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Théorie des erreurs

I- Introduction :
La topographie exige l’observation de nombreuses mesures. Ces mesures effectuées sont
tous entachées d’inexactitudes de différentes sortes. Si nous mesurons plusieurs fois la même
grandeur, nous obtenons plusieurs valeurs différentes proches de la vraie valeur de la
grandeur qui est unique et impossible à déterminer.

Les mesures donnent des valeurs non tous identiques parce que les observations sont
effectuées par des êtres humaines, les gestes et manipulations ne sont toujours identiques.
Ainsi que les conditions des observations instables et l’imperfection des instruments qui sont
entachés d’erreurs et défauts.

On doit donc tenir compte de ces erreurs et définir jusqu’à quelles valeurs ces erreurs sont
admissibles. On distingue deux natures différentes : les fautes et les erreurs.

- Les fautes :
Les fautes sont les erreurs grossières, parasites non admissibles, qui résultent d’une exécution
incorrecte du mesurage. Pour éliminer ces fautes, on doit répéter plusieurs fois les mesures.

- Les erreurs :
Elles proviennent de l’imperfection des instruments utilisés, de l’imperfection de l’utilisation de
l’opérateur. Ces inexactitudes sont absolument inévitables, leur valeur est faible par rapport aux
fautes et obligatoirement inférieure à la tolérance. Mais ces erreurs combinées donnent aux résultats
une inexactitude importante à prendre en compte. Il y a deux types des erreurs selon leur nature :
Les erreurs systématiques et les erreurs accidentelles.

II- Erreurs systématiques :

Ces erreurs se reproduisent toujours identiquement. Ces erreurs sont inévitables car
elles proviennent généralement d’un défaut ou d’un manque de justesse de l’appareil. Mais
on peut les mettre en évidence et souvent les éliminer par des procédés de mesurage ou tout
simplement en les évaluant.

En topographie, la correction des erreurs systématiques s’effectue de trois manières :

- Par le calcul : calculer l’erreur de dilatation.


- Par un mode opératoire : observations avec un théodolite dans deux positions de la
lunette.
- Par utilisation des matériaux à variations minimales.

2.1- Les erreurs systématiques des mesures angulaires :

Graduation du limbe :
L'erreur engendrée par l'irrégularité de graduation du limbe. Elle est éliminée (ou réduite) en
effectuant des réitérations avec décalage de l'origine du limbe (de 100gon en général).

Excentricité des cercles :

Les axes principal et secondaire ne passent pas par les centres respectifs des cercles
horizontal et vertical. Cette erreur "e" est éliminée en effectuant 2 lectures diamétralement
opposées sur le cercle.

Erreur de tourillonnement :

Cette erreur est due au fait que l'axe secondaire n'est pas perpendiculaire à l'axe principal.
Elle est éliminée par double retournement.

Erreur de collimation horizontale :

Cette erreur est due au fait que l'axe optique n'est pas perpendiculaire à l'axe secondaire.
Elle est éliminée par double retournement.

Erreur d'index du cercle vertical :

Cette erreur est due au fait que l'origine du cercle n'est pas dans la direction du zénith.
Elle est éliminée par double retournement.

Erreur due à la réfraction atmosphérique :

La réfraction peut être verticale avec les variations de densité de l'atmosphère. L'erreur peut
alors être évaluée et corrigée (visées réciproques et simultanées). La correction est toujours
positive et varie avec la température et la pression atmosphérique.

Erreur de torsion.

3.1.1- Les erreurs systématiques des mesures de distance :

Erreur de chainette :

La chaînette est une courbe plane transcendante qui se forme lorsqu’une chaine est
suspendue par ses extrémités et soumis à une force gravitationnelle uniforme de son poids.

Erreur d’étalonnage :

L’erreur est évaluée par comparaison du ruban de mesure avec un ruban de base
d’étalonnage.

Erreur de dilatation :

La longueur d’un ruban varie avec la température. Chaque matériau à son propre coefficient
de dilatation.

Exemple :

Le ruban d’acier s’allonge de L/80000 m à chaque changement de 1° de température.

Un ruban de 50 m, étalonné à 20°, et utilisé à une température de 38°.


Calculer l’allongement subit.

dL = (38 – 20) x 50 /80000 = 0,01 m = 1 cm.

Erreurs accidentelles :

Sont des erreurs qui ne sont pas systématiques, elles sont dues à des causes non analysables ;
on ne peut que constater leur existence et les subir :

- erreurs de matérialisation de l’extrémité des portées


- erreurs de lecture.
- erreurs de centrage, de pointé

On distingue plusieurs types des erreurs accidentelles :

2.4.1- Erreur accidentelle vraie :

Est la différence entre la valeur mesurée (observée) et la valeur vraie (théorique) d’une
grandeur :

𝑒𝑣 = 𝑙𝑖 − 𝑙𝑣 Avec : li : valeur mesurée


lv : valeur vraie

Exemple : On a mesuré les angles d’un triangle ABC et on a effectué les


mesures suivantes :

α = 60,7210 gr
β = 73 ,4130 gr
γ = 65,8630 gr
Considérons SA = α+β+γ
- Définir la valeur vraie théorique de SA
- Définir la valeur mesurée de SA
- Calculer l’erreur accidentelle vraie de SA.

Correction :
- On sait que : 200 gr = α+β+γ
Donc li = 200 gr.
- On a SA = α + β + γ
Donc SA = 60,7210 + 73 ,4130 + 65,8630 gr
lv = 199,9970 gr
- On a ev = li – lv
Donc ev =199,9970 - 200
ev = - 0,003 gr.

2.4.2- Erreur absolue apparente :

L’erreur absolue apparente ou encore appelée « écart à la moyenne » C’est la différence entre
la valeur mesurée et la valeur la plus probable (moyenne arithmétique).
On note : 𝑣𝑖 = 𝑙𝑖 − 𝑙
Avec : li (barre) = valeur probable moyenne.

Exemples :

Soit les résultats des mesures effectuées sur une distance AB lors du dernier TP.(voir cahier
TP).

l1 77,98 l1 77,98
l2 77,97 l2 77,90
l3 77,97 l3 77,96
l4 77,95 l4 77,99
l5 77,98 l5 77,96

Calculer l’erreur absolue apparente.

Correction :

𝑙1 + 𝑙2 + 𝑙3 + 𝑙4 + 𝑙5 + 𝑙6 + 𝑙7 + 𝑙8 + 𝑙9 + 𝑙10 709,64
𝑙̅ = = = 70,964 𝑚
10 10

L vi = li – l^
l1 = 77,98 =+0,016
l2= 77,97 =+0,006
l3= 77,97 =+0,006
l4= 77,95 =- 0,014
l5= 77,98 =+0,016
l6= 77,98 =+0,016
l7= 77,90 =- 0,064
l8= 77,96 =- 0,004
l9= 77,99 =+0,026
l10= 77,96 =- 0,004
Remarque 1 :
𝑆𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒𝑠 ∑ 𝑥𝑖
On a 𝑥= =
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑛

Démontrer que : ∑vi = 0

Correction :

∑vi = x1 – x= + x2 – x= + x3 – x= + x4 – x= +x5 – x= + x6 – x= + x7 – x= + x8 – x=

= ∑ xi – n.x= = ∑ xi - ∑ xi = 0
2.4.3- Erreur moyenne arithmétique vraie :

Pour juger la précision des mesures on peut on applique une quantité appelée Erreur
moyenne arithmétique. Noté (t)

|𝑒1 | + |𝑒2 | + |𝑒3 | + |𝑒4 | + ⋯ + |𝑒𝑛 |


𝑡=
𝑛
∑|𝑒𝑖 |
𝑡𝑣 =
𝑛
2.4.4- Erreur moyenne arithmétique apparente :

|𝑣1 | + |𝑣2 | + |𝑣3 | + |𝑣4 | + ⋯ + |𝑣𝑛 |


𝑡𝛼 = ±
𝑛
∑|𝑣𝑖 |
𝑡𝛼 =
𝑛
Calculer dans l’exercice précédent « tα » :

tα = ∑ v / n = ± 2 cm.

Exercice :

Soit les résultats de deux séries de mesures S1 et S2 :

Calculer pour chacune des 2 séries : Ῑ1 Ῑ2 tα1 tα2

Correction :

On calcule d’abord vi puis Ῑ1 Ῑ2 et tα1 tα2 ; on remarque que tα1 = tα2

L’erreur moyenne arithmétique est la même pour les deux séries de mesures.

Donc il ne peut pas être pris comme critère de jugement de précision pour les grandeurs
mesurés ou observé. Donc on doit définir un autre critère qui va caractériser mieux la
précision des mesures. C’est l’erreur moyenne quadratique. Notée : m.

2.4.5- Erreur moyenne quadratique :

Ou encore appelée écart type, notée « m » est déterminé par la formule suivante « :

∑ 𝑣𝑖 2
𝑚 = ±√
𝑛−1

Le calcul de cette erreur va nous donner une estimation de l’erreur vraie.


Exercice :

Calculer m pour les données de l’exercice précédent.

2.4.6- Erreur probable

L’erreur probable est obtenue à partir de l’erreur moyenne quadratique.

La formule de calcul de cette erreur est :

2
𝑝 = ±0,6745 𝑚 ≅ ± 𝑚
3
2.4.7- Erreur maximale « tolérance » :

L’erreur maximale est la valeur extrême qu’on doit avoir comme erreur lors d’une série de
mesures. Au-delà de la valeur T de la tolérance, on ne parle pas de correction.

La Tolérance « T » égale :

𝑇 = ±3𝑚

Remarque :

- En statistique, l’erreur moyenne quadratique est noté σ. C’est la racine carrée de la


variance.
- La précision de l’ensemble des mesures est caractérisée par l’erreur moyenne
quadratique.

Soit les résultats des valeurs de l’erreur vraies de 100 mesures d’une grandeur :

25 з = - 1cm 03 з = - 4cm 06 з = + 3cm

12 з = - 2cm 04 з = >-4cm 03 з = + 4cm

06 з = - 3cm 25 з = + 1cm 25 з = < 4cm

12 з = + 2cm

Représentant l’effectif des valeurs des erreurs. ni = f ( ei )

Lorsqu'une même mesure est répétée un très grand nombre de fois sans erreur
systématique, on constate qu'il y a sensiblement autant d'erreurs positives que d'erreurs
négatives et que les plus petites en valeur absolue sont les plus nombreuses.

On peut tracer un diagramme en portant en abscisse les valeurs des erreurs et en


ordonnée leur nombre.

En pratique, on trace des rectangles ayant comme base la valeur d'une erreur et comme
hauteur le nombre d'erreurs comprises entre les bornes de la base.
Si on trace la courbe en laissant des aires égales à l'intérieur et a l'extérieur de chaque
rectangle, on obtient la courbe de fréquence des erreurs accidentelles (courbe de Gauss).

Probabilité de dépassement :

- 50 % des erreurs sont inférieures à l'erreur probable.


- 66 % des erreurs sont inférieures à l'écart-type.
- 99 % des erreurs sont inférieures à la tolérance.
2.4.8- Erreur moyenne quadratique d’une somme :

Soit une valeur X la somme de deux grandeur mesurées l1 et l2 auxquelles l1 est entaché de
l’erreur quadratique m1 et l2 est entaché de l’erreur quadratique m2.
On a X = l1 + l2.

Expression de la loi de propagation des erreurs est :

mx² = a1².m1² + a2².m2² + a3².m3² +… + an².mn²


𝑑𝑓
avec 𝑎𝑖 ² = ( ) ² = 𝑓 ′ (𝑙𝑖 )²
𝑑𝑙𝑖

Exemple :

Dans l’exemple précédent, on va calculer mx :

On a X = l1 + l2

mx² = a1².m1² + a2².m2²


𝑑𝑓 𝑑𝑓
on a 𝑎1 ² = ( )² = 1 et 𝑎2 ² = ( )² = 1
𝑑𝑙1 𝑑𝑙2

Donc : mx² = m1² + m2²

Exercice :
Soit un triangle ABC dont les erreurs m1 , m2 et m3 des côtés AB , AC et BC respectivement.

On a : m1 = ± 2 cm

m2 = ± 2 cm

m3 = ± 3 cm

Calculer l’erreur moyenne m du « P » le périmètre de ce triangle.

Correction :

On a P = AB + AC + BC

Donc m² = m1² + m2² + m3² = 4 + 4 + 9 = 17

Donc m = ± 4,1 cm

Remarque 1:

Si m1 = m2 = m3 = m

mx² = 3 m1² donc mx = √3 . m

Donc l’erreur moyenne quadratique d'une somme algébrique est :

Pour m1 , m1 , m3 , … , mn les erreurs quadratiques des grandeurs l1 , l2 , l3 , … , ln


respectivement.

L’erreur moyenne quadratique mx de la somme (X = l1 + l2 + l3 + …+ ln) est égale :

mx² = m1² + m2² + m3² +… + mn².

mx² = m1² + m2² + m3² + … + mn²

Si m1 = m2 =… = mn = m donc mx² = n . m²

mx = √n . m

Exemple :

Calculer le même exemple précédent avec m3 = ± 2 cm

Correction :

On a m3 = m1 = m2 = ± 2 cm

Donc mP = 2 x √3 = ± 3,5 cm.

2.4.9- L’erreur moyenne quadratique d’une moyenne arithmétique :


Soit X barre la moyenne arithmétique d’une série de mesures X1 ; X2 ; X3+⋯+Xn

𝑋1 + 𝑋3 + 𝑋3 + ⋯ + 𝑋𝑛 𝑋1 𝑋2 𝑋3 𝑋𝑛
𝑋̅ = = + + + ⋯+
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
On veut Calculer mĪ l’erreur moyenne quadratique de cette moyenne arithmétique.

On a mĪ ² = a1².m1² + a2².m2² + a3².m3² +… + an².mn² avec


1 1 1 1
𝑎1 ² = et 𝑎2 ² = et 𝑎3 ² = et et 𝑎𝑛 ² =
𝑛2 𝑛2 𝑛2 𝑛2

m Ī ² = m1²/n² + m2²/n² + m3²/n² +… + mn²/n².

m Ī ² = (m1² + m2² + m3² +… + mn²)/ n²

Si m1 = m2 = m3 = mn = m

Donc : m Ī ² = n.m²/ n² = m²/n

Donc m Ī = ± m / √n

Exercice :

On a effectué un cheminement composé de 4 cotés l1 , l2 , l3 , l4.

On a mesuré l1 7 fois avec une erreur m = ± 5 cm

l2 mesuré 4 fois avec une erreur m = ± 4 cm

l3 et l3 mesuré 6 fois chacune avec les erreurs ± 3 cm et ±2 cm

Question :

̅ , 𝑙2
Calculer l’erreur moyenne quadratique pour les moyennes 𝑙1 ̅ , 𝑙3
̅ , 𝑙4
̅

Calculer l’erreur moyenne quadratique mS de la somme S de ces moyennes.

Correction :

mml1 ̅ = ± 5 / √7 = ± 1,89 cm

mml2 ̅ = ± 4 / √4 = ± 2 cm

mml3 ̅ = ± 3 / √6 = ± 1,22 cm

mml4 ̅ = ± 2 / √6 = ± 0,82 cm

mS = √ (m²ml1 ̅ + m²ml2 ̅ + m²ml3 ̅ + m²ml4 ̅)

= ± 3,12 cm.
2.4.10- L’erreur moyenne quadratique d'une moyenne pondérée :

Soit une grandeur l dont on détermine un certain nombre « n » divisé en n1 , n2 et n3 les


effectifs des mesures effectuées dans les 3 séries dans les mêmes conditions, c'est à dire
avec la même erreur quadratique m.

La 1ere série composée de n1 mesures (l1,l2,l3,…ln1) a donné la valeur moyenne x1.

La 2eme série composée de n2 mesures (l’1,l’2,l’3,…l’n2) a donné la valeur moyenne x2.

La 3eme série composée de n3 mesures (l’’1,l’’2,l’’3,…l’’n3) a donné la valeur moyenne x3.

La moyenne arithmétique X de tous les « n » mesures effectués est :

(𝑙1 + 𝑙2 + 𝑙3 + ⋯ + 𝑙𝑛1 ) + (𝑙′1 + 𝑙′2 + 𝑙′3 + ⋯ + 𝑙′𝑛2 ) + (𝑙′′1 + 𝑙′′2 + 𝑙′′3 + ⋯ + 𝑙′′𝑛3 )
𝑋=
𝑛1 + 𝑛2 + 𝑛3
𝑛1 𝑥1 + 𝑛2 𝑥2 + 𝑛3 𝑥3
𝑋=
𝑛1 + 𝑛2 + 𝑛3

Soit p1 = n1 et p2 = n2 et p3 = n3 donc p1 + p2 + p3 = n1 + n2 + n3

En pondérant les moyennes partielles par le nombre de mesures, on a la valeur la plus


probable de x :
𝑝1 𝑥1 + 𝑝2 𝑥2 + 𝑝3 𝑥3
𝑋=
𝑝1 + 𝑝2 + 𝑝3

X est la moyenne pondérée, les nombres p1 , p2 et p3 étant les poids des moyennes
partielles x1 , x2 et x3

On sait que m est l’erreur moyenne quadratique des « n » mesures. Donc l’erreur
moyenne quadratique des moyennes partielles x1 , x2 et x3 sont :

m1 = m/√p1 et m2 = m/√p2 et m3 = m/√p3

p1 = m² / m12 et p2 = m² / m22 et p3 = m² / m32

La formule de calcul de l’erreur moyenne quadratique mX de la moyenne pondérée X est la


suivante :

1
𝑚𝑥 =
1 1 1
√ + +
𝑚12 𝑚22 𝑚32

Formules généralisés :

𝑝1 𝑥1 + 𝑝2 𝑥2 + 𝑝3 𝑥3 + ⋯ + 𝑝𝑛 𝑥𝑛
𝑋=
𝑝1 + 𝑝2 + 𝑝3 + ⋯ + 𝑝𝑛
1
𝑚𝑥 =
1 1 1 1
√ + + + 2 + ⋯+ 2
𝑚12 𝑚22 𝑚3 𝑚𝑛

Exemple :

Calculer la moyenne pondérée et l’erreur quadratique de cette moyenne pour l’exercice


précédent.

Correction :

𝑛1 𝑥1 + 𝑛2 𝑥2 + 𝑛3 𝑥3
𝑋=
𝑛1 + 𝑛2 + 𝑛3

1
𝑚𝑥 =
1 1 1 1
√ 2+ 2 + + 2 + ⋯ + 𝑚2
𝑚1 𝑚2 𝑚3 𝑛

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