Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
com
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Mathieu-François MINYONO-NKODO
chargé de cours à l'université de Yaoundé
inspecteur national de français
République Unie du Cameroun
Comprendre
«Le vieux nègre
et la médaille»
de
Ferdinand Oyono
Connaissance
de Ferdinand Oyono
L'HOMME
Ferdinand Léopold Oyono est né le 14 septembre 1929
à Ngoulemakong, localité située près d'Ebolowa, chef-lieu
du département du Ntem, ,à 160 km au sud de Yaoundé.
Les principaux aspects qui caractérisent sa vie compren-
nent, selon nous : le milieu familial, la formation intellec-
tuelle et la carrière diplomatique.
Le milieu familial
Ferdinand Léopold Oyono est le fils d'Oyono Etoa
Jean, illustre et authentique fong du village de Ngoazip
dans l'arrondissement de Ngoulemakong, et de Mvodo Be-
linga Agnès, non moins illustre puisqu'il s'agit de la fille
du chef supérieur bene bien connu, Belinga Ekodo. De cette
union, deux enfants naquirent : notre romancier et sa
sœur Mfoumou Elisabeth, née en 1934.
L'histoire de la famille de Ferdinand Oyono mérite
qu'on s'y attache un instant, pour mieux faire connais-
sance avec le futur écrivain.
Le père Oyono naît vers 1900. Il entre à l'école alle-
mande à Ngovayang et en sort titulaire du « Zeugniss »
1Equivalent du Certificat d'études primaires élémentaires.
Retrouver ce titre sur Numilog.com
L'enseignement secondaire
Ferdinand Oyono poursuivra sa formation intellec-
tuelle au niveau du secondaire successivement à l'école
supérieure de Yaoundé, puis au lycée de Nkongsamba. Il
achèvera sa formation en France dans un lycée de Provins.
En 1946, le jeune Oyono est admis à l'école supérieure
de Yaoundé 6
Deux ans plus tard, s'ouvre le lycée de Nkongsamba,
dont les programmes sont identiques à ceux de la métro-
pole. Ferdinand Oyono y est inscrit en Quatrième.
Il se présente à l'examen du brevet élémentaire en
1949 et échoue aux deux sessions de juin et de septembre.
C'est alors que, dépité et blessé dans son amour-propre,
le père Oyono décide d'envoyer son fils poursuivre ses
études secondaires en métropole. Le jeune homme s'em-
barque en août 1950 et, arrivé en France, s'inscrit en classe
de Seconde dans un lycée de Provins, petite ville de Seine-
et-Marne.
Deux ans après, en 1952, c'est un nouvel échec à la
première partie du baccalauréat. L'étape est cependant
franchie en 1953. Puis, la grande victoire arrive enfin en
1954, avec le succès à la deuxième partie.
Les études supérieures
Nanti de son baccalauréat, Oyono entre en Sorbonne
et suit les cours de droit et de sciences politiques. Ici, la
progression reste régulière.
Son cycle normal achevé, Oyono fera un stage de
consul, en 1959, avant de rentrer dans son pays.
6L'école supérieure de Yaoundé, créée en 1921 par arrêté de lA ' dmi-
nistrateur en chef des colonies de la République française, était destinée
à former des commis d'administration et personnels administratifs de
tout genre. Ladurée des études était de trois années. Les deux premières
étaient consacrées exclusivement à l'enseignement général: dictée, rédac-
tion, calcul, arithmétique, dessin. La-dernière ajoutait à l'enseignement
général «des cours de perfectionnement des connaissances en langue
française et des cours spéciaux destinés à orienter les élèves vers les
carrières administratives correspondant à leurs aptitudes et à leurs
goûts». Aleur sortie de l'école, les élèves avaient un niveau équivalent
à celui de notre classe de Troisième actuelle, moins les langues étrangères.
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.
Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.
*
La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.