Vous êtes sur la page 1sur 1

XVe-XVIe S.

: Renaissance et Humanisme

I - Redécouverte des ouvrages de l'antiquité classique


Commencée au XIIIe siècle grâce aux traductions des ouvrages musulmans, la redécouverte des ouvrages antiques prend
un nouvel essort au milieu du XVe S.
Deux évènements marquent cette période :
la Chute de Constantinople en 1453. Les intellectuels fuient la capitale byzantine et apportent des ouvrages antiques
inconnus en Occident (Platon, Archimède, …).
L'invention de l'imprimerie : Gutenberg invente les caractères mobiles et la presse, il imprime la première Bible vers
1452. Cette invention connaît un succès rapide et les imprimeurs se multiplient dans toute l'Europe. La production de
livres explose et la culture livresque devient la norme de l'éducation.
Les lettrés se constituent des bibliothèques où les ouvrages des penseurs Grecs et Romains tiennent une grande place.
L'accès direct à ces sources bouscule les conceptions (au Moyen-Age, la pensée est dominée par l'Eglise qui prescrit une
lecture chrétienne des ouvrages anciens, la scholastique ; il faut faire coincider la philosophie des Anciens et le dogme
catholique).
Grâce à la disponibilité de ces livres, chacun peut les lire et en faire sa propre interprétation, retrouver les intentions de
leurs auteurs. La conséquence est un rejet du Moyen-Age qui apparaît comme une pause dans le progrès de l'humanité,
de sa pensée et de son esthétique.

II - Le siècle des Humanistes


Ce sont les studia humanitatis, les « humanités » en Français qui donnent leur nom aux Humanistes. Il s'agit de l'étude
des langues anciennes et des textes anciens, ce qu'on appelle aujourd'hui la philologie. Les Humanistes adoptent une
lecture critique, ils interrogent les textes. Mais on ne se limite pas à connaître la littérature ancienne, on cherche à
poursuivre le travail scientifique des Anciens. Les Humanistes sont persuadés que l'Homme est au centre de la création,
qu'il peut atteindre la perfection par le savoir, par l'éducation ; ils vont donc s'attacher à découvrir les lois de la Nature.
Pour cela, il faut faire des observations, des expériences, émettre des théories, publier et discuter avec d'autres
spécialistes, lire les travaux des autres : c'est l'émergence de la science moderne.
La « République des Lettres » : philosophes, théologiens, essayistes de toute l'Europe entretiennent des
correspondances ou voyagent pour se rencontrer. Erasme de Rotterdam, « Prince des Humanistes » est au centre des
échanges au début du XVIe S. Les correspondances se font souvent en latin, langue commune aux lettrés.
Mais on ne délaisse pas pour autant les langues vernaculaires (les langues qui sont parlées par les population, par
opposition aux langues mortes comme le latin ou le grec). Elles permettent de toucher un public plus large et d'étendre
le savoir. Des ouvrages fondateurs vont être écrits dans la langue parlée par les gens comme Pantagruel (1532) et
Gargantua (1534), de Rabelais ; avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539, François Ier fait du français la langue des
actes officiels dans son royaume. On traduit aussi la bible dans les langues vernaculaires pour que tous puissent avoir
accès aux textes sacrés.

III - Les arts et la Renaissance


les artistes de la Renaissance tournent le dos aux représentations médiévales, où la symbolique l'emporte et les thèmes
religieux sont omniprésents.
L'inspiration de la statuaire antique et l'influence de l'ouvrage de Vitruve, de l'architecture, Ier S. après J.-C., poussent les
artistes à rechercher des modes de représentation plus « réalistes », plus proches de l'expérience sensible (de ce que
nous percevons avec nos sens). La perspective, calculée grâce aux mathématiques, permet de rendre la profondeur et
les volumes. On représente le corp humain nu (en imitant les statues grecques et romaines) en respectant des
connaissances anatomiques obtenues en disséquant des cadavres. La lumière, dns les tableaux provient d'une source
unique (elle ne vient pas de partout comme dans les œuvres du Moyen-Age.
Un soin particulier est porté aux proportions harmonieuses et à la symétrie, ce qui révolutionne les représentations et
l'architecture.

Renaissance : 1) début de l'époque moderne, aux XVe et XVIe siècles. Renouvellement intellectuel et esthétique
s'inspirant de l'Antiquité classique (période Renaissance, ère moderne).
2) style artistique qui rompt avec le Moyen-Age dans les arts, l'architecture, … pour renouer avec les
thèmes et les canons (les règles, les proportions de l'Antiquité gréco-latine).
Humanisme : mouvement intellectuel européen, inspiré de l'antiquité classique, qui s'interroge sur la place de l'homme
dans le monde et en fait le centre (alors qu'auparavent le centre était dieu).
Antiquité classique : antiquité gréco-romaine.

Vous aimerez peut-être aussi