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1515, François Ier n’a que 20 ans, il vient d’être couronné, et il organise
une expédition militaire en Italie pour revendiquer le duché de Milan. Il
ne conservera pas les territoires gagnés… Mais il sera durablement
impressionné par les arts du Quattrocento.
François Ier se fait appeler protecteur des Arts et des Lettres. Il écrit
lui-même de la poésie. En revenant de son expédition en Italie, il invite
Léonard de Vinci au clos Lucé. C’est lui probablement, qui dessine
l’escalier à double vis du château de Chambord…
Les humanistes du XVIe siècle n’ont donc pas soudainement inventé des
idées nouvelles : au contraire, ils se sont appliqués à redécouvrir des
idées qui existaient déjà. C’est l’innutrition : se nourrir des textes passés.
S’appuyer sur les Anciens (grecs et latins). On ne s’en rend pas bien
compte, mais beaucoup de ces auteurs étaient considérés comme «
profanes », trop éloignés des dogmes religieux. C’était donc une
démarche subversive à l'époque...
Par exemple, un certain Rabelais, déjà mal vu par l’Église parce que
c’était un moine défroqué, (c’est-à-dire, qui a quitté les ordres
monastiques) mais en plus, marié et pratiquant la médecine — se voit
confisquer sa bibliothèque en 1523, accusé d’hérésie par la Sorbonne.
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3. L’invention de l’imprimerie
Ces humanistes ont une autre excellente raison d'étudier le grec, c'est
que au cours du Moyen-Âge, plusieurs philosophes sont devenus
indispensables pour la pensée chrétienne et notamment Aristote.
Par ailleurs, Montaigne s'oppose à une idée très courante à son époque,
selon laquelle les peuples du Nouveau Monde, les Tupinambas par
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En 1534, c’est l’affaire des Placards : une affiche est placardée partout en
France (jusque sur la porte de la chambre de François Ier !) C’est un
violent pamphlet contre les principaux rituels de la messe catholique,
notamment l’Eucharistie. Voir dans le pain et le vin la chair et le sang du
Christ : ce rituel est pour eux l’exemple même d’une superstition.
Ces débats vont profondément marquer les humanistes : ils voient bien
la nécessité de réformer l’Église ; mais ils ne suivent pas les réformistes.
Pour eux, il s’agit surtout de refonder des valeurs communes et une
société harmonieuse…
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8. L’Éducation humaniste
Les textes sont donc appris pour être liés à une expérience concrète.
Quant à la connaissance des faits de la nature, je veux [...] qu'il n'y ait ni mer, ni
rivière, [...] dont tu ne connaisses les poissons, les oiseaux de l'air, les arbres [...] des
forêts. [...] En somme, que je voie un abîme de science.
Mais pour laisser le mot de la fin à notre cher Rabelais, ce savoir n’est
profitable que s’il est guidé par une conscience aiguë du bien et du mal :
Parce que [...] la sagesse n'entre jamais dans les âmes mauvaises, et science sans
conscience n'est que ruine de l'âme, [...] ne laisse pas la vanité entrer dans ton cœur.