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LA RENAISSANCE ET L’HUMANISME
LITTÉRATURE
VERMEERBERGEN L.
EBM
S6
1. Rappel historique
Temps Epoque
Préhistoire Antiquité Moyen Âge
modernes contemporaine
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b. Mise en commun
Les caractéristiques de la Renaissance :
Origine du terme : XIXe siècle (Jules Michelet) – le terme désigne une période de
l’histoire.
Désigne la « redécouverte » des textes antiques. Terme issu de l’idée préconçue d’un
Moyen Âge inculte. On a découvert par après que les intellectuels du Moyen Âge avaient
en fait une assez bonne connaissance des lettres et de la philosophie antique. On parle
même de renaissance carolingienne (XIIe siècle). La Renaissance du XVIe siècle ne vient
que prolonger et approfondir un mouvement déjà amorcé.
Toutefois, ce terme n’est pas pour autant obsolète : il désigne 4 aspects historiques
importants.
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3. L’humanisme (voir manuel « Grands courants de la littérature
française » p.5-11)
Au sens strict, les humanistes sont les érudits qui étudient les langues et les textes
antiques (jusqu’il y a peu, on appelait d’ailleurs encore les humanités les études
secondaires fondées sur l’apprentissage du grec et du latin). Ils y retrouvent la pureté
linguistique et l’art de s’exprimer, des connaissances oubliées (notamment en médecine
ou en mathématiques) et une sagesse profane, antérieure au christianisme, qui fait une
part plus belle à l’homme, tant dans les œuvres littéraires que dans les courants
philosophiques. Enfin, ils ne craignent pas d’appliquer leurs méthodes de critique textuelle
à la Bible elle-même, dont ils cherchent à restaurer le sens originel, dégagé de la tradition
médiévale ; ce retour aux sources les rendra souvent suspects aux yeux de l’Eglise
catholique.
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https://www.youtube.com/watch?v=_gU9dTx4FMg&ab_channel=UneToutAutreHistoire-Lacultureanim%C3%A9e
• L’œuvre symbolise la rencontre entre trois domaines distincts.
Lesquels ?
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• Selon la pensée humaniste, où se place l’homme dans l’univers ?
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• Quelle est la leçon la plus importante apportée par Léonard de Vinci ?
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B. …………………………………………
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En annexe : « S’éveillait donc Gargantua… », issu du manuel Littérature : tome 1 – Moyen Âge, XVIe, XVII, XVIII siècle,
sous la dir. De M.H Prat et M. Aviérinos, p. 102-103.
d. À l’aide du texte, commente les principes de l’éducation humaniste.
OBJETS
D’ENSEIGNEMENT
LE RECOURS AUX
SOURCES
ANTIQUES
L’HYGIÈNE
LA COURTOISIE
LES MÉTHODES
D’APPRENTISSAGE
LA RELIGION
LA NATURE
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Exercice évalué
Total /30
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D. ……………………………………….
Pantagruel, fils du géant Gargantua, est parti faire ses études à Paris. Son
père lui adresse une lettre dans laquelle il lui donne des recommandations
quant à son éducation.
Commentaire :
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E. ………………………………………
L’humanisme donne une nouvelle impulsion à la littérature. En effet, on observe le
renouvèlement des genres littéraires, inspiré des modèles antiques ou italiens :
naissance de la tragédie et de la comédie classiques (qui se développeront surtout au
XVIIe siècle), adoption du sonnet (1) (d’après Pétrarque, poète italien du XIVe siècle)
ou de l’ode (2) (d’après Pindare, poète lyrique de l’Antiquité grecque).
Joachim Du Bellay3
En quoi ce poème est-il caractéristique de l’humanisme ?
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Joachim Du Bellay (1552-1560), Heureux qui comme Ulysse, Les Regrets, 1558.
4. Actualisation de l’humanisme dans la société contemporaine
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On entend souvent que la pensée arabe serait réduite à un rôle de « passeur ». Que pensez-
vous de cette affirmation ?
Jean-Baptiste Brenet : Que les penseurs arabes aient été des passeurs, c’est exact, mais ils ne se
réduisent aucunement à cela. Le passeur n’est qu’un intermédiaire, sans consistance, sans génie
propre, et son intervention, fût-elle cruciale, est neutre : en lui-même, en somme, il ne compte pas.
Or, la réalité fut tout autre. Il faut redire, bien sûr, que la pensée arabe (j’entends « arabe » au sens
linguistique, et non pas ethnique : est « arabe » la pensée qui s’est conçue, écrite, diffusée en arabe)
a hérité d’une partie du prodigieux savoir grec et qu’après des siècles, au gré de ce qu’on appelle
la translatio studiorum (le transfert des études, des centres d’étude), elle a légué ce savoir au monde
occidental qui l’avait très largement perdu (la Physique d’Aristote et son traité De l’âme, par
exemple, reparaissent en Occident à la fin du XII e siècle du fait de traductions latines faites sur
l’arabe). Pour autant, les « Arabes » n’ont pas été de simples relais. Le corpus de textes qui leur
arrivait était fatalement accidenté, tantôt incomplet, tronqué, plus ou moins bien copié (il s’agissait
de manuscrits, ne l’oublions pas), tantôt grossi d’éléments hétérogènes, et toujours altéré de toute
façon par le passage d’une langue à l’autre (du grec au syriaque, notamment, puis du syriaque à
l’arabe). La philosophie arabe ne s’est pas faite malgré elle, par hasard et passivement ; elle a son
identité, ses raisons. Les philosophes arabes ne furent pas des réceptacles, ils sont allés activement
chercher dans le savoir qui s’offrait et dont ils avaient besoin. De là vient qu’ils n’ont pas relayé,
seulement, mais choisi, trié, déplacé, déformé, commenté, enrichi. Bref, l’Aristote que les Latins
découvrent à la fin du XII e siècle se sera accru du travail d’appropriation des Arabes ; pour ainsi dire,
il aura été fécondé par cette pensée neuve qui redistribuait le savoir grec d’origine.
Comment expliquer la mauvaise réception par l’Europe d’une pensée aussi riche ?
La question du rapport de l’Europe à la pensée arabe s’inscrit donc d’abord dans un cadre plus large,
celui de son oubli (ou de son refus, sinon de son refoulement) de la pensée médiévale tout court. Cela
étant, je voudrais rectifier un peu votre question. On ne peut pas parler sans nuances d’une « mau-
vaise réception » de la pensée arabe ; ou du moins, il est faux de considérer que le Moyen Âge (latin)
n’a été que négatif à l’égard du legs arabe. Au début du XIII e siècle, certes, l’Église censure le nouvel
Aristote accompagné de l’œuvre d’Avicenne et des commentaires d’Averroès (deux philosophes
arabes). Cela étant, tous les maîtres vont les lire, s’en servir, les insérer dans leurs propres œuvres et
dans leur enseignement. Il n’y a donc pas d’opposition systématique entre les Latins et les penseu rs
arabes, aucunement.
Revenons sur le titre de votre conférence. La pensée arabe est-elle un humanisme ?
« Humanisme », c’est un mot que j’emploie un peu par provocation, compte tenu de notre époque,
ou plutôt de notre actualité, qui paraît n’associer le terme « arabe » – sans jamais définir quoi que ce
soit – qu’à la violence, à la religion aveugle, qui oppose islam et laïcité, islam et raison, islam et
pensée. J’utilise ce mot d’humanisme, à propos de la pensée arabe, précisément contre ces préjugés,
ces mauvais réflexes. Par humanisme, j’entends une certaine vision de l’individu, de sa dignité, de
son essor, une certaine idée de la rationalité de l’être humain, qui accomplirait par l’intelligence son
humanité, et également l’idée d’une unité de l’espèce, d’une communauté d’essence et de destin. Sur
cette base, j’ai posé cette question simple : n’est-ce pas aussi quelque chose qui vaut pour la pensée
médiévale arabe ? N’y a-t-il pas également, et d’abord, en fait, dans la philosophie arabe, entre le
IXe et le XIIe siècle, une conception puissante de l’homme, qui le place, si je puis dire, au centre du
jeu, et cela en valorisant sa rationalité, à la fois individuellement et spécifiquement ? On a souvent
répondu par la négative. On a souvent prétendu le contraire, à savoir que la pensée arabe, avant que
l’Europe n’advienne, c’est celle qui n’a qu’un mot écrasant à la bouche : Dieu, que c’est la pensée,
non pas de l’individu, de l’être humain comme être de raison, mais de la créature, du serviteur. Or,
c’est inexact, et c’est ce que j’ai essayé rapidement de montrer.
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Nous avons particulièrement abordé l’humanisme européen. Suite à la lecture
de ce texte, que peux-tu me dire de l’existence d’un humanisme arabe ?
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Devoir : Réfléchis à la manière dont l’humanisme (au sens historique du
terme) marque encore aujourd’hui notre société. Etablis un tableau qui
compare les préceptes humanistes que nous avons vu au cours et confronte
les avec ton quotidien. Fournis des exemples précis pour appuyer tes propos.
Caractéristiques de l’humanisme Actualisations contemporaines
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5. Tâche finale
/4
Utilisation judicieuse des connecteurs logiques
Grammaire et orthographe /3
Total /60
→
19
/30
Tu trouveras quelques exemples d’analyse ici :
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