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FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 27 JANVIER 2022 ECONOMIE 45


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Le nouveau ministre du Commerce et échange fait l'objet d'une mise au d'emplois, fragilisation de certaines loppement: une politique en matière
de l'Industrie, Ryad Mezzour, s'en est net. Ils intéressent une bonne cen- filières (textile, agroalimentaire, sidé- d’intrants, le coût logistique, un pro-
expliqué ces derniers jours. Il consi- taine de pays ouvrant ainsi un marché rurgie,...). Il manque, pour ce qui est du gramme de décarbonation, une libérali-
dère que «le gouvernement est dans potentiel de quelque deux milliards volet de la gouvernance, un cadre de sation du coût de l'énergie avec l'accès
l'action»; soit. Il a ainsi fait référence de personnes. Ils ont été revus avec coordination optimale pour gérer tout des PME et des TPME à l'énergie
à un plan de relance qui a vu 40% la Turquie et la Tunisie pour garantir le processus de libre-échange - une moyenne tension, l'accélération d'une
des emplois industriels récupérés; à davantage de réciprocité. Il s'agit de refonte nécessaire du département du politique de l'industrie 4.0 (nouveaux
400.000 emplois créés aussi, soit les veiller à la capacité de protéger le mar- Commerce - ... métiers, robotique ...). 
deux tiers; mais pas de grand sauve- ché intérieur marocain et d'être compé- D'autres dossiers sont sur la table Plus de visibilité donc à la politique éco-
tage - les secteurs du tourisme, des titif sur le marché mondial. Ces ALE ont si l'on veut «booster» durablement nomique; plus de lisibilité aussi. Et une
transports et toutes les activités qui eu souvent des effets négatifs : pertes la croissance et consolider le déve- accélération du rythme des réformes.  ◆
y sont liées sont toujours en situation
de sinistre -. 
Les indicateurs sont contrastés pour
d'autres secteurs. Le compte cou-
rant  s’est aggravé avec - 2,5% contre
-1,51% en 2020 : il va se creuser davan-
tage en 2023 et même en 2024, avec un
taux négatif de 5% par rapport au PIB.
Mais d'autres agrégats s'améliorent :
exportations (+22 %) tirées par la forte
hausse des cours des phosphates et
dérivés (+52%), de l'automobile, de
l'aéronautique, du textile (+20%), de
l'agriculture et de l'agroalimentaire
(+10%). En revanche, les importa-
tions ont progressé (24%), creusant
le déficit à hauteur de 26% par suite,
entre autres, de l'envol de la facture
énergétique de 67 milliards de DH
(+49%),  avec un cours de plus de 80
dollars le baril. Pour ce qui est des
IDE, leur flux a été en hausse en 2021
avec 27,3 milliards de DH (+14%); il est
encore loin cependant du niveau des
années pré-Covid (31,3 en 2019 et 43
en 2020).
Les mécanismes de substitution mis sur
pied par le gouvernement sortant- sous
la houlette de Moulay Hafid El Alamy -
portent leurs fruits. En quinze mois, 810
projets d'investissement ont été dépo-
sés; 731 d'entre eux ont été finalement
retenus pour un total de 35 milliards de
DH et la création de quelque 130.000
emplois. Un programme qui avance,
avec 70% des opérateurs qui ont déjà
acquis le terrain. Le capital national
est mobilisé dans ce programme avec
pas moins de 90% par rapport à l'en-
semble.  L'investissement industriel,
désormais de l'ordre de 30%, sup-
plante l’immobilier. Reste  le taux de
crédit qui, avec 4,5% à 5% reste élevé,
même si la marge nette dans le secteur
industriel tourne autour de 9 à 10%. Les
fonds propres ainsi mobilisés sont de
30% environ, les concours bancaires
supportant les 70% restants.
L'application des 54 accords de libre-

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