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ETUDE DE BESOINS
& MARCHE
IPD-AC / E-Learning
Rédigé par: M. EKAM BOSSO
Institut Panafricain pour le Développement - Afrique Centrale
Sommaire
ETUDE DE BESOINS................................................................................................................ 4
1 LES ETUDES DE BESOINS A QUOI ÇA SERT ? ................................................................. 4
2 LES ETAPES ..................................................................................................................... 5
2.1 DEFINIR LES BUTS DE L'ETUDE ET IDENTIFIER LES PERSONNES A QUI LES RESULTATS DOIVENT ETRE
COMMUNIQUES ......................................................................................................................... 5
2.2 LE PLAN DE RECHERCHE................................................................................................... 6
2.3 PRESENTER LES RESULTATS ................................................................................................. 8
2.4 ON PASSE A L'ACTION ..................................................................................................... 8
ETUDE DE MARCHE ............................................................................................................... 9
1 DEFINITION DU MARKETING........................................................................................ 10
2 LES OPTIONS DU MARKETING MANAGEMENT ........................................................... 13
3 DEFINITION DE L’ETUDE DE BESOINS ........................................................................... 16
4 DEFINITION DE L’ETUDE DE MARCHE .......................................................................... 16
5 OBJECTIFS GENERAUX D’UNE ETUDE DE MARCHE ..................................................... 18
6 ELEMENTS D’UNE ETUDE DE MARCHE.......................................................................... 21
6.1 QU'EST-CE QU'UN MARCHE ?......................................................................................... 21
6.1.1 La segmentation du marché ............................................................................. 21
6.1.2 Le cycle de vie du marché ................................................................................ 22
6.1.3 Le positionnement sur un marché..................................................................... 23
6.1.4 La part de marché .............................................................................................. 23
6.2 OBJECTIFS D'UNE ETUDE DE MARCHE : COMMENT FAIRE UNE ETUDE DE MARCHE ? .............. 24
6.3 LES ETUDES SECTORIELLES ............................................................................................... 25
6.4 LES PANELS ................................................................................................................... 26
6.5 LES ETUDES DE MARCHE SPECIFIQUES .............................................................................. 29
6.5.1 Les études quantitatives ..................................................................................... 29
6.5.2 Les études qualitatives........................................................................................ 32
6.6 LES ETUDES DE SATISFACTION .......................................................................................... 33
ETUDE DE PREVISION DE LA DEMANDE.............................................................................. 35
1 L’ANALYSE DES INFORMATIONS DISPONIBLES ........................................................... 35
1.1 LA DEMANDE GLOBALE ................................................................................................. 35
1.2 LA PART DE L’ENTREPRISE DANS LA DEMANDE GLOBALE .................................................... 35
1.3 L’EVOLUTION DE LA PART DE L’ENTREPRISE DANS LA DEMANDE GLOBALE ........................... 36
1.4 L’ANALYSE DES VENTES PASSEES ET ACTUELLES.................................................................. 36
2 LES METHODES DE PREVISION DE LA DEMANDE ........................................................ 38
2.1 LES METHODES QUALITATIVES.......................................................................................... 38
2.2 L’ANALYSE ET PROJECTION DES SERIES TEMPORELLES ........................................................ 39
ETUDE DE BESOINS
Vous voulez faire une étude de besoins ? Vous avez un groupe de personnes
intéressées ? Vous êtes prêt à passer à l'action, mais attention est-ce vraiment une
étude de besoins dont vous avez besoin ?
- Quand vous avez un doute à savoir quels sont les besoins les plus urgents à
répondre.
- Quand vous voulez avoir l'appui de la communauté pour ce que vous décider de
faire.
- Quand vous voulez avoir une certaine crédibilité au moment où vous irez
chercher le financement nécessaire pour démarrer ce programme/service.
- quels signes m'indiquent que j'ai vraiment besoin de faire une étude de besoins ?
- quels besoins ont-ils déjà été comblés soit par votre organisme ou un autre ? et
- ai-je vraiment besoin de faire une étude de besoin ; peut-être une évaluation des
programmes existants serait plus valable ?
Dépendant des ressources humaines et financières ainsi que du temps dont vous
disposez, votre étude de besoins peut prendre différentes formes. Elle peut prendre
une tournure informelle, comme par exemple poser quelques questions aux
personnes de votre communauté ou bien elle peut être plus formelle, comme par
exemple distribuer un questionnaire à plusieurs personnes ou organismes de votre
communauté. Qu'elle soit informelle ou formelle, on y retrouve les mêmes
caractéristiques :
- l'étude de besoin est faite soit par des entrevues face-à-face, au téléphone ou
par le biais d'un questionnaire écrit
2 Les étapes
2.1 Définir les buts de l'étude et identifier les personnes à qui les résultats doivent
être communiqués
Si l'on veut que les résultats de notre étude de besoins servent alors il faut la planifier
de façon telle que les renseignements recueillis puissent nous amener à des actions
concrètes. Afin d'y arriver, il faut alors avoir une idée claire de la façon dont on va
utiliser les résultats obtenus et avec qui ils vont être partagés.
Les objectifs - En développant des objectifs, cela vous aidera à aller chercher les
renseignements dont vous avez réellement besoin
Impliquer les personnes concernées - Autant que possible, impliquez dans votre
groupe de travail des représentants de votre clientèle-cible, des organismes
communautaires, des organismes qui offrent des services spécifiques à votre groupe-
cible et aussi des personnes/organismes qui auront à utiliser les résultats obtenus.
Ensemble, posez-vous des questions sur le but de l'étude de besoins - les conditions
actuelles sont-elles favorables à l'utilisation des résultats, quelles décisions seront
prises suite aux résultats, quelles autres solutions peut-on envisager (implication d'un
nouveau programme, développer davantage une partie d'un programme actuel),
a-t-on déjà fait une étude similaire ?
Maintenant que vous avez défini vos objectifs, il est maintenant temps de définir où
vous allez chercher votre information et par quelle méthode de recherche. Avant
de commencer à élaborer votre plan de recherche, vérifiez les ressources
financières et humaines dont vous disposez ainsi que le temps depuis le début
jusqu'à la fin car ces éléments seront importants quand viendra le moment de choisir
votre méthode de recherche. Par exemple, essayer de rejoindre 200 personnes
pendant un mois serait pas mal optimiste !
- formuler les renseignements ou les données que vous voulez obtenir (comment
trouver ces renseignements, qui on peut consulter, qui on peut observer, quel
document peut-on consulter)
- dresser une liste des différents moyens pour recueillir les données, des sources
d'information et indiquer le type de renseignements désirés (entrevues avec des
personnes ou bien par le biais de groupes d'intérêt, questionnaires, documents)
Élaborer l'outil de recherche - Chaque personne peut donner un sens particulier aux
mots. Il faut donc s'assurer que les répondants comprennent le sens des mots et
expressions qu'on utilise dans le questionnaire et aussi de bien interpréter leurs
réponses car la qualité des résultats en souffrira.
- de courtes phrases
- avoir des questions de type ouvertes pour en savoir plus sur un point
Aussi, n’utilisez pas seulement des données quantitatives. Il existe d’autres sources de
renseignements disponibles pour aller chercher de l’information qui servira à
appuyer votre projet/programme. Vérifiez si des études similaires ont été faites par
d’autres organismes dans votre région, s’il existe de la littérature qui démontre les
conséquences d’ignorer ce besoin ou bien avez-vous jeté un coup d’œil sur
l’Internet pour avoir un survol de la problématique (attention aux sources
d’informations).
Impliquer les personnes concernées - Autant que possible, impliquez des personnes
dans votre groupe de travail qui auront à utiliser les résultats dans votre processus tels
que des responsables de projets, représentant du groupe-cible et représentant
d'autres organismes.
Que veulent dire les résultats, quels sont les points saillants
Existe-t-il un "pattern"
- un sommaire des points saillants et ils peuvent être illustrés à l’aide de tableaux,
graphiques par exemple. Cela va aussi permettre d’alléger la présentation de
votre document et de faciliter la compréhension de ce que vous voulez
démontrer
- les résultats obtenus - une analyse des résultats - analyse les besoins de chacun
des groupes (hommes, femmes, enfants, groupes d’âge...)
- les recommandations
ETUDE DE MARCHE
- Le côté client : est interpellé par la publicité mais il est confronté au problème du
choix.
Pendant que le consommateur rêve, le côté client achète avec l’argent que croît
posséder le consommateur avec une angoisse permanente déclenchée par la peur
de se tromper.
1. Source du besoin
Le souhait n’est pas quelque chose de concret. On ne peut donc pas manipuler
quelqu’un avec. En revanche, le désir va déclencher l’action. Tant que l’individu ne
désire pas, le marketing ne peut rien faire. Quand le désir est enclenché, le côté
consommateur de l’individu ressort.
Dès qu’un manque est comblé, l’individu désire une nouvelle chose. Plus vite on
répond au besoin, plus vite l’individu va se lasser de son achat.
Etape 3 : La réalité
La réaction a une situation est tout d’abord une question de perception. Celle-ci est
stimulée par les 5 sens.
1 Définition du marketing
Cette définition repose sur un certain nombre de concepts qu’il y’a lieu d’expliciter.
Le besoin naît d’un sentiment de manque lié à la condition humaine. Ainsi existe-t-il
des besoins qui doivent être nécessairement satisfaits pour assurer la survivance de
l’être humain. Il en est ainsi des besoins de se nourrir, de se vêtir, de sécurité et
d’estime. Ces besoins sont innés et non pas créés par la société.
Bien des camerounais désirent acquérir une voiture, seuls quelques-uns peuvent y
arriver vu le prix excessif des véhicules importés. Mais on peut imaginer dans une
société de consommation qu’un individu soit désireux de se procurer un blouson en
cuir, qu’il en ait les moyens mais qu’il ne le fasse pas tout simplement parce que
ceux qui sont offerts ne sont pas de son goût.
Ainsi le marketing ne crée pas des besoins il contribue grandement à influencer les
désirs.
Les produits :
Pour satisfaire ses besoins et désirs, l’individu se procure des produits qui peuvent être
des objets (pain), des services (coiffeur), une activité (adhésion à un club d’aérobic),
un être humain (psychologue), un endroit (le Hoggar), une organisation (médecins
sans frontières) ou une idée (le marxisme). Pourtant on n’achètera jamais un produit
pour lui-même mais pour la satisfaction qu’il procure. Le produit en fait, sert à
résoudre un problème.
L’être humain se trouve confronté à quatre possibilités pour l’acquisition d’un bien :
- Supplication (mendiants)
Pour qu’il y ait maintenant échange, les deux parties doivent se mettre d’accord sur
les termes de l’échange. Si un accord intervient, il y a transaction d’ordre monétaire
car le troc n’a plus cours de nos jours. Des offres, des contre-propositions et des
négociations interviennent souvent s’il s’agit de transactions importantes.
Le marché :
On définit un marché par l’importance des personnes qui désirent un objet, qui ont
les moyens et la volonté de l’acquérir. Par marché, en marketing, on entend la
demande, l’offre étant appelée secteur. Ainsi distingue-t-on le marché de la
chaussure, des jeunes, le marché camerounais, le marché du travail.
Le marketing :
Le marketing s’intéresse à des marchés définis par des possibilités d’échange en vue
de satisfaire des besoins et désirs.
Le marketing management apparaît lorsque l’une des parties identifie clairement ses
objectifs. Il consiste donc « à planifier et mettre en œuvre l’élaboration, la
tarification, la promotion et la distribution d’une idée, d’un produit ou d’un service
en vue de l’échange d’un produit ou d’un service. Cet échange étant
mutuellement satisfaisant pour les organisations comme pour les individus »
(American Marketing Association).
Prenons un exemple pour illustrer ce qui précède : vous connaissais peut-être Daniel
Defoe qui fonda en 1704 la « review » qui en 1713 devint le « Mercator » ?
Bien sûr c’est aussi l’auteur du fameux Robinson Crusoë. Ce dernier, après un
naufrage, s’est trouvé échoué sur une île déserte. Pendant des années il v a pour y
vivre seul se nourrissant du produit de la pêche, de la chasse, de la cueillette et des
différentes cultures. D’après notre définition il ne peut y avoir « marketing » pour
notre héros puisqu’il ne vit pas en société et qu’il n’échange rien avec quiconque.
Ensuite il rencontre Vendredi.
Dés lors ces deux hommes pourront s’échanger ce qu’ils possèdent. Si Robinson veut
troquer un poisson contre un régime de bananes, Vendredi acceptera ou non cette
transaction. Dans l’affirmative on dit qu’il y a échange. Le marketing peut donc
s’appliquer.
L’optique production :
L’optique produit :
Elle est fondée sur l’hypothèse selon laquelle le consommateur préfère le produit qui
offre la meilleure qualité pour un produit donné. L’entreprise doit donc se consacrer
en priorité à améliorer la qualité de sa production. Cinq hypothèses sous-tendant
une telle optique :
- Le consommateur acquiert des produits pour lui-même autant que pour satisfaire
des besoins ;
L’optique vente :
Les entreprises qui adoptent cette optique pensent que leurs produits sont souvent
vendus et non point achetés. On peut citer en exemple les vendeurs
d’encyclopédies, qui en faisant du porte à porte, sont passés maître dans l’art de
persuader leurs clients des bienfaits de leurs produits.
Les firmes en état de surcapacité y font appel. Leur but est de vendre ce qu’elles
peuvent produire et non de produire ce qu’elles pourraient vendre.
Pour que cette optique ait des chances de réussite sur une période de temps assez
longue, quelques conditions doivent être réunies :
- Les clients insatisfaits oublient vite leur mécontentement et ne parle pas de leurs
mésaventures à d’autres clients ;
- Ces clients sont également peu enclins à porter plainte auprès des organismes de
défense du consommateur ;
L’optique marketing :
C’est une idée tout à fait récente dans les relations d’échange. En ce qui la
concerne, la tache essentielle de l’entreprise est de découvrir quels sont les besoins
et désirs du consommateur et adapter tous ses moyens en vue d’atteindre la
satisfaction désirée d’une meilleure manière que la concurrence. Cette optique
prend le contre-pied de ce dicton : « fabriquez des produits et vendez-les » en
prônant qu’il faut connaître les besoins du marché et les satisfaire. Ainsi, c’est la
souveraineté du consommateur qui est reconnue. Si la vente prend en compte les
préoccupations du vendeur. Le marketing lui s’intéresse à ceux de l’acheteur.
- Une orientation centrée sur le client (étudier son problème de son point de vente),
- Ralentissement de la croissance,
- Evolution du marché,
- Agressivité de la concurrence,
Ainsi comme exemple nous citerons des produits vus en publicité à la télévision : « le
chat machine » une poudre à laver sans phosphate qui ne porte donc pas atteinte
aux cours d’eau ; « OE » déodorant qui ne détruit pas la couche d’ozone, etc.
Maintenant que nous avons défini ce qu’était le marketing et les situations dans
lesquelles il s’applique, il y’a lieu d’introduire les notions d’étude de besoins et
d’étude de marché qui sont le fondement même du marketing.
Il est important de préciser que toutes les techniques utilisées pour les études de
besoins seront les mêmes pour les études de marché. Raison pour laquelle, nous
passerons de suite aux études de marché pour ne pas se répéter.
- dans le but de servir de base aux décisions marketing et d’en minimiser les risques,
Au Cameroun, peu d’entreprises ont entrevu l’utilité des études de marché. Ceci se
traduisit par une méconnaissance de biens inadaptés.
Souvent les chefs d’entreprises se fient à leur flair ou à leur entourage pour décider,
ce qui est très aléatoire. De plus, les intermédiaires peuvent former un écran et
l’information en provenance du marché n’est pas répercutée par les distributeurs
comme il se doit en direction des procédures. Lorsque l’entreprise en était au stade
artisanal, elle était en contact direct avec l’utilisateur. C’est le cas du cordonnier ou
du maréchal ferrant dans un village. Cependant plus elle grandissait et plus
Pour l’entreprise, elle consiste à prévoir le retour des informations sur les attentes des
consommateurs ; les performances des produits et les activités de la concurrence lui
permettant d’élaborer une stratégie avec les meilleures chances de succès.
Une objection formulée récemment à l’analyse faite ci-dessus est que les décisions
importantes seraient peu fréquentes dans la vie d’un responsable, particulièrement
dans les grandes organisations. Dans ce cas les études de marché restent
nécessaires pour créer un climat chiffré par rapport auquel le responsable peut situer
son produit, vérifier ses hypothèses et ses modèles mentaux.
Cependant il faut reconnaître que les études de marchés ont leur limite : elles ne
prédisent pas l’avenir. Elles peuvent cependant fournir une meilleure compréhension
des phénomènes de consommation étudiés en analysant des faits récents ou en
train de se produire.
- d’étudier la concurrence.
Selon l’objectif :
- Recherche documentaire,
- Réunion de groupe,
- Observation,
- Sondage,
- Panels.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 - 10
Opération préparation
- Etablissement du budget.
(1 + 2 + 3) …………………………….……..
(4) …………………………………………………
(5 + 6)……………………………………………………
(7 + 8 + 9) …………………………………………………….
Exécution
- Recherche documentaire
- Commerciales de l’entreprise.
Au sens premier on parle de marché pour désigner l’ensemble des données chiffrées
relatives à un produit ou un service, plus ou moins segmenté (exemple : le marché
des yaourts allégés, le marché de l’automobile).
Par extension, on désigne aussi par marché l’ensemble des individus concernés de
près ou de loin par le produit : consommateurs ou acteurs pouvant influencer les
ventes d’un produit ou d’un service (acheteurs, leader d’opinion, distributeurs…) par
exemple le marché des seniors, le marché américain.
Le segment par produits consiste à segmenter les ventes d’un produit générique en
sous-groupes : par exemple, le marché des laitages peut être subdivisé en yaourts,
lait, boissons lactées, desserts lactés, etc.
Les marchés sont de tailles très divers allant de la niche aux très grands marchés.
- NA (nombre d’acheteurs)
- marché ouvert (il est facile pour un nouvel acteur d’y entrer) par opposition au
marché fermé,
- lancement
- développement
- maturité
- déclin.
Ce cycle de vie n’est pas forcément homogène : un marché peut redémarrer après
une phase de déclin par effet de mode, de repositionnement, de modernisation,
d’impact d’un autre marché etc.
- Marché en phase de lancement : les services payants sur Internet. On peut citer
par exemple les sites de rencontre sur Internet (Meetic, Netclub, ...), les services de
création de sites Internet bébé (Yamababy.com, ...), les sites de jeux en ligne pour
les enfants (Genikids, ...)
- Marché arrivé à maturité : le marché des PGI (Progiciels de Gestion Intégrés) pour
les grandes entreprises (SAP, Peoplesoft, ...)
- Marchés ayant existés et morts aujourd'hui : le marché des machines à écrire, les
vieux disques 33 et 45 tours.
Quelle est leur offre ? Comment se positionnent-ils dans ce marché ? Quelle est leur
part de marché ?
La mesure de la part de marché permet à une marque de se situer sur son marché.
La part de marché (PDM) se calcule en divisant les ventes d’un produit par les
ventes totales du marché : attention à bien définir le marché concerné (segment du
marché concerné par les produits) et l’unité de mesure : part de marché en volume
(unités vendues) ou part de marché en valeur (CA généré par les ventes).
Tout est question dans ces calculs de déterminer le marché effectivement concerné
et de savoir analyser ses chiffres correctement, en comparaison avec les
concurrents.
6.2 Objectifs d'une étude de marché : comment faire une étude de marché ?
Toute étude de marché est réalisée par rapport à un problème donné, un potentiel
à exploiter, et détermine donc par la suite des décisions de la part de l’entreprise.
Pour cela, il est primordial de bien préparer une étude de marché et pour faire son
étude, il faut se poser les questions suivantes :
Généralement, une étude de marché sera réalisée par sondage d’une catégorie
définie de la population à travers un échantillon.
Une étude est nécessaire pour vérifier que le marché n'est pas saturé et répondre à
la question : Y a-t-il encore des opportunités pour exploiter le produit ? Vise à :
Une étude de marché est nécessaire pour répondre à la question : Quelles sont les
attentes des clients actuels sur le marché ? Vise à :
Une étude de marché est nécessaire pour répondre à la question : Mon produit est-il
exportable à l’étranger ou à une autre catégorie de consommateurs ? Vise à :
Une étude de marché est nécessaire pour répondre à la question : Comment puis-je
me diversifier, compte tenu de mon savoir faire et des opportunités? Vise à :
- repositionner l’entreprise,
Elles sont en général réalisées par des instituts d’études et vendues telles quelles aux
entreprises. Elles ne sont pas spécifiques aux besoins d’une entreprise mais souhaitent
répondre aux interrogations de l’ensemble des acteurs du marché.
Elles sont réalisées le plus souvent à partir de recherches d’information et non par
sondage. Par exemple : Eurostaf, Idate, MSI, Coface
Les informations recueillies sont fiables et objectives, en donnant une vision globale
de la dimension d’un marché.
Les informations recueillies sont fiables et objectives, en donnant une vision globale
de la dimension d’un marché.
Les grands instituts d’études disposent de panels, permettant des études récurrentes
se basant toujours sur la même population étudiée.
L’avantage d’un panel est la rapidité à obtenir l’information désirée, ainsi que la
fiabilité des résultats garantis par une méthode de recueil de l’information
constante.
Les inconvénients ont d’une part une certaine rigidité de structure ne permettant
pas de changer en cours de route de questionnaire ou d’échantillon, d’autre part le
coût important d’un panel : de ce fait, en général, les panels sont gérés par des
instituts d’études qui vendent les résultats à plusieurs sociétés.
Représentativité
Dans le cas d’un panel, les études sont répétées à intervalles réguliers auprès d’un
échantillon dont la représentativité reste la même mais dont la population peut
changer à chaque vague.
A découvrir :
- panel Secodip : échantillon de 4 700 ménages renouvelés par tiers tous les 6 mois,
- panel AC Nielsen : panel d’acheteurs de 8 000 foyers dont on suit les achats en
continu grâce à un scanner à lecture optique dont sont équipés les foyers.
- la tendance du marché,
- réaliser une étude très rapidement avec des frais de logistique réduits.
L’inconvénient est qu’il est d’autant plus difficile de contrôler le profil des individus et
la fiabilité des informations récoltées
- Nielsen : 200 points de vente : relevés sur stocks effectués par 150 enquêteurs.
- Intercor : 340 points de vente : relevés effectués tous les 2 mois par 200
enquêteurs. Les panels de distributeurs permettent de mesurer la présence de la
marque ou des produits sur les points de vente.
- panels de lecteurs, qui donnent leur avis sur les journaux ou magazines (exemple :
Club des lecteurs du LE MESSAGER).
Elles sont menées dans un but précis par l’entreprise et nécessitent un échantillon
plus précis et plus adapté de la population.
1. L’échantillon aléatoire
Il s’agit de la méthode la plus rigoureuse et la plus valable : des individus sont tirés au
sort de manière aléatoire au sein de la liste exhaustive de toutes les unités de
sondage.
Cette méthode est parfois difficile à mettre en place en raison du nombre énorme
d’individus de la population étudiée.
L’échantillon devra avoir à peu près la même composition que la population totale
étudiée. On se base sur certains critères basique comme le sexe, l’âge, la catégorie
socioprofessionnelle, la région, la ville, le niveau d’études… L’hypothèse est que
l’échantillon étant représentatif du point de vue des critères retenus, il y de grandes
chances pour qu’il le soit également concernant les caractéristiques de l’enquête.
Pour les enquêtes en porte-à-porte, cette méthode consiste à fixer une règle afin
que le facteur aléatoire entre en jeu au maximum dans la sélection des interviewés :
par exemple, sur un itinéraire précis et le plus étendu possible, l’enquêteur devra
interroger une personne sur 5.
b. L’élaboration du questionnaire
Inconvénients :
- moins de spontanéité, les individus pouvant revenir sur les questions précédentes
après coup,
2. Enquête téléphonique
Inconvénients :
L’enquêteur n’interroge pas les individus mais les observe en conditions réelles, par
exemple pendant l’acte d’achat dans un magasin.
Avantage : objectivité.
Inconvénients :
L’ensemble des résultats est ensuite centralisé par la société d’étude ou l’entreprise
menant l’étude afin d’obtenir une base de données. Dans le cas d’études en CATI
(Computer Assisted Telephone Interview) ou CAPI (Computer Assisted Personal
Interview), les résultats seront directement disponibles sous format informatique, mais
dans le cas de questionnaires papier, toutes les informations devront être saisies.
Certaines sociétés sont d’ailleurs spécialisées dans la saisie informatique.
On distingue les méthodes dites « descriptives » (tris à plat, tris croisés, calculs de
moyennes, de dispersion, de significativité) et les méthodes dites « explicatives »
(méthodes de régression linéaire et non-linéaire, méthodes statistiques de
segmentation, analyse des mesures conjointes, analyse discriminante, etc.). En
général, on utilisera les méthodes descriptives, chaque question sera traitée afin de
retranscrire les résultats de manière claire et concise.
Cette dernière étape consiste en la mise en forme des résultats obtenus, sous forme
de présentation orale ou écrite qui sera proposée au client. Graphiques,
commentaires viendront illustrer les tableaux chiffrés afin de rendre l’information plus
pertinente et plus percutante.
b. La démarche
Les études qualitatives sont menées par des spécialistes ayant de bonnes
connaissances en psychologie et de ce fait capables non seulement de mettre à
l’aise et faire parler les personnes interrogées, mais aussi d’analyser les
comportements non verbaux.
- Définition de la cible,
- Recommandations.
Il existe 3 types d’études qualitatives : les réunions de groupe, les entretiens en face à
face et l'observation.
L’observation
Comme pour les études quantitatives, on peut recourir à la méthode d’observation
pour les études qualitatives. Elle consiste à suivre et à étudier méthodiquement les
comportements dans une situation naturelle et permet d'éviter le biais que pourrait
induire le consommateur lorsqu'il décrit son propre comportement.
Il s’agit d’un cas particulier d’études quantitatives, plus spécifiquement utilisées pour
mesurer la satisfaction des clients ou des salariés.
Une entreprise peut décider d’analyser la satisfaction générale de ses clients par
rapport aux services proposés :
Cela permet de recentrer les priorités, d’identifier les points à améliorer, d’être en
permanence à l’écoute de ses clients, de se positionner par rapport à ses
concurrents.
Une étude de satisfaction peut également être menée en interne pour étudier la
satisfaction des salariés par rapport à un département en particulier ou à une
stratégie :
- Comment les salariés ont-ils vécu tel ou tel changement d’orientation, de stratégie
de l’entreprise ?
Le capital humain d’une entreprise est en effet aussi important que le capital
financier et déterminant.
a. Définition
La demande globale d’un produit, bien ou service sur un marché donné est le
volume total de ce bien acheté.
- à un moment donné,
On distingue :
L’entreprise mesure en valeur absolue le volume de son bien ou service qu’elle peut
ensuite comparer au volume des entreprises concurrentes.
C’est le volume de son bien ou services acheté par les clients habituels, épisodiques
ou accidentels.
Ce qui intéresse l’entreprise c’est de connaître les quantités de son bien ou service
susceptible d’être acheté. C’est-à-dire qu’elle doit :
- projeter la demande globale dans le futur selon un horizon plus ou moins lointain,
La demande potentielle est la plus forte demande possible quand toutes les
possibilités d’étude et d’actions commerciales ont été mises en œuvre. Elle peut être
analysée au niveau global ou au niveau de l’entreprise.
- La prévision.
- Enquête conduite par l’entreprise (ou projet) et les données des panels.
Par ailleurs, il est important de préciser que l’analyse des ventes passées sert aussi à
repérer l’importance et les différentes tendances qui s’adressent à l’entreprise. Il
s’agit de :
- leurs tendances générales sur diverses périodes (depuis un an, 5 ans, 10 ans …),
c’est-à-dire les variations structurelles,
Cette étude se fondera sur des méthodes d’extrapolation, les tendances passées ou
sur l’analyse en profondeur des facteurs d’évolution du marché considéré telles que
l’action des concurrents, la tendance générale, les réactions des consommateurs,
l’évolution des marchés de substitution ou complémentaire, le taux de pénétration
du produit à un an, 5 ans, etc.
c. La prévision
Toutefois, cette évolution spontanée peut être infléchie par les décisions d’une
entreprise en matière de prix, de produit, d’action publicitaire, ou promotionnelle,
de force de vente, ou de distribution.
Il est certain que la prévision n’est pas facile à faire. Elle peut varier suivant l’horizon
court, moyen ou long terme. C’est pourquoi il est conseillé d’utiliser plusieurs
méthodes de prévision simultanées, afin de déterminer une fourchette avec une
prévision optimiste et une prévision pessimiste.
Ces méthodes sont fondées sur des opinions et utilisées quand les données sont
rares. Par exemple, quand un produit est introduit pour la première fois sur un
marché.
Elles utilisent le jugement humain et les techniques de notation pour transformer des
données qualitatives en estimations quantitatives. Elles servent à prévoir les ventes à
long terme de nouveaux produits.
On peut citer :
Elles prennent en compte les avis d’un groupe d’experts de manière à dégager un
consensus d’un nombre important d’entre eux. Elles consistent à réaliser des
entretiens avec des individus spécialistes d’un problème, à leur demander leur avis
sur l’évolution et à faire leur synthèse dans un rapport.
- L’analyse historique
Elles ne peuvent se faire que si l’on dispose de données quantifiées passées et que
l’on ne prévoit pas de grands bouleversements.
LE QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE
1 Objectifs du questionnaire
Son usage s’inscrit dans une logique d’études à vocation descriptive ou explicative
et de nature quantitative :
- pour décrire une population ou un groupe ciblé sur un certain nombre de critères
: CSP, niveau d’équipement, comportements, opinions, intentions…
- pour tester des relations entre variables afin de vérifier et de valider des
hypothèses.
2 Qualités de rédaction
b. Facilité de compréhension
Le vocabulaire utilisé doit être adapté aux personnes à interroger. Il faut utiliser des
mots simples du langage courant et éviter les mots trop techniques, abstraits ou
sujets à équivoque.
La question « ne pensez-vous pas que les adultes ne font pas assez de marche ? »
manque de clarté à cause de la double négation et de la longueur de la question.
La question « avez-vous des filles et quel est l’âge de l’aînée ? » contient une double
interrogation. Il faut l’éclater et la décomposer en deux questions.
Les questions pouvant provoquées des réponses biaisées sont celles mettant en jeu :
- la mémoire,
- les désirs,
Une question fermée est une question dont la formulation contient les modalités de
réponse attendues entre lesquelles le répondant doit impérativement choisir sa
réponse à l’exclusion de tout autre possibilité. Il existe plusieurs types de questions
fermées :
Elle oblige le prospect à choisir une seule réponse parmi les différentes modalités qui
lui sont proposées. Selon le nombre de propositions offertes la question est
dichotomique ou multichotomique (non dichotomique) :
Exemple : pour l’affirmation suivante, dites moi si vous n’êtes pas du tout d’accord
(1) ; pas d’accord (2) ; plutôt d’accord (3) ; d’accord (4) ; tout à fait d’accord (5).
- pas d’accord
- plutôt d’accord
- d’accord
Elle permet au sondé de classer les différentes propositions dans l’ordre de ses
préférences.
Exemple : classez par ordre de préférence vos critères de choix d’une grande
surface
- prix
- assortiment
- facilité d’accès
- autres (à préciser)
Exemple : donnez une note sur 10 à chacun des critères de choix suivant pour une
grande surface
- prix
- assortiment
- facilité d’accès
Une question ouverte est une question dont la formulation laisse au répondant toute
latitude pour construire librement sa réponse et la donner avec ses propres mots.
Exemple : la question « combien de films êtes vous allé voir ce mois ? » est une
question ouverte à réponse numérique.
La question « de ce réalisateur, quels sont les films que vous connaissez ne serait ce
que de nom ? » est une question ouverte à réponse textuelle.
/_______________/_______________/_______________/_______________/
-2 -1 0 1 2
/_______________/_______________/_______________/_______________/
-2 -1 0 1 2
Les prix sont beaucoup plus élevés que chez les concurrents ?
/_______________/_______________/_______________/_______________/
-2 -1 0 1 2
Supposons que pour quatre enquêtés, nous ayons les scores suivants :
Enquêtés
A B C D
1ère échelle -2 -2 -1 -1
2ème échelle 1 0 2 1
3ème échelle 1 1 1 -0
TOTAL 0 -1 2 -1
Exemple : vous cherchez à identifiez la perception qu’ont les clients d’un nouveau
modèle de voiture :
Comme pour l’échelle de LIKERT, on peut calculer des scores par échelle et visualiser
l’ensemble des résultats sous forme de profil sémantique.
a. Structure
- l’introduction ;
- le corps du questionnaire ;
- la conclusion.
1. L’introduction
- les salutations ;
2. Le corps du questionnaire
3. La conclusion
b. Présentation
5 Le test du questionnaire
C’est pourquoi une fois rédigé, le questionnaire sera testé de sorte à mettre en
évidence les difficultés de compréhension des questions ou les difficultés dans les
réponses.
6 La conduite de l’enquête
a. Le mode d’administration
2. L’auto administration
Il permet aussi l’étude de sujets sensibles ou tabou que les prospects hésitent à traiter
devant un enquêteur : l’anonymat facilite une expression plus spontanée.
Avant toute enquête sur le terrain, les enquêteurs doivent recevoir une petite
formation en plusieurs étapes :
Il faut vérifier que le travail a effectivement été réalisé. Lorsque l’adresse des
enquêtés est connue, le contrôle se fait soit en demandant à certains enquêtés tirés
au hasard s’ils ont bien reçu un enquêteur, soit en envoyant un second enquêteur.
Lorsque l’adresse n’est pas connue, la fraude peut se reconnaître à certains signes :
questionnaire trop bien rempli, invraisemblance entre la qualité de la personne soit
disant interrogée et la qualité des réponses ; répétition des mêmes réponses sur
plusieurs questionnaires ; questionnaires jugés trop raturés.
- la définition du problème,
- le plan de l’étude,
1 La définition du problème
Les objectifs de l’étude se dégagent avec précision dès lors que le problème est
correctement défini.
2 Le plan d’étude
Dans les cas les plus simples, les informations que l’on recherche sont disponibles et il
suffit de savoir où elles se trouvent. Il s’agit alors d’informations secondaires. Ainsi
appelées parce qu’elles ont déjà été recueillies une première fois. Ces informations
peuvent se retrouver dans les documents internes d’une entreprise ou d’un projet,
dans les agences de publicités ou les associations professionnelles, dans les
publications officielles ou commerciales, ou bien peuvent être achetées à des
sociétés d’études.
Si le chargé d’étude arrive à mettre la main sur les données en exploitant alors les
informations secondaires, il aura économisé de l’argent.
Toutefois, il doit vérifier leur exactitude, étant donné qu’elles ont été recueillies dans
un tout autre dessein et dans des conditions qui peuvent en limiter la portée. Le
chargé devra en outre contrôler en particulier leur impartiabilité, leur validité et leur
fiabilité.
- l’observation,
- l’expérimentation,
- l’enquête.
L’observation
En revanche, elle ne fournit aucun renseignement concernant les états d’esprit, les
motivations d’achat ou les images des charges.
L’expérimentation
L’enquête
- création publicitaire,
- choix de médias,
- distribution,
b. L’instrument de recherche
Le chargé d’étude doit choisir ou même concevoir lui-même l’instrument aussi fiable
que possible pour recueillir les données dont il a besoin.
Une erreur courante concerne la nature des questions posées : on incorpore souvent
dans le questionnaire des questions auxquelles on ne peut pas répondre, auxquelles
on ne souhaite pas répondre ou qui n’ont pas besoin d’être posées.
- Combien de personnes ?
Une erreur à ce niveau est fatale. Or, il n’est pas toujours facile d’identifier avec
précision la personne à interroger.
Dès lors qu’on a répondu à la question : ‘’qui faut-il interroger ?’’, on résolue le
problème épineux de sa base de sondage.
- le questionnaire postal,
- l’entretien personnel.
Une fois le plan de sondage adopté, la collecte des informations sur le terrain doit
s’effectuer.
Elle se fait par l’utilisation d’une étude quantitative ou une étude qualitative. Le
choix est fait dès lors qu’on a identifié et défini correctement le problème.
Il faut commencer par calculer, lorsque cela est possible, les moyennes et les
mesures de dispersion, puis construire des tableaux croisés, afin de faire apparaitre
les relations les plus significatives ; il faut ensuite calculer les coefficients de
corrélation et procéder aux tests d’inférence statistique.
Comme tout rapport, le rapport final d’une étude doit avoir les qualités de clarté, de
présentation et de synthèse.
La méthodologie utilisée :
- Conclusion et recommandation.
Construire le questionnaire de votre étude de marché n'est pas aussi simple qu'il y
paraît. Il ne suffit pas de lister les questions. Des erreurs fréquentes peuvent biaiser les
résultats, et cela à chaque étape : choix du mode d'enquête, ordre des questions,
poids des mots...
Selon le moyen que vous allez employer pour faire remplir votre questionnaire, celui-
ci ne sera pas conçu de la même manière. Cinq modes de passation existent pour
réaliser vos interviews.
Par correspondance. C'est le mode de passation qui permet d'administrer les plus
longs questionnaires. Mais l'absence d'enquêteur implique davantage encore que
chaque mot soit parfaitement compréhensible, sans aucune ambiguïté, avec un
cheminement toujours clarifié (« si OUI, passez la question n° 16 et allez directement
à la question n° 17 »). L'interviewé par courrier a parfois tendance à laisser de côté
une question pour y revenir plus tard. Interpellez-le sur ce comportement qui nuit à la
spontanéité des réponses, d'autant que l'ordre dans lequel vous posez vos questions
peut influer sur les réactions des répondants.
Par internet. Cet outil évite d'avoir à saisir les réponses, mais ne vous exonère pas de
communiquer sur l'existence de l'enquête, par téléphone, mailing, etc. De plus, la
représentativité des clients ou prospects qui utilisent ce média n'est peut-être pas
Bon à savoir : les modes de passation les moins onéreux sont ceux qui économisent
les déplacements des enquêteurs. C'est le cas des interviews dans la rue ou un
centre commercial, à l'inverse du porte-à-porte. Les moyens « à distance », certes
économiques, sont souvent à double tranchant : le téléphone nécessite des
enquêteurs spécialisés, donc mieux rémunérés ; le courrier impose d'envoyer plus de
questionnaires pour garantir un taux de réponses suffisant (1 % auprès de non-clients,
10 à 20 % auprès de clients) ; l'internet manque de représentativité, sauf exception.
À l'occasion d'un jeu promotionnel, vous pouvez poser quelques questions afin de
mieux connaître votre consommateur. Classez vos questions dans l'ordre croissant de
difficulté, afin de ne pas décourager le participant, lors de sa première lecture « en
diagonale » du contenu de votre jeu. Proposez--lui des questions à choix multiples
plutôt que des questions ouvertes, afin de faciliter la tâche du joueur... et la vôtre à
l'occasion du dépouillement des questionnaires, puisque la plupart des tirages au sort
s'effectuent « parmi les bonnes réponses ». Sachez néanmoins que les réponses sur la
satisfaction ou la consommation d'un produit sont souvent inutilisables, car biaisées,
dans la mesure où le joueur, pensant augmenter ses chances que vous l'élisiez pour le
premier prix, vous répond dans le sens où il croit vous faire plaisir...
Bon à savoir : faites bien la différence entre jugement de valeur et fait. Un jugement
de valeur est une opinion, pas un fait. A la question « Aimez-vous lire ? », une réponse
positive ne permet pas d'évaluer l'implication de la personne dans la lecture : un livre
par jour, par semaine, par mois, par an ? « Combien de temps lisez-vous chaque jour
? » fait appel à un fait, ensuite plus facile à analyser.
D'une manière générale, commencez par les questions les plus généralistes (« Utilisez-
vous de la lessive liquide ou en poudre ? »), pour finir par les plus implicantes, les plus
personnelles. Les réponses à ces dernières sont d'ailleurs plus faciles à obtenir si vous
les posez sous la forme de tranches (« Dans quelle tranche de revenus vous situez-
vous ? »), plutôt que de réclamer un chiffre précis (« Combien gagnez-vous ? »). Le
cerveau entend peu les formes négatives : proscrivez-les car celles-ci parasitent la
compréhension immédiate du sens de la réponse attendue : « Ne pensez-vous pas
que... » « N'y a-t-il pas assez de... ». Certains mots obnubilent le raisonnement des
enquêtés et conduisent à des résultats contradictoires. Ainsi, aux Etats-Unis, une
enquête aboutit à un « non » majoritaire à la question : « Etes-vous pour l'interdiction
des discours contre la démocratie ? » Une autre enquête obtint également un « non
» majoritaire, mais cette fois à la question opposée : « Etes-vous pour l'autorisation
des discours contre la démocratie ? » Pourquoi ? Parce que, dans le premier cas, les
interviewés se concentrèrent sur le mot « interdiction » ; dans le second, sur la
locution « contre la démocratie »...
Les mots techniques - y compris ceux qui vous paraissent les plus communs - ne sont
pas toujours bien compris : « double arbre à came », « téléphone cellulaire » en font
partie.
Les formulations trop longues ou trop compliquées : « Que faites--vous dans l'heure
qui suit votre lever en semaine avant de passer à vos activités proprement dites ? ».
Les mots sensibles : utilisez des équivalents plus neutres. A « mort », préférez « décédé
» ou, à « guerre », « conflit »...
Bon à savoir : si vous ne connaissez pas les personnes que vous souhaitez interviewer,
formulez vos questions de manière ouverte (« Où achetez-vous votre gel/spray
coiffant ? ») plutôt que fermée ou à choix multiple (« Vous achetez votre gel coiffant
: 1. en hypermarché 2. chez le coiffeur 3. chez un petit commerçant près de chez
vous... »).