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Master de Chimie

Année 2020-2021

M1 Chimie

CI 450
Analyses Quantitatives et Préparation
d’échantillons

Travaux dirigés d’Analyse Quantitative

Guillaume Van der Rest


Tableau 1 : Résumé des règles de propagation d’incertitude aléatoire
Fonction Incertitude absolue Incertitude relative (%)
𝒚 = 𝒙𝟏 + 𝒙𝟐
𝑒𝑦 = √𝑒𝑥21 + 𝑒𝑥22
𝒚 = 𝒙𝟏 − 𝒙𝟐
𝑒𝑦 = √𝑒𝑥21 + 𝑒𝑥22
𝒚 = 𝒙𝟏 ∙ 𝒙𝟐
𝑒𝑦 𝑒𝑥 2 𝑒𝑥 2 %𝑒𝑦 = √%𝑒𝑥21 + %𝑒𝑥22
= √( 1 ) + ( 2 )
𝑦 𝑥1 𝑥2
𝒙𝟏
𝒚= 𝑒𝑦 𝑒𝑥 2 𝑒𝑥 2 %𝑒𝑦 = √%𝑒𝑥21 + %𝑒𝑥22
𝒙𝟐 = √( 1 ) + ( 2 )
𝑦 𝑥1 𝑥2
𝒚 = 𝒙𝒂 𝑒𝑦 𝑒𝑥 %𝑒𝑦 = 𝑎%𝑒𝑥
=𝑎
𝑦 𝑥
𝒚 = 𝐥𝐧 𝒙 𝑒𝑥
𝑒𝑦 =
𝑥
𝒚 = 𝐥𝐨𝐠 𝒙 1 𝑒𝑥 𝑒𝑥
𝑒𝑦 = ≈ 0,434 29
ln 10 𝑥 𝑥
𝒚 = e𝒙 𝑒𝑦 %𝑒𝑦 = 100𝑒𝑥
= 𝑒𝑥
𝑦
𝒚 = 10𝒙 𝑒𝑦 %𝑒𝑦 = 100(ln 10)𝑒𝑥
= (ln 10)𝑒𝑥 ≈ 2,302 6 𝑒𝑥
𝑦

Tableau 2 : Calculs d’erreurs sur les régressions linéaires


Expression des écarts-types Détails

𝑦̂𝑖 est la valeur de y calculée d’après la droite


∑(𝒚𝒊 − 𝒚
̂𝒊 )²
𝑺𝒚/𝒙 =√ pour 𝑥𝑖
𝒏−𝟐

𝑺𝒚/𝒙
𝑺𝒂 =
√∑(𝒙𝒊 − 𝒙
̅)²

∑ 𝒙𝒊 ² ∑ 𝒙²𝒊
𝑺𝒃 = 𝑺𝒂 √ = 𝑺𝒚/𝒙 √
𝒏 𝒏 ∑(𝒙𝒊 − 𝒙̅)²

TD CI 450 2/19
Exercice 1. Comparer molarité et molalité
On dispose au laboratoire d’une solution de glucose dans l’eau, dosée à une concentration de 50,00 ±
0,02 mM alors que la température du laboratoire est de 20°C. Deux jours plus tard, la température est de
25°C et on effectue le dosage de cette solution.
Température (°C) Masse volumique (kg/l) Volume d’1 g d’eau (ml)
10 0,999 702 6 1,001 4
15 0,999 102 6 1,002 0
20 0,998 207 1 1,002 9
25 0,997 047 9 1,004 0
30 0,995 650 2 1,005 4
Tableau 2 : Densité de l’eau à différentes températures.
1°) D’après le tableau ci-dessus, quelle valeur devrait-on trouver à la seconde mesure ?
2°) Quelle unité de mesure vaut-il mieux utiliser dans ce cas ?
3°) Si la mesure initiale avait été de 50,0 ± 0,2 mM est-ce que les variations de température entre 10 et
30°C poseraient problème ?

Exercice 2. Conversion des unités de mesure


1°) La concentration de C20H42 (M 282,55 g mol-1) dans un échantillon d’eau de pluie est de 0,2 ppb.
Calculer la molarité en C20H42 dans cette solution, en approximant la densité de l’eau de pluie à 1,00.
2°) Combien de grammes d’acide perchlorique, HClO4, y a-t-il dans 37,6 g d’une solution à 70,5% (en
masse) d’acide perchlorique aqueux ? Combien de grammes d’eau y a-t-il dans la même solution ?
3°) Une solution d’antigel contient 6,067 M d’éthylène glycol (M : 62,02 g mol-1) et a une masse
volumique de 1,046 kg l-1. Calculez sa molalité.

Exercice 3. Comparer les erreurs systématiques et aléatoires pour deux procédures


On considère deux dosages titrimétriques se faisant avec une burette de 50 ml de classe A (tolérance
±0,05 ml ; graduations tous les 0,1 ml).
Pour le premier dosage, l’opérateur effectue quatre répétitions du même dosage en utilisant la même
burette. Il obtient les volumes suivants : 27,74 ml ; 27,76 ml ; 27,76 ml ; 27,75 ml.
Pour le second dosage, l’opérateur effectue également quatre répétitions en utilisant quatre burettes
différentes. Il obtient les volumes suivants : 27,72 ml ; 27,74 ml ; 27,67 ml ; 27,70 ml.
1°) Calculez la moyenne et l’écart-type pour chacune de ces deux séries.
𝑡𝑠
L’incertitude se calcule à partir de l’écart-type s et du nombre de mesures n comme étant ± . A partir
√𝑛
de la Table de Student (cf Formulaire) :
2°) Calculez l’intervalle de confiance à 95% pour ces deux séries de mesure. Cet intervalle de confiance
est l’erreur systématique, l’erreur aléatoire ou l’erreur totale?
3°) La valeur exacte est de 27,71 ml. Sur la base des informations données ci-dessus, pouvez-vous
expliquer la différence entre les deux expériences ?

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Exercice 4. Incertitude sur une préparation de NaCl
Pour préparer une solution de NaCl, on en pèse 2,634 (± 0,002) g et on le dissout dans une fiole jaugée
de 100,00 (±0,08) ml. La masse molaire de NaCl est de 58,443 (±0,002) g mol-1. Calculez la molarité de la
solution et l’incertitude absolue sur celle-ci.

Exercice 5. Etalonnage d’une solution de HCl


On mesure la concentration d’une solution de HCl (un étalonnage de la solution) par une réaction avec
du carbonate de sodium pur :
2 H+ + Na2CO3 → 2 Na+ + H2O + CO2
Un volume de 27,35 (± 0,04) ml de la solution de HCl est nécessaire pour une réaction complète avec
0,967 4 (± 0,000 9) g de Na2CO3 (masse molaire : 105,988 ± 0,001 g mol-1). Calculez la molarité de la
solution de HCl et son incertitude absolue.
Exercice 6. Dosage par la méthode des ajouts dosés
Le bisphénol A est utilisé dans la fabrication par condensation de polymères servant de contenant aux
aliments. Sa présence peut poser problème lorsque la polymérisation incomplète laisse une fraction
libre dans le polymère, susceptible de migrer vers les aliments. On souhaite doser le bisphénol A libre
présent dans des polymères réalisés dans différentes conditions.
Le bisphénol A est extrait de 5 g de polymère par extraction au dichlorométhane. Celui-ci est évaporé et
le résidu est dissous dans 25 ml d’un mélange 95/5 eau/méthanol. Ce mélange est fixé sur adsorbant en
phase inverse, puis élué dans 50 ml de méthanol. Le dosage s’effectue dans le méthanol par mesure de
l’absorption UV, le bisphénol A présentant un maximum d’absorption à 280 nm.
1°) Dans un premier temps, une gamme étalon de bisphénol A dans du méthanol a été réalisée.
Rappelez le principe d’une gamme étalon.
Après comparaison avec des standards de référence, la méthode a montré un fort effet de la présence
de la matrice sur le dosage. On souhaite alors utiliser la méthode des ajouts dosés pour mener
l’expérience.
On dispose d’une solution étalon mère à une concentration de 10 mg/l en bisphénol A dans du
méthanol. On estime la concentration en bisphénol A dans l’éluat de la phase inverse à 2 mg/l environ.
On dispose dans une série de fioles jaugées de 20 ml, 10 ml de l’éluat de la phase inverse, un volume
variable de la solution d’étalon mère, et on complète le volume à 20 ml avec du méthanol.
2°) Avec quel matériel de laboratoire sont préparées ces solutions dosées ? Vous préciserez brièvement
les précautions à prendre à chaque étape.
3°) Laquelle de ces 3 séries d’ajouts dosés convient à la mesure ? Pourquoi ?
Volumes de solution d’étalon mère ajouté (ml)
Série 1 1 3 5 7 9
Série 2 0 1 2 3 4
Série 3 0 0,1 0,2 0,5 1

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On effectue le dosage et on obtient le résultat ci-dessous :
Volume ajouté Absorbance 0,2
(ml) y = 0,0264x + 0,0474
0,15 R² = 0,9972

Absorbance
0 0,047
1 0,074 0,1

2 0,099 0,05

3 0,129
0
4 0,146 0 1 2 3 4 5
Volume d'étalon ajouté

4°) Quelle est la concentration massique en bisphénol A dans l’éluat au méthanol de la phase inverse ?
Quelle est sa concentration massique dans l’échantillon de départ ?
On calcule les écarts-types suivants :
Sur y/x (Sy/x) 4,2 10-3
Sur a (Sa) 1,3 10-3
Sur b (Sb) 3,2 10-3

5°) En supposant les erreurs de préparation des solutions étalon et des dilutions négligeables devant
l’erreur de mesure sur l’absorbance, on souhaite estimer l’incertitude sur la concentration en bisphénol
A.
En considérant le coefficient t de Student pour une confiance à 95% et n = une seule répétition, calculez
𝑡𝑠
l’intervalle de confiance d’après les écarts-types et la relation sur l’incertitude = ± 𝑛

Calculez l’incertitude sur la concentration en bisphénol A mesurée.

Analyse gravimétrique
Exercice 7. Dosage de la piperazine par méthode gravimétrique
La piperazine présente des impuretés dans une matière première commerciale. Sa pureté peut être
dosée dans l’acétone en la précipitant sous forme de diacétate et en pesant le complexe formé.

+ + -
HN NH + 2 CH3COOH CH3COO- H2N NH2 OOCCH3

Piperazine Acide acétique Diacétate de piperazine

M = 86,136 g mol-1 M = 60,052 g mol-1 M = 206,240 g mol-1

Dans une prise d’essai, on dissout 0,312 6 g de l’échantillon dans 25 ml d’acétone, puis on ajoute 1 ml
d’acide acétique pur. Après 5 minutes, le précipité a été filtré, rincé à l’acétone puis séché à 110°C. La
pesée donne une masse de précipité de 0,712 1 g.

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1°) Quel matériel de laboratoire est à utiliser pour chacune des étapes de ce protocole ?
2°) Quelle est la proportion massique de piperazine dans cette matière première commerciale ?
Exercice 8. Dosage de K+ et NH4+
Un échantillon de 1,475 g contenant du NH4Cl (masse molaire 53,492 g mol-1), du K2CO3 (masse molaire
138,21 g mol-1) et d’autres composés non-cationiques a été dissous dans de l’eau pour donner 100 mL de
solution. Un aliquot de 25 ml de cette solution a été acidifié par HCl et traité avec un excès de
tetraphénylborate de sodium (Na+, B(C6H5)4-) conduisant à précipiter complètement les cations K+ et
NH4+ suivant les réactions :

B(C6H5)4- + K+ → KB(C6H5)4(s) M = 358,33 g mol -1


B(C6H5)4- + NH4+ → NH4B(C6H5)4(s) M = 337,27 g mol -1

Le précipité résultant a été séché et pesé à 0,617 g.


Un second aliquot de 50,0 ml de la solution initiale a été rendu basique puis chauffé pour éliminer
l’ammoniac (NH3) suivant la réaction :

NH4+ + OH- → NH3(g) + H2O

Il a ensuite été acidifié et traité avec un excès de tétraphénylborate de sodium, séché et pesé conduisant
à une masse de 0,554 g de précipité.
Calculez la proportion massique de NH4Cl et de K2CO3 dans l’échantillon initial.

Analyse thermogravimétrique
Exercice 9. Détermination de la quantité d’eau dans un cristal d’yttrium
On cherche à connaître la composition d’un cristal de type Y2(OH)5Cl •x H2O. L’analyse
thermogravimétrique donne la trace ci-dessous de la perte de masse en fonction du chauffage d’un
échantillon. Dans une première étape, l’hydratation est perdue pour conduire à environ 8,1% de perte
de masse, mais le point est mal défini. Après une seconde étape de décomposition, 19,2% de la masse
de départ sont parties. Finalement, la composition se stabilise à Y2O3 à partir de 800°C.

TD CI 450 6/19
1°) Calculer x dans la formule Y2(OH)5Cl •x H2O. Les paliers intermédiaires étant peu précis, utilisez pour
ce calcul les 31,8% de masse perdue au final.
2°) Déterminez la masse molaire pour le composé présent au plateau à 19,2%. Proposez une ou plusieurs
formules brutes compatibles avec ce processus (charge totale de 0).

Analyse titrimétrique
Exercice 10. Dosage de la vitamine C dans des fruits ou jus par titrimétrie
L’acide ascorbique peut être dosé dans des jus ou des fruits par la méthode AOAC (Association of Official
Agricultural Chemists) 967.21, suivant le protocole décrit ci-dessous (les calculs figurant dans le
protocole ont été volontairement omis) :
Principe : Le 2,6-dichlorophenol indophénol est réduit quantitativement par l’acide ascorbique. La
réaction est spécifique de l’acide ascorbique pour des pH compris entre 1 et 3,5. Le 2,6-dichlorophenol
indophénol est rouge en milieu acide et bleu en milieu basique. Sa forme réduite est incolore.

O
Cl Cl
HO
HO
O O
HO
N
HO OH
OH
M 192,123 5 g mol -1
M 268,095 5g mol -1

Réactifs :
Solution étalon d’indophénol. Dissoudre 0,05 g de 2,6-dichlorophenol indophénol dans 100 ml d’eau
puis filtrer. La solution se conserve quelques semaines au réfrigérateur. A préparer si possible juste avant
usage, et à étalonner avant usage.
Solution étalon d’acide ascorbique. Dissoudre 0,05 g d’acide ascorbique dans 60 ml d’acide
métaphosphorique (HPO3) à 20% en masse. Diluer dans de l’eau à 250,0 ml dans une fiole jaugée.

TD CI 450 7/19
Acide métaphosphorique à 20% en masse.
Acétone

Etalonnage de la solution d’indophénol


Pipeter 10 ml de la solution d’acide ascorbique et déposer dans un erlenmeyer. Titrer avec la solution
d’indophénol dans une burette de 10 ml jusqu’à ce que la couleur légèrement rose - violette persiste
pendant plus de 15 secondes. Répéter trois fois : la variation devrait être inférieure à 0,1 ml.

Détermination des blancs


Pipeter 25 ml d’acide métaphosphorique 20% dans une fiole jaugée de 100 ml. Diluer au volume avec de
l’eau. En pipeter 10 ml dans un erlenmeyer, ajouter 2,5 ml d’acétone et titrer avec la solution
d’indophénol. Le volume moyen de trois répétitions est à soustraire du volume titrer sur les échantillons.

Protocole de mesure:
Pipeter 50 ml de jus dans une fiole jaugée de 100 ml. Ajouter 25 ml d’acide métaphosphorique 20% et
diluer au volume avec de l’eau. En pipeter 10 ml dans un erlenmeyer, ajouter 2,5 ml d’acétone*, et titrer
avec la solution d’indophénol dans une burette de 10 ml jusqu’à ce qu’une couleur rose-violette persiste
pendant plus de 15 secondes.

* L’acétone sert à éliminer le dioxide de souffre éventuellement présent en formant un complexe de


bisulphate d’ammonium qui est inactif dans le dosage.

1°) Pourquoi ne peut-on pas utiliser directement la solution étalon d’indophénol ?


2°) A quelle précision faut-il peser les masses d’acide ascorbique et d’indophénol utilisées dans les
solutions étalons si on dispose d’une balance analytique précise à 0,1 mg près ? Pourquoi le protocole
est-il rédigé ainsi ?
3°) A quoi servent les blancs ?
4°) Quel est le rôle analytique de l’acétone ? Sur laquelle des qualités d’une analyse chimique est-ce que
cela va avoir un effet ?

On réalise un dosage de l’acide ascorbique dans un jus de pomme suivant le protocole ci-dessus.
La solution étalon d’acide ascorbique a été préparée en pesant 49,1 mg d’acide ascorbique.
Les trois titrations à blanc réalisées donnent des volumes de 0,12 ml ; 0,14 ml et 0,11 ml.
La titration de la solution étalon d’acide ascorbique par la solution étalon d’indophénol donne un
volume d’indophénol ajouté de 5,83 ml.
La titration du jus de pomme conduit à ajouter 1,46 ml de la solution standard d’indophénol.

5°) Calculer la proportion massique d’acide ascorbique pour 100 g de jus de fruit. (La densité du jus de
pomme est de 1,048 g mol-1).

TD CI 450 8/19
Analyse spectrophotométrique et fluorimétrique
Exercice 11. Dosage spectrophotométrique du nitrite dans des aliments
Le nitrite (NO2-) est utilisé comme conservateur dans les aliments mais possède un potentiel
carcinogène. Voici une méthode de dosage spectrophotométrique pour NO2- utilisant la série de
réactions suivantes :

+
HO 3S NH2 + NO2- HO 3S N N + 2 H2O

NH2
N NH2
+
HO 3S N N + HO 3S N

max = 520 nm

Un protocole simplifié est le suivant :


A une solution de 50,0 ml inconnue contenant le nitrite est ajouté 1,00 ml de la solution d’acide
sulfanilique.
Après 10 minutes, 2,00 ml de la solution de 1-aminonaphtalène et 1,00 ml de tampon sont ajoutés.
Après 15 minutes, l’absorbance est lue à 520 nm sur une cellule de longueur 5 cm.

Les solutions suivantes ont été analysées :


50,0 ml d’un extrait alimentaire dont on sait qu’il ne contient pas de nitrites (ou en quantité
négligeable). Absorbance mesurée : 0,153
50,0 ml d’un extrait alimentaire suspecté de contenir du nitrite, absorbance mesurée : 0,622
Un second échantillon de 50 ml identique à B auquel a été ajouté 10,0 µl d’une solution de NaNO2 7,5
mM. Absorbance mesurée : 0,967.

1°) Calculer le coefficient d’extinction molaire ε du produit coloré de la réaction.


2°) Combien y avait-il de microgrammes de NO2- dans l’échantillon alimentaire suspect ?

Exercice 12. Dosage du sélénium dans des noix du Brésil par fluorescence et ajouts
dosés
Pour doser du sélénium dans des noix du Brésil, le protocole suivant est suivi : environ 0,1 g de noix est
digéré avec 2,5 ml d’une solution aqueuse de HNO3 à 70% en masse dans une bombe en téflon, en la
passant pendant 1 minute dans un four micro-onde. Cette extraction conduit à la formation
d’hydrosélenate (H2SeO4) qui est réduit en hydrosélénite (H2SeO3) par réaction avec un excès
d’hydroxylamine (NH2OH).

TD CI 450 9/19
Figure 1 : Représentation
d’une bombe en téflon pour
la digestion acide des Figure 2 : Mesure de l’intensité de fluorescence en fonction des
métaux longueurs d’onde d’excitation et d’émission d’une solution étalon à
0,14 ppm en Se(IV)

Figure 3 : Relation entre l’intensité de la


fluorescence et la concentration en Se(IV)
avant dérivatisation.

NH2 N
pH=2
+ H2SeO3 Se + 2 H2O
NH2 50°C N

2,3-diaminonaphtalène Fluorescent

Le complexe sélénié fluorescent est extrait dans 10,0 ml de cyclohexane. 2,00 ml de cet extrait sont
placés dans une cuvette pour mesure par fluorescence, en étalonnant par la méthode des ajouts dosés.

1°) D’après la figure 2, comment doivent être réglées les longueurs d’onde d’excitation et d’émission
pour obtenir une réponse maximale ?

2°) La Figure 3 montre la relation entre concentration et émission en fluorescence. Interprétez les
phénomènes conduisant à l’allure de cette courbe. Quelle est la conséquence du point de vue de
l’analyse quantitative ? Quelles seront les précautions à prendre, et comment y arriver ?

TD CI 450 10/19
Le dosage est réalisé par la méthode des ajouts dosés suivant le protocole ci-dessus, en utilisant une
solution étalon de produit fluorescent préparé à un ratio massique de 1,40 µg/ml de sélénium. (La
densité du cyclohexane est de 0,7781 g/ml.)

Volume de solution étalon Intensité de fluorescence


ajoutée (µl)
(Unités arbitraires)
0 41,4
10,0 49,2
20,0 56,4
30,0 63,8
40,0 70,3

3°) Déterminer le ratio massique de sélénium dans les noix du Brésil, ainsi que l’intervalle de confiance à
95%.

Les valeurs utiles sont données ci-dessous, sur le graphe de l’intensité de fluorescence en fonction du
rapport Vétalon ajouté/Vtotal et dans le formulaire distribué précédemment:
Coefficient t de Student (3 degrés de liberté, 95% de confiance) : 3,182
Nombre de répétition : 1
80
Sy/x 0,33
70
Intensité de fluorescence

Sa 21 60
Sb 0,25 50
40 y = 1477,2x + 41,666
30 R² = 0,9994
20
10
0
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
V étalon/V tot

Analyse coulométrique
Exercice 13. Dosage coulométrique de l’eau par la méthode de Karl-Fischer
Quand il est nécessaire de mesurer la quantité de traces d’eau présente dans un échantillon, la méthode
de dosage de Karl-Fischer est fréquemment employée. La méthode utilise la série de réactions suivantes
pour doser l’eau en présence d’un alcool (CH3OH), d’une base (imidazole, notée R-N ci-dessous) et de
SO2 :

TD CI 450 11/19
CH3OH + SO2 + R-N → [ CH3O-SO2-, R-NH+ ]
[ CH3O-SO2 ,R-NH+ ] + H2O + I2 + 2 R-N → [ CH3O-SO3-,R-NH+ ] + 2 [ RNH+, I- ]
-

Deux méthodes basées sur le même principe sont utilisées de façon courante : une méthode
titrimétrique par ajout directe d’une solution méthanolique de diiode (proportions en eau : 100 ppm à
100%) et une méthode coulométrique par génération in situ du diiode à partir d’une électrolyte
cotnenant des iodures (I-) selon la réaction suivante (proportions en eau : 1 ppm – 5%) :

2 I- → I2 + 2 e-

Le point d’équivalence est déterminé dans les deux cas par suivi du potentiel nécessaire pour maintenir
un courant entre deux électrodes de platine. En début de titration, en l’absence de diiode dans la
solution, il est nécessaire de maintenir un potentiel élevé pour atteindre un courant fixé. Dès que la
concentration en diiode devient importante, la réaction I2 + 2 e- → 2 I- peut avoir lieu sur l’électrode de
platine à un potentiel plus faible, conduisant à une baisse du potentiel.

Le montage utilisé pour le dosage coulométrique est donné ci-dessous, ainsi que les réactions ayant lieu
des deux côtés de l’électrode génératrice :

1°) Quelle sont les deux demi-équations complètes correspondant aux réactions ayant lieu dans
l’électrolyte du côté anodique et dans celui du côté cathodique de l’électrode génératrice ?
Le courant dans l’électrode génératrice est généré sous forme d’impulsions (carrées) de courant 400 mA
d’une durée variable espacées d’un délai de 5 secondes permettant à l’électrode indicatrice de se
stabiliser. Les systèmes automatisés réduisent la largeur de pulse à l’approche du point d’équivalence.
2°) Pourquoi est-ce que le système fonctionne par impulsions plutôt qu’en continu ? Pourquoi moduler la
durée des impulsions ?
Le système de pilotage mesure le temps total de courant (somme des durées des pulses) nécessaire pour
atteindre le point d’équivalence.
3°) Quelle est la formule reliant la durée total ttot et la masse d’eau présente dans un échantillon ?
Application : on souhaite doser la quantité d’eau résiduelle présente dans un lyophilisat de protéines
issues d’une purification depuis du blanc d’œuf.
On rappelle la constante de Faraday F 96 485,3399 ± 0,0023 C mol-1, la masse de l’eau 18,0153 ± 0,0004
g mol-1.
25,5 ± 0,1 mg de lyophilisat sont prélevés et dissous dans 25,0 ± 0,03 ml de méthanol de qualité

TD CI 450 12/19
analytique.
Dans un premier temps, 4,0 ± 0,04 ml du méthanol de qualité analytique sont dosés, et on mesure un
temps ttot de 0,857 ± 0,031 s sur la base de trois répétitions.
Dans un second temps, trois fois 4,0 ± 0,04 ml de la solution de méthanol contenant le lyophilisat sont
dosés, conduisant à la mesure d’un temps ttot de 1,580 ± 0,065 s.
4°) Calculez la proportion massique d’eau dans le lyophilisat initial ainsi que l’incertitude sur cette
mesure. (On considérera toutes les erreurs comme étant aléatoires. Vous pouvez, en le justifiant,
éliminer la prise en compte de certaines erreurs quand elles sont négligeables devant d’autres.)

TD CI 450 13/19
Examen du 22 octobre 2014

Durée de l’examen : 1h00.

Les étapes des calculs et les raisonnements tenus doivent être correctement détaillés.

Dosage du paracétamol (acetaminophen) dans des comprimés pharmaceutiques

Cet exercice est inspiré d’une procédure de dosage du paracétamol dans des préparations pharmaceutiques pu-
bliée en 2012 par Behera et al. basée sur une mesure directe par spectrophotométrie UV/Visible.

HO NH
O

Paracétamol (Masse molaire : 151,162 g mol-1)

Une solution étalon est préparée en dissolvant 15 mg de paracétamol qualité analytique dans 15 ml de méthanol,
puis en complétant avec de l’eau à un volume de 100 ml. Le spectre obtenu avec une cuve de 1 cm est donné ci-
dessous :

Figure 1 : Spectre UV d’une solution étalon (15 mg/100 ml) de paracétamol dans Méthanol / H2O (15 :85 v/v)

1°) En utilisant la loi de Beer-Lambert 𝐴 = 𝜀 𝑙 𝑐, calculez le coefficient d’extinction molaire 𝜀 du paracétamol à


244 nm dans une solution eau/méthanol (85 :15 v/v).

Un comprimé de médicament est constitué du principe actif (molécule active), ici le paracétamol, et d’autres
composés (excipients) qui viennent apporter des propriétés mécaniques et de dispersion adaptée à la forme mé-
dicamenteuse. Dans le cas des composés de paracétamol étudiés ici, ces excipients représentent environ 40% de
la masse du comprimé final.

La spécificité de la méthode analytique est vérifiée en comparant les spectres UV (A) d’un comprimé contenant
principe actif et excipient dilué dans 500 ml d’une solution eau/méthanol, (B) d’un comprimé ne contenant que
l’excipient dilué dans 500 ml d’une solution eau-méthanol et (C) d’une solution eau-méthanol sans composé ni
excipient (Figure 2).

2 – a) Rappelez la définition de la spécificité d’une méthode analytique.


2 – b) Le spectre B a été obtenu sur un comprimé de 800 mg d’excipient seul. Dans la suite on néglige totalement
l’absorption de l’excipient. Est-ce que l’erreur qu’on fait ainsi sera systématique ou aléatoire ? Justifiez de votre
réponse en rappelant comment se différencient ces deux erreurs.
2 – c) Proposez au moins une adaptation au protocole qui pourrait améliorer la sélectivité de ce dosage.

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Figure 2 : Spectres UV de trois échantillons préparés dans 500 ml de solution eau-méthanol (85 :15 v/v) A : com-
primé avec paracétamol et excipient ; B : comprimé avec uniquement l’excipient ; C : solution seule.

On prépare une gamme étalon à partir de la solution étalon préparée ci-dessus, de sorte à avoir des concentra-
tions en masse de 150 µg/ml ; 125 µg/ml ; 100 µg/ml ; 75 µg/ml et 50 µg/ml dans la solution d’eau méthanol
85 :15 v/v.

3°) Indiquez quel matériel est à utiliser pour réaliser ces gammes étalon, sur la base du matériel d’usage courant
au laboratoire analytique. Concrètement, indiquez les étapes pour réaliser la solution à 50 µg/ml.

La gamme étalon obtenue est donnée ci-dessous :


Concentration (µg/ml) Absorbance 0,8
50 0,246 0,7
75 0,338 0,6
Absorbance

100 0,456 0,5


125 0,582 0,4
150 0,672 0,3
y = 0,0044x + 0,0204
0,2
0,1 R² = 0,9967
0
0 50 100 150 200
Concentration (µg/ml)

On rappelle le calcul de l’écart-type sur une calibration externe sur la droite 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏:


∑(𝑦𝑖 − 𝑦̂𝑖 )²
𝑆𝑦/𝑥 = √
𝑛−2
𝑆𝑦/𝑥 1 (𝑦 − 𝑦̅)²
𝑆𝑥𝑚𝑒𝑠 = √1 + + 𝑚𝑒𝑠
𝑎 𝑛 𝑎² ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )²

TD CI 450 15/19
où 𝑦̂𝑖 est la valeur de y obtenue pour xi par la droite de calibration, 𝑦̅ la moyenne des points de calibration suivant
y, 𝑥̅ la moyenne des points de calibration suivant x et n le nombre de points de calibration.

Dans une fiole jaugée de 250,0 ± 0,15 ml, on dissout un comprimé d’une masse de 801,15 ± 0,02 mg avec la solu-
tion eau/méthanol (85:15 v/v) en complétant avec cette solution jusqu’au trait de jauge. (Solution A)

4°) Si on estime à 60% la teneur en principe actif, pour quelles (au moins deux) raisons ne peut-on pas doser di-
rectement la solution obtenue à l’étape précédente ?

On dilue la solution précédente en prélevant 5,00 ± 0,01 ml de la solution A, on la transfère dans une fiole jaugée
de 100,00 ± 0,1 ml et on complète au trait de jauge avec la solution eau/méthanol (85:15 v/v) (Solutions B). Cette
opération est répétée quatre fois.

On réalise le dosage spectrophotométrique des solutions B en mesurant les quatre répétitions, pour lesquelles on
obtient des valeurs d’absorbance de 0,498 ; 0,505 ; 0,502 et 0,497.

5°) En utilisant le formulaire page suivante, calculez l’absorbance moyenne, l’écart-type et l’incertitude associée
pour un intervalle de confiance à 95%. On rappelle que l’incertitude s’exprime à partir de l’écart-type s par
𝑡𝑠
l’incertitude = ± 𝑛 où n est le nombre de répétitions.

6°) Sur la base de la moyenne de ces quatre répétitions :


a) calculez la concentration massique moyenne (en µg/ml) en paracétamol dans les solutions B.
b) calculez la concentration massique dans la solution A.
c) Déterminez la quantité de paracétamol dans le comprimé de départ.

7°) On calcule 𝑆𝑦/𝑥 = 0,0117 et ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )² = 6 250. En prenant la moyenne obtenue en 5°) :
a) Calculez l’écart-type 𝑆𝑥𝑚𝑒𝑠 sur les concentrations moyennes en paracétamol dans les solutions B.
𝑡𝑠
b) En considérant la relation ± avec n 1 répétition de la calibration, et 3 degrés de liberté à 95% de certi-
√𝑛
tude (soit t = 3,182), calculez l’incertitude sur la concentration massique.
c) Puis en propageant les incertitudes, calculez les incertitudes dans la solution A et dans le comprimé de
départ.
d) Donnez le résultat (valeur mesurée et incertitude) de la procédure d’analyse de ce comprimé quant à la
masse de paracétamol présent.

8°) Des méthodes indépendantes (LC/UV et GC/MS) ont trouvé sur ce même comprimé une masse de paracéta-
mol de 500,8 ± 3,4 mg et 501 ± 7 mg. Que peut-on dire sur la justesse de la méthode de dosage direct par spec-
trophotométrie ?

Formulaire :
∑𝑖 (𝑥𝑖 −𝑥̅ )²
Calcul d’un écart type : 𝑠 = √
𝑛−1

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Examen du 7 mars 2016
Session 1

Partie A : Questions de cours (5 points)


1°) Rappelez (4-5 lignes maximum) ce qu’est la chaîne de traçabilité métrologique.
2°) Citer une opération courante sur les balances du laboratoire (ainsi que les précautions à prendre) qui
assure le maintien de la chaîne de traçabilité métrologique.
3°) Qu’est-ce que la précision d’une méthode analytique et comment peut-on l’évaluer ?

Partie B : Analyse d’un protocole : dosage du glycérol par méthode titrimé-


trique dans des savons (15 points)
Cet exercice est basé sur les méthodes IUPAC « STANDARD METHODS FOR THE ANALYSIS OF OILS, FATS
AND DERIVATIVES - SECTION III. GLYCERINES » (1982).

OH
HO OH
Structure du glycérol (ou glycérine) M : 92,0932 g mol-1

Le dosage du glycérol dans les savons peut se faire suivant une méthode titrimétrique ou une méthode
spectrophotométrique. D’après le document cité ci-dessus, la méthode titrimétrique est à préférer pour
les concentrations élevées (supérieures à 0,5% en masse) et la méthode spectrophotométrique pour des
concentrations faibles (inférieures à 0,5% en masse).

Protocole
Principe
Le savon est séparé en acide gras et glycérol par effet de l’acide sulfurique et extraction des acides gras à
l’éther. Le glycérol est oxydé par le périodate de sodium suivant la réaction suivante :
OH
HO OH
+ 2 NaIO4 HCOOH + 2 H2C=O + 2 NaIO3 + H2O

L’acide méthanoïque formé par cette réaction est ensuite titré par réaction acide-base avec une solution
de soude, suivi avec un pH-mètre.
Précautions
Ce dosage n’est pas adapté à une dosage du glycérol en présence d’autres molécules contenant des
fonctions diol, qui pourraient réagir également avec le periodate de sodium.
Préparation de l’échantillon (simplifié)
Environ 10 g de savon sont dissous dans 100 ml d’eau distillée chaude, à laquelle est ajouté 10 ml d’acide
sulphurique 7 M. Les acides gras du mélange sont extraits par 3 lavages au diéthyl ether dans une
ampoule à décanter. Les phases organiques sont lavées par deux fois 50 ml d’eau distillée. Les phases
aqueuses sont regroupées et diluées à 250 ± 0,12ml dans une fiole jaugée.

Etalonnage de la solution de NaOH 0,125 M


1. Peser avec précision (0,001 g près) environ 0,8 g d’hydrogénophtalate de potassium – KHP
(KC8H4O4H, M = 204.23 g mol-1), composé qui comporte une fonction acide faible.
2. Dissoudre totalement dans 50 ml d’eau distillée et ajouter 1 goutte de solution de phénolphta-
léine.

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3. Titrer avec la solution de NaOH (environ 0,125 M) à doser (à 0,02 ml près) jusqu’à apparition de
la couleur rose.
4. Faire un blanc en mesurant (à 0,02 ml près) le volume de NaOH à ajouter pour obtenir une appa-
rition de couleur rose dans une solution de 50 ml d’eau distillée avec 1 goutte de la solution de
phénolphtaléine.
Dosage du glycérol
1. Prélever un volume suivant le tableau ci-dessous et le placer dans un bécher avec l’électrode du
pH-mètre :
Proportion massique de Volume à prélever (ml)
glycérol estimée
16 – 20 % 50
12 – 16 % 75
8 - 12 % 100
6–8% 150
4–6% 200
Moins de 4% 250

2. Ajouter goutte à goutte une solution de NaOH d’environ 2 M jusqu’à ce que le pH atteigne 3.
3. Ajouter goutte à goutte une solution de NaOH d’environ 0,05 M jusqu’à ce que le pH atteigne 8,1
± 0,1.
4. Ajouter 50 ml de la solution de NaIO4 à 60 g/l. Mélanger efficacement. Couvrir et laisser réagir 30
minutes à température ambiante dans le noir.
5. Ajouter 10 ml d’éthane 1,2 diol (pour faire réagir l’excès de NaIO4 suivant le réaction HOCH2-
CH2OH + 2 NaIO4 → 2 H2CO + 2 NaIO3 + H2O). Mélanger efficacement. Couvrir et laisser réagir 30
minutes à température ambiante.
6. Avec une burette de 50 ml, titrer (à 0,02 ml près) la solution avec la solution de NaOH 0,125 M
précisément étalonnée et sans dioxide de carbone.

Blanc
Dans un bécher de 250 ml placer 200 ml d’eau distillée et y diluer 10 ml d’acide sulfurique 7 M.
Transférer dans une fiole jaugée de 250 ± 0,12ml, compléter avec de l’eau distillée et appliquer la même
procédure que pour le dosage du glycérol.
Corriger le volume dosé pour le glycérol en soustrayant le volume du blanc.

Questions
1°) Sur la base de vos connaissances sur les différentes méthodes de dosage, pourquoi la méthode
spectrophotométrique peut-elle présenter une limitation à des fortes concentrations et pourquoi la
méthode titrimétrique ne présente pas cette limitation ?
2°) Dans les précautions, il est indiqué que le dosage ne sera pas valable en présence d’autres composés
comportant des fonctions diol comme par exemples des sucres. Quelles seraient les qualités d’un dosage
(précision, justesse, robustesse, spécificité, précision, linéarité, sensibilité) qui seraient affectées par le
dosage d’un échantillon comportant de telles fonctions ? Justifiez votre réponse.

Pour étalonner la solution de NaOH à environ 0,125 M, on procède à 8 mesures : 4 dosages


d’hydrogénophtalate de potassium (KHP) de masses connues et les blancs correspondants. Les résultats
sont reportés ci-dessous.

Mesure Masse KHP (g) V NaOH ajouté V NaOH blanc V NaOH Concentration

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(ml) (ml) corrigé (ml) NaOH (M)
1 0,795(2) 30,40 0,12 30,28 0,12859
2 0,804(3) 30,83 0,13 30,70 0,12828
3 0,799(1) 30,51 0,15 30,36 0,12888
4 0,798(3) 30,54 0,14 ? ?

3° a) Pourquoi est-il nécessaire d’étalonner la solution de NaOH avant le dosage et pourquoi ne pourrait-
on pas directement peser et dissoudre la soude à utiliser dans le dosage ?
b) Compléter la dernière ligne du tableau en détaillant les calculs utilisés.
c) Calculer la moyenne, l’écart-type et l’incertitude pour la concentration de la solution de NaOH. On
prendra un coefficient t de Student pour une confiance à 95% avec 4 mesures (3 degrés de liberté) de
𝑡𝑠
3,182, et n = 4 répétitions pour obtenir l’incertitude = ± 𝑛.

4°) Dans le protocole quelle verrerie doit-on utiliser pour : le prélèvement à l’étape 1 ; l’ajout de solution
de soude aux étapes 2 et 3 ; les ajouts de NaIO4 et d’éthane-1,2-diol aux étapes 4 et 5. Justifiez du besoin
d’utilisation d’une verrerie précise quand nécessaire.
5°) Pourquoi les étapes 2 et 3 sont-elles indispensables à ce dosage ?

Pour les questions 6 et 7, on considérera que quand nécessaire et non précisé, une verrerie de classe
A, apportant une tolérance à ± 0,2 % a été utilisée.

On prélève 10,35 ± 0,10 g de savon pour lequel la concentration attendue de glycérol est de 5%, sur
lequel on applique la procédure détaillée ci-dessus.

En utilisant la solution de NaOH étalonnée à la question 3c, on titre la solution à doser jusqu’à pH 8,07
avec un volume de 37,19 ± 0,07 ml de solution de NaOH. Pour le blanc, on mesure un volume de 0,13 ±
0,05 ml ajouté pour atteindre un pH = 8,13.

6°) Calculer le nombre de moles de glycérol présents dans la solution dosée, puis dans l’échantillon de
départ ainsi que l’incertitude sur ces valeurs.

7°) Calculer la proportion massique de glycérol dans l’échantillon de savon ainsi que l’incertitude.

8°) La norme du fabricant prévoit une proportion massique de glycérol compris entre 4 et 6%. Le résultat
obtenu est-il conforme ?

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