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ENSAM-MEKNES / Cours de transfert de chaleur/ Pr. A. AL MERS/ almers_a@hotmail.com
Introduction
Le transfert de chaleur vise non seulement à expliquer comment la chaleur est transmise, mais
encore à prévoir à quelle vitesse cette transmission se fera dans des conditions données. Ce
dernier aspect souligne la différence entre la transmission de chaleur et la thermodynamique.
Celle-ci étudie essentiellement les systèmes en équilibre et permet de déterminer la quantité
d’énergie nécessaire pour faire passer un système d’un état à un autre, mais elle ne permet pas
de prévoir à quelle vitesse ce passage se fera (cinétique).
- la conduction
- le rayonnement
- la convection
Nous verrons par la suite que le troisième mode, la convection, n’est qu’un cas particulier de
la conduction thermique (premier mode).
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Chapitre I
Equations fondamentales de la conduction thermique
1. Introduction
La conduction pure est un mécanisme de transfert de chaleur se produisant nécessairement
dans un milieu matériel au repos. La chaleur se propage par transmission de l’énergie
d’agitation ou de vibration de molécule à molécule ; dans le cas des métaux, les électrons
libres y participent également.
2. Loi de Fourier
Dans un solide (ou fluide au repos), le champ de température T peut être représenté par une
équation de la forme
T F ( x, y , z , t )
T2
T1
dσ n
M
α
d
p
dS
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d
n lim
ds 0 ds
w / m 2
La loi de Fourier permet de calculer n . Cette loi est en réalité un postulat, apparemment
logique et en accord avec le second principe de la thermodynamique. Elle exprime que la
densité de flux n est proportionnelle à la dérivée de la température suivant n :
T
n
n
d
lim ; ds d cos
d 0 d
d
cos n cos
ds
dT T
cos
dn p
On peut donc considérer qu’il existe en tout point un vecteur densité de flux de chaleur
orienté comme le gradient de température en ce point et donné par loi de Fourier:
. T
La densité de flux de chaleur au travers d’une surface quelconque de normale orientée n est
donnée par la projection de sur cette normale, ou par le produit scalaire :
. n T . I n
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Les lignes tangentes en tout point au vecteur sont les lignes de flux thermique. Les lignes
de flux s’appuyant sur un contour fermé tracé dans le solide constituent un tube de flux. Les
parois latérales d’un tube de flux ne privent être traversé par aucun flux.
Les gaz sont les plus mauvais conducteur de chaleur parce que celle-ci ne peut se transmettre
que par chocs entre les molécules ; est de l’ordre de 10-2 W/m°C.
Dans les liquides non métalliques et les solides mauvais conducteurs d’électricité, le transfert
de chaleur par conduction consiste en un échange d’énergie de vibration des molécules :
est de l’ordre de 1W/m°C. L’eau est parmi les liquides non métalliques où la conductivité
thermique la plus élevée (0.5 W/m°C).
Les métaux purs sont les meilleurs conducteurs de la chaleur. varie de quelque dizaines à
quelques centaines de W/m°C.
Dans le cas des alliages, on peut dire qu’on général l’adition d’éléments d’alliage fait
diminuer et suivant une loi loin d’être linéaire.
n
n' S
V
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U T
c dV
t V t
Où U représente l’énergie interne du volume V, ρ la densité (kg/m3) et c la chaleur massique
(J/Kg°C).
Le flux de chaleur entrant par unité de temps par conduction à travers la frontière du volume
V vaut :
S
n ds '
Où n ' représente la normale à la surface S délimitant V orienté vers l’intérieure.
Le volume lui-même peut être le siège d’un dégagement de chaleur, par exemple, à cause du
passage d’un courant électrique, ou sous l’éffet de l’irradiation par un flux de neutrons
(réacteur nucléaire), etc…Soit q le flux de chaleur généré par unité de volume (q en W/m3).
L’apport pour le volume V vaut :
V
q dV
T
S
n ' ds q dV c
V V t
dV
Le premier terme peut s’écrire en faisant intervenir la normale n orienté vers l’extérieur :
S
n ds n ds n . ds
'
S S
div dV
V
T
c div q
t
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En utilisant la loi de Fourier pour exprimer , on a en remplaçant, l’expression de la loi de
FOURIER-KIRCHHOFF :
c
T
t
div T q .
Si on peut admettre que ne varie pas dans l’espace et indépendante du temps, on a :
a
c
m2 s
d’où : T
a T q
t
2T 2T 2T
T
x2 y2 z 2
T 0
T f ( x, y , z , t )
Comme cette équation contient des dérivées partielles en x, y, z, t, on peut prévoir qu’elle ne
sera soluble analytiquement que dans des cas relativement simples.
1- La condition initiale (C.I.), qui consiste à fixer le champ de température en tout point
du solide à un instant donné t0.
2- Les conditions aux limites (C.L.), qui consistent à exprimer mathématiquement ce qui
se passe en tout point de la surface extérieure délimitant le solide.
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a) la température est imposée sur toute ou une partie de la surface extérieure du solide
(condition de type DIRICHLET),
b) la densité de flux de chaleur est imposée sur toute ou une partie de la surface
extérieure du solide (condition de NEUMAN). On exprime la continuité de la densité
de flux de chaleur par :
T
n
n S
S
Tf
T
h T T f S
n S
d- le solide est contact avec un autre solide suivant une surface donnée. On exprime la
continuité de la densité de flux de chaleur :
Solide 1 : λ1 S Solide 2 : λ2
2
n1 n2
Ou
T1 T2
1 2
n1 S
n2 S
Dans le chapitre suivant nous allons donner quelques exemples parmi les plus utiles de
résolution de l’équation de FOURIER- KIRCHHOF.
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Chapitre II
La conduction en régime stationnaire
C’est l’équation de Laplace, à laquelle il faut ajouter les conditions aux limites relatives au
problème étudié.
Soit une plaque plane infinie d’épaisseur e, d’un matériau homogène de conductivité
thermique .
T1 T2
0 e x
2T
0
x2
d’où : T x c1 x c2
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x 0 en T T1
x e en T T2 , on trouve
T T1 x
T2 T2 e
T
x
x
d’où : T1 T2
e
Pour une plaque finie de surface S, isolé sur les bords, on a un flux de chaleur :
S
T1 T2
e
T1 T2 T T2
et 1
e eS
U
et comparons à la loi d’OHM : I
R
e
T1 T2
e S
T1 T2
On voit que par analogie que tout se passe comme si la densité de flux de chaleur , sous
l’action de la différence de température (de potentiel) T1 T2 doit traverser une résistance
thermique e .
e
R p est la résistance thermique par unité de surface de plaque. Pour une plaque de surface
S, le flux de chaleur totale rencontre une résistance thermique e s .
b) Tube infini
Soit un tube infini homogène, limité par deux surfaces cylindriques coaxiales de rayons r1 et
r2. Supposons qu’on impose les températures T1 et T2 sur ces deux surfaces.
Les lignes de flux sont radiales et la température ne dépend que de la direction radiale r.
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r1 r2
T1
T2
2T 1 T
0
r2 r r
ou
T
r 0
r r
Après intégration : T r c1 ln r c2
T T1 en r r1
T T2 en r r2
d’où :
T T1 ln r r1
T2 T1 ln r2 r1
T T
L1 . S 2 r .1
r r
2 T1 T2
L1
ln r2 r1
On remarque que pour un problème cylindrique, c’est le flux total qui se conserve lorsque r
varie. Cependant, la densité de flux n’est pas conservative, il dépend de r.
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1 r2
RL1 ln
2 r1
Par extension, dans le cas de plusieurs cylindres coaxiaux r1, r2, r3, de matériaux différents de
conductivité thermique 1 , 2 , 3 ,…, dont les parois extrêmes sont maintenues à T1 et T2,
on a :
2 T1 T2
L1
1 r
ln ir1
i i
3. Les ailettes
On rencontre fréquement le cas pratique d’un corps cylindrique de forme allongée, tige ou
plaque, est fixé sur une surface maintenue à une température T1 et échange sur toute sa
surface extérieure avec un fluide à la température Tf.
Le cas le plus fréquent se présente lorsqu’on désire acroître le flux de chaleur échangé entre
une surface à T1 appelée surface primaire et un fluide à Tf en augmentant la surface d’échange
effective par fixation sur la surface initiale de corps de forme allongé, appelés ailettes.
Nous supposons donc en général avoir affaire à un corps cylindrique de forme allongée (les
dimensions transversales sont beaucoup plus petites devant la longueur). La section droite a
une aire S et présente un périmètre P de contact avec le fluide.
l
h T T f
1 S
X
T1
x dx
Tf
Si l’ailette est de forme très allongée, les gradients de température transversales sont
négligeables devant les gradients longitudinales ; les lignes de flux sont pratiquement
parallèles à l’axe des x. Nous supposons donc que la température ne dépend que de la
direction x. Le problème est donc monodimensionnel : T f x, t
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Toute fois, il faut tenir compte du fait que la chaleur conduite le long de l’ailette est perdue
par convection avec le fluide ambiant.
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Pour établir l’équation décrivant le transfert de chaleur dans l’ailette on peut effectuer le bilan
d’énergie pour une tranche d’ailette d’épaisseur dx.
h P dx T T f
dT dT
dx x
dx x dx
x dx
S h P dx T T f 0
dT dT
S
dx x dx x dx
2T h P
T T f 0
x 2 S
En posant : T T f
2 h P
0
x 2 S
c1e mx c2 e mx
hP
avec : m
S
a) En x 0 , T1 T f 1 ce qui donne
1 c1 c2
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d
h X l
dx X l
Ce flux est extrêmement faible vis-à-vis du flux total transmis par l’ailette et on peut le
négliger, d’où :
d
0 ou 0 c1meml c2 me ml
dx X l
De ces conditions aux limites on tire les valeurs de c1 et c2 que l’on remplace dans la solution
générale, d’où :
e m l x e m l x Cosh m l x
1 e ml e ml Cosh ml
1
l
Cosh ml
Le flux de chaleur transmis au fluide sur toute la surface de l’ailette est celui sortant par le
pied de l’ailette (x=0) :
d
L S S 1 m Tgh ml h P S 1 Tgh ml
dx X 0
L’utilisation la plus fréquente des ailettes consiste à réduire la résistance thermique entre une
surface (dite primaire) et un fluide en contact avec cette surface par addition d’une surface
secondaire. La réduction de cette résistance permet soit, d’accroître le flux échangé dans les
phénomènes à T imposé (échangeur de chaleur), soit de réduire l’échauffement dans le cas
d’un flux imposé (crayon de combustible nucléaire, microprocesseur, résistance
électrique,…).
Des ailettes droites peuvent aussi être fixées sur des surfaces primaires cylindriques.
L
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T1
1
Surface secondaire
Surface primaire
Le dominateur correspondrait en effet à une ailette à température uniforme T 1, dont tous les
éléments de surface fourniraient une densité de flux uniforme h 1 .
On a :
h 1 P l
On obtient :
Tgh ml
ml
L’efficacité d’une ailette droite ne dépend donc que du produit ml .
Cette ailette, qui a le plus souvent la forme d'un disque de rayons r1 et r2 et d'épaisseur b, se
place sur des tubes, normalement à l'axe de ces tubes.
La mise en équation du problème est identique à celle utilisée pour l'ailette droite, excepté
qu'il faut ici utiliser des coordonnées cylindriques. L'équation de Fourier-Kirchhoff se réduit
à:
2 1 T
m 2 0
r 2
r r
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2h
Avec : m
b
On peut démontrer que l'efficacité de ce type d'ailette peut se mettre sous la forme:
r
f m r2 r1 , 2
r1
Cette fonction est portée sur le graphique. Le cas de l'ailette droite correspond au cas
r
particulier 2 1 .
r1
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De la chaleur peut être dégagée (ou absorbée) au sein du solide par effet Joule (cas des
conducteurs électriques), par réaction nucléaire (cas de barreaux de réacteur nucléaire), par
réaction chimique, par condensation ou évaporation au sein d'un corps poreux.
q
2T 0
T 1 T q
2
0
r2 r r
T
Par raison de symétrie en r 0 nous avons 0
r
Une première intégration donne:
dT qr 2
r C1
dr 2
dT qr
D'où:
dr 2
qr 2
T C2
4
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D'où
T T0
q
4
R2 r 2
Le profile de température est donc parabolique avec un maximum sur l'axe du barreau.
Tmax
T0
0 r
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Chapitre III
Solide Isotherme dont la température varie au cours
du temps: inertie thermique
Nous étudierons dans ce chapitre l'évolution dans le temps des températures au sein de solides
soumis extérieurement à des variations dans le temps des conditions aux limites.
1. Constante de temps
Nous allons d'abord étudier un cas très particulier: celui des solides ayant un coefficient
suffisamment grand pour qu'on puisse y négliger les gradients de température, c'est-à-dire
supposer que le solide est à température uniforme, liée directement à la variation de
température se produisant à la limite du solide. C'est habituellement le cas de corps métallique
de petites dimensions.
Un bilan thermique, exprimant que le flux transmis à travers la surface du solide, sert à
modifier son énergie interne, donne:
T
cV h S T f T
S
V
T()
Tf
= h (Tf -T)
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hS
d
cV
Avec la C.I. 0 T0 T f à 0
hS
cV
e
0
cV
c
hS
l’équation s’écrit :
C
e
0
Tf
63,2 %
T0
0 τc=RC τ
1
Si on pose : R et C c V
hS
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Le solide se comporte comme une capacité thermique C c V que l’on charge (si T>Tf on
parle de la décharge) sous une déférence de potentiel 0 à travers une résistance R 1 h S .
C P T
1
R
T f T
T 1
T
f
1 pRC
Cette dernière expression, qui est un rapport de deux transformées de LAPALACE est
appelée transmittance isomorphe. Cette notion est fondamentale en automatique.
Pour une variation quelconque de Tf, il faut exprimer la transformée de LAPLACE T f , d’où
on tire T . Il suffit alors de repasser à l’originale pour trouver l’évolution de t (en tenant
compte alors de la condition initiale, ce que l’on ne fait pas dans l’écriture de la
transmittance).
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T f T0 B pour 0 , T f B
, d’où T B
.
p 2
p 1 pRC 2
T T0 B RCB 1 exp
RC
De même :
lim T T f lim p T T f
p 0
BRC
Erreur de régime appelée « erreur de traînage ».
Le cas de l’appareil de mesure de température est de loin le plus important, surtout dans la
réalisation de boucles de régulation de température. En effet, dans ce cas, c’est lappareil de
mesure qui détecte la température à maintenir constante et qui agit sur l’élément de
commande suivant la température de consigne. On conçoit physiquement que, pour que la
régulation soit bonne, il faut que l’appareil de mesure puisse « suivre » aussi rapidement que
possible les variations de température de l’élément à régler. Une mesure instantanée n’est pas
possible car il existe toujours une constante de temps c RC . Cette constante de temps doit
être aussi faible que possible, en égard aux autres éléments intervenant dans la boucle, d’où
l’intérêt d’appareils de mesure de faible capacité thermique et représentant des coefficients de
transmissions K élevés.
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Chapitre IV
1. Equation générale
S’il n’y a pas de source interne de chaleur (q = 0), l’équation de Fourier-Kirchhoff se réduit
à:
T
a.T
t
Qui doit être complétée par la condition initiale et les conditions aux limites.
Les problèmes monodimensionnels (plaque plane, cylindre, …) sont les seuls accessibles à
une solution analytique. Il en est de même de certains problèmes tridimensionnels, présentant
un degré de symétrie élevé dans la géométrie et la sollicitation thermique (C.L.).
Dans le cas général, et dans beaucoup de cas pratiques, le recours aux solutions numérique et
indispensable.
2. problèmes monodimensionnels
Considérons une plaque d’épaisseur 2l, supposée de surface infinie, soumise à des variations
dans le temps de C.L.
Tf h h Tf
0 l
x
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Quelle est l’évolution de la température dans le solide pour cette sollicitation ‘’échelon’’ ?
Par raison de symétrie le flux de chaleur traversant le plan médian n’est traversé par aucun
flux.
T 2T
a 0 , 0 xl
t x2
T ( x,0) T0 , t0
T
0 , x0
x
T
x x l
h T ( L, t ) T f , xl
T Tf x ta
; x ;t 2
T0 T f l l
2
0 , 0 x 1 (1)
t x 2
x ,0 1 (2)
0 (3)
x x 0
Bi 1, t (4)
x x 1
hl
Bi étant le nombre adimensionnel de Biot Bi
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Le temps t est remplacé par la variable t , c’est une variable sans dimension appelée nombre
at
de Fourier Fo t 2 .
l
La méthode consiste à élaborer une solution répondant successivement aux quatre conditions
ci-dessus ; si on y parvient, en vertu de l’unicité de la solution, c’est donc la solution
cherchée.
On essaye tout d’abord de mettre la solution sous la forme :
x , t F t . G x
F t G x
G x F t
t x2
F ' G''
Où encore :
F G
Cette égalité n’est possible que si les deux membres sont égales à une constante indépendante
de t et x . Apollons cette constante
- Pour les processus thermiques dont la distribution de température tendent vers une
température uniforme finie lorsque le temps tend vers l’infini, doit être une
constante réelle négative. On écrit 2 0 .
- Pour les phénomènes périodiques dépendant du temps, est un nombre imaginaire,
on prend i . Dans ce cas la résolution se fait dans le plan complexe et on retient la
partie réelle de la solution.
Dans notre cas, il s’agit d’un problème qui tend vers un état d’équilibre. On obtient une
solution particulière de la forme :
N N
N x , t Fi t . Gi x Ai cos i x Bi sin i x e
2
i t
i 1 i 1
Les constantes Ai , Bi , i sont à déterminer en utilisant les conditions aux limites et initiales.
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i tgi Biot
tg Bi/
0 1 2 3…..
- Détermination des Ai
On multiplie scalairement les deux membres de cette équation par les ( cos j x )
On obtient :
Ai cos i x , cos j x 1, cos j x
i 1
On obtient :
2 sin i
Ai
i sin i cos i
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2 sin i
x , t cos i x exp i2 t
i 1 i sin i cos i
Remarquons qu’à cause des exponentielles décroissantes, les termes correspondants à des i
élevés tendent rapidement vers zéro. Dans la pratique on peut négliger les termes
correspondant à des i élevés. Après un certain temps, seule l’exponentielle correspondant au
mode fondamental est encore à considérer.
- Le nombre de Biot qui peut être considéré comme le rapport de deux résistances
thermiques du problème,
l / résistace à la conduction
hl
Bi
1/ h résistace surfacique
- La signification physique du nombre de Fourier apparaît en le mettant sous la
forme suivante :
t l2 l
Fo t avec c . c l RC (constante de temps)
c a
l
En posant : R (résistance à la conduction)
C c l (capacité thermique).
Les phénomènes évoluent donc au cours du temps d’autant plus rapidement que la
constante du temps c RC est petite.
Ce nombre caractérise donc la pénétration de la chaleur en régime variable.
t0 T0
t2 t1
t3
t∞ Tf
0 l
x
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La méthode de factorisation, telle qu’elle vient d’être exposée, permet de résoudre un grand
nombre de problèmes du même type :
- Plaque plane, soumise sur ses deux faces, à d’autre condition aux limites : échelon de
flux,…
- Echelon appliqué à d’autre géométries monodimensionnelles : cylindre infini, …ou bi-
ou tridimensionnelles simples : parallélépipède, cylindre de longueur finie,…
Produit de trois fonctions produit de trois fonctions relatives à des plaques infinies d’épaisseur
respectivement 2A, 2B, 2C.
2. Phénomènes superficiels
Considérons un solide semi-infini limité par un plan x=0. De tel solide n’existent pas en toute
rigueur, mais on peut utiliser cette schématisation lorsqu’on a affaire à des phénomènes
superficiels, c'est-à-dire des problèmes où le gradient de température n’intervient que dans
une couche superficielle d’épaisseur très faible vis-à-vis des dimensions du solide
(phénomènes de trempe, propagation des ondes thermiques dans le sole,…).
La solution de l’équation :
T 2T
a
t x2
a) solide initialement à température uniforme T0, dont la surface subit à l’instant t=0 un
échelon jusqu’à Tf.
d2
a T p T T0
d x2
Conduit à la solution :
p p
T T0 A exp x B exp x
p a a
- en x , T 0 d’où A=0
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Tf T f T0
- en x 0 , T d’où B
p p
On trouve :
T f T0 p T0
T exp x
p a p
x
T T0 T f T0 . erfc
2 at
La fonction erfc est la fonction d’erreur (ou intégrale de Gauss) définie par :
0 e d
T f T0
x 0
at
b) Solide initialement à t0, dont la face x=0 est mise en contact à t=0 avec un fluide à Tf
suivant un coefficient de transfert h.
x 2 x a t h2
T T0 exp h x a t h . 1 erf
1 erf
T f T0 2 at 2 2 at
c) Solide initialement à t0, dont la face x=0 est soumise à partir de t 0 à une densité de
flux uniforme 0 :
2 a t x2 x
1 erf x
T T0 exp
4at 2 2 a t
d) De la même manière, on peut étudier ce qui se passe lorsque deux solides semi-infinis
1 et 2 initialement respectivement à T1 et T2 sont mis en contact suivant le plan x=0.
on doit évidement exprimer la continuité du flux de part et d’autre du plan x=0.
On trouve que la température à l’interface prend pour t > 0 une température Tm qui reste
constante. La température dans les deux solides est donc donnée par :
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x
Solide 1 : T Tm Tm T1 . erf
2 a t
1
x
Solide 2 : T Tm T2 Tm . erf .
2 a t
2
T2 Tm 1 1 c1
Avec
Tm T1 2 2 c2
Cette dernière équation exprime que Tm est plus près de la température initiale du corps pour
lequel c est le plus élevé. Ceci explique les différentes sensations de chaleur ou de froid
lorsqu’on touche des matériaux différents à la même température.
La propriété physique c est appelée effusivité.
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