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UNIVERSITÉ D’ETAT D’HAÏTI (UEH)

FACULTÉ DES SCIENCES HUMAINES (FASCH)


DÉ PARTEMENT DE COMMUNICATION

Cours : METHODOLOGIE
Devoir de Bibliographie

Préparé par :
Ismaye BRENOVIL

Proposé par le professeur : Jérô me Paul Eddy LACOSTE

Mardi 20 Octobre 2020


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Devoir de Français

SOMMAIRE

Avant-propos ………………………………………………………………………………....2

Thème du devoir ……………………………………………………………………………..4

Introduction …………………………………………………………………………………..5

La crise dans ses différents aspects .………………………………………………………...6

La crise, compagne de la société haïtienne …………………………………………………6

Situation d’Haïti au cours de cette période ………………………………………….……..7

Conclusion ………………...………………………………………………………….…….…9

Bibliographie …………………………………………………………………………………10

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AVANT-PROPOS

Notre pays reconnait officiellement deux langues : Le créole et le français. Etant la langue
maternelle, la première est donc parlée par tous les haïtiens comparativement à la seconde qui
n’est exprimé que par une minorité. Apprise pendant tout le cycle d’étude de l’apprenant, elle est
souvent négligée. Pourtant, dans la majeure partie de nos institutions, c’est la langue de
prédilection et que sans connaissance de cette dernière, on est même sujet à ne pas recevoir le
service désiré. On voit que malgré la prédominance du créole en tant que langue parlée, le
français reste la langue d’Etat, la langue officielle. Surtout pour nous qui sommes professionnels
dans un pays comme le nôtre, nous sommes toujours amenés à faire des rédactions de projet, des
rapports de travail, écrire des correspondances, etc., et ce, dans la langue de Molière. C’est
pourquoi, la maitrise de cette langue s’avère être un atout essentiel pour être compétitif sur le
marché.

Il a donc été combien important et essentiel d’introduire un cours de français dans le


cursus de topographie à la faculté. Avec le professeur Pierre-Louis qui dispense ce cours en
deuxième année, nous sommes amenés à apprendre les diverses méthodes d’écriture d’un texte, à
maitriser notre langage et à produire des réflexions sur les multiples phénomènes qui nous
entourent. C’est pourquoi, dans le cadre de ce devoir, on est amené à réfléchir sur les différents
problèmes sévissant dans la société haïtienne pendant ces vingt dernières années.

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THÈME DU DEVOIR

La mesure des crises que peut connaitre l’ensemble de la planète s’explique à travers les
trois (3) facteurs suivants : le social, l’économie et la politique. Dans le cadre d’Haïti,
certaines analyses ont montré qu’un de ces (3) facteurs est à la base des crises qu’a connues
le pays durant les vingt (20) dernières années. Identifie selon vous-même le facteur
responsable de ces crises en développant à votre dimension tout argument jugé nécessaire.

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INTRODUCTION

L’humanité tout entière est en débandade. Les croyants disent que c’est la fin du monde,
et que tout ce qui nous arrive avait déjà été prédit dans les prophéties. Les philosophes, pour leurs
parts, croient que c’est l’action de l’homme qui par nature est bon et corrompue par son milieu
social. Les individus se guerroient et des problèmes majeurs menacent l’avenir de notre planète
tels que la faim, la malnutrition, la pauvreté, les maladies de tous genres, l’insécurité, la
prostitution, la délinquance juvénile, la mortalité infantile, etc. Même si plusieurs pays sont
arrivés à prendre des mesures pour limiter voire éradiqué ces maux qui rongent la planète,
d’autres par ailleurs ne sont même pas en mesure de se procurer le nécessaire.

Un regard superficiel du précédent paragraphe peut tout de suite, sans crainte d’être
démenti, nous amené à la conclusion qu’Haïti fait partie de la seconde catégorie et que les
différents problèmes relatés dans les premières lignes figurent parmi les nombreuses situations
difficiles que connait le pays pendant ces dernières décennies. L’instabilité politique, l’insécurité,
le banditisme, la cherté de la vie, l’accès à la santé limité et une éducation au rabais ont été les
caractéristiques de notre chère Haïti. Un pays qui jadis était un modèle de liberté et de vivre
ensemble tombe maintenant dans la mendicité et l’opprobre la plus totale. La vie sociale n’existe
plus et la paix des rues n’est pour nous qu’un concept utopique.

Cette décente aux enfers peut avoir plusieurs sources qui peuvent être résumé en trois (3)
principaux facteurs : le social, l’économie et la politique. Sont-ils indépendants les uns des autres
ou existe-t-il une corrélation entre eux ? Ou du moins, est-ce que les deux autres ne sont pas
engendrés par un unique ? C’est que nous allons essayer de découvrir dans les lignes qui suivent.

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LA CRISE DANS SES DIFFERENTS ASPECTS

Le mot crise tire son origine dans le grec et le latin. Donc, au sens étymologique, le mot
crise vient du latin crisis, qui signifie manifestation grave d’une maladie. Pour l’origine grecque,
Krisis, elle signifie une décision ou un jugement. Mais si on analyse la crise de manière sociale,
on voit que la crise est un évènement qui est caractérisé par un paroxysme de manque, de déficit,
de souffrances, de contradiction ou des incertitudes, pouvant produire des explosions de
violences. Economiquement, une crise est une dégradation brutale de la situation économique
d’un pays qui découle d’un décalage entre la production et consommation. Le sens politique du
terme nous ramène à une phase grave dans l’évolution de la situation politique d’un Etat pouvant
entrainer des grèves, des manifestations, des mouvements sociaux voire même une révolte ou une
grève. Le mot aussi crise fait aussi allusion à une situation de passage débouchant sur une
nouvelle forme de régime.

Il est à noter qu’une crise peut être conjoncturelle ou structurelle. Elle est conjoncturelle
lorsqu’elle émane d’un incident résolu en peu de temps. Et elle est structurelle lorsqu’elle désigne
un phénomène qui dure, elle peut aller d’un quart d’un siècle à plus.

LA CRISE, COMPAGNE DE LA SOCIETE HAITIENNE

En Haïti, depuis notre indépendance en 1804, nous sommes confrontés à de divers


moments turpitudes. Déjà trois ans après l’indépendance, le pays étaient divisé en trois, suite à
l’assassinat du père fondateur. En 1843, après la politique obscurantiste de Boyer, il y a eu la
fameuse révolution de 1843. Et après des luttes fratricides, des querelles sans grandeur et de
période d’instabilité dans le pays, nous avions connu l’occupation américaine qui durera 19 ans.
La révolution manquée de 1946 sera suivi par la dictature des Duvaliers. A la chute de Jean-
Claude, les haïtiens ont adopté une nouvelle constitution et ont posés de nouvelles bases. Mais on

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verra que le premier président qui sortira de des élections sous l’égide de cette constitution sera
renversé. C’est donc une société qui a, tout au long de son histoire, été en crise.

SITUATION D’HAÏTI AU COURS DE VINGT DERNIÈRES ANNÉE

Si on essaye de retracer la chronologie de ces vingt dernières années, on doit remonter


jusqu’en 1999. Le pays était alors dirigé par le président René Préval. Nous attaquons la fin du
XXème siècle pour rentrer d’emblée dans le XXI ème siècle qui est porteur d’un nouvel air pour
l’humanité tout entière. Mais on dirait que pour notre chère Haïti, les données n’ont pas été les
mêmes. Nous devrions fêter au début du siècle le 200 ème anniversaire de notre anniversaire, et
c’est avec des caoutchoucs qui incendiaient nos rues que la première république noire du monde a
célébré son bicentenaire.

Après le gouvernement de René Préval, des élections ont été organisées et ont porté au
pouvoir, pour un deuxième mandat, Jean-Bertrand Aristide. Tout comme son premier mandat, il
sera en face d’une opposition féroce qui le forcera à l’exil le 29 février 2004. Les gangs armées
marchandaient le pays, personnes ne pouvaient circuler librement. La vie sociale n’existait pas.
Un gouvernement provisoire dirigé par Boniface Alexandre sera institué afin d’organiser les
prochaines élections. Le 14 Mai 2006, Préval reprend le pouvoir. Sous son second mandat, les
choses ne vont guères changées. La population organisera de violentes manifestations et des
émeutes de la fin. La situation économique du pays reste critique. Et comme si cela ne suffisait
pas, il y a eu le séisme du 12 janvier faisant plusieurs milliers de morts. Une autre opportunité
était offerte à Haïti pour redorer son blason et reconstruire dans la dignité. Les dons que le pays a
reçus au cours de cette période ont été dilapidés ou passés dans des programmes bidons. Ajouter
à la souffrance des haïtiens, le choléra qui emportera plusieurs de nos frères. Ensuite, les
élections du 28 novembre 2010 porteront au pouvoir un ancien chanteur, Michel Joseph Martelly.
Son administration sera gangrénée par la corruption, surtout avec 3.8milliards de dollar du
fond « PétroCaribe» partie en fumée. La population qui vivait déjà dans la misère était dans la
désolation la plus totale. Il y a eu des révoltes populaires qui réclamait le départ du président,
mais celui-ci restera accroché à son pouvoir jusqu’à son terme. Les programmes d’apaisement
sociales comme « ti manman cheri, kore etidyan, kantin popilè » n’a guère arranger les choses.

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La gourde se dépréciait de plus en plus par rapport au dollar. Il céda enfin l’écharpe le 7 février
2016. Le président du Sénat d’alors, le sénateur Jocelerme Privert est élu président au second
degré. La corruption continua à mettre la nation aux genoux et cette année de transition n’a fait
qu’empiré la situation socio-économique du pays. Le reste du fond « PétroCaribe » a été gaspillé,
des gens ont profité de leur court passage dans l’administration publique pour s’enrichir. Jovenel
Moise est le dernier en lice autour la plus haute magistrature de l’Etat. Le dauphin de Michel
Martelly n’a pas eu droit à un traitement de faveur de la part de l’opposition, tant sa mauvaise
gouvernance est criante devant tout le monde. On ne peut avoir la paix d’esprit en marchant dans
les rues de Port-au-Prince. Les bandits font la loi et plusieurs quartiers populaires sont déclarés
zone de non-droit. La gourde a déprécié considérablement, surtout après les évènements de 6, 7
juillet 2018 et ceux 7 au 18 février baptisé « Pays lock ». La vie chère regagne du terrain et le
pays est dans la frustration la plus totale. Des tueries ou massacres sont organisés dans certains
quartiers populaires, notons au passage le massacre de La Saline, que certains ose même utilisé
le terme de massacre d’Etat. Pourtant l’Etat, quasi-inexistant et impuissant, préfère rester muet
par rapport aux douleurs, aux pleurs du peuple haïtien.

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CONCLUSION

En guise de conclusion, on peut dire la situation du pays depuis ces vingt dernières années
n’a pas du tout changé. Les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas pu répondre aux
attentes de leurs concitoyens. Le pays est état de crise en permanence. La condition sociale des
haïtiens s’est empirée et ils croupissent de plus en plus dans la misère et l’indifférence la plus
totale. Notre monnaie nationale perd chaque jour de la valeur car on importe la majorité de ce que
nous consommons. Le problème ? Il est politique. Car si nous ne pouvons avoir de la stabilité
politique dans le pays, nous ne pouvons pas améliorer notre économie et permettre une vie
meilleure à nos citoyens. Si nos dirigeants ne pensent qu’à eux lorsqu’ils sont au pouvoir et ne
soucient pas du peuple, comment voudrions nous que nous ayons un état fort, une économie
forte, un projet de développement durable ? Lorsque l’insécurité partout à travers le pays et
surtout à la capitale n’interpelle pas l’exécutif, comment pensons-nous sortir de cette crise ? Et si
les parlementaires sont au service de l’exécutif, comment pourraient-ils exercés leur pouvoir de
contrôle ? Nos juges ne font que vendre la justice aux plus offrants, comment voudrions nous
qu’il n’y ait plus de bandits ? Enfin, s’il n’y a pas une conscience populaire, comment pensons-
nous changer Haïti ? Donc, notre problème découle belle et bien du facteur politique.

BIBLIOGRAPHIE

Histoire économique et sociale d’Haïti, Ernst Bernadin

Causerie avec Mme Mirlande Manigat, Le Nouvelliste

Wikipédia

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38, dictionnaire et recueil de correspondance

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