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La littérature n’a jamais cessé d’évoluer parce qu’influencée par les réalités de chaque époque,

par les convictions des hommes mais aussi par leurs objectifs. Ainsi, l’histoire de la littérature
française n’est rien d’autre qu’une succession chronologique de courants littéraires qui la
composent. Ces courants littéraires naissent dans des contextes bien déterminés, souvent en
réaction contre d’autres et disparaissent pour laisser la place à d’autres. Un courant littéraire
peut être défini comme un ensemble d’écrivains ayant partagé durant une époque donnée les
mêmes principes et objectifs en matière de créations artistiques et littéraires.

I. Le XVIème siècle
1. L’humanisme :

Le 16 siècle français marque la fin du barbarisme médiéval et le début de l’organisation socio-


politique mais aussi culturelle de la France. C’est l’époque d‘une réaction artistique et littéraire
contre les idées et mœurs du moyen âge. Autrement dit, l’humanisme développe une nouvelle
image de l’homme libre et épanoui. Il s’élève contre les terreurs du moyen âge au nom d’un retour
à l’antiquité mais aussi de l’intelligence et du savoir. Les humanistes comme François Rabelais,
Erasme de Rotterdam, Michel de Montaigne proposent donc un idéal de sagesse humaine. Ils
prônent selon la belle formule de Michel de MONTAIGNE (1533-1592) : « De faire bien
l’homme ». Mais il importe de noter que ce mouvement n’est pas né de façon brusque mais trouve
ses origines dans ce qu’on appelle la renaissance.

La renaissance signifie un renouveau dans la manière de voir les choses et de les exprimer. En
effet au début du XVIe siècle ce courant va faire son apparition pour réagir contre les idées et
mœurs du moyen âge considérées barbares. C’est une lutte contre toute forme d’ignorance et se
manifeste par un effort soutenu pour relever la dignité de l’esprit humain. C’est donc une
période caractérisée par une intense activité intellectuelle mais aussi de bouillonnent au plan de
la pensée et des idées. Le XVI siècle est également le siècle de la réforme et de la contre-
réforme. En effet, des humanistes comme Erasme, Martin Luther, et Jean Calvin, lancent une
réforme pour un retour vers les textes sacrés. Ce sera alors le début d’une longue guerre de
religion entre catholiques et protestant, guerre qui ne trouvera sa fin qu’avec le pacte de l’Edit
de Nantes.
Une des manifestes de l’humanisme est également la naissance de l’école de la pléiade.

2. La pléiade :

Participant à l’humanisme, les écrivains de la pléiade veulent retrouver l’inspiration qui a fait la
grandeur de la culture antique. Ils rejettent les formes de la littérature médiévale et cherchent
à développer et enrichir la langue française dont défense et illustration de la langue française
est une des œuvres remarquables de cette révolution. La pléiade était constituée d’un groupe de
sept poètes que sont Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay, Etienne Jodelle, Jean Antoine Baïf,
Pontus de Tyard, Remy Belleau, et jacques Peletier du Mans
II. Le XVIIème siècle : le classicisme :
Le XVIIème siècle est une époque dominée par le règne de louis XIV. Cette époque fait régner
l’ordre et la stabilité dans tous les domaines. Elle favorise la monarchie absolue à la tête de
laquelle se trouve Louis XIV, autrement appelé le roi soleil. Ce dernier concentre entre ses mains
les pleins pouvoirs et incarne l’absolutisme dans lequel tout le monde est soumis à la pensée du
roi. Ce siècle est dominé par le classicisme dont les valeurs littéraires sont incarnées par le roi
Louis XIV protecteurs des arts et des lettres.
En réaction contre l’exubérance du baroque, le classicisme cherche à créer des modèles, en
fondant chaque genre littéraire sur des règles de construction claires et rigoureuses. Marqué
par Louis XIV, protecteur des arts et des lettres le classicisme remet de l’ordre dans la
littérature. Ainsi les écrivains classiques vont célébrer un ensemble de valeurs intellectuelles et
morales (bienséance, vraisemblance, et le culte de l’honnêteté de l’homme), respectant un certain
nombre de règles d’écritures (la règle des trois unités : unités de temps, de lieu, et d’action)
dans des œuvres qui marqueront éternellement la littérature française. Le classicisme a surtout
produit une littérature moralisatrice qui s’adresse à l’être humain. Il s’agissait de représenter la
société en faisant la peinture des défauts de l’homme afin de les corriger. Les écrivains
classiques ont ainsi développé une littérature didactique. A travers leurs œuvres, ils tournent le
vice en ridicule, comparent le vice à la vertu, la sottise au bon sens, afin d’instruire L’homme.
Le classicisme se manifeste surtout par à travers les comédies de Molière, de son vrai nom Jean
Baptiste Poquelin les tragédies de Jean Racine, de Pierre de corneille, l’esthétique de Nicolas
Boileau, les fables de jeans de la Fontaine entre autres.

III. Le siècle des lumières (XVII siècle) :

Le XVII siècle est totalement contraire au XVIIème siècle. L’absolutisme et l’obscurantisme qui
étaient en vigueur au XVIIème siècle ne le sont plus. Il y a dans cette période ce que l’on appelle
l’éveil de l’esprit philosophique. On note L’émergence d’un nouveau type d’homme communément
appelé philosophe, caractérisé par l’esprit critique. Ces écrivains des lumières s’engage afin de
répandre le savoir et de favoriser l’exercice de la raison, contre les ténèbres de l’ignorance. Ce
courant de pensée cherche à promouvoir la raison et l’esprit critique pour faire reculer les
frontières de l’ignorance. Il exige de l’homme plus d’esprit critique et de rigueur. C’est pourquoi
Voltaire conseillait de ne rien accepter au préalable sans le faire passer au crible de la raison. Ce
qui fait déjà une méthode de réflexion et d’apprentissage de la réflexion Ainsi c’est pendant
cette période que seront rédigées les Encyclopédies qui constituent de grandes œuvres
intellectuelles qui ont regroupés les grands écrivains ayant les mêmes conceptions
philosophiques. Ces écrivains comme, Bernard le Bouyer de Fontenelle, François Mary Arouet dit
voltaire, Montesquieu, Jean Jacques Rousseau, Denis Diderot entre autres que l’on appelle les
encyclopédistes se proposent de dénoncer les abus du régime politique et les préjugés des
hommes. Ils combattent le despotisme, l’absolutisme, l’obscurantisme, l’ignorance des hommes,
l’esclavage, le racisme, la colonisation et brisèrent enfin les chaînes qui rattachait la littérature
à la religion chrétienne en faisant la promotion de la raison et de la liberté. C’est dans ce sens
que Danis Diderot affirme que : « aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander
aux autres. La liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le
droit d’en jouir aussitôt qu’il jouit de la raison ». Dès lors la littérature devient militante et
engagée car s’orientant vers l’amélioration des conditions humaines. C’est ainsi pendant ce siècle
ou la littérature française, longtemps dans les ténèbres religieuses voit afin les lumières de la
raison. Candide et Zadig sont des
contes philosophiques de voltaire qui portent les manifestes de la philosophie des lumières.

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