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Chap 3 - 1 Estimation Des Cout Projet
Chap 3 - 1 Estimation Des Cout Projet
• Les frais de gestion tels que les salaires des services transversaux de l’entreprise (administratif,
marketing, finances, comptabilité, etc.).
• Il est facile de calculer le coût de chacun des composants, ou celui de tout le bâtiment ;
• Il existe des données historiques très simplifiées, exprimées en coûts par m2/pi2, pour de nombreux types de
bâtiments.
Inconvénients :
• La méthode ne tient pas compte des particularités d’un projet, du procédé de construction, etc. ;
• Elle est simpliste et peut être mal interprétée.
L’architecte ne doit utiliser cette méthode de base qu’à la phase des études pré-conceptuelles, comme guide
général.
Estimation paramétrique : volume (Coût au m3)
La méthode du coût au volume n’est pas d’usage courant, sauf pour :
• Des bâtiments particuliers tels que des entrepôts (particulièrement des entrepôts frigorifiques) ;
• Des bâtiments à plusieurs étages pour lesquels la méthode de l’aire de plancher pourrait ne pas refléter
adéquatement les coûts réels ;
• Confirmer des résultats obtenus avec une autre méthode.
Estimation paramétrique : Unité d’usage (Coût par lit, par siège, etc.)
La méthode de l’unité d’usage utilise des données existantes très simplifiées comme base de calcul des coûts.
Elle est rapide, pertinente et relativement fiable si les données proviennent de projets comparables. Cette
méthode est utile pour l’établissement du budget préliminaire, car son résultat est général et plus évidemment
« approximatif ».
Avantages :
• La méthode fournit une indication ou permet une vérification rapide au début du projet.
Inconvénients :
• Comme les projets sont rarement identiques, il faut rajuster attentivement les données pour tenir
compte des différences ;
• Les circonstances, l’emplacement et la date de construction peuvent rendre les données historiques
d’une valeur douteuse, même si les projets sont très similaires ;
• Le calcul des différences peut nécessiter une analyse approfondie des données, au moyen d’une des
méthodes décrites ci-dessus (parfois, il est préférable de faire appel à des économistes en
construction).
L’architecte qui a recours à cette méthode doit :
• L’utiliser avec prudence, et seulement pour obtenir une indication préliminaire ou pour faire une
comparaison avec une estimation sommaire fournie par une autre méthode ;
• Énoncer clairement toutes les réserves et tout ce que cette estimation peut avoir d’hypothétique au
moment d’en divulguer le résultat.
Il ne faut pas confondre l’expression « unité d’usage » avec l’expression « coût unitaire », qui peut être exprimé
de différentes façons et qui fait référence à une technique utilisée pour calculer les coûts d’un bâtiment et de
ses composants.
imprévisibles. Avant d’utiliser des données brutes dans leurs estimations, l’architecte et les consultants en coûts
doivent prendre en considération tous les facteurs ci-dessus et apporter les corrections appropriées.
Contexte et conditions climatiques : Plusieurs facteurs contextuels influent sur le coût de construction :
• Les caractéristiques du terrain ;
• Les conditions météorologiques et la saison ;
• L’emplacement.
Type et caractéristiques du bâtiment : Les types de bâtiments vont de la petite construction à ossature de
bois jusqu’aux édifices complexes tels que les hôpitaux et les laboratoires. Certains manuels d’estimation
classifient les coûts des bâtiments en plusieurs dizaines de catégories différentes. Les coûts de construction
varient considérablement.
Les principales caractéristiques influant sur le coût sont les suivantes :
• La conformité aux codes du bâtiment ;
• La méthode de construction (p. ex. bois, béton armé ou acier) ;
• La hauteur du bâtiment et le nombre d’étages ;
• La forme du bâtiment (à surface de plancher égale, un bâtiment compact est moins coûteux qu’un
bâtiment long et étroit) ;
• Le type et la gamme de revêtements de finition utilisés ;
• Le choix et la disposition des systèmes de structure, de mécanique et d’électricité ;
• La durée de vie prévue du bâtiment ;
• Le choix des composantes (standards ou prêtes à l’emploi par rapport à faites sur mesure) ;
• Les exigences de conception durable, notamment en ce qui a trait à la sélection des matériaux, et les
exigences de certification.
Caractéristiques du maître de l’ouvrage, du client, des parties prenantes
L’architecte doit être conscient de l’impact que le type de client peut avoir sur le coût d’un projet. Les clients
experts, tels que les entreprises commerciales et industrielles ou les promoteurs qui utilisent régulièrement des
services de conception et de construction, s’attendent souvent à ce que leurs projets soient réalisés à un coût
égal ou inférieur au coût cible initial. Les organismes gouvernementaux et les institutions publiques cherchent
de plus en plus des façons de générer de la valeur et de réduire les coûts, mais certaines méthodes
d’approvisionnement peuvent leur être interdites en raison de la réglementation et de l’intérêt et de l’influence
des principales parties prenantes. Ces restrictions peuvent les empêcher d’adopter des approches usuelles
parmi les groupes de clients du secteur privé. De nombreux facteurs contribuent aux coûts des projets, et le
rôle du client et de l’équipe de conception est d’influencer ces facteurs, dans la mesure du possible. Parmi les
facteurs liés aux processus et aux exigences des parties prenantes qui ont une incidence sur les coûts des
projets de construction, mentionnons :
• Une conception qui requiert des normes de qualité élevées ;
• Des procédures rigoureuses de contrôle de la qualité (notamment pour assurer un long cycle de vie et
éviter la redondance des espaces) ;
• Une autorité ou un contrôle limité sur les principales parties prenantes par le représentant du maître
de l’ouvrage ;
• Des procédures d’appel d’offres complexes ;
• Des exigences particulièrement élevées en matière d’assurance ;
• Des exigences en matière de cautionnement qui vont au-delà des normes de l’industrie ;
• Des clauses de contrats mal rédigées, parfois inéquitables et un libellé contractuel qui n’est pas
normalisé ;
• Des retards à effectuer le paiement des entrepreneurs.
L’architecte doit agir de manière proactive pour tenir compte des facteurs d’ajustement de l’estimation du coût
de construction qui reflètent les priorités organisationnelles, la culture, le contexte et les relations avec les
parties prenantes du client.
Définition des exigences du projet (programme fonctionnel)
Le programme fonctionnel définit les exigences fonctionnelles du maître de l’ouvrage et des utilisateurs pour le
projet de conception. Pour réduire au minimum la possibilité de dépassements de coûts découlant de
modifications au programme, il est important de revoir l’intention ou les objectifs fonctionnels.
L’architecte doit être proactif pour tenter d’atténuer deux risques fréquents dans les projets : les risques liés au
fait que certaines parties prenantes n’ont pas été identifiées et que leurs besoins n’ont pas pu être pris en
compte ; et les risques liés au fait que certaines parties prenantes ont été empêchées d’énoncer leurs besoins.
Or, les parties prenantes qui se sont vu refuser la possibilité d’apporter leur contribution peuvent exercer une
pression politique au sein de leur organisation pour que leurs besoins soient inclus dans la portée du projet.
L’architecte court alors le risque que son client lui demande de modifier ses documents sans honoraires
additionnels et sans prolongation du calendrier du projet.
Les dépassements de coûts apparents peuvent être dus au fait que le programme fonctionnel n’a pas été validé
par rapport à l’estimation du coût de construction. Il est possible que le programme fonctionnel n’ait pas fait
l’objet d’une analyse détaillée et critique avant d’être remis à l’architecte. L’architecte doit discuter du
programme fonctionnel avec le maître de l’ouvrage pour savoir comment il a été créé. Il doit confirmer que les
informations qu’il contient sont actuelles, précises et complètes et demander au maître de l’ouvrage de clarifier
toute exigence incomplète ou imprécise avant de fournir ses services professionnels.
Plusieurs motifs peuvent modifier la portée du projet. Par exemple :
• Le maître de l’ouvrage peut avoir simplement changé d’idée ou se faire une idée plus détaillée et plus
précise de ses besoins ;
• Des facteurs externes peuvent intervenir, comme l’évolution technologique, de nouvelles lois ou de
nouveaux règlements, ou la modification des conditions du marché ;
• Les règlements concernant le recyclage et les frais d’élimination des déchets de démolition et de
construction.
Conditions de travail inhabituelles ou difficiles :
• Les travaux qui doivent se poursuivre pendant les activités des occupants dans des bâtiments tels les
hôpitaux, palais de justice, établissements d’enseignement, centres commerciaux ou restaurants, ce
qui peut exiger du travail en dehors des heures normales de construction ou du travail en heures
supplémentaires ;
• Des frais additionnels liés à des mesures inhabituelles de protection ou de nettoyage ;
• Un travail effectué à l’intérieur ou à proximité de certains types de bâtiment et présentant des
limitations quant aux heures auxquelles il est permis d’utiliser des grues ou autres machines ;
• La démolition ou l’étaiement de constructions existantes ;
• L’exécution des travaux en phases trop nombreuses.
Pendant l’élaboration du plan des coûts d’un projet, l’architecte doit établir le coût de base du bâtiment, ajouter
les coûts inhabituels ou propres au projet et démontrer le bien-fondé du budget global du projet.
6- Quelques Définitions
1. Budget de construction : Le montant d’argent maximum, y compris les allocations pour imprévus, que le
client est prêt à dépenser pour le coût de construction.
2. Budget du projet : Le montant total que le client prévoit de dépenser pour le projet. Il comprend
principalement le budget de construction, les honoraires professionnels, le coût du terrain, les droits de
passage et tous les autres coûts assumés par le client pour le projet.
3. Calcul des quantités : La liste détaillée des quantités de matériaux ou de pièces d’équipement nécessaires
à la construction d’un projet.
4. Coût de construction : Le coût total de l’ouvrage que le client assumera pour construire tous les éléments
du projet conçus ou spécifiés par l’architecte ou au nom de celui-ci ou par suite de la coordination de
l’architecte. Il comprend le prix du contrat de construction, le coût des modifications à l’ouvrage pendant la
construction, les honoraires de gérance de construction ou autres honoraires reliés à la coordination et à
l’approvisionnement de services de construction, ainsi que toutes les taxes applicables, à l’exception des
taxes à la valeur ajoutée, qui sont exclues. Le coût de construction ne comprend pas la rémunération de
l’architecte et des experts-conseils, le coût du terrain, les frais d’aménagement du terrain et les autres
honoraires professionnels.
5. Élément : Le terme utilisé en estimation du coût pour désigner un composant d’un bâtiment, comme
l’infrastructure (les empattements et les fondations), l’enveloppe (les murs et le toit), etc.
6. Estimation du coût de construction : Le montant prévu du coût de construction total au moment prévu de
la construction. Ce montant comprend les allocations pour imprévus déterminées ou convenues par
l’architecte, de temps à autre, et son exactitude correspond au niveau de détail de la conception et des
documents de construction et à l’étendue des travaux exécutés.
7. Imprévus de construction : Une réserve incluse dans l’estimation du coût de construction servant à fournir
des fonds pour la mise en œuvre de stratégies de gestion des risques, en cas d’événements à risque tels
que l’évolution de la conception avant la construction, l’escalade des prix entre le moment de l’estimation
des coûts et celui de la construction, des conditions inconnues ou des modifications apportées à la fonction
et à la conception pendant l’exécution des travaux.
8. Indexation : L’application d’un indice ou d’un facteur à un coût, en vue de le rajuster lorsque l’on passe
d’une région à l’autre. (On l’exprime généralement sous forme de pourcentage, comme 102,7 %).
9. Programme : Un groupe de projets et d’opérations connexes qui sont gérés de manière coordonnée pour
obtenir le bénéfice qui ne pourrait être obtenu s’ils étaient gérés séparément.
10. Projet : Une entreprise réalisée dans une période définie qui produit un résultat unique.
11. Risque du projet : La somme des incertitudes associées à la réalisation du projet.