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ROYAUME DU MAROC

MINISTÈRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES ADMINISTRATION DES DOUANES


ET IMPÔTS INDIRECTS

La stratégie marocaine de substitution


DEPF Etudes des importations : Quels impacts macro-
économiques et sectoriels ?

Décembre 2022 depf.finances.gov.ma - Mohamed Adam EL HANI (ADII)


- Abdelali ATTIOUI (DEPF)
- Fatima HAMDAOUI (DEPF)
- Rachida AOULAD ALI (DEPF)
- Siham TOUNSI (DEPF)
- Naima DAROUICH (DEPF)
2 La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ?

DEPF Etudes
La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ? 3

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION...................................................................................................................................................... 4
1. EVOLUTION DU SOLDE COMMERCIAL MAROCAIN............................................................................................. 5
1.1. Solde commercial déficitaire et en dégradation continue................................................................................... 5
1.2. Structure des importations : Une pénétration croissante du marché intérieur.................................................. 7
1.3. Des importations tirées par des produits industriels à fort multiplicateur de fuites.......................................... 8
2. L’INDUSTRIALISATION PAR SUBSTITUTION AUX IMPORTATIONS..................................................................... 9
2.1. Une politique déjà expérimentée par le Maroc..................................................................................................... 9
2.2. Plan de relance industriel 2021-2023 : Nouvelle génération de politique de substitution aux importations... 10
3. IMPACTS MACRO-SECTORIELS DE LA POLITIQUE DE SUBSTITUTION DES IMPORTATIONS............................. 12
3.1. Une politique industrielle favorisant la compétitivité de l’industrie nationale …................................................ 12
3.2. … stimulant l’emploi et l’investissement …............................................................................................................ 14
3.3. … générant de la croissance économique et améliorant la consommation des produits industriels............ 15
3.4. … réduisant le taux de pénétration des importations et renforçant la part de l'industrie dans le PIB............... 16
4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS............................................................................................................ 17
ANNEXE : Les mesures incitatives du Plan de relance industrielle sur la période 2021-2023................................... 18

LISTE DES FIGURES


Graphique 1 : Evolution du déficit commercial du Maroc----------------------------------------------------------------------------- 5
Graphique 2 : Principaux produits responsables du déficit hors énergie (Moyenne 2016-2021)------------------------- 6
Graphique 3 : Principaux produits remarquables importés par le Maroc (moyenne 2016-2021)------------------------- 7
Graphique 4 : Importations des groupes de produits par catégories technologiques (moyenne 2016-2019)-------- 8
Encadré : Benchmark des expériences antérieures de Substitution par les Importations---------------------------------- 9
Graphique 5 : Répartition sectorielle et régionale des projets de substitution aux importations------------------------11
Graphique 6 : Répartition des projets de substitution aux importations par taille d’entreprises-------------------------11
Graphique 7 : Impacts sur les prix à la production et à l’exportation industrielles (variation en %)---------------------13
Graphique 8 : Impacts sur la production et les exportations industrielles en volume (variation en %)-----------------13
Graphique 9 : Impacts sur l’emploi (variation en %)-----------------------------------------------------------------------------------14
Graphique 10 : Impacts sur la FBCF par produit en volume (variation en %)---------------------------------------------------14
Graphique 11 : Impacts sur la consommation des ménages en volume (Variation en %)----------------------------------15
Graphique 12 : Ecarts entre les taux de pénétration des importations avant et après simulation
de la politique de substitution industrielle (en point de pourcentage)--------------------------------------16
Graphique 13: Ecart entre les parts de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB avant et après simulation
de la politique de substitution industrielle (en point de pourcentage)---------------------------------------17

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Croisement Pays-Groupement d’utilisation (moyenne 2016-2021)------------------------------------------------ 6
Tableau 2 : Classement des industries importatrices selon le multiplicateur de fuites-------------------------------------- 8
Tableau 3 : Importations, production et cibles de substitution (en milliards de DH)----------------------------------------12
Tableau 4 : Equilibre Ressources-Emplois du PIB en volume (Variation en %)------------------------------------------------15

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4 La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ?

Introduction

L e solde commercial du Maroc affiche une situation structurellement déficitaire depuis plus de quatre
décennies et ce, malgré les efforts consentis pour impulser le dynamisme des exportations. La conjonction
de plusieurs facteurs, liés à l’évolution du commerce mondial, aux caractéristiques structurelles de l’économie
marocaine et aux choix en matière de politique économique, sont à l'origine de cette dégradation.

Les incidences de la crise sanitaire, amplifiées par le conflit russo-ukrainien et la survenance de périodes
de sécheresse aigue, confrontent notre pays à des défis importants en termes de renchérissement des prix
des produits importés, notamment ceux d’origine agricole et énergétique. Par ailleurs, l’ouverture croissante
de l’économie marocaine, en ligne avec la conclusion de plusieurs accords de libre-échange, a entrainé dans
son sillage un accroissement de la demande nationale en produits importés, comme en témoigne le taux de
pénétration élevé des importations dans le marché intérieur.

Face à cette situation contraignante, le Maroc a entrepris plusieurs initiatives pour rééquilibrer ses rapports
commerciaux et en optimiser l’impact sur son économie, dont l’import substitution. Dans ce cadre, le Ministère de
l’Industrie et du Commerce avait lancé, en septembre 2020, la mise en place d’une banque de projets industriels,
de nature à dynamiser l’investissement industriel, en vue de promouvoir une production locale compétitive, de
qualité et à fort contenu en intrants locaux.

La présente étude est le produit d'un travail collaboratif entre la Direction des Etudes et des Prévisions Financières
et l'Administration des Douanes et Impôts Indirects. Elle tente d'examiner l’impact potentiel de la stratégie de
substitution des importations sur l’économie marocaine, moyennant un exercice de simulation sur la base du
modèle d’équilibre général calculable de la DEPF. Des recommandations ont été déduites dans la perspective de
favoriser le déploiement réussi de cette option, tout en tenant compte des expériences passées ou à l’œuvre à
l’échelle internationale.

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1. EVOLUTION DU SOLDE COMMERCIAL MAROCAIN

1.1. SOLDE COMMERCIAL DÉFICITAIRE ET EN DÉGRADATION CONTINUE

Le solde des échanges extérieurs de biens est caractérisé par la chronicité de l’écart entre la dynamique des
exportations et des importations. En effet, malgré les efforts consentis en vue d’améliorer la performance de
l’offre exportable marocaine, le solde des échanges extérieurs a poursuivi sa dégradation, affichant un déficit de
près de 199 milliards de dirhams en 2021.

Graphique 1 : Evolution du déficit commercial du Maroc

S o u rce : D o n né e s de l’of fice de s cha nge s

Par groupement d’utilisation, les produits finis d’équipement contribuent à près de la moitié du déficit global hors
énergie (en moyenne entre 2016 et 2021), suivis des demi-produits et des produits finis de consommation. Le
solde des produits alimentaires est devenu excédentaire depuis 2015 après une période de déficit allant de 2010
à 2014. Celui des produits bruts présente une valeur faible et structurellement négative.

Hors énergie, le déficit du solde commercial a plus que doublé, passant de 43 milliards de dirhams en moyenne
sur la période 2000-2007 à 98 milliards entre 2008 et 2015 avant de rebondir à près de 125 milliards de dirhams
au cours des six dernières années. Le déficit hors énergie est expliqué à hauteur de 40% par 15 produits
remarquables, principalement les parties et pièces pour voitures de tourisme et les matières et ouvrages divers
en plastique (près de 4,6% chacun), le blé (3,8%) et les produits chimiques (3,4% chacun)1.

_____________
1
L es p a r ts d e ces p rod u i ts sont calculées en r appor t ant leur sold e au s o ld e c u m u lé d e s p ro d u its d é f ic itaire s .

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Graphique 2 : Principaux produits responsables du déficit hors énergie


(Moyenne 2016-2021)

S o u rce : D o n né e s de l’of fice de s cha nge s

Par principaux partenaires, la Chine figure au premier rang des pays avec qui le Maroc affiche un déficit
commercial élevé, de l’ordre de 45,2 milliards de dirhams. Elle est suivie, de loin, par la Turquie et l’Allemagne
avec lesquels le Maroc enregistre un déficit de près de 16 milliards de dirhams (chacun), puis les Etats-Unis et
l’Italie (environ 10 et 9 milliards de dirhams respectivement).

Le croisement pays et groupe de produits fait ressortir la prédominance de la Chine tant pour les produits finis
d’équipement que pour les produits de consommation importés. Pour l’Allemagne et les Etats-Unis, le déficit est
tiré par les produits finis d’équipement, tandis qu’avec la Turquie, ce sont les importations de produits finis de
consommation qui alimentent le déficit commercial avec ce pays.

Tableau 1 : Croisement Pays-Groupement d’utilisation


(moyenne 2016-2021)

Alimentation,
Solde en millions Produits finis de Produits finis
boissons et Demi-produits Produits bruts
de dirhams consomma-tion d'équipement
tabacs

Chine -2 220 -6 964 1 530 -17 865 -19 688

Allemagne 83 -4 405 -77 -3 537 -7 856

Turquie 815 -5 331 496 -8 282 -4 073

Etats-Unis -2 704 2 600 -232 -688 -8 630

Italie 2 316 -3 699 287 -2 752 -4 794

Portugal 187 -3 916 -233 -2 034 -1 042

EAU -382 -1 891 -2 723 -221 -68

S o u rce : Donné e s de l’of fice de s cha nge s

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1.2. STRUCTURE DES IMPORTATIONS : UNE PÉNÉTRATION CROISSANTE DU MARCHÉ


INTÉRIEUR
En dépit des mesures déployées par le Maroc pour soutenir la production locale et promouvoir l’offre exportable,
la percée des importations est demeurée forte.

En effet, les importations marocaines de marchandises ont connu une hausse remarquable en passant de 347
milliards de dirhams en moyenne en 2008-2015 à 462 milliards de dirhams en 2016-2021, avec une progression
de leur taux de pénétration dans le marché intérieur de 35% en 2014 à 41% en 20212.

Cette hausse de la contribution des importations à la satisfaction de la demande intérieure peut être expliquée
par plusieurs facteurs. Elle est liée, d’une part, à la flambée des cours de l’énergie et, d’autre part, à l'accroissement
de la demande nationale pour les biens d’équipement, les produits intermédiaires ainsi que les produits finis de
consommation.

La structure des importations par groupe de produits indique que les produits finis d’équipement arrivent au
premier rang avec une part de 25%, suivis de près par les produits finis de consommation qui ont connu une
percée pour constituer 23% des approvisionnement en moyenne entre 2016 et 2021, talonnés par les demi-
produits (21,7%). Les produits énergétiques et alimentaires représentent 14,7% et 10,7% respectivement au
cours de la même période.

Graphique 3 : Principaux produits remarquables importés par le Maroc


(moyenne 2016-2021)

S o u rce : D o n né e s de l’office de s cha nge s

L’analyse des produits finis de consommation par contenu technologique indique que 53% des importations
relèvent de produits de moyenne technologie provenant pour près des trois quarts de l’automobile et 36% sont
des produits à faible technologie (dont plus de la moitié sont issus du textile, vêtement et chaussures).

_____________
2
C a l c ul d e l a D EPF su r l a base des t ableaux des ressources et em p lo is p u b lié s p ar le HC P (Bas e 20 14). L e tau x d e p é n é tratio n m e s u re la c o n trib ut i o n
d e s i m p o r ta ti o n s p o u r l a sat isf act ion de la demande int ér ieure.

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Graphique 4 : Importations des groupes de produits par catégories technologiques


(moyenne 2016-2019)

S o u rce : D o n n ée s d e l’office de s cha nge s

1.3. DES IMPORTATIONS TIRÉES PAR DES PRODUITS INDUSTRIELS À FORT


MULTIPLICATEUR DE FUITES

Au préalable, force est de rappeler que les importations sont considérées en tant que fuites, car créant un
manque à gagner pour l’économie locale, notamment en termes de création d’emploi et de génération de la
valeur ajoutée.

En se basant sur certains travaux3 et expériences étrangères4 qui ont privilégié une analyse plus approfondie des
industries importatrices ayant un fort potentiel de maximisation des retombées de substitution, le calcul des
multiplicateurs de fuites, à partir de la matrice des consommations intermédiaires importées, permet de dégager
les branches industrielles dont les importations génèrent des effets directs et indirects les plus importants. Ainsi,
il s’avère que les importations des industries du Textile &Habillement et de l’Industrie Mécanique, Métallurgique
et Electrique ont un effet multiplicateur de fuites le plus important, occupant respectivement le 2ème et le 3ème
sur les 20 branches étudiées (tous secteurs confondus). L’industrie alimentaire et Tabac occupe le dernier rang.

Tableau 2 : Classement des industries importatrices selon le multiplicateur de fuites

Multiplicateurs d'importation par branche Multiplicateur Rang

Industrie du textile et du cuire 2,128 2

Industrie mécanique, métallurgique et électrique 1,962 3

Autres industries manufacturières 1,535 5

Industrie chimique et para chimique 1,338 9

Industrie alimentaire et tabac 1,160 15

S o u rce : Donné e s TIVA, ca lcul DEPF

_____________
3
AN INP U T- O U T PU T AN ALYSIS: LIN KAGE S VS LE AKAGE S H ugo Re is An tó n io R u a, Ban c o d e Po r tu g al, 20 0 6.
4
Im p or t S ub sti tuti o n U g a nda’s post -covid-19 indust rial policy st r ate g y, R am ath an G g o o b i Au g u s t 20 20 .

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2. L’INDUSTRIALISATION PAR SUBSTITUTION AUX IMPORTATIONS


2.1. UNE POLITIQUE DÉJÀ EXPÉRIMENTÉE PAR LE MAROC

La substitution aux importations est une politique industrielle que le Maroc avait adoptée durant les années 60,
à l’instar de plusieurs pays en développement. C’est un modèle d’industrialisation qui a consisté à remplacer les
biens importés par des biens produits localement. Trois principaux objectifs ont été arrêtés : i) alléger le déficit
de la balance commerciale, ii) développer une base industrielle via des unités de production adaptées à la taille
du marché intérieur et, iii) jeter les jalons d’une industrie lourde pour répondre aux besoins de l’industrialisation
du pays.

Durant cette phase, une série de plans de développement économique et social a été adoptée, assortie
d’un reclassement de l’ordre de priorité des secteurs de production industrielle. Accompagné de mesures
protectionnistes, pour protéger la production locale de la concurrence étrangère, le modèle d’industrialisation
par substitution aux importations n’a pas permis d’atteindre les résultats escomptés. Trois facteurs principaux
expliquent cette situation :

• La politique de protection a conduit certaines entreprises à pratiquer des tarifs supérieurs aux tarifs
internationaux, au lieu d’améliorer leur niveau de productivité, ce qui a contribué à alimenter une allocation
non optimale des ressources ;

• L’étroitesse du marché intérieur a rendu difficile l’absorption de l’offre de produits industriels fabriqués
localement, entrainant une surcapacité de production, impactant, de fait, la rentabilité de l’investissement ;

• La dominance des biens de consommation, nécessitant un faible degré de transformation, par aversion
au risque mais aussi par manque de main d’œuvre qualifiée, a réduit la part des biens d’équipement à un
dixième de la production totale. La montée des filières à forte valeur ajoutée s’en est retrouvée sensiblement
freinée, en raison de l’obsolescence de la technologie.

Encadré : Benchmark des expériences antérieures de Substitution par les Importations

(*) Ind u str i al i s at i o n p ar S u bs titution a ux Impor ta tions

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2.2. PLAN DE RELANCE INDUSTRIEL 2021-2023 : NOUVELLE GÉNÉRATION DE POLITIQUE


DE SUBSTITUTION AUX IMPORTATIONS

Le contexte de la crise sanitaire et ses incidences en termes de perturbations des chaines de valeur mondiales
ont remis à l’ordre du jour la question de la souveraineté industrielle partout dans le monde. N’étant pas en reste
de cette tendance mondiale, le Maroc a lancé en septembre 2020 un Plan de Relance Industriel (PRI) sur la
période 2021-2023, ayant pour objectifs de : i) Accompagner les filières industrielles et renforcer leur intégration
: démultiplier la création d’emplois et de valeur ; ii) Développer l’entrepreneuriat industriel et favoriser l’émergence
d’une nouvelle génération d’industriels ; iii) Se positionner comme partenaire international stratégique, dans
le contexte de resserrement des chaines de valeur ; iv) Décarboner la production industrielle pour améliorer
la compétitivité du secteur industriel marocain et renforcer son attractivité ; v) Inscrire le secteur industriel
marocain dans une démarche d’innovation.

Cette nouvelle feuille de route s’articule autour de trois chantiers stratégiques :

• Conforter le positionnement du Royaume sur la carte industrielle mondiale, en mobilisant les niches
d’opportunités offertes ;

• Améliorer la compétitivité du Royaume avec l’objectif de devenir la base industrielle la plus compétitive à
destination de l’Europe ;

• Positionner le Royaume comme source de production industrielle décarbonée en s’appuyant sur le potentiel
des énergies propres et vertes dont recèle le Royaume.

Afin d’appuyer ce nouveau plan, une batterie de mesures incitatives a été mise en place pour accompagner la
banque de projets5 couvrant des subventions à l’investissement, des programmes de financement, des aides à
la formation ainsi que des avantages fiscaux et fonciers (Cf Annexe).

A fin octobre 2022, la banque de projets établie fait ressortir 1.234 projets d’investissement recensés (dont
1.104 projets recevables et 130 en cours de réorientation), représentant un potentiel de substitution à l’import
d’une valeur de 68,8 milliards de dirhams et un investissement requis de 49,8 milliards de dirhams.

Cette ambition de substitution concerne à ce jour 13 principales filières avec la prédominance de l’industrie agro-
alimentaire (26%), de l’industrie Chimie-Parachimie (20%) suivies par les industries mécaniques-métallurgiques
(13%) et du textile-habillement (11%). Sur le plan géographique, la région de Casablanca-Settat compte pour
39% des projets identifiés suivie de la région de Sous-Massa avec 11%. Le reste étant réparti sur les autres
régions du Royaume.

_____________
5
L a ba n q u e d e p roj et est publiée sur le sit e : https://banquedeprojets.mcinet.gov.ma/fr/projet

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Graphique 5 : Répartition sectorielle et régionale des projets de substitution aux importations

S o u rce : E x p l o i t at i o n de la ba nque de proj e ts indus tr ie ls publiée par le Ministère de l’ Industrie et du Commerc e (https: //banq u e-
de pro j et s . m ci n e t . g ov.ma / fr / proj e t)

Par taille d'entreprise, 90% émanent des TPE et PME (soit 1.004 projets) pour un investissement de 24,5 milliards
de dirhams (53% du total). Les grandes entreprises ont, quant à elles, soumissionné 100 projets industriels
nécessitant la mobilisation de 21 milliards de dirhams d’investissement.

Graphique 6 : Répartition des projets de substitution aux importations par taille d’entreprises

So u rc e : E x p l o i t at i o n d e la ba nque de proj e ts indus tr ie ls p ubliée par le Ministère de l’ Industrie et du Commerc e (https: //banque-
d e proj e t s . m ci n e t . g ov. ma / fr / proj e t)

Par ailleurs, et parallèlement aux réformes et mesures déjà engagées6, la nouvelle charte d’investissement
constitue un cadre unifié, cohérent et attractif destiné à renforcer l’investissement dans des secteurs
stratégiques prioritaires et à libérer le plein potentiel de l'investissement privé en prévoyant des mesures
incitatives importantes.

_____________
6
A l ’ i n sta r d e l ’a ug men ta tion du Droit d’impor t at ion de 25% à 40 % s u r le s p ro d u its f in is d e c o n s o m m atio n f ab riq u é s lo c ale m e n t o p é ré e e n 20 20 .

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3. IMPACTS MACRO-SECTORIELS DE LA POLITIQUE DE SUBSTITUTION DES


IMPORTATIONS

Le modèle d’équilibre général calculable (MEGC)7 de la DEPF a été utilisé pour évaluer les impacts macro-
sectoriels du programme de substitution des importations. Le tableau 3 ci-après présente, à cet effet, la valeur
des importations, de la production destinée au marché local et des cibles de substitution pour 5 secteurs
industriels au sens de la comptabilité nationale.

Tableau 3 : Importations, production et cibles de substitution (en milliards de DH)

Importations Production locale*


Secteur d'activité (HCP) Cibles de substitution (PRI)
(HCP 2018) (HCP 2018)

Industries alimentaires et tabac 17,8 31,88 159,74

Industries du textile et du cuir 8,9 37,72 22,14

Industries chimique et parachimique 13,7 46,14 15,61

Industries mécanique métallurgique et


15,3 198,54 39,93
électrique

Autres industries manufacturières 13,1 125,24 52,06

Total 68,8 439,52 289,47

S o u rce : Tr ai t eme nts de la DEPF à pa r tir de s donn ées du HCP et du Plan de Relanc e industriel (PRI) (2021-2023)
(* ) : P ro d u ct i o n de s tiné e a u ma rché loca l

3.1. UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE FAVORISANT LA COMPÉTITIVITÉ DE L’INDUSTRIE


NATIONALE …

Le dispositif d’appui public conçu pour les projet identifiés (Cf annexe) est de nature à permettre aux investisseurs
de produire des biens de qualité à des coûts compétitifs par rapport aux importations, tout en améliorant la
productivité des facteurs de production et la rentabilité des projets :

Une baisse des prix de la production et des exportations du secteur industriel

La première conséquence directe de ces aides publiques serait une baisse, relativement au scénario de
référence sans implémentation de la politique de substitution des importations par une production locale8,
des prix à la production pour les cinq industries retenues, ce qui rendrait leurs produits plus compétitifs à la fois
sur le marché local vis-à-vis des importations et à l’exportation. En conséquence, les entreprises concernées
seraient encouragées pour augmenter leur production et leurs exportations.

_____________
7
C e mod èl e s’a p p u i e su r la mat rice de compt abilit é sociale (MCS) é lab o ré e p ar le HC P p o u r l’an n é e 20 18 e t ad ap té e à c e tte é tu d e p ar la D EP F.
8
D a n s l a su i te d e ce p a p ier, tous les impact s sont évalués par rapp o r t à c e s c é n ario d e ré fé re n c e .

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La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ? 13

Graphique 7 : Impacts sur les prix à la production et à l’exportation industrielles


(variation en %)

S ource : Tr a ite me nts de la DEPF

Les prix à la production et à l’exportation du secteur de « l’industrie chimique et para-chimique » enregistreraient


la plus forte baisse, respectivement, de 22% et de 28,3%. Le prix à la production de « l’industrie alimentaire et
tabacs » reculerait de 17,7% et dans la même proportion pour son prix à l’exportation, alors que les prix à la
production et à l’exportation de « l’industrie du textile et du cuir » baisseraient, respectivement, de 15,9% et de
17,8%. La différence entre ces amplitudes s’explique essentiellement par les écarts entre les poids des cibles
des importations à substituer, d’une part, et, d’autre part, le poids de chaque secteur dans les importations
totales (voir tableau 3 ci-dessus).

Une augmentation de la production et des exportations du secteur industriel

En les rendant plus compétitives, la baisse des prix encouragerait les entreprises industrielles à augmenter le
volume de leur production et de leurs exportations. Ainsi, la production de « l’industrie chimique et para-chimique
» augmenterait de 130,9% et ses exportations de 94,7%. Pour « l’industrie textile et cuir », ses augmentations
seraient de 62,4% pour la production et de 47,8% pour les exportations.

Graphique 8 : Impacts sur la production et les exportations industrielles en volume


(variation en %)

S o u rce : Tr a ite me nts de la DEPF

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14 La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ?

Dans une moindre mesure, la production et les exportations augmenteraient, respectivement, de 41,6% et
de 24,3% pour les « autres industries manufacturières », et de 42,7% et 32,8% pour « l’industrie mécanique,
métallurgique et électrique ».

3.2. … STIMULANT L’EMPLOI ET L’INVESTISSEMENT …

Afin d’augmenter leur volume de production, les secteurs industriels seraient plus incités à augmenter leur
demande de facteurs de production, en particulier le travail. Ainsi, l’emploi dans le secteur de « l’industrie textile
et cuir » enregistrerait une hausse de 10,9%, et augmenterait de 12,8% et de 22,2%, respectivement, dans les
secteurs de « l’industrie chimique et parachimique » et des « autres industries manufacturières ». Globalement,
l’emploi progresserait de 3,3% pour l’ensemble de l’économie.

Graphique 9 : Impacts sur l’emploi


(variation en %)

S o u rce : Tr aite me nts de la DEPF

Sous l’impulsion de l’appui public et l'adhésion des opérateurs privés, la FBCF totale en volume connaitrait
une hausse significative estimée à 3,3%. Cette hausse serait la résultante d’une augmentation de la FBCF en
produits industriels de 13,6% et celle en produits du BTP de 2%.

Graphique 10 : Impacts sur la FBCF par produit en volume


(variation en %)

S o u rce : Tr ai t eme nts de la DEPF

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La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ? 15

3.3. … GÉNÉRANT DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET AMÉLIORANT LA


CONSOMMATION DES PRODUITS INDUSTRIELS...

Le supplément de revenu généré par l’expansion de l’activité économique devrait stimuler la demande, en
particulier la consommation des ménages. Ainsi, le volume de celle-ci augmenterait de 7% pour les produits
de « l’industrie textile et cuir », de 5,8% pour ceux des « autres industries manufacturières », de 4,4% pour ceux
de « l’industrie mécanique, métallurgique et électrique » et de 5,7% pour ceux de « l’industrie chimique et para-
chimique ». La plus forte hausse concerne la consommation des produits de « l’industrie alimentaire et tabacs »
qui serait de 9,7%. Au niveau global, il en résulte une légère amélioration du volume de la consommation totale
des ménages de 0,5% (voir tableau 4 ci-après).

Graphique 11 : Impacts sur la consommation des ménages en volume


(Variation en %)

S o u rce : Tr a ite me nts de la DEPF

Ainsi, au niveau macroéconomique, la résultante des effets de la politique industrielle de substitution des
importations, simulée dans le cadre de ce travail, devrait se traduire par une progression significative du PIB
atteignant 7,7%.

Tableau 4 : Equilibre Ressources-Emplois du PIB en volume


(Variation en %)

PIB 7,7

Importations 8,8

Consommation des ménages 0,5

Exportations 25,6

FBCF 3,6

S ource : Tr a ite me nts de la DE PF

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16 La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ?

3.4. … RÉDUISANT LE TAUX DE PÉNÉTRATION DES IMPORTATIONS ET RENFORÇANT LA


PART DE L'INDUSTRIE DANS LE PIB

Le but de la politique de substitution industrielle est de réduire la part des importations dans la demande
intermédiaire et finale. Le principal indicateur à examiner pour évaluer l’efficacité de cette politique est celui
relatif au taux de pénétration des importations des biens industriels. Comme cet indicateur mesure la part des
importations dans la demande totale, sa baisse serait la preuve qu’une substitution de ces importations par de
la production locale est à l’œuvre.

A cet effet, la valeur du taux de pénétration des importations par groupement de produits après la simulation
de la politique de substitution industrielle devrait enregistrer un net recul, atteignant 17 points de pourcentage,
pour les biens de « l’industrie chimique et parachimique », suivi de celui des biens de « l’industrie alimentaire
et tabacs » qui baisserait de 8 points de pourcentage. Les taux de pénétration des importations pour les biens
de « l’industrie mécanique, métallurgique et électrique » et des biens des « autres industries manufacturières
» reculeraient, de 7 points de pourcentage. Au niveau de l’ensemble de l’industrie, le taux de pénétration
baisserait de 8,9 points de pourcentage.

Graphique 12 : Ecarts entre les taux de pénétration des importations avant et après simulation de la politique
de substitution industrielle (en point de pourcentage)

So u rc e : Tr ai t em en t s d e la DEPF

Un second indicateur révélateur de l’efficacité de la politique de substitution des Importations industrielles et


de sa contribution dans le processus d’industrialisation à l’œuvre au Maroc est celui relatif à la part de la valeur
ajoutée industrielle dans le PIB. La simulation réalisée confirme, à cet effet, que cette part augmente pour toutes
les branches industrielles après l’instauration de cette nouvelle politique. Ainsi, entre la situation d’avant la mise
en œuvre de la PSI et celle d’après, la part de la valeur ajoutée industrielle globale dans le PIB progresserait
de 4,2 points de pourcentage. Selon les hypothèses de la simulation, c’est le secteur de l’industrie chimique et
parachimique qui devrait enregistrer la plus forte augmentation de la part de sa valeur ajoutée dans le PIB, avec
1,4 point, suivi par le secteur de l’industrie alimentaire et tabacs, avec 1 point de pourcentage du PIB.

DEPF Etudes
La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ? 17

Graphique 13: Ecart entre les parts de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB avant et après simulation de la politique
de substitution industrielle (en point de pourcentage)

S o u rce : Tr aite me nts de la DEPF

4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au vu de tout ce qui précède, il s’avère de l’extrême importance de consolider les efforts déjà consentis et
ceux à l’œuvre pour asseoir l’industrialisation du pays sur des bases solides. Une telle ambition demeure
nécessairement tributaire de l’éclosion d’un système productif résilient et compétitif apte à reconquérir des
pans entiers du marché intérieur et à se projeter encore davantage à l’international sur des segments industriels
porteurs et à forte valeur ajoutée.

Dans cette perspective, quelques pistes de réflexions ont été esquissées dont notamment :

• Œuvrer activement en faveur de la mobilisation collective des acteurs impliqués, en vue d’optimiser et
de mettre en cohérence les dispositifs d’appui prévus en la matière. La nouvelle charte d’investissement
adoptée récemment devrait constituer le référentiel autour duquel devrait graviter les stratégies et politiques
destinées à édifier une industrie marocaine au service de la souveraineté du pays dans des domaines
névralgiques (santé, eau, énergie, numérique…) ;

• Adopter une approche graduelle dans l’implémentation de la stratégie de substitution des importations, en
priorisant les secteurs industriels dans lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs dynamiques.
Pour sa mise en œuvre réussie, ce processus gagnerait à s’appuyer sur des dispositifs de défense efficients
(veille concurrentielle, dispositifs de lutte anti-dumping, sous facturation et sous-déclaration à l'importation,
saisie de contrefaçons, normalisation ...) ;

• Consolider l’effort de formation et de renforcement des capacités dans les métiers cibles et encourager
la R&D dans le domaine industriel en vue d’améliorer le contenu technologique des produits fabriqués
localement et leur qualité. Dans ce sillage, il conviendrait de renforcer l’attrait des investissements étrangers
à fort teneur en termes de transferts technologiques, de renforcement des capacités locales en matière de
formation du capital humain et d’utilisation des intrants produits localement ;

• Capitaliser sur les acquis et les avancées réalisées par le Maroc dans certaines filières industrielles phares
(automobile, aéronautique, pharmaceutique, agroalimentaire…) pour appuyer l’émergence de chaines de
valeur régionales, en saisissant les opportunités offertes dans le cadre de la ZLECAF.

• Orienter les investissements industriels, après cette phase de démarrage, en faveur des industries de
substitution aux importations à fort multiplicateur de fuites.

DEPF Etudes
18 La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ?

Annexe : Les mesures incitatives du Plan de Relance Industriel sur la


période 2021-2023

Subventions d’investissement :

• Fonds de Développement Industriel et d’Investissements (FDII) : Subvention à l’investissement matériel et


immatériel, pouvant aller jusqu’à 30% du montant d’investissement HT.

• Maroc PME : Programme ISTITMAR PME ou TPE, selon le CA : Soutien à l’investissement de croissance
et technologique pouvant atteindre 30% du projet d’investissement, pour les TPE ayant réalisé un CA HT
inférieur ou égal à 10 Mn MAD au terme du dernier exercice clos.

• Fonds de Promotion des Investissements (FPI) : Prise en charge partielle de certaines dépenses : acquisition
du Foncier potentiel (limite de 20% du coût du terrain), infrastructure externe (limite de 5% du montant
d'investissement ou 10% pour le secteur de filature, tissage, ennoblissement) et à la formation (limite de
20% du coût de formation).

• Fonds de Développement Énergétique (FDE) : Aide à l’investissement sous forme d’une contribution de
10% du coût d’acquisition des biens d’équipement neufs plafonnée à 20 Mn MAD, pour les projets dont le
montant d’investissement en biens d’équipement est supérieur à 2,5 Mn MAD hors droit d’importation et
taxes.

• Fonds de Finissage, Impression, Teinture (FIT) : Prime de 20% à l’investissement matériel dédié aux projets
relevant du textile amont (pour les projets d’extensions l’investissement en ITMO doit être au moins de 20
Mn MAD)

Programmes de financement :

• Programme « MEZZANINE PME » : produit de financement destiné à financer des besoins l'investissement
et/ou de fonds de roulement éprouvés par des entreprises industrielles ou exportatrices viables mais
souffrant d'une sous-capitalisation

• Programme « GREEN INVEST » : produit de cofinancement destiné à financer, conjointement avec la banque,
les projets d'investissement relevant de l'économie verte initiés par des entreprises marocaines.

Aides à la formation :

• Programme « IDMAJ » : Exonération des entreprises des cotisations (CNSS, IR, TFP), selon les tranches de
salaires

• Programme « TAEHIL » : — Formation Contractualisée pour l’Emploi « FCE » : Formation ciblée des futures
recrues pour ajuster leurs profils aux spécificités du poste à pourvoir. L’ANAPEC contribue au financement à
hauteur de 10.000 MAD/personne. — Formation Qualifiante de Reconversion « FQR » : répond à l’inadéquation
profil-métier en s’adressant à tous les chercheurs d’emploi, en adaptant leurs profils aux besoins du marché
à travers des opérations de reconversion professionnelle.

• Dispositifs d’aides directes à la formation : pour les secteurs de l’automobile, aéronautique, électronique,
offshoring et EnR / Efficacité énergétique, dont la contribution financière varie selon le secteur et selon les
profils.

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La stratégie marocaine de substitution des importations : Quels impacts macro-économiques et sectoriels ? 19

• Programme « INMAA » : Formation et accompagnement au Lean management a travers des sessions de


formation, accompagnement pour la mise en place des outils Lean, et prise en charge à hauteur de 60% de
la prestation. Ce programme est destiné aux entreprises industrielles dont le Chiffre d’Affaires est inférieur
à 200 Mn MAD.

Avantages fiscaux :

• Exonération du droit d’importation et de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation des biens d’équipement,
matériels et outillages nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement dont le montant est supérieur
à 50 millions de dirhams,

• Exonérations diverses pour les entreprises des Zones d’Accélération Industrielle (ZAI).

Infrastructures d’accueil :

Ces différentes infrastructures offrent un large éventail de services pour les investisseurs, des espaces
logistiques, de recyclage, de maintenance industrielle, de banques, de restauration, un business center, une
proximité aux grands axes de transport nationaux (ports, aéroports, autoroutes), des centres de formation
publique, en plus d’un guichet unique regroupant les différents services clés de l’Etat (CNSS, ANPEC, CRI).

Enfin et afin d’assurer les conditions de réussite de cet axe, l’Etat envisage, également, de mettre en place des
actions suivantes : i) Ouvrir les marchés publics et privés aux porteurs de projets ; ii) Encourager les projets à
potentiel export, au-delà de la seule substitution ; iii) Limiter le temps du soutien public à 3 ans pour une montée
en puissance de la production ; iv) Assurer un accompagnement proactif sur l’amélioration de la qualité des
produits, avec des exigences fortes ; v) Instaurer la transparence dans le choix des promoteurs, avec des appels
à projets ouverts et des règles claires.

Pour ce faire, une banque de projets a été élaborée comprenant 181 fiches de projets relevant de 11 secteurs
industriels et déclinés en 46 filières. Six secteurs représentent la part de 83% dans le total des fiches projets.
Il s’agit de l’agroalimentaire avec la part de 22%, suivi du textile (17%), l’électrique et l’électronique (10%), la
mécanique et la métallurgie (10%), la mobilité et le transport (9%), et la plasturgie (8%).

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