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Qu’est-ce qu’un mouvement littéraire et culturel ?

-On parle de mouvement littéraire et culturel, quand des artistes d’une même
époque, dans un contexte politique et social, partagent la même conception de l’art
et du monde qu’ils expriment à travers des thèmes et des procédés communs.

-Un mouvement n’est pas limité à une seule discipline artistique (peintres, écrivains,
musiciens… peuvent appartenir à un même courant).

-Certains mouvements ne concernent que la France (Pléiade) d’autres ont une


dimension internationale (les Lumières).

-Un mouvement se constitue souvent à partir d’un texte théorique qui en définit les
grandes règles et les principes (manifeste, préface…).

-Les auteurs d’un même mouvement se regroupent autour d’un ou de plusieurs chefs
de file. (Hugo pour les Romantiques).

-Un mouvement littéraire peut être volontairement formé par les artistes d’une
époque. Ceux-ci donnent alors eux-mêmes un nom à leur mouvement.

-Certains mouvements ne sont pas reconnus par les artistes eux-mêmes mais
identifiés bien plus tard par des critiques littéraires qui trouvent à postériori un
certain nombre de points communs entre les œuvres d’une même époque.

-D’une manière générale, les mouvements se succèdent en s’opposant les uns aux
autres. Chaque mouvement se fonde en réaction à un mouvement qui l’a précédé et
dont il critique les principes.

-Les mouvements littéraires sont toujours en relation avec le contexte historique.


XVI ème S

L’HUMANISME

-L’Humanisme est un mouvement européen qui naît de la redécouverte des textes de


l’Antiquité grecque et romaine. Ces textes avaient été oubliés pendant le Moyen Age.
Les Humanistes vont trouver dans ces textes des valeurs et une forme de sagesse
qu’ils vont prendre en exemple pour régler leur vie.

-Les humanistes ont une grande confiance en l’Homme et le placent au centre de


leurs préoccupations.
-L’Humanisme développe une nouvelle image de l’Homme épanoui, sage et libre en
harmonie avec son temps.

Thèmes essentiels :

-L’Homme doit avoir soif de connaissance « humanitas » = culture. Un humaniste est


un homme très cultivé dans tous les domaines. La connaissance est la clé de la
sagesse.

-Education : importance de la réflexion et de l’esprit d’analyse. Dialogue incessant


entre le maître et l’élève.

-Les grandes découvertes : Ils condamnent les conquêtes, la violence, les préjugés
l’intolérance, l’ethnocentrisme et le fanatisme religieux.

-A travers une réflexion ils tentent de définir un monde idéal et un modèle de société
idéale (non violente).

Formes privilégiées : Le roman, l’essai, la littérature didactique

Procédés d’écriture : sentence, maximes, citations de la Bible et des auteurs de


l’Antiquité, l’interpellation du lecteur.

Ecrivains et œuvres :

-More : Utopie 1516


-Rabelais : Pantagruel 1532 Gargantua 1534
-Montaigne : Essais 1580-1588
LA PLEIADE

-Comme les humanistes, le groupe de la Pléiade ou l’école de la Pléiade auxquels il


se rattache imite les textes de l’antiquité pour en renouveler toute la richesse et
rejette la littérature médiévale.

-Cette école rassemble 7 poètes qui ont une même volonté d’innovation littéraire : Ils
défendent et développent la langue française contre l’usage du latin.

-En 1549, Du Bellay fait paraître le manifeste du mouvement : Défense et illustration


de la Langue française.

Thèmes essentiels :

-exaltation du sentiment amoureux


-la beauté féminine
-la fuite du temps et le carpe diem
-l’immortalité de la poésie et le memento mori

Formes privilégiées : la poésie : L’Ode (vient de l’Antiquité), L’Hymne (vante un


héros ou une idée) et le sonnet.

Procédés d’écriture : Alexandrin, métaphore, néologisme.

Ecrivains et œuvres :
-Ronsard : Odes 1550 Amours de Marie 1556
-Du Bellay : Les Regrets 1558
XVII ème S

LE BAROQUE

-Le terme baroque a été choisi au XIX ème S pour désigner des œuvres datant de la
fin du XVI ème S et du début du XVII ème S qui présentaient des caractéristiques
communes : l’irrégularité, le mouvement et l’instabilité.

-Ce mouvement est marqué par l’exubérance, la profusion et l’exagération.

-Marqué par les guerres de religion, le baroque se développe dans un contexte de


crise religieuse, économique (famine et misère), politique (conflit avec l’Espagne et
l’Angleterre) et intellectuelle (orthodoxie religieuse contre partisans de la science).

-Il faut distinguer le baroque noir marqué par le tourment et l’angoisse et le baroque
blanc joyeux et ornemental.

Thèmes essentiels :
-la métamorphose et l’instabilité. Pour les Baroques le monde n’est qu’un théâtre
illusoire exprimant les incertitudes de l’époque.
-les déguisements, les masques et les jeux sur l’identité.
-La fragilité et le caractère éphémère de la vie humaine. L’angoisse de la mort.

Formes privilégiées : Le théâtre, le roman et la poésie.

Procédés d’écriture : Antithèse pour accentuer le contraste, hyperbole et


amplification, la mise en abyme dans le théâtre et la complexité de l’intrigue
romanesque.

Auteurs et Œuvres :
-D’Urfé L’Astrée 1607-1619
-D’Aubigné Les Tragiques 1616
-Corneille L’Illusion comique 1636
-Marbeuf Et la mer et l’amour 1628
LE CLASSICISME

-Le classicisme est un mouvement uniquement français qui se développe dans la


seconde moitié du XVII ème S. Période qui correspond à la monarchie absolue sous
Louis XIV. La mise en place de la doctrine classique est liée à un pouvoir
monarchique fort, à la volonté de centralisation et de codification qu’incarne Louis
XIV.

-Le Classicisme incarne un idéal d’ordre et de mesure à travers l’imitation du


modèle antique où les auteurs puisent les fondements de leur doctrine.
En 1674, Boileau le théoricien du Classicisme rédige l’Art poétique.

-L’idéal classique repose sur l’ordre et la raison l’équilibre et la mesure que l’on
retrouve dans le modèle de « l’honnête homme » : sociable et social, tolérant,
cultivé, il refuse les excès, maîtrise ses émotions et manie l’art de la conversation.

-Le Classicisme propose une réflexion morale présente dans tous les genres qui
dépeignent les défauts humains pour mieux les corriger : l’œuvre d’art doit plaire et
instruire.

-La mise en place des règles :


La syntaxe, l’orthographe et la grammaire vont être fixées pour donner à la langue
une unité et une cohérence. (Vaugelas)

Les règles classiques :


Dans une perspective morale et esthétique, le naturel et la vraisemblance priment.
Au théâtre, s’applique la règle des 3 unités.
La règle de bienséance s’impose et bannit le mélange des genres.

Thèmes essentiels :
-La peinture des caractères et des sentiments humains.
-La confrontation de l’individu avec les contraintes morales, sociales et politiques.
-L’idéal d’équilibre et d’honnêteté.

Formes privilégiées : Le théâtre, la fable et le portrait

Procédés d’écriture : Maximes et formules générales, litote pour la bienséance,


parallélisme et symétrie.

Ecrivains et œuvres :
-Racine Andromaque 1667
-Molière Tartuffe 1664
-La Fontaine Les Fables 1668-1693
-Mme de Lafayette La Princesse de Clèves 1678
XVIII ème S

LES LUMIERES

-Les Lumières désignent un mouvement philosophique et littéraire qui fait du XVIII


ème le siècle de la raison et de la vérité. Au sens figuré il désigne ce qui « éclaire »
l’esprit de l’homme.

-Les penseurs des Lumières appelés philosophes veulent que l’Homme utilise
librement sa raison, se libère de l’obscurantisme qui refuse la connaissance et
l’instruction.

-Les Lumières sont le fruit d’une réflexion liée à la révocation de l’Edit de Nantes en
1685 qui entraîne une crise de conscience.

-Les difficultés du pouvoir monarchique et les avancées des sciences et des


techniques sont aux origines de ce mouvement.

-Caractéristiques de la pensée des Lumières : la remise en cause de la tradition et de


l’autorité, le développement de l’esprit critique et l’usage de la raison.

Thèmes essentiels :
-Remise en cause de la tradition et de l’autorité dans tous les domaines (religion,
politique, moral…)
-Esprit critique et comparaison avec les autres sociétés aboutit à un relativisme qui
montre que l’amélioration des lois et des mœurs est possible et nécessaire.
-La dénonciation des privilèges, des inégalités sociales et de l’esclavage : pour
l’égalité.
-La liberté : d’expression et liberté de remettre en cause le pouvoir politique et ses
formes.
-La tolérance : dans le domaine religieux et pour les civilisations et cultures
différentes.
Formes privilégiées :
Toutes les formes sont utilisées par les L le théâtre, le roman. Cependant, les œuvres
à visée argumentative sont privilégiées : essai, pamphlet, dialogue, lettres
philosophiques, dictionnaire, conte philosophique.
Procédés d’écriture : discours argumentatif et les divers modes de raisonnement,
l’ironie, l’adresse au destinataire

Ecrivains et œuvres :
-Montesquieu Lettres persanes 1721
-Voltaire Lettres philosophiques 1734
-Rousseau Du contrat social 1762
-Diderot Encyclopédie 1751-1772
-Beaumarchais Le Mariage de Figaro 1784
XIX ème S
LE ROMANTISME

-Le romantisme est un mouvement du début du XIX ème S, d’ampleur européenne


puisqu’il prend naissance en Angleterre et en Allemagne.
-Les Romantiques s’opposent à la mesure du Classicisme et au rationalisme des
Lumières par l’exaltation de la sensibilité et du moi lyrique.
-Les romantiques revendiquent la liberté dans l’art en refusant les règles et en créant
de nouvelles formes et en proposant de nouveaux sujets.
-Hugo est le théoricien du romantisme Préface de Cromwell 1827
Contexte
-Les bouleversements politiques (alternance république, monarchie et empire) et les
révolutions (1815, 1830, 1848) créent un trouble.
-Ce trouble politique crée décalage, déception et mal être : il s’agit du « mal du
siècle ».
-Ce mal-être va prendre principalement 2 formes d’expression : l’engagement ou le
repli sur soi.
L’engagement : les textes vont devenir de véritables armes de combat pour
défendre le peuple.
Le repli sur soi engendre une littérature lyrique tournée vers le moi (les écrivains
s’épanchent et analysent leurs sentiments au sein de la nature)

Objectifs
-Libérer les genres littéraires des règles strictes fixées par la tradition.
-Exprimer les souffrances des individus.
-Retrouver l’harmonie du moi à travers la communion avec la nature.

Thèmes essentiels
-La solitude du moi (mélancolique, révolté, inquiet et nostalgique du passé)
-la nature (communion, dialogue)
-l’univers du M.A
-La nuit et ses mystères
-Revendications

Formes privilégiées
L’autobiographie, le drame, le roman, la nouvelle, la poésie engagée et lyrique

Procédés d’écriture
-Le mélange des registres comique et tragique
-langage hyperbolique
-enjambement et rythme ternaire en poésie
Ecrivains
Lamartine, Vigny, Chateaubriand, Hugo et Musset

LE REALISME

-Le réalisme est un mouvement littéraire de la seconde moitié du XIX ème S.


-Les auteurs réalistes s’opposent aux romantiques en se tournant vers le monde et
tentent de le représenter sans l’idéaliser ou le rêver.
-Ils souhaitent peindre la réalité telle quelle est sans la transformer.
-Contexte historique : révolution industrielle et transformations sociales (ouvriers) et
situation politique (différents régimes qui se succèdent et surtout la fin de la
république avec le second empire 1851)

Objectifs
-Rejeter l’idéalisation de la réalité. La peindre d’une manière objective sans exclure
aucun sujet ou catégorie sociale.
-Démontrer les mécanismes économiques et sociaux conduisant l’individu à la
réussite ou à l’échec.

Thèmes privilégiés
-L’apprentissage de la vie et l’initiation sentimentale.
-Le rayonnement de Paris.
-La puissance de l’argent et du pouvoir politique.

Procédés d’écriture
-Multiplication des détails vrais
-expansion de la description
-Utilisation de niveaux de langage adaptés au personnages (situation, niveau
social…)

Formes privilégiées : Roman et nouvelle

Ecrivains et œuvres :
Balzac La Comédie humaine 1830-1852
Flaubert Madame Bovary 1857
Stendhal Le Rouge et le Noir 1857
Maupassant Bel Ami 1885
LE NATURALISME

-Le Naturalisme se développe entre les années 1865 et 1890 autour de Zola chef de
file du mouvement.
-Il poursuit le même but que le réalisme : représenter la réalité, seules les méthodes
diffèrent. L’approche du naturalisme se veut plus scientifique (observation sur le
terrain, expérimentation et analyse sont les mots clés du roman naturaliste)
-Le roman naturaliste est une étude précise des faits réels à valeur documentaire.
-Dans Le Roman expérimental, Zola 1880 établit la théorie du naturalisme, fondée
sur une démarche scientifique d’étude du réel.

Contexte
-Le naturalisme a un lien direct avec le développement des sciences et de la
médecine sur l’influence de l’hérédité et du milieu sur les êtres.
-En philosophie : la tendance est au positivisme. Le positivisme refuse tout ce qui
n’est pas prouvé et est fondé sur la science. Cette pensée philosophique va
influencer les naturalistes.

Objectifs
-Montrer la transmission héréditaire d’une fatalité biologique au sein d’une famille
(l’alcool et la folie dans le cycle romanesque des Rougon-Macquart, Zola)
-l’influence du contexte familial dans lequel évolue l’individu.
-Décrire les fléaux sociaux comme l’alcoolisme, la prostitution… qui détruisent la
société.

Formes privilégiées : Roman et nouvelle

Thèmes essentiels
-Les malheurs du peuple accentués par l’urbanisation et le capitalisme.
-Les instincts que l’individu ne peut contrôler.

Ecrivains et œuvres :
Zola Les Rougon-Macquart 1871-1893
Les frères Goncourt Germinie Lacerteux 1865
LE PARNASSE

-Le Parnasse cherche à se démarquer des excès des Romantiques.


-Fondé par Leconte de Lisle en 1866 tire son nom du mont Parnasse où
s’assemblaient les 9 muses. Il s’éteint en 1876.
-Le Parnasse s’appuie sur Théophile Gautier et la théorie de « l’art pour l’art » qui
définit une poésie n’ayant d’autre finalité qu’elle-même.

Thèmes essentiels :
-le culte du beau : Les poètes parnassiens veulent atteindre l’irréprochable beauté.
(la poésie n’est pas faite pour divertir…)
-Le lyrisme impersonnel et le refus du culte du moi : La poésie doit permettre de
s’exprimer au nom de tous.
-Le culte du travail : il n’y a pas d’inspiration comme chez les Romantiques. Le poète
va transformer le langage en beauté après un dur labeur (atteindre la perfection)

Formes privilégiées : La poésie

Procédés d’écriture : Versification rigoureuse


-Contraintes métriques et sonores
-Richesse de la rime
-Formes fixes

Ecrivains et œuvres
Théophile Gautier
Leconte de Lisle
LE SYMBOLISME

-Le symbolisme est un mouvement culturel et artistique de la fin du XIX ème S.


-Le symbolisme nait d’une volonté de rupture avec le réalisme, le naturalisme et la
poésie parnassienne et leur vision matérialiste : au lieu de décrire objectivement la
réalité les symbolistes suggèrent et évoquent par allusions les mystères du monde.
(Le monde réel n’est fait que d’apparences, il y a une réalité plus mystérieuse et plus
complète).
-C’est le renouveau de l’idéalisme où l’artiste est investi d’une mission. (guide :
l’intermédiaire entre l’homme et le monde)
-Le poète est une sorte de magicien qui va déchiffrer le monde à l’aide de symboles.
(outil destiné à déchiffrer le monde tout en le masquant)
-Le symbolisme est marqué par une vision pessimiste de l’existence : règne des
poètes maudits. (prise de conscience de la malédiction de la condition humaine)
-Chef de file du mouvement : Mallarmé
-Baudelaire est qualifié de précurseur du mouvement.

Objectifs
-Recréer les correspondances qui existent entre les signes du langage, le monde
naturel et le monde de l’art : verticales (seul le poète est capable de déchiffrer les
symboles pour accéder au monde invisible et immatériel) horizontales
(synesthésies =mélanges des sensations : les couleurs, les sons et les parfums se
répondent)
-Exercer un pouvoir évocateur et suggestif sur l’imaginaire du lecteur.
-Reproduire dans le texte l’harmonie de la musique.

Thèmes essentiels :
-Paysages mystérieux qui incarnent un état d’âme
-La solitude du poète
-le blanc (page blanche)

Formes privilégiées : la poésie

Procédés d’écriture :
-Le jeu sur les sonorités
-Le vers libre, classique, impair et blanc
-La multiplication des symboles à travers les images poétiques
-L’utilisation d’un langage énigmatique
-Nouveau langage

Ecrivains et œuvres :
-Verlaine
-Rimbaud
-Baudelaire
XX S LE SURREALISME

-Le surréalisme est né entre les 2 guerres (la 1 ère GM a laissé une France décimée
et une génération horrifiée). Dégout et révolte des jeunes pour une société qui les a
envoyés au front.
-Il apparaît aussi avec la montée du communisme auquel se rallieront la majorité des
surréalistes (Ils y voient un frein aux régimes fascistes).
-En 1916, à Zurich, Tzara fonde le mouvement contestataire DADA. Les créations
sont libres, humoristiques et n’hésitent pas à choquer. Il faut oublier la guerre.
-Quand Tzara se rend à Paris, certains auteurs vont se joindre à lui puis créer leur
propre mouvement.
-Breton, Soupault, Eluard et Aragon fondent le mouvement en 1918.
-Breton fait paraître le manifeste du Surréalisme en 1924
-Les surréalistes refusent les conventions et en particulier celui du langage : ils
veulent créer de nouveaux rapports entre les mots (jeux de hasard)
-Les S s’appuient sur la psychanalyse pour revendiquer l’importance du hasard dans
la création artistique.
-Le mot surréalisme désigne ce qui est au-delà de la réalité autrement dit le rêve et
tout ce qui n’est pas guidé par la raison.

Objectifs
-explorer l’univers du rêve et de la folie pour libérer l’esprit trop marqué par le
rationalisme
-Combattre les conformismes religieux sociaux et idéologiques
-Célébrer l’amour qui bouleverse notre vie et notre conception du monde

Formes privilégiées : La poésie

Thèmes essentiels
-Le hasard qui permet l’illumination poétique à travers l’association de mots ou
d’images qui bousculent nos habitudes
-La puissance du rêve
-la fascination de la femme fusion du réel, du rêve et du désir

Procédés d’écriture
-l’écriture automatique : écrire sous la dictée de l’inconscient des phrases que la
raison aurait interdites
-l’association libre, originale et inattendue de mots (langage sans contraintes)
-le jeu humoristique (place au plaisir)
-Dans la métaphore, le rapprochement de réalités éloignées

Ecrivains et œuvres
Eluard
Aragon Les yeux d’Elsa
Breton

L’ABSURDE

-La deuxième guerre mondiale et les guerres d’indépendance ont généré de grandes
angoisses, une perte de repères et un sentiment que l’existence était absurde.
-L’absurdité c’est le sentiment que la vie n’a pas de sens.
-Les écrivains de l’absurde représentent une image tragique de l’homme, voué à la
solitude et confronté à un univers dépourvu de sens.
-L’absurde exprime avant tout le tragique de l’existence. L’homme est dans une
situation misérable, il n’attend rien de la vie ni de la mort. L’homme est impuissant
face au non-sens de son existence. (Forme de tragique renouvelé : dans le tragique
antique et classique, l’homme est impuissant, face aux dieux qui sont plus forts que
lui)
-Cette angoisse existentielle provient de l’impossibilité de communiquer avec l’autre.
-C’est surtout au théâtre que l’absurde va prendre une place importante. De
nombreuses pièces vont exprimer ce sentiment d’absurdité.

Objectifs
-combattre l’image idéalisée de l’homme
-Mettre en évidence l’absurdité de la condition humaine
-montrer les limites du langage dans la communication

Thèmes essentiels
-la solitude de l’homme qui se sent étranger dans le monde
-l’écoulement du temps dans un univers sans passé et sans avenir
-l’absence de communication entre les hommes
-la vacuité des actions humaines

Formes privilégiées
Le roman, la nouvelle mais surtout le théâtre

Procédés d’écriture
-jeux sur le langage : jeux de mots, dérision, clichés, répétitions, humour noir, non-
sens…
-mélange des registres comique et tragique
-effets de rupture dans les dialogues : phrases brèves, souvent réduites à un seul
mot
-Prédominance des didascalies.

Ecrivains et œuvres
Sartre La Nausée 1938
Camus L’Etranger 1942
Ionesco La Cantatrice chauve 1950, Rhinocéros 1960, Le Roi se meurt 1962
Beckett En attendant Godot 1953
LE NOUVEAU ROMAN

Contexte
-Dans les années 1950 à 1970, la société française est en pleine mutation : la société
de consommation se développe, la crise de mai 68 souhaite du changement.

-Les auteurs du nouveau roman souhaitent bouleverser l’écriture romanesque.


Ils veulent à la fois se démarquer du roman réaliste et du roman engagé.
-Le nouveau roman refuse le développement de l’intrigue et de la psychologie du
roman traditionnel.
-Il veut créer des formes narratives originales qui rendent compte d’un nouveau
regard sur le monde. Monde qui n’est plus cohérent mais fragmenté, éclaté.
-Alain Robbe-Grillet théorise le mouvement dans Pour un nouveau Roman

Objectifs
-Le roman devient un laboratoire de formes d’écritures nouvelles
-Bouleversement du statut du personnage : sans identité, anonymes, impersonnels,
sans caractère. Il est seulement une conscience (limité au regard qu’il porte sur le
monde)
-La notion d’intrigue est modifiée : elle n’est plus linéaire ou chronologique. Elle suit
les pensées du personnage (souvenirs, réflexions)

Thèmes essentiels
-présence entêtante et obsessionnelle des objets
-le souvenir des images du passé
-Le labyrinthe qui prend la forme d’une ville ou d’une errance intérieure

Formes privilégiées : le roman

Procédés d’écriture

-Description minutieuse, froide et objective


-La déconstruction de la chronologie (jeux de la mémoire)
-La répétition et la variation des mêmes scènes

Ecrivains et œuvres

Butor, L'emploi du temps


Robbe-Grillet Le Labyrinthe
Duras, Moderato Cantabile
Sarraute, Le Planétarium, 1959

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