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Les étapes des calculs et les raisonnements tenus doivent être correctement détaillés.
Dosage de la perméthrine
La perméthrine est un pesticide de la famille des pyréthrinoïdes, utilisé comme insecticide ciblant le
système nerveux des insectes. Elle est relativement inoffensive pour l’homme et la plupart des autres
mammifères et est donc utilisée couramment en pommade, vaporisations sur des textiles et
traitement des habitations.
O
Cl
O
Cl
O
Cette molécule a deux centres asymétriques et existe sous la forme de deux diastéréoisomères cis et
trans. Sa production industrielle conduit à un mélange de ces deux diastéréoisomères.
Le dosage de la perméthrine dans les eaux (usées, de rivière ou domestique) peut être réalisé par un
couplage de chromatographie liquide haute performance (CLHP) avec détection par
spectrophotométrie d’absorption à 235 nm.
Laisser reposer 5 minutes jusqu’à l’apparition de deux phases. Si les deux phases n’apparaissent pas,
ajouter de l’acétonitrile par tranches de 5 ml jusqu’à apparition d’une seconde phase d’acétonitrile
représentant un volume d’environ 2 à 5 ml. Récupérer la phase organique avec une pipette.
Ajouter 5 ml d’acétonitrile à la phase aqueuse et refaire l’extraction. Faire une troisième extraction.
Regrouper les phases d’acétonitrile et évaporer l’acétonitrile jusqu’à un volume d’environ 3 ml.
Ajuster soigneusement le volume total d’acétonitrile à 5,00 ml et placer l’échantillon dans un flacon
porte-échantillon pour système CLHP.
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Doser la solution d’acétonitrile par CLHP/UV à 235 nm en sommant les aires sous les deux pics éluant
respectivement à 22,98 minutes et 23,56 minutes. (Les conditions chromatographiques sont
présentes dans la norme mais non donnée ici.)
L’étalonnage se fait par la mesure des aires sous les pics d’une solution de référence diluée dans de
l’eau distillée avec 5 points de concentrations différentes couvrant la norme à valider.
Les effets de matrice doivent être vérifiés pour chaque type de matrice (au moins 1 échantillon sur
20) en prenant deux volumes d’un même échantillon et ajoutant 40 µg/l de perméthrine à l’un des
deux échantillons, puis en dosant les deux échantillons (supplémenté et non supplémenté) et en
vérifiant que l’ajout mesuré est compris entre 22 et 54 µg/l. Si l’écart est plus important, diluer
l’échantillon.
1°) Rappelez ce que sont les effets de matrice. En quoi le protocole ci-dessus permet-il de prendre en
compte l’effet de matrice ? Quelle autre alternative aurait permis cette prise en compte ?
2°) Sur les mesures de volume : avec quel matériel faut-il ajuster le volume à 5,00 ml ? Pour quelle
raison est-ce une étape critique du protocole ? Quels autres volumes doivent également être
mesurés avec précision ?
L’étalonnage est réalisé avec des dilutions à partir d’une solution stock de 10 mg de perméthrine
dissoute dans 10 ml d’acétonitrile. La valeur mesurée est la somme des aires sous les pics
correspondant à la cis et à la trans perméthrine. La droite ci-dessous est le résultat de deux
répétitions de chaque point de la gamme d’étalonnage.
Concentration (µg / ml) 0,49 1,94 3,88 19,4 38,8
Gamme 1 (Abs s) 0,220 0,269 0,289 1,49 2,336
Gamme 2 (Abs s) 0,212 0,184 0,375 1,295 2,514
3
y = 0,0596x + 0,1491
Aire sous le pic (Abs * s)
2,5
R² = 0,991
2
1,5
0,5
0
0 10 20 30 40 50
Concentration (µg / ml)
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On rappelle le calcul de l’écart-type sur une calibration externe sur la droite 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏:
∑(𝑦𝑖 − 𝑦̂𝑖 )²
𝑆𝑦/𝑥 = √
𝑛−2
𝑆𝑦/𝑥 1 (𝑦 − 𝑦̅)²
𝑆𝑥𝑚𝑒𝑠 = √1 + + 𝑚𝑒𝑠
𝑎 𝑛 𝑎² ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )²
où 𝑦̂𝑖 est la valeur de y obtenue pour xi par la droite de calibration, 𝑦̅ la moyenne des points de
calibration suivant y, 𝑥̅ la moyenne des points de calibration suivant x et n le nombre de points de
calibration.
Sur la base des données ci-dessus, on a 𝑆𝑦/𝑥 valant 0,0927 ; ∑(𝑥𝑖 − 𝑥̅ )² valant 2137 (µg/ml)² et 𝑦̅
0,9179.
4°) Calculez l’écart-type sur les concentrations mesurées 𝑆𝑥𝑚𝑒𝑠 . Déduisez-en l’incertitude sur la
concentration mesurée en vous reportant à la table de Student et à la relation donnant l’incertitude
𝑡𝑠
± où t est le coefficient de Student, s l’écart type et n le nombre de répétitions, en considérant
√𝑛
une fiabilité de la mesure à 95% de certitude.
6°) Commentez la qualité de cette eau par rapport à la norme européenne qui place la limite à
0,15 mg/l : la méthode de dosage est-elle adaptée et le résultat est-il suffisant ?
O
Cl
Réactif de Gibbs
Protocole 2. Application : dosage de la perméthrine dans du sang ou de l’urine. Méthode : après une
extraction sur phase solide (SPE), l’échantillon est élué dans du méthanol et dosé par couplage entre
de la chromatographie en phase gazeuse et de la spectrométrie de masse, en suivi d’une
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fragmentation spécifique (chromatogramme ci-dessous). Limite de quantification : 10 ng/ml
d’échantillon.
Protocole 3. Application : dosage dans des sols et poussières potentiellement contaminés par de la
perméthrine. Méthode : test immunochimiques (ELISA) basés sur l’utilisation d’un anticorps couplé à
une enzyme. L’échantillon de sol est extrait au dichlorométhane, filtré et le solvant évaporé. Après
reprise dans du méthanol et dilution avec de l’eau, l’échantillon est placé dans une plaque ELISA
greffée avec des anticorps reconnaissant la perméthrine, puis la fixation de celle-ci est vérifiée par un
anticorps couplé à la peroxidase. Limite de quantification : 4 ng/g d’échantillon.
2°) Lequel des trois protocoles est le plus spécifique pour la quantification de la perméthrine ?
Justifiez de votre réponse.
4°) Peut-on comparer les limites de quantification affichées par les trois méthodes ? Expliquez votre
réponse.
La pertméthrine est toxique pour les organismes aquatiques, et est par conséquent dosée dans les
eaux usées. La réglementation européenne place une limite à 0,15 mg/l de perméthrine (sommes
des diastéréoisomères cis et trans) dans les effluents de stations d’épuration et de 0,05 mg/kg dans
l’alimentation humaine.
5°) Lesquelles de ces méthodes vous sembleraient adaptées ou adaptables pour valider les
concentrations limites imposées par l’union européenne (a) pour l’eau ? (b) pour l’alimentation
humaine ? Justifiez de votre réponse.
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