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Modélisation financière
avec Excel (2e édition)
De l'analyse à la prise de décision
Boris NORO
La finance d'entreprise est un sujet qui nécessite beaucoup de notions théoriques comptables,
mathématiques et statistiques. Pourtant, la finance est aussi une discipline très pratique,
ancrée dans la réalité quotidienne : il est indispensable d'utiliser des données chiffrées pour
éclairer l'activité présente ou future de l'entreprise, sa rentabilité et aider à la prise de décision.
Le but de cet ouvrage est d'acquérir les compétences nécessaires pour pouvoir
appliquer les principes essentiels de la finance d'entreprise avec un des logiciels
les plus utilisés dans le monde professionnel : Excel. Il a été rédigé avec la version
Microsoft 365 d'Excel mais convient également si vous disposez des versions
2016, 2019 et 2021.
Par la suite, la modélisation financière proposée s'appuie sur des notions plus
avancées : plan de remboursement, compte de résultat prévisionnel, plan de
trésorerie, seuil de rentabilité, initiation à la business intelligence, prévisions
statistiques (régression linéaire, moyennes mobiles, lissage exponentiel…), analyse
du risque, simulations… L'utilisation d'outils plus complexes d'Excel est alors
abordée : outils statistiques, solveur, utilitaire d'analyse, langage VBA, Power
Query, Power Pivot….
Les nombreux exercices réalisés dans Excel n'ont pas seulement pour but d'obtenir
des réponses numériques à des problèmes financiers, mais aussi d'approfondir la
compréhension des concepts étudiés. La difficulté des exercices proposés est
progressive, permettant ainsi aux débutants de se familiariser à la fois avec les
notions financières, et avec Excel cependant, au cours de l'ouvrage, des concepts
relativement avancés en finance/gestion sont abordés : autant de compétences
concrètes et précieuses dans le monde professionnel d'aujourd'hui.
Auteur(s)
Boris NORO
Comptable de profession, formateur bureautique depuis plusieurs années et
animateur de la chaîne YouTube Wise cat, Boris NORO a acquis une forte
expérience dans la mise en place d’outils budgétaires et financiers avec Microsoft
Excel auprès d’entreprises diverses et de collectivités territoriales. Passionné par
l’analyse de données, titulaire du MBA Business Statistics and Analysis de
l’université RICE (Houston – Etats-Unis), il détient la certification Microsoft Excel
for the Data Analyst. Reconnu MVP (Most Valuable Professional) Office Apps &
Services par Microsoft, il a à coeur de partager avec les utilisateurs son expertise
de haut niveau ainsi que sa connaissance du terrain.
Réf. ENI : SOB2EXCMODFI | ISBN : 9782409036712
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Introduction
● Sommaire
● Notes
● Compléments
Tout déplier | Tout replier
Informations générales
Titre, auteur...
Avant-propos
Introduction
Méthode d’analyse financière
Compte de résultat, soldes intermédiaires de gestion et capacité d’autofinancement
Du bilan au bilan fonctionnel
Synthèse et analyse par les ratios
Synthèse et présentation des résultats
Outils de Business Intelligence pour la finance
Modélisation financière avec Excel
Synthèse des principaux éléments du modèle
Détermination du seuil de rentabilité
Outils statistiques de prévisions
Décision, rentabilité et temporalité
Décision en avenir certain : l'optimisation
Décision en avenir incertain : arbre de probabilité, simulation Monte-Carlo
Conclusion
Introduction
Les métiers de la comptabilité, de la gestion et de la finance sont
amenés à évoluer. La blockchain, les cryptomonnaies, le machine
learning et l’intelligence artificielle ont un effet disruptif sur ces
professions.
À vrai dire, ce n’est pas un phénomène nouveau, durant ma carrière,
j’ai déjà connu l’évolution des progiciels de gestion intégrée, la
dématérialisation des factures et d’autres évolutions
technologiques qui ont changé le métier du tout au tout.
Cependant, et peu importe le lieu : entreprise, administration,
cabinet comptable, un seul élément est resté absolument récurrent
dans mon quotidien : Microsoft Excel.
Ce livre est né d’une frustration.
Du haut de mes 22 ans, diplôme en poche, je me suis très vite rendu
compte que sur le terrain ma formation manquait cruellement
d’expérience pratique sur les outils informatiques, et
particulièrement Excel.
Avec le recul, c’est probablement l’acquisition de ces compétences
qui m’a permis d’avancer dans ma carrière.
D’après un article de Lauren Weber paru le 5 mars 2015 dans le Wall
Street Journal, la clé d’un emploi bien rémunéré serait Microsoft
Excel.
Honnêtement, je ne sais pas si la lecture de cet ouvrage vous
permettra de négocier une promotion. Par contre, je suis persuadé
que la maîtrise d’Excel et à long terme l’intérêt pour la science des
données que ce type de logiciel peut éveiller seront un élément
fondamental de votre montée en compétence.
À qui s’adresse ce livre ?
Cet ouvrage s’adresse en priorité aux comptables, chefs comptables ou directeurs
administratifs et financiers qui manipulent des données comptables et financières dans
le but d’en faire une analyse.
Toutes les étapes de l’analyse et des manipulations avec le logiciel Excel seront décrites
pas à pas dans un langage simple.
Le but de ce livre est de pouvoir mettre en œuvre une analyse ou une modélisation
financière cohérente tout en apprenant des fonctionnalités de base et avancées d’Excel.
Il a été rédigé avec la version Microsoft 365 d’Excel mais convient également si vous
disposez de la version 2021, 2019 ou encore 2016. Les fichiers d’exemples utilisés dans
ce livre peuvent être téléchargés depuis la page Informations générales.
L’analyse financière
La première partie de ce livre est consacrée à l’analyse financière
avec Excel.
L’analyse financière peut être définie comme l’ensemble des
méthodes et outils permettant de porter une appréciation sur la
réalité financière d’une entreprise.
Elle propose d’établir un diagnostic financier à partir des
documents comptables.
Il n’existe pas de méthode d’analyse financière prédéfinie. Toute
analyse dépend à la fois de l’activité de l’entreprise, mais aussi des
personnes auxquelles elle est destinée.
Les différentes parties prenantes de l’entreprise, les dirigeants, les
actionnaires, les banquiers, l’État, les fournisseurs… n’ont pas les
mêmes objectifs ni les mêmes exigences d’informations.
Cependant, il existe des questions cruciales auxquelles toute
analyse financière doit tenter de répondre :
● Est-ce que cette entreprise est solvable ?
● Est-il risqué d’y investir ?
● Quelle est sa rentabilité ?
Voici un exemple.
La formule en D3 utilise les références des cellules = B3*C3.
À présent, la même formule utilisant cette fois la zone nommée
montant en B3 et la zone nommée taux en C3.
=montant*taux
Vous pouvez définir un nom pour une cellule, une plage de cellules
ou un tableau.
Cependant, un nom ne doit jamais contenir d’espaces ou de
caractères de ponctuation.
Première méthode :
Sélectionnez la cellule ou la plage à nommer.
Saisissez le nom souhaité dans la zone nom située à gauche sous
le ruban.
Appuyez sur la touche Entrée.
Ici, nous avons nommé la cellule C3 taux.
Deuxième méthode
Dans l’onglet Formules, groupe Noms définis, cliquez sur Définir un
nom.
La boîte de dialogue Nouveau nom apparaît.
Exemple
Nous avons saisi en D6 la formule =B6*0,2.
Avec cette formule, si le taux d’amortissement en E2 venait à être
modifié, il faudrait aussi modifier cette formule manuellement, ce
qu’il est préférable d’éviter.
Exemple
=SI(total_actif_net-total_passif=0;"ok";total_actif_net-total_passif)
alors :
sinon :
Exemple
Dans le but de garder notre modèle lisible, nous n’avons pas détaillé
ce calcul sur cette feuille, mais dans une autre feuille que nous
avons nommée calculs_SIG.
Feuille calculs_SIG
Documenter le modèle
● Où se trouve la formule ?
● Quelle est sa syntaxe ?
● Quel est le but de la formule ?
Exemple :
Établissements
Apprécier le risque de non-remboursement
bancaires
Introduction
Dans un premier temps, nous allons partir du compte de résultat de
l’entreprise Elena pour créer un autre document, les soldes
intermédiaires de gestion (SIG), puis calculer un indicateur
fondamental pour notre analyse, la capacité d’autofinancement
(CAF).
Le schéma d’analyse est le suivant :
La notion de compte de
résultat
Le compte de résultat retrace l’activité de l’entreprise. Il contient la
somme des charges et des produits enregistrée au cours de la
période concernée.
La différence entre les charges et les produits détermine le résultat
de l’entreprise.
Le compte de résultat nous renseigne aussi sur la formation de ce
résultat.
Deux cas de figure peuvent apparaître :
Si les charges sont inférieures aux produits, l’entreprise dégage un
bénéfice.
Les amortissements
Les provisions
Ventes : 50 x 30 = 1 500 €
Résultat = - 500 €
Ventes : 50 x 30 = 1 500 €
Résultat = 500 €
Mise en pratique
La marge commerciale
La marge commerciale est un solde intermédiaire de gestion utilisé
dans les entreprises de négoce. Il représente la marge réalisée sur
les ventes de marchandises, c’est-à-dire les biens achetés et
revendus en l’état.
Ventes de marchandises
- Coût d’achat des marchandises vendues
= Marge commerciale
Mise en place :
Du côté des produits
Nous allons reporter grâce à une formule le montant des ventes de
marchandises de l’année N du compte de résultat.
La production de l’exercice
Ce solde regroupe l’intégralité de la production de l’entreprise pour
la période.
Production vendue
+ Production immobilisée
+ Production stockée
- Déstockage de production
= Production de l’exercice
Mise en place :
SI(cpte_resultat!C8<0
;0)
La valeur ajoutée
Cette valeur ajoutée sera par la suite partagée par les différents
acteurs économiques : le personnel, l’État, les prêteurs et
l’entreprise elle-même.
La valeur ajoutée est calculée de la manière suivante :
Marge commerciale
+ Production de l’exercice
= Valeur ajoutée
Mise en place :
Valeur ajoutée
+ Subvention d’exploitation
Mise en place :
Le résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation mesure la capacité de l’entreprise à
dégager des ressources du fait de son activité d’exploitation. Il ne
prend pas en compte les éléments financiers ni les éléments
exceptionnels.
= Résultat d’exploitation
Mise en place :
+ Produits financiers
- Charges financières
Mise en place :
Nous allons commencer par reporter le montant du résultat brut
d’exploitation si ce montant est positif. Pour cela, nous allons à
nouveau utiliser une formule conditionnelle.
Le résultat exceptionnel
Produits exceptionnels
- Charges exceptionnelles.
= Résultat exceptionnel
Mise en place :
Le résultat de l’exercice
= Résultat de l’exercice
Mise en place :
Copiez les formules contenues dans les cellules E32 à E35 dans les
cellules F32 à F35 pour afficher les valeurs N-1.
Mise en place :
Exemple :
Une fois toutes les cellules sélectionnées, faites un clic droit puis
choisissez l’option Coller.
Amélioration de la lisibilité
des soldes intermédiaires de
gestion
Pour rendre l’affichage de nos soldes plus lisible et synthétique,
nous allons grouper des colonnes, c’est-à-dire créer un plan.
Entrez la formule
=B7+B10+B11+B12+B19+B22+B23+B27+B30-E10.
Son résultat est 470 300.
Dans la cellule B42, nous allons tester s’il existe une différence
entre les cellules B40 et B41. En cas d’égalité, il sera renvoyé la
chaîne de caractères ok, sinon la différence entre le total des
produits du tableau des soldes intermédiaires de gestion et le total
des produits du compte de résultat sera affichée.
Copiez les formules contenues des cellules E40 à E42 dans les
cellules F40 à F42.
Retraitements
facultatifs
Dans le but de focaliser l’analyse du compte de résultat sur un point
de vue économique, il est éventuellement possible d’opérer certains
retraitements au tableau des soldes intermédiaires de gestion.
Le retraitement du crédit-bail
Le retraitement du personnel
intérimaire
La capacité
d’autofinancemen
t
La capacité d’autofinancement (C.A.F) est la capacité dont dispose
l’entreprise à dégager par elle-même un excédent de trésorerie.
En d’autres termes, la C.A.F est la capacité dont dispose l’entreprise
à générer par elle-même des ressources financières pour faire face
à ses engagements ; notamment pour réaliser des investissements
et/ou pour se désendetter.
Il s’agit donc d’un élément important lors d’une analyse et
probablement le premier élément qui sera observé par les
banquiers et apporteurs de capitaux.
Pour calculer la C.A.F, il faut exclure les charges et les produits
calculés, c’est-à-dire les charges et produits qui ne donnent pas lieu
à un encaissement ou un à un décaissement réel monétaire tel que
les amortissements ou les provisions.
Seules les opérations ayant une incidence sur la trésorerie
immédiate ou différée doivent être prises en compte.
Il existe deux méthodes pour calculer la C.A.F :
La méthode additive, à partir de l’excédent brut d’exploitation :
Notez que nous avons retiré les produits de cessions des actifs
cédés (1 000) et ajouté la valeur comptable des actifs cédés (500).
De ce fait, dans le calcul de la CAF, il ne reste que la plus-value
réalisée lors de la cession (1 000 - 500 = 500), c’est-à-dire un
produit réellement encaissé.
La notion de bilan
comptable
Le bilan est un document de synthèse dans lequel sont regroupés à
une date donnée l’ensemble des ressources dont a disposé
l’entreprise, ainsi que l’ensemble des emplois qu’elle en a fait. Il
propose donc de retracer le patrimoine de l’entreprise.
Le bilan comptable est composé de deux éléments :
À droite, le passif représente les ressources à disposition de
l’entreprise.
À gauche, l’actif représente la manière dont ces ressources ont été
utilisées.
Un bilan comptable peut se décomposer schématiquement de la
manière suivante :
Les cycles et
équilibre financier
de l’entreprise
Le cycle d’investissement
Avant de pouvoir vendre des biens ou des services, une entreprise
doit réaliser des investissements pour acquérir des machines, du
mobilier et de l’immobilier, c’est-à-dire l’ensemble des
immobilisations nécessaire à son activité.
Le cycle d’exploitation
L’entreprise doit donc engager des dépenses pour réaliser son cycle
d’exploitation et cela avant même de pouvoir être payée par ses
clients.
Ce concept est très important, car de fait, une société peut très bien
faire faillite tout en étant par ailleurs rentable « sur le papier » : il
suffit que les clients paient de plus en plus tard, créant ainsi une
crise de trésorerie entraînant une cessation de paiement.
De manière synthètique :
Les stocks
Les clients
Les fournisseurs
● Négocier pour tenter de rallonger les délais de paiement
La trésorerie nette
Le bilan
fonctionnel
Si le bilan comptable présente l’actif et le passif de l’entreprise afin
de déterminer le patrimoine de celle-ci, pour mettre en lumière la
réalité économique de l’entreprise, l’analyste financier peut être
amené à reclasser les données du bilan comptable pour créer un
nouveau document : le bilan fonctionnel.
Ce document recense les ressources et les emplois en fonction de
leur participation aux cycles de l’entreprise.
On y retrouve les éléments du cycle d’investissement :
● Les emplois stables, liés au cycle d’investissement : ce sont
les actifs immobilisés.
● Les ressources stables : ce sont les capitaux propres et les
emprunts.
À l’actif :
Au passif :
Augmentation de la dette
Diminution de la dette
Augmentation de la créance
Diminution de la créance
Dettes
Création du bilan
fonctionnel et
utilisation de la
formule Somme.si
Vous trouverez dans l’onglet bilan_fonctionnel un modèle de bilan
fonctionnel vierge.
Nous allons affecter chaque élément du bilan dans la rubrique
correspondante du bilan fonctionnel grâce à la fonction SOMME.SI.
La fonction SOMME.SI permet d’effectuer une somme en tenant
compte d’un critère.
Calcul des emplois stables N
Dans l’onglet bilan_fonctionnel, sélectionnez la cellule B4, puis
cliquez sur le bouton Insérer une fonction situé dans la barre de
formule.
Copiez les formules contenues dans les cellules B4:B6 dans les
cellules C4:C6.
Au niveau du passif :
Mise en place du
retraitement des
écarts de
conversion
Comme nous l’avons vu au point 3, le retraitement des écarts de
conversion dans le bilan fonctionnel se fait de la manière suivante :
Au bas des onglets bilan_N et bilan_N_1, nous retrouvons les écarts
de conversion ainsi que les détails des transactions qui vont nous
permettre de mettre en place les retraitements nécessaires.
Pour réaliser ce cas pratique, nous allons partir du principe que le
bilan N comporte un écart de conversion passif concernant une
dette fournisseurs de 100 €.
=SOMME.SI(bilan_N!$B$3:$B$33;bilan_fonctionnel!$A5;bilan_N!$C
$3:$C$33)+ECA_creances_clt_N-ECP_creances_clt_N.
=SOMME.SI(bilan_N_1!$B$3:$B$33;bilan_fonctionnel!$A5;bilan_N_
1!$C$3:$C$33)+ECA_creances_clt_N_1-ECP_creances_clt_N_1.
=SOMME.SI(bilan_N!G$4:G$34;$D5;bilan_N!H$4:H$34)-ECA_dettes
_frs_N+ECP_dettes_frs_N.
=SOMME.SI(bilan_N_1!$G$4:$G$34;$D5;bilan_N_1!$H$4:$H$34)-E
CA_dettes_frs_N_1+ECP_dettes_frs_N_1.
Le résultat est 74 000.
Calcul de la structure
financière
Trésorerie nette
Première méthode
Deuxième méthode
Documentation et
ergonomie du
document
Tout comme pour le travail précédent sur les soldes intermédiaires
de gestion et la capacité d’autofinancement, l’onglet Doc des
fichiers chapt_1_bilan_fonctionnel_vierge et
chapt_1_bilan_fonctionnel contient le schéma d’analyse suivi, ainsi
que la description de chacun des onglets.
Des liens hypertextes ont été placés sur chacun de ces éléments
pour faciliter la navigation.
Enfin, des « flèches de retour » avec l’indication « sommaire » ont
été disposées dans le document pour permettre à l’utilisateur de
revenir vers l’onglet de documentation. Ces flèches contiennent un
lien hypertexte vers l’onglet Doc.
Introduction
La dernière étape de notre analyse consiste à synthétiser les
données calculées précédemment pour effectuer une présentation
synthétique écrite et/ou orale.
Pour cela, nous allons d’une part utiliser les éléments les plus
importants du compte de résultat, du bilan, des SIG et du bilan
fonctionnel et d’autre part, calculer des ratios financiers à partir de
ces éléments.
Les ratios sont des rapports entre deux grandeurs caractéristiques.
Ils peuvent se présenter sous forme de taux, de délais ou de
coefficients.
Les ratios permettent :
● une mesure des performances de l’entreprise,
● une analyse de l’évolution dans le temps de l’activité de
l’entreprise,
● une comparaison de la situation actuelle avec des
entreprises du même secteur d’activité.
Analyse de
l’activité
Ce premier axe va donner une idée globale de l’évolution de l’activité
et de la situation financière de l’entreprise entre l’exercice N et N-1.
Chiffre d’affaires
Les données relatives aux ventes se trouvent dans le haut du
compte de résultat, au niveau des produits d’exploitation.
Immobilisations nettes
La capacité
d’autofinancement (C.A.F)
Le résultat de l’exercice
Les ratios de
rentabilité
Le taux de rentabilité globale
Vérification :
Le taux de rentabilité
financière
Il s’agit donc d’un ratio très utilisé, notamment sur les marchés
financiers.
La structure
financière
Il s’agit simplement ici de reporter les éléments calculés dans le
bilan fonctionnel : le fonds de roulement, le besoin en fonds de
roulement et la trésorerie nette.
Fonds de roulement :
Délai de paiement des clients = (Créances clients / Chiffre d’affaires TTC) x 365
Ce ratio répond à la question suivante : en moyenne, les clients paient à combien de jours
?
Pour l’exercice N :
Le montant du chiffre d’affaires hors taxe N se trouve dans la cellule C5, il convient de
multiplier ce montant par 1,2 si nous prenons comme hypothèse un taux de TVA de 20 %.
Pour l’exercice N :
Pour calculer le montant des achats et charges externe TTC, il convient de multiplier ce
montant par 1,2 si nous prenons comme hypothèse un taux de TVA de 20 %.
Pour l’exercice N -1 :
Calcul de la
variation entre les
deux exercices
La formule mathématique d’un calcul de variation est : (valeur
d’arrivée - valeur de départ) /valeur de départ.
Nous allons utiliser une mise en forme conditionnelle pour que les
éléments négatifs apparaissent automatiquement d’une couleur
rouge.
Interprétation des
chiffres et
commentaire
d’analyse
Description de la situation
Nous avons regroupé l’ensemble des données nécessaire pour faire
notre analyse. D’après les éléments donnés par l’entreprise, la
société Elena a connu une forte croissance et une expansion à
l’international.
Le délai de paiement des clients est beaucoup trop long (217 jours
en moyenne).
En parallèle, le délai de paiement aux fournisseurs est lui aussi
anormalement ralenti. Cela permet certes de compenser la
dégradation des délais de paiement clients, mais à terme, cela peut
entraîner une perte de confiance des fournisseurs.
Recommandation
Application
Nous allons utiliser une couleur plus vive pour l’exercice N que pour
l’exercice N-1.
Sélectionnez dans le graphique une des barres représentant les
données de l’exercice N-1 puis dans le ruban, cliquez sur l’onglet
Accueil, groupe Police, Couleur de remplissage. Dans Couleurs du
thème, choisissez par exemple une couleur gris clair.
Présentation des
données
Le fichier est composé de trois onglets.
Dans l’onglet balance se trouve une table nommée T_Balance qui
représente une balance simplifiée.
Cette table est composée :
● du compte comptable abrégé,
● du libellé du compte,
● du poste correspondant dans le compte de résultat : résultat
d’exploitation, financier et exceptionnel,
● de la catégorie : produits et charges d’exploitation, financier
et exceptionnel,
● de l’exercice comptable : 2022, 2023, 2024.
Le retraitement
des données
avec Power
Query
Afin de créer notre modèle de données la table T_Balance nécessite plusieurs
retraitements. Nous allons dans un premier temps "dépivoter" les colonnes
concernant les années puis rajouter un signe (positif ou négatif) aux différents
montants selon leur catégorie (charges ou produits).
Dans Power Query, « pivoter » est le fait de transformer des lignes uniques en
colonnes ou de transformer les colonnes en lignes (dépivoter).
Dans la pratique, bien souvent les rapports sont présentés de la manière suivante :
Cependant, pour pouvoir analyser des données à partir d’un tableau croisé
dynamique par exemple, les données doivent être présentées de cette manière :
Application
Dans l’onglet balance, sélectionnez une cellule de la table T_Balance, par exemple la
cellule B5 ; au niveau du menu Données du ruban, dans le groupe Récupérer et
transformer des données, cliquez sur l’icône À partir d’un tableau ou d’une plage .
Modifier le signe
Pour notre compte de résultat, au niveau des montants, nous souhaitons un signe
négatif s’il s’agit d’une charge et un signe positif s’il s’agit d’un produit.
Nous souhaitons ajouter une colonne qui contient la valeur -1 lorsqu’il s’agit d’une
ligne de charge et la valeur 1 lorsqu’il s’agit d’une ligne de produit.
Au niveau du ruban de l’éditeur Power Query, sélectionnez l’onglet Ajouter une
colonne puis l’outil Colonne conditionnelle.
Nous avons bien le signe -1 pour les charges et le signe 1 pour les produits
Multiplication de la valeur par le signe
Nous allons ajouter une nouvelle colonne qui sera la multiplication de la colonne
Valeur par la colonne Signe.
Sur le côté droit de l’éditeur Power Query, notez le volet Paramètres d’une requête qui
comporte le nom de notre table ainsi que les différentes étapes appliquées :
Nos données ont été transformées, nous allons pouvoir les charger dans notre
modèle de données.
Dans le ruban de l’éditeur Power Query, sélectionnez l’onglet Fichier puis Fermer et
charger dans…
Dans Excel, les volets Requêtes et Connexions apparaissent sur le côté droit de
l’écran.
Créer un modèle
de données grâce
à Power Pivot
Pourquoi créer un modèle de
données dans Excel ?
La normalisation
Une nouvelle fenêtre nommée Power Pivot pour Excel s’ouvre ; cette
fenêtre présente les données sous forme de tableau, de la même
manière que ce que l’on peut trouver dans un tableau Excel :
En répétant la manipulation précédente, importez la table
T_Categorie dans Power Pivot.
La vue de diagramme
Une base de données est dite relationnelle car il est possible d’y
créer des relations entre les tables. Ainsi, après avoir importé la
table T_Balance, la table T_Poste et la table T_Categorie, il convient
de lier ces trois tables.
Les relations entre les tables sont effectuées avec ce que l’on
appelle des clés étrangères, c’est-à-dire une clé primaire héritée
d’une autre table. Contrairement à la clé primaire, la valeur prise par
une clé étrangère n’est pas forcement unique.
Amélioration du graphique
Ajout du segment
Introduction
Si la première partie de cet ouvrage traite d’analyse financière a
posteriori, ce chapitre a pour thème la prévision.
Faire une prédiction d’un résultat futur en se basant sur des
hypothèses ou des données historiques n’est pas une tâche aisée.
« La prévision est difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir »
(proverbe danois).
À vrai dire, en matière de prévision, la seule chose qui soit garantie
est que nos prévisions soient fausses.
Est-ce que pour autant ce travail est inutile ?
Absolument pas !
Si nos projections basées sur des éléments chiffrés en suivant des
méthodes financières et/ou statistiques arrivent à apporter un
éclairage, même approximatif, aux décideurs, alors elles
permettront de prendre en amont des décisions plus pertinentes ou
d’aller au-devant de problèmes pouvant survenir dans l’exploitation
future de l’entreprise.
Le premier chapitre de cette partie porte sur la mise en œuvre d’une
modélisation financière avec Excel.
À partir d’un projet de création d’entreprise, nous établirons
plusieurs documents comptables prévisionnels dans le but
d’estimer la rentabilité et de déceler les éventuels problèmes
pouvant survenir lors de la mise en œuvre du projet.
Le deuxième chapitre de cette partie propose d’aborder différentes
méthodes statistiques de prévisions.
Dans ce chapitre, nous tenterons de prévoir le niveau de ventes
futur avec différentes méthodes et outils disponibles dans Excel.
Présentation du
cas
Monsieur Bob souhaite ouvrir un café/glacier au centre de Strasbourg. Habitant de
longue date cette ville alsacienne, il a une bonne idée de l’activité et de la
fréquentation notamment touristique que pourrait avoir son établissement.
Un peu inquiet, surtout à l’idée de devoir s’endetter pour mener à bien son projet, il
nous sollicite pour l’aider à mesurer la faisabilité économique et financière du futur
café, c’est-à-dire pour répondre aux questions suivantes :
Pour réaliser son projet, M. Bob doit acquérir deux machines : une machine à glace
et une machine à café.
Nous allons partir des hypothèses économiques du projet et pour tenter de répondre
aux questions de M. Bob, nous allons créer une synthèse des différents documents
dans un seul onglet.
Scénarios
Nous allons mettre en place une liste déroulante qui nous permettra
de sélectionner un scénario et le niveau de vente correspondant.
Saisonnalités
Hypothèse financière
Sur les prix et les coûts unitaires
La machine à café a une durée de vie de 3 ans, son coût d’achat est
de 10 000 € et elle a été acquise et mise en service le 1er janvier N.
Amortissement annuel = 10 000 /3 = 3 333,33
Plan de remboursement de
l’emprunt
Pour réaliser son projet, M. Bob pense avoir besoin d’un emprunt de
30 000 €. Après renseignement auprès de son banquier, il s’agirait
d’un emprunt à taux fixe de 4 % annuel (soit 0,3333 % mensuel) sur
une durée de 120 mois.
Les mensualités seront constantes.
Le calcul du remboursement d’un emprunt à mensualités
constantes s’appuie sur une formule mobilisant les intérêts
composés :
Mensualité constante =
Ou
K = capital emprunté
T = taux mensuel
N = nombre de mensualités
Nous allons modifier cette formule, car pour créer notre plan
d’amortissement de l’emprunt, nous souhaitons une valeur positive.
Calcul de la mensualité :
Capital restant dû :
De l’activité Glaces
De l’activité Café
Calcul du loyer
Sélectionnez la plage de cellules C10:N10. Dans la barre de formule,
saisissez =loyer. Utilisez le raccourci-clavier CtrlEntrée pour
valider la formule jusqu’à la cellule N10.
Calcul du coût
d’énergie/électricité
Achats consommés
+ Subventions d’exploitation
Charges de personnel
Impôts et taxes
Intérêt de l’emprunt
Calcul de la trésorerie à
l’ouverture
Marchandises stockées
Emprunt bancaire
Épargne personnelle
Dans la cellule B39, saisissez la formule =hypothese!C37.
Calcul de la trésorerie
prévisionnelle mensuelle
Amortissements et provisions
Amortissement de l’emprunt
Introduction
Si nous changeons le scénario dans la liste déroulante contenu
dans l’onglet hypothese, l’ensemble des données du modèle
financier s’actualise.
Faites un clic droit dans cette zone et cliquez sur Sélectionner des
données.
La boîte de dialogue Sélectionner la source de données apparaît à
l’écran.
Graphique de l’évolution
mensuelle du résultat
Faites un clic droit sur le graphique de l’évolution mensuelle du
chiffre d’affaires, puis cliquez sur Copier. Collez le nouveau
graphique un peu plus bas dans l’onglet synthese.
Graphique de l’évolution
mensuelle de la trésorerie
Interprétation du modèle
D’après ces éléments, le scénario de base permettrait d’obtenir un
résultat de 4 495 €. Le niveau de trésorerie est élevé avec un
prévisionnel de 13758 € en fin d’année. D’après ce scénario, il serait
opportun de réfléchir à une solution financière pour valoriser ces
excédents de trésorerie : DAT, Sicav, FCP, etc.
Cette situation est accentuée si l’on se base sur le scénario
optimiste : l’activité générerait un résultat prévisionnel de 19705 €
et une trésorerie prévisionnelle en fin d’année de 32 011 €.
Le scénario pessimiste donne un résultat prévisionnel de - 10 715 €,
mais tout de même une trésorerie prévisionnelle en fin d’année de
6426 €.
M. Bob doit être conscient de cette éventualité.
D’après ce scénario, la trésorerie serait négative aux mois d’avril et
de mai. Une solution serait éventuellement à négocier avec le
banquier.
D’une manière générale, l’activité est inégale sur l’année. Il y a un pic
d’activité en été alors que l’activité est basse en hiver.
Nous pouvons éventuellement conseiller à M. Bob de réfléchir à
diversifier l’activité du café pour tenter de la lisser sur l’année.
Introduction au seuil de
rentabilité
Le seuil de rentabilité est un outil prévisionnel utilisé en analyse
financière et en contrôle de gestion.
Son but est d’arriver à définir le chiffre d’affaires minimum à réaliser
pour couvrir les charges de l’entreprise et donc d’arriver à un
résultat nul.
Il s’agit donc d’un indicateur intéressant, il représente le niveau
d’activité à partir duquel l’entreprise fait des profits et en dessous
duquel elle perd de l’argent.
Cette méthode propose de décomposer les charges en deux
éléments distincts : les charges fixes et les charges variables.
Les charges variables sont directement dépendantes de l’activité de
l’entreprise. Elles augmentent proportionnellement à l’activité de
l’entreprise. On y retrouve principalement les consommables
(matières premières et/ou marchandises), l’énergie/électricité, les
salaires pour leurs parties variables (heures supplémentaires,
recours à de l’intérim).
Les charges fixes sont relativement indépendantes du volume
d’activité. Si une entreprise souhaite accroître sa production, les
charges fixes augmenteront, mais par paliers.
Par exemple, si l’activité dépasse un certain seuil, l’entreprise, pour
continuer à soutenir la demande doit investir dans une nouvelle
machine. Cet investissement va venir augmenter les dotations aux
amortissements.
On y retrouve principalement les amortissements, les salaires (pour
la partie fixe), les loyers, l’énergie/électricité dans le cas d’un
forfait...
Le seuil de rentabilité est aussi appelé chiffre d’affaires critique,
point d’équilibre, point mort ou encore seuil de profitabilité.
Méthodes de calcul
Taux de marge sur coût variable = (marge sur coût variable / chiffre
d’affaires) x 100
Résultat = marge sur coût variable - charges fixes
Exemple
Taux de marge sur coût variable = (92 000 / 230 000) x 100 = 40 %
Vérification :
Marge sur coût variable = chiffre d’affaires x taux de marge sur coût
variable
52 000 - 52 000 = 0
La marge sur coût variable est au même niveau que les charges
fixes, le résultat est donc nul.
La marge de sécurité
L’indice de sécurité
Le résultat est 11,45. Il faut 11,45 de marge sur coût variable pour
avoir 1 € de résultat.
Vérification :
Représentation graphique du
seuil de rentabilité
Graphiquement, le seuil de rentabilité est l’intersection entre la
courbe des charges fixes et la courbe des charges variables.
Calculs
Le calcul va être :
Résultat
Création du graphique
Dans le ruban, sélectionnez l’onglet Insertion. Dans le groupe
Graphiques, cliquez sur Insérer un graphique en courbes ou en
aires.
Charges fixes
Amélioration du graphique
Plutôt que d’ajouter un titre, nous allons créer une image liée
affichant le calcul du seuil de rentabilité. Ainsi, si nous changeons
les données du modèle, le nouveau montant du seuil de rentabilité
actualisé sera mentionné dans le graphique.
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons étudier quelques-uns des outils
statistiques les plus utilisés en pratique pour établir une prévision.
Il s’agit de méthodes utilisant des données historiques de
l’entreprise. En d’autres termes, nous allons nous fier au passé pour
tenter de prévoir le futur.
Si ce travail est important, il ne constitue en fait que la moitié d’un
travail prédictif efficace. En effet, pour mener son analyse,
l’entreprise doit aussi réaliser un travail qualitatif sur les aspects
économiques de son marché et de son environnement :
Quelle est ma part de marché ?
À quelle étape de cycle de vie se trouve mon produit ?
Comment les mutations technologiques affectent-elles mon
secteur ?
Quel est l’état de la concurrence ?
Quelle est la conjoncture macroéconomique actuelle ?
Etc.
Bien entendu, dans un ouvrage consacré à l’analyse financière avec
Excel, c’est surtout l’aspect statistique de la prévision qui va nous
intéresser.
La régression linéaire
Principe
Même s’il existe des personnes plus lourdes ou plus légères que la
moyenne, il est probable qu’il y ait une relation entre le poids et la
taille des individus.
b n’a pas forcément de sens dans vie réelle. Par exemple, dans le
cas d’une régression linéaire concernant la relation entre le poids et
la taille d’individus, il n’est pas possible de considérer le poids d’un
individu ayant une taille de 0 cm.
Calcul de la droite de
régression
où
où
Équation de la droite :
y = ax + b
b= -a
La corrélation
Exemple :
Il est possible qu’il y ait une forte corrélation entre la fréquentation
de la piscine municipale et les ventes de glaces du glacier
ambulant.
Le coefficient de détermination
où
est la valeur prédite par le modèle.
Première étape :
représentation graphique des
données
La fonction
PREVISION.LINEAIRE
Cette fonction est apparue avec la version 2016 d’Excel. Elle permet
de réaliser rapidement une prévision selon la méthode de la
régression linéaire.
Exemple
X est la date à laquelle nous voulons faire une prévision ; dans notre
cas, ce sera la valeur contenue dans la cellule A12.
Comme nous allons par la suite copier cette formule vers le bas,
nous allons figer les lignes.
où
● Le genre : femme/homme
● Des données géographiques : Est/Nord/Sud/Ouest
● Des nationalités
Comme il n’est pas possible de faire des calculs avec des variables
catégorielles, nous allons utiliser un code qui ressemble au code
binaire
Femme/Homme
Bob 1 0
Femme/Homme
Nom Femme
Elena 1
Bob 0
Elena a la valeur 1 dans la colonne Femme, et Bob a la valeur 0,
signifiant qu’il ne s’agit pas d’une femme (et donc c’est forcément
un homme).
Région habitée
Elena 0 0 1
Bob 0 0 0
Dans cet exemple, Elena habite dans la région Nord et Bob n’habite
pas dans la région Est ni dans la région Ouest ni dans la région
Nord. Il habite donc forcément dans la région Sud.
CA = 44835,12325
Soit environ 44 835 €
CA = 43766,7084
Principe
Exemple :
Intérêt
Exemple :
Estimation du modèle
Principe
Évaluation du modèle
Le lissage exponentiel
Principe
C’est cette dernière formule qui est utilisée par l’utilitaire d’analyse
d’Excel.
Détermination du coefficient
de lissage
Cette phase est obligatoire pour pouvoir utiliser le solveur. Cet outil
va tester de nombreuses valeurs différentes pour le coefficient de
lissage contenu dans la cellule H3. Il déterminera la valeur qui
minimisera l’écart absolu moyen.
Le signe $ est utilisé dans cette formule pour figer les lignes, car
nous allons copier cette formule vers le bas.
Sélectionnez la cellule C4, faites un clic droit puis cliquez sur
Copier, sélectionnez les cellules C5 à C12, réalisez un clic droit puis
où
Coefficients saisonniers
Hiver 0,44
Printemps 0,9
Été 1,64
Automne 1,02
Prévision et série
chronologique saisonnière
La fonction PREVISION.ETS
La fonction PREVISION.ETS est basée sur un algorithme
d’apprentissage de haut niveau et très efficace en matière de
prévisions : le lissage exponentiel triple ou Exponential Triple
Smoothing.
Comme nous allons par la suite copier cette formule vers le bas,
nous allons figer les lignes dans notre formule.
Ajoutez le signe $ avant les références aux lignes soit B$2:B$58.
La fonction
PREVISION.ETS.CONFINT
Exemple
[1m73, 1m77]
Application
Comme nous allons par la suite copier cette formule vers le bas,
nous allons figer les lignes dans notre formule.
Ajoutez le signe $ avant les références aux lignes soit B$2:B$58.
Vérifiez que les paramètres contenus dans Options sont tels que
dans la capture ci-dessous :
Cliquez sur le bouton Créer, Excel va insérer une nouvelle feuille de
calcul comprenant les prévisions effectuées avec la fonction
PREVISION.ETS et un intervalle de confiance calculé selon le niveau
de confiance sélectionné.
En outre, la feuille de calcul sera complétée d’une représentation
graphique des données, des prévisions et de l’intervalle de
confiance :
Introduction
Ce chapitre consacré à la prise de décision aborde les trois
éléments principaux à prendre en compte lors de l’estimation de la
rentabilité d’un projet :
● La prise en compte de la valeur temps.
L’étymologie du mot « finance » vient du latin « finire » : finir,
mener à terme.
Ce sens ancien nous renseigne sur le but premier de la
finance : avec le développement de la civilisation sont
apparus à la fois l’échange à crédit et la mise en place de
projets complexes entraînant un décalage temporel entre
l’investissement initial et le retour sur investissement.
Nous aborderons dans cette partie différentes méthodes
permettant d’estimer la rentabilité d’un projet en prenant en
compte la temporalité.
● L’optimisation des ressources en avenir certain.
Dans cette partie, nous étudierons deux méthodes pratiques
d’optimisation avec Excel et l’outil Solveur.
● La prise en compte de l’incertitude.
La décision d’investir ne peut s’effectuer qu’à partir du
moment où l’espérance de gain l’emporte sur le risque
associé au projet. Nous aborderons deux outils permettant
de modéliser le risque : l’arbre de décision et la simulation
Monte-Carlo.
Le principe de capitalisation
Pour calculer la valeur future d’une somme, nous effectuons un
calcul dit de capitalisation. Dans la vie courante, ce principe peut
être illustré par les taux appliqués à l’épargne des particuliers :
Si nous plaçons 1 000 € sur un compte ayant un taux d’intérêt de 5
% par an, au bout d’un an nous aurons : 1 000 € x 1,05 = 1 050 €.
Au bout de deux ans, nous aurons : 1 000 € x 1,05 x 1,05 = 1 102,5 €
Il est aussi possible d’écrire 1 000 € x 1,05²
C’est ce que l’on appelle en finance la valeur capitalisée d’un flux.
La valeur capitalisée d’un flux unique peut se schématiser de la
manière suivante :
Où
n : le nombre de versements
i : le taux d’intérêt
La valeur actuelle
La valeur actuelle est la situation inverse de la valeur capitalisée,
cette fois, il s’agit de calculer la valeur actuelle d’une somme à
percevoir dans le futur.
Exemple
Avec un taux d’intérêt de 5 %, quelle somme faudrait-il déposer pour
atteindre un montant de 1 000 € au bout d’un an ?
1 000 € / 1,05 = 952,38 €
Ou
1 000 € x (1,05)-1 = 952,38 €
Dans ce cas, 952,38 € aujourd’hui est « économiquement équivalent
» à 1 000 € dans 1 an.
Il est possible de vérifier ce calcul en calculant la valeur capitalisée
de 952,38 € au taux d’intérêt de 5 % durant 1 an.
Nous avons :
952,38 € x (1,05) = 1 000 €
Toujours selon la même logique, combien d’épargne faudrait-il
déposer pour arriver à la somme de 1 000 € dans deux ans ?
1 000 € / (1,05)2 = 907,03 €
Ou
1 000 € x (1,05)-2 = 907,03 €
C’est ce que l’on appelle en finance la valeur actualisée d’un flux.
Et nous pouvons écrire :
ou
Avec
V0 : la valeur initiale
Vn : la valeur obtenue à la période n
n : le nombre de versements
i : le taux d’intérêt
Avec
V0 : la valeur actuelle
i : le taux d’intérêt
n : le nombre de versements
Principe
Pour l’entreprise
La zone nommée
La zone nommée
Analyse de la sensibilité de la
VAN
Cellule B2 : quantité_vente_base
Cellule B3 : prix_vente
Cellule B4 : cout_var_unit
Cellule E2 : tx
Calcul des flux nets de trésorerie
Calcul de la VAN
Principe
Le TIR est le taux pour lequel la VAN est nulle. Si ce taux est
supérieur au taux d’actualisation retenu (en d’autres termes, au coût
du capital), le projet est potentiellement créateur de valeur pour
l’entreprise.
Nous avons :
Exemple :
TIR = 9,69 %
Bien souvent, dans le cas d’un choix entre deux projets, il est
recommandé de choisir le projet ayant le TIR le plus élevé.
Cela n’est cependant pas tout à fait vrai et parfois, dans la pratique,
cela peut entraîner des erreurs.
Taux d’actualisation à 5 %
Taux d’actualisation à 11 %
Taux d’actualisation à 20 %
Dans le cas d’un choix entre deux projets, le critère de la VAN est le
plus pertinent.
Cas pratique : étude de la
rentabilité d’un projet
G4 : Tx_imposition
H4 : Tx_actualisation
Calcul de la VAN
Les flux nets de trésorerie sont dans les cellules D15 à H15.
Calcul du TRI
Le délai de récupération du
capital
Principe
Exemple
Année 2 : 500
Année 3 : 2000
200/2000 = 0,1
No_lig : aucune valeur à entrer puisque nous avons une seule ligne
de données.
Inconvénient de la méthode
du délai de récupération
Principe
De manière générale, un problème d’optimisation est un problème
dans lequel le décideur doit agir sur des variables dans le but de
maximiser (ou de minimiser selon le cas) un résultat lié directement
ou indirectement à ces variables.
La plupart des problèmes d’optimisation doivent aussi respecter
des contraintes, c’est-à-dire un nombre maximum ou minimum à ne
pas dépasser relatif à des problèmes économiques, comme par
exemple une contrainte budgétaire ou simplement logique (il n’est
par exemple pas possible de produire une quantité négative).
Il est possible de décomposer un problème d’optimisation en trois
étapes distinctes.
La première étape est la phase de construction du modèle. Nous
allons y déterminer quels sont les variables, les objectifs et les
contraintes puis les retranscrire sous forme algébrique ou tout du
moins, dans notre cas, sous la forme d’un tableau Excel comportant
des formules matérialisant les liens mathématiques entre les
différents éléments du modèle.
La deuxième étape est la phase de résolution du modèle
d’optimisation c’est-à-dire la détermination de la solution optimale
parmi toutes les solutions respectant les contraintes fixées par le
modèle.
Pour cela, nous allons utiliser l’outil Solveur d’Excel.
Sans entrer dans les détails de la résolution algébrique des
problèmes d’optimisation, il est possible d’utiliser trois types
d’algorithmes différents dans le solveur d’Excel :
● L’algorithme Simplex PL qui est le plus approprié dans le cas
d’une programmation linéaire. Le simplex est la méthode
mathématique utilisée et PL veut dire programmation
linéaire. La programmation linéaire est le type d’optimisation
le plus courant. Il a été développé en Union Soviétique durant
la deuxième guerre mondiale pour rationaliser l’allocation
des ressources.
Une programmation linéaire est caractérisée par l’usage
exclusif d’additions, de soustractions ou de multiplications
dans les équations qui la modélisent.
● L’algorithme GRG non linéaire pour des problèmes non
linéaires, c’est-à-dire comportant par exemple des fonctions
exponentielles ou logarithmiques.
● L’algorithme Evolutionnaire qui est inspiré de la manière dont
l’évolution fonctionne en biologie : la génération d’une
batterie de solutions, puis le croisement des meilleures
solutions entre elles pour ne garder que la ou les quelques
solutions optimales. Dans la pratique, le solveur
évolutionnaire est particulièrement utile pour résoudre des
équations utilisant des fonctions non continues, c’est-à-dire
dans Excel des fonctions de type SI, ABS, MAX, MIN, NB.SI,
SOMME.SI, MOYENNE.SI.
Copiez la formule contenue dans la cellule I15 dans les cellules J15,
K15 et L15 pour calculer le chiffre d’affaires total, le coût total et la
main-d’œuvre totale.
Vous obtenez le résultat suivant :
Toutes les variables muettes étant codées à 1, les totaux sont les
mêmes que les totaux du tableau des projets disponibles.
Bien entendu, dans cette configuration, nous dépassons les
contraintes de coûts et de main-d’œuvre.
Deuxième étape : utilisation du solveur pour optimiser les choix de
projets
La méthode de l’arbre de
probabilité
Principe
80 % x 5 + 20 % x (-5) = 3
Cette situation est donc profitable, l’espérance mathématique est
positive. Il s’agit en quelque sorte « d’un bon pari ».
C’est le même principe que nous allons utiliser, mis à part que dans
notre arbre de décision, du fait du caractère séquentiel des
décisions, nous allons utiliser des probabilités combinées.
B22 : cout_etude_marché
B23 : cout_test_marche
B24 : cout_camp_nationale
E22 : m_test_marche_succes
E23 : m_campagne_nationale_succes
H22 : m_test_marche_echec
H23 : m_campagne_nationale_echec
Imaginons que nous jouons à pile ou face. Avec une pièce non
truquée, la probabilité d’obtenir pile ou bien face est de 50/50, mais
il n’est pas garanti que vous obteniez cette répartition en effectuant
quelques lancés. Parfois, vous aurez plus de piles, et parfois vous
aurez plus de faces.
En statistiques, cette loi est appelée la loi des grands nombres. Elle
a été modélisée vers 1690 par le mathématicien suisse Jacques
Bernoulli.
90 000 x 0,336 + (-50 000) x 0,224 + (-30 000) x 0,24 + (-10 000) x
0,2 = 9 840.
Dans le volet Mise en forme des séries de données qui apparaît sur
la droite de l’écran, sélectionnez Remplissage et trait (ou ligne).
Finalisation du graphique
Supprimez le quadrillage du graphique.
La simulation Monte-Carlo
Principe
Les valeurs prises par les paramètres peuvent être soit totalement
aléatoires, soit générées aléatoirement selon une distribution de
probabilité, si cette dernière est connue ou estimée.
Dans la pratique, la distribution de probabilité peut être estimée en
analysant les données historiques de l’entreprise, d’une entreprise
de même type ou bien d’un même secteur.
Dans un premier temps, nous allons mettre en forme dans Excel les
éléments financiers concernant les petits pains ainsi que
l’estimation de la distribution journalière.
Doc
Elements_financier
B4 : cout_unitaire
B5 : prix_vente
B6 : prix_invendus
Distribution_demande
statistiques
experiences
C’est dans cet onglet que nous allons réaliser 30 000 expériences
simulant la distribution de la demande. Pour chacune des
expériences, nous allons calculer le résultat à partir du montant des
ventes, du coût de la commande et des invendus cédés.
tcd
Espérance de gain et
statistiques
Espérance de gain
Résultat minimum
Dans la cellule B7, saisissez la formule =MIN(resultat_simulation).
Résultat maximum
Calcul de l’écart-type
L’écart-type mesure la dispersion d’une série statistique autour de
sa moyenne.
Plus l’écart-type est faible, plus les données observées vont être
proches de la moyenne. Au contraire, plus l’écart-type est important,
plus les données seront dispersées par rapport à la moyenne.
Dans le cas d’un projet, plus l’écart-type est faible, moins le projet
est risqué.
Où
Détermination de la quantité à
commander optimale
Nous avons deux options pour déterminer la quantité commandée
optimale :
Première option : analyse de la sensibilité de l’espérance de gain
et de l’écart-type aux quantités commandées
Dans la plage de cellules A20:C34 se trouve un tableau permettant
d’analyser la sensibilité de l’espérance de gain et de l’écart-type aux
quantités commandées.
Nous allons utiliser l’outil Table de données d’Excel pour calculer
automatiquement l’espérance de gain et l’écart-type pour les
différents niveaux de quantités commandées mentionnés dans le
tableau.
Dans la cellule B21, faites référence au calcul de l’espérance de
gain avec la formule =B6.
Dans la cellule C21, faites référence au calcul de l’écart-type avec la
formule =B10.
Sélectionnez la plage de cellules A21:C34.
Dans le ruban, sélectionnez l’onglet Données, puis dans le groupe
Prévision, cliquez sur Analyse scénarios, Table de données.
La boîte de dialogue Table de données apparaît à l’écran.
Amélioration du graphique
Détermination de la distribution
du résultat
Il serait intéressant, au-delà de l’espérance de gain et de l’écart-type,
de représenter graphiquement la distribution du résultat selon la
quantité commandée journalièrement.
Pour cela, nous allons utiliser un tableau croisé dynamique, un
graphique croisé dynamique et (juste un peu) de code VBA.
Ajouter un titre
Sélectionnez le titre actuel du graphique (Total) et modifiez-le en
Distribution des résultats obtenus.
Nous allons saisir notre code VBA entre la mention Private Sub et la
mention End Sub.
Explication du code
Target est une variable objet utilisée dans les procédures
événementielles. Dans notre cas, le paramètre Target correspond à
la cellule modifiée.
Intersect(Target, Target.Worksheet.Range("b2")) permet de vérifier
si la cellule modifiée (Target) est la cellule B2.
Notez que le code utilise une double négation : Not ... is nothing, ce
qui revient à dire : si ce n’est pas la cellule b2 qui n’est pas modifiée.
S’il s’agit bien de la cellule B2 qui est modifiée, alors la méthode
Workbook.RefreshAll est appliquée.
La méthode Workbook.RefreshAll permet d’actualiser tous les
tableaux dynamiques contenus dans le classeur.
End If correspond à la sortie de la condition.
End Sub déclare la fin de la procédure.
Troisième étape : test du code VBA
Conclusion
Si vous êtes arrivé à la fin de cet ouvrage, félicitations ! Vous
pouvez vous considérer comme un utilisateur avancé d’Excel.
En plus de cela, nous avons vu ensemble une approche globale de
la démarche d’analyse financière et d’analyse de données appliquée
à la finance.
Si ces éléments vous ont donné l’envie d’aller plus loin, selon ce que
vous avez préféré, je vous propose de découvrir les ouvrages ou
vidéos suivants parus aux Éditions ENI :
Tableaux de bord/Business Intelligence avec Excel
En livre :
Tableaux de bord - Pilotez vos informations pour optimiser la prise
decisions (Pierre Rigollet, Jean-François RIEU).
Business Intelligence avec Excel (par moi-même)
Analyse de données et statistiques
En livre :
Analysez efficacement vos données (Pierre Rigollet).
Langage R - Prise en main des statistiques (Daname KOLANI,
Vincent ISOZ).
En vidéo :
Langage R - Les fondamentaux de la programmation R pour la Data
Science (Aline DESCHAMPS).
Tableaux croisés dynamiques avec Excel (Pierre Rigollet).
Langage VBA pour Excel
En livre :
Excel, Macros et programmation en VBA (Pierre Rigollet).
Macros et langage VBA - Découvrez la programmation sous Excel
(Jean-Philippe ANDRÉ)
En vidéo :
VBA Excel - programmez des applications complexes et
performantes (Philippe Pons).