Vous êtes sur la page 1sur 2

Le pairing

Pairing = association
 Processus dynamique qui permet de créer un lien postitif entre l’enfant avec autisme
et « quelque chose ». Ce « quelque chose » peut être des personnes, des lieux, du
matériel mais permet aussi de créer de nouveaux renforçateurs.
 Entre un stimulus appétitif (un renforçateur) et un stimulus neutre (un nouvel
éducateur)
 Entre 15 jours et 1 mois
 Permet de connaitre l’enfant et d’établir avec lui une relation -> apprentissage de la
valeur sociale
 D’identifier le renforcement à utiliser et la manière de s’en servir.

Processus : dans un premier temps, il faut donner beaucoup de choses gratuitement sans
aucune contrainte, ni consigne. On doit rester silencieux ou simplement décrire ce que l’on
fait. L’enfant doit nous identifier comme quelqu’un de sympa. Quand l’enfant ne s’échappe
plus quand on arrive, qu’il va venir pour regarder le matériel que l’on pourra introduire des
petites consignes maitrisées par l’enfant. Quand on servira un verre d’eau « tiens, bois », ou
« souffles » s’il aime faire des bulles -> les conséquences agréables.
1. Identifier une variété de renforçateurs potentiels : jeux, aliments, activités, objets.
2. Assainir l’environnement : épurer au maximum l’environnement pour que l’enfant
n’ait pas accès de lui-même aux renforçateurs. Il faut créer le besoin et l’envie chez
l’enfant. À chaque fois qu’un item aimé apparait, c’est parce que NOUS le rendons
disponible ce qui aura pour conséquence de nous rendre plus intéressant.
3. Présenter les renforçateurs en les associant avec la présence de l’intervenant : On
doit s’assurer que ce que nous proposons est plus intéressant que ce que l’enfant a à
ce moment-là et qu’avec nous le jeu ou l’activité est plus agréable que s’il était seul.
On doit s’amuser, danser, chanter, sourire… et faire l’activité avec l’enfant.
Progressivement, on va s’arrêter, s’éloigner, puis revenir afin que l’enfant se rendre
compte que c’est moins sympa sans nous. NE PAS OBLIGER à faire ce qu’il ne veut
pas.
4. Enseigner la valeur de l’approche : quand l’enfant nous voit comme fun et qu’il prend
plaisir à interagir avec nous, on peut lui enseigner le « valeur de l’approche » = faire
comprendre à l’enfant que venir vers nous peut-être renforçant. Lorsqu’on lui
propose un jouet on ne va pas lui donner directement, on va attendre qu’il fasse un
petit « effort » (tendre la main). Ensuite on va s’éloigner et attendre que l’enfant
s’approche de nous. TRÈS IMPORTANT pour la suite de la prise en charge.
5. Enseigner la valeur du regard : De même que la valeur de l’approche, on en va pas
donner tout de suite le jouet, il va essayer de le prendre mais n’y arrivera pas, à un
moment il s’interrogera et lèvera les yeux vers nous. Le donner à cet instant précis.
Apprendre à l’enfant avec autisme à nous regarder et à regarder ce qu’on lui propose est
une des bases à tout enseignement.

Document annexe : Les 7 étapes du contrôle instructionnel

Séance de pairing avec plusieurs enfants (chaine jp H, vidéo autisme et ABA) :


https://www.youtube.com/watch?v=7ADkwQkRQfI
1er enfant : Mattéo (non verbal)
Septembre : Fait du bruit pour attirer son attention, mais il fait comme si elle n’était pas là.
Lorsqu’elle l’appelle, il émet un bruit et rejette la balle qu’elle lui propose, tourne le dos ->
relation non créée.
Essaye de lui transmettre des objets en y associant sa voix, pour se pairer via les objets qui
l’intéressent.
Février : Travail à table, côte à côte, enchaine des activités diverses. Répond à des consignes,
regarde bien, souris.

2ème enfant : Imanol


Septembre : s’associer avec tous les objets ou items qu’il lui plaise pour s’associer à eux et
créer la relation. Joue avec fauteuil-œuf, se cache dedans. Au début, enfant qui ne pose pas
son attention, bouge beaucoup.
Février : Travail côte-à-côte sur table. N’a pas confiance ne lui cherche lors de chaque
activité à capter le regard de l’adulte pour avoir une guidance visuelle de la réponse et ainsi
d’être conforté dans son choix. L’adulte regarde l’enfant et ne cède pas à la guidance
visuelle. Compréhension des consignes et non de la guidance.

3ème enfant : Mylla


Décembre : reste dans son coin, rejette tous les objets proposés par l’adulte. Comme elle
aimait voir le cheval fonctionner, l’adulte lui remettait en route puis lui retendait en disant
« cheval », elle le repoussait peu de temps après. Elle propose d’autres items, mais se
désintéresse rapidement des items ou alors s’y posait sur des temps longs.
Essai avec des petites voitures : Mylla joue avec une voiture, l’adulte lui propose la même,
elle la rejette, lui en propose une de la même couleur l’accepte, puis au final joue avec les
trois voitures.
Essai avec harmonica : montre de l’intérêt, tend pour avoir du son, début attention conjointe
« bravo, super comment tu joues de l’harmonica Mylla ». Lui propose alors une flûte.
Essai trampoline : « sauter ? sauter ! ». Adulte enlève les mains autour de sa taille puis elle
les remet pour refaire du trampoline.
Autre adulte : jeu du coucou avec un foulard.
Essai puzzle : tend une pièce du puzzle à encastrement, Mylla fait le son, puis remet la pièce
à sa place, adulte : « ah tu mets la vache ! » (début contrôle instructionnel).

Vous aimerez peut-être aussi