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OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT
Ce cours a pour but de fournir aux apprenants les connaissances et les compétences nécessaires
pour comprendre, utiliser et entretenir différents types d’équipements techniques.
Spécifiquement, il est question de l’apprentissage des principes de fonctionnement des
équipements, la compréhension des procédures de maintenance et de réparation, la
connaissance des normes de sécurité et de qualité, ainsi que l’acquisition de compétences
pratiques pour produire les plans d’installation des équipements.
PROGRAMME
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GENERALITES
Les équipements techniques du bâtiment sont les installations qui permettent de relier l’ouvrage à son
environnement et de répondre aux besoins de ses futurs occupants. La technique du bâtiment inclut
toutes les installations fixes, les appareils, lignes et conduites qui garantissent le fonctionnement d’une
maison ainsi que son utilisation confortable, hygiénique et efficace sur le plan énergétique. Ils font
partie du second œuvre. Les métiers liés aux équipements techniques sont le plombier, l’électricien,
le climaticien et le chauffagiste.
Les équipements techniques comprennent entre autres la plomberie sanitaire, l’électricité, l’éclairage,
la qualité de l’air intérieur, la ventilation, l’acoustique, le bilan carbone etc. …
La plomberie s’intéresse à la circulation de l’eau dans votre maison. Elle intervient dès l’arrivée d’eau
et s’arrête au raccordement des canalisations au réseau collectif d’évacuation ou toute autre solution
choisie pour traiter les eaux usées. Son rôle est donc capital tant pour assurer un confort aux
occupants (alimentation en eau potable, eau chaude sanitaire) que pour leur garantir une sécurité
d’utilisation.
L’installation électrique d’un bâtiment est un ensemble de circuits et d’appareils électriques qui visent
à alimenter et à sécuriser l’ensemble du système électrique d’un lieu. Elle peut être domestique
(logement) ou non domestique (entrepôt, bureau, etc.). Les architectes ou bureaux d’étude sont dans
l’obligation de mener une étude de terrain avant son installation par une équipe d’électriciens
L’éclairage est un poste important de la facture énergétique d’un bâtiment. La qualité de l’éclairage
doit donc retenir l’attention des concepteurs, des exploitants, des utilisateurs et des gestionnaires. Les
valeurs exigées par la norme NF EN 12464-1 pour les locaux d’enseignement et les bureaux sont
respectivement de 300 lux et 500 lux.
La qualité de l’air intérieur est un autre aspect important des équipements techniques du bâtiment.
Elle est réglementée par la loi française et doit être surveillée régulièrement pour éviter les risques
sanitaires.
La ventilation est également un élément clé des équipements techniques du bâtiment. Elle permet de
renouveler l’air intérieur et d’évacuer les polluants.
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L’acoustique est un autre aspect important des équipements techniques du bâtiment. Elle permet de
limiter les nuisances sonores et d’améliorer le confort acoustique des occupants.
Le bilan carbone est un indicateur environnemental important pour les équipements techniques du
bâtiment. Il permet de mesurer l’impact environnemental des équipements techniques sur le cycle de
vie du bâtiment.
Dans d’autres catégories de bâtiments, comme les bâtiments commerciaux ou industriels, les écoles,
les hôpitaux, les restaurants ou les magasins, d’autres installations techniques sont nécessaires, par
exemple pour le refroidissement des pièces. Font également partie des équipements techniques
étendus :
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1. LA PLOMBERIE SANITAIRE
Plomberie dans le bâtiment : les appareils sanitaires ; réseau d’alimentation ; réseau d’évacuation.
La plomberie sanitaire est un réseau de distribution d'eau potable qui demande beaucoup
d'intervenants et de travail pour que l'eau soit propre et saine. Elle comprend l'évacuation des eaux
usées et la distribution d'eau chaude. La plomberie s'intéresse à la circulation de l'eau dans une
maison. L'objectif de la plomberie sanitaire est de permettre une meilleure hygiène en aidant à
satisfaire les besoins essentiels de l'être humain.
La plomberie regroupe :
La zinguerie : tout ce qui capte l'eau et tout ce qui permet de l'évacuer. Par exemple :
gouttières, toiture, caniveaux...
Le chauffage central : installation de chauffage en particulier le chauffage au gaz qui demande
des procédures de mise en œuvre précises et des connaissances techniques particulières.
La plomberie sanitaire : tout ce qui regroupe l'alimentation en eau d'un logement ainsi que
l'évacuation des eaux usées mais aussi la production d'eau chaude et l'installation des
sanitaires.
En construction et en architecture, un équipement sanitaire est un appareil équipant les pièces d’eau
(salle de bains, cuisine, buanderie, etc.). Les installations comprennent les systèmes placés aux
différents points de puisage, mais également les canalisations, les alimentations, les raccordements
et évacuations nécessaires à leur bon fonctionnement.
La baignoire : La baignoire est une grande vasque à taille humaine où l’on peut prendre une douche
ou un bain pour se laver et se détendre. L'acrylique est le matériau le plus utilisé pour concevoir ce
type d’équipement sanitaire, mais l’on retrouve également des modèles en fonte émaillée ou en
acier émaillé. Il est possible de trouver des baignoires dotées de formes originales ou simples (en
rectangle, en angle ou sabot).
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Le bac de douche : Le bac de douche ou receveur de douche est un récipient doté d’un fond plat et
de bords relevés afin de pouvoir recueillir et évacuer l’eau lorsque vous vous douchez. En
céramique ou en fonte émaillée, il peut être carré, d'angle, rectangulaire ou pentagonal. En fonction
du mode d’évacuation et de la technique de pose, on distingue le receveur surélevé, le receveur à
encastrer et celui à poser.
Les éviers : L’évier est une vasque généralement de forme carrée ou rectangulaire, munie d’un ou
plusieurs bacs et d’un éventuel égouttoir. On l’utilise pour laver les aliments et effectuer la vaisselle
par exemple. Pour une meilleure durabilité de l’équipement, on opte souvent pour des matériaux
résistants comme la céramique, l’acier inoxydable ou des matières composites (granit, poudre de
verre, quartz ou acrylique). Il existe différents types d’éviers : à encastrer ou à poser.
Le lavabo : Le lavabo peut être en résine de synthèse, en grès émaillé, en porcelaine vitrifiée ou
plus rarement en verre. C’est l’un des principaux équipements sanitaires d’un logement, car il
permet d'effectuer votre toilette, de vous brosser les dents, etc. Il existe plusieurs types de fixations
: sur colonne, murales, suspendues, sur pieds ou lave-mains.
Les toilettes : Les toilettes ont pour fonction d’accueillir les déjections humaines et de les évacuer
dans les égouts. Comprenant le plus souvent des abattants composés d’une lunette et d’un
couvercle, les W.C. contiennent une cuvette attenante à un réservoir d’eau chargé de l’évacuation
horizontale ou verticale. La plupart du temps, ces appareils sont conçus en grès émaillé ou en
porcelaine.
Le bidet : Le bidet est un équipement sanitaire allongé que l’on utilise pour l’hygiène intime. Il existe
des bidets suspendus, escamotables, à poser ou sur pied. Généralement, les matériaux utilisés
pour le bidet sont les mêmes que pour les toilettes.
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Le ballon d’eau chaude : Le ballon d’eau chaude ou cumulus est un dispositif de production d’eau
chaude sanitaire doté d’un réservoir de stockage pour celle-ci. À l’image d’un chauffe-eau central,
cet appareil est destiné à chauffer de l’eau pour un usage domestique ou pour le chauffage des
locaux. Ce moyen de création et de conservation de l’ECS est très répandu dans les familles
nombreuses, car il permet de délivrer des grandes quantités d’eau, suffisantes pour les besoins de
tout le monde.
Installations sanitaires dans la salle de bains : les distances entre les appareils sanitaires
Les articles sanitaires ont certaines dimensions d’ensemble. Bien sûr, l’offre commerciale est
aujourd’hui extrêmement large, on trouve ainsi des appareils hygiéniques de dimensions
minimales conçus pour des salles de bains minuscules, de grandes baignoires, dignes d’un spa
ou, enfin, de très grands lavabos équipés de grands meubles et de conteneurs.
Cela dit, nous pouvons toutefois commencer par certaines mesures considérées comme
« standard » en matière d’hygiène :
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Pour être utilisés confortablement, tous les appareils sanitaires doivent avoir un espace devant
eux d’au moins 55 cm, cette mesure doit donc être respectée tant dans le cas d’un mur devant
eux que dans le cas de deux appareils se faisant face.
Dans le cas du lavabo, cependant, il serait utile de disposer d’un espace d’au moins 75 cm pour
l’utiliser, compte tenu de l’espace minimum dont un homme moyen a besoin pour se pencher,
étendre ses coudes et se lever confortablement.
En outre, l’espace d’utilisation n’est pas seulement celui nécessaire à l’utilisation pratique de
l’appareil lui-même, mais aussi celui qui est utile pour le passage ou les opérations de nettoyage.
Compte tenu de l’espace réduit de nombreux logements modernes, le respect de ces mesures
minimales devient fondamental pour concevoir une salle de bains fonctionnelle et facilement
utilisable.
En tout cas, on vous rappelle de toujours consulter les fiches techniques des produits choisis, qui
indiquent à la fois leurs dimensions réelles et les distances à respecter pour l’installation.
Le réseau d’alimentation en plomberie du bâtiment est un système qui fournit et distribue de l’eau
aux différentes parties du bâtiment ou de la structure, à des fins telles que la boisson, le nettoyage,
le lavage, l’usage culinaire, etc. Il comprend les tuyaux de distribution d’eau, les dispositifs de
contrôle, l’équipement et d’autres accessoires.
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Distribution de réservoirs aériens : C’est le plus courant des systèmes de distribution
adoptés par divers types de bâtiments. Le système consiste à pomper de l’eau vers un ou
plusieurs réservoirs aériens placés à l’emplacement le plus haut de la zone hydraulique.
L’eau recueillie dans le réservoir aérien est distribuée aux différentes parties du bâtiment
par un ensemble de canalisations situées généralement sur la terrasse.
Systèmes de pompage direct : L’eau est pompée directement dans le réseau de distribution
sans l’aide d’un réservoir aérien, sauf à des fins de rinçage. Les pompes sont commandées
par un pressostat installé sur la ligne.
Système hydropneumatique : Le système hydropneumatique est une variante du système
de pompage direct. Un réservoir sous pression étanche à l’air est installé sur la ligne pour
réguler le fonctionnement des pompes. Le système hydropneumatique élimine
généralement le besoin d’un réservoir aérien et peut fournir de l’eau à une pression
beaucoup plus élevée que celle disponible dans les réservoirs aériens, en particulier aux
étages supérieurs, ce qui permet une distribution uniforme de l’eau à tous les étages.
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montantes vers les étages, alimentation de production d'eau chaude sanitaire ECS,
l’alimentation de l'installation de chauffage...). Nature : acier galvanisé.
Les colonnes montantes : elles vont desservir les différents niveaux. Elles sont
implantées dans des gaines techniques pour les bâtiments collectifs et souvent dans les
placards pour les maisons individuelles. Nature : acier galvanisé ou cuivre.
La ceinture d’étage : elle alimente les différents appareils de l'étage. La canalisation
peut être encastrée dans le plancher, Ou, passer en apparent en plinthe ou en plafond.
Nature : acier, cuivre, PER (polyéthylène réticulé).
2. Les raccords : Ce sont des éléments qui permettent de connecter les différents éléments du
réseau de tuyauterie. Il existe plusieurs types de raccords en plomberie, selon leur fonction
et leur matériau. Voici une liste non exhaustive des principaux raccords que l'on retrouve :
Raccords mécaniques : ils permettent d'assembler deux tuyaux sans utiliser de
soudure. On trouve notamment les raccords à compression (ou bicône), les raccords
rapides (type push-fit) ou encore les colliers de serrage.
Raccords soudés : ces raccords sont utilisés pour souder deux tuyaux ensemble. Ils
nécessitent l'utilisation d'un chalumeau ou d'un poste à souder. Les raccords soudés
sont particulièrement adaptés aux installations en cuivre.
Raccords filetés : il s'agit de raccords qui se vissent entre eux, ce qui permet un
assemblage rapide et facile. Les raccords filetés sont couramment utilisés pour les
installations en acier galvanisé, en laiton ou en PVC.
Raccords collés : comme leur nom l'indique, ces raccords sont collés entre eux à l'aide
d'une colle spécifique (PVC, CPVC...). On les utilise principalement pour les conduites
en plastique.
3. Les collecteurs ou nourrices de distribution : Ce sont des distributeurs d’eau intégrés dans
le circuit d’eau courante. Ils permettent de distribuer l’eau
potable aux différents points de consommation. Le choix du
nombre de sorties correspond au nombre d’éléments à
alimenter, mais il est toujours utile de prévoir une sortie
supplémentaire pour une alimentation future.
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4. Les accessoires : ce sont tous les éléments qui vont assurer le bon fonctionnement et la
bonne conservation de l’installation, tels que compteurs, robinet d'arrêt ou de vidange,
réducteurs de pression, surpresseurs, dispositifs anti-bélier...
La figure suivante montre les principaux éléments de l'alimentation en eau d'un bâtiment
d'habitation.
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un autre pour l’eau chaude qui est alimenté par un tuyau venant du chauffe-eau ou du ballon
d’eau chaude.
Le multicouche et le PER sont les matériaux les plus recommandés pour la pose encastrée.
Les tubes multicouches doivent impérativement être posés sous fourreau afin de pouvoir être noyés
dans la dalle ou encastrés dans les plaques de plâtre sous ossature, les carreaux de plâtre, les
briques.
La pose apparente
Le cuivre et le multicouche peuvent se poser en apparent car ils sont tous les deux vendus en tubes
rigides et sont insensibles aux UV.
Les tubes sont fixés à plus de 15 cm du sol et nécessitent de nombreux raccords, ou bien doivent
être cintrés à chaque changement de direction.
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Un diamètre de 10 mm permet un débit de 50 L/minute.
Un diamètre de 16 mm permet un débit de 160 L/minute.
Un diamètre de 20 mm permet un débit de 250 L/minute.
La figure suivante, donne le diamètre correspondant à chaque type appareils sanitaires :
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1.3- Le Réseau d’Evacuation
1.3.1- Définition
Le réseau d'évacuation en plomberie sanitaire est un système de collecte des eaux usées et des
eaux fécales provenant des équipements sanitaires tels que les éviers, les lavabos, les douches,
les baignoires et les toilettes. Les canalisations d'évacuation de plomberie forment le réseau de
collecte des eaux usées.
Une fois distribuée et consommée, c’est à- dire après avoir été usée, l’eau doit être rejetée dans
de bonnes conditions. Le terme générique eaux usées englobe deux types de rejet :
Les eaux dites ménagères, c’est-à dire les écoulements des éviers, douches, lavabos,
baignoires, bidets et divers appareils ménagers.
Les eaux vannes, c’est-à-dire les rejets des W.-C.
Les eaux pluviales ne sont pas considérées comme usées, car elles ne sont que collectées et
évacuées hors des bâtiments dans des descentes indépendantes.
On distingue plusieurs éléments dans le réseau d’évacuation d’une habitation (Figure 1.8) :
L’évacuation de chaque appareil d’utilisation ;
Les collecteurs d’appareil, c’est-à-dire les canalisations d’allure horizontale sur lesquelles
se raccordent les évacuations ;
Les canalisations verticales, comprenant les descentes d’eaux ménagères et les chutes
d’aisance ou les chutes uniques (descente d’eaux ménagères et chute d’aisance dans la
même canalisation) ;
Les collecteurs principaux, c’est-à dire les canalisations d’allure horizontale recueillant, en
cave, les descentes et les chutes pour les relier au réseau d’égout.
Les collecteurs des évacuations des appareils sanitaires sont dimensionnés selon la formule de
Prandtl-Colebrook en fonction du diamètre intérieur et de la pente avec un coefficient de rugosité
Kb de 1 mm, un degré de remplissage de 50 ou 70 % (h/d) selon le cas et une viscosité de
0,00000131 m2/s. Les canalisations d'évacuation sont généralement en PVC et se composent de
tubes de différents diamètres.
Chaque équipement (évier, lavabo, douche, lave-linge...) dispose d'un siphon (pourvu d'une garde
d'eau d'au moins 50 mm), relié à une conduite d'évacuation dont le diamètre répond à l'usage de
l'équipement. Cette conduite rejoint une canalisation de gros diamètre, généralement de 100 mm.
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Figure 1.8, le principe de l’évacuation
1.3.2- La réglementation
Afin de préserver l’hygiène et la santé publique des citoyens, des règles sanitaires strictes précisent
comment doit être organisé un réseau d’évacuation. Les règlements sanitaires ont été conçus pour
préserver les usagers des nuisances des systèmes d’évacuation et éviter tout risque de pollution
ou de contamination. Chaque département possède son règlement sanitaire. Toutefois, tous les
règlements respectent les mêmes principes de base.
La première grande règle concerne les orifices de vidange des appareils sanitaires et ménagers :
ils doivent être pourvus d’un système d’occlusion hydraulique, c’est-à-dire un siphon, conforme aux
normes françaises et assurant une garde d’eau permanente (Figure 1.9).
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Lorsque l’agglomération comporte un réseau collectif d’assainissement. Ou tout-à-l’égout, le
raccordement souterrain de toutes les canalisations évacuant des eaux usées est obligatoire. Il est
interdit d’évacuer des eaux usées dans les ouvrages d’évacuation des eaux pluviales et
réciproquement.
Lorsqu’une grande quantité d’eau coule dans une canalisation, un effet de pompe se crée, risquant
d’aspirer la garde d’eau des siphons de l’installation.
Afin d’éviter ce phénomène, les descentes et chutes doivent être prolongées hors combles, au-
dessus des parties les plus élevées de la construction, par un évent d’une section intérieure au
moins égale à celle de la descente. Cet évent doit être équipé d’un dispositif de protection contre
les mouches et les moustiques. Les évents ont également pour fonction de ventiler les égouts.
Dans un réseau d’évacuation avec descentes et chutes séparées, les eaux ménagères et les
eaux vannes sont collectées dans de canalisations distinctes qui ne se rejoignent qu’au niveau
du collecteur principal. Chacune de ces canalisations est prolongée hors combles, dans le même
diamètre, afin d’être ventilée (ventilation primaire). C’est l’organisation la plus courante et la plus
simple à mettre en œuvre pour un réseau d’évacuation intérieur.
L’évacuation par un système de chute unique, collectant eaux ménagères et eaux vannes, est
également possible. Normalement, il nécessite d’être couplé à une ventilation secondaire, ce qui
complique énormément la conception et la réalisation du réseau d’évacuation. Cependant, il
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existe un système de chute unique sans ventilation secondaire. Dans ce cas, 1 ‘absence de
ventilation secondaire doit être palliée par l’emploi de culottes spéciales chute unique, conçues
pour éviter l’effet de piston dans les canalisations (figure 1.11).
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Figure 1.11, Les systèmes de chute
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1.4- Assainissement
1.4.1- Définition
L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de
l'environnement dans ses différents composants. Il comprend la collecte, le traitement et
l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments.
L'objectif principal est la prévention du contact humain avec des substances dangereuses,
spécialement les excréments en mettant en place des systèmes de traitement et d'évacuation des
déchets. Les dangers issus d'un mauvais assainissement sont multifactoriels, pouvant être à la fois
physique, microbiologique, biologique ou encore chimique. Les déchets, ce qui inclut les excreta
d'origine humaine et animale, les déchets résiduels ou encore les eaux usées, peuvent causer des
ennuis de santé majeurs.
Des systèmes d'assainissement plus hygiéniques peuvent s'appuyer sur des solutions
technologiques telles que les égouts ou les stations de traitement des eaux usées. Ces systèmes
peuvent aussi suivre une approche plus décentralisée et simple avec par exemple les toilettes
sèches, les toilettes sèches à séparation d'urine ou les fosses septiques.
L’assainissement est un processus d’épuration qui comprend :
La collecte des eaux usées ;
L’épuration (ou dépollution), c’est-à-dire le traitement des eaux usées ;
Le rejet des eaux dépolluées dans le milieu naturel ;
La gestion des eaux pluviales et de ruissellement : en cas de fortes pluies pouvant
conduire à des inondations, ces eaux non maîtrisées qui en charriant de nombreux
polluants, peuvent se retrouver directement dans le milieu naturel et détériorer les
ressources.
Lorsque les eaux usées sont collectées, acheminées puis traitées par le service public
d’assainissement, on parle alors d’assainissement collectif (ou tout à l’égout). Cela concerne
principalement les territoires où l’habitat est dense. Les eaux usées sont collectées puis
transportées via un réseau de canalisations vers une station d’épuration qui se chargera de la
dépollution.
Dans le cas des foyers non raccordés au réseau public des services de l’eau, l’assainissement
se fait de manière autonome, il s’agit d’un assainissement non collectif. Cela concerne
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principalement les zones d’habitations dispersées. Ces territoires sont alors dotés d’un dispositif
autonome de prétraitement ainsi que d’un dispositif de traitement qui utilise les pouvoirs
épurateurs des sols.
1. Les regards
On distingue plusieurs types de regards à savoir :
o Les regards simples ou à écoulement direct
o Les regards décanteurs ou à recueilli
o Les regards siphoïdes
o Les séparateurs de graisse
a) Les regards simples
Il a pour fonction de :
o Permettre le changement de direction ou de pente
o Permettre le débouchage
Il est place au pied de la chute de chaque canalisation, à chaque changement de
direction, à chaque croisement de direction de canalisation.
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c) Les regards siphoïdes
Il est utilisé pour éviter les remontées d’odeurs dans un bâtiment. Il est placé à l’entrée de
la fosse septique.
2. Les canalisations
Les canalisations d'eaux usées (EU), eaux vannes (EV) et eaux pluviales (EP), reprennent
l'ensemble des tuyaux et raccords nécessaires à la construction sur votre propriété des
réseaux d'assainissement individuels ou collectifs. Elles assurent le transport des effluents
vers une station de traitement ou dans la nature.
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Vous trouverez dans cette catégorie une gamme complète de produits pour réaliser votre
réseau : tuyaux PVC à coller (bâtiment), tuyaux à joints (assainissement), tuyaux
polyéthylène, raccords, clapets.
3. Stations de traitement
C’est le point de chute des eaux collectées. C’est une installation destinée à épurer les
eaux usées domestiques ou industrielles et les eaux pluviales avant le rejet dans le milieu
naturel. Le but du traitement est de séparer l’eau des substances indésirables pour le milieu
récepteur.
Une station d’épuration est généralement installée à l’extrémité d’un réseau de collecte.
Elle peut utiliser plusieurs principes, physique et biologiques. Le plus souvent, le processus est
biologique car il fait intervenir des bactéries capables de dégrader les matières organiques. La
taille et le type des dispositifs dépendent du degré de pollution des eaux à traiter.
Une station d’épuration est constituée d’une succession de dispositifs, conçus pour extraire
en différentes étapes les différents polluants contenus dans les eaux. La pollution retenue dans
la station d’épuration est transformée sous forme de boues. La succession des dispositifs est
calculée en fonction de la nature des eaux usées recueillies sur le réseau et des types de
pollutions à traiter.
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1.4.3- Réseau d’Assainissement
On distingue :
Système tout à l’égout
Système séparatif
Système pluviale
Système fosse septique et puits d’épandage souterrain
EGOUT
sens d'ecoulement des eaux
EU EU+EV
RIGOLE
EGOUT
EV
to itu re
s e n s d 'e c o u le m e n t d e s e a u x
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3. Système pluviale
Les eaux vannes doivent être traitées dans une fosse septique et les eaux usées séparées
des graisses avant d’être rejetées dans les égouts ou la nature.
EP RS
SG
RIGOLE
EU
EV
to itu r e
EV f o s s e s e p t iq u e
SG EU p u is a r d
to itu r e
L’eau vanne arrive au premier compartiment septique ou la matière fécale est décomposée
en liquide. Les matières solides s’accumulent, en général, dans un premier compartiment et
subissent une fermentation anaérobie basique que l’on appelle « digestion ». Cette digestion
entraîne la production de gaz carbonique, d’hydrogène sulfureux et de méthane. A la surface, les
bulles entraînent des particules de boues qui finissent par former une croûte appelée « chapeau
». Au fond, les matières solides se déposent. Un conduit de ventilation doit donc assurer
l’évacuation des gaz tandis que des vidanges périodiques doivent permettre l’évacuation des
matières solides.
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Schéma d’une fosse septique
Après ce premier compartiment, un deuxième reçoit les effluents décantés sous la forme d’un
liquide clair. Cependant, les eaux sortant de la fosse septique ne doivent surtout pas être
considérées comme épurées. Ce type d’ouvrage n’assure qu’un prétraitement n’éliminant que
très peu, voire pas du tout, la pollution. En particulier, les germes bactériens ne sont absolument
pas arrêtés. Nous allons voir plus en détail le principe de traitement.
Or, après un certain temps, en général de 1 à 3 jours, si aucun ouvrage annexe n’est présent, le
liquide ainsi prétraité sort de la fosse et est évacué par des puits perdus ou des drains de terre
cuite disposés en tranchée. Une grande partie des problèmes posés par les fosses septiques
sont dus à ce qu'on néglige trop souvent le traitement de ces effluents. Le liquide sortant de la
fosse doit être admis dans un ouvrage annexe (filtres bactériens, puits perdus, tranchées
d’infiltration, lits filtrants, plateaux absorbants…) pour un traitement plus poussé et respectueux
de l’hygiène publique.
La fosse septique désigne dans le langage courant la fosse toute eau. Pour le bon
dimensionnement de la fosse septique les conditions suivantes doivent être respectées :
Le volume de la fosse ne peut être inférieur à 3 m
Sa hauteur doit permettre qu’il ait au moins 1m d’eau.
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