qu’à pointer le modèle et cliquer sur le bouton de capture. Une fois la prise de vue effectuée
(en moins de 5 secondes), l’image brute est convertie en données géométriques couleurs par le
logiciel intégré au scanner. Le fichier 3D peut ensuite être visualisé sur ordinateur, modifié et imprimé
en 3D.

Go Scan 3D
Un scanner 3D simple, portable et abordable, qui permet à des personnes de formation et de milieux
différents de numériser sans effort la forme 3D de n’importe quel objet.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Zscan700CX, camera ARAMIS

La plus large gamme revient à CREAFORM


Creaform est une compagnie canadienne spécialisée dans le matériel et des logiciels pour scanners
tridimensionnels. Elle met en marché le Handyscan 3D, un scanner laser portable pour les besoins
médicaux et industriels étant capable de numérisation 3D et de rétro-ingénierie.
En 2012, Creaform lance le scanner 3D à main et à lumière blanche Go!SCAN 3D, puis, en 2013, le
scanner monté sur robot MetraSCAN-R, ainsi que la nouvelle version de Pipecheck, un logiciel
d'évaluation de l'intégrité de pipelines. En 2014, une nouvelle gamme de scanners 3D couleur
Go!SCAN 3D est mise en marché et la toute nouvelle gamme de scanners HandySCAN 3D
remodelés.

Real Sence : Intel


L’outil et l’application RealSense Intel intègre une caméra 3D aux ordinateurs de demain.
Cette caméra et l’application offre la possibilité d'incruster son visage sur le fond de son choix, au
scan de son visage en 3D pour le reproduire et l'imprimer sur une imprimante 3D, en passant par le
contrôle gestuel de nos interfaces.
Appliqué cela donne la solution HP Sprout combinée à une imprimante 3D Dremel :

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Apps de scan3D pour smartphone

Une évolution qui simplifiera la pratique du scan 3D, est proposée par le département de Computer
Vision and Geometry du Swiss Federal Institute of Technology de Zurich consiste à "capturer" la
géométrie d'un monde en 3D. Cette technologie reste cependant compliqués d'utilisation. Cette
pratique n'est ainsi pas accessible au grand public et n'était jusqu'alors que peu praticable de manière
nomade. Une application conçue par le département de Computer Vision and Geometry du Swiss
Federal Institute of Technology de Zurich a mis au point une application disponible sur smartphone à
la manière de Trimensional capable de scanner objets et visages en 3D et répondant ainsi aux
lacunes de la discipline. De la même manière que l'on pointe son téléphone en direction de la cible à
photographier, l'utilisateur fait simplement tourner son téléphone autour d'un objet pour faire
apparaître sa forme en 3D comme si l'on voulait obtenir plusieurs angles d'une image. Plus l'utilisateur
insiste et plus l'application prend de prises de vues pour étendre le modèle 3D. Le retour sur l'écran
est en fait quasiment immédiat ce qui permet à l'utilisateur de couvrir les zones manquantes du scan
de l'objet. Cette possibilité constitue un avantage important par rapport à d'autres systèmes qui
reconstituent le modèle plus tard via une solution basée sur le cloud.

Des logiciels de modélisation


Blender
Blender est très certainement le plus puissant des logiciels de conception 3D gratuit et open source.
Mais c'est aussi celui qui demande le plus d'investissement personnel. Blender est un logiciel libre de
modélisation, d’animation et de rendu en 3D. Il dispose de fonctions avancées de modélisation, de
sculpture 3D.

Sketchup
Sketchup est un logiciel de modélisation 3D, d'animation et de cartographie orienté vers l'architecture.
Ce logiciel se caractérise par des outils simples (rotation, extrusion, déplacement, etc.), application
téléchargeable gratuitement et qui permet de se familiariser avec la conception 3D. Dans sa version
grand public, Sketchup est simple de prise en main et d'ergonomie, mais se révèle limité. Toutefois, il
peut servir à l'impression 3D, même si les puristes se tournent plus volontiers vers des solutions plus
complètes.

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123D (Autodesk)
Autodesk livre une suite logicielle en ligne, destinée directement aux possesseurs et futurs
possesseurs d'imprimantes 3D. Tout est gratuit et très simple à prendre en main, que ce soit 123D
Design qui permet de modéliser en 3D, ou 123D Catch et Make qui peuvent générer des modèles
tridimensionnels à partir d'images ou de diapo 2D. L'inscription de base est gratuite et seuls les
comptes premium sont payants. Mais sans rien payer, on peut déjà créer pas mal de fichiers qui
serviront à matérialiser toutes vos idées.

Tinkercad (Autodesk)
Tinkercad est une application en ligne, une web app de modélisation 3D simple et intuitive.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Fusion 360 (Autodesk)

Adobe
Les designers peuvent utiliser le populaire logiciel de traitement d’images Photoshop pour concevoir,
adapter ou imprimer leurs objets 3D, de la suite Creative Cloud.
Photoshop est compatible avec de nombreuses imprimantes 3D personnelles, comme la MakerBot
Replicator, mais le logiciel permet aussi aux utilisateurs d’envoyer automatiquement leurs documents
pour être imprimés par le service en ligne Shapeways.com, qui permet d’imprimer dans une multitude
de matériaux, incluant le plastique, certains métaux et de la céramique.
Plusieurs plateformes en ligne, comme Shapeways.com, permettent aussi aux designers de vendre
leurs propres objets au grand public directement, incluant des bijoux, des étuis pour téléphones
intelligents, etc.

Open SCAD
Est un modeleur paramétrique très puissant, libre :

BRL-Cad
BRL-CAD est un logiciel libre de conception assistée par ordinateur initialement développé par l'armée
américaine. Il est actuellement distribué sous licence GPL
Ce logiciel est particulièrement puissant et disponible sur de multiples OS, distribué sous licence GPL.
BRL signifie Ballistic Research Laboratory. Pas d’évolution depuis 2013.

FreeCad
FreeCAD est un logiciel de modélisation 3D libre pour la CAO, orientée vers le génie mécanique et le
design de produits, mais qui vise également d'autres disciplines, telles que l'architecture ou d'autres
branches de l'ingénierie. FreeCAD est un logiciel à conception paramétrique, il est doté d'une
architecture modulaire, qui permet l'ajout de nouvelles fonctionnalités très simplement, sans devoir
modifier le noyau de l'application.
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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Art of Illusion
Art Of Illusion est un logiciel gratuit de modélisation et de rendu 3D en open source.
Entièrement conçu avec le langage Java, reste tout de même moins facile d'accès que certains autres
éditeurs WYSIWYG.
L’outil peut se prendre en main assez intuitivement, pour peu que l'on se montre curieux et recèle de
bonnes idées, dont un multi-view bien pensé.

Les logiciels et services annexes à connaître :


SI vous travaillez avec des fichiers .stl de base, il arrive que le rendu 3D comporte des artefacts ou ne
soit pas totalement conforme à vos attentes. C'est là qu'interviennent certains logiciels qui "nettoient"
les mesh (maillages) et les optimise, afin que le résultat final soit le plus lisse possible. Vous aurez
aussi peut-être besoin de visualiser juste pour naviguer dans une bibliothèque imposante de modèles.

Meshlab
Généralement, les fichiers .stl issus de scans 3D ne sont pas exempts de défauts. Meshlab analyse le
rendu 3D des modèles et traite les maillages de manière à polir les surfaces et réparer les anomalies,
type meshes trop complexes. Le logiciel est utilisé par certaines sociétés et organisations pour la
restauration d'oeuvres d'art ou leur duplication.
GLC PLayer
Ce lecteur gère beaucoup de formats de modélisation différents et permet leur classification en
albums. COLLADA V1.4, 3DXML V3 & V4 (Ascii), OBJ, 3DS, STL (Ascii + Binaire),

Le projet PrintToPeer
Les logiciels pour imprimer en 3D sont très nombreux. Entre les logiciels propriétaires (Cubify,
MakerBot MakerWare, etc.) et les logiciels Open Source (Cura, Repetier, Replicator G, Slic3r, etc.) ne
sont pas toujours simples à configurer et pas toujours compatibles avec les différents systèmes
d’exploitation (Linux, Mac OS, Windows, etc). Une interface web accessible depuis n’importe quel
navigateur Internet (et donc depuis n’importe quel système d’exploitation, même mobile) répond au
besoin d’harmonisation des différents drivers pour piloter toutes les imprimantes 3D du marché.
Baptisé PrintToPeer (à ne pas confondre avec le célèbre modèle de réseau PeerToPeer), ce projet
est en fait un ensemble d’applications incluses dans une distribution RaspberryPi personnalisées et
accessibles via une API (interface de programmation) unique. Grâce à ce boitier qu’on pourrait
assimiler à un serveur d’impression, on peut notamment gérer les utilisateurs, la mise en réseau et la
planification des tâches des imprimantes 3D.

Octoprint
OctoPrint est un logiciel qui permet d'envoyer du gcode à des imprimantes 3d dont la particularité est
son architecture client/serveur, ce qui peut le rendre accessible en réseau via un navigateur.
C'est aussi pratique parce que ça permet de contrôler plusieurs imprimantes depuis le même
ordinateur, tout en envoyant des fichiers à imprimer depuis n'importe quel ordinateur du réseau.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Les types d'imprimantes


RepRap
Le projet RepRap a pour but de permettre la création d'une machine capable de se répliquer.
RepRap (contraction de l'anglais Replication Rapid prototyper, pouvant se traduire par concepteur de
réplication rapide) est un projet britannique de l'Université de Bath, visant à créer une imprimante
tridimensionnelle en grande partie auto-réplicative et libre (c'est-à-dire sans brevet, et dont les plans
seront disponibles pour tout le monde) sous licence publique générale GNU.

Les auteurs du projet décrivent l'« autoréplications » comme la capacité à reproduire les composants
nécessaires à la construction d'une copie de la machine elle-même. C'est l'un des buts du projet.

Avec les technologies qu'elle utilise, la machine - telle qu'elle est dimensionnée - ne peut que produire
des pièces de petite taille. Aujourd’hui il existe des projets de Big RepRap, la BigRep.

Il n'était possible dans les premières versions de ne produire que du plastique (ABS et PLA), mais
dans les versions actuelles, il est également possible de produire des éléments en métal conducteur,
après un changement de tête du RepRap, ainsi que tous les nouveaux matériaux grâce à leur rapide
évolution.

Imprimantes personnelles

Aujourd'hui, on peut acheter des imprimantes d'entrée de gamme, relativement basiques, pour
quelques centaines d'euros. Le prix des imprimantes 3D baisse rapidement, à cause des progrès
technologiques, mais aussi du fait de l'expiration de certains brevets et d'une concurrence de plus en
plus forte Il n'y a pas si longtemps, ces mêmes imprimantes coûtaient plusieurs milliers de dollars.
Dans les années à venir une croissance rapide du marché de l'imprimante 3D apportera une baisse
des prix. Certaines imprimantes 3D plus performantes, capables de fabriquer des objets de plus
grande dimension et avec plusieurs buses, voient également leur prix baisser.

Doodle3D

Imprimez de 2d à 3D vos propres dessins avec Ultimaker et Doodle3D, Doodle3D vous permet de
dessiner à main levée sur votre tablette et d’envoyer votre création à une imprimante 3D en WiFi.
N’importe qui peut faire un dessin sur un smartphone ou une tablette, la WiFi-Box Doodle3D convertit
votre simple dessin en sculpture 3D ».

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Autre modèle : le Lixpen est un nouveau stylo d’impression 3D, développé par la startup anglaise Lix
Pen Ltd. Le Lixpen permettra d’extruder du plastique, de type ABS ou PLA à une température
comprise entre 160°C et 230°C. Il est alimenté via un câble USB et nécessite un temps de chauffe de
seulement une minute. Le Lixpen présente deux boutons pour contrôler l’extrusion ainsi que la vitesse
d’impression du filament alors qu’un système de LED permet d’indiquer la mise à température.

BioPen
BioPen est une imprimante 3D portable spécialement conçue pour les chirurgiens. Elle a été créée
dans le but de leur offrir la possibilité d’imprimer directement des cellules musculaires ou osseuses
pendant l’acte chirurgical.
Présenté sous la forme d’un stylo, BioPen a été développé par les ingénieurs de l'Université de
Wollongong, en Australie. Le dispositif se destine à des fins médicales notamment pour la
régénération d’un os ou la réparation d’un cartilage. Au lieu d’extruder du plastique chauffé, le stylo
d’impression 3D utilise des cellules souches en guise d’encre. Ces dernières baignent dans une
culture de croissance à base d’algues pour assurer leur développement. Le tout est ensuite recouvert
d’une couche de gel. Une source de lumière UV intégrée se charge de solidifier la matière extrudée.
Ce qui permet d’obtenir une sorte de coque de protection pendant le processus de guérison. Comme
le chirurgien intervient sur la partie du corps endommagée, les cellules souches une fois implantées
peuvent se multiplier et se différencier en différentes cellules spécifiques. Outre les cellules, le
principe fonctionne également pour implanter des médicaments afin d’accélérer la repousse d’un
tissu.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Lumifold
La 3D Lumifold est la première imprimante 3D SLA vraiment transportable. Une fois pliée ses
dimensions sont 250 x 120 x 30mm, elle est donc peu encombrante et légère.
Le procédé d’impression utilisé par l’imprimante Lumifold est basé sur de la résine de polymère
photosensible. Cette résine durcie à la lumière. Un projecteur situé au-dessus de la cuve contenant la
résine s’allume donc pour constituer couche par couche l’objet 3D sur une plateforme mobile à
l’intérieur de la cuve.

UP Plus 2 – Up Mini – Up Box


PP3DP-TIERTIME

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Dotée d'une structure entièrement en acier et des guidages de types CN, la principale nouveauté de
cette nouvelle version, c'est l'ajout d'un capteur Z qui ajuste automatiquement le plateau chauffant
(amovible) en hauteur, let fait descendre dès que l'imprimante est éteinte. A4 Technologie évoque
aussi une plus grande facilité pour séparer les pièces imprimées du support d'impression, y compris
pour les plus fines, ce qui permet entre autres d'imprimer directement des assemblages montés, sans
que les pièces ne restent collées. Les spécifications données par le fabricant annoncent un volume
d'impression de 140 x 140 x 135, pour une vitesse d'impression allant de 10 à 100 cm3/heure
maximum.
• l'intégration de capteurs assurant le réglage automatique de la hauteur et du
parallélisme du plateau,
• une meilleure séparation des pièces de leurs supports d'impression,
• un maintien optimisé des pièces sur le plateau chauffant avec martyr amovible,
• un logiciel plus convivial et offrant davantage de possibilités,
• une meilleure qualité d'exécution avec un mode plus fin.

MarketBot

La Replicator Mini, l’entrée de gamme de MakerBot

La Replicator Mini porte bien son nom en offrant un volume d’impression réduit de 10 x 10 x 12,5 cm.
Il s’agit de l’entrée de gamme des modèles de MakerBot. La machine est livrée en version plug&play
et ne nécessite aucun calibrage, un gros plus pour ceux qui souhaiteraient se mettre à l’impression
3D.

La Replicator 5ème génération

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
La Replicator 5ème génération vient succéder directement à la Replicator 2 pour un prix annoncé de
2899 dollars. Elle possède un volume d’impression 11% plus large que sa grande sœur pour un poids
en baisse de 16kg. L’épaisseur de couche minimale reste identique à 100 microns. La machine sera
compatible avec des bobines de PLA, à insérer sous le capot supérieur (voir photo ci-dessous).
Comme la Replicator Mini, elle intégrera une mini-caméra et une app pour smartphone pour contrôler
à distance ses impressions. Elle pourra être connecté de 4 manières : via une clé USB, un port USB,
un câble Ethernet ou via une connexion WiFi. Cette nouvelle Replicator arbore également un écran de
contrôle LCD 3.5 Full Color, bien plus agréable et moderne que les anciennes versions.

La nouvelle venue XXL : la Replicator Z18

Enfin, la Replicator Z18 est la version professionnelle des imprimantes 3D proposées par MakerBot
avec un volume de 30.5 x 30.5 x 45.7 cm.
Comme la Replicator Mini et la Replicator 5ème génération, elle se connecte via USB (clé ou câble),
Ethernet ou WiFi et proposera une app mobile et une mini-caméra embarquée pour gérer ses
impressions. Côté performance, rien de nouveau, on est toujours sur du 100 microns de hauteur de
couche.

3D Systems

La Cube 3 est dans la lignée directe de la Cube, la première génération et l’entrée de gamme des
imprimantes 3D proposées par 3D Systems. Elle est annoncé avec une vitesse d’impression deux fois
plus rapide que ses concurrentes pour un volume d’impression plutôt restreint de 15,25 x 15,25 x
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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
15,25 cm et un poids de seulement 8kg. L’épaisseur de couche minimale est de l’ordre de 75 microns,
il sera possible d’imprimer en plusieurs matériaux ou couleurs simultanément via un double extrudeur
à partir de PLA ou d’ABS.

Avec la CubePro, on passe à la gamme supérieure, dites »prosumer » (à la limite entre une utilisation
domestique et professionnelle). Comme sa grande sœur la CubeX, la CubePro est proposée en trois
versions : single, dual ou triple extrudeur pour multiplier jusqu’à 3 coloris ou matériaux à base d’ABS,
de PLA ou PVA.

Son volume d’impression reste le même que son ainé à 27,5 x 26,5 x 24 cm pour un poids compris
entre 36 et 38,5 kg. L’épaisseur de couche minimale avoisine les 75 microns pour des précisions sur
les axes X et Y de l’ordre de 0,2 mm. La vitesse d’impression atteint 15 mm/seconde. L’imprimante
est livrée avec le logiciel Cube compatible Windows et Mac ainsi qu’une licence pour le logiciel de
modélisation CubifyInvent. Elle se connecte via WiFi ou USB.
Comme pour la première génération des imprimantes de 3D Systems, on retrouve dans la Cube 3 et
la CubePro un style épuré qui rappellera à beaucoup le design de la marque à la pomme. La facilité
de prise en main et d’utilisation de ces machines plaira sûrement à un public néophyte de l’impression
3D.

AIO Robotics : Zeus

ZEUS a toutes les fonctionnalités désirées d’une imprimante : très facile d’utilisation, elle injecte de
l'encre, scanne, faxe et copie. Mais cet appareil possède une singularité : au lieu d’éditer des feuilles
de papier il conçoit des objets en 3D.

De plus, ZEUS offre une réelle possibilité de partage : grâce au fax intégré, il est possible de
transmettre un objet 3D à un tiers : si l’interlocuteur possède l'imprimante, il peut recevoir
physiquement le produit envoyé après avoir validé l’impression. Alors que les imprimantes 3D mettent
déjà leurs performances au service de la médecine, des marques et des créatifs, il est fort probable
qu’elles prennent désormais place dans les foyers des particuliers. Grâce au système intelligent qui
connecte les imprimantes, le modèle ZEUS offre la possibilité d’échanger toujours plus de choses. Et
dorénavant, de véritables objets.

Printrbot
Imprimantes FDM Californienne sur base RepRap, best buy.

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Ultimaker
Imprimante FDM 3mm plateau chauffant, un must.

Zortrax
Imprimante FDM Polonaise, must mais pas de plateau chauffant et consommables propriétaires.

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Robox

Zmorph
Imprimante Polonaise sur base RepRap à 12 têtes interchangeables, extruder 1.75 et 3mm, simple et
double, mélangeur, laser, chocolat, fraiseuse, pâte et céramique.

Tobeca
Imprimante Française sur base RepRap

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Lulzbot
Imprimantes FDM Américaine sur base RepRap

FormLabs
Imprimante Américaine SLA personnelle, Form 1 et Form 2.

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Old World Labs
Old World Laboratories, annonce une résolution de l’ordre de 100 nanomètres, soit 0,1 microns… En
comparaison, la Replicator 2 de chez MakerBot, l’imprimante 3D domestique la plus vendue
actuellement, propose une épaisseur de couches de 100 microns.
La OWL Nano est assez compacte pour pouvoir être stockée sur un bureau et propose un volume
d’impression raisonnable de 150x150x200 mm. La compagnie revendique le fait qu’elle peut imprimer
des objets d’une résolution 100 fois plus précise que ses plus proches concurrents dans la gamme.

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Imprimantes professionnelles

U print de Statasys

Les imprimantes 3D uPrint SE sont conçues pour les applications de bureau : elles offrent un
encombrement de seulement 66 x 66 cm et proposent 2 enveloppes en fonction des modèles : 203 x
152 x 152 mm pour la 3D uPrint SE - 203 x 203 x 152 mm pour la 3D uPrint SE Plus. Grâce à la
technologie FDM de Stratasys (modélisation par dépôt de fil en fusion) éprouvée, l’imprimante 3D
uPrint SE crée des modèles avec le matériau ABSplus, qui est en moyenne 40 % plus résistant que le
plastique ABS standard, ce qui fait d’elle une imprimante idéale pour tester la forme, l’ajustement et le
fonctionnement des modèles et des prototypes. L’imprimante 3D uPrint SE est également équipée
d’un système de retrait du support soluble de nouvelle génération (SR30), qui permet de retirer le
matériel du modèle sans les mains.

Spécifications

Taille de construction uPrint SE: 203 x 152 x 152 mm


utile (L x P x H) uPrint SE Plus: 203 x 203 x 152 mm

Epaisseur de la couche uPrint SE: 0,254 mm


uPrint SE Plus: 0,254 mm ou 0,33 mm (mode brouillon)

Retrait du support Oui, au moyen du système d'enlèvement 3D uPrint SE,


automatisé mais aussi la possibilité de retirer manuellement le support sans danger
lorsque cela est possible !

Couleurs du matériel uPrint SE: 1 (ivoire)


modèle uPrint SE Plus: 10 (ivoire, noir, rouge, vert olive, nectarine, jaune
fluorescent, blanc blanco, bleu, gris )
Matériel modèle Plastique ABSplus

Matériel de support Matériau soluble SR30, enlevé automatiquement par le système


d'enlèvement 3D uPrint SE

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Format de la cartouche 688 cm³

Compartiments matériel 1 ou 2 (le deuxième compartiment du matériau est optionnel, pour des
travaux d'impression plus longs et sans surveillance)

Exigences d'installation Arrivée et évacuation d'eau du système d'enlèvement 3D uPrint SE


spéciales

Fonctions de Création d'une structure de support automatique et en temps réel grâce


productivité incluses aux supports SMART (réduit la quantité de matériau du support utilisée,
raccourcit le délai de fabrication et accélère l'enlèvement du support pour
de nombreuses pièces) ; orientation automatique qui détermine la
meilleure orientation de votre maquette afin d'accélérer la fabrication et
d'utiliser moins de matériau ; options de densité des maquettes (solide,
densité élevée et légère, densité faible et légère)

Impression

Connectivité en Fast Ethernet (10/100Base-T)


standard

Spécifications d'alimentation et de fonctionnement

Consommation 1200 watts (dispositif d'enlèvement du support : <1000 watts)


électrique

Plage d'humidité de HR entre 30 % et 70 % (sans condensation) ; (dispositif d'enlèvement du


fonctionnement support : HR entre 20 % et 80 % (sans condensation)

Plage de températures 15 à 30º C (dispositif d'enlèvement du support : 15 à 35º C)


en fonctionnement

Systèmes d'exploitation compatibles

Systèmes d'exploitation Microsoft® Windows® 7, Windows Vista®, Windows® XP


compatibles

Dimensions et poids

Dimensions du produit 660 x 660 x 762 mm (système d'enlèvement : 430,3 x 431,3 x 483,3)
(L x P x H)

Poids des produits 59 kg (système d'enlèvement : 22 kg)

Contenu

Contenu de la boîte uPrint SE: Imprimante ; compartiment du matériau ; bobine d'ABS ivoire ;
bobine du matériau du support ; bases (x6) 3D uPrint SE 8 x 6 pouces ;
logiciels ; kit de remplacement d'embouts pour 3D uPrint SE ;
documentation ; cordon d'alimentation ; outils d'installation
uPrint SE Plus: Imprimante ; compartiment du matériau ; bobine d'ABS
ivoire ; bobine du matériau du support ; bases (x6) 3D uPrint SE 8 x 8
pouces ; logiciels ; kit de remplacement d'embouts pour 3D uPrint SE ;
documentation ; cordon d'alimentation ; outils d'installation

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

Imprimante de production

Stratasys
Série Idea
La série Stratasys Idea met l'impression 3D à la portée de tous en proposant des imprimantes 3D
professionnelles destinées aux individus et aux petites équipes, pour accélérer la créativité.

Série Design
Réduisez les délais de production et optimisez la qualité en fabriquant des prototypes dans vos
propres locaux grâce aux imprimantes 3D de la série Stratasys Design

Série Production
Conçue pour rationnaliser la fabrication tout en élargissant vos possibilités de gestion de prototypes
de grandes dimensions et production souple des pièces en petit volume.

Prodways

Toutes les imprimantes 3D sont développées à partir de la technologie propriétaire MOVINGLight®


qui apporte deux avantages clé aux industriels :
Un niveau de perfection inégalé des réalisations
Précision très élevée à haut niveau de rendement : plusieurs centaines de pièces à une résolution de
32-µm en quelques heures,
Résolution inégalée, jusqu’à plus d’un demi-milliard de pixels par couche,
Haute précision sur les trois dimensions (horizontal et vertical),
Des grandes pièces aussi précises que pour le biomédical,
Compatibilité avec des matériaux innovants premium, composites, matières hybrides et matériaux
biocompatibles.

K20 Producer – Matériaux composites céramique et métal à niveau de charge.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
3D systems

Les imprimantes ProJet™ Série 3000 sont l’outil idéal de communication et d’échange entre les
concepteurs, les décideurs et le client final.
En effet, ces machines basées sur la technologie MJM (Modélisation à Jets Multiples), brevetée et
propriété de 3D Systems permettent en quelques heures de réaliser des prototypes en résine
synthétique ou cire dont la précision et l’état de surface sont quasi parfaits.

Z Corp
En 1995, Z Corp. obtient une licence exclusive pour l'utilisation d'une nouvelle technologie
d'impression 3D développée au MIT. Les imprimantes 3D de Z Corp.utilisent une technologie
nommée Powder bed and inkjet head 3d printing, utilisant des têtes d'impression permettant de
déposer un liant à des endroits déterminés le long d'un lit de poudre. Par la suite, une mince couche
de poudre est saupoudrée sur le dessus du modèle et le processus se répète. Lorsque le modèle est
complet, la poudre non-liée est retirée.
Z Corporation a été acquise par 3D Systems le 3 janvier 2012 et les imprimantes renommées
ZPrinter.

Imprimantes spécifiques

Impression horizontale

Cette imprimante 3D anti-gravité appelé « Mataerial » est une petite révolution en soit. Elle permet en
effet de créer des objets 3D sur n’importe quel support indépendamment de son inclinaison ou de sa
texture, et surtout, sans structures de soutien.

Le dispositif robotique et la technologie d’extrusion mise au point par l’équipe permet de neutraliser
l’effet de la gravité lors de l’impression 3D. Le processus offre ainsi une grande souplesse dans la
création d’objets en produisant des courbes en 3 dimensions au lieu de plis successifs en deux
dimensions. Contrairement aux calques 2D qui ignorent la structure de l’objet, la trajectoire 3D peut
suivre les lignes de fuite et courbures exactes d’un objet pour une forme parfaitement lisse et
naturelle.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Cette imprimante ressemble plus à un robot utilisé sur les chaînes de production de voitures qu’à une
imprimante 3D traditionnelle. Elle est composée d’un bras au bout duquel se trouve un extruder qui
peut déposer du métal vers le bas, vers le haut, sur le côté…

BigRep
Avec l’imprimante 3D Open Source BigRep One, on peut envisager d’imprimer en 3D tout un tas
d’objets grandeur nature, du meuble design au robot humanoïde en passant pourquoi pas par le
châssis d’une imprimante 3D de taille réduite (printception).
Cette imprimante 3D FDM surdimensionnée au volume d’impression record de 1147 x 1000 x 1 188
mm a été pensée et créée par l’artiste allemand Lukas Oehmigen et son ami Marcel Tasler pour
imprimer leurs œuvres avec facilité en une seule fois.
Le châssis en aluminium intègre des éléments issus des machines CNC réputées pour leur
robustesse et deux extrudeuses compatibles avec de nombreux matériaux (ABS, PLA, PVA, Nylon,
HDPE, PC, TPE, Laywood et Laybrick). Ainsi, malgré sa grande taille, la BigRep One peut réaliser
des impressions par couches de 100 microns.

La BigRep One mesure presque 1,60m de hauteur

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Exemple de meuble taille réelle

Galatéa de Drawn

Présentée pour la première fois à Paris en juin 2014, à l’occasion de la Maker Faire de Paris,
l’imprimante 3D géante de Drawn avait attiré la curiosité de nombreux visiteurs de par sa taille et son
look futuriste. Et pour cause, Galatéa est un bras robotique ultra-moderne issu d’une ancienne usine
automobile aujourd’hui démantelée. Après plusieurs modifications apportées à la machine et des mois
de tests, le robot Galatéa est aujourd’hui prêt à passer à l’étape supérieure : imprimer en 3D des
meubles et des objets de décoration à la demande ! Pour se faire, la startup a décidé de passer par la
plateforme de crowdfunding Kickstater pour accélérer son développement.
Les fonds levés serviront notamment à « financer la participation à des salons afin de distribuer le
mobilier déjà imprimé » explique Sylvain Charpiot, co-fondateur de Drawn. Avec le reste, la
startup espère aussi pouvoir créer une version plus compacte de Galatéa pour faciliter
son déplacement et fabriquer directement sur place. D’ici quelques années, la startup souhaite
finalement « fonder un réseau de boutiques où il sera possible de personnaliser soi-même le mobilier
et de le voir se produire sous les yeux du client ».
Drawn compte également impliquer ses clients dans la fabrication en proposant des designs
personnalisables et les produire localement, devant leurs yeux. Par exemple, une chaise peut être
imprimée en deux heures seulement.

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L'outil du futur 3D 500 fois plus rapide ?


Le Laboratoire National Oak’s Ridge du Département de l’Energie (ORNL) américain a signé un
partenariat avec la société Cincinnati Incorporated, qui fabrique des machines industrielles de haute
qualité. Le but de ce partenariat est de développer une imprimante 3D capable d’imprimer des objets
10 fois plus grands que les imprimantes courantes (les objets pourraient avoir un volume de plus d’un
mètre cube). Pour imprimer une pièce d’un volume équivalent à 1 mètre cube, les imprimantes
actuelles prendraient potentiellement plusieurs jours. Donc les partenaires se sont également fixé
l’objectif que cette nouvelle imprimante imprime 200 fois à 500 fois plus vite que les imprimantes
actuelles.

Une telle accélération pourrait changer beaucoup de choses. En effet, l’un des principaux problèmes
de l’impression 3D est le temps que prennent actuellement les impressions. En supprimant ce
problème, une nouvelle barrière sauterait. Cela permettrait probablement à l’impression 3D de devenir
une technologie compétitive pour de la production manufacturière de masse.
Ce partenariat est signé dans le cadre de la politique lancée par les Etats-Unis afin de développer les
technologies permettant une relocalisation de la production industrielle. Le laboratoire Oak’s Ridge
signe des partenariats avec des sociétés privées dans le but de développer des innovations
américaines, permettant une plus grande compétitivité de l’économie d’outre atlantique. Oak’s Ridge a
choisi de travailler sur ce sujet avec la société Cincinnati Incorporated car il s’agit d’une société
américaine ayant cumulé une réelle expertise dans la fabrication de machines industrielles. La
réalisation de la machine se fera par itérations, à partir d’une machine déjà existante du catalogue de
Cincinnati Incorporated, plus spécifiquement un système de découpe laser utilisé pour des
fabrications métal. Les partenaires vont y associer des capacités d’impression 3D et développer les
capacités de la machine ainsi composée, tant du point de vue matériel que logiciel.

Le modèle fonctionnel a été inauguré lors de la visite du président Barack Obama, venu annoncer un
financement à hauteur de $259 millions pour la création d’un centre de fabrication avancée en
partenariat avec l’université du Tennessee et du Oak Ridge National Laboratory (ORNL). Comme
pour la Strati, l’équipe d’ingénieurs à eu recours à la BAAM (pour Big Area Additive Manufacturing),
une imprimante 3D XXL développée par Cincinnati Incorporated et ORNL, capable de déposer
des couches issues d’un mélange de carbone et de plastique ABS au rythme de 18kg/h.

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Positionnement des industriels

Groupe Gorgé
En 2013 le groupe Gorgé se diversifie dans l’impression 3D en acquérant 88 % du capital du fabricant
de machines de fabrication additive Phidias Technologies pour un montant de 4,84 millions d’euros.
Le dirigeant fondateur de Phidias, André-Luc Allanic, garde les 12 % restants et ses fonctions
opérationnelles. Cette jeune société française, qui a réalisé 1 million d’euros de chiffre d’affaires en
2012, a développé une technologie qui permet de polymériser simultanément deux millions de points
sur une résine photosensible, au lieu de déplacer un faisceau laser. Ce système breveté repose sur
l’utilisation de LED UV comme source de lumière pour la polymérisation de la résine et sur une
matrice de micro-miroirs permettant d’impacter cette résine en plusieurs points simultanément
(technologie dite DLP, Digital Light Processing). Cette technologie permet d’associer une grande
précision à une rapidité d’exécution supérieure aux autres technologies de fabrication additive
existantes.
Les systèmes de Phidias sont déjà utilisés par l’industrie dentaire, pour réaliser des moules. Une
nouvelle résine, en cours de réalisation, permettra bientôt la fabrication directe de prothèses grâce à
l’intégration de céramique.
L’imprimante Phidias coûte aux environs de 300 000€. Ce n’est déjà plus un gadget, mais un véritable
outil de production industrielle. «Depuis deux ans, la technologie réalise beaucoup de progrès. Cela
devient maintenant intéressant de fabriquer de petites séries en impression 3D. De ce premier rachat
nait Prodways.
En mars 2015, le groupe Gorgé rachète Initial, qui fabrique des pièces par impression 3D aux
secteurs du luxe, de la santé, de l’aéronautique et de l’automobile et acquisition des actifs de la
société anglaise Norge Systems.
Notons aussi qu'en juin 2015, la filiale Prodways réalise une levée de fonds de 25 millions d’euros.
Récemment Prodways s’est rapproché de la société chinoise Farsoon et du Texan Varia 3D expert
dans la maintenance des machines à frittage de poudre. Ce partenariat stratégique entre le Groupe
Gorgé et le chinois Hunan Farsoon High Tech associe les expertises historiques de Dr. Xu, fondateur
de Farsson et référence mondiale dans le domaine du frittage de poudre depuis près de 20 ans et du
Dr. André-Luc Allanic, co-fondateur de Prodways et inventeur de la technologie MOVINGLight®. Cette
association permettra également d'étendre leur offre de technologie au frittage de poudre et métal. Au
premier semestre, Groupe Gorgé affichait une progression de 72 % de son carnet de commandes
pour un chiffre d'affaires multiplié par plus de sept, à 8 millions d'euros.

Stratasys :
Fondé en 1989 par Scott Crump, Stratasys est un acteur incontournable de l’impression 3D qui s’est
initialement fait connaître pour sa technologie FDM avant de fusionner en 2012 avec l’israélien Objet
et son procédé PolyJet. Stratasys frappait une nouvelle fois très fort en 2013 en s’offrant pour 400
millions de dollars MakerBot, le plus important fabricant d’imprimantes 3D personnelles.

3D Systems :
3D Systems est, au côté de Stratasys, leader mondial du marché de l’impression 3D. Fondée en 1986
par Chuck Hull, la société a grandi au fil d’une campagne d’acquisitions, commencée en 2001. A
l’origine spécialisée dans stéréolithographie (SLA), la société maîtrise désormais d’autres
technologies de fabrication, comme la SLS (selective Laser Sintering) grâce au rachat de DTM en
2001 et de Phenix System en 2013; la technologie Polyjet, et enfin FDM (fused deposition modeling)
par l’acquisition de la société botObjtects en janvier 2015. Les récentes acquisitions de 3D System ont
en effet permis à la société d’étoffer son portefeuille de solutions. En juillet 2014, la société a acheté la
compagnie d’imagerie médicale Simbionix, quelques mois après, la société belge LayerWise,
spécialisée dans l’impression 3D et la production de pièces en métal. 3D Systems cherche aussi à
étendre son territoire. L’acquisition d’EasyWay Group, fournisseur chinois de solution d’impression
3D, en avril 2015 a donné naissance à 3D Systems China.
Aujourd’hui, 3D Systems touche de nombreux secteurs industriels, de l’aéronautique à l’automobile en
passant par l’énergie, l’architecture, l’éducation et le médical. La société cible aussi le grand public. La
preuve avec une de ses dernières annonces. Fin août, elle a dévoilé un ''photomaton 3D'', qui permet
à l’utilisateur de commander une statue à son effigie. Ces photomatons devraient être installés dans
des centres commerciaux, des gares ou des aéroports.
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En 2015, le chiffre d’affaires de 3D Systems atteint 643 millions d’euros.

EOS :
EOS offre depuis 1989 des solutions d’application optimisées de « e Manufacturing » par frittage laser
(fusion laser) pour le développement de produits ou la fabrication.
EOS est le leader mondial dans le domaine du frittage laser. Le frittage laser est un procédé de
fabrication additive et la technologie clé pour la « e Manufacturing ».
EOS vend des systèmes dans plus de 32 pays. La société occupe plus de 350 collaborateurs dans le
monde dont env. 280 à son siège de Krailling près de Münich.
Les clients de EOS proviennent des branches les plus diverses comme par exemple l’industrie
automobile, la fabrication de moules et d’outillage, le domaine aéronautique et spatial, la technique
médicale, des applications industrielles, ainsi que de l’industrie des produits de consommation. EOS
élabore des pièces en divers matériaux sur la base de polymères ou métal et offre aussi un large
spectre d’applications.

Autodesk :
L’éditeur de logiciel Autodesk est en proue pour promouvoir l’impression 3D. Au-delà des logiciels de
conception, Autodesk a mis à disposition une plate-forme logicielle et une imprimante Open-Source à
destination des entreprises comme du grand public.
L’an dernier, l’éditeur de logiciel Autodesk lançait son imprimante 3D Ember et une plate-forme
logicielle ouverte dédiées à la fabrication additive appelée Spark. L’objectif de Spark est d’unifier la
façon de piloter les imprimantes, car aujourd’hui, il existe autant de logiciels de pilotage et de
traitement de données que d’imprimantes différentes. Pour pousser les professionnels à adopter
l’impression 3D, l’éditeur a lancé il y a un an un fonds d’investissement de 100 millions de dollars.
L’argent, mis à disposition des entreprises, permettra de développer des projets et mener des
recherches dans le domaine de la fabrication additive. Un bon moyen pour l’éditeur d’étendre son
réseau de clients.

Carbon 3D CLIP :
La société californienne Carbon 3D a lancé en 2015 un procédé permettant d’accélérer ce processus
de 25 à 100 fois !
Pour ce faire, elle a développé une technologie baptisée Clip (pour Continuous Liquid Interface
Production Technology), qui exploite la puissance de la lumière et de l’oxygène pour modeler une
résine liquide photosensible.
Cent millions c’est le montant en dollars de la levée de fonds que vient de finaliser la start-up
américaine Carbon3D. Google, via sa branche d’investissement Google Ventures, est le leader de ce
nouveau tour de table aux côtés d’autres participants dont l'entrepreneur russe Yuri Milner, Reinet
Investments ou encoreSequoia Capital et Northgate Capital. C'est la première fois que la firme de
Mountain View manifeste un tel intérêt pour l'impression 3D.

Dassault + Safran + BeAM :


Dans leur quête de la précision, les géants de l’aéronautique se tournent vers l’impression 3D. C’est le
cas de Safran, qui a acquis des machines de fabrication additive et qui vient de conclure un
partenariat avec Dassault Systèmes pour valider virtuellement des procédés de fabrication additive.
Les grands comptes de l’aéronautique ont bien compris l’intérêt de l’impression
3D. Safran et Dassault Systèmes ont annoncé lors du salon du Bourget, en juin dernier, un partenariat
autour de la plateforme 3DExperience. L’objectif : valider virtuellement des procédés de fabrication
additive.
Safran est déjà familier de l’impression 3D. Après un an de collaboration avec BeAM, le centre de
recherche et de technologies Safran Tech a commandé une imprimante 3D dans le cadre de la
création de la nouvelle entité Safran Additive Manufacturing, Cette commande découle d’une phase
de test menée en 2014, qui avait permis à l’équipementier de valider l’utilisation de la technologie
fournie par BeAM pour la réparation et la fabrication de pièces. « Nous avons démontré la faisabilité
en phase de tests depuis 2014 et nous passons maintenant à une phase d’affinage et de pré-
industrialisation. L’impression 3D pour l’industrie est une voie d’avenir dans laquelle Safran veut
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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
devenir un acteur majeur », a précisé Thierry Thomas, VP de Safran Additive Manufacturing dans un
document publié sur le site de BeAM.
La filiale de Safran Turbomeca suit le même chemin dans l’adoption de l’impression 3D. Début 2015,
le motoriste pour hélicoptères a mis en place un équipement d’impression 3D dans son usine
de Bordes, après plusieurs années de R&D. Cette unité de production permettra de fabriquer les
injecteurs de carburant du moteur Arrano ainsi que les tourbillonneurs de la chambre de combustion
de l’Ardiden 3 qui équipe l’hélicoptère indien Dhruv, par fusion sélective laser (SLM). Le laser est
commandé par ordinateur et orienté vers un lit de poudre de superalliages à base de nickel. Il fait ainsi
fondre le métal dans les zones souhaitées. Chaque couche a une épaisseur de 20 à 100 micromètres.
Ce procédé de fabrication permet de fabriquer des pièces de formes complexes. Turbomeca aura
recours à la gamme d’imprimantes 3D industrielles du fabricant EOS.

Michelin + Fives (BeAM) :


En s’associant à Fives, le manufacturier entend valoriser son expertise et devenir un acteur clé sur le
marché porteur de la fabrication additive métallique. Initialement destinée à la production de pièces
uniques à forte valeur ajoutée, la technologie impression 3D métal commence à être utilisée en
production de série.
Michelin et Fives viennent de créer une Joint-Venture, Fives Michelin Additive Solutions, pour
développer et commercialiser à l’échelle mondiale des machines et des ateliers de production
industriels utilisant la fabrication additive métallique. Cette joint-venture, qui sera détenue à parts
égales par les deux partenaires, bénéficiera d’un apport financier d’au moins 25 millions d’euros au
cours des trois premières années. Dans un premier temps, elle emploiera une vingtaine de
personnes, issues des équipes de Michelin et de Fives, et intégrera des expertises complémentaires.
Cette société sera implantée à proximité de Clermont-Ferrand (63).
Fives, le fabricant français de machines-outils 5 axes, traditionnellement utilisées dans les
applications d’usinage ou de dépose de matériaux composites, va fournir à la start-up
française BeAM des bâtis qui serviront de support à son procédé de fabrication additive par dépôt de
poudres métalliques.

Luxexcel :
Pour développer ses activités, la société hollandaise vient d’annoncer une levée de fond de 5 millions
d’euros auprès d’investisseurs européens. LUXeXcel Group est l’inventeur d’un procédé d’impression
3D révolutionnaire dénommé « Printoptical », permettant le prototypage et la production de verres et
de composants d’optiques.

ExOne
La société ExOne est connue pour être l’une des sociétés cotées de l’impression 3D. C’est un
fabricant d’imprimantes 3D industrielles, spécialisé dans le travail du métal et du sable. La société a
été créée en 2005 comme un spin-off de Extrude Hone Corporation, un fabricant de machines
industrielles.
ExOne possède actuellement la plus grosse machine d’impression 3D en sable au monde, qui permet
de réaliser des moules en sable de grande taille mais aussi d’autres types de pièces.
Concernant le métal, ExOne a construit son offre autour d’une technologie du MIT dont la société a eu
une licence exclusive qu’elle a contribué à développer depuis 1996, d’abord en tant que Extrude Hone
Corporation, puis en tant qu’ExOne.
Ces 2 acquisitions ont été faites dans le but d’une verticalisation du métier d’ExOne (intégration de
services amont, aval ou connexes à son cœur de métier). Les 2 sociétés proposent des technologies
ou services déjà intégrés par ExOne. En effet, MWT a développé une technologie de micro-ondes qui
est utilisée pour faire la post production de certains moules imprimés en sable. Elle permet en effet
d’améliorer la qualité des impressions et d’en réduire le coût final en comparaison avec d’autres
systèmes de postproduction.

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Il est aussi à remarquer l'intérêt des différents industriels du secteur de
l'informatique ou des outils d'impression classiques pour ces nouvelles
opportunités.

Microsoft :
Pour Windows 8.1, Microsoft propose une application d’impression 3D. Baptisée 3D Builder.
C'est sous la forme d'une application à télécharger gratuitement que Microsoft propose de vous mettre
à la modélisation 3D. Baptisée 3D Builder, cette dernière vous permettra d'exporter vos créations aux
formats : « .STL /.OBJ/ .3MF ». Mais aussi d'importer des fichiers téléchargés d'autres boutiques, et
de les retoucher.
Ils se trouvent être très pratique pour se faire la main et réaliser ses premiers tests. Très hétéroclites,
cela va du jeu d'échecs à un petit train, en passant par une pince à billet ou des boutons pressions.
La prise en main est plutôt agréable et de ce fait assez accessible à un public non-initié.
Uniquement disponible en anglais, si vous souhaitez l'essayer, vous trouverez 3D Builder sur le
Windows Store. Relativement intuitif et bien imagé, la langue ne devrait pas vous poser de problème.

HP :
HP avait fait ses premiers pas dans la construction additive en vendant des imprimantes 3D
Stratasys rebadgées mais en 2014 a annoncé des vraies imprimantes 3D avec sa propre
technologie, ou plutôt un clone d’une technologie existante.
La technologie d’HP porte le nom de Multi Jet Fusion qui combine fusion de poudre et dépôt d’encre
en 4 étapes, une évolution de leur technologie Memjet Waterfall.

Epson :
A l’occasion de son 30ème anniversaire (2013), le groupe japonais Epson, a annoncé l’intention de se
lancer dans la fabrication et la commercialisation d’imprimantes 3D multi-matériaux d’ici 5 ans.

Dell :
Dell a annoncé un partenariat exclusif avec MakerBot pour commercialiser la gamme d’imprimantes
3D Replicator ainsi que les scanners Digitizer. Les produits sont disponibles à l’achat depuis le 20
février 2014 sur le site américain du fabricant d’ordinateurs et doient cibler principalement les PME.
Dell avaient acheté 5000 Zortrax en janvier 2014 pour soutenir le lancement de la société polonaise.

Siemens :
Siemens croit en l’avenir de la fabrication additive. Bien au-delà des classiques usages en
prototypage rapide, l’industriel commence à l’utiliser pour une pièce de turbine à gaz. Il met en avant
de très importants gains de temps et la possibilité de réaliser des pièces inaccessibles à l’usinage
traditionnel.
Quand d’autres entreprises évitent de communiquer sur l’utilisation des machines de fabrication
additive ou évitent de répondre aux questions précises, Siemens se dévoile. En dehors du
prototypage rapide, application classique, Siemens a déjà mis en place deux applications de
fabrication avec des machines à fusion sélective par laser (SLM). D’abord un système de réparation
rapide des brûleurs endommagés, depuis octobre 2013. Le temps de réparation a été réduit de 90%
et les coûts de 30%. Il n’y a plus d’usinage à réaliser et Siemens a installé des machines dans
différentes filiales pour être au plus de près de ses clients.

CANON :
Canon a annoncé en octobre 2015 produire prochainement une imprimante 3D conçue 100% en
internet mais a signé un contrat de distribution de machines avec 3D Systems début 2015.

Nous pourrions aussi faire une liste "à la Prévert" pour présenter les investissements croissants pour
ce secteur d'activité. Les différents acteurs privés ou publics ont pris conscience de l'importance de
cette mutation à venir et des investissements nécessaires afin d'établir leur positionnement dans ce
secteur naissant.
La durée et le tempo de déploiement de certaines technologies sont différents en fonction des
secteurs concernés.
Le secteur des TIC, des réseaux, des mobiles, de l’internet en général, se positionnent dans le cadre
d’une mutation très rapide, on évoque souvent qu’une année dans ces secteurs d’activités correspond
à une « année chien » soit l’équivalent de sept années hommes.

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Donc selon un calcul basique, trois « années hommes » correspondront à vingt et une années
virtuelles. On peut comprendre les impacts d’une mutation aussi rapide dans le cadre de nos activités
journalières.
Il est même envisageable que l’être humain n’a pas toujours la capacité d’intégrer toutes ces
mutations avec une facilité naturelle.

Les matières premières


Epaisseur
L’écosystème des matières premières, des compounders

Le marché des matériaux


Le marché des matériaux est peut être celui ou les enjeux économiques sont les plus grands dans le
domaine de la fabrication additive. Les constructeurs d’imprimantes 3D, dominés notamment par 3D
Systems et Stratasys, ont tendance à adopter une stratégie de vente bien connue, héritée des
business model de HP, Canon ou encore Epson, sur le marché des imprimantes 2D. Ainsi, lorsqu’une
société acquiert une imprimante 3D professionnelle, celle-ci se voit dans l’obligation d’utiliser le
matériau propre à la marque. On pourra par exemple citer les gammes de matériaux Duraform® ou
Accura® spécifiques aux imprimantes professionnelles de chez 3D Systems. C’est toutefois moins
vrai sur le secteur des imprimantes personnelles, mis à part pour l’imprimante Cube de chez 3D
Systems, qui reçoit exclusivement des cartouches propriétaires.

Les barrières à l’entrée pour un nouveau fabricant de matériaux sont grandes et verrouillées par les
constructeurs en place. Ceux qui se lanceront sur le marché devront aller défier les fabricants sur
leurs propres terrains mais aussi s’adapter rapidement aux développements de nouvelles machines,
tout en proposant des prix compétitifs.

Répartition du marché par types de matériaux

Aujourd’hui les matériaux les plus utilisés dans la fabrication additive sont les photopolymères (dans
les procédés de frittage laser par poudre) et les thermoplastiques (type ABS ou PLA), suivis par les
thermoplastiques en poudre, les poudres métalliques et les poudres inkjet.

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Evolution des types de matériaux dans les années à venir

Les plastiques pour FDM


La matière de base est du plastique.

Il est essentiellement destiné aux imprimantes 3D abordables à usage personnel, il est possible d'en
trouver de toute sorte. Il peut être noir ou blanc, de couleurs, et l'on trouve même certains fils
plastiques fantaisie transparents ou phosphorescents. On en distingue à l'heure actuelle de trois types
différents :

ABS
L'ABS (acrylonitrile butadiène styrène) est le matériau le plus proche du plastique traditionnel, que ce
soit en termes de résistance ou de longévité.
L'ABS est un polymère technique très utilisé aussi dans la carrosserie des voitures, les appareils
électroménagers et dans de nombreuses applications de capotage. Il appartient à la famille des
thermoplastiques mais contient une base d’élastomère à base de polybutadiène qui le rend souple et
résistant aux chocs.
L’ABS (acrylonitrile butadiène styrène) fond entre 200 et 250 ºC et peut supporter des températures
très basses (- 20 ºC) comme élevées (80 ºC). En plus de sa bonne résistance, ce matériau permet
d’obtenir une surface polie, est réutilisable et peut être soudé par procédés chimiques (en utilisant
l’acétone). Cependant, il n’est pas biodégradable et rétrécit au contact de l’air, raison pour laquelle la
plateforme d’impression est chauffée afin d’éviter le décollement des pièces.
L’ABS est employé principalement dans la technique de dépôt de matière fondue (FDM) et, en
conséquence, il est disponible avec la plupart des imprimantes maisons. En outre, un dérivé de l’ABS,
sous forme liquide, est utilisé dans les procédés SLA et PolyJet.

Filament d’ABS générique

PLA
Le PLA (acide polylactique) est un matériau biodégradable et fabriqué à partir de ressources
renouvelables comme l'amidon de maïs et de cannes à sucre.
Il présente l'énorme avantage d'être issus de ressources biodégradables comme le maïs ou certaines
plantes, ce qui en fait un plastique bien plus écoresponsable.
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Cela rend le PLA respectueux de l'environnement et très sûr pour travailler avec.
L’une de ses caractéristiques principales est son faible rétrécissement à l’impression 3D, raison pour
laquelle des plateaux chauffants ne sont pas nécessaires lors de l’impression par la technique FDM (à
185 ºC) et l’on obtient des pièces d’une meilleure précision. Enfin, grâce à sa non-toxicité, ce matériau
est couramment utilisé pour des objets destinés au contact alimentaire.
En comparaison avec l’ABS, le PLA est plus difficile à manipuler du fait de sa vitesse élevée de
refroidissement et de durcissement. Il peut également s’abîmer et se déteindre au contact de l’eau.

Il est sensible à l’eau, un passage répété en machine à laver ou un séjour prolongé en extérieur
risquent d’abîmer l’objet.
D’un point de vue technique, les recherches ont porté sur l’accélération du processus de formation
(sous forme de cristallisation) du PLA avait comme conséquence une meilleure résistance aux
températures élevées.

PVA et HIPS
Le PVA est quant à lui le plastique le plus onéreux mais aussi le plus fragile, sa principale
caractéristique est d'être totalement soluble à l'eau, généralement utilisé comme matériau de support.
Des plastiques solubles peuvent également être utilisés pour imprimer les supports d’impression (en
fonction de la complexité et de la technologie utilisée pour la pièce désirée), qui par la suite seront
dissous. Les plastiques solubles les plus employés actuellement sont le HIPS (Polystyrène Haut
Impact) et le PVA (Alcool Polyvinylique) que l’on peut dissoudre avec du d-limonène et de l’eau
respectivement.

Il existe de nombreux alliages à base de PLA, pierre, bois, bambou, olive, ébène,
carbone, cuivre, laiton, bronze, café, liège, etc…

PLA Bois et pierre

Conçus afin d’être utilisés avec des imprimantes 3D qui fonctionnent sur le principe de dépôt de
matière fondue (FDM), ces matériaux sont disponible sous forme de filaments. Celui du bois est
composé de bois recyclé et d’un liant inorganique à base des polymères, et le filament de pierre
(LayBrick) est composé à base de minéraux ressemblant à la poudre de craie. Mais le plus innovant
réside sans le fait que les objets ont le look (avec différents effets) et l’odeur du bois et, dans le cas de
la pierre, on peut obtenir tant des surfaces lises comme rugueuses, tout en variant la température
d’extrusion.

Objet imprimé en bois Filament de pierre -LayBrick

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Pour l’heure, le filament est utilisé sous forme de bobine de fils fabriquée à partir de 40% de bois
recyclé. Relativement souple, le WPC (Wood-plastic composite) est résistant au soleil et aux
intempéries

• Diamètre du filament : 1.75mm


• Température de fusion : 175 – 250°C
• Conditionnement : Pack sous pochette
• Poids de matière : 0.250kg
• Prix : un vingtaine d’euros

Nylon
Le filament nylon est un consommable très intéressant pour l'impression 3D à technologie FFF/FDM.
En effet le filament nylon permet une très bonne adhésion entre les couches. Les objets 3D en nylon
présentent ainsi une bonne flexibilité. Par ailleurs le nylon est résistant à l'acétone, à l'inverse de l'ABS
et du PLA. Ce thermoplastique nécessite une température d'impression élevée (jusque 260°C).

PC Polycarbonate
Le polycarbonate (PC), est un thermoplastique, nouveau venu dans le domaine de l'impression 3D. Il
se caractérise par une forte résistance aux chocs et à la chaleur. Aussi on retrouve ce plastique dans
la fabrication des CD et DVD, dans les casques de moto, les phares de voiture et dans l'industrie
aérospatiale.
Il nécessite des températures d'impression et de plateau chauffant élevées.

POM
Basé sur le Polyoxyméthylène, ce filament permet l'obtention d'objets très solides. Il constitue une
alternative de choix face à l'ABS.
Ce filament est à privilégier pour la production de pièces techniques nécessitant précision et solidité.
Pour des impressions réussies il sera nécessaire de monter en température aussi bien au niveau de
l'extrudeur que du plateau chauffant. Les supports d'accroche au plateau de type raft/brim/perf board
peuvent s'avérer nécessaire.

PET
Le filament PET se caractérise par sa transparence et par son importante rigidité.
Il permet la production d'objets extrêmement résistants. Aussi on le retrouve dans le domaine de
mécanique et de la fabrication de bijoux.

PEI ULTEM
Les polyétherimides (PEI) font partie des polyimides thermoplastiques. Ce sont
des polymères amorphes hautement résistants à la chaleur ; la thermostabilité est due à la présence
de la structure imide. Ils sont moins visqueux et donc plus facilement transformables que les
polyimides purs à cause de la présence de liaisons éther (-C-O-C-), qui diminue la rigidité des
chaînes.
Ces polymères de hautes performances ont été synthétisés pour la première fois en 1982 par General
Electric Plastics. Un exemple de famille de PEI commerciaux est l'Ultem de Sabic Innovative Plastics.
Commercialisé pour les imprimantes 3D Systems.

PEEK
Le filament PEEK est doté de propriétés techniques et mécaniques remarquables en milieu agressif
et à chaud. Il est très solide et résistant aux hautes températures ainsi qu'aux composants chimiques.
Ce plastique trouve son usage majoritairement dans l'industrie automobile, le matériel de sécurité,
l'industrie pharmaceutique.

Les poudres polyamides


Les objets en polyamides sont souvent fabriqués à partir d’une poudre fine, granuleuse et blanche en
utilisant la technologie du frittage sélectif par laser (SLS), mais certaines familles de ce matériau,
comme le nylon, se présentent sous la forme d’un filament et s’utilisent avec la technique de dépôt de
matière fondue (FDM).

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Grâce à leur biocompatibilité, comme le PLA, les polyamides peuvent être utilisés pour des pièces en
contact avec les aliments (sauf ceux contenant de l’alcool), et contrairement au PLA et à l’ABS, des
surfaces plus lisses sans effet ondulé sont obtenues.
Etant constitué des structures semi-cristallines, ce matériau présente un bon compromis entre
caractéristiques mécaniques et chimiques, d’où sa stabilité, rigidité, flexibilité et sa résistance aux
chocs. Ces avantages donnent lieu à une large gamme d’applications et un grand niveau de détail.
Une qualité supérieure utilisée, par exemple pour la fabrication d’engrenages, des pièces
pour l’aérospatiale, l’automobile, la robotique, des prothèses médicales ou des moules pour l’injection.

Modèles Velvet en Polyamides par i.materialise Alumide en poudre

Frittage Sélectif par Laser de Polyamides

Polypropylène
Le polypropylène (PP) est connu pour sa résistance à l’abrasion et sa capacité à absorber les chocs,
en plus d’une relative rigidité et flexibilité.
Un des inconvénients est sa faible résistance aux températures et sa sensibilité au rayonnement UV,
raison pour laquelle plusieurs fabricants d’imprimantes ont développé des dérivés de ce matériau, les
simili-polypropylènes, afin de renforcer ses propriétés physiques et mécaniques. Entre autres, on
trouve la gamme VisiJet de chez 3D Systems dont les matériaux offrent une grande flexibilité comme
le VisiJet Flex ou ceux qui ont une grande rigidité et une résistance plus élevée à la chaleur (130 ºC)
et à l’humidité comme le VisiJetHiTemp ou la gamme DurusWhite de chez Objet. Enfin, EnvisionTEC
propose un simili-polypropylène (le LS600) pour la fabrication de pièces d’un grand niveau de détail.

Objet imprimé en VisiJet Flex Objet imprimé en LS600

Les métaux en poudres


Alumide
Les objets en alumide sont fabriqués à partir d’une combinaison entre polyamide et aluminium en
poudre en utilisant la technologie de frittage sélectif par laser (SLS). Avec une surface légèrement
poreuse et d’un aspect sableux et granuleux, ce matériau offre une grande solidité, une haute
résistance à la température (172 ºC max.) et aux chocs et une relative flexibilité. Cependant, des post-
traitements sont généralement nécessaires: meulage, polissage, revêtement et fraisage par exemple.
L’alumide est utilisé pour des modèles complexes, pièces de conception ou pour des petites séries de
modèles fonctionnels, ayant besoin d’une rigidité importante et d’un aspect proche de l’aluminium. La
technique employée implique des limites géométriques faibles.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D

La société SINT-TECH propose une gamme de poudres

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Carbone de MARKFORGED
L'imprimante 3D Mark One va plus loin en proposant la fibre de carbone.
La démocratisation des imprimantes 3D s'accompagne d'une diversification des matériaux. Si
l'utilisation du plastique PLA ou ABS prédomine sur la cible grand public, les imprimantes industrielles
utilisent aussi de la poudre minérale, poudre de polyamide, du PMMA (polyméthacrylate de méthyle),
de la cire, du métal, etc.

L'imprimante 3D Mark One, conçue par une start-up américaine, est capable de réaliser des pièces en
fibre de verre, nylon, PLA, mais aussi en fibre de carbone. L'intégration de cette matière ultra légère et
résistante (20 fois plus que le plastique) pourrait bien servir à la conception des pièces de compétition
(sports automobiles, etc.) ou encore trouver une place dans les domaines aéronautique et aérospatial.

Verre
LUXeXcel Group est l’inventeur d’un procédé d’impression 3D révolutionnaire dénommé
« Printoptical », permettant le prototypage et la production de verres et de composants d’optiques.
La technologie « Printoptical » est un procédé breveté unique pour imprimer des verres fonctionnels
sans aucune étape de finition. La possibilité de designer des prototypes, de fabriquer des produits
d’optiques et de les recevoir en seulement quelques jours est une grande avancée pour les
professionnels du secteur.
LUXeXcel explique qu’aujourd’hui il n’y pas de grandes différences entre imprimer un unique
prototype, 100 exemplaires ou 10 000 pièces d’un produit final, impliquant des réductions de coûts et
de temps de production importants.
Récemment, la compagnie hollandaise avait annoncé la première impression 3D mondiale d’une
paire de lunettes complète (monture et verres correcteurs). La technologie développée par LUXeXcel
a été récompensée en 2013 en étant nommée parmi les 50 technologies les plus disruptives par
Deloitte et en remportant un prix de l’innovation par Accenture.

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Résines
Les résines peuvent être thermoplastiques ou thermodurcissables (ploymérisation) et elles constituent
le matériau de base de plusieurs techniques comme la stéréolithographie (SLA) et le PolyJet, et
permettent d’obtenir des objets en finition mat ou brillant, blancs, noirs et même transparents. Ces
dernières, ont une géométrie et une fonctionnalité limitées, mais la qualité et la douceur de la surface,
en plus de sa transparence, sont systématiques. Dans tous les cas, il est possible de réaliser un
processus de coloration et n’importe quel autre traitement post-impression.
Des résines haute précision sont mises à disposition par i.materialise, lesquelles sont parfaites pour
des modèles réduits (100x100x100 mm max.) nécessitant un grand niveau de détail géométrique
avec une surface poli, fine et sans effet d’escalier au niveau des couches. La couleur du matériau est
un off-blanc et, même si elle est faisable, la coloration n’est pas recommandée du fait de la possible
perte de détail liée à la peinture.

Objet imprimé en résine par i.materialise :Objet imprimé en résine transparente

Algopack
La transformation d'algues brunes en un matériau rigide. Une alternative au plastique qui pourra être
utilisée dans l'impression 3D, au même titre que l'amidon de maïs, comme substitut écologique. Le
"seawed filament", c'est son nom, pourrait faire son apparition.
Seaweed Filament (SWF), qui utilise des algues brunes sauvages récoltées en Bretagne
La fabrication à partir d'algues présente un avantage de taille : présentes en nombre sur le territoire,
elles n'ont besoin ni d'eau, ni de pesticide, ni d'engrais. Elles ne consomment pas non plus de terre
arable, comme c'est le cas pour les matériaux nécessaires à la fabrication de biocarburant par
exemple.

Papier
L’entreprise Mcor Technologies a choisi de contourner les difficultés des technologies actuelles
d’impression 3D couleur (utilisation de différents matériaux de couleur ou utilisation de liants colorés).
Pour obtenir des couleurs incroyables, ils ont utilisé une technologie que l’on maîtrise depuis des
centaines d’années : l’impression papier.
Le principe est en soit assez simple. Une fois votre modèle 3D transféré à la Mcor Iris, celle-ci va le
décomposer en centaines de fines tranches (ou couches). Une imprimante papier qui se trouve
directement au sein de la machine va justement se charger d’imprimer chacune de ces couches. Une
feuille A4 standard correspond donc à une couche de votre objet.

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La feuille est ensuite déplacée vers une autre partie de la machine. Elle y est collée avec de la colle
soluble à l’eau aux feuilles précédentes. Puis, un bras mécanique va venir découper les contours de
l’objet imprimé sur la feuille. Ensuite, une autre feuille est collée par-dessus et ainsi de suite jusqu’à
ce que toutes les tranches soient empilées.

Céramique
Présent dans les applications médicales, sanitaires ou industrielles et étant le matériau phare des arts
de la table (cuisine et déco), la céramique est de plus en plus utilisée dans l’impression 3D.
Les objets céramiques peuvent être imprimés avec la technique du frittage sélectif par laser (SLS) à
partir d’une poudre sèche préalablement comprimée, ou par solidification du matériau en état liquide,
processus ressemblant à la technique FDM avec une tête d’impression modifiée.
Sur le marché on trouve plusieurs offres de chez EOS pour la fabrication de moules: Le Ceramics 5.2,
un sable de silicate et d’aluminium très résistant à la chaleur; le Quartz 4.2 et le Quartz 5.7, des
sables de quartz enduits de résine phénoliques permettant d’imprimer des formes complexes.

Sable
Le sable est utilisé principalement pour la fabrication des moules de fonderie mais il peut être aussi
très utile dans le domaine de l’architecture quand il est combiné avec d’autres matériaux
Une autre machine a été mis au point par un groupe de chercheurs de l’Institute for Advanced
Architecture of Catalonia (IAAC) avec le projet Stone Spray marchant avec de l’énergie solaire et avec
du sable de plage mixé avec un liant.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
Sand Wall: 500 mm x 150 mm x 400 mm.Cet expérimente montre que l’impression en sable peut être utilisée à échelle architecturale.

Béton
Le même principe d’impression des céramiques peut être utilisé pour imprimer du béton ou n’importe
quel autre matériau composite fabriqué à partir d’une pâte humide. Le MIT Media Lab a développé
une machine d’impression 3D de grandes pièces de polyuréthane où le béton est coulé, ce qui permet
la fabrication de portes, fenêtres, murs de construction, etc…

Tissus biologiques

Impression du tissu organique chez Organovo

Aujourd’hui, il est désormais possible de parler d’impression 3D de tissus humain fabriqués à partir
d’une structure en gel sur laquelle les cellules vivantes sont injectées pour commencer la construction
du tissu biologique. La limite de cette technique est l’alimentation constante en sang pour permettre
aux cellules de rester vivantes lors de l’impression. C’est un domaine en plein recherche et
développement.
La société pionnière dans cette technologie est Organovo avec l’imprimante NovoGen MMX
BioPrinter, mais il y a aussi d’autres entreprises comme EnvisionTEC et différentes universités qui ont
des modèles de machines pour répondre à cette nouvelle tendance, très importante dans l’avenir des
transplantations et du domaine pharmaceutique en général.

Cires

Principalement utilisés pour le moulage en fonderie tant pour des pièces mécaniques, des pièces
d’art, dans l’odontologie que pour la fabrication des bijoux. Plusieurs types de cire sont disponibles sur
le marché : La société 3D Systems propose le VisiJet Prowax, le Visijet Hi-Cast et le VisiJet Dentcast
Dental Wax-up pour les imprimantes 3D ProJet 3500 et Projet 5000 qui fonctionnent sur la
technologie MultiJet. Par sa part, Solidscape, de chez Stratasys, commercialise le 3Z Model, le 3Z
Lab Cast, le plusCast et l’Indura Cast, pour la gamme d’imprimantes 3Z (Max, Lab, Studio, Pro) qui
utilisent une technique similaire à celle de MultiJet. Enfin, on trouve aussi des solutions en machines
et en matériaux chez EnvisionTec et chez Objet (technologie Polyjet).

Textile
Loin d'être en reste, le secteur de l'habillement se montre également très prometteur. On pense
notamment aux sous-vêtements conçus à base de Cosyflex (un tissu étirable et biodégradable
imprimé à partir d'élastomères et de filaments de coton), aux chaussures de sport imaginées par Nike
(qui après nous avoir proposé de customiser nos baskets via son site NIKEiD se lance désormais
dans l'impression 3D) ou encore à la robe en nylon de Dita Von Teese (première robe intégralement
sortie d'une imprimante 3D).

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Marbre
La disposition du matériau de poudre de marbre, composé de poudre très fine de l’industrie, constitue
aujourd'hui l'un des problèmes de l'environnement dans le monde entier. Pendant le processus de
coupe, environ 25 % de la masse initiale de marbre est perdue sous forme de poussière.
3D Marble - Eco-conception est née dans les carrières de marbre de Coreno Ausonio, dans le sud du
Latium en Italie, visant à préserver ces territoires où la production industrielle de masse se trouve.

S'il est mélangé avec des résines spéciales et catalysée par des rayons ultraviolets, ces substances
peuvent être ramenés à une vie nouvelle et transformés en matière première idéale pour l'impression
3D, avec techniquement pas les limites d’utilisation, de l'architecture à la conception, de l'art et de la
mode à des fins industrielles.

La poussière de marbre produite dans le quartier industriel de Coreno Ausonio a une densité
moyenne de 2,7015 g/cm3 (grammes / centimètre cube) et est entièrement fait de CaCO3 (carbonate
de calcium). Microscopie électronique à balayage (MEB) montre la présence de particules d'une taille
allant de quelques dizaines de nanomètres (nm) à 150 microns. La méthode de 3D Marble - Eco-
conception consiste à mélanger cette poudre avec un polymère sensible à la lumière pour créer un
nouveau matériau pour l'impression 3D.

Aliments divers
Chocolat, cheeseburger, gnocchi, ravioli, baguettes de pain, pizza...
Start-Up Barçelonaise Natural Machines vient de présenter une étrange imprimante 3D appelée
Foodini capable de créer des cheeseburgers (le pain et le fromage), des gnocchis, des raviolis, du
chocolat.
La machine n’a pas vocation à remplacer demain des machines performantes comme les robots
cuisiniers actuels mais ses créateurs parlent d’une nouvelle manière d’appréhender la cuisine
Pratiquement la machine intègre 6 capsules qui accueillent autant de préparation différentes.
L’imprimante contient son propre logiciel et une interface tactile.

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Le confiseur américain Hershey qui produit entre autre les Smarties et les KitKat pour le compte de
Nestlé sera peut-être la première marque à lancer des services d’impression 3D de nourriture auprès
du grand public. Le groupe a en effet annoncé au cours du CES de Las Vegas en 2014 un partenariat
avec 3D Systems qui commercialise la gamme d’imprimante Cube et qui s’apprête à lancer ChefJet,
une imprimante 3D pour l’alimentaire.
Leur collaboration a donné naissance en 2015 à la CocoJet imprimante spécialisée chocolat et ils ont
présenté une version imprimant des bonbons en sucre.

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Les acteurs économiques


Les industrielles de la 3D
3D Systems

3D System est le deuxième fabricant mondial d’imprimantes 3D professionnelles. 3D Systems France


est la filiale française du groupe américain 3D Systems qui propose sept moteurs d’impression 3D,
une centaine de matériaux d’impression 3D et détient environ 1300 brevets. Par ailleurs, la société a
aussi des services d’impression « à la demande » permettant aussi bien aux particuliers qu’aux
professionnels de trouver ponctuellement des solutions d’impression en 3D. 3D Systems a également
développé des logiciels de modélisation en CAO.

3D Systems a réalisé l'acquisition de deux entreprises afin de renforcer sa présence dans ce secteur.
La société APP (American Precision Prototyping) et sa société sœur APM (American Precision
Machining) sont deux prestataires de services sur le prototypage rapide et la production utilisant des
technologies avancées. Elles ont développé une grande expertise dans les secteurs industriel et
aérospatial. Ces acquisitions viennent donc renforcer le segment QuickParts de 3D Systems aux US.

Stratasys

Fondé en 1989 par Scott Crump, Stratasys est un acteur incontournable de l’impression 3D qui s’est
initialement fait connaître pour sa technologie FDM avant de fusionner en 2012 avec l’israélien Objet
et son procédé PolyJet. La technologie PolyJet est réputée pour ses surfaces lisses et détaillées, ainsi
que pour sa capacité à combiner plusieurs matériaux en une seule pièce. Elle utilise une méthode de
type jet d'encre pour réaliser des pièces à partir de photopolymères liquides en fines gouttelettes,
immédiatement séchées par rayonnement ultraviolet.

Par ailleurs Stratasys a fait l’acquisition de la société MakerBot qui représente un complément
stratégique sur l’offre de l’impression 3D ouvrant des pans d’applications encore plus grands vers un
public plus large d’utilisateurs.

Z Corporation
Z Corporation, a acquis en 1995 une licence de la technologie d'impression mise au point par le MIT
(Massachusetts Institute of Technology) : ses imprimantes ZPrinter réalisent une fabrication d'objets
laminés en projetant un liant dans une poudre composite. C'est la technologie LOM (Laminated Object
Manufacturing). Particularité de ces machines : elles s'appuient sur des têtes d'impression jet d'encre
standards HP. Ce dernier fournit des modèles monochromes, mais aussi polychromes, qui servent à
la production de prototypes d'appareils électriques ou de bouteilles de shampooing, en incluant
l'application des logos et stencils habituellement réalisée au stade du packaging sur la chaîne de
production.

Hewlett Packard

Selon les annonces de la stratégie commerciale annoncée, le géant de l'informatique Hewlett Packard
présentera une imprimante 3D lors de l'année 2015. Selon elle, les ingénieurs de la firme ont résolu
les deux principaux problèmes liés à l'impression 3D. C'est le marché des professionnels qui sera
dans un premier temps visé par HP. Le prototypage de projets est désormais réalisable comme
jamais auparavant. La direction de Hewlett Packard croit fermement à la forte croissance de
l'impression 3D. En effet, d'un marché établi à 2,12 milliard d'Euros en 2012, il devrait atteindre 11
milliards de Dollars en 2021.
HP compte donc fonctionner en deux temps. Partant du principe que les particuliers passeront d'abord
par des imprimeurs professionnels pour des objets de haute qualité. Puis une fois que les
consommateurs auront une idée précise de ce qui est possible de faire, l'entreprise portera son
attention sur le grand public avec pourquoi pas une imprimante 3D multifonctions.

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Epson
Le groupe Epson, a annoncé son intention de se lancer dans le marché de l'impression 3D, mais
seulement dans 3 ans. Le géant japonais considère, qu'à l'heure actuelle, le marché n'est pas
suffisamment mature. Possédant d'ores et déjà la technologie pour le faire, Epson précise que ce
n'est qu'une question de temps, mais qu'il reste des défis à relever : Selon Epson les imprimantes 3D
sont encore au stade du marché de niche, très spécialisé et réservé à un public d'amateurs encore
très réduit.

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Les potentiels d'un futur proche


Internet des objets et la 3D
Selon différentes études on estime à 70 milliards le nombre d’objets connectés d’ici 2020. Mais ces
objets connectés ne seront pas seulement l'affaire des grands constructeurs ou des industriels. Ces
objets émergeront aussi bien dans les laboratoires de grands groupes que dans les ateliers de jeunes
entrepreneurs.
Tout cela nous ramène à l'impression 3D. L'impression 3D facilite l’innovation en proposant une
approche accessible de la modélisation. Tout est donc mis en oeuvre pour que le moindre talent
puisse émerger avec la combinaison de ces deux concepts, la connectique des objets et leur
impression en 3D
Avec le concept "DIY" Do It Yourself " et le monde d "Arduino", Designers, Etudiants, Artisans et
divers entrepreneurs, pourront modéliser leurs projets et réaliser des prototypes.

Une imprimante 3D d'objets électroniques !


On savait Microsoft très intéressé par l'impression 3D, avec l'intégration de drivers d'imprimantes 3D
dans Windows 8.1, et leur support en natif.
La firme a en effet déposé un brevet, qui vient d'être rendu public, dont le nom cache largement ses
ambitions. Titré très modestement "impression tri-dimensionnelle", le document cache en réalité une
machine personnelle à fabriquer des objets électroniques à la demande. C'est beaucoup, beaucoup
plus révolutionnaire que la simple impression 3D de modèles plastiques.
Sur la base d'un "substrat" obtenu par différentes techniques, l'imprimante imaginée par Microsoft
serait capable d'aller piocher les composants électroniques dont elle a besoin pour concevoir un objet
de toutes pièces, de A à Z.

"Un utilisateur pourrait, par exemple, sélectionner une option pour inclure une fonctionnalité de
monitoring de santé au sein de l'objet, tel qu'un bracelet à porter par l'utilisateur, qui soit utilisable pour
détecter le rythme cardiaque de l'utilisateur. Si cette option est choisie, le module d'impression en trois
dimensions pourrait déterminer quels composants doivent être utilisés pour cette fonctionnalité ainsi
que la manière dont ces composants sont interconnectés dans l'objet tri-dimensionnel",
A l'instar des cartouches d'encre que l'on met dans l'imprimante papier, Microsoft imagine donc que
son imprimante 3D pourra recevoir des cartouches de composants d'affichage (LED, encres
luminescentes, ...), des cartouches de capteurs (lumière, son, infra-rouge, température,
accéléromètre, gyroscope...), des cartouches de modules de communication (WiFi, Bluetooth,
Ethernet, RFID...), ou encore des cartouches de processeurs et micro-contrôleurs. Ces derniers
pourront être programmés par l'imprimante pour orchestrer l'ensemble de façon à ce que les
fonctionnalités voulues par l'utilisateur fonctionnent.

Encre conductrice
Dans la liste des brevets d'Apple que l'organisme de certification américain a rendu publique figure un
projet d'imprimante à jet d'encre capable d'imprimer des objets en 3D repéré par Patently Apple.
Le brevet d'Apple porte sur une imprimante jet d'encre projetant de l'encre conductrice, chargée de
petites particules métalliques ou polymères. L'objectif étant plutôt d'imprimer des circuits et autres
composants sur des surfaces qui ne sont pas forcément planes.

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C'est justement à cet aspect que s'attaque le brevet d'Apple. Il décrit les méthodes et les appareils
destinés à adapter la technologie de jet d'encre conductrice sur toutes sortes de surfaces, dans un
processus industriel. Il vient s'ajouter à ceux déposés le mois dernier qui portaient sur un alliage
métallique pouvant être "imprimé" en 3D et destiné à la réalisation des coques de ces futurs appareils.

Micro batterie

L'impression 3D pourrait maintenant être utilisée pour imprimer des micro-batteries, capables de
fournir de l'électricité aux appareils miniaturisés dans les domaines allant de la médecine à la
communication.
Ces dernières années, les ingénieurs ont inventé de nombreux appareils miniaturisés, y compris des
implants médicaux, des robots volants, ou encore de minuscules caméras et micros pouvant tenir sur
une paire de lunettes. Mais souvent, les batteries qui les alimentent sont aussi grandes – voire plus -
que les appareils eux-mêmes. Pour contourner ce problème, les fabricants ont construit des
électrodes sous forme de couches minces de matériaux solides. Toutefois, en raison de leur
conception ultra-mince, ces micro-piles à l'état solide ne donnaient pas assez d'énergie pour alimenter
les dispositifs miniaturisés. Pour y remédier, des scientifiques se sont tournés vers l'impression 3D.
Une équipe de chercheurs de l'Université de Harvard et de l'Université de l'Illinois a en fait réussi à
créer une micro-batterie grâce à l’impression de minuscules électrodes de batterie, chacune inférieure
à la largeur d'un cheveu humain.
Pour le cas spécifique de l’impression d’une micro-batterie, l’encre doit également fonctionner comme
des matériaux électro-chimiquement actifs afin de créer l’anode et la cathode (électrode d’entrée et de
sortie du courant conventionnel dans un circuit en courant continu) de la batterie couche. Pour
atteindre ces objectifs, les chercheurs ont conçu une large gamme d'encres fonctionnelles, encres aux
propriétés chimiques et électriques, notamment avec des nanoparticules composées d'oxyde
métallique de lithium.
Les chercheurs ont ainsi mesuré la quantité d'énergie pouvant être stockée dans ces micro-batteries,
celle qu’elles pourraient délivrer, et combien de temps elles peuvent rester chargées. Il s’avère que la
performance électrochimique de ces batteries miniatures est comparable à celle des batteries
commerciales en termes de charge et de décharge, de cycle de vie et de densité d'énergie, tout en
étant de taille bien inférieure. La création de ces encres spéciales a considérablement élargi les
capacités de l'impression 3D, qui suit des instructions à partir de dessins d’ordinateur en 3D et dépose
des couches successives d’encres pour construire un objet en 3D. Cela ouvre alors de nombreuses
possibilités entièrement nouvelles pour la miniaturisation de tous les types de dispositifs, médicaux ou
non.

Arduino
Va-t-on intégrer un composant électronique dans un produit en 3D ou va-t-on réaliser directement le
composant électronique en impression 3D ?
C'est certainement la prochaine étape de l'évolution des objets intelligents qui nous serviront dans nos
actes au quotidien.
La communauté Arduino participe à cette évolution. Arduino est un circuit imprimé en matériel libre
dont les plans de la carte elle-même sont publiés en licence libre
Arduino peut être utilisé pour construire des objets interactifs indépendants (prototypage rapide), ou
bien peut être connecté à un ordinateur pour communiquer avec ses logiciels.
La carte Arduino repose sur un circuit intégré (un mini ordinateur appelé également micro-contrôleur)
associée à des entrées et sorties qui permettent à l'utilisateur de brancher différents types d'éléments
externes :
Côté entrées, des capteurs qui collectent des informations sur leur environnement comme la variation
de température via une sonde thermique, le mouvement via un détecteur de présence ou un
accéléromètre, le contact via un bouton-poussoir, etc.
Côté sorties, des actionneurs qui agissent sur le monde physique telle une petite lampe qui produit de
la lumière, un moteur qui actionne un bras articulé, etc.

Comme le logiciel Arduino, le circuit électronique de cette plaquette est libre et ses plans sont
disponibles sur internet. On peut donc les étudier et créer des dérivés.

Exemple de la création d'un appareil photo sophistiqué basé autour de la plateforme Arduino, y
compris le boîtier construit à partir d’une imprimante 3D.
Le Lux est un savant mélange de l’analogique et du numérique. Le contrôle de l’appareil photo se fait
par un microcontrôleur Arduino, et permet de prendre des clichés au format 120, ainsi qu’une carte
SD. L’obscurateur contrôlé par le Arduino permet au Lux de disposer de différentes vitesses
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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
d’obturation (1/125 en 1 seconde) et une ouverture (f/5.6-32). Il utilise une seule lentille de
AnchorOptics.
Kadooka a des plans pour rendre le Lux un projet open source, ce qui signifie qu’il va fournir le code,
les schémas de câblage, etc … afin que d’autres personnes familiers avec un Arduino puissent
construire leur propre Lux, le réparer eux-mêmes, ou encore améliorer l’appareil photo, comme le
rendre peut-être entièrement numérique ?
Parmi les choses que Kadooka souhaite améliorer, ou que d’autres feront, est créer un compartiment
pour la batterie permettant un accès facile, un meilleur viseur, ou encore un économiseur d’énergie.

Ci-dessous, des exemples d’images prises avec le Lux :

Haut parleur 3D
La première impression 3D d’un haut-parleur. Une prouesse technique qui a été réalisée aux États-
Unis à l’université Cornell (État de New York). Le haut-parleur, qui est totalement fonctionnel, a été
réalisé avec des encres plastique, conductrice et magnétique.
Le travail a commencé par l’impression du châssis en plastique, puis, à l’intérieur de celui-ci, l’encre à
nanoparticules d’argent est déposée pour former la bobine. Vient ensuite le tour de l’aimant, fabriqué
à partir d’une encre contenant de la ferrite de strontium. Le tout est ensuite passé dans un four à
basse température (moins de 100 °C) afin de solidifier les composants. © Cornell Creative Machines
Lab, YouTube
Si l’impression des pièces en plastique n’a pas posé de problème particulier, l’équipe a dû relever
plusieurs défis techniques pour les encres conductrice et magnétique. Car il fallait à la fois qu’elles
aient les propriétés voulues tout en étant capables de se solidifier à une température inférieure à 100
°C. L’encre à nanoparticules d’argent, récemment utilisée pour créer des circuits électriques, a servi à
fabriquer la bobine. L’aimant, quant à lui, a été imprimé à partir d’une encre faite de ferrite de
strontium et d’un polymère. Dans les deux cas, la composition des encres a été pensée pour que les
pièces puissent adhérer au châssis en plastique.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
L’impression 4D
L’étape suivante est déjà prête et le « self assembly lab » du MIT travaille sur l’impression 4-D, c’est-
à-dire la capacité de créer un objet tout en lui conférant la capacité, grâce aux propriété
biomimétiques de ses matériaux composites, de se transformer lui–même ou de s’auto-assembler
avec d’autres objets au cours du temps et en fonction de la chaleur, la lumière, l’humidité, les
vibrations ou même les sons. On imagine des tenues dont le camouflage ou la couleur s’adapteraient
à l’intensité de la lumière ou des carrosseries automobiles s’adaptant à l’humidité et se protégeant
contre la corrosion du sel sur les routes, ou encore des canalisations capables de se contracter, de se
dilater voire d’onduler pour se muer en pompe en « poussant » l’eau.
Il ne s'agit d‘objets créés grâce à la technologie de l’impression 3D (des imprimantes qui façonnent,
couche après couche, des objets tridimensionnels) qui pourraient, seuls, changer de forme ou
s’adapter aux conditions extérieures. Il suffirait, lors du processus de fabrication, d’intégrer “des
fonctionnalités compliquées dans certaines parties de la structure [de l’objet à imprimer] pour les
programmer de telle manière que l’objet puisse changer de forme ou adapter ses propriétés aux
circonstances.

Vers l’impression 4D ou l’ère des matériaux « intelligents »

Alors que l’impression 3D s’apprête à révolutionner de nombreuses industries, l’impression 4D pointe


déjà le bout de son nez dans les universités ainsi que dans le secteur de la mode…

Nervous System 4D printing 1 Vers l’impression 4D ou l’ère des matériaux « intelligents »

Nanotechnologies
Avec l’auto assemblage, on retrouve le vieux rêve de la nanotechnologie, celui de l’assembleur
universel qui pourrait fabriquer n’importe quel objet (ou organisme) à partir des atomes prélevés dans

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
l’environnement. On en est encore loin, et on ne sait même pas si un tel concept d’assembleur est
compatible avec les lois de la physique. Mais cela n’empêche pas les chercheurs de tenter construire
des modèles d’auto assembleurs.
Comme pour la claytronique, les recherches du MIT reposent sur l’idée de créer un « sable intelligent
» : les objets seraient constitués de grains microscopiques retenus ensemble par des forces
électromagnétiques, capables de s’auto assembler pour former des formes en deux dimensions
seulement. En deux dimensions, car le prototype du MIT repose sur des “grains” assez gros,
officiellement baptisés cailloux, qui ont la forme de petits cubes d’un centimètre de côté. Seules quatre
faces des cubes sont magnétisées pour l’instant, ce qui empêche de construire autre chose que des
formes planes. En ce sens, ils sont plus proches de microrobots qui s’auto assemblent sur une grille
plane que des grains de sable ou d’argile capables de construire de véritables formes en trois
dimensions, mais rien n’empêche, en théorie, d’y arriver par la suite. Les cubes s’assemblent par
induction d’un simple courant électrique, leur permettant de s’activer ou se désactiver à volonté. On
parle d’aimants électropermanents, dont l’avantage est qu’ils n’exigent pas un apport énergétique
continu.
Chaque cube possède des capacités limitées de computation : 32 ko de mémoire pour le code et 2 ko
de mémoire de travail ; auquel s’ajoute un petit microprocesseur. Les cubes s’assemblent et se
désassemblent selon le courant qui les traverse et la forme qu’ils ont à reproduire. Les cubes qui ne
font pas partie de la forme à reproduire se déconnectent du système. L’avantage de cette technique
est que chaque cube n’a pas besoin de posséder dans sa mémoire, une « carte » de la forme à
reproduire, ce qui serait difficile, étant données les faibles capacités informatiques de chacun d’eux.

Ce genre d’impression nanométrique en polymère trouve de nombreuses utilisations potentielles dans


l’industrie, notamment dans les secteurs de l’optique, de la médecine, de l’électronique ou encore de
la mécanique.
La machine de Nanoscribe permet d'obtenir des matériaux résistants et surtout très légers.

Divers

Ford imprime ses pièces moteur


Imprimer une tête de cylindres ou un morceau de culasse, c’est possible chez Ford. Au salon de
Detroit, le constructeur à l’ovale bleu a présenté aux visiteurs cette technique de plus en plus utilisée
dans le développement de ses modèles. "Des éléments de moteurs, d’habitacle ou encore du volant
sont imprimés dans nos centres R&D. Cette technique est aujourd’hui utilisée dans chaque zone
géographique où Ford est présent", détaille un ingénieur du groupe.
À la clé, un gain de temps et d’argent. "Créer un moule pour une nouvelle pièce coûte plusieurs
centaines de milliers de dollars, puisqu’il faut développer le moule, puis réaliser la pièce alors qu’on ne
sait même pas si on va la valider ensuite. Une imprimante 3D coûte, elle, moins de 1 000 dollars",
résume notre ingénieur. De trois mois, la création de nouvelles pièces est alors ramenée à quelques
jours. Si ces éléments mécaniques sont validés, Ford peut au total gagner plusieurs mois de
développement.
L’ensemble de la gamme de moteurs EcoBoost a ainsi été mis au point via des imprimantes 3D. 500
000 pièces ont déjà été produites, la 500 000e était destinée au moteur de la nouvelle génération de
l’iconique Mustang. Mais le constructeur voit déjà plus loin. Dans quelques années, les clients
pourront imprimer eux-mêmes ou faire imprimer dans les réseaux commerciaux Ford des pièces
personnalisées. À un horizon plus lointain, les réseaux après-vente pourront ainsi remplacer les
pièces sur les véhicules. Ford estime qu’à terme, certaines pièces pourraient être imprimées
directement chez le client.
Des pièces imprimées à domicile
Mais le constructeur voit déjà plus loin. Dans plusieurs années, les clients pourront imprimer eux-
mêmes ou faire imprimer dans les réseaux commerciaux Ford des pièces customisées à leurs goûts
comme un becquet arrière ou une nouvelle coque pour des aérateurs.

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Impression 3D : Etat de l'art par diStudio3D
A un horizon plus lointain, les réseaux après-vente pourront imprimer et remplacer les pièces sur les
véhicules. Ford estime qu'à terme, certaines pièces pourraient être imprimées directement chez le
client.

La stabilisation des formats :


Le format de fichier STL est un format utilisé dans les logiciels de stéréolithographie semble à ce jour
gagner la bataille des formats utilisés pour l'impression 3D. Ce format a été développé par la société
3D Systems. Ce format de fichier est utilisé par de nombreuses autres sociétés. Il est largement utilisé
pour faire du prototypage rapide et de la fabrication assistée par ordinateur. Même si d'autres formats
font leur apparition dans les années à venir, les professionnels de l'impression 3D veilleront à
homogénéiser les formats.

Microsoft lance un consortium mondial de l’impression 3D et dévoile son format .3MF


Le format .3MF a été présenté en mars 2015 par Microsoft et spécialement pensé pour les
technologies de fabrication additive et sera suffisamment riche pour décrire de manière complète
un modèle 3D (afin d’inclure les textures ou les couleurs par exemple), mais aussi interopérable afin
de fonctionner sur de nombreux logiciels 3D et différents systèmes d’exploitation et assez flexible pour
s’adapter aux futurs procédés d’impression 3D.
Afin d’accélérer son adoption par les professionnels de l’impression 3D, Microsoft a dévoiler le
Consortium 3MF, un regroupement de sept acteurs technologiques dédiés au développement de la
technologie. Dans un premier temps, il sera formé par Microsoft, Hewlett-Packard, Shapeways,
Autodesk, Dassault Systems, Netfabb et SLM Solutions.

L'utilisation de matériaux multiples :


Concernant la variété des matériaux utilisés, il semble que tout type de matière première peut servir
de support pour la fabrication de produit avec une imprimante 3D. Des produits alimentaires en
passant par le marbre, le bois, le textile, les cellules vivantes, l'ingéniosité des fabricants n'a pas de
limite. Difficile de faire une synthèse des produits utilisés tant la richesse des composants est dense.
Un prochain chapitre du livre présentera avec plus de détails des différents matériaux utilisés dans le
cadre des outils d'impression 3D.

Le recyclage de matériaux :
La grande majorité des imprimantes 3D utilise un filament PLA (un plastique d’origine végétale) ou un
filament de type ABS (à base de pétrole). Le prix moyen actuel se situe entre 30 et 60€ la bobine
selon la marque et la qualité choisies. Or on sait depuis quelque temps que le recyclage permet de
redonner un rôle utile à des matériaux usuels et usagés ; c’est le cas des bouteilles de lait que nous
jetons quotidiennement. On sait aussi que le coût du recyclage est moindre que celui du traitement
habituel des déchets consistant à les enfouir profondément dans la terre. On en déduit logiquement
que le recyclage est un principe économiquement intéressant et surtout qu’il contribue à la
préservation de notre environnement.

Grâce à cette machine peu encombrante, il suffira de récupérer nos bouteilles de lait vides, de les
nettoyer en retirant l’étiquette informative et de les introduire dans le Recyclebit pour obtenir les
filaments de notre imprimante 3D personnelle

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